Titre : L'Orchestre : revue quotidienne des théâtres
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1875-12-01
Contributeur : Nannan, Adolphe. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328294988
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 décembre 1875 01 décembre 1875
Description : 1875/12/01 (A25)-1875/12/31. 1875/12/01 (A25)-1875/12/31.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k1204065
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/04/2008
Du 13 au 20 Décembre 1875.
FEUILLETS BMUT!~ES
XI
LES MCBJM MFFBC!MS
Quoiqu'un ma demandait dernièrement
pourquoi le Théâtre-Français ne repre-
nait paamière idée qui se présenta à mon esprit
fu.t de le renvoyer à M. Perrin. Je croyais
de la sorte avoir piememoEt satisfait à la
demande.Je me trompais. Cette question,
banale en apparence et qui mo semblait
être l'exprûMion de la curiosité d'un ami
(le Molière, mo revint si obstinément et
si fort à i'~prit, que je me surpris à mur-
murer aussi Pourquoi ne reprend-on
p;is f Don Juan? La question devenait
problème. Une inconnue était à trouver.
Or, trouver une inconnue est certaine-
ment ce qu'il y a de plus attrayant pour
un cerveau humain. La vi passe-t-ello pas, du resfe, à courir une
inconnue quelconque
Je soumis donc la question à l'analyse,
au&si bien qu'à la synthèse, je la fouillai
dans toutes ses parties et demeurai con-
vaineu que l'oubli, tout au moins mumeii-
tane, de cette pièce, venait de ce que le
rôle de Don Juan présentait de trop gran-
des difficultés.
Certes, en jouant le rôle d'après la tra-
dition et tel que Molière l'a conçu, il sutu-
rait d'un comédien, pour rendre ce per-
sonnage encore plus athée que libertin.
Malheureusement la tradition serait dans
le cas présent une funeste conseillère.
Mozart, Byron, de Mussd, Hoffman, ont
agrandi le caractère de ce héros. Cu sé-
ducteur sceptique des dona El vire, dos
Charlotte, des Mathurine est devenu en
quelque sorte, pour les gens de 1875, le
Don Quichotte do l'amour. Comme le hé-
ros manchoguo, il cherche une Dulcinée
l'amour vrai. Avec sa raison pour lance,
il chevauche dans lu vie, prenant des
maritornes pour des princesses, un corps
pour une âme, l'ivresse pour l'extase, le
plaisir pour le bonheur; mnis,rt!COMuais-
sant bientôt son erreur, il se remet en mar-
che vers le eve de son cœur, sans souci
des éclairs ni do la foudre. Cet athée a sa
foi. Il trouveracette image tant souhaitée,
il saisira et embrassera cette idée, car ce
Dieu que l'on dit si bon, n'a pu permettre
à l'honune de poursuivre vainement le
bonheur promis. Ou), ce débauché que
Molière nous montre, raillant la pater-
nH.c, se moquant du mariage, bravant la
colère divine, invituMtadiLer les statues
de ses victimes, narguaat le temps, jouant
sousjambel'entu', la detteet le bourgeois,
troquantaubt'soili son riche pourpuint do
satin contre lu noir manteau do [artun'c, Le 0
doute pointdelavéracitédu Créateur. Bien
plus, il cnest convaincu et s'élance avec
l'opiniâtreté d'un iu&n aux pourchas de
l'idéal.
Qui donc, en euét, l'a fait ce qu'il uxt ? f
Qui donc le rend débauché et volage Le
peu de char mes des femmes, qui défait la
huit ce qu'il a érigé le jour, et l'oblige
a recommohcor le lendemain son grand
travail de séduction. Est-ce donc un plai-
sir de toute la nuit comme un vo-
leur ,;uus la froidure et la pluie, d'enjam-
ber les murs, d'escalader les grilles, de
foic~ r les venoux. au risque de se rompi e
les os, de s'écorcher le.t mains ?*I\'on~ Il
faut y être poussé par une aspiration
amoureuse inéluctable, par cette soif de
ridéul tcminin, de l'innommée, de l'in-
trouvable, de i'Ëve avant la iaute, du
type de la beauté et de la grâce en un
mol. Et, quamiDon Juan quitte la femme
obtenue au prix de tait d'eubru-, il n'est
pas lu tt'umpuur, mais bien le trompé.
ëi Don Juan méprise les ïemmes, c'est
qu'il a une trop haute idée de la iemuie.
Comment aussi se Ëgurer raisonnable-
ment que toutes ces poupées à ressorts,
vêtues ue satin, de velours et de so:e,
muniéré<-s, caquettes, jalouses et méchH.n-
tes, ont été assignées ~r Dieu pour ser-
vir do compagne à l'homme 1 Vous lo trou-
vez ironique, cruel, uédaigneux. Mais son-
gez donc que u~ns cette ironie il y a de
l'aiiection, dans celle cruauté de l'amour,
dans ce dédain de l'adoration. Vous le
haïssez lorsque vous devriez vous pros-
terner à soh genoux. Car il doit vous être
sacté celui-là qui a une bi haute idée de
la h mme. Vous lui avez v&rsé l'amour
dans mille coupes diverses. Il lésa vidées
d'un liait et reje~ées loin de lui, tfou-
vant quti le breuvage n'en étan pas a~sez
pur pour le désaltérer. Ali si son rêve
avait té réalisé, si su suifavatt été é[an
chée, qui vou-; ait quo Don Juan R'eùt
pas lait le meilleur des maris.
C'e~t dans ce heus, à mon avis, que Don
Juaudo~otte interprété ànotreépoque. Il
est ai~é, des ior&, ue comprendre quelle
conjonction de talents don réunir uu ac-
teur pour réniiser un rôle st puissant
d~ns ha vabti'.tide. Il faut ê~'e vit, pres-
saut, tendre, impérieux, aussi prompt a
manier la lour~ épée ne cu~.ba.tquela
ptumu légère du madrigal. Le Iront hau-
Htin; le geste grand seigneur; l'imperti-
DChce respectueuse à la ièvre le com-
la lèvi-o; 1(~ coin-
mandement et la heduction dans l'oeil;
l'cléoaact: dessus tout, cette intrépidité hidompta-
ble,.ce sang.ffoidtuanasq.uc, ces muscles
do fer et ce.. neris n'aciers irspaïsibi' s
même au bruit des talons de marbre du
Commandeur.
Per'onne sans doute n'a les épaules
assez larges pour supporter ce rôle, 01
voilà pourquoi le Théatre-Frano.ais ne
reprend pas « Don Juan »
~H~TQCQ CT fnNfCOYC
!nLR!nM E.! CONCERTS
~MKGa!S
miTE PLUIE, un acte, en prose, de
M. Ed.PaHJercn.
« Petite pluie t'est, uue histoire d'en-
lèvement. Un enlèvement au XIX'' sied".
