Titre : L'Orchestre : revue quotidienne des théâtres
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1874-08-01
Contributeur : Nannan, Adolphe. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328294988
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 août 1874 01 août 1874
Description : 1874/08/01 (A24)-1874/08/31. 1874/08/01 (A24)-1874/08/31.
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k120390p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, Z-136
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/08/2008
Bn~0 au i6 AoûtiMA.
TH~TR~ OE PM)S
FRAM~)S
En reprenant < Zaïre, qui n'avait pas
été joué depuis 1856, le Théâtre-Français
parait avoir surtout voulu prouver que sa
troupe actuelle était en état de lutter
contre les plus glorieux souvenirs, dans
des rôles demeurés célèbres.
Ajoutons que la direction a gagné sa
cause.
La soirée a été fort honorable pour tout
le monde et particulièrement glorieuse
pour Mlle Sarah Bernhardt.
da Voltaire, et on peut s'étonner que La
Harpe et Chateaubriand l'aient comparée,
l'un à < Titus, l'autre à « Iphigénie.
Il s'en faut de beaucoup que la poésie de
Racine y soit égalée. Quant au fond de la
pièce, il a fallu l'ignorance du théâtre de
Shaskespeare, où se tenait la critique du
temps, pour en faire honneur à Voltaire.
Son Orosmane n'est qu'un Othello amoin-
dri « Zaïre, elle-même, est dépouillée
du charme original et profond qui enve-
loppe la ngùre dé Desdémone. Quant à
Corasmin, c'est un pâle reûet de la ngure
d'Iago.
En enfermant dans le moule étroit des
trois ~nn~!classiqués la grande concep-
tion da poëte'aQglais, Voltaire s'est me-
suré à un'géant dramatique fort au-des-
sus de'sx taUle.
Quelques vers touchants émaillent des
tirades fluides et inconsistantesâ force de
facilité.
Mais, encore une fois, cette reprise était
naHTimnfnc nne houronsf inspiration, Car
elle a donné à Mlle Sarah Bernhardt l'oc-
casion "d'u~grând et glorieux succès.
Personne ne sait comme elle la musique
du vers français. Est-ce nature et intui-
tiqn, ou scieace'et étude ? Peu importe.
Le~tit,est que cette grande comédienne
es~sans rivale pour parler la langue im-
mortelle. Les hémistiches sans relief et
parfois prosaïques de Voltaire prennent,
dans sa' bouche, des sonorités inattendues
et qui font illusion. Elle a joué le rote'
aussi bien qu'elle l'a dit avec une per-
fection étourdissante. On. prétend que le
rôle d'Orosmane était devenu, joué par
Le Kain, jf~ul de l'ouvrage on peut
dire que, joue pa,r ~Ie ~rah Bernhardt,
le rôie de Zaïre-en.velQppe tous les autres
de pénombre. C'est doux, clair et plein
d'éclatjComme la lumière argentée de la
lune.
Auprès d'elle, M. Mounet-Sully a fort
honorablement tenu le personnage dif6-
cile d'Orosmane. Plus co~enu que de
Mutumë.'pius'maître de lui, if a eu quel-
quefois de plus beaux élans, mais il n'a
jam~ë j'o~ué avec autant d'autorité. Dans
la scène qu~ sul~ ~e meurtre 'de sa. mai-
tresse il arnye.à.. un calme enrayant et
d'un eSët admirable, .L'épreuve est donc
bonne pour lui aussi.
M. Pierre Bërton a. fait un grand effort
couronné de succès dans une certaine me-
sure. Le foie de Nérestan est monotone;
une situation~ unique le soutient d'un
bout à Vautré'. M. Pierre ~erton y a ap-
porté beaucoup de chaleur à défaut de
varier f~e rôle court de Lusignan est
admirablement, interprété par Maubant.
M'. Dupont-Vernon se tire avec honneur
de l'ingrat personnage de Corasmin. M.
Martel; et Mlle Martin font leur devoir
avec beaucoup décelé. Deux beaux dé-
cors indiquent le sdih donné à la mise en
scène. ¡,
On avait repris quelques jours aupara-
vant la < Gageure imprévue, de Sedaîhe.
Ce petit bijou, comme on ne saurait" se
dispenser de rappe}er, est un marivau-
dage plein de bonhooue. M. de Clainville
est un fameux naïf, non pasdecroire'àla."
Ëdëli'té~e'sàfëinpie,mai's dé lui cacher.
ses plus Iquables.actiphs. Quanta Mme de
Clam.y'tHe~ c'est une agréable fantaisiste,'
et je,ne regrette pas le temps où les dames
invitaient le premier venu'à souper pourF:
diatra~e~aur'en.nuit.:Ce~'deux rotes sont
te~us parM. Tliirdn e~ Mlle" Madeleine
Brohan. Le premiery est parfait, mais Ta
secondé manque un peu d~ l'enjouement
obligé. Eh~cb.t avec trop d'.autorité des.
mièvreries qutgagneraient,à être plus vi-
vement jetées. Mi"PierreLBerton est dis-
tingué, mais monotone, sous les traits du
bel officier aoMUMax.'Avec M. Thiroh,
c'est M. dpqt~n,cadet' qui partage les
honneurs de cette "reprise. Il fait du
petit personnage de Laneur une mer-
veille de discrétion, de finesse et de goût.
Allons, voilà le vaillant artiste en train
de conquérir à la pointe de l'épée les épau-
lettes du sociétariat. J'ean de LORR.
emÈ
Mme Matz-Ferrare a repris, dans
< Orphée au~ Enfers, le joli rôle de
Cupidon, qu'elle a si brillamment créé à
laGaitéJ
Où est-il îe~ temps o~ ce personnage
était rem'pl~ aux Bouffes par fameuse
CoraPearl~, un matin, ~vait cru se .1
réveiller artiste? Elle aMa~ beau avoi~
dés diama~ta pour boutons de ses bot-
tines, cela ne: lu,i donnait pas du talent,
Elle avait beau chanter d'un petit air
bien provoquant ' cela ne lui donhaitjpas~dë~Ïa. voix.
Ah que no~s lui préférons; cette'
demi-mond~me p~yogue,.une artis~ de
I& valeur deiMmeMatz-Ferraret
.)
Nous nous ra ppelons l'avoir vue à ses
débuts, alors Qu'elle s'appelait Denise,
~t.M'L'),n~: f~tE~M-–nMM~S~
joua.H~~ou~e ~eunë~t e aux FolMs'-Drama-
tiques, c'était, ma foi en 1854, le
rôle du petit Coco, de la c Laitière de
Montfermeil.
Depuis, nous l'avons applaudie dans'/
c Léonard, soupirant les melodi~~u-
chantes de « la Cigale; autp~r~ui nous
la retrouvons plus fine, gracieuse
que jamais; son talet~~st dans toute sa
maturité, son chaNne est daas tout son
épanouissement. "L.-Félix &AV ARD.
8YMMSE
HÉLOISE PARAMQHËT.~omMM en quatre
actes, de M. Arniand Bdran~n. (Reprise.)
On n'a pas oublié la légende de ce
drame, qui fit tant de bruit il y a cinq ou
six ans. On l'avait recu sans nom d'au-
teur, et Dumas filsen surveillait, disait-on,
les répétitions. Le succès fut éclatant et
décisif comme une détonation d'arme à
feu. Cette histoire arrivée, soumise déjà
aux tribunaux, portée toute chaude sur
la scène, semble frapper au cœur et tuer
l'ancien drame d'imagination, aussi
pauvre d'idées que riche de phrases. Un
véritable squelette humain s'échappait
de l'amphithéâtre et de sa main déchar-
née souffletait le mannequin bariolé de
l'ancien théâtre de Madame. Toute la
gloire en revint bientôt au fils d'un ma-
gistrat éminent, à M. Armand Durântin,
qui crut devoir dire son fait au public
dans une préface peu modeste.
