2/t Décembre 1881.
LA VIE PARISIENNE
753
UNE HEURE D'ÉBLOUISSEMENT
Quand on parle du Louvre, il n'est plus question maintenant de la
demeure des dynasties disparues. Le vrai Louvre, c'est le Musée de
toutes les élégances, c'est le palais radieux où se coudoient toutes
les merveilles, où se succèdent toutes les surprises.
Nous l'avouerons sans détour, quand nous passions devant ces
magasins splendides, nous ne pouvions nous défendre de leur faire
un juste reproche. N'absorbent-ils pas, en effet, tout le temps dont
peut disposer une Parisienne ? Eux seuls ont trouvé le moyen d'as-
servir des cœurs, que l'on disait frivoles ; eux seuls ont ignoré les
trahisons de l'inconstance et les douleurs de l'abandon.
Pourquoi, lorsque les dieux s'en vont, les autels du Louvre res-
tent-ils debout? Parce qu'à notre âme, éprise d'inconnu, ils offrent
chaque jour de nouvelles idoles. Ainsi, voici venir la saison des
étrennes. Toute la maisonnée est en joie. L'heure des cadeaux va
sonner^ Elle approche, elle sonne déjà. Tous les enfants, que l'op-
portunisme a depuis hier rendus plus sages, tendent leurs petites
mains. Riche ou pauvre, il faut réaliser leurs mignonnes espé-
rances. Cette mission paternelle, le Louvre l'a rendue facile. Nous
yenons de parcourir ses galeries merveilleuses et nous n'oublierons
jamais cette heure d'enchantement. Délicieuses fillettes et babys
charmants, dormez tranquilles! Eût-il les dimensions d'une frégate,
votre sabot de Noël sera lesté dans un quart d'heure... Et par quelles
mains? Par celles de deux fées toutes modernes : l'industrie et la
science.
Tous les jouets sont là, depuis la gentille poupée, sur le front de
laquelle la plus petite fille dépose des baisers maternels, jusqu'au fier
coursier, premier confident des revanches futures. Toute la collec-
tion des jeux inédits, des fantaisies ingénieuses, tout cela passera
devant vos yeux émerveillés, comme dans l'éblouissement d'un rêve.
Notre siècle pratique a voulu que le premier âge fût initié à la
science. Toute une pléiade d'écrivains et de dessinateurs a mis au
service de cette idée les dons précieux du style et de l'art. La Biblio-
thèque du Louvre a groupé tous les trésors de l'esprit, et non con-
tente de prendre à la littérature moderne sa moisson la plus féconde,
elle a pieusement recueilli, pour l'offrir à la jeune génération, l'im-
mortel héritage des grands siècles.
Trop judicieux pour ne songer qu'aux jouets et aux livres,
M. Chauchard a voulu contribuer à la joie universelle. Le long de tous
ces rayons, aussi nombreux que ceux du soleil, il a dressé des tables
d'étrennes utiles, où les spécialités les plus usuelles de la nouveauté
peuvent servir, sous l'enrubannement qui les pare, aux cadeaux les
plus charmants et les plus pratiques.
Pour célébrer cette grande date, le Louvre a planté deux arbres
de Noël, pins gigantesques, dont chaque branche a pour fleur un ru-
ban et pour fruit un jouet. Ces deux arbres feront courir tous les
Parisiens. Dumas fils prétend que les Parisiennes les goûteront
moins... parce qu'il n'y a pas de pommes.
VICTOR NADAL.
PROMENADE D'ÉTRENNES
VENISE A PARIS
Lorsqu'un doge faisait les honneurs de la sérénissime république à quel-
que noble étranger, il lui offrait un verre de sa magnifique collection.
La verrerie fameuse de Venise résumait à ses yeux la perfection de la
forme, la richesse de la couleur.
Ce bel art vénitien, régénéré par le docteur Salviati, n'a rien perdu de
ce qui faisait sa gloire. Il suffit, pour s'en convaincre, de jeter un coup
d'œil sur les merveilles d'élégance, de légèreté et de coloris que Salviati
expose, 17, rue de la Paix. Seul, le verrier célèbre, que toutes les Exposi-
tions ont consacré maître en son art, était capable de comprendre et de
réaliser ce qui convient à nos Parisiennes raffinées : « Tout et rien. » Tout
par la forme et la couleur, rien par -la matière. Ainsi en est-il de ces cou-
pes aux teintes miroitantes, aux ornements bizarres, qui, remplies de bon-
bons, remplacent si bien les boîtes traditionnelles du Jour de l'An ; de ces
bonbonnières à demi entr'ouvertes, chiffonnées comme de la dentelle ; de
ces aumônières, d'une si harmonieuse tonalité. Nos belles gourmandes se
hâteront de les vider pour en faire, ainsi que de ces buires originales,
inspirées de l'antique, de curieux ornements d'étagère.