Enun M. de Nohant enlevé la comtesse
Jeanne en plein bal, et, les aruoureux;
par une nuit d'orage, se réfugient dans
la montagne sous le toit des époux Ca-
basse, aubergistes de leur état. La baronne
Julie, amie de Jeanne, vient les y déni-
cher. Aidée de gendarmes qui venaient
faire une perquisition chez les Cabasse,
soupçonnés de complicité avec les con-
trebandiers du Var; elle fait peur à l'amant
(:t à la comtesse, qui, se croyant désho-
norée, échange avec sou ravisseur des
mots aigres-doux. La baronne en profite
pour enlever à son tour son amie et la
ramener au foyer conjugal. Cette petite
pluie de la peur, a abattu le grand vent
de la passion. Ce qu'il fallait démontrer.
Tout cela est bien tenu, bien tiré par
les cheveux, maniéré dans la forme et
d~ns l'idée. HeureusementquQla Comédie-
Française a donné à cette œuvre une
mise en scène superbe et d'excellents in-
terprètes.
Mesdames Plessy, Broisat et Samary,
ont rivalisé d'entrain et de bien dire.
FRÉDÉRIC DILLAYE.
THEmE-H)ST8R:E
REGINA SARPt, drame en ci!q actes, de
MM. DeD:;yrouse et Oha.et.
Constatons d'abord le succès de la
pièce. 11 est du à deux qualités essen-
tielles la clarté dans la conception et le
icoin apporté a la forme. Le sujet est d'ail-
leurs éminemment dramatique, comme
on va en juger par une rapide analyse.
Nous sommes en Corse. La famille Te-
verano est séparée de la famiil~ Sarpi par
une haine profonde. Cependant Luidgi, le
dernier des Sarpi, aime Andréa, la fille
du dernier des Teverano, et est prêt à
renoncer à la vendetta pour obtenir sa
main. En vain un jeune Parisien, M. de
Brévannes, envoyé en mission dans l'île,
et fo:t. peu au courant des usages locaux,
msiste-l-it auprès du père en faveur de
Luidgi.itlatteo Teverano demeure iiillexi-
ble. III lépond par un refus catégorique,
et tombe poignardé une heure après.
Personne ne doute que Luidgi soit l'au-
teur du meurtre, et cependant Luidgi est
innocent. Le meurn'ier, c'est le petit pâtre
Angelino, ou mieux Pagina Sarpi, une
mattto~se que Luidgi dédaignée et qui se
venge à la faveur d'un déguisement. Les
parents éloignés du mort ne parlefn d3
rien moins que de brûler la maison de
celui qu'ils croient l'assassin.
Cependant Luidgi ne fuit pas, et Andréa
le protège contre ses ennemis. Brévannea
aussi vient à son secours et les disperse,
un revolver à la main. Reginale poursuit
et lui apprend la vérité. Dans un dernier
entret'.en, entretien terrible entre eux,
celle-ci, perdant tout espoir et exaspérée
par la Hil'eur, conçoit le projet d'un nou-
veau crime. Elle surprend Andrea seule
et veut la tuer aussi; mais Andrea se dé-
fend, Androa s'est armée, Andréa appelle
au secours. On arrive à temps. Tout se
révèle et la misérable Regina se fait jus-
tice eii. se frappant elle-même.
On voit que les situations ne manquent
pas au drame de MM. Denayrouse et Oh-
net. Elles sont traitées vivement, avec
une cut'tai-je expérience de la scène, et
ont généralement porté. La pièce est d'ail-
lt;urs très-convenablement mantéo. Mme
Laurent y est magnifique et y dit, au
troisième acte des stances superbes, en
grande t:agédicnne et en grande diseuse
de vers. Mme Raphaël Félix tient conve-
nablement le rôle d'Andrea.Dans un rôle
à côté, MUe Lasconi obtient un grand
succès de beauté, et se momre vraiment
artiste. Impossible de donner une physio-
nomie plus caractéristique à un person-
nage, de le mieux créer pour les yeux et
pour les oreilles. C'est une révélation.
MM. Montai, Donato, Coulombier, ne mé-
ritent que des éloges. M. Maurice Simon
n'est pas là dans son véritable emploi, et
M. Reykcrs ne tire aucun parti d'un rôle
qui pouvait être la gaieté de la pièce.
La mise en scène fait honneur à la di-
rection, et la tableau des maquis at ap-
plaudi chaque soir. A. V.
~!8U-G8~:JE
LH l'US DF. CilOPAKf, (kame en cinq actes, d-)
MM. Doruay et M&u;ic3 Cost~.
«Le Courrier de Lyon, s'devenu un
drame poputaire, a tente MM. Dornay et
Maurice Costa qui, naturellement, ont
cru encore une fois fixer le succès en ré-
veillant sympathies que la pièce dans
laquelle t'aulin Méuier s'est rendu cé'è-
bt-f, RYHiGiit fuit n~tre. A vrai dire, le
besoin de c'jtte nouvelle tentative de ré-
huLitUaUun ne se faisait pas trop sentir,
d'autant due Choppart était un type fictif
créé par les auteurs du Courrier do
Lyon pour n'ndre l'action plu~ émou-
vaute.
L'intérêt du Fils de Choppart, en
tant que drame, n'existH pas;MM.Dornny
et Coste ont essayé de rendre sympa-
thique lu R:s d'un misérable cherchait a
faire absoudre la mémohe de son père,
mort sur i'echnfaud, en livrant aux au-
Dabosc, l'assassin invisible, que la police
ne pouvait saisir et qui continuait ses
coups a la barbe de la gendarmerie.
Chopart fils, devenu maquignon, n'a
donc pour but, avec le concours da Fo:u-
nard,que de découvrir Dubosc et de faire
rendre à Mme L'ichesne et a ces ntics la
fortune que Mme (le Réville kur dispu-
tait. H était patronné dans celte entre-
prise par ~'iM. Daubenton et Thommery.
Ce qui n'empêche pas Dubose de venir
assassiner Coutts, l'homme d'affaires de
Mme de Réville, sous le nez da Chopart,
et ce qui pis est, de lui voler ux cheval.
Dubosc s'était débarrassé de ce major-
dome, qui possédait un joli talent de
faussaire, pour s'emparer des papiers de
Mme de Révilio, et suitout d'un acte de
vente que Coutts avait surchargé en imi-
tant à s'y méprendre l'écriture de Le-
chesne, et qui rendait celle-ci l'unique
propriétmr'3 d'une fe; me revendiquée par
Mme Lechesne. Dubosc !'e présente chez
Mme deRéviiIo.muni de ces papiers, pour
exiger la somme convenue avec Coutts
pour prix de ce faux.
Mme Lechesne se saisit de la lettre
compromettant Mme de Révilld mais
dans sa folie, eilene veut la donner qu'à
M.Daabenton;HEa).ement, Dubosc par-
vient à la lui reprendre.
Sur le conseil du juge d'instruction,
Chopart et Fouinard se rendent < au Ren-
dez-vous des sans-culottes, e pour tâcher
d'avoir quelques renseignements sur Du-
bosc.Ils y trouvent Claudine, la maîtresse
de celui-ci, qui, jalouse et furieuse de se
vuir délaissée, après avoir servi de lon-
gues années d'instrument à son amant,
propose à Chopart un vol da 150,000 fr.
qu'elle venait offrir à Dubosc. Chopart
accepte pour le rcproposer à Dubosc,à à
qui il tend ainsi un pié~e; l'assassin de la
malle de Lyo~i, après en peu de meuaHce,
accepte. Chopart a eu soin de prévenir
M. DaubeRton et la gendarmerie, qui ar-
rètent Dubosc dans le château du Mme
de Réville.
