Titre : L'Orchestre : revue quotidienne des théâtres
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1875-11-01
Contributeur : Nannan, Adolphe. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328294988
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 novembre 1875 01 novembre 1875
Description : 1875/11/01 (A25)-1875/11/30. 1875/11/01 (A25)-1875/11/30.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k120405s
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/01/2008
Du 22 au 29 Novembre 1875
FEUILLETS DRmT!OUES
IX
LES BONS ROLES
Pour un comédien, les bons rôles ne
sont généralement point eaux qui pa-
raissent tels au public.
Au point de vue du spectateur, le bon
rôle est celui du persoanagé autour
duquel pivote l'action. C'est là une erreur
grave. Et beaucoup de chefs d'emploi,
croyez-le bien, s'ils n'avaient peur de
déroger changeraient volontiers le prin-
cipal rôle qui leur incombe de droit, pour
entrer dans la peau de certains person-
nages secondaires ou épisodiques.
Quelque bien joué qu'il soit, l'acteur
n'obtiendra aucun succès dans un pre-
mier rôle dont le caractère ne sera pas
symphathique à la foule. Tandis qu'au
contraire il sera acclamé, fêté, rappelé,
tout en étant au second ou au troisième
plan, chaque fois qu'il exprimera des
sentiments qui, au moment où il parlera,
seront ceux de la foule.
Ainsi dans un chef-d'œuvre, ou tout t
au moins dans une bonne pièce, le bon
rô)e est celui où l'acteur sera certain,
dès qu'il ouvrira la bouche, du soulever
les acclamations de la salle tout entière.
L'acteur devenu comédien, et pour lors
grand clerc dans son art, considère
comme bons rôles non plus ceux où il est
certain d'avance de l'effi't, mais bien ceux
qui laissent leplus de champ àsonsavoir,
à ses aptitudes, à son talent. Le chef-
d'œuvre, à son sens, devient une mauvaise
pièce; ce qu'il préfère, ce qu'il met au-
dessus de tout, ce sont les comédies mé-
diocres, appréciation qui, vous le voyez,
a toutes les allures paradoxales et n'est
au fond qu'une vérité facile à démontrer.
En effet, prenons dans un des chefa-
d'oeuvre de notre littérature, -et ils sont
nombreux, un rôle bien en point vi.
goureusement t.racé, se soutenant sans
défaillance aucune d'un bout à l'autre de
la pièce, écrit dans une langue fine,
ferme, sonore, teintée de poésie et pailletée
d'esprit. Nous aurons une chose complète
en soi même, un tout bien homogène, et
~i admirablement équilibré qu'il sera
impossible, ou du moins fort difficile, de
lui rien ajouter. L'imagination de chacun
de nous fortement évoquée fera de ce
poMoBrj&go un ~y))e idéal. Onc restera-
t-il au comédien chargé d'interpréter ce
rôle? Crcyez-vous qu'il lui soit possible
de réaliser pleinement l'idéal entrevu
dans nos rêves? Non, n'est-ce pas. Quoi
qu'il fasse, l'interprétation sera toujours
au-dessous du texte même. Que voulez-
vous, rien au monde n'a autant que le
g~'nie une nature qu'il lui soit aussi abso-
lument sienne. Tout ce qu'il touche est
consacré, Cj qu'il anime do son souffle de-
vient immortel, et l'empreinte de sa
griffe ne peut être effacée même par le
temps, ce destructeur à outrance.
En pareille occurrence, 1~ comédien
n'a pas le choix des moyens. La seule
voie capable de le mener au succès est
dans la simplicité du débit. Il faut
que sa personnalité s'efface entièrement
derrière l'oeuvre du poète, et qu'il se
contente, ponr ainsi dire, de débiter les
~irade~ à haute et intelligiute voix.
Triste, bien triste affaire pour un homme
joignant à ses dons naturels des connais-
sances acquises dans son art par un la-
beur de plusieurs anoées. Aussi, sans
insister davantage, voua devez com-
prendre pourquoi il n'aime point les
chefs-d'œuvre.
Quant à ce qui est de leur préférer les
pièces médiocres, un mot me suffira
pour vous démontrer combien fondée
est cette préférence.
Le~ pièces médiocres comportent des
rôles vagues, aux arêtes incertaines,
écrits faiblement, si toutefois ils le sont.
Le comédien n'ayant pas à serrer le texto
au plus près trouve là un canevas ~dmi-
rabioment préparé, commode, sur lequel
il pourra en toute liberté broker des in-
tenti~m et dus effets, avec l'aiguiile du
boa gjùt, les perles do sa fantaisie et l:t
soie do son talent. L'ébauche du poète est
achevé j par le jeu du comédien. Accro-
chant une lumière i:i, fondant deux tons
heurte:: dan~une demi-teinte, tirant c~ r-
taines parties de l'ombre par un reflet
habilement placé, il donne du relief et du
la vie à une chose plate et inerte, et cela
avec les seules ressources de son talent.
Il est pjur moitié, ~u moins, dans la
création du personnage, ce qui ne peut
avoir ii~u dans les ch~ts-d'œuvre eu
chaque ~ype vit par lui-même, une vie
qui lui u~t propre et se pa~se furt bien
des commentaires ou de l'interprétation
d'un comé lien.
J'avais donc raison de dire que l'opinion
du public diffère de celle du comédien sur
ceqmtl'oj eiuend par bons rotes. Celui-là
préfère les mieux celui-ci, pour
me servir d'una expression d'ardste,
ceux. qui sout simplement faits de chic.
FRÉDÉRIC D1LLAYE.
THEATRES ET CONCERTS
Reniée de Faure dans HAMLET.
La rentrée de Faure et la réapparition
de Mme Miolan dans < Hamlet, nous
ont ramené tes grandes soirées de l'Opéra,
celles où les abonnés se garderaient bien
de céder leur place à des amis. Nos deux
grandes étoiles du chant ont été saluées
par des acclamations et des bravos du
meilleur aloi. Parmi les mains qui bat-
taient le plus fort, nous citerons celles
d'une reine détrônée et du plus grand
tragédien de l'Italie.
Hâtons-nous de dire que la sympathie
qu'inspirent Faure et Mme Miolan ne
suffirait pas à expliquer cet enthousiasme.
Il faut bien reconnaître que, loin de dé-
cliner avec l'âge, leur talent grandit sans
que leur voix s'affaiblisse. Ceci est parti-
culièrement remarquable chez M"" Miolan
dont l'organe n'a jamais été plus souple
et plus éclatant.
Mme Rosine Bloch semble avoir pris
déunitivement à Mme Gueymard le rôle
de la mère d'Hamlet. Nous regrettons
qu'elle n'ait pas cru devoir glisser dans sa
.magnifique chevelure noire quelques fils
d'argent, ou quelques atômes de poudre
blanche telle qu'elle est, Rosine Blo"h
figure plutôt ia sœur d'Ham! t que sa
mère, l'illusion scénique y pert grande-
ment. Superbe voix d'ailleurs, et qu'on
ne saurait trop admirer.