Arrêtons là notre courte énumération, pour vous laisser le plaisir de la
surprise, quand vous irez, madame, visiter ce musée délicieusement fémi-
nin de la rue de la Paix, dont vous voudrez emporter un aimable souvenir.
LES ÉVENTAILS FAUCON
Nous traversons le passage le plus parisien de Paris. Dans le jour dis-
cret, tamisé, un peu terne, éclatent comme une fanfare les couleurs cha-
toyantes des éventails Faucon. Eventails en plumes d'autruche blanches,
noires ; d'autres, d'un genre tout nouveau, en plumes avec perles d'acier
ou dorées; d'autres encore, en gaze transparente, dont on ne devine pas le
tissu; la peinture seule est visible. Voilà des éventails en soie, en peau,
en dentelles. Coûtent-ils cher? Cela dépend, car ici, sans transition appa-
rente, on passe des œuvres d'art impayables aux jolies fantaisies d'uii
louis la pièce.
Et dans ce milieu si parisien, les bibelots ne sont pas oubliés : bonbon-
nières, encriers, presse-papiers, garnitures de fumeurs, boîtes à jeux, etc.
Tout cela sent son terroir. Il y a encore du goût en France. (60 et 61, pas-
sage des Panoramas.)
A LA VILLE DE YEDDO
Une anecdote parisienne dans un décor japonais. La scène se passe
dans les magasins de La Ville de Yeddo, 7, rue de la Chaussée-d'Antin.
Une de nos beautés à la mode projetait une vente à sensation. Dans
cette idée, elle se rend à La Ville de Yeddo, accompagnée d'un gentleman de
ses amis, qui venait de son côté acheter des collections de boites de jouets
à 4 fr. 75 c. En entrant dans le magasin, ils y trouvent le protecteur de labelle
acheteuse, en train de faire des acquisitions d'objets d'art de la Chine et du
Japon qu'il lui destinait ! Tableau. Imbroglio. Enfin la triple rencontre
finit par s'expliquer à la satisfaction générale, et la scène intime se dénoue
par le cadeau d'une merveilleuse robe japonaise, qui perpétuera le sou-
venir de l'aventure à laquelle on peut donner le titre de la pièce de
Shakespeare : Tout est bien qui finit bien.
CHEZ DUJAY. — ETRENNES ET SOULIERS DE NOËL
Un bon conseil : Allez faire une visite au Nouveau Musée des Etrennes de
Dujay; vous y trouverez nombreuse et brillante compagnie, et les jour-
naux out parlé des personnages de marque qui vont y faire leurs emplet-
tes pour les cadeaux de Noël et du Jour de l'An. Dujay est tout à la fois le
p'us empressé des cicerones et le plus modeste, mais personne n'ignore
qu'il est le créateur des merveilles qu'on admire. Emportez une de ces
ravissantes bonbonnières d'étoffe antique; quand les bonbons seront man-
gés, elle servira de sac à broderie. Rien de moderne chez Dujay, et tout
au goût du jour : buvards, miroirs de Venise, reliures, cadres et paravents
à photographies, recouveris de vieux velours de Gênes, étagères à franges,
dont le miroir reflète des porcelaines de Saxe. Nous signalons les éven-
tails en étoffe ancienne et plumes d'autruche, mais il faudrait tout citer.
Que choisir? Demandez à Dujay. Qui peut le savoir mieux que lui? (14, rue
de Provence.)
CHARBONNEL FOR EVER!
C'est une question brûlante d'actualité que celle des étrennes ; si peu
de jours nous séparent encore de la date bénie du premier janvier, qui
n'est indifférente pour personne !
Pas d'étrennes sans bonbons et pas d'autres bonbons que ceux de Char-
bonnel, !a mode le veut ainsi. La Mascotte du célèbre confiseur de l'ave-
nue de l'Opéra, 34, est bien, en vérité, de la gourmandise porte-bonheur,
une veine exquise pour les palais blasés.
Mais la Mascotte veut garder l'incognito. Vous la cachez daus des fan-
taisies coquettes, des myriades de coffrets, de sachets, de corbeilles fleu-
ries, d'un travail leste, franc, hardi, d'un goût délicat et gracieux.