Voilà en quelques lignes l'analyse de
ce drame mora!, dont l'intérêt, tr~-fai-
ble, prouve surabondamm'.nt l'inexpé-
rience des auteurs.
L'interprétation est médiocre M. Mau-
rice Coste, dans le rùlu de Chopart, man-
que d'autorité M. Charly est morose
dans ceiui de Dubosc; seui, M. Seiglet a
é~é drô!e dans le rôle ue Fouinard.
Mlle Schmidt a tue tout le parti possibie
de Claudine.
Je crain;: fort que l'Ambigu ne se voit
obiigé ce reprendre le drume dépravé de
M.BeIot. Louis BLOÇH.
MMFFES-P~!S!EMS
<î-a Créoles tient, largement les belles
promesses qu'elle nous avait fait conce-
voir dès sa deuxième représentation (la
première avait été indécise). C'est la
première pièce dans laquelle madame
Judic a rencontré, sous le rapport du
chant, un véritable rôle d'opéra-comique,
qu'elle tient avec distinction. C'est un
genre de chant plus ennuyeux que celui
de l'opérette, mais il est aussi plus sé-
rieux et l'on peut ë'y tailler, peur les
vieux jours, une très honorable retraite.
Les auteurs de la d'ailleurs oublié le talent particulier de
leur interprète pour souligner at ac-
centuer les grivoiseries, et, grâce à
eux, Mme Judic débite encore tous !es
soirs un a:sez joli nombre de joyeusetés
presque aussi salées que des gravures.
Depuis quelque temps, l'excellent
transfuge des Vatiétés,M.Cooper,adû
reprendre sa place de Gardefeu dans la
« Vie parisienne » il est remplacé, dans
le personnage de Frontignac, par un ac-
teur dont nous avons déjà signalé le
mérite, M. Colombey. Les autres inter-
prètes de la < Créole, Daubray et Mlle
Van-Ghell en téta, continuent de jus-
tifier l'engouement du public à leur
égard par une verve qui ne tarit pas et
qui est soutenue, il faut le reconnaître,
par une expérience consommée des cho-
ses du théâtre bouffe. GeO)Tgss PRINN.
CHmM-S'EÂU
LE ROYAUME DES FEMMES, reprise.
En attendant la revue de fin d'année,
le ihL'âcre du Château-d'Ëau a reprise Le
Hoyaume dus femmes, un vaudeville
du répertoire des Variétés. Cette pièce,
très-amusante il y a une dizaine d'an-
nées, a subi des ans l'irréparable outrage;
les effets comiques se sont émoussés; on
rit encore,, mais l'un se tordait jadi~.
Deux aéronautes tombent dana un
royaume inconnu où les femmes sont sol-
dats, magistrats ou huissiers, tandis que
le sexe tore est ijonnc d'enfants. Les fem-
mes y t'ont la cour aux hommes qui sont
timides, et les enlèvent pour souper chez
le Poye de l'endron. Ennn, dans ce
royaume extraordinaire, le sexe faible
est le sexe fort, au grand ébahissement
des deux voyageurs qui, naturellement,
n'ont rien de plus pressé que de change.'
les choses et de faire une révolution dans
le pays.
Cène pochade est jouée avec entrain
par MM. Gobin et Dumouiin; Mîtes Lo-
rentz, Collas et Massue. Louis BLOCH.
FOLtëS-MmMY
« Au petit bonheur! est une d meilieure~ revues de Félix S~vard; elle
.B D
son grand succès Via qn'ç~ glisse con-
facré par cent quarante représentations.
Il est fâcheux qae catte pièce ait été
jouée si tôt, avant d'être tout à fait. prête
maintenant, heureusement, toutes les
hésitations ont disparu, et ces neuf ta-
bleaux, bourrés do coup'.eta, pieuisde
gaieté et da verve, filent au~i vite que
s'ils avaient emprunté les patins à rou-
lettes du Skatin~-Rtnk. d'en face.
C'est amusant, vane, très-parisien, ot
rondemant enlevé par une bonne troupe,
en tête de laquelle il faut citer M. de
Berg, MMea Jeanne Evans et Cortambert.
JEAN de LORR.
MmmRE-samoLLB
Sobrement écrit, < Madeleine est un
de ces bons et vieux drames qui, n'em-
pruntant rien aux exagérations indis-
pensables du genre historique, possèdent
une intrigue simple et émouvante qui
intéresse jusqu'au bout. Mma Chandora
en joue le principal rôle avec sa cons-
cience ordinaire; peut-être voudrions-
nous trouver en elle un de ces petits
défais qui constituent le côté original
de certains talents, mais en vérité, c'est
se plaindre que la marine, etc., etc. Mme
Solesmes, MM. Prudhomme, Ovcrneci),
Robert et Lenfant, ce dernier três-&ym-
pathique dans le rôle d'André, lui donne
la réplique de la façon la plus satisfai-
sante.
A Batignolles, l'affiche est occupée par
<: l'Enfant de la B'ronde, ~joué avec le
meilleur ensemble par MM. Vrillotte,
Farnand, FanoUiat et Fulke, et Mines
Lenfant, Beinie et Lejeune.
N, B. M. Alfred Dreux, un excellent
artiste, qui depuis ~lu~ieurs années d~jà
occupe avec un réel talent la té:.e de la
troupe de ~me Chotei, vidi~t d'être trappe
d'une cruelle maladie, qui pour longtemps
pMt-être, va le tenir ék)ig'M3 de;, scènes
dont il était l'étoile. Nous sommes cer-
taine d'eu'o le fidèle éch~ du public et de
ses camar&des, en formant, à cette même
ptace, où. nous l'avons souv'ute.icouragé,
les vœux les plus sincè''es, pmr qu'une
prompte et durable guérison, le rende
bientôt à sa famille et au public, dans
lequel il ne compte que des amiii. A. V.
8!RQUE St~ER
L'homme-obj~ reprend ses exercices
pér~lieux, et le publie pu.risie:n tout en-
tier, ii'n certainement applaudir à son
intrépidité. La nouveauté do cette ex-
périence, le courage et l'habileté qu'elle
réclame, sont faits pour intéresser tout
le monde. Voilà donc un grand et légitime
succès assuré. Au reste, l'ensemble du
programme dos soirées du Cirque d'Hiver,
est plus alléchant que jamais, et défie
tout~ concurrence. JEAN de LORR.
ORQ~ DES SM~PS-E!.YSÉES
LE SKATING MNK
Tous les soirs un public de curieux et
d'amateurs afflue au Cirque des Champs-
.Ëiysées.Cetempressf meut donneau patin
à roulettes ses grandes lettres de natura-
lisation.
Jeudi, grande soirée travestie. P. D.