Le ténor Bosquin convient parfaitement
au personnage de Laërte, et Menu rem-
plit parfaitement celui du roi.
Le divertissement de la fête du prin-
temps a toujours le même succès, grâce
aux délicieux airs de ballet d'Ambroise
Thomas et à la grâce incomparable des
balle) ines de l'Académie de Musique,
parmi lesqueUes nous regrettons de ne
plus voir Mlle Eugénie Fiocre.
Nous n'avons que des éioges à f~ire de
la mise en scène, surtout en ce qui con-
cerne la représentation intercalée Meurtre de Gonz.~ue.Les costumes de la
troupe italienne sont des chefs-d'œuvre
de coupe et do coloris. Le chef de troupe
surtout est vêtu d'une soie rose du plus
heureux ton.
Qu'on nous permette seulement une
critique pourquoi !es eaux du lac,
auxquelles s'abandonne Ophélie, sont-
elles si bleues alors que le ciel peint dans
la toile de fond est d'un ton doré qui ne
bleuit aucunement vers les Sommets ? P
Georges PR1NN.
L'Odéon vient d'inaugurer brillamment
sa réouverture par une soirée exception-
nelle. Rossi et Geffroy, les deux plus
grands talents modern s, ont fait assaut
de savoir dans une salle brillante, et par
le public qu'elle renfermait et par ses
dorures toutes fraîches.
Les < Danicheff » étant refusés à la
censure, M. Duquesnel a repris la < Vie
de Bohème avec Mlle Hélène Petit,
dans le rôle de Mimi. Je m'étendrai sur
cette reprise dans mon prochain article.
F. D.
THEATRE ITALIEN
J'ai dit que je reviendrais sur les repré-
sentations de < Kean par Rossi et j'y
reviens avec d'autant plus de plaisir que
je dois tout d'abord signaler une marque
de haute distinction que vient de recevoir
notre éminent artiste. M. le ministre des
Beaux-Arts, rendant hommage à son
grand talent, lui a envoyé uuemagninque
coupe en porcelaine de Sèvres, en accom-
pagnant cette envoi d'una lettre des plus
flatteuses.
M. Rossi, doit certes s'estimer heureux
de recevoir un semblable cadeau au
milieu do toutes les ovations qui lui font
faites chaque soir.
Et, franchement, c'est de toute justice,
car il n'est pas possible de mieux repré-
senter le personnage de « Kean, d'être
plus sympathique que ne l'est M. Rossi
dans les scènes émouvantes dont est
parsemé le grand rôie du répertoire mo-
derne. Rossi joue avec tout son cœur,
avec toute son àme; il ne sacrifie rien et
produit toujours des effets vraiment
grandioses. Le public lui sait gré des
effurts qu'il fait pour lui plaire; aussi
chaque soir, reçoit-il force braves avec
rappels! des bouquets même tombentà
ses pieds.
Ses représentations sont aujourd'hui
en pleine vogue, la salle ne désemplit pas.
DE SARLAT.
RENAISSANCE
Reprise de LA RE~E INDIGO, opéra-boutle en
trois a'tts et quatre titbtoanx, do MM. Adol-
phe Jaime et V. Wilder, musique de Johann
Strauss.
Le premier acte de M. Victor Koning,
devenu l'arbitre des destinées de ce mi-
gnon théâtre, a été de rendre < La Reine
Indigo s au grand succès que les chaleurs
forcèrent brusquement à interrompre
l'été dernier. L'oeuvre de Johann Strauss,
dont nous avons parlé en son temps et
qui r~çut alors l'accueil le plus enthou-
siaste;. à été satuée hier des mêmes
applaudissements et voilà !e maestro bien
des autres à présent.
Un des attraits de cette reprise était le
début de Mme Peschard dans le rôle de
t Faatasca, si brillamment créé par Zulma
OPÉRA
OQEOM
Bouffar. Mme Peschard a vaillamment
combattu et est sortie triomphante de
cette épreuve difficile. Est-ce a dire
qu'elle ait fait entièrement oublier sa
devancière? Nsn, tout en applaudis-
sant et tout en goûtant mieux que
personne ses incontestables qualités de
cantatrice et de comédienne, nous ne
pouvons dire qu'elle lui ait été supérieure,
dans les parties élevées du rôle, l'effort
que doit faire la voix pour attendre la
note aiguë se fait un peu sentir; par
exemple, la valse brindisi du second acte
a été enlevée par elle avec une furie irré-
sistible, mais ce qui nous a surtout
charmé, c'est la délicieuse façon dont elle
a nuancé, au même acte, les jolies cou-
plets < L~ femme est un oiseau subtil, s
un des bijoux de la partition. Que dire
d'Alphonsine? Lui est-ilpossible de pa-
raître sans provoquer la pirs grande
gaité, et peut-on dire avec plus d'entrain
et de goût cet air à « boire du second
acte, sans tomber jama's dans la charge
vulgairo. Vauthier est des plus amusants
et se demène comiquement dans un rôle
quelque peu ingrat; M. Puget nous a
paiu un peu moins envoixquà 'l'ordi-
naire M. Julien, une fort jolie voix, a
bien fait valoir la chanson de Compliments sincères au bataillon de
jolies guerrières si justement conduit
parMmesPanseronet Miroir.
En somme, cette repriseest excellente;
la splendide partition de Johann Strauss
va donner de beaux soirs à la Renaissance,
et nous attendons de confiance la nouvelle
opérette du maëstro et nous lui souhai.
tons, cette fois, un livret complétement
parisien qui permettra à sa verve entrai-
nanta de sa faire goûter et applaudir
sans restriction. A. VERNEUIL.
VMSEmLE
LES SCANDALES D'HIER, comédie en trois
actdg, de M. Th. Bsrrière. – Reprise de
M[DI A QUATORZE HEURES, comédie en un
acte. do M. Th. Barrière.
« Les Scandales d'Hier! Ce titre à
sensation avait fait penser à tous que
nous allions assister à une de ces comé-
dies à grandes situations, à mots risquas
comme sait si bieu les trouver M. Bar-
rière. Eh bien non, il en a fallu rabattre.
Nous avons une comédie charmante,
toute intime, où le drame n'existe que
par la situation de l'héroïne, et dont le
ton et le dialogue sont des plus simples.
Julie Letellier a, pour suffire aux be-
soins de son vieux père aveugle, été for-
cée d'accepter la modeste place de lectrice
chez la marquise de Lipari. Cel'e-ci a un
amant, le comte de Strade; l'intrigue se
surprend un jour, mais la marquise a
l'odieuse habileté de faire retomber le
scandale sur la tête de sa jeune lectrice.
