HISTOIRE DE LA ~{/S7
a Bordeaux? La Borde lui assigne le H mai 17M
nour date de naissance, tandis que M°' de Satm et
tt Constant Pierre le font naltre, la pre-
'jiredenxanspt'i!itût,ie26maii726,et
]e second à Bordeaux, le il mai i728'. Il Il
n;su[te des recherches que Mus avons
faites à Bordeaux que Pierre Gavinies na-
quit bien dans cette ville le il main28,
de François Gaviniès, luthier, et de Marie
faDorte~. H débuta en i'74i au Concert
spirituel où, en 1744, il occupait la place de pre-
ter violon. Après avoir quitté 1 orchestre de cet
établissement en 1759, il y reparut trois ans plus
tard, et mourut à Paris le 9 septembre 1800, après
avoir obtenu, le 22 novembre 1795, la chaire de vio-
lon au Conservatoire.
Tous ses contemporains vantent le charme et la
grandeur de son style, qu'il s'efforçait de transmettre
ses nombreux élèves, Capron, Paisible, Le Duc ainé,
l'abbé liobineau, Guénin, Imbault, etc.
On a de lui deux livres de Sonates de violon (op. t
et Ht) que caractérise l'abondance des variations
accumulées dans les .trie et les Andantes. Gaviniès,
suivant en cela Guillemain, multiplie ses variations
jusqu'à en présenter huit ou neuf sur le même thème.
Ce sontlà d'excellents exercices de virtuosité, mais
je plus souvent ils n'offrent qu'un fort médiocre
intérêt musical.
Les six Concertos qu'il a laissés ont d'autres mérites.
Ecrits pour violon principal, quatuor, deux hautbois
et deux cors, et antérieurs à 1763, date à laquelle
Cavmiës en exécuta un au Concert spirituel, mais
publiés, par souscription en t764, ces Concertos com-
portent trois mouvements Allegro, Andante, Allegro,
et reflètent évidemment, dans leur orchestration,
i'mnnenee exercée par Jean Stamitz sur les musi-
ciens français de son temps. C'est, en effet, en 1754
et en 1755 que le concertmeister allemand faisait
entendre au Concert spirituel deux symphonies, l'une
avec cors de chasse et hautbois, l'autre avec clari-
nettes et cors de chasse.
Dans les Concertos de Gavinies, les Soli sont large-
ment développés, et leur alternance avec les Tutti se
rapproche du type adopté par Leclair trois groupes
de Soli encadrés par des interventions de l'orchestre
d'accompagnement.
Un des principaux mérites de Gaviniès,qu'on nom-
mait te Tartini français, et qui n'est pas sans présen-
ter de nombreuses analogies avec le maître padouan,
consiste dans son initiative pédagogique et dans
t'tMtre qu'il consacra, sous le titre les Vingt-Quatre
Natmees de P. Gaviniès, Exercices pour ie moton (1794),
à l'enseignement rationnel du violon. De la sorte,
G~viniès apparaît comme le précurseur des Rode et
des KrenHer; il a judicieusement accumulé les dif-
ficultés de l'instrument dans tes études qui compo-
sent son recueil et porte son attention sur l'emploi
de la double corde ainsi que sur les brusques d~t's,]H, 430. et Situer. –BaehMmoDt~motM!).tonieaï{t7M)
etïV (1769). Constant Pierre, te Co~~L'a~otre Je nHM~ue e< ~e
~Mettm,p.4M,
3. ArLh. mua. de BordetutT, G. G., 73.
3. Von- Vid~t, /n~)'MMtM~ à (trc~te~ !ï, p. 261. G. Cueuel, Le
~fon de Bf~~e et son temp~ (Ann~e mM&fca~ t91 i).
4.. Celte particularilé s ohaerre aussi dans quelques soaates publiées
~Gu[])emmnf'n)7M.Voirptua)oio.
5. Sur Joseph vi, G. Gucuel, Za Pouplinière et la rnuai-
9M de cAam&re au ~t.r./tuttt'em~ ~t'ec~ i9t3, p. 341, et sur Ju)iea-
Amable Malilleu, voir P. Fromngeot, les Compoaiteura de nowigue ver-
M!~aL!.i9G6,p.64.
c~cM.Voict un exemple de ceux-ci que nous emprun-
tons au n~ 19
AnegrobnHante~ &
Ainsi s'annonçait ce style hardi et fier que l'on
devait admirer dans l'école de Viotti.
Un des éieves de Gaviniès, Nicolas Capron', employé
comme son maître au Concert spirituel, a laissé un
livre de six Sonates pour violon et basse (op. t, 1769)
qui présente une particularité iatéressante, car on
y voit apparaître très nettement le deuxième thème
dans les Allegros 1.