M~. Perrin, Gaillard et Mlle J. Bau-
maine, ont joué cette semaine avec beau-
coup de gaieté et de drôlerie une nouvelle
pièce de MM. Pericaua, Villemer.etDe-
iormel, ayant pour titre: « Mou ami
Puiissard Nous n'essayerons pas d'a-
nalyser cette cascade eSrénée, qui, d'un
bout à l'autre, ne cesse de faire rire, bien
que les situations se ressemblent toutes
ducommoucemeutàIa.na.AussiJepublic
n'ayant pas même le temps de faire une
i~eule réflexion, ne songe-t-il qu'à rire et
applaudir sans réserve. Toua nos com-
pliments aux artistes chargés da l'inter-
prétation, auxquels revient une bonne
part du succès.
Parmi les nouveautés qui ont obtenu
le plus de succès, nous trouvons Le
Démon de l'Ofgio, une oeuvre originale,
chantée par Mile Amiati; < Le Baigneur
dans l'embarras, » un type excentrique,
réa~ihé par M. Ducastel d'une façûn très-
amusante. Citons encore: < L'Ame en
peine, une romance fort belle dans la-
quelle M. Thiôron s'est fait vivement
applaudir, et qu'il chante d'ailleurs avec
beaucoup d'expression. Nous en passons
plusieurs autres qui ne sont que d'une
médiocre importance.
Pour unir, nous ajouterons que les
répétitions de la nouvelle revue a Ça
prtindi';).! ça ~o p~'eudrj. pash> se poursui-
vent avec la plus grande activité. L.
ËQMMT S!J X! S!~CLE
M. Libère, l'heureux héritier, dont
nous pariions dans notre numéro procè-
dent, vient d'acheter un terrain aux
Champs-Ëty~éds, près du merveiUoux
hôtel de Mme dePaiva, 10 nabnd parisien
va, dit-on, i'~it'e un cadeau princier A
chacun de ses camarades, avant de leur
faire ses adieux définitifs. Depuis que
toutPari~ concait la mia'j dorée qui vient t
de tomber dans le portefcuiUd de M.
Libert, toute la haute coeotterie envahit
chaque soir, les avant-scènes de
Dajou.
Ce ne sont que diamants, que velours
et dentelles. M. Libert, nous devenu le
dinj, à sa louango, est resté ce qu'il était
avant cet énorme Hn~otd'ur, une viol~Ue
_et., 1:
Le succès du XIX" siècle va toujours
grandi'sact; une foule compacta et en-
thousiaste, consent chaque soir à rester
debout pour assister aux merveilleux
exercices de feue Miss Marilla. M. Arnaud
continue à soute, er des tempêtes d'ap-
plaudissements, dès qu'il paratt en scène.
M. Plessis ne tardera pas à nous donner
un boisseau de nouveautés; entr'autres
< Paris qui pieure', scène da larmes me-
iée d'éclats de rire.
«La bsndedes Cravates jaunes~ vafaire
courir toutes les fleuristes du faubourg
Saint-Denis; bravo! M. Jouhaud! voilà
un vrai vaudeville t.
Dernières nouvelles Samedi, à midi,
M. Libert reunira chez Brebant, dans un
splendide déjeuner, toute la troupe du
XIX° siècle. c. B.
Arthur VERNEUIL.
6RMDeomnTPARtS!EM
Grand remue-ménage pour la revue
qui doit passer samedi 18 courant et
dans laquelle tous les artistes doivent
figurer.
Cette revue-latiterne-magique a nom:
< Les Voyageurs pour la L~ne c'est I'}
canon monstre de la Ga!té qui est chargé
(suru charge), d'expédier par sa toute-
puistance dans le monde lunaire, tout
ce qui a fait sensation à Paris pendant
l'année 1875. C'est, dit-on, le mari de la
lune, qui reçoit les voyageurs tout comme
pourrait le faire M. Champneury.
En attendant: Chaillier, Colombat,
Normendie et Doucé, font florès et sont
do plus en plus les étoiles du lieu. Il y
aura donc incessamment, au Grand
Concert Parisien, la lune, les étoiles, et
(si vous le voulez bien) le soleil, repré-
senté par l'etisemble des joyeux comiques
de la maison; de cette façon les specta-
teurs pourront gagner le' ciel sans se
déranger.
Mentionnons au budget des succès une
chanson: La tribu des Tapes-d'~us, que
Brigliano a chanté avec un incomparable
entnuu, et, un petit rat, qui, sous les
trs.its de Clotilde, a dansé et chanté avec
infiniment de grâce et d'intelligence. Les
gais vaudevilles du répertoire se joueront
à tour de rôle j jusqu'à la première repré-
sentation de la revue, ce qui est une ex-
cellente occasion pour le public qui aima
la variété. M.
PQMHEMHS
La vogue d(~ Porcherons s'affermit
de jour en jour, grâce aux efforts com-
binés des artistes et du directeur. J9
n'oserais pas affirmer que les garçons-
demoiselles qui font le service ne sont pas
pour un tant soit peu dans ce succès,
mais cela ne me regarde pas. Je dois me
borner à constater la varlétéapportee dans
la rédaction des programmes, le choix
des chansonnettes et des opérettes, le
zèle des artistes qui, en somme, forment
un ensemble d'une bonne moyenne, ainsi
quo l'excellente direction du chef-
d'orchestre, un musicien de talent.
Parmi les opérettes les plus jouées pour
le moment je citerai c Le Serment de
Madame Grégoire, < Une Volonté de
Fur, » Sauvons la Caisse, <:M'am Nico-
las, » < rEnfa.Y!t du Chemin de Fer, etc.
J'ajouterai que < l'Homme Canon fait
tous les soirs l'étonnement de la salle
entière et qu'il y a bien de quoi.
H. D'ARM.
ELBQME3
M~SMLEEi'Mmm.
Un souvenir, avant tout, au dessinateur
Hadol, qui est mort à la fin du mois der-
nier nous le lui devons d'autant plus que
c'est lui qui a composé la vignette origi-
nale, qui, depuis bien des années, sert; de
frontispice à notre journal.
Regardez-le, cet orchestre Est-il assez
mouvementé! 1 Quelle maestria t Voici
Alfred Musard et Strauss, et ce brave
Pilodo, dout lo bâton magique faisait
rage.
Hadol avait à peliie quarante ans. C'é-
tait un travailleur; il n'a trouvé le repos
que dans la mort, lui qui était si digne
d'en jouir dans la vie.
f
La chasse aux nouvelles:
A la Renaissance, on s'occupa de la
petite mariée ( pas Paola! ).
La musique est da Lecocq; la princi-
pale interprète sera Mlle Jeanne Granier.
Jeanne Granier, qu'on est, bieQ à vingt
ans!
Mlle Hortense Scimeider répète la
belle Poule d'Hervé, aux Foi~s-Dra-
matiques.
La belle Poule, sans Lecoq!
<'
La Grande Duchesse créera daus cotte
pièce le rôle de Poulette; las autres per-
sonnages aill'ont pour interprètes MM.
Milher, Luco, Max Simon, Didier, M~es
Raphaël et Toudouze.
On répéta Toudoute.ment.
G
< w
VoM~ qu'on recommence à parler aux
Fol'Uram' de < Fleur de Baiser
Ufi anonyme avait déposé le librettode
cette opérette chez le concierge de M.
Cantin; celui-ci le trouva charmant,
(pas le concise, la librettu),eteaconna
la. musique à Coedès.