Le comte de la Fresnoy, un des amis
du marquis de Lipari, s'est épris de Julie
et n'ayant las connu la calc.mnie dont
elle elle a été victime, il lui offre et lui
donne son nom et sa fortune. Une rivale
délaissée s'empare de l'ancienne histoire
de l'aventure du comte de Strade, et fait
à la victime de cette ~ntrigue un affront
public, qui plonge la malheureuse Julie
dans les tortures morales d'une situation
où la poursuivent la jalousie injuste
de son mari, et la colère d'une famille
qui se croit outragée. Heureusement la
vérité se fait jour, et la réparation est
éclatante pour Julie.
Où voit, par cette sèche et concise ana-
lyse, que la donnée de la pièce a des
points ''e ressemblances avec « Mlle de
Belle-lsie et avec le Marquis de
ViUeme. Mais ce qui est certain, c'est
que l'habileté grande de M. Barrière a
rendu des plus attachantes cette intrigue
si simple qu'alte en est naïve. Je ne sau-
rais par exemple applaudir autant à la
façon dont M. Barrière a écrit son dia-
logue, où l'on est souvent choqué de la.
vulgarité des expressions qu'il met dans
la bouche de ses aristocratiques person-
nages. Mais ce défaut n'empêchera pas
la nouvelle œuvre du fécond auteur d'a-
voir un succès considérable.
L'interprétation des rôles principaux
de cette pièce, a été confiée à l'excel-
lente Mme Alexis, à Mlle Pierson à
Mlle Massio, et à MM. Dieudonné, Train,
Bilher, ainsi qu'à M. Pierre Berton, qui
y faisait ses débuts au Vaudeville.
MUe Piera0!t, joue avec une grâce
exquise et un rare ta)ent le rôle sympa-
thique de Julie Letellier; à côté d'elle,
Mlle Massin a fait preuve d'un goût
parfait dans le choix de trois toih ttes
qui onte'ilcvé les applaudissements de la
partie féminine de l'auditoire et même du
sexe fort, lequel applaudissait surtout
l'art déployé par les coutunères de cette
artiste, à faire des corsages invisibles et
indiscrets.
M. Dieudojjné a été fort bien dans son
rôle de M. de Blancay, mais toute la dis-
tinction qui lui e~t personnelle n'a pas
déguiser ce que le langage de son person-
nage avait de choquant. M. Berton, dana
un rôle de M. de Fresnoy, jeune ofucier
de chasseurs, a été rempli de chaleur.
MM. Train et Bilher ont été comme
d'ordinaire fort convenables dans leurs
rotes, et la pièce, du reste, est jouée avec
beaucoup d'ensemble par le restant de la
troupe du VaudeviUe.
D ux jours avant la première rcpréseH-
tation « Des Scandales d'Hier, avait eu
lieu la reprise au même théâtre, de
< Midi à Quatorze Heures, » de M. Théo-
nt dore Barrière. Cette petite pièce, fort
de amusante, est jouée parM.St-Ger;nain,
ro comme toujours, parfait; par MUe Debo-
sa rah qui, dans son rote de coquette, a fait
's- preuve de sérieuses qualités de comé-
ue dienne, et par Mlle Réjane, qui est aussi
de charmante que possible comme femme
ne et comme artiste.
~e. Avec une telle affiche, le Vaudeville va
)rt pouvoir passer son hiver, comme il a
la passé son été et son automne, c'est-à-dire,
~ar sans changer son spectacle et sans voir
:te sa salle se désemplir. G. St-AME.
é- ––––––––
EYMMME
[le FERRÉOL, comédie en quatre actes, en
u- prose, de M. Victorien Sardou.
'~g :il L'abondance des matières nous force
à réserver pour notre prochain numéro
jg le compte-rendu détaillé de l'oeuvre
,in nouvelle de l'auteur des < Pattes de
~j Mouches. )0
go e « Ferréol est un drame judiciaire et
mondain, plein de surprises un peu pué-
ile riles mais adroitement ménagées et qui
a déterminent des situations fortes ou
originales. La partie comique de la pièce
a est intercalée dans le personnage d'un
juré récalcitrant dont Lesueur fait un
j chef-d'œuvre de bouffonnerie. Dans les
situations dramatiques M. Worms s'est
taillé le principal rôle avec un talent qui
o, le met au niveau de nos plus grands
actr-urs.
'e Mmes Delaporte, Fromentin, Legault,
Helmont et Pierski, MM. Landrol, Pujol
et Francès, contribuent pour leur bonne
part accoutumée au succès de c Ferréol »
qui tiendra longtemps l'affiche.
Georges PRINN.
M!TE
Ce que nous avions prédit est arrivé;
le théâtre de la Gaîté tient un nouveau,
cis un grand succès; les recettes quoti-
de dienne~ dépassent dix mille francs,
'~n Il n'en pouvait être autrement, du
reste « Le Voyage dans la Lune est
à une fantaisie très-amusante, très-neuve
aussi, dans laquelle les auteurs, MM. Le-
terrier, Vanloo et Mortier, ont fait la
part large à l'originalité et à l'esprit. Les
décors sont somptueux; les costumes,
ilr~ des plus coquets; les ballets, très-gra-
cieux et pas trop longs, pas plus longs
que les costumes, c'est tout 'ire.
le Quant à la musique d'OScnbach, elle
le est charmante comme toujours et, pour
vous donner enfin une idée de l'interpré-
tation, il me suffit; de rappeler les noms
aimés de '.hri~tian, de Grivot et de la
ice ravissante Zulma Bouffar.
un L..FéIix SAVARD.
se
\e a O~JAZET
3. Le théâtre Déjazet tient un succès, lis un succès de bon aloi avec Les Petites
lie Dames du Temple. Ce genre do pièces
Hut populaires est décidément le seul qui
lui convienne à la. scène du boulevard du
lie Temple, et nous engageons vivement la
ire direction à persévérer dans cette voie.
ait Q~e sa troupe s'augmente encore de deux
nt ou trois bonnes recrues et M. de Jallais
lie n'aura rien à redouter de la saison qui
on s'ouvre, si brillamment, du reste, pour lui.
,te Mmes Eudoxie Laurent, Blanzy, Sai-
[1e gnard, France, et MM. Mercier, Dorgat,
la Lamarque, Abel et Léo conduisent
3st toujours l'amusante pièce de M. Bouvier
avec l'entrain des premiers soirs, et son
ta- succès prend, chaque jour, une allure
les des plus rassurantes. A. VERNEUIL.
de ––––––
de FOUES-mrHOLOM
M. Durécu continue à déployer la
a même activité il ne se ralentit pas et le
ue public vient et revient.
Les artistes ont de l'entrain: Mlle Rose
la Mignon fait toujours recette on aime
son jeu primesautier, ses façons origi-
nales et sa finesse aussi. M. Duhamel est
ns désopilant dans ses divers rôles;
Mlles Laure Daix, Ida Rodrigues et Jane
as awelay jouent bien.
C'est un véritable théâtre.