La coupe porte-cartes, les jardinières de faïence hongroise où l'or s'en-
lace aux couleurs les plus gaies et les plus brillantes, l'éventail porte-
bouquet en céramique aux molles blancheurs d'ivoire, atteindraient des
prix fous si l'artiste de qui émanent ces œuvres ravissantes n'était plein
de vie.
Une merveille d'élégance, c'est le porte-musique pompadour. en satin
bleuté, travail splendide, enguirlandé de chenille, richement brodé de
roses épanouies et porté sur des pieds en X, bouillonnés de satin. Dans ces
plis symétriques, que de succulentes promesses!
D'élégantes poupées rappellent les beautés historiques dil Directoire
dans leur pimpant costume, Tallien, Récamier, Joséphine Beauhamais,etc.
La boite du petit gourmand, barbouillé de confitures et plongé dans une
bassine de groseilles, est d'un comique irrésistible. Ces différents sujets
sont accessibles aux porte-monnaie les plus modestes.
En résumé, les salonsde Chai- bonnet exe exercent leur fascination sur l'homme
par les œuvres d'art qui s'y trouvent; sur la femme, par les mille riens
délicieux de la vie opulente; sur l'enfant, par leur côté mignon et gour-
mand.
LA BENÉDICTINE DE FÉCAMP
Etreuues et cadeaux, c'est là tonte la préoccupation du moment; la fièvre
financière elle-même fait place à la fièvre- du Jour de l'An. - —Quoi donner?
quoi offrir?... Ma foi, à un vieux garçon ou àun chef de famille, j'offrirais
une caisse de Bénédictine.— Pourquoi plutôt cette liqueur-là qu'une autre?—
Parce qu'après les avoir dégustées toutes, j'ai acquis la certitude qu'elle est
la meilleure comme goût, comme arôme; et aussi comme qualités hygié-
nique-. J'avais depuis longtemps des embarras gastriques, je digérais mal,
bien que j'eusse épuisé la série des eaux minérales. Mou docteur m'ordonna
alors de prendre tous les jours, après chacun de mes repas, un verre de
cette délicieuse liqueur, et depuis je me porte comme uu charme.
Nous rappelons alls.i aux mères de famille que l'abbaye de Fécamp, où
se fabrique la Bénédictine, fait aussi une eau de mélisse excellente et uu
alcool de menthe délicieux. (Dépôt : 76, boulevard Haussmann).
N. D'AUBELLY.
LA VIE PARISIENNE
753
UNE HEURE D'ÉBLOUISSEMENT
Quand on parle du Louvre, il n'est plus question maintenant de la
demeure des dynasties disparues. Le vrai Louvre, c'est le Musée de
toutes les élégances, c'est le palais radieux où se coudoient toutes
les merveilles, où se succèdent toutes les surprises.
Nous l'avouerons sans détour, quand nous passions devant ces
magasins splendides, nous ne pouvions nous défendre de leur faire
un juste reproche. N'absorbent-ils pas, en effet, tout le temps dont
peut disposer une Parisienne ? Eux seuls ont trouvé le moyen d'as-
servir des cœurs, que l'on disait frivoles ; eux seuls ont ignoré les
trahisons de l'inconstance et les douleurs de l'abandon.
Pourquoi, lorsque les dieux s'en vont, les autels du Louvre res-
tent-ils debout? Parce qu'à notre âme, éprise d'inconnu, ils offrent
chaque jour de nouvelles idoles. Ainsi, voici venir la saison des
étrennes. Toute la maisonnée est en joie. L'heure des cadeaux va
sonner^ Elle approche, elle sonne déjà. Tous les enfants, que l'op-
portunisme a depuis hier rendus plus sages, tendent leurs petites
mains. Riche ou pauvre, il faut réaliser leurs mignonnes espé-
rances. Cette mission paternelle, le Louvre l'a rendue facile. Nous
yenons de parcourir ses galeries merveilleuses et nous n'oublierons
jamais cette heure d'enchantement. Délicieuses fillettes et babys
charmants, dormez tranquilles! Eût-il les dimensions d'une frégate,
votre sabot de Noël sera lesté dans un quart d'heure... Et par quelles
mains? Par celles de deux fées toutes modernes : l'industrie et la
science.
Tous les jouets sont là, depuis la gentille poupée, sur le front de
laquelle la plus petite fille dépose des baisers maternels, jusqu'au fier
coursier, premier confident des revanches futures. Toute la collec-
tion des jeux inédits, des fantaisies ingénieuses, tout cela passera
devant vos yeux émerveillés, comme dans l'éblouissement d'un rêve.