L'anonyme, alors, jeta ba~ son masque;
c'était Aie.'i.audre, un miroitier.
A-t-il au mam~ pour écrire sa pièce,
.:Nt')nf ~f1~<'hi n~)~ s<)S miroirs?.
FEUILLETS BMUT!~ES
XI
LES MCBJM MFFBC!MS
Quoiqu'un ma demandait dernièrement
pourquoi le Théâtre-Français ne repre-
nait paamière idée qui se présenta à mon esprit
fu.t de le renvoyer à M. Perrin. Je croyais
de la sorte avoir piememoEt satisfait à la
demande.Je me trompais. Cette question,
banale en apparence et qui mo semblait
être l'exprûMion de la curiosité d'un ami
(le Molière, mo revint si obstinément et
si fort à i'~prit, que je me surpris à mur-
murer aussi Pourquoi ne reprend-on
p;is f Don Juan? La question devenait
problème. Une inconnue était à trouver.
Or, trouver une inconnue est certaine-
ment ce qu'il y a de plus attrayant pour
un cerveau humain. La vi
inconnue quelconque
Je soumis donc la question à l'analyse,
au&si bien qu'à la synthèse, je la fouillai
dans toutes ses parties et demeurai con-
vaineu que l'oubli, tout au moins mumeii-
tane, de cette pièce, venait de ce que le
rôle de Don Juan présentait de trop gran-
des difficultés.
Certes, en jouant le rôle d'après la tra-
dition et tel que Molière l'a conçu, il sutu-
rait d'un comédien, pour rendre ce per-
sonnage encore plus athée que libertin.
Malheureusement la tradition serait dans
le cas présent une funeste conseillère.
Mozart, Byron, de Mussd, Hoffman, ont
agrandi le caractère de ce héros. Cu sé-
ducteur sceptique des dona El vire, dos
Charlotte, des Mathurine est devenu en
quelque sorte, pour les gens de 1875, le
Don Quichotte do l'amour. Comme le hé-
ros manchoguo, il cherche une Dulcinée
l'amour vrai. Avec sa raison pour lance,
il chevauche dans lu vie, prenant des
maritornes pour des princesses, un corps
pour une âme, l'ivresse pour l'extase, le
plaisir pour le bonheur; mnis,rt!COMuais-
sant bientôt son erreur, il se remet en mar-
che vers le eve de son cœur, sans souci
des éclairs ni do la foudre. Cet athée a sa
foi. Il trouveracette image tant souhaitée,
il saisira et embrassera cette idée, car ce
Dieu que l'on dit si bon, n'a pu permettre
à l'honune de poursuivre vainement le
bonheur promis. Ou), ce débauché que
Molière nous montre, raillant la pater-
nH.c, se moquant du mariage, bravant la
colère divine, invituMtadiLer les statues
de ses victimes, narguaat le temps, jouant
sousjambel'entu', la detteet le bourgeois,
troquantaubt'soili son riche pourpuint do
satin contre lu noir manteau do [artun'c, Le 0
doute pointdelavéracitédu Créateur. Bien
plus, il cnest convaincu et s'élance avec
l'opiniâtreté d'un iu&n aux pourchas de
l'idéal.
Qui donc, en euét, l'a fait ce qu'il uxt ? f
Qui donc le rend débauché et volage Le
peu de char mes des femmes, qui défait la
huit ce qu'il a érigé le jour, et l'oblige
a recommohcor le lendemain son grand
travail de séduction. Est-ce donc un plai-
sir de toute la nuit comme un vo-
leur ,;uus la froidure et la pluie, d'enjam-
ber les murs, d'escalader les grilles, de
foic~ r les venoux. au risque de se rompi e
les os, de s'écorcher le.t mains ?*I\'on~ Il
faut y être poussé par une aspiration
amoureuse inéluctable, par cette soif de
ridéul tcminin, de l'innommée, de l'in-
trouvable, de i'Ëve avant la iaute, du
type de la beauté et de la grâce en un
mol. Et, quamiDon Juan quitte la femme
obtenue au prix de tait d'eubru-, il n'est
pas lu tt'umpuur, mais bien le trompé.
ëi Don Juan méprise les ïemmes, c'est
qu'il a une trop haute idée de la iemuie.
Comment aussi se Ëgurer raisonnable-
ment que toutes ces poupées à ressorts,
vêtues ue satin, de velours et de so:e,
muniéré<-s, caquettes, jalouses et méchH.n-
tes, ont été assignées ~r Dieu pour ser-
vir do compagne à l'homme 1 Vous lo trou-
vez ironique, cruel, uédaigneux. Mais son-
gez donc que u~ns cette ironie il y a de
l'aiiection, dans celle cruauté de l'amour,
dans ce dédain de l'adoration. Vous le
haïssez lorsque vous devriez vous pros-
terner à soh genoux. Car il doit vous être
sacté celui-là qui a une bi haute idée de
la h mme. Vous lui avez v&rsé l'amour
dans mille coupes diverses. Il lésa vidées
d'un liait et reje~ées loin de lui, tfou-
vant quti le breuvage n'en étan pas a~sez
pur pour le désaltérer. Ali si son rêve
avait té réalisé, si su suifavatt été é[an
chée, qui vou-; ait quo Don Juan R'eùt
pas lait le meilleur des maris.
C'e~t dans ce heus, à mon avis, que Don
Juaudo~otte interprété ànotreépoque. Il
est ai~é, des ior&, ue comprendre quelle
conjonction de talents don réunir uu ac-
teur pour réniiser un rôle st puissant
d~ns ha vabti'.tide. Il faut ê~'e vit, pres-
saut, tendre, impérieux, aussi prompt a
manier la lour~ épée ne cu~.ba.tquela
ptumu légère du madrigal. Le Iront hau-
Htin; le geste grand seigneur; l'imperti-
DChce respectueuse à la ièvre le com-
la lèvi-o; 1(~ coin-
mandement et la heduction dans l'oeil;
l'cléoaact:
ble,.ce sang.ffoidtuanasq.uc, ces muscles
do fer et ce.. neris n'aciers irspaïsibi' s
même au bruit des talons de marbre du
Commandeur.
Per'onne sans doute n'a les épaules
assez larges pour supporter ce rôle, 01
voilà pourquoi le Théatre-Frano.ais ne
reprend pas « Don Juan »
~H~TQCQ CT fnNfCOYC
!nLR!nM E.! CONCERTS
~MKGa!S
miTE PLUIE, un acte, en prose, de
M. Ed.PaHJercn.
« Petite pluie t'est, uue histoire d'en-
lèvement. Un enlèvement au XIX'' sied".
Enun M. de Nohant enlevé la comtesse
Jeanne en plein bal, et, les aruoureux;
par une nuit d'orage, se réfugient dans
la montagne sous le toit des époux Ca-
basse, aubergistes de leur état. La baronne
Julie, amie de Jeanne, vient les y déni-
cher. Aidée de gendarmes qui venaient
faire une perquisition chez les Cabasse,
soupçonnés de complicité avec les con-
trebandiers du Var; elle fait peur à l'amant
(:t à la comtesse, qui, se croyant désho-
norée, échange avec sou ravisseur des
mots aigres-doux. La baronne en profite
pour enlever à son tour son amie et la
ramener au foyer conjugal. Cette petite
pluie de la peur, a abattu le grand vent
de la passion. Ce qu'il fallait démontrer.