IX
1-
à MONTPARNASSE
Les directeurs ont passé un traité avec
le succès; après le « Pied de Mouton ))
voici les Massacres de Syrie, qui
~8 emplissent la salle. Il est vrai que
MM. Jules Richard ot Hartmann ne né-
s' gligentrien pour attirer la foule. Fcrnand
lt Damiens interprète d'une façon magis-
traie le personnage d'Abd-El-Kader;
la Mme Vicario joue avec puissance le rôle
u de Gulnaro.
Le grand élément de curiosité, c'est.
deux magnifiques dromadaires, très-
intelligents, qui obéissent à leur conduc-
teurs et concourrent puissamment à la
mise en scène.
< Les Massacres de Syrie ont re-
trouvé leur succès et leur jeunesse. Ce
drame fortement charpenté, joué d'une
facon très-convenable et bien encadré
r dans de beaux décors, attirera longtemps
· le public. Domingo de P.
e
c CONCERT DE L'ELDORADO
a L'interprétation du w Théâtre à l'En-
vers, la nouvelle scène de M~ Ch.
Blondelet et Baumaine, dans laquelle
i M. Alexandre Guyon dévoile certains
3 trucs de coulisses et démontre la manière
de se faire une et mêmes plusieurs têtes
L.-Félix SAVARD. `
au théâtre sans sortir de scène, a été pour
cet excellent artiste au talent souple et
distingué qui intéresse autant qu'il
amuse, un véritable tour de force a
accomplir sous les yeux du public aussi
surpris que satisfait.
Dire qu'il s'en est acquitté d'une tacon
digne des meilleurs éloges, n'est-ce point
lou'~r son mérite, mais lui rendre justice?
Ce que nous faisons en toute sincérité
car la plus grande part de succès lui re-
vient de plein droit. Quand nous aurons
nomme M. Ch. j\!alo cornue compositeur
de la musique, il ne nous restera plus
qu'à passer aux nouveautés de la
semaine. C'est ce que nous faisons,
comme elles sont fort nombreuses, nous
ne citerons que les principales < La
Bergère de Barbiz~n, > paysannerie
chantée par Mlle Amiati, c Ah! si Papa
savait Ça, par Mlle J. Baumaine,
< Beau Rossignol, par Mme Andréani,
« Les Petits Défauts, par Mlle Paula
Brown, « Bonsoir mon cousin Cupidon
et « Le Bouquet de LHas, par M. Bruet.
En attendant les nonveautés qu'il pré-
pare, M. Thiérou, le nouveau baryton,
s'est fait ivem''nt applaudir dans les
différents airs de Joseph, de Jagua-
rita l'indienne, et les couplets de
« L'ombre, » qu'il chante d'un façon re-
marquable.
Pour finir, disons que le succès des
« Deux Postillons, f joués d'ailleurs avec
entrain et gaîté par MM. Perrin, Gaillard,
Victorin, Mmes Rivière et Beaumaine,
loin de diminuer semble aller crescendo
chaque soir. C'est un véritable succès de
fou rire. LEBRUN.
CONCERT PARISIEN
Agar, Judic, Zulma Bouffar, Marie
Cico, Théo, Thérèaa, Marie Sasse, Erim-
bert, Geismar, Audibert, Piquet Wild,
Vie. Durand, Michot, Lassalle, Vergniet,
Berthelier, Charelli et vous tous vail-
lants artistes qui avez appartenu au
café-concert, et dont les noms .figurent
en tête des aftiches de nos principaux
théâtres parisiens, dites donc une bonne
foi à vos aimables directeurs que vous y
avez trouvé aide et protection, et qu~,
sans eux, il eue été impossible a plusieurs
d'entre vous, de se former et d'occuper le
rang que vous tenez sans avoir fait con-
naissance avec les plus grande;; priva-
tions Ceci dit, constatons un grand
succès de rire au Concert-Parisien
avec les < Meli-Mélo de la rue Meslay, n
jouée par Teste, Mathieu et Chflu,
Mmes Brigliano, Chelu et Clotilde, avec
une verve endiablés. Chaillier est
toujours acceuilli avec enthousiasme,
ses deux nouvelles créations obtiennent
un immense succès, Doucé prépare,
dit-on, une uouveauté à sensation. Au
premier jour début de Mlle Colombat,
qu'une maladie assez grave avait éloignée
de la scène, la charmante artiste nous
revient avec sa ravissante diction et sou
originalitésympatbique. < Les Voyageurs
pour la Lune, revue de l'année, entre
en répétition dans le courant de la semaine
prochaine, on l'a dit très-spirituelle et
surtout très-amusante. Nous sommes
gens de revue et nous viendrons la
voir. M.
CONCERT DU me StÊCLE
Armand a débuté! Devant les marques
d'enthousiasme, les bravos, les hourrah,
les trépignements occassionnéf par le
succès de l'éminent comique, M. Dajou, a
cru devoir courir à une compagnie d'as-
surance, la prier de venir immédiate-
ment assurer les places immenses dont
est tapissé son ravissant concert. Tout
tremblait! tout frémissait' Ah!
c'est que M. Armand n'est pas un
comique ordinaire. Finesse, morgue,
entrain, souplesse, il possède tout!
aussi le public l'a-t-il traite en enfant..
gâté. M. Dajou possède maintenant, sinon `
la plus belle, au moins l'une des plus
belles troupes que nous ayions jamais
été a même d'entendre. Nous avons égale-
ment eu les débuts de M. Lebassi, un
chanteur tyrolien comme on n'en voit
peu. < 1 Cornemuse, Le Troubadonr.
Amoureux, et Sous le Beau Ciel
d'Italie, ont été pour cet excellent v
artiste un véritable triomphe. N'oublions
pas non plus Mlle Marthe, qui nous arrive
de Saint-Pétersbouig, avec des perles
dans le gossier et des diamants aux
oreilles, à faire en ire que Fontanna a
transporté sa vitrine au XIX siècle.
M. Jouhaud vieat de mettre en scène sa
fameuse piec!) de < La Banda des Cravates
Jaunes, joyeux vaudeville à flonflons, en
deux petits actes. Nous apprenons au
dernier moment, quo M. Libert, l'amu-
sant chantre de la ville do Chàlon, est
sous le coup d'un héritage formidable,
un oncle vient de lui mourir dans la
Caroline du Sud, lui laissant, d'après le
dire du notaire, qui l'est venu prévenir
de cette bombe, une fortune évaluée à
prés do c quatorze millions Prenez
garde aux femmes, M. Libert. C. B.
BA-TTA-CLAH
La dernière conférence do notre émt~
nent confrère Franctsque Sarcfy, est un~
justification éclatante dii système adopté
par l'habile directeur do Ba-ta-clan. Ct)
répertoire charmant, qu.! l'opérett.d a
cha
de toute uue génération et la fortune de
nombreux théâtres, le public peut la re-
trouver surla scène du boulevard Voltaire,
où il a trouvé une hospitalité digne do
son passé glorieux! 1
C'est à Ha-ta-Ctan qu'on peut fêter,
commode vieux amis que in tc'nps res-
pectés et qui sonttoujouM gais.aifuat'ies,
spirituels, de bonne compagn.e, les vau-
devilles de Scribe,de Duvertet Lansanne,
de Bayard, de IMacouf et de cent autres
charmants esprits.