Notre siècle pratique a voulu que le premier âge fût initié à la
science. Toute une pléiade d'écrivains et de dessinateurs a mis au
service de cette idée les dons précieux du style et de l'art. La Biblio-
thèque du Louvre a groupé tous les trésors de l'esprit, et non con-
tente de prendre à la littérature moderne sa moisson la plus féconde,
elle a pieusement recueilli, pour l'offrir à la jeune génération, l'im-
mortel héritage des grands siècles.
Trop judicieux pour ne songer qu'aux jouets et aux livres,
M. Chauchard a voulu contribuer à la joie universelle. Le long de tous
ces rayons, aussi nombreux que ceux du soleil, il a dressé des tables
d'étrennes utiles, où les spécialités les plus usuelles de la nouveauté
peuvent servir, sous l'enrubannement qui les pare, aux cadeaux les
plus charmants et les plus pratiques.
Pour célébrer cette grande date, le Louvre a planté deux arbres
de Noël, pins gigantesques, dont chaque branche a pour fleur un ru-
ban et pour fruit un jouet. Ces deux arbres feront courir tous les
Parisiens. Dumas fils prétend que les Parisiennes les goûteront
moins... parce qu'il n'y a pas de pommes.
VICTOR NADAL.
PROMENADE D'ÉTRENNES
VENISE A PARIS
Lorsqu'un doge faisait les honneurs de la sérénissime république à quel-
que noble étranger, il lui offrait un verre de sa magnifique collection.
La verrerie fameuse de Venise résumait à ses yeux la perfection de la
forme, la richesse de la couleur.
Ce bel art vénitien, régénéré par le docteur Salviati, n'a rien perdu de
ce qui faisait sa gloire. Il suffit, pour s'en convaincre, de jeter un coup
d'œil sur les merveilles d'élégance, de légèreté et de coloris que Salviati
expose, 17, rue de la Paix. Seul, le verrier célèbre, que toutes les Exposi-
tions ont consacré maître en son art, était capable de comprendre et de
réaliser ce qui convient à nos Parisiennes raffinées : « Tout et rien. » Tout
par la forme et la couleur, rien par -la matière. Ainsi en est-il de ces cou-
pes aux teintes miroitantes, aux ornements bizarres, qui, remplies de bon-
bons, remplacent si bien les boîtes traditionnelles du Jour de l'An ; de ces
bonbonnières à demi entr'ouvertes, chiffonnées comme de la dentelle ; de
ces aumônières, d'une si harmonieuse tonalité. Nos belles gourmandes se
hâteront de les vider pour en faire, ainsi que de ces buires originales,
inspirées de l'antique, de curieux ornements d'étagère.
Arrêtons là notre courte énumération, pour vous laisser le plaisir de la
surprise, quand vous irez, madame, visiter ce musée délicieusement fémi-
nin de la rue de la Paix, dont vous voudrez emporter un aimable souvenir.
LES ÉVENTAILS FAUCON
Nous traversons le passage le plus parisien de Paris. Dans le jour dis-
cret, tamisé, un peu terne, éclatent comme une fanfare les couleurs cha-
toyantes des éventails Faucon. Eventails en plumes d'autruche blanches,
noires ; d'autres, d'un genre tout nouveau, en plumes avec perles d'acier
ou dorées; d'autres encore, en gaze transparente, dont on ne devine pas le
tissu; la peinture seule est visible. Voilà des éventails en soie, en peau,
en dentelles. Coûtent-ils cher? Cela dépend, car ici, sans transition appa-
rente, on passe des œuvres d'art impayables aux jolies fantaisies d'uii
louis la pièce.
Et dans ce milieu si parisien, les bibelots ne sont pas oubliés : bonbon-
nières, encriers, presse-papiers, garnitures de fumeurs, boîtes à jeux, etc.
Tout cela sent son terroir. Il y a encore du goût en France. (60 et 61, pas-
sage des Panoramas.)
A LA VILLE DE YEDDO
Une anecdote parisienne dans un décor japonais. La scène se passe
dans les magasins de La Ville de Yeddo, 7, rue de la Chaussée-d'Antin.
Une de nos beautés à la mode projetait une vente à sensation. Dans
cette idée, elle se rend à La Ville de Yeddo, accompagnée d'un gentleman de
ses amis, qui venait de son côté acheter des collections de boites de jouets
à 4 fr. 75 c. En entrant dans le magasin, ils y trouvent le protecteur de labelle
acheteuse, en train de faire des acquisitions d'objets d'art de la Chine et du
Japon qu'il lui destinait ! Tableau. Imbroglio. Enfin la triple rencontre
finit par s'expliquer à la satisfaction générale, et la scène intime se dénoue
par le cadeau d'une merveilleuse robe japonaise, qui perpétuera le sou-
venir de l'aventure à laquelle on peut donner le titre de la pièce de
Shakespeare : Tout est bien qui finit bien.
CHEZ DUJAY. — ETRENNES ET SOULIERS DE NOËL
Un bon conseil : Allez faire une visite au Nouveau Musée des Etrennes de
Dujay; vous y trouverez nombreuse et brillante compagnie, et les jour-
naux out parlé des personnages de marque qui vont y faire leurs emplet-
tes pour les cadeaux de Noël et du Jour de l'An. Dujay est tout à la fois le
p'us empressé des cicerones et le plus modeste, mais personne n'ignore
qu'il est le créateur des merveilles qu'on admire. Emportez une de ces
ravissantes bonbonnières d'étoffe antique; quand les bonbons seront man-
gés, elle servira de sac à broderie. Rien de moderne chez Dujay, et tout
au goût du jour : buvards, miroirs de Venise, reliures, cadres et paravents
à photographies, recouveris de vieux velours de Gênes, étagères à franges,
dont le miroir reflète des porcelaines de Saxe. Nous signalons les éven-
tails en étoffe ancienne et plumes d'autruche, mais il faudrait tout citer.
Que choisir? Demandez à Dujay. Qui peut le savoir mieux que lui? (14, rue
de Provence.)
CHARBONNEL FOR EVER!
C'est une question brûlante d'actualité que celle des étrennes ; si peu
de jours nous séparent encore de la date bénie du premier janvier, qui
n'est indifférente pour personne !
Pas d'étrennes sans bonbons et pas d'autres bonbons que ceux de Char-
bonnel, !a mode le veut ainsi. La Mascotte du célèbre confiseur de l'ave-
nue de l'Opéra, 34, est bien, en vérité, de la gourmandise porte-bonheur,
une veine exquise pour les palais blasés.
Mais la Mascotte veut garder l'incognito. Vous la cachez daus des fan-
taisies coquettes, des myriades de coffrets, de sachets, de corbeilles fleu-
ries, d'un travail leste, franc, hardi, d'un goût délicat et gracieux.
La coupe porte-cartes, les jardinières de faïence hongroise où l'or s'en-
lace aux couleurs les plus gaies et les plus brillantes, l'éventail porte-
bouquet en céramique aux molles blancheurs d'ivoire, atteindraient des
prix fous si l'artiste de qui émanent ces œuvres ravissantes n'était plein
de vie.
Une merveille d'élégance, c'est le porte-musique pompadour. en satin
bleuté, travail splendide, enguirlandé de chenille, richement brodé de
roses épanouies et porté sur des pieds en X, bouillonnés de satin. Dans ces
plis symétriques, que de succulentes promesses!
D'élégantes poupées rappellent les beautés historiques dil Directoire
dans leur pimpant costume, Tallien, Récamier, Joséphine Beauhamais,etc.
La boite du petit gourmand, barbouillé de confitures et plongé dans une
bassine de groseilles, est d'un comique irrésistible. Ces différents sujets
sont accessibles aux porte-monnaie les plus modestes.
En résumé, les salonsde Chai- bonnet exe exercent leur fascination sur l'homme
par les œuvres d'art qui s'y trouvent; sur la femme, par les mille riens
délicieux de la vie opulente; sur l'enfant, par leur côté mignon et gour-
mand.
LA BENÉDICTINE DE FÉCAMP
Etreuues et cadeaux, c'est là tonte la préoccupation du moment; la fièvre
financière elle-même fait place à la fièvre- du Jour de l'An. - —Quoi donner?
quoi offrir?... Ma foi, à un vieux garçon ou àun chef de famille, j'offrirais
une caisse de Bénédictine.— Pourquoi plutôt cette liqueur-là qu'une autre?—
Parce qu'après les avoir dégustées toutes, j'ai acquis la certitude qu'elle est
la meilleure comme goût, comme arôme; et aussi comme qualités hygié-
nique-. J'avais depuis longtemps des embarras gastriques, je digérais mal,
bien que j'eusse épuisé la série des eaux minérales. Mou docteur m'ordonna
alors de prendre tous les jours, après chacun de mes repas, un verre de
cette délicieuse liqueur, et depuis je me porte comme uu charme.
Nous rappelons alls.i aux mères de famille que l'abbaye de Fécamp, où
se fabrique la Bénédictine, fait aussi une eau de mélisse excellente et uu
alcool de menthe délicieux. (Dépôt : 76, boulevard Haussmann).
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