Tout cela est bien tenu, bien tiré par
les cheveux, maniéré dans la forme et
d~ns l'idée. HeureusementquQla Comédie-
Française a donné à cette œuvre une
mise en scène superbe et d'excellents in-
terprètes.
Mesdames Plessy, Broisat et Samary,
ont rivalisé d'entrain et de bien dire.
FRÉDÉRIC DILLAYE.
THEmE-H)ST8R:E
REGINA SARPt, drame en ci!q actes, de
MM. DeD:;yrouse et Oha.et.
Constatons d'abord le succès de la
pièce. 11 est du à deux qualités essen-
tielles la clarté dans la conception et le
icoin apporté a la forme. Le sujet est d'ail-
leurs éminemment dramatique, comme
on va en juger par une rapide analyse.
Nous sommes en Corse. La famille Te-
verano est séparée de la famiil~ Sarpi par
une haine profonde. Cependant Luidgi, le
dernier des Sarpi, aime Andréa, la fille
du dernier des Teverano, et est prêt à
renoncer à la vendetta pour obtenir sa
main. En vain un jeune Parisien, M. de
Brévannes, envoyé en mission dans l'île,
et fo:t. peu au courant des usages locaux,
msiste-l-it auprès du père en faveur de
Luidgi.itlatteo Teverano demeure iiillexi-
ble. III lépond par un refus catégorique,
et tombe poignardé une heure après.
Personne ne doute que Luidgi soit l'au-
teur du meurtre, et cependant Luidgi est
innocent. Le meurn'ier, c'est le petit pâtre
Angelino, ou mieux Pagina Sarpi, une
mattto~se que Luidgi dédaignée et qui se
venge à la faveur d'un déguisement. Les
parents éloignés du mort ne parlefn d3
rien moins que de brûler la maison de
celui qu'ils croient l'assassin.
Cependant Luidgi ne fuit pas, et Andréa
le protège contre ses ennemis. Brévannea
aussi vient à son secours et les disperse,
un revolver à la main. Reginale poursuit
et lui apprend la vérité. Dans un dernier
entret'.en, entretien terrible entre eux,
celle-ci, perdant tout espoir et exaspérée
par la Hil'eur, conçoit le projet d'un nou-
veau crime. Elle surprend Andrea seule
et veut la tuer aussi; mais Andrea se dé-
fend, Androa s'est armée, Andréa appelle
au secours. On arrive à temps. Tout se
révèle et la misérable Regina se fait jus-
tice eii. se frappant elle-même.
On voit que les situations ne manquent
pas au drame de MM. Denayrouse et Oh-
net. Elles sont traitées vivement, avec
une cut'tai-je expérience de la scène, et
ont généralement porté. La pièce est d'ail-
lt;urs très-convenablement mantéo. Mme
Laurent y est magnifique et y dit, au
troisième acte des stances superbes, en
grande t:agédicnne et en grande diseuse
de vers. Mme Raphaël Félix tient conve-
nablement le rôle d'Andrea.Dans un rôle
à côté, MUe Lasconi obtient un grand
succès de beauté, et se momre vraiment
artiste. Impossible de donner une physio-
nomie plus caractéristique à un person-
nage, de le mieux créer pour les yeux et
pour les oreilles. C'est une révélation.
MM. Montai, Donato, Coulombier, ne mé-
ritent que des éloges. M. Maurice Simon
n'est pas là dans son véritable emploi, et
M. Reykcrs ne tire aucun parti d'un rôle
qui pouvait être la gaieté de la pièce.
La mise en scène fait honneur à la di-
rection, et la tableau des maquis at ap-
plaudi chaque soir. A. V.
~!8U-G8~:JE
LH l'US DF. CilOPAKf, (kame en cinq actes, d-)
MM. Doruay et M&u;ic3 Cost~.
«Le Courrier de Lyon, s'devenu un
drame poputaire, a tente MM. Dornay et
Maurice Costa qui, naturellement, ont
cru encore une fois fixer le succès en ré-
veillant sympathies que la pièce dans
laquelle t'aulin Méuier s'est rendu cé'è-
bt-f, RYHiGiit fuit n~tre. A vrai dire, le
besoin de c'jtte nouvelle tentative de ré-
huLitUaUun ne se faisait pas trop sentir,
d'autant due Choppart était un type fictif
créé par les auteurs du Courrier do
Lyon pour n'ndre l'action plu~ émou-
vaute.
L'intérêt du Fils de Choppart, en
tant que drame, n'existH pas;MM.Dornny
et Coste ont essayé de rendre sympa-
thique lu R:s d'un misérable cherchait a
faire absoudre la mémohe de son père,
mort sur i'echnfaud, en livrant aux au-
Dabosc, l'assassin invisible, que la police
ne pouvait saisir et qui continuait ses
coups a la barbe de la gendarmerie.
Chopart fils, devenu maquignon, n'a
donc pour but, avec le concours da Fo:u-
nard,que de découvrir Dubosc et de faire
rendre à Mme L'ichesne et a ces ntics la
fortune que Mme (le Réville kur dispu-
tait. H était patronné dans celte entre-
prise par ~'iM. Daubenton et Thommery.
Ce qui n'empêche pas Dubose de venir
assassiner Coutts, l'homme d'affaires de
Mme de Réville, sous le nez da Chopart,
et ce qui pis est, de lui voler ux cheval.
Dubosc s'était débarrassé de ce major-
dome, qui possédait un joli talent de
faussaire, pour s'emparer des papiers de
Mme de Révilio, et suitout d'un acte de
vente que Coutts avait surchargé en imi-
tant à s'y méprendre l'écriture de Le-
chesne, et qui rendait celle-ci l'unique
propriétmr'3 d'une fe; me revendiquée par
Mme Lechesne. Dubosc !'e présente chez
Mme deRéviiIo.muni de ces papiers, pour
exiger la somme convenue avec Coutts
pour prix de ce faux.
Mme Lechesne se saisit de la lettre
compromettant Mme de Révilld mais
dans sa folie, eilene veut la donner qu'à
M.Daabenton;HEa).ement, Dubosc par-
vient à la lui reprendre.
Sur le conseil du juge d'instruction,
Chopart et Fouinard se rendent < au Ren-
dez-vous des sans-culottes, e pour tâcher
d'avoir quelques renseignements sur Du-
bosc.Ils y trouvent Claudine, la maîtresse
de celui-ci, qui, jalouse et furieuse de se
vuir délaissée, après avoir servi de lon-
gues années d'instrument à son amant,
propose à Chopart un vol da 150,000 fr.
qu'elle venait offrir à Dubosc. Chopart
accepte pour le rcproposer à Dubosc,à à
qui il tend ainsi un pié~e; l'assassin de la
malle de Lyo~i, après en peu de meuaHce,
accepte. Chopart a eu soin de prévenir
M. DaubeRton et la gendarmerie, qui ar-
rètent Dubosc dans le château du Mme
de Réville.
Voilà en quelques lignes l'analyse de
ce drame mora!, dont l'intérêt, tr~-fai-
ble, prouve surabondamm'.nt l'inexpé-
rience des auteurs.
L'interprétation est médiocre M. Mau-
rice Coste, dans le rùlu de Chopart, man-
que d'autorité M. Charly est morose
dans ceiui de Dubosc; seui, M. Seiglet a
é~é drô!e dans le rôle ue Fouinard.
Mlle Schmidt a tue tout le parti possibie
de Claudine.
Je crain;: fort que l'Ambigu ne se voit
obiigé ce reprendre le drume dépravé de
M.BeIot. Louis BLOÇH.
MMFFES-P~!S!EMS
<î-a Créoles tient, largement les belles
promesses qu'elle nous avait fait conce-
voir dès sa deuxième représentation (la
première avait été indécise). C'est la
première pièce dans laquelle madame
Judic a rencontré, sous le rapport du
chant, un véritable rôle d'opéra-comique,
qu'elle tient avec distinction. C'est un
genre de chant plus ennuyeux que celui
de l'opérette, mais il est aussi plus sé-
rieux et l'on peut ë'y tailler, peur les
vieux jours, une très honorable retraite.
Les auteurs de la
leur interprète pour souligner at ac-
centuer les grivoiseries, et, grâce à
eux, Mme Judic débite encore tous !es
soirs un a:sez joli nombre de joyeusetés
presque aussi salées que des gravures.
Depuis quelque temps, l'excellent
transfuge des Vatiétés,M.Cooper,adû
reprendre sa place de Gardefeu dans la
« Vie parisienne » il est remplacé, dans
le personnage de Frontignac, par un ac-
teur dont nous avons déjà signalé le
mérite, M. Colombey. Les autres inter-
prètes de la < Créole, Daubray et Mlle
Van-Ghell en téta, continuent de jus-
tifier l'engouement du public à leur
égard par une verve qui ne tarit pas et
qui est soutenue, il faut le reconnaître,
par une expérience consommée des cho-
ses du théâtre bouffe. GeO)Tgss PRINN.
CHmM-S'EÂU
LE ROYAUME DES FEMMES, reprise.
En attendant la revue de fin d'année,
le ihL'âcre du Château-d'Ëau a reprise Le
Hoyaume dus femmes, un vaudeville
du répertoire des Variétés. Cette pièce,
très-amusante il y a une dizaine d'an-
nées, a subi des ans l'irréparable outrage;
les effets comiques se sont émoussés; on
rit encore,, mais l'un se tordait jadi~.
Deux aéronautes tombent dana un
royaume inconnu où les femmes sont sol-
dats, magistrats ou huissiers, tandis que
le sexe tore est ijonnc d'enfants. Les fem-
mes y t'ont la cour aux hommes qui sont
timides, et les enlèvent pour souper chez
le Poye de l'endron. Ennn, dans ce
royaume extraordinaire, le sexe faible
est le sexe fort, au grand ébahissement
des deux voyageurs qui, naturellement,
n'ont rien de plus pressé que de change.'
les choses et de faire une révolution dans
le pays.
Cène pochade est jouée avec entrain
par MM. Gobin et Dumouiin; Mîtes Lo-
rentz, Collas et Massue. Louis BLOCH.
FOLtëS-MmMY
« Au petit bonheur! est une d
.B D
son grand succès Via qn'ç~ glisse con-
facré par cent quarante représentations.
Il est fâcheux qae catte pièce ait été
jouée si tôt, avant d'être tout à fait. prête
maintenant, heureusement, toutes les
hésitations ont disparu, et ces neuf ta-
bleaux, bourrés do coup'.eta, pieuisde
gaieté et da verve, filent au~i vite que
s'ils avaient emprunté les patins à rou-
lettes du Skatin~-Rtnk. d'en face.
C'est amusant, vane, très-parisien, ot
rondemant enlevé par une bonne troupe,
en tête de laquelle il faut citer M. de
Berg, MMea Jeanne Evans et Cortambert.
JEAN de LORR.
MmmRE-samoLLB
Sobrement écrit, < Madeleine est un
de ces bons et vieux drames qui, n'em-
pruntant rien aux exagérations indis-
pensables du genre historique, possèdent
une intrigue simple et émouvante qui
intéresse jusqu'au bout. Mma Chandora
en joue le principal rôle avec sa cons-
cience ordinaire; peut-être voudrions-
nous trouver en elle un de ces petits
défais qui constituent le côté original
de certains talents, mais en vérité, c'est
se plaindre que la marine, etc., etc. Mme
Solesmes, MM. Prudhomme, Ovcrneci),
Robert et Lenfant, ce dernier três-&ym-
pathique dans le rôle d'André, lui donne
la réplique de la façon la plus satisfai-
sante.
A Batignolles, l'affiche est occupée par
<: l'Enfant de la B'ronde, ~joué avec le
meilleur ensemble par MM. Vrillotte,
Farnand, FanoUiat et Fulke, et Mines
Lenfant, Beinie et Lejeune.
N, B. M. Alfred Dreux, un excellent
artiste, qui depuis ~lu~ieurs années d~jà
occupe avec un réel talent la té:.e de la
troupe de ~me Chotei, vidi~t d'être trappe
d'une cruelle maladie, qui pour longtemps
pMt-être, va le tenir ék)ig'M3 de;, scènes
dont il était l'étoile. Nous sommes cer-
taine d'eu'o le fidèle éch~ du public et de
ses camar&des, en formant, à cette même
ptace, où. nous l'avons souv'ute.icouragé,
les vœux les plus sincè''es, pmr qu'une
prompte et durable guérison, le rende
bientôt à sa famille et au public, dans
lequel il ne compte que des amiii. A. V.
8!RQUE St~ER
L'homme-obj~ reprend ses exercices
pér~lieux, et le publie pu.risie:n tout en-
tier, ii'n certainement applaudir à son
intrépidité. La nouveauté do cette ex-
périence, le courage et l'habileté qu'elle
réclame, sont faits pour intéresser tout
le monde. Voilà donc un grand et légitime
succès assuré. Au reste, l'ensemble du
programme dos soirées du Cirque d'Hiver,
est plus alléchant que jamais, et défie
tout~ concurrence. JEAN de LORR.
ORQ~ DES SM~PS-E!.YSÉES
LE SKATING MNK
Tous les soirs un public de curieux et
d'amateurs afflue au Cirque des Champs-
.Ëiysées.Cetempressf meut donneau patin
à roulettes ses grandes lettres de natura-
lisation.
Jeudi, grande soirée travestie. P. D.
M~. Perrin, Gaillard et Mlle J. Bau-
maine, ont joué cette semaine avec beau-
coup de gaieté et de drôlerie une nouvelle
pièce de MM. Pericaua, Villemer.etDe-
iormel, ayant pour titre: « Mou ami
Puiissard Nous n'essayerons pas d'a-
nalyser cette cascade eSrénée, qui, d'un
bout à l'autre, ne cesse de faire rire, bien
que les situations se ressemblent toutes
ducommoucemeutàIa.na.AussiJepublic
n'ayant pas même le temps de faire une
i~eule réflexion, ne songe-t-il qu'à rire et
applaudir sans réserve. Toua nos com-
pliments aux artistes chargés da l'inter-
prétation, auxquels revient une bonne
part du succès.
Parmi les nouveautés qui ont obtenu
le plus de succès, nous trouvons Le
Démon de l'Ofgio, une oeuvre originale,
chantée par Mile Amiati; < Le Baigneur
dans l'embarras, » un type excentrique,
réa~ihé par M. Ducastel d'une façûn très-
amusante. Citons encore: < L'Ame en
peine, une romance fort belle dans la-
quelle M. Thiôron s'est fait vivement
applaudir, et qu'il chante d'ailleurs avec
beaucoup d'expression. Nous en passons
plusieurs autres qui ne sont que d'une
médiocre importance.
Pour unir, nous ajouterons que les
répétitions de la nouvelle revue a Ça
prtindi';).! ça ~o p~'eudrj. pash> se poursui-
vent avec la plus grande activité. L.
ËQMMT S!J X! S!~CLE
M. Libère, l'heureux héritier, dont
nous pariions dans notre numéro procè-
dent, vient d'acheter un terrain aux
Champs-Ëty~éds, près du merveiUoux
hôtel de Mme dePaiva, 10 nabnd parisien
va, dit-on, i'~it'e un cadeau princier A
chacun de ses camarades, avant de leur
faire ses adieux définitifs. Depuis que
toutPari~ concait la mia'j dorée qui vient t
de tomber dans le portefcuiUd de M.
Libert, toute la haute coeotterie envahit
chaque soir, les avant-scènes de
Dajou.
Ce ne sont que diamants, que velours
et dentelles. M. Libert, nous devenu le
dinj, à sa louango, est resté ce qu'il était
avant cet énorme Hn~otd'ur, une viol~Ue
_et., 1:
Le succès du XIX" siècle va toujours
grandi'sact; une foule compacta et en-
thousiaste, consent chaque soir à rester
debout pour assister aux merveilleux
exercices de feue Miss Marilla. M. Arnaud
continue à soute, er des tempêtes d'ap-
plaudissements, dès qu'il paratt en scène.
M. Plessis ne tardera pas à nous donner
un boisseau de nouveautés; entr'autres
< Paris qui pieure', scène da larmes me-
iée d'éclats de rire.
«La bsndedes Cravates jaunes~ vafaire
courir toutes les fleuristes du faubourg
Saint-Denis; bravo! M. Jouhaud! voilà
un vrai vaudeville t.
Dernières nouvelles Samedi, à midi,
M. Libert reunira chez Brebant, dans un
splendide déjeuner, toute la troupe du
XIX° siècle. c. B.
Arthur VERNEUIL.
6RMDeomnTPARtS!EM
Grand remue-ménage pour la revue
qui doit passer samedi 18 courant et
dans laquelle tous les artistes doivent
figurer.
Cette revue-latiterne-magique a nom:
< Les Voyageurs pour la L~ne c'est I'}
canon monstre de la Ga!té qui est chargé
(suru charge), d'expédier par sa toute-
puistance dans le monde lunaire, tout
ce qui a fait sensation à Paris pendant
l'année 1875. C'est, dit-on, le mari de la
lune, qui reçoit les voyageurs tout comme
pourrait le faire M. Champneury.
En attendant: Chaillier, Colombat,
Normendie et Doucé, font florès et sont
do plus en plus les étoiles du lieu. Il y
aura donc incessamment, au Grand
Concert Parisien, la lune, les étoiles, et
(si vous le voulez bien) le soleil, repré-
senté par l'etisemble des joyeux comiques
de la maison; de cette façon les specta-
teurs pourront gagner le' ciel sans se
déranger.
Mentionnons au budget des succès une
chanson: La tribu des Tapes-d'~us, que
Brigliano a chanté avec un incomparable
entnuu, et, un petit rat, qui, sous les
trs.its de Clotilde, a dansé et chanté avec
infiniment de grâce et d'intelligence. Les
gais vaudevilles du répertoire se joueront
à tour de rôle j jusqu'à la première repré-
sentation de la revue, ce qui est une ex-
cellente occasion pour le public qui aima
la variété. M.
PQMHEMHS
La vogue d(~ Porcherons s'affermit
de jour en jour, grâce aux efforts com-
binés des artistes et du directeur. J9
n'oserais pas affirmer que les garçons-
demoiselles qui font le service ne sont pas
pour un tant soit peu dans ce succès,
mais cela ne me regarde pas. Je dois me
borner à constater la varlétéapportee dans
la rédaction des programmes, le choix
des chansonnettes et des opérettes, le
zèle des artistes qui, en somme, forment
un ensemble d'une bonne moyenne, ainsi
quo l'excellente direction du chef-
d'orchestre, un musicien de talent.
Parmi les opérettes les plus jouées pour
le moment je citerai c Le Serment de
Madame Grégoire, < Une Volonté de
Fur, » Sauvons la Caisse, <:M'am Nico-
las, » < rEnfa.Y!t du Chemin de Fer, etc.
J'ajouterai que < l'Homme Canon fait
tous les soirs l'étonnement de la salle
entière et qu'il y a bien de quoi.
H. D'ARM.
ELBQME3
M~SMLEEi'Mmm.
Un souvenir, avant tout, au dessinateur
Hadol, qui est mort à la fin du mois der-
nier nous le lui devons d'autant plus que
c'est lui qui a composé la vignette origi-
nale, qui, depuis bien des années, sert; de
frontispice à notre journal.
Regardez-le, cet orchestre Est-il assez
mouvementé! 1 Quelle maestria t Voici
Alfred Musard et Strauss, et ce brave
Pilodo, dout lo bâton magique faisait
rage.
Hadol avait à peliie quarante ans. C'é-
tait un travailleur; il n'a trouvé le repos
que dans la mort, lui qui était si digne
d'en jouir dans la vie.
f
La chasse aux nouvelles:
A la Renaissance, on s'occupa de la
petite mariée ( pas Paola! ).
La musique est da Lecocq; la princi-
pale interprète sera Mlle Jeanne Granier.
Jeanne Granier, qu'on est, bieQ à vingt
ans!
Mlle Hortense Scimeider répète la
belle Poule d'Hervé, aux Foi~s-Dra-
matiques.
La belle Poule, sans Lecoq!
<'
La Grande Duchesse créera daus cotte
pièce le rôle de Poulette; las autres per-
sonnages aill'ont pour interprètes MM.
Milher, Luco, Max Simon, Didier, M~es
Raphaël et Toudouze.
On répéta Toudoute.ment.
G
< w
VoM~ qu'on recommence à parler aux
Fol'Uram' de < Fleur de Baiser
Ufi anonyme avait déposé le librettode
cette opérette chez le concierge de M.
Cantin; celui-ci le trouva charmant,
(pas le concise, la librettu),eteaconna
la. musique à Coedès.
L'anonyme, alors, jeta ba~ son masque;
c'était Aie.'i.audre, un miroitier.
A-t-il au mam~ pour écrire sa pièce,
.:Nt')nf ~f1~<'hi n~)~ s<)S miroirs?.
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