FEUILLETS DRmT!OUES
IX
LES BONS ROLES
Pour un comédien, les bons rôles ne
sont généralement point eaux qui pa-
raissent tels au public.
Au point de vue du spectateur, le bon
rôle est celui du persoanagé autour
duquel pivote l'action. C'est là une erreur
grave. Et beaucoup de chefs d'emploi,
croyez-le bien, s'ils n'avaient peur de
déroger changeraient volontiers le prin-
cipal rôle qui leur incombe de droit, pour
entrer dans la peau de certains person-
nages secondaires ou épisodiques.
Quelque bien joué qu'il soit, l'acteur
n'obtiendra aucun succès dans un pre-
mier rôle dont le caractère ne sera pas
symphathique à la foule. Tandis qu'au
contraire il sera acclamé, fêté, rappelé,
tout en étant au second ou au troisième
plan, chaque fois qu'il exprimera des
sentiments qui, au moment où il parlera,
seront ceux de la foule.
Ainsi dans un chef-d'œuvre, ou tout t
au moins dans une bonne pièce, le bon
rô)e est celui où l'acteur sera certain,
dès qu'il ouvrira la bouche, du soulever
les acclamations de la salle tout entière.
L'acteur devenu comédien, et pour lors
grand clerc dans son art, considère
comme bons rôles non plus ceux où il est
certain d'avance de l'effi't, mais bien ceux
qui laissent leplus de champ àsonsavoir,
à ses aptitudes, à son talent. Le chef-
d'œuvre, à son sens, devient une mauvaise
pièce; ce qu'il préfère, ce qu'il met au-
dessus de tout, ce sont les comédies mé-
diocres, appréciation qui, vous le voyez,
a toutes les allures paradoxales et n'est
au fond qu'une vérité facile à démontrer.
En effet, prenons dans un des chefa-
d'oeuvre de notre littérature, -et ils sont
nombreux, un rôle bien en point vi.
goureusement t.racé, se soutenant sans
défaillance aucune d'un bout à l'autre de
la pièce, écrit dans une langue fine,
ferme, sonore, teintée de poésie et pailletée
d'esprit. Nous aurons une chose complète
en soi même, un tout bien homogène, et
~i admirablement équilibré qu'il sera
impossible, ou du moins fort difficile, de
lui rien ajouter. L'imagination de chacun
de nous fortement évoquée fera de ce
poMoBrj&go un ~y))e idéal. Onc restera-
t-il au comédien chargé d'interpréter ce
rôle? Crcyez-vous qu'il lui soit possible
de réaliser pleinement l'idéal entrevu
dans nos rêves? Non, n'est-ce pas. Quoi
qu'il fasse, l'interprétation sera toujours
au-dessous du texte même. Que voulez-
vous, rien au monde n'a autant que le
g~'nie une nature qu'il lui soit aussi abso-
lument sienne. Tout ce qu'il touche est
consacré, Cj qu'il anime do son souffle de-
vient immortel, et l'empreinte de sa
griffe ne peut être effacée même par le
temps, ce destructeur à outrance.
En pareille occurrence, 1~ comédien
n'a pas le choix des moyens. La seule
voie capable de le mener au succès est
dans la simplicité du débit. Il faut
que sa personnalité s'efface entièrement
derrière l'oeuvre du poète, et qu'il se
contente, ponr ainsi dire, de débiter les
~irade~ à haute et intelligiute voix.
Triste, bien triste affaire pour un homme
joignant à ses dons naturels des connais-
sances acquises dans son art par un la-
beur de plusieurs anoées. Aussi, sans
insister davantage, voua devez com-
prendre pourquoi il n'aime point les
chefs-d'œuvre.
Quant à ce qui est de leur préférer les
pièces médiocres, un mot me suffira
pour vous démontrer combien fondée
est cette préférence.
Le~ pièces médiocres comportent des
rôles vagues, aux arêtes incertaines,
écrits faiblement, si toutefois ils le sont.
Le comédien n'ayant pas à serrer le texto
au plus près trouve là un canevas ~dmi-
rabioment préparé, commode, sur lequel
il pourra en toute liberté broker des in-
tenti~m et dus effets, avec l'aiguiile du
boa gjùt, les perles do sa fantaisie et l:t
soie do son talent. L'ébauche du poète est
achevé j par le jeu du comédien. Accro-
chant une lumière i:i, fondant deux tons
heurte:: dan~une demi-teinte, tirant c~ r-
taines parties de l'ombre par un reflet
habilement placé, il donne du relief et du
la vie à une chose plate et inerte, et cela
avec les seules ressources de son talent.
Il est pjur moitié, ~u moins, dans la
création du personnage, ce qui ne peut
avoir ii~u dans les ch~ts-d'œuvre eu
chaque ~ype vit par lui-même, une vie
qui lui u~t propre et se pa~se furt bien
des commentaires ou de l'interprétation
d'un comé lien.
J'avais donc raison de dire que l'opinion
du public diffère de celle du comédien sur
ceqmtl'oj eiuend par bons rotes. Celui-là
préfère les mieux celui-ci, pour
me servir d'una expression d'ardste,
ceux. qui sout simplement faits de chic.
FRÉDÉRIC D1LLAYE.
THEATRES ET CONCERTS
Reniée de Faure dans HAMLET.
La rentrée de Faure et la réapparition
de Mme Miolan dans < Hamlet, nous
ont ramené tes grandes soirées de l'Opéra,
celles où les abonnés se garderaient bien
de céder leur place à des amis. Nos deux
grandes étoiles du chant ont été saluées
par des acclamations et des bravos du
meilleur aloi. Parmi les mains qui bat-
taient le plus fort, nous citerons celles
d'une reine détrônée et du plus grand
tragédien de l'Italie.
Hâtons-nous de dire que la sympathie
qu'inspirent Faure et Mme Miolan ne
suffirait pas à expliquer cet enthousiasme.
Il faut bien reconnaître que, loin de dé-
cliner avec l'âge, leur talent grandit sans
que leur voix s'affaiblisse. Ceci est parti-
culièrement remarquable chez M"" Miolan
dont l'organe n'a jamais été plus souple
et plus éclatant.
Mme Rosine Bloch semble avoir pris
déunitivement à Mme Gueymard le rôle
de la mère d'Hamlet. Nous regrettons
qu'elle n'ait pas cru devoir glisser dans sa
.magnifique chevelure noire quelques fils
d'argent, ou quelques atômes de poudre
blanche telle qu'elle est, Rosine Blo"h
figure plutôt ia sœur d'Ham! t que sa
mère, l'illusion scénique y pert grande-
ment. Superbe voix d'ailleurs, et qu'on
ne saurait trop admirer.