Joseph Canavas, dit l'aîné, maitre de musique du
prince de Carignan, Touchemoulin, Bornet l'ainé,
Lahoussaye, J.-Amable; Mathieu~ et les deux Navoi-
gille contribuèrent aussi à assurer le bon renom de
l'école française de violon. Nous nous arrêterons plus
particulièrement sur un élève de Leclair, le fameux
chevalier de Saint-Georges', né à la Guadeloupe en
décembre 1745, et qui maniait aussi bien i'épee que
l'archet. Saint-Georges fonda avec Gossec le Concert
des Amateurs et a laissé, outre des sonates à violon
seul et des sonates pour deux violons, des Concertos
à violon principal, quatuor, hautbois ou il&te et deux
cors ad libitum qui se rattachent au genre sympho-
nique. Les Concertos de Saint-Georges sont à trois
mouvements, de la forme Allegro, Adagio, Rondeau,
le Rondeau faisant dans tous fonction de pièce ter-
minale. A signaler aussi ses six Quatuors à deux vio-
lons, alto et basse composés avec un cadre binaire
Allegro, Rondeau, et dans lesquels le Rondeau termi-
nal se dédouble fréquemment en deux parties, l'une
écrite en majeur et l'autre en mineur, ou vice versa.
Isidore Bertheaume~, qui débuta à onze ans, au
Concert spirituel en 1765, et occupa successivement
les places de premier violon au Concert d'émulation
et de chef d'orchestre du Concert spirituel (i789),më-
rite d'être rappelé, en raison de la particularité que
présente son œuvre IV consistant en deux Sonates à
cordes MfaMeM, dans le style de Lotii, sonates pour
lesquelles l'accord du violon est fixé ainsi qu'il sait
corde étant descendue d'une quarte, du sol au ré.
Enfin, les œuvres de Marie-Alexandre Guénin", un
élève de Gaviniès et de Gossec, qui, après avoir rem-
pli les fonctions d'intendant de la musique du prince
de Condé (1 i77), entra, en 1778, à la musique de la
chapelle royale, sont dignes d'attention; ses Songes,
ses Trios dédiés à Gossec, ses Duos pour deux vio.
lons, ses deux Concertos et ses trois Symphonies à
huit parties montrent l'influence que la musique
allemande, notamment celle de l'école de Mannheim
6. Sur SainbCenrgos, ut,. Fbtns at Eilner, COrrespondance de
Grimm, onnces L778, i777, 17i8. Notice hiatorique sur Saint-Geor-
ges en tête du 7~Georges a inspiré un roman à M. Roger de Beauvoir.
t. Voir Vidal, hm eit., 11, p. !54.
S. lbid., n, p. Ï79-:eo, et le Mercure dt jnin i755.
a Bordeaux? La Borde lui assigne le H mai 17M
nour date de naissance, tandis que M°' de Satm et
tt Constant Pierre le font naltre, la pre-
'jiredenxanspt'i!itût,ie26maii726,et
]e second à Bordeaux, le il mai i728'. Il Il
n;su[te des recherches que Mus avons
faites à Bordeaux que Pierre Gavinies na-
quit bien dans cette ville le il main28,
de François Gaviniès, luthier, et de Marie
faDorte~. H débuta en i'74i au Concert
spirituel où, en 1744, il occupait la place de pre-
ter violon. Après avoir quitté 1 orchestre de cet
établissement en 1759, il y reparut trois ans plus
tard, et mourut à Paris le 9 septembre 1800, après
avoir obtenu, le 22 novembre 1795, la chaire de vio-
lon au Conservatoire.
Tous ses contemporains vantent le charme et la
grandeur de son style, qu'il s'efforçait de transmettre
ses nombreux élèves, Capron, Paisible, Le Duc ainé,
l'abbé liobineau, Guénin, Imbault, etc.
On a de lui deux livres de Sonates de violon (op. t
et Ht) que caractérise l'abondance des variations
accumulées dans les .trie et les Andantes. Gaviniès,
suivant en cela Guillemain, multiplie ses variations
jusqu'à en présenter huit ou neuf sur le même thème.
Ce sontlà d'excellents exercices de virtuosité, mais
je plus souvent ils n'offrent qu'un fort médiocre
intérêt musical.
Les six Concertos qu'il a laissés ont d'autres mérites.
Ecrits pour violon principal, quatuor, deux hautbois
et deux cors, et antérieurs à 1763, date à laquelle
Cavmiës en exécuta un au Concert spirituel, mais
publiés, par souscription en t764, ces Concertos com-
portent trois mouvements Allegro, Andante, Allegro,
et reflètent évidemment, dans leur orchestration,
i'mnnenee exercée par Jean Stamitz sur les musi-
ciens français de son temps. C'est, en effet, en 1754
et en 1755 que le concertmeister allemand faisait
entendre au Concert spirituel deux symphonies, l'une
avec cors de chasse et hautbois, l'autre avec clari-
nettes et cors de chasse.
Dans les Concertos de Gavinies, les Soli sont large-
ment développés, et leur alternance avec les Tutti se
rapproche du type adopté par Leclair trois groupes
de Soli encadrés par des interventions de l'orchestre
d'accompagnement.
Un des principaux mérites de Gaviniès,qu'on nom-
mait te Tartini français, et qui n'est pas sans présen-
ter de nombreuses analogies avec le maître padouan,
consiste dans son initiative pédagogique et dans
t'tMtre qu'il consacra, sous le titre les Vingt-Quatre
Natmees de P. Gaviniès, Exercices pour ie moton (1794),
à l'enseignement rationnel du violon. De la sorte,
G~viniès apparaît comme le précurseur des Rode et
des KrenHer; il a judicieusement accumulé les dif-
ficultés de l'instrument dans tes études qui compo-
sent son recueil et porte son attention sur l'emploi
de la double corde ainsi que sur les brusques d~t's,]H, 430. et Situer. –BaehMmoDt~motM!).tonieaï{t7M)
etïV (1769). Constant Pierre, te Co~~L'a~otre Je nHM~ue e< ~e
~Mettm,p.4M,
3. ArLh. mua. de BordetutT, G. G., 73.
3. Von- Vid~t, /n~)'MMtM~ à (trc~te~ !ï, p. 261. G. Cueuel, Le
~fon de Bf~~e et son temp~ (Ann~e mM&fca~ t91 i).
4.. Celte particularilé s ohaerre aussi dans quelques soaates publiées
~Gu[])emmnf'n)7M.Voirptua)oio.
5. Sur Joseph vi, G. Gucuel, Za Pouplinière et la rnuai-
9M de cAam&re au ~t.r./tuttt'em~ ~t'ec~ i9t3, p. 341, et sur Ju)iea-
Amable Malilleu, voir P. Fromngeot, les Compoaiteura de nowigue ver-
M!~aL!.i9G6,p.64.
c~cM.Voict un exemple de ceux-ci que nous emprun-
tons au n~ 19
AnegrobnHante~ &
Ainsi s'annonçait ce style hardi et fier que l'on
devait admirer dans l'école de Viotti.
Un des éieves de Gaviniès, Nicolas Capron', employé
comme son maître au Concert spirituel, a laissé un
livre de six Sonates pour violon et basse (op. t, 1769)
qui présente une particularité iatéressante, car on
y voit apparaître très nettement le deuxième thème
dans les Allegros 1.
Joseph Canavas, dit l'aîné, maitre de musique du
prince de Carignan, Touchemoulin, Bornet l'ainé,
Lahoussaye, J.-Amable; Mathieu~ et les deux Navoi-
gille contribuèrent aussi à assurer le bon renom de
l'école française de violon. Nous nous arrêterons plus
particulièrement sur un élève de Leclair, le fameux
chevalier de Saint-Georges', né à la Guadeloupe en
décembre 1745, et qui maniait aussi bien i'épee que
l'archet. Saint-Georges fonda avec Gossec le Concert
des Amateurs et a laissé, outre des sonates à violon
seul et des sonates pour deux violons, des Concertos
à violon principal, quatuor, hautbois ou il&te et deux
cors ad libitum qui se rattachent au genre sympho-
nique. Les Concertos de Saint-Georges sont à trois
mouvements, de la forme Allegro, Adagio, Rondeau,
le Rondeau faisant dans tous fonction de pièce ter-
minale. A signaler aussi ses six Quatuors à deux vio-
lons, alto et basse composés avec un cadre binaire
Allegro, Rondeau, et dans lesquels le Rondeau termi-
nal se dédouble fréquemment en deux parties, l'une
écrite en majeur et l'autre en mineur, ou vice versa.
Isidore Bertheaume~, qui débuta à onze ans, au
Concert spirituel en 1765, et occupa successivement
les places de premier violon au Concert d'émulation
et de chef d'orchestre du Concert spirituel (i789),më-
rite d'être rappelé, en raison de la particularité que
présente son œuvre IV consistant en deux Sonates à
cordes MfaMeM, dans le style de Lotii, sonates pour
lesquelles l'accord du violon est fixé ainsi qu'il sait
corde étant descendue d'une quarte, du sol au ré.
Enfin, les œuvres de Marie-Alexandre Guénin", un
élève de Gaviniès et de Gossec, qui, après avoir rem-
pli les fonctions d'intendant de la musique du prince
de Condé (1 i77), entra, en 1778, à la musique de la
chapelle royale, sont dignes d'attention; ses Songes,
ses Trios dédiés à Gossec, ses Duos pour deux vio.
lons, ses deux Concertos et ses trois Symphonies à
huit parties montrent l'influence que la musique
allemande, notamment celle de l'école de Mannheim
6. Sur SainbCenrgos, ut,. Fbtns at Eilner, COrrespondance de
Grimm, onnces L778, i777, 17i8. Notice hiatorique sur Saint-Geor-
ges en tête du 7~
t. Voir Vidal, hm eit., 11, p. !54.
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