Titre : L'Université catholique : antérieurement "La Controverse et Le Contemporain" : revue mensuelle publiée sous la direction d'un comité de professeurs des Facultés catholiques de Lyon avec le concours de nombreux savants et écrivains
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, D-66724
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/09/2008
SUR LA PAIRIE DE LA REStAURATtON
qui en eut connaissance, dit à Bonn a Mgr le comte d'Ar- to)s, en présence deM.deColbert :« Mon frère, connaissez- vous la lettre du comte de Colbert au Roi ? pour moi, elle jn'cst allée au cœur. » En tyas, avant l'ouverture de la campagne, il donna to.ooo fr. au corps de la marine, et mit pareille somme à la disposition de la compagnie noble de Lt province d'Anjou. « Nous lui devons de la reconnais- sance », voulut bien dire Louis XVIII, en le présentant au Roi de Prusse. I! a fait la campagne de 1792, en qualité d'aide de camp de M. le maréchal de Castries; il s'est offert en toute occasion à Sa Majesté pour La servir en pjys étrangers, en Vendée où son garde Stofflet jouait un rôle principal, et même à Paris, où il se dévoua à se rendre en '7~5- H n'est rentré en France qu'en i8oo, de l'agré- ment de Sa Majesté. L'avancement de ses deux fils dans l'armée a souffert des refus constants qu'il a opposés d'ac- cepter les places qui lui ont été offertes par le dernier gou- vernement. Depuis le retour de Sa Majesté, il a demandé à être emp!oyé dans la carrière diplomatique, mais il n'a reçu ni promesses, ni espérances. Indépendamment des 20.000 fr. qu'il a donnés en 1792, il a fait de grands sacri- fices pendant les six années de la guerre de Vendée, et les avenus de sa terre de Montlevrier (i), montant à plus de 60.000 fr., ont été employés par Stofflet et les autres chefs au~ dépenses de l'armée royale (2).
L'abbé Louis Leduc invoque les bontés de Sa Majesté, en représentant qu'il serait déshonorant pour lui de rester d:ms l'inactivité, lorsque les illustres auteurs de ses jours occupent le trône de leurs ancètres, et lorsqu'il a prouvé à la France entière qu'il était digne d'appartenir à un si noble sang, en réclamant, en plein Sénat, les restes du meiHeur des rois il avait défendu les droits du trône aux assembtées du bailliage de Vermandois, où il siégeait comme abbé de Saint-Vincent de Laon (3).
(i) Maulevrier.
~) H ne fut pas nomme.
(3) L'abbe Leduc était un fils naturel de Louis XV, et it avatt eu le courage d'aller réclamer à la barre de la Convention le corps de
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