Le ténor Bosquin convient parfaitement
au personnage de Laërte, et Menu rem-
plit parfaitement celui du roi.
Le divertissement de la fête du prin-
temps a toujours le même succès, grâce
aux délicieux airs de ballet d'Ambroise
Thomas et à la grâce incomparable des
balle) ines de l'Académie de Musique,
parmi lesqueUes nous regrettons de ne
plus voir Mlle Eugénie Fiocre.
Nous n'avons que des éioges à f~ire de
la mise en scène, surtout en ce qui con-
cerne la représentation intercalée
troupe italienne sont des chefs-d'œuvre
de coupe et do coloris. Le chef de troupe
surtout est vêtu d'une soie rose du plus
heureux ton.
Qu'on nous permette seulement une
critique pourquoi !es eaux du lac,
auxquelles s'abandonne Ophélie, sont-
elles si bleues alors que le ciel peint dans
la toile de fond est d'un ton doré qui ne
bleuit aucunement vers les Sommets ? P
Georges PR1NN.
L'Odéon vient d'inaugurer brillamment
sa réouverture par une soirée exception-
nelle. Rossi et Geffroy, les deux plus
grands talents modern s, ont fait assaut
de savoir dans une salle brillante, et par
le public qu'elle renfermait et par ses
dorures toutes fraîches.
Les < Danicheff » étant refusés à la
censure, M. Duquesnel a repris la < Vie
de Bohème avec Mlle Hélène Petit,
dans le rôle de Mimi. Je m'étendrai sur
cette reprise dans mon prochain article.
F. D.
THEATRE ITALIEN
J'ai dit que je reviendrais sur les repré-
sentations de < Kean par Rossi et j'y
reviens avec d'autant plus de plaisir que
je dois tout d'abord signaler une marque
de haute distinction que vient de recevoir
notre éminent artiste. M. le ministre des
Beaux-Arts, rendant hommage à son
grand talent, lui a envoyé uuemagninque
coupe en porcelaine de Sèvres, en accom-
pagnant cette envoi d'una lettre des plus
flatteuses.
M. Rossi, doit certes s'estimer heureux
de recevoir un semblable cadeau au
milieu do toutes les ovations qui lui font
faites chaque soir.
Et, franchement, c'est de toute justice,
car il n'est pas possible de mieux repré-
senter le personnage de « Kean, d'être
plus sympathique que ne l'est M. Rossi
dans les scènes émouvantes dont est
parsemé le grand rôie du répertoire mo-
derne. Rossi joue avec tout son cœur,
avec toute son àme; il ne sacrifie rien et
produit toujours des effets vraiment
grandioses. Le public lui sait gré des
effurts qu'il fait pour lui plaire; aussi
chaque soir, reçoit-il force braves avec
rappels! des bouquets même tombentà
ses pieds.
Ses représentations sont aujourd'hui
en pleine vogue, la salle ne désemplit pas.
DE SARLAT.
RENAISSANCE
Reprise de LA RE~E INDIGO, opéra-boutle en
trois a'tts et quatre titbtoanx, do MM. Adol-
phe Jaime et V. Wilder, musique de Johann
Strauss.
Le premier acte de M. Victor Koning,
devenu l'arbitre des destinées de ce mi-
gnon théâtre, a été de rendre < La Reine
Indigo s au grand succès que les chaleurs
forcèrent brusquement à interrompre
l'été dernier. L'oeuvre de Johann Strauss,
dont nous avons parlé en son temps et
qui r~çut alors l'accueil le plus enthou-
siaste;. à été satuée hier des mêmes
applaudissements et voilà !e maestro bien
des autres à présent.
Un des attraits de cette reprise était le
début de Mme Peschard dans le rôle de
t Faatasca, si brillamment créé par Zulma
OPÉRA
OQEOM
Bouffar. Mme Peschard a vaillamment
combattu et est sortie triomphante de
cette épreuve difficile. Est-ce a dire
qu'elle ait fait entièrement oublier sa
devancière? Nsn, tout en applaudis-
sant et tout en goûtant mieux que
personne ses incontestables qualités de
cantatrice et de comédienne, nous ne
pouvons dire qu'elle lui ait été supérieure,
dans les parties élevées du rôle, l'effort
que doit faire la voix pour attendre la
note aiguë se fait un peu sentir; par
exemple, la valse brindisi du second acte
a été enlevée par elle avec une furie irré-
sistible, mais ce qui nous a surtout
charmé, c'est la délicieuse façon dont elle
a nuancé, au même acte, les jolies cou-
plets < L~ femme est un oiseau subtil, s
un des bijoux de la partition. Que dire
d'Alphonsine? Lui est-ilpossible de pa-
raître sans provoquer la pirs grande
gaité, et peut-on dire avec plus d'entrain
et de goût cet air à « boire du second
acte, sans tomber jama's dans la charge
vulgairo. Vauthier est des plus amusants
et se demène comiquement dans un rôle
quelque peu ingrat; M. Puget nous a
paiu un peu moins envoixquà 'l'ordi-
naire M. Julien, une fort jolie voix, a
bien fait valoir la chanson de Compliments sincères au bataillon de
jolies guerrières si justement conduit
parMmesPanseronet Miroir.
En somme, cette repriseest excellente;
la splendide partition de Johann Strauss
va donner de beaux soirs à la Renaissance,
et nous attendons de confiance la nouvelle
opérette du maëstro et nous lui souhai.
tons, cette fois, un livret complétement
parisien qui permettra à sa verve entrai-
nanta de sa faire goûter et applaudir
sans restriction. A. VERNEUIL.
VMSEmLE
LES SCANDALES D'HIER, comédie en trois
actdg, de M. Th. Bsrrière. – Reprise de
M[DI A QUATORZE HEURES, comédie en un
acte. do M. Th. Barrière.
« Les Scandales d'Hier! Ce titre à
sensation avait fait penser à tous que
nous allions assister à une de ces comé-
dies à grandes situations, à mots risquas
comme sait si bieu les trouver M. Bar-
rière. Eh bien non, il en a fallu rabattre.
Nous avons une comédie charmante,
toute intime, où le drame n'existe que
par la situation de l'héroïne, et dont le
ton et le dialogue sont des plus simples.
Julie Letellier a, pour suffire aux be-
soins de son vieux père aveugle, été for-
cée d'accepter la modeste place de lectrice
chez la marquise de Lipari. Cel'e-ci a un
amant, le comte de Strade; l'intrigue se
surprend un jour, mais la marquise a
l'odieuse habileté de faire retomber le
scandale sur la tête de sa jeune lectrice.
Le comte de la Fresnoy, un des amis
du marquis de Lipari, s'est épris de Julie
et n'ayant las connu la calc.mnie dont
elle elle a été victime, il lui offre et lui
donne son nom et sa fortune. Une rivale
délaissée s'empare de l'ancienne histoire
de l'aventure du comte de Strade, et fait
à la victime de cette ~ntrigue un affront
public, qui plonge la malheureuse Julie
dans les tortures morales d'une situation
où la poursuivent la jalousie injuste
de son mari, et la colère d'une famille
qui se croit outragée. Heureusement la
vérité se fait jour, et la réparation est
éclatante pour Julie.