Mais hàtons-nous de constater le nou-
veau, succès de cette Héloïse, qui n'eût
sans' doute pas apprécié le sacrifice d'A-
beilard.
Mme Fromentin tient ce personnage,
créé jadis par Mlle Delaporte, avec toute
l'autorité de son talent. Elle n'y faiblit
pas un seul instant et ne mérite que des
éloges. Avec moins d'originalité que sa
devancière, elle a pourtant le mérite de
rendre exactement tous les aspects de son
rôle.
Mlle Délia, dont nous avons souvent
signaié la distinction parfaite et l'ému-
tion communicative, est trës-touchante
dans le personnage de Camille.
Ravel et Der~aisbnt absolument parfaits
dans les rôles d'Avertin et du comte 'de
!5ableuse., Ifs,.ferqnt'courir "tout'Paris',
ma,lgE'e~!ès chaleurs. Quant à Pujol, qui
remplace Lan.dro.ijsi nous no-nou~trom-
..pons.ilnefait pas regretter son emi-
nent prédécesseur c'est ?iea l'amant, le
mari .et le père rêvé par fauteur.' On l'a
chaudement et bien justement applaudi.
N.ous regrettons dé n'en pouvoir .dire au-
tant de,M.,Vineray, qui ferait bien, ce
nous semble, de renoncer déônitivement.
aux rôles d'amoureux et dé jeune pre.
mier. Toutes ses mtonations sont atfec-
,f~es ét erii~i:utü;ée~ ses géstés aûssi; ses
~ees et empruntées ses gestes aussi ses
mouvements pn~ quelque chose de sac-
çadéqui sent la mécanique d'une lieue.
Sos défauts pourraient le servir dans
d'autres emplois les amoureux n'ont
que des qualités 1 Georges PRINN.
PORT -SttMT-MMUH
Lp PIED DE MOUTON
« Terre, terre crie de tous ses pou-
mons gonflés par ta. joie la vigie, qui, après
une pénible ~faver$ée, aperçoit dans les
brumes de l'horizon marin, droit devant
son cap, une Mgne~d'un bleu violâtre sé-
parant le ciel de ta mer. Ce cri indescrip-
ijb.ie,.en ce qu'il, renferme des'sentiments
multiples, des émotions diverses,, cri 'qui
dut aussi sortir de la bouche ctes"Ëébrem
devant la Terre-Promise, doit être lahc~
aujourd'hui, à pleins poumons, 'par MMf
RM e.t LaroeheHe. Leur terre, promise,
J ~é,une. féerie pour les vacances des ly-
céens et s'être vu, pour atteindre cette
..époque bienheureuse, oblige de traverser
!~s chaleurs' tbrrides d'un été moqueur,
d'un été qui se plait à faire'des iiicbes à
messieurs les directeurs de théâtre, en se
payant des comètes, comme s'il ne faisait
pas assez chaud déjà. Pauvres directeurs,
'~vo~r'-êu là comète pendant l'été et pos-
..sédër la perspective de la voir renaître
cet hiver dans toutes les revues de l'an-
née II.y a de quoi se pendre. au cou
d'une jolie femme.
Il'est juste de aire aussi que la direc-
tion de .ta 'Porte-Saint-Martiijt est la
seule qui puisse, se moquer de la chaleur.
Les collégiens.. n'y regardent pas de si
près lorsqu'U s'agit d'une féerie comme
cellent Laurent, qui, dans le rôle de La-
zarille, s~est fait la tête grotesquement
idiote d'un Allemand professeur d'esthé-
tique. Les papas et les amis n'y regardent
pas, de si près non plus. Les ballets ne
sont-ils pas là? Et au milieu de leurs
~splendeurs n'ont-ils pas-une-perle incom-
..parable? « Eclair, flamme, feu follet,
comme la nomme Théodore~' de Banville,
visionne paiHediamants d'u'n regard noir envolés dans
lè~tëurbiMoh a<~a danse Mie~ cette toute
petite têë endiablée, tantôt séduisante et
curieuse,,bondit, s'enfuit, glisse 'sur' lés
feu;iles,Beiutes et, comme une poussière
d'or, ~'elanca~t' voltige dans. un rayon;
et de 1~, elle vous sourit avec son regard'
de feu, avec sa toute p6ftit8boucH6 ëcar-
làte; et là'lumière des uamnie~ Që la
) rampe, les éclairs du 'lustrales flûtes
amoureuses, les violons tSét~'Mëht danstir'
'avë~~è~ë~ pri~ de vëM~l'appelër'
~tq'us~Ïà ~is~e.sôn nom vire~oànsant
:M~iQuiTA~.FRÉDÉRIGc~m~~
t. ~u
c t" f f "– < t" f
,< o~j~ET
Le théâtre Déjazët tiént un .succès.
Nous l'en félicitons ét en sommes d'au-
tant plus heureux, ton péut attribuer ce
succès BUj-genre q.u,'U~vietit ~d'adopter et
d~'n~i~qu~DQus J ui u prédi.sions )lBë vogua,,
.c.erta'inë."
« Les Femmes de,Paul de Kock » ont
franchement réussi. On revoit avec plai-
sir tous ces personnages popularisés .par
le roman et qui nous sontprésentés.Û'une
aussi charmante façon. Mmes ËudOXie
Laurent et Marie Riq':et remportent
toujours le succès de )a soirée, et M. Ray-
mond s'afBrme dans le rote de Vërduret,
qu'il a composé avec un soin tout parti-
culier.
La musique de M. Marc Chautagne est
tout à fait charmante, et la troupe en-
tière rivalise d'ardeur et promet à, la
pièce de MM. Beauvallét une longue sé-
rie dé représentations. Art. VERNEUIL
BEAtmRCHA!S
L't réouverture de .ce théâtre a eu lieu
dans une salle complètement restaurée,
avec une pièce très-intéressante et une
troupe remarquable. Le succès est très-
grand. Ayis à nos lecteurs et à bientôt, un;
compte rendu.dé taillé. T.
BAI!6HOt.LES-MONIMARtM
Le cap des grandes cMIeurs/si difn-
cile à doubler pour tous les théâtres, n'a
été qu'un jeu pour ces deux scènes, qui
ont presque toujours fait salle pleine,
grâce à « Mme Angot et à une série de
spectacles fort heureusement co <. posés.
Cette semaine, à Batignolles, noua
avons à enregistrer les débuts heureux de
M. Abelle dans le rôle de Gavaud, de
une grande qualité le naturel, et le pu-
blic qui l'a'adopté-d.'emblée ne va pas lui
ménager ses applaudissements s'il tient
ses promesses. A ses côtés se font égale-
ment applàtidir MM. Fanoiliet, Paillard,
Talbert, Mme Poirrier '1,t Mmj Otteni,
une soubrette déplus avenantes; Miles
Guillou, DiëùlefAntoni forment le plus
joli trio qu'on puisse voir.
Le spectacle sa termine gaiment par
< les.Chevaliers du' ~face-Mez, ~.qui, dé-.
cidément, ne vieillissent pas. M~, Painard
nous, a donne'.HpjChaban~i~ dg~ plus
réussis; il est~~é~opilant;j YftHotte
_j.jen~avec distinc~pn~po~ rosé~et MM. N'~erbilly~BBïrtyiei Georges
fontpreuve de la. -meilletmot à M. Antonih, un toutj'eune'comiique
qui arriva~. uMmie ~ftha; qui~ëst en
grand prdgrèsi porte gentimsa't !l'uni.
formpde Faut'Jou&ët'~MMW'~lbert! est
une piquante Fa uVette, et Mlle Mêlante
Dieul une ingénuR charmante, qui dit
bi&n~ n'oubUo~s pa's non plus Mme .Cy-
priani, une Aurélia parfaite. l,
A Montmartre, gran tj succès de, larmes
avec<M. Franck y remportent.! de nombreui
bravos des plasmél'ités.1 Mme Lenfant a e
compris le rôle de'la grande 'façon/et elle
i'a joué avec un talent 'qdi la''place, au
premier ranidés artistes dignes d'abor-
der ha rR" uàè s,,àaé'
der h.ardimfe'n't une scène ptu's~mpDrtante.
M. !rau'ck,' eu" plëfind' possession 'du rôle
de Bertran!), y a été sup~ri)ë ''d'un bout à
l'autre. Natscomplitne~M~ M. Vt,viei\ un
Rémy cynique et bien typé. Mlle Marie a
joué d'une façon touchante le rôle de So-
phie, un peu cour t poui~ elle, mais elle a
su, néanmoins, s'y faire chaleureuse-
ment app~audjir. Il iM nous reito, plus
qu'à citer les noms de MM. David, un
elega.ntamou.reux,'M. bervier.un traître
parfait, Mmes''Irma, Hehri~tee~ Eugé-
nie.
Vous voyez que pour un mois d'août,
voilà un bilan assez satisfaisant.
C)!!Q!~OES CHAMPS ELYSÉE
Heureux théâtre!
Là chaleur le remplit; on y court en
traversant les Champs-Elysées et on en
sort, à dix heures, pour aller respirer
sous les grands arbres.
Le succès ne se ralentit pas un mo-
ment.
Les patineurs Goodrich et Curtis por-
tent toujours le plus grand poids de la
soirée. Leurs exercices merveilleux ne
lassent pas l'enthousiasme. NOtis sommes,
pour notre part, infiniment plus attentifs
aux merveilles d'adresse et de force du
gymnaste Onra, mais le public aime
avant tout le nouveau.
Le quadrille des Incroyables n'a pas
quitté l'affiche.
Pourquoi la quitterait-il? C'est assuré-
ment un charmant spectacle que celui de
ces amazones gracieuses qu'e conduisent
des cavaliers mirobolants d'adresse. Je
vous recommande le «cavalier seul ? de
M. TJiôodore~oyal.
Le concert des cloches, par les petits
Spira, est une inven~on amusante.' Ces
bébés sont charmants,, secouant les .dotes
en l'air comme les ,.gout~. d'eau d~'une
neurmoMMé~' Y. 'i
Ecl'équiMbnsteAg'oust'!
Ce~ui-là,J~'j~î% jal lui
vienne.'
Oh n'ira pas plus loin, et c'est déjàTi~
loin,que l'esprit ëe Mfuse à concevoir
que !radresso"e~t~ en-
que !l'adresse'et"Va.Q'nl,~Á'hum, 'ah+ en'
i,pNis~ent 'i',I,'fff. '1J'1YJ' t, J.
purent veair.~c~.poi~ J.]L.
L COmRT~~DORMO
Bloquê,a.o,è f1oau~:i~10nt''no'ciIj'Jiitf&nS ~J:lncé,
.ei~p~ 't'If é
~iMi&tatiiM cette~i~c§ae, et qui 's'eat~ t
Arthur VERNEUIL.
trouvée retardé par suite d'une grave
~ndtsposition de Mlle Amiati, vient d'ob-
tehi~ 'un~!eËt '~ucces'I~'r nous, 'qui
connaissons cette charmante petite pièce
qui jadis, aux Folies-Dramatiques, eut `
un bon nombre de représentations, nous
n~en sommes pas surpris, car elle -est
amu~an~etbien écrite. Il nous suffira
d'ailleurs'a&~ommer les deux auteurs
qui l'ont signée MM. Chivot et Duru,
pour que nos lecteurs pensent comme
nous qu'il ne pouvait en être autrement
M. A. Guyon s'est montré, comme tou-
jours, bon comédien dans le rôle de César,
qu'il a créé avec beaucoup d'esprit et de
verve. Nous n'en dirons pas autant de
Mlle Amiati, qui nous a permis de cons-
tater, une fois de plus, qu'elle a toujours
la déplorable habitude de rire en scène,
en dépit des situations les plus sérieuses,
ce dont elle devrait bien se corriger
aussi, la préférons-nous de beaucoup dans
ses chants pathétiques, qu'elle inter-
prète le plus souvent d'une façon vrai-
ment remarquable. C'est donc avec re-
gret que. nous nous croyons obligé de lui
renouveler cette juste observation que
nous ayons déjà fuite ici à l'artiste qui
nous inspire la plus vive sympathie. Quant
au jeune Guyon fils, il s'est très-bien
acquitté du rôle de Verlupione qui con-
,.vient tout à fait à sa nature, et nous ne
craignons pas de répéter qu'il fera son
chemin s'il continue,
Au nombre des créations de la semaine,
nous mentionnerons les suivantes
Btanchettd, » interprétée par Mlle
BaumaLie, < C'est ravissant, » par MMë
Dumas, « Au bord de l'eau, » par Mlle
Léotiie, « Ça m'fait frémir, » par Paulus,
et « la Perche, » par Guyon nls.
Pour nnir, nous signalerons les débuts
de M. Du.ch.esne, un jeune ténor qui pos-
sède une voix charmante et s'est fait
chaleureusement applaudir'dans < Si j'é-
tais Roi, » et « Oiseaux légers. & Espé-
rons que, comme Vialia, son prédéces-
seur, dont nous avons pendant cinq ans
enregistré les nombreux succès, et qui
vient de quitter l'Eld'rado~u.t'peu~~
au théâtre d'Avignon, où nos meilleurs
voeux l'accompagnent, ~1 saurja.se,jCFéer
un nom .qui figurera dignement parmi
ce'u'x qu'i eompqsént~a troupe unique de
~c~ établissement, ~e, premier dans .son
.gé'pre. LoutS.iV.i
AM~SS~URS
Dans la revue des artistes ae ce cafe-
concert que nous avmhs~passée dans~ftre
'deFnM-r article, npuS avons 'dït:< la
aui~au proeham Numéro. »), r~
D'abord, présentons 'au premier rang
des comiques, Bourges, 1'hHaj'ant Bou<
gès: avec ses meilleures créations
o:'Ma. Pélagie, – ie beau Sex~– j'ai
casous,'etc.~ Il vient de lancer la romance
de'< Suzette et va, prochainement, don-
ner un6ipq.rodie, de ~St j'étais hirqh'delle,' t
no.uvelle cr~de Mme Faure;
P.~s c'est Rêvât,: :u~ bon e'omiquG.et
surtouttiuinm~m~ accompli; ilestîrMsis-
~.le/dans Horrible, dans le'houvea~
Itl/dans » Horrl.b~I3,' D dans l, e:~o., tl-r~a1i
.D~obert., on il,po)jn'r~it, tout~i~r~
cec.~tM peu motM.lanote.'Hacré.Q.Që-'
.ptjuspeu « «Chockipa~ofle Paradiëte,'
jSC€,M origina~a~ /r
~ibert.dont nous ~vons déjà signalé
les sérieuses qualité~ qui a obtenu un
gràtNl succès aveo~< J'aij mon cjMi~d~M,~ e.;
.chante maintenantd'HoSs, chainsoRhette~où ttiest &)rt~
plau~i.
Vannent ~suite~ Lameyriej%v~«~t.:
s'FaW pas à souhaiteF~ Ça fait ~n~
Saint-Aubin avec '19 Physionomiste t
don.t)nous avons. déjàJ parlé, et~Ïl'fàu~ en
pass'ërparlâ' 'i!
'Comme chanteafs "sérieux, citons'Fer-
n.àn:d' le symp&thîq'iie baryton, .qm,&8a'
ta~tde succés-dans'v'ind'e Médoc,–le Branle-Bas dans le
côm.bat, et~ui va~cr4er le,&i~d,
une fort jolie romancé e Philibert..
t.e ~ténor Marius à 'remplacé .la. -<. !TisaQe f;
des Bburguigabhs par. le Champagne~ Jl
dit'cette romancë~avec ~eaucoup'dë''ëoût." J.'
Cette revue du' sexe fort, le Yrâi Beau
'séxe~ d'après Bourrés', ne doit, pas npu~
em'pé'cher d'aandSc'er que ??' AUtd~"
Perly répète en ce moment une F~e à
poigne, et que Mme Kaiser a ajoiu'~ne
nouvelle chanson, « les Mercredi~'dê.ma- `'
dame Chipotard, à son répertoire.
Il nous faut aussi réparer un oùMjL in-
volontaire. Nousfà-vons omis, dans. notre
précédent article, de citer Mlle Antoi-
nette, la charman te diseuse''que l'o~a'p~
plaudit comme elle le mérite'~ans'~ le
Gondolier de Venise,.– ladainsedes
Treilles, – les Saisons dit'Gœur~efc. ? »
Nous lui en demandons; pardo'n"
-'H.d'ARM.
Après une fermeture de quarante-cinq
jours, consacrée à des travaux d,'embel-
lissement, la pagode du. boulevard Vol-
taire a ouvert ses portes au public.
Bonzes et dragons, magots "de paravent
et Chinoises aux yeux fendus en amande,
ont été remis à neuf! 'J'.l'
Le spectacle de réouverture se compo-
sait du « Cateb de, ~alter Scott ~ex-
cellente inteitpfét&tion) et du < Comé-
dien d'Etampes. ~M.;Ertie9t B~enfa~ qui
débutait dana cette der mère~ièee,oar_te
rôle principal, a déployé-.~manpiables. ,<
Ba-ta-clan renouvetle tous !ës samedi
son af8che. Nous avons applau~x~om..
voisin Bagnolet. avec~Ail~rd,. qu~ j.quej
.{tt~c~~ceMe d'origi~a&teJe-CMe-éGHt–
'parPaulde'Kock.,
Ce T~deviile précéda « les F~res d[e
lait, an'drame en miniature dac~leg~Lal
nôù~~dits retMouvé MJ Ernest BlenM,tt:
':i
SA-TA CLaM
fait triais, créons importantes c'est
une bohnfë'acquisition pour la scène du
boulevard Voltaire.
Mlle Andrini joue avec beaucoup de
sensibilité le personnage de Thérèse.
M. Bègue est très-amusant sous les
traits d'un vieil avare.
Une opérette, dont on a goûté la mu-
sique et les paroles, et .qujj a pour titre
a Trop beau pour un mari, » est jouée
dans la perfection par l'amusant Denizot,
qui à pour complices Mlle Louvot et Mme e
Clartsse. a A. J.
,j
G~GERT OES CHAMPS-ELYSÉES
MM'. les directeurs d~s étab!isseme))ts
d'été (concerts, chevaux de bois et bains
.à quatre sous) passent leur vie dans
l'anxiété. Il serait certainement curieux
de constater les tribulations auxquelles
le baromètre les soumet; pourtant ne les
plaignons pas trop tous y gagnent leur
vi quelques-uns s'y enrichissent.
Seule, la fontaine Wallace est sans in-
quiétude achalandée d'une clientèle sure
et qui toujours soif, elle rend humble-
ment de grand services; aussi, que de
remerciements lui adresse-t-on mentale-
ment que de reconnaissance ~oue-t-on à
l'homme intelligent dont la bienfaisante
générosité n'a. pas de limites! Sir Richard
Wallace a noblement conquis son titre de
.Parisien.
Mais me voilà bien loin du concert
Besselièvre c.uje désirais'vous mener;
que voulez-vous, chaque fois qu'il m'est
donné d'honorer un homme supérieur par
le génie ou le cœur, je ne pms m'empê-
cher de lui présenter les armes.
Nous voici au Concert des Champs-
Elysées entrons et faisons nsemble
cher lecteur, un tour dans ce magnifique
jardin; vous ne regretterez pas le temps
pe:du.
En effet, que de monde élégant, de
fraîches toilettes et de ravissants minois
on d.raitque la g'nte féminine s'est ar-
mée en guerre pour nous en-o çeter.
Asseyons-nous (-t écoutons la mo-
saïque de « l'Africaine, » que je vous re-
commande.
Elle est parfaite d'exécution, et M.
Prévost est un arrangeur des plushab)les;
quelle est cette brillante fantaisie? 1
C'est « la Fête à Aranjuez, de De-
menseman coquette, originale et mélo-
d~j~e.. cette fantaisiegagne àl,'audition.
m~is.1&ûQu)t,ons,cette djera~ere valse, :.<~a,
légead&dës Forets, » et partons.
partir t; -~––
– )Ah'ne t'y prends, ami lecteur: mats
qu'à.,cela ne tienne;'nbus'rëvMarbh~
demain. 'LomsBLOÇH.
.)7T i.h'
ALGAZ~EtÈ
Co'm~étions aujotM'htH notre' dermèr
article entassant une petite reva~ de là
jfjtro~pe de,chant, cotnpo~ée, nous lavons
digues meilleurs éiémdhts.
Voici. d,'abord l'étoile' de céans, Mme
Cplomba.t~ dont chaque apparition eajt un
nouveau succès; le public l'a revue avec
le même plaisir et ne .tut/A ménagé ni
br~v(),s,i~ bouquets; attendpns-.nous donc
pMhâinemenf.~ quelque cr~tion excMr
tnoue~Qa.ns.lB.genre de.'<; la. Femme de
Feu.~ et qe < la Femme de Carton, t*~a'i
ont co~aëré la réputation de cette ex-
cellente, a :'ttster– -~– r
Ë~ est suivie de près par Mme Fanny
.eUM,ure gaillarde ~dont .les chansons
grivoises, sans ~~jri~~e~~jMt-tlajoie
deshaMttjés; elio chanté « la Bacchante »
et Carr~ment~ àvéc~'unê 'voix superbe
~,et" un aptomb étonnamb.a~tMit ensuite
t~me Vanda WavilSK""d6nt voix
étrange vous surprend-9'ahord~et'vbtus
charme ensuite ~'Mne~aBeobtien!t chaque~oicHun grand'ithccês
avec un jetli duo « Lea~eux Pi~'etapj~!)'
avec « l'Ajigle Noir, unetûM't~lie~ho~è
-dèMM!/D{ivëEBet.Benia, en compagnie
d~'Mllé' Jenny P!ecs9A4 une boahé~dt6.
sën~'qui chante avec ~aucoup~de'~o'utt.
En~&te! deio!Ai-partië 'mascultne'-map*
chent~jM. Desroches/Ttn maitre)6(e*'tyto-
iiennes, M. Bienfadt~iurt'joyeux bMCpèt~,
~quijobtie.itunJsuccest'KIe fou riM'antec
les)..« Rétameurs, l'amusain't~~scta'dt
-M~. Drafy et Michiels.~L Guillabert,
une voix i.plendide~'NN~ Matthieu, Da.r-
'vm~~cietc. "Mllihieuf
"c!, croyoa~no~s~un.~EM~~ ne
Eis~rîen à des~'ët'QS~~ nom-
¡J~ïs~1f rien a dêinref et.g,w, avec e es nom-
Ë-~ux. intermèdes dont'n'Sus~a'vohs parlé,
notam'nieàt l'inexplicable Malle des-iNdt~,
fdr~u'n specta le po~édant"ciënse qualité la.vap~të. j-3
.fn~t~Mt~ VERNEUI'b'
.t!i a'n'–~h.K,–
.W!~Vï;Ç~OPAT~p,f ~I
,) t opÉnAM~m~M~K'
:Le IKdumm&K~jMllieit dernier, untpn-
MM'diéiiite.réuni dans.le.jardin e Mme la
.comtesse !de Noë, ap~~MaMdes frag-
memts~de ~deu~œuvréstl'artt Nini~e »et
« Sle&pâtt'e, dues à la~Iume deda baron-
ne dei.Alaistre~ do,nt.on; connaît ..Me~e
uniquettie~nt une be~.n~esse.n,, .~n ~j
Parmi les moreeau.Xj.particulièrej~ent
remarquée de ces da~x. partitions.. D~us
citerons, là baHada, de Sapdaa~pale.ntS~a-
bien'Tc&&n.tQeit~ (e tén,or Girard~~t'aM~
Belezis, qui a valu a~arytonAugue~KS
bravos tres-justinés, un chœur de conju-
rés qui a du:c~3StèE~rNaË=bSECEBSB,~te
"chœur du faune et un duo supérieure-
ment traduitjuahM. Raoul et, Mlle Lévy.
N'oubii ~ns'pNs 1~ chœur~'du' soleil, tes
airs d'An,oine() .d% Cl~ôj~M..(surtout
l'air bach que A toi je bois très-bien
~it-pa~M Lepers). Data.~i~tio de la aé-
~Hpn, < han~~mir~emen~p~~e
~,tl~htes! ~~ys~et ,p& M.. ~HFMd,
(,il. ~tes,ed;\lli~~T'sjt~et ,P.IU'il I\{.. GlrI~,r.~
pn n'a s~q~an~e~e~
Ji.'science ou de .r!fts.plranon ue ~a gramop
t, )~8toienï ~e. n'&ev~emment,Mo~
~Yrsi~atbLc'ne~aK~ P'~e~M' >~
temps de l'auditiuiKI~~ces œuvres xra~-
~ntë)it dig! es de notre ~a~~
~demusiqte.
Parmi les mains qui ~Qf~piM~-
Parmi s mains par~i lep PI\i!9¡lt!r,
q~MmmeB battu, parmi let sqe~téHra
TH~TR~ OE PM)S
FRAM~)S
En reprenant < Zaïre, qui n'avait pas
été joué depuis 1856, le Théâtre-Français
parait avoir surtout voulu prouver que sa
troupe actuelle était en état de lutter
contre les plus glorieux souvenirs, dans
des rôles demeurés célèbres.
Ajoutons que la direction a gagné sa
cause.
La soirée a été fort honorable pour tout
le monde et particulièrement glorieuse
pour Mlle Sarah Bernhardt.
Harpe et Chateaubriand l'aient comparée,
l'un à < Titus, l'autre à « Iphigénie.
Il s'en faut de beaucoup que la poésie de
Racine y soit égalée. Quant au fond de la
pièce, il a fallu l'ignorance du théâtre de
Shaskespeare, où se tenait la critique du
temps, pour en faire honneur à Voltaire.
Son Orosmane n'est qu'un Othello amoin-
dri « Zaïre, elle-même, est dépouillée
du charme original et profond qui enve-
loppe la ngùre dé Desdémone. Quant à
Corasmin, c'est un pâle reûet de la ngure
d'Iago.
En enfermant dans le moule étroit des
trois ~nn~!classiqués la grande concep-
tion da poëte'aQglais, Voltaire s'est me-
suré à un'géant dramatique fort au-des-
sus de'sx taUle.
Quelques vers touchants émaillent des
tirades fluides et inconsistantesâ force de
facilité.
Mais, encore une fois, cette reprise était
naHTimnfnc nne houronsf inspiration, Car
elle a donné à Mlle Sarah Bernhardt l'oc-
casion "d'u~grând et glorieux succès.
Personne ne sait comme elle la musique
du vers français. Est-ce nature et intui-
tiqn, ou scieace'et étude ? Peu importe.
Le~tit,est que cette grande comédienne
es~sans rivale pour parler la langue im-
mortelle. Les hémistiches sans relief et
parfois prosaïques de Voltaire prennent,
dans sa' bouche, des sonorités inattendues
et qui font illusion. Elle a joué le rote'
aussi bien qu'elle l'a dit avec une per-
fection étourdissante. On. prétend que le
rôle d'Orosmane était devenu, joué par
Le Kain, jf~ul de l'ouvrage on peut
dire que, joue pa,r ~Ie ~rah Bernhardt,
le rôie de Zaïre-en.velQppe tous les autres
de pénombre. C'est doux, clair et plein
d'éclatjComme la lumière argentée de la
lune.
Auprès d'elle, M. Mounet-Sully a fort
honorablement tenu le personnage dif6-
cile d'Orosmane. Plus co~enu que de
Mutumë.'pius'maître de lui, if a eu quel-
quefois de plus beaux élans, mais il n'a
jam~ë j'o~ué avec autant d'autorité. Dans
la scène qu~ sul~ ~e meurtre 'de sa. mai-
tresse il arnye.à.. un calme enrayant et
d'un eSët admirable, .L'épreuve est donc
bonne pour lui aussi.
M. Pierre Bërton a. fait un grand effort
couronné de succès dans une certaine me-
sure. Le foie de Nérestan est monotone;
une situation~ unique le soutient d'un
bout à Vautré'. M. Pierre ~erton y a ap-
porté beaucoup de chaleur à défaut de
varier f~e rôle court de Lusignan est
admirablement, interprété par Maubant.
M'. Dupont-Vernon se tire avec honneur
de l'ingrat personnage de Corasmin. M.
Martel; et Mlle Martin font leur devoir
avec beaucoup décelé. Deux beaux dé-
cors indiquent le sdih donné à la mise en
scène. ¡,
On avait repris quelques jours aupara-
vant la < Gageure imprévue, de Sedaîhe.
Ce petit bijou, comme on ne saurait" se
dispenser de rappe}er, est un marivau-
dage plein de bonhooue. M. de Clainville
est un fameux naïf, non pasdecroire'àla."
Ëdëli'té~e'sàfëinpie,mai's dé lui cacher.
ses plus Iquables.actiphs. Quanta Mme de
Clam.y'tHe~ c'est une agréable fantaisiste,'
et je,ne regrette pas le temps où les dames
invitaient le premier venu'à souper pourF:
diatra~e~aur'en.nuit.:Ce~'deux rotes sont
te~us parM. Tliirdn e~ Mlle" Madeleine
Brohan. Le premiery est parfait, mais Ta
secondé manque un peu d~ l'enjouement
obligé. Eh~cb.t avec trop d'.autorité des.
mièvreries qutgagneraient,à être plus vi-
vement jetées. Mi"PierreLBerton est dis-
tingué, mais monotone, sous les traits du
bel officier aoMUMax.'Avec M. Thiroh,
c'est M. dpqt~n,cadet' qui partage les
honneurs de cette "reprise. Il fait du
petit personnage de Laneur une mer-
veille de discrétion, de finesse et de goût.
Allons, voilà le vaillant artiste en train
de conquérir à la pointe de l'épée les épau-
lettes du sociétariat. J'ean de LORR.
emÈ
Mme Matz-Ferrare a repris, dans
< Orphée au~ Enfers, le joli rôle de
Cupidon, qu'elle a si brillamment créé à
laGaitéJ
Où est-il îe~ temps o~ ce personnage
était rem'pl~ aux Bouffes par fameuse
CoraPearl~, un matin, ~vait cru se .1
réveiller artiste? Elle aMa~ beau avoi~
dés diama~ta pour boutons de ses bot-
tines, cela ne: lu,i donnait pas du talent,
Elle avait beau chanter d'un petit air
bien provoquant '
Ah que no~s lui préférons; cette'
demi-mond~me p~yogue,.une artis~ de
I& valeur deiMmeMatz-Ferraret
.)
Nous nous ra ppelons l'avoir vue à ses
débuts, alors Qu'elle s'appelait Denise,
~t.M'L'),n~: f~tE~M-–nMM~S~
joua.H~~ou~e ~eunë~t e aux FolMs'-Drama-
tiques, c'était, ma foi en 1854, le
rôle du petit Coco, de la c Laitière de
Montfermeil.
Depuis, nous l'avons applaudie dans'/
c Léonard, soupirant les melodi~~u-
chantes de « la Cigale; autp~r~ui nous
la retrouvons plus fine, gracieuse
que jamais; son talet~~st dans toute sa
maturité, son chaNne est daas tout son
épanouissement. "L.-Félix &AV ARD.
8YMMSE
HÉLOISE PARAMQHËT.~omMM en quatre
actes, de M. Arniand Bdran~n. (Reprise.)
On n'a pas oublié la légende de ce
drame, qui fit tant de bruit il y a cinq ou
six ans. On l'avait recu sans nom d'au-
teur, et Dumas filsen surveillait, disait-on,
les répétitions. Le succès fut éclatant et
décisif comme une détonation d'arme à
feu. Cette histoire arrivée, soumise déjà
aux tribunaux, portée toute chaude sur
la scène, semble frapper au cœur et tuer
l'ancien drame d'imagination, aussi
pauvre d'idées que riche de phrases. Un
véritable squelette humain s'échappait
de l'amphithéâtre et de sa main déchar-
née souffletait le mannequin bariolé de
l'ancien théâtre de Madame. Toute la
gloire en revint bientôt au fils d'un ma-
gistrat éminent, à M. Armand Durântin,
qui crut devoir dire son fait au public
dans une préface peu modeste.
Mais hàtons-nous de constater le nou-
veau, succès de cette Héloïse, qui n'eût
sans' doute pas apprécié le sacrifice d'A-
beilard.
Mme Fromentin tient ce personnage,
créé jadis par Mlle Delaporte, avec toute
l'autorité de son talent. Elle n'y faiblit
pas un seul instant et ne mérite que des
éloges. Avec moins d'originalité que sa
devancière, elle a pourtant le mérite de
rendre exactement tous les aspects de son
rôle.
Mlle Délia, dont nous avons souvent
signaié la distinction parfaite et l'ému-
tion communicative, est trës-touchante
dans le personnage de Camille.
Ravel et Der~aisbnt absolument parfaits
dans les rôles d'Avertin et du comte 'de
!5ableuse., Ifs,.ferqnt'courir "tout'Paris',
ma,lgE'e~!ès chaleurs. Quant à Pujol, qui
remplace Lan.dro.ijsi nous no-nou~trom-
..pons.ilnefait pas regretter son emi-
nent prédécesseur c'est ?iea l'amant, le
mari .et le père rêvé par fauteur.' On l'a
chaudement et bien justement applaudi.
N.ous regrettons dé n'en pouvoir .dire au-
tant de,M.,Vineray, qui ferait bien, ce
nous semble, de renoncer déônitivement.
aux rôles d'amoureux et dé jeune pre.
mier. Toutes ses mtonations sont atfec-
,f~es ét erii~i:utü;ée~ ses géstés aûssi; ses
~ees et empruntées ses gestes aussi ses
mouvements pn~ quelque chose de sac-
çadéqui sent la mécanique d'une lieue.
Sos défauts pourraient le servir dans
d'autres emplois les amoureux n'ont
que des qualités 1 Georges PRINN.
PORT -SttMT-MMUH
Lp PIED DE MOUTON
« Terre, terre crie de tous ses pou-
mons gonflés par ta. joie la vigie, qui, après
une pénible ~faver$ée, aperçoit dans les
brumes de l'horizon marin, droit devant
son cap, une Mgne~d'un bleu violâtre sé-
parant le ciel de ta mer. Ce cri indescrip-
ijb.ie,.en ce qu'il, renferme des'sentiments
multiples, des émotions diverses,, cri 'qui
dut aussi sortir de la bouche ctes"Ëébrem
devant la Terre-Promise, doit être lahc~
aujourd'hui, à pleins poumons, 'par MMf
RM e.t LaroeheHe. Leur terre, promise,
J ~é,une. féerie pour les vacances des ly-
céens et s'être vu, pour atteindre cette
..époque bienheureuse, oblige de traverser
!~s chaleurs' tbrrides d'un été moqueur,
d'un été qui se plait à faire'des iiicbes à
messieurs les directeurs de théâtre, en se
payant des comètes, comme s'il ne faisait
pas assez chaud déjà. Pauvres directeurs,
'~vo~r'-êu là comète pendant l'été et pos-
..sédër la perspective de la voir renaître
cet hiver dans toutes les revues de l'an-
née II.y a de quoi se pendre. au cou
d'une jolie femme.
Il'est juste de aire aussi que la direc-
tion de .ta 'Porte-Saint-Martiijt est la
seule qui puisse, se moquer de la chaleur.
Les collégiens.. n'y regardent pas de si
près lorsqu'U s'agit d'une féerie comme
cellent Laurent, qui, dans le rôle de La-
zarille, s~est fait la tête grotesquement
idiote d'un Allemand professeur d'esthé-
tique. Les papas et les amis n'y regardent
pas, de si près non plus. Les ballets ne
sont-ils pas là? Et au milieu de leurs
~splendeurs n'ont-ils pas-une-perle incom-
..parable? « Eclair, flamme, feu follet,
comme la nomme Théodore~' de Banville,
visionne paiHediamants d'u'n regard noir envolés dans
lè~tëurbiMoh a<~a danse Mie~ cette toute
petite têë endiablée, tantôt séduisante et
curieuse,,bondit, s'enfuit, glisse 'sur' lés
feu;iles,Beiutes et, comme une poussière
d'or, ~'elanca~t' voltige dans. un rayon;
et de 1~, elle vous sourit avec son regard'
de feu, avec sa toute p6ftit8boucH6 ëcar-
làte; et là'lumière des uamnie~ Që la
) rampe, les éclairs du 'lustrales flûtes
amoureuses, les violons tSét~'Mëht danstir'
'avë~~è~ë~ pri~ de vëM~l'appelër'
~tq'us~Ïà ~is~e.sôn nom vire~oànsant
:M~iQuiTA~.FRÉDÉRIGc~m~~
t. ~u
c t" f f "– < t" f
,< o~j~ET
Le théâtre Déjazët tiént un .succès.
Nous l'en félicitons ét en sommes d'au-
tant plus heureux, ton péut attribuer ce
succès BUj-genre q.u,'U~vietit ~d'adopter et
d~'n~i~qu~DQus J ui u prédi.sions )lBë vogua,,
.c.erta'inë."
« Les Femmes de,Paul de Kock » ont
franchement réussi. On revoit avec plai-
sir tous ces personnages popularisés .par
le roman et qui nous sontprésentés.Û'une
aussi charmante façon. Mmes ËudOXie
Laurent et Marie Riq':et remportent
toujours le succès de )a soirée, et M. Ray-
mond s'afBrme dans le rote de Vërduret,
qu'il a composé avec un soin tout parti-
culier.
La musique de M. Marc Chautagne est
tout à fait charmante, et la troupe en-
tière rivalise d'ardeur et promet à, la
pièce de MM. Beauvallét une longue sé-
rie dé représentations. Art. VERNEUIL
BEAtmRCHA!S
L't réouverture de .ce théâtre a eu lieu
dans une salle complètement restaurée,
avec une pièce très-intéressante et une
troupe remarquable. Le succès est très-
grand. Ayis à nos lecteurs et à bientôt, un;
compte rendu.dé taillé. T.
BAI!6HOt.LES-MONIMARtM
Le cap des grandes cMIeurs/si difn-
cile à doubler pour tous les théâtres, n'a
été qu'un jeu pour ces deux scènes, qui
ont presque toujours fait salle pleine,
grâce à « Mme Angot et à une série de
spectacles fort heureusement co <. posés.
Cette semaine, à Batignolles, noua
avons à enregistrer les débuts heureux de
M. Abelle dans le rôle de Gavaud, de
blic qui l'a'adopté-d.'emblée ne va pas lui
ménager ses applaudissements s'il tient
ses promesses. A ses côtés se font égale-
ment applàtidir MM. Fanoiliet, Paillard,
Talbert, Mme Poirrier '1,t Mmj Otteni,
une soubrette déplus avenantes; Miles
Guillou, DiëùlefAntoni forment le plus
joli trio qu'on puisse voir.
Le spectacle sa termine gaiment par
< les.Chevaliers du' ~face-Mez, ~.qui, dé-.
cidément, ne vieillissent pas. M~, Painard
nous, a donne'.HpjChaban~i~ dg~ plus
réussis; il est~~é~opilant;j YftHotte
_j.jen~avec distinc~pn~po~ rosé~et MM. N'~erbilly~BBïrtyiei Georges
fontpreuve de la. -meillet
qui arriva~. uMmie ~ftha; qui~ëst en
grand prdgrèsi porte gentimsa't !l'uni.
formpde Faut'Jou&ët'~MMW'~lbert! est
une piquante Fa uVette, et Mlle Mêlante
Dieul une ingénuR charmante, qui dit
bi&n~ n'oubUo~s pa's non plus Mme .Cy-
priani, une Aurélia parfaite. l,
A Montmartre, gran tj succès de, larmes
avec<
bravos des plasmél'ités.1 Mme Lenfant a e
compris le rôle de'la grande 'façon/et elle
i'a joué avec un talent 'qdi la''place, au
premier ranidés artistes dignes d'abor-
der ha rR" uàè s,,àaé'
der h.ardimfe'n't une scène ptu's~mpDrtante.
M. !rau'ck,' eu" plëfind' possession 'du rôle
de Bertran!), y a été sup~ri)ë ''d'un bout à
l'autre. Natscomplitne~M~ M. Vt,viei\ un
Rémy cynique et bien typé. Mlle Marie a
joué d'une façon touchante le rôle de So-
phie, un peu cour t poui~ elle, mais elle a
su, néanmoins, s'y faire chaleureuse-
ment app~audjir. Il iM nous reito, plus
qu'à citer les noms de MM. David, un
elega.ntamou.reux,'M. bervier.un traître
parfait, Mmes''Irma, Hehri~tee~ Eugé-
nie.
Vous voyez que pour un mois d'août,
voilà un bilan assez satisfaisant.
C)!!Q!~OES CHAMPS ELYSÉE
Heureux théâtre!
Là chaleur le remplit; on y court en
traversant les Champs-Elysées et on en
sort, à dix heures, pour aller respirer
sous les grands arbres.
Le succès ne se ralentit pas un mo-
ment.
Les patineurs Goodrich et Curtis por-
tent toujours le plus grand poids de la
soirée. Leurs exercices merveilleux ne
lassent pas l'enthousiasme. NOtis sommes,
pour notre part, infiniment plus attentifs
aux merveilles d'adresse et de force du
gymnaste Onra, mais le public aime
avant tout le nouveau.
Le quadrille des Incroyables n'a pas
quitté l'affiche.
Pourquoi la quitterait-il? C'est assuré-
ment un charmant spectacle que celui de
ces amazones gracieuses qu'e conduisent
des cavaliers mirobolants d'adresse. Je
vous recommande le «cavalier seul ? de
M. TJiôodore~oyal.
Le concert des cloches, par les petits
Spira, est une inven~on amusante.' Ces
bébés sont charmants,, secouant les .dotes
en l'air comme les ,.gout~. d'eau d~'une
neurmoMMé~' Y. 'i
Ecl'équiMbnsteAg'oust'!
Ce~ui-là,J~'j~î% jal lui
vienne.'
Oh n'ira pas plus loin, et c'est déjàTi~
loin,que l'esprit ëe Mfuse à concevoir
que !radresso"e~t~ en-
que !l'adresse'et"Va.Q'nl,~Á'hum, 'ah+ en'
i,pNis~ent 'i',I,'fff. '1J'1YJ' t, J.
purent veair.~c~.poi~ J.]L.
L COmRT~~DORMO
Bloquê,a
.ei~p~ 't'If é
~iMi&tatiiM cette~i~c§ae, et qui 's'eat~ t
Arthur VERNEUIL.
trouvée retardé par suite d'une grave
~ndtsposition de Mlle Amiati, vient d'ob-
tehi~ 'un~!eËt '~ucces'I~'r nous, 'qui
connaissons cette charmante petite pièce
qui jadis, aux Folies-Dramatiques, eut `
un bon nombre de représentations, nous
n~en sommes pas surpris, car elle -est
amu~an~etbien écrite. Il nous suffira
d'ailleurs'a&~ommer les deux auteurs
qui l'ont signée MM. Chivot et Duru,
pour que nos lecteurs pensent comme
nous qu'il ne pouvait en être autrement
M. A. Guyon s'est montré, comme tou-
jours, bon comédien dans le rôle de César,
qu'il a créé avec beaucoup d'esprit et de
verve. Nous n'en dirons pas autant de
Mlle Amiati, qui nous a permis de cons-
tater, une fois de plus, qu'elle a toujours
la déplorable habitude de rire en scène,
en dépit des situations les plus sérieuses,
ce dont elle devrait bien se corriger
aussi, la préférons-nous de beaucoup dans
ses chants pathétiques, qu'elle inter-
prète le plus souvent d'une façon vrai-
ment remarquable. C'est donc avec re-
gret que. nous nous croyons obligé de lui
renouveler cette juste observation que
nous ayons déjà fuite ici à l'artiste qui
nous inspire la plus vive sympathie. Quant
au jeune Guyon fils, il s'est très-bien
acquitté du rôle de Verlupione qui con-
,.vient tout à fait à sa nature, et nous ne
craignons pas de répéter qu'il fera son
chemin s'il continue,
Au nombre des créations de la semaine,
nous mentionnerons les suivantes
Btanchettd, » interprétée par Mlle
BaumaLie, < C'est ravissant, » par MMë
Dumas, « Au bord de l'eau, » par Mlle
Léotiie, « Ça m'fait frémir, » par Paulus,
et « la Perche, » par Guyon nls.
Pour nnir, nous signalerons les débuts
de M. Du.ch.esne, un jeune ténor qui pos-
sède une voix charmante et s'est fait
chaleureusement applaudir'dans < Si j'é-
tais Roi, » et « Oiseaux légers. & Espé-
rons que, comme Vialia, son prédéces-
seur, dont nous avons pendant cinq ans
enregistré les nombreux succès, et qui
vient de quitter l'Eld'rado~u.t'peu~~
au théâtre d'Avignon, où nos meilleurs
voeux l'accompagnent, ~1 saurja.se,jCFéer
un nom .qui figurera dignement parmi
ce'u'x qu'i eompqsént~a troupe unique de
~c~ établissement, ~e, premier dans .son
.gé'pre. LoutS.iV.i
AM~SS~URS
Dans la revue des artistes ae ce cafe-
concert que nous avmhs~passée dans~ftre
'deFnM-r article, npuS avons 'dït:< la
aui~au proeham Numéro. »), r~
D'abord, présentons 'au premier rang
des comiques, Bourges, 1'hHaj'ant Bou<
gès: avec ses meilleures créations
o:'Ma. Pélagie, – ie beau Sex~– j'ai
ca
de'< Suzette et va, prochainement, don-
ner un6ipq.rodie, de ~St j'étais hirqh'delle,' t
no.uvelle cr~de Mme Faure;
P.~s c'est Rêvât,: :u~ bon e'omiquG.et
surtouttiuinm~m~ accompli; ilestîrMsis-
~.le/dans Horrible, dans le'houvea~
Itl/dans » Horrl.b~I3,' D dans l, e:~o., tl-r~a1i
.D~obert., on il,po)jn'r~it, tout~i~r~
cec.~tM peu motM.lanote.'Hacré.Q.Që-'
.ptjuspeu « «Chockipa~ofle Paradiëte,'
jSC€,M origina~a~ /r
~ibert.dont nous ~vons déjà signalé
les sérieuses qualité~ qui a obtenu un
gràtNl succès aveo~< J'aij mon cjMi~d~M,~ e.;
.chante maintenant
plau~i.
Vannent ~suite~ Lameyriej%v~«~t.:
s'FaW pas à souhaiteF~ Ça fait ~n~
Saint-Aubin avec '19 Physionomiste t
don.t)nous avons. déjàJ parlé, et~Ïl'fàu~ en
pass'ërparlâ' 'i!
'Comme chanteafs "sérieux, citons'Fer-
n.àn:d' le symp&thîq'iie baryton, .qm,&8a'
ta~tde succés-dans
côm.bat, et~ui va~cr4er le,&i~d,
une fort jolie romancé e Philibert..
t.e ~ténor Marius à 'remplacé .la. -<. !TisaQe f;
des Bburguigabhs par. le Champagne~ Jl
dit'cette romancë~avec ~eaucoup'dë''ëoût." J.'
Cette revue du' sexe fort, le Yrâi Beau
'séxe~ d'après Bourrés', ne doit, pas npu~
em'pé'cher d'aandSc'er que ??' AUtd~"
Perly répète en ce moment une F~e à
poigne, et que Mme Kaiser a ajoiu'~ne
nouvelle chanson, « les Mercredi~'dê.ma- `'
dame Chipotard, à son répertoire.
Il nous faut aussi réparer un oùMjL in-
volontaire. Nousfà-vons omis, dans. notre
précédent article, de citer Mlle Antoi-
nette, la charman te diseuse''que l'o~a'p~
plaudit comme elle le mérite'~ans'~ le
Gondolier de Venise,.– ladainsedes
Treilles, – les Saisons dit'Gœur~efc. ? »
Nous lui en demandons; pardo'n"
-'H.d'ARM.
Après une fermeture de quarante-cinq
jours, consacrée à des travaux d,'embel-
lissement, la pagode du. boulevard Vol-
taire a ouvert ses portes au public.
Bonzes et dragons, magots "de paravent
et Chinoises aux yeux fendus en amande,
ont été remis à neuf! 'J'.l'
Le spectacle de réouverture se compo-
sait du « Cateb de, ~alter Scott ~ex-
cellente inteitpfét&tion) et du < Comé-
dien d'Etampes. ~M.;Ertie9t B~enfa~ qui
débutait dana cette der mère~ièee,oar_te
rôle principal, a déployé-
Ba-ta-clan renouvetle tous !ës samedi
son af8che. Nous avons applau~x~om..
voisin Bagnolet. avec~Ail~rd,. qu~ j.quej
.{tt~c~~ceMe d'origi~a&teJe-CMe-éGHt–
'parPaulde'Kock.,
Ce T~deviile précéda « les F~res d[e
lait, an'drame en miniature dac~leg~Lal
nôù~~dits retMouvé MJ Ernest BlenM,tt:
':i
SA-TA CLaM
fait triais, créons importantes c'est
une bohnfë'acquisition pour la scène du
boulevard Voltaire.
Mlle Andrini joue avec beaucoup de
sensibilité le personnage de Thérèse.
M. Bègue est très-amusant sous les
traits d'un vieil avare.
Une opérette, dont on a goûté la mu-
sique et les paroles, et .qujj a pour titre
a Trop beau pour un mari, » est jouée
dans la perfection par l'amusant Denizot,
qui à pour complices Mlle Louvot et Mme e
Clartsse. a A. J.
,j
G~GERT OES CHAMPS-ELYSÉES
MM'. les directeurs d~s étab!isseme))ts
d'été (concerts, chevaux de bois et bains
.à quatre sous) passent leur vie dans
l'anxiété. Il serait certainement curieux
de constater les tribulations auxquelles
le baromètre les soumet; pourtant ne les
plaignons pas trop tous y gagnent leur
vi quelques-uns s'y enrichissent.
Seule, la fontaine Wallace est sans in-
quiétude achalandée d'une clientèle sure
et qui toujours soif, elle rend humble-
ment de grand services; aussi, que de
remerciements lui adresse-t-on mentale-
ment que de reconnaissance ~oue-t-on à
l'homme intelligent dont la bienfaisante
générosité n'a. pas de limites! Sir Richard
Wallace a noblement conquis son titre de
.Parisien.
Mais me voilà bien loin du concert
Besselièvre c.uje désirais'vous mener;
que voulez-vous, chaque fois qu'il m'est
donné d'honorer un homme supérieur par
le génie ou le cœur, je ne pms m'empê-
cher de lui présenter les armes.
Nous voici au Concert des Champs-
Elysées entrons et faisons nsemble
cher lecteur, un tour dans ce magnifique
jardin; vous ne regretterez pas le temps
pe:du.
En effet, que de monde élégant, de
fraîches toilettes et de ravissants minois
on d.raitque la g'nte féminine s'est ar-
mée en guerre pour nous en-o çeter.
Asseyons-nous (-t écoutons la mo-
saïque de « l'Africaine, » que je vous re-
commande.
Elle est parfaite d'exécution, et M.
Prévost est un arrangeur des plushab)les;
quelle est cette brillante fantaisie? 1
C'est « la Fête à Aranjuez, de De-
menseman coquette, originale et mélo-
d~j~e.. cette fantaisiegagne àl,'audition.
m~is.1&ûQu)t,ons,cette djera~ere valse, :.<~a,
légead&dës Forets, » et partons.
partir t; -~––
– )Ah'ne t'y prends, ami lecteur: mats
qu'à.,cela ne tienne;'nbus'rëvMarbh~
demain. 'LomsBLOÇH.
.)7T i.h'
ALGAZ~EtÈ
Co'm~étions aujotM'htH notre' dermèr
article entassant une petite reva~ de là
jfjtro~pe de,chant, cotnpo~ée, nous lavons
digues meilleurs éiémdhts.
Voici. d,'abord l'étoile' de céans, Mme
Cplomba.t~ dont chaque apparition eajt un
nouveau succès; le public l'a revue avec
le même plaisir et ne .tut/A ménagé ni
br~v(),s,i~ bouquets; attendpns-.nous donc
pMhâinemenf.~ quelque cr~tion excMr
tnoue~Qa.ns.lB.genre de.'<; la. Femme de
Feu.~ et qe < la Femme de Carton, t*~a'i
ont co~aëré la réputation de cette ex-
cellente, a :'ttster– -~– r
Ë~ est suivie de près par Mme Fanny
.eUM,ure gaillarde ~dont .les chansons
grivoises, sans ~~jri~~e~~jMt-tlajoