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Inauguration du monument à Maurice Barrès
Le 23 septembre une foule qu'on peut évaluer à quinze mille personnes entou-
rait la lanterne des Morts élevée pieusement en souvenir de notre grand Mau-
rice Barrés. On était "venu des montagnes des Vosges dont la silhouette bleue
bordait l'horizon, on était venu de l'Argonne, des rives de la Meuse, de la
Moselle et de la Sarre, du pays de Bitche, des confins du Luxembourg- et de la
Belgique. Il n'était point de canton des quatre départements lorrains qui ne fut
représenté. A côté des Lorrains se rangeaient ceux qui étaient venus en grand
nombre de toutes les régions de la France (principalement d'Alsace) et des
pays étrangers..
II nous est malheureusement impossible de citer toutes les personnalités qui
avaient tenu à venir honorer la mémoire' du maître regretté.
La Colline se montra ce jour-là dans toute sa beauté, avec son immense hori-
zon sous une lumière bleutée, un' ciel tourmenté que zébraient parfois de
noires traînées de pluie.
M. le maréchal Lyautey, président du Comité National, prit le premier la
parole, En termes émouvants il fit la remise du monument à la France pour
laquelle « le cœur de Maurice Barrès a constamment battu », à la France
représentée par le chef de son Gouvernement qui par une heureuse fortune est
« aujourd'hui le grand Lorrain, ami personnel de Maurice Barrés, uni à lui
da|ns le même sens national, qui, après avoir eu la charge des destinées de
notre pays aux heures les plus tragiques, jusqu'à la victoire, préside actuelle-
ment son Gouvernement avec tant de patriotisme et tant d'autorité, porté par
une popularité qui lui donne tant de force pour le bien de notre pays
M. Raymond Poincaré ». Le Maréchal adressa ses remerciements aux sous-
̃ crîpteurs, aux exécutants et aux secrétaires généraux du comité « grâce au
dévouement et à l'activité desquels seuls notre œuvre a pu être menée à bien.
Le prince de Beauvaù-Craon avec qui Maurice Barrès aimait tant à voisiner
dans cette belle demeure d'Haroué, ici auprès, où je le revois, évoquant comme
il savait le faire les souvenirs et les traditions lorraines dont les murs sont
imprégnés; M. Marcel Knecht, à qui ses fréquentes et importantes missions
aux Etats-Unis, n'ont pas fait oublier sa province natale et à qui nous devons
le généreux appoint de nos amis d'Outre-mer ».
Et le Maréchal termina en évoquant avec une belle éloquence les souvenirs
que rappelle le paysage qui entoure le monument: Sion, Vaudémont, Charmes
et toute la Lorraine qui s'étend à ses pieds.
Inauguration du monument à Maurice Barrès
Le 23 septembre une foule qu'on peut évaluer à quinze mille personnes entou-
rait la lanterne des Morts élevée pieusement en souvenir de notre grand Mau-
rice Barrés. On était "venu des montagnes des Vosges dont la silhouette bleue
bordait l'horizon, on était venu de l'Argonne, des rives de la Meuse, de la
Moselle et de la Sarre, du pays de Bitche, des confins du Luxembourg- et de la
Belgique. Il n'était point de canton des quatre départements lorrains qui ne fut
représenté. A côté des Lorrains se rangeaient ceux qui étaient venus en grand
nombre de toutes les régions de la France (principalement d'Alsace) et des
pays étrangers..
II nous est malheureusement impossible de citer toutes les personnalités qui
avaient tenu à venir honorer la mémoire' du maître regretté.
La Colline se montra ce jour-là dans toute sa beauté, avec son immense hori-
zon sous une lumière bleutée, un' ciel tourmenté que zébraient parfois de
noires traînées de pluie.
M. le maréchal Lyautey, président du Comité National, prit le premier la
parole, En termes émouvants il fit la remise du monument à la France pour
laquelle « le cœur de Maurice Barrès a constamment battu », à la France
représentée par le chef de son Gouvernement qui par une heureuse fortune est
« aujourd'hui le grand Lorrain, ami personnel de Maurice Barrés, uni à lui
da|ns le même sens national, qui, après avoir eu la charge des destinées de
notre pays aux heures les plus tragiques, jusqu'à la victoire, préside actuelle-
ment son Gouvernement avec tant de patriotisme et tant d'autorité, porté par
une popularité qui lui donne tant de force pour le bien de notre pays
M. Raymond Poincaré ». Le Maréchal adressa ses remerciements aux sous-
̃ crîpteurs, aux exécutants et aux secrétaires généraux du comité « grâce au
dévouement et à l'activité desquels seuls notre œuvre a pu être menée à bien.
Le prince de Beauvaù-Craon avec qui Maurice Barrès aimait tant à voisiner
dans cette belle demeure d'Haroué, ici auprès, où je le revois, évoquant comme
il savait le faire les souvenirs et les traditions lorraines dont les murs sont
imprégnés; M. Marcel Knecht, à qui ses fréquentes et importantes missions
aux Etats-Unis, n'ont pas fait oublier sa province natale et à qui nous devons
le généreux appoint de nos amis d'Outre-mer ».
Et le Maréchal termina en évoquant avec une belle éloquence les souvenirs
que rappelle le paysage qui entoure le monument: Sion, Vaudémont, Charmes
et toute la Lorraine qui s'étend à ses pieds.
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