Où voit, par cette sèche et concise ana-
lyse, que la donnée de la pièce a des
points ''e ressemblances avec « Mlle de
Belle-lsie et avec le Marquis de
ViUeme. Mais ce qui est certain, c'est
que l'habileté grande de M. Barrière a
rendu des plus attachantes cette intrigue
si simple qu'alte en est naïve. Je ne sau-
rais par exemple applaudir autant à la
façon dont M. Barrière a écrit son dia-
logue, où l'on est souvent choqué de la.
vulgarité des expressions qu'il met dans
la bouche de ses aristocratiques person-
nages. Mais ce défaut n'empêchera pas
la nouvelle œuvre du fécond auteur d'a-
voir un succès considérable.
L'interprétation des rôles principaux
de cette pièce, a été confiée à l'excel-
lente Mme Alexis, à Mlle Pierson à
Mlle Massio, et à MM. Dieudonné, Train,
Bilher, ainsi qu'à M. Pierre Berton, qui
y faisait ses débuts au Vaudeville.
MUe Piera0!t, joue avec une grâce
exquise et un rare ta)ent le rôle sympa-
thique de Julie Letellier; à côté d'elle,
Mlle Massin a fait preuve d'un goût
parfait dans le choix de trois toih ttes
qui onte'ilcvé les applaudissements de la
partie féminine de l'auditoire et même du
sexe fort, lequel applaudissait surtout
l'art déployé par les coutunères de cette
artiste, à faire des corsages invisibles et
indiscrets.
M. Dieudojjné a été fort bien dans son
rôle de M. de Blancay, mais toute la dis-
tinction qui lui e~t personnelle n'a pas
déguiser ce que le langage de son person-
nage avait de choquant. M. Berton, dana
un rôle de M. de Fresnoy, jeune ofucier
de chasseurs, a été rempli de chaleur.
MM. Train et Bilher ont été comme
d'ordinaire fort convenables dans leurs
rotes, et la pièce, du reste, est jouée avec
beaucoup d'ensemble par le restant de la
troupe du VaudeviUe.
D ux jours avant la première rcpréseH-
tation « Des Scandales d'Hier, avait eu
lieu la reprise au même théâtre, de
< Midi à Quatorze Heures, » de M. Théo-
nt dore Barrière. Cette petite pièce, fort
de amusante, est jouée parM.St-Ger;nain,
ro comme toujours, parfait; par MUe Debo-
sa rah qui, dans son rote de coquette, a fait
's- preuve de sérieuses qualités de comé-
ue dienne, et par Mlle Réjane, qui est aussi
de charmante que possible comme femme
ne et comme artiste.
~e. Avec une telle affiche, le Vaudeville va
)rt pouvoir passer son hiver, comme il a
la passé son été et son automne, c'est-à-dire,
~ar sans changer son spectacle et sans voir
:te sa salle se désemplir. G. St-AME.
é- ––––––––
EYMMME
[le FERRÉOL, comédie en quatre actes, en
u- prose, de M. Victorien Sardou.
'~g :il L'abondance des matières nous force
à réserver pour notre prochain numéro
jg le compte-rendu détaillé de l'oeuvre
,in nouvelle de l'auteur des < Pattes de
~j Mouches. )0
go e « Ferréol est un drame judiciaire et
mondain, plein de surprises un peu pué-
ile riles mais adroitement ménagées et qui
a déterminent des situations fortes ou
originales. La partie comique de la pièce
a est intercalée dans le personnage d'un
juré récalcitrant dont Lesueur fait un
j chef-d'œuvre de bouffonnerie. Dans les
situations dramatiques M. Worms s'est
taillé le principal rôle avec un talent qui
o, le met au niveau de nos plus grands
actr-urs.
'e Mmes Delaporte, Fromentin, Legault,
Helmont et Pierski, MM. Landrol, Pujol
et Francès, contribuent pour leur bonne
part accoutumée au succès de c Ferréol »
qui tiendra longtemps l'affiche.
Georges PRINN.
M!TE
Ce que nous avions prédit est arrivé;
le théâtre de la Gaîté tient un nouveau,
cis un grand succès; les recettes quoti-
de dienne~ dépassent dix mille francs,
'~n Il n'en pouvait être autrement, du
reste « Le Voyage dans la Lune est
à une fantaisie très-amusante, très-neuve
aussi, dans laquelle les auteurs, MM. Le-
terrier, Vanloo et Mortier, ont fait la
part large à l'originalité et à l'esprit. Les
décors sont somptueux; les costumes,
ilr~ des plus coquets; les ballets, très-gra-
cieux et pas trop longs, pas plus longs
que les costumes, c'est tout 'ire.
le Quant à la musique d'OScnbach, elle
le est charmante comme toujours et, pour
vous donner enfin une idée de l'interpré-
tation, il me suffit; de rappeler les noms
aimés de '.hri~tian, de Grivot et de la
ice ravissante Zulma Bouffar.
un L..FéIix SAVARD.
se
\e a O~JAZET
3. Le théâtre Déjazet tient un succès,
lie Dames du Temple. Ce genre do pièces
Hut populaires est décidément le seul qui
lui convienne à la. scène du boulevard du
lie Temple, et nous engageons vivement la
ire direction à persévérer dans cette voie.
ait Q~e sa troupe s'augmente encore de deux
nt ou trois bonnes recrues et M. de Jallais
lie n'aura rien à redouter de la saison qui
on s'ouvre, si brillamment, du reste, pour lui.
,te Mmes Eudoxie Laurent, Blanzy, Sai-
[1e gnard, France, et MM. Mercier, Dorgat,
la Lamarque, Abel et Léo conduisent
3st toujours l'amusante pièce de M. Bouvier
avec l'entrain des premiers soirs, et son
ta- succès prend, chaque jour, une allure
les des plus rassurantes. A. VERNEUIL.
de ––––––
de FOUES-mrHOLOM
M. Durécu continue à déployer la
a même activité il ne se ralentit pas et le
ue public vient et revient.
Les artistes ont de l'entrain: Mlle Rose
la Mignon fait toujours recette on aime
son jeu primesautier, ses façons origi-
nales et sa finesse aussi. M. Duhamel est
ns désopilant dans ses divers rôles;
Mlles Laure Daix, Ida Rodrigues et Jane
as awelay jouent bien.
C'est un véritable théâtre.
IX
1-
à MONTPARNASSE
Les directeurs ont passé un traité avec
le succès; après le « Pied de Mouton ))
voici les Massacres de Syrie, qui
~8 emplissent la salle. Il est vrai que
MM. Jules Richard ot Hartmann ne né-
s' gligentrien pour attirer la foule. Fcrnand
lt Damiens interprète d'une façon magis-
traie le personnage d'Abd-El-Kader;
la Mme Vicario joue avec puissance le rôle
u de Gulnaro.
Le grand élément de curiosité, c'est.
deux magnifiques dromadaires, très-
intelligents, qui obéissent à leur conduc-
teurs et concourrent puissamment à la
mise en scène.
< Les Massacres de Syrie ont re-
trouvé leur succès et leur jeunesse. Ce
drame fortement charpenté, joué d'une
facon très-convenable et bien encadré
r dans de beaux décors, attirera longtemps
· le public. Domingo de P.
e
c CONCERT DE L'ELDORADO
a L'interprétation du w Théâtre à l'En-
vers, la nouvelle scène de M~ Ch.
Blondelet et Baumaine, dans laquelle
i M. Alexandre Guyon dévoile certains
3 trucs de coulisses et démontre la manière
de se faire une et mêmes plusieurs têtes
L.-Félix SAVARD. `
au théâtre sans sortir de scène, a été pour
cet excellent artiste au talent souple et
distingué qui intéresse autant qu'il
amuse, un véritable tour de force a
accomplir sous les yeux du public aussi
surpris que satisfait.
Dire qu'il s'en est acquitté d'une tacon
digne des meilleurs éloges, n'est-ce point
lou'~r son mérite, mais lui rendre justice?
Ce que nous faisons en toute sincérité
car la plus grande part de succès lui re-
vient de plein droit. Quand nous aurons
nomme M. Ch. j\!alo cornue compositeur
de la musique, il ne nous restera plus
qu'à passer aux nouveautés de la
semaine. C'est ce que nous faisons,
comme elles sont fort nombreuses, nous
ne citerons que les principales < La
Bergère de Barbiz~n, > paysannerie
chantée par Mlle Amiati, c Ah! si Papa
savait Ça, par Mlle J. Baumaine,
< Beau Rossignol, par Mme Andréani,
« Les Petits Défauts, par Mlle Paula
Brown, « Bonsoir mon cousin Cupidon
et « Le Bouquet de LHas, par M. Bruet.
En attendant les nonveautés qu'il pré-
pare, M. Thiérou, le nouveau baryton,
s'est fait ivem''nt applaudir dans les
différents airs de Joseph, de Jagua-
rita l'indienne, et les couplets de
« L'ombre, » qu'il chante d'un façon re-
marquable.
Pour finir, disons que le succès des
« Deux Postillons, f joués d'ailleurs avec
entrain et gaîté par MM. Perrin, Gaillard,
Victorin, Mmes Rivière et Beaumaine,
loin de diminuer semble aller crescendo
chaque soir. C'est un véritable succès de
fou rire. LEBRUN.
CONCERT PARISIEN
Agar, Judic, Zulma Bouffar, Marie
Cico, Théo, Thérèaa, Marie Sasse, Erim-
bert, Geismar, Audibert, Piquet Wild,
Vie. Durand, Michot, Lassalle, Vergniet,
Berthelier, Charelli et vous tous vail-
lants artistes qui avez appartenu au
café-concert, et dont les noms .figurent
en tête des aftiches de nos principaux
théâtres parisiens, dites donc une bonne
foi à vos aimables directeurs que vous y
avez trouvé aide et protection, et qu~,
sans eux, il eue été impossible a plusieurs
d'entre vous, de se former et d'occuper le
rang que vous tenez sans avoir fait con-
naissance avec les plus grande;; priva-
tions Ceci dit, constatons un grand
succès de rire au Concert-Parisien
avec les < Meli-Mélo de la rue Meslay, n
jouée par Teste, Mathieu et Chflu,
Mmes Brigliano, Chelu et Clotilde, avec
une verve endiablés. Chaillier est
toujours acceuilli avec enthousiasme,
ses deux nouvelles créations obtiennent
un immense succès, Doucé prépare,
dit-on, une uouveauté à sensation. Au
premier jour début de Mlle Colombat,
qu'une maladie assez grave avait éloignée
de la scène, la charmante artiste nous
revient avec sa ravissante diction et sou
originalitésympatbique. < Les Voyageurs
pour la Lune, revue de l'année, entre
en répétition dans le courant de la semaine
prochaine, on l'a dit très-spirituelle et
surtout très-amusante. Nous sommes
gens de revue et nous viendrons la
voir. M.
CONCERT DU me StÊCLE
Armand a débuté! Devant les marques
d'enthousiasme, les bravos, les hourrah,
les trépignements occassionnéf par le
succès de l'éminent comique, M. Dajou, a
cru devoir courir à une compagnie d'as-
surance, la prier de venir immédiate-
ment assurer les places immenses dont
est tapissé son ravissant concert. Tout
tremblait! tout frémissait' Ah!
c'est que M. Armand n'est pas un
comique ordinaire. Finesse, morgue,
entrain, souplesse, il possède tout!
aussi le public l'a-t-il traite en enfant..
gâté. M. Dajou possède maintenant, sinon `
la plus belle, au moins l'une des plus
belles troupes que nous ayions jamais
été a même d'entendre. Nous avons égale-
ment eu les débuts de M. Lebassi, un
chanteur tyrolien comme on n'en voit
peu. < 1 Cornemuse, Le Troubadonr.
Amoureux, et Sous le Beau Ciel
d'Italie, ont été pour cet excellent v
artiste un véritable triomphe. N'oublions
pas non plus Mlle Marthe, qui nous arrive
de Saint-Pétersbouig, avec des perles
dans le gossier et des diamants aux
oreilles, à faire en ire que Fontanna a
transporté sa vitrine au XIX siècle.
M. Jouhaud vieat de mettre en scène sa
fameuse piec!) de < La Banda des Cravates
Jaunes, joyeux vaudeville à flonflons, en
deux petits actes. Nous apprenons au
dernier moment, quo M. Libert, l'amu-
sant chantre de la ville do Chàlon, est
sous le coup d'un héritage formidable,
un oncle vient de lui mourir dans la
Caroline du Sud, lui laissant, d'après le
dire du notaire, qui l'est venu prévenir
de cette bombe, une fortune évaluée à
prés do c quatorze millions Prenez
garde aux femmes, M. Libert. C. B.
BA-TTA-CLAH
La dernière conférence do notre émt~
nent confrère Franctsque Sarcfy, est un~
justification éclatante dii système adopté
par l'habile directeur do Ba-ta-clan. Ct)
répertoire charmant, qu.! l'opérett.d a
cha
de toute uue génération et la fortune de
nombreux théâtres, le public peut la re-
trouver surla scène du boulevard Voltaire,
où il a trouvé une hospitalité digne do
son passé glorieux! 1
C'est à Ha-ta-Ctan qu'on peut fêter,
commode vieux amis que in tc'nps res-
pectés et qui sonttoujouM gais.aifuat'ies,
spirituels, de bonne compagn.e, les vau-
devilles de Scribe,de Duvertet Lansanne,
de Bayard, de IMacouf et de cent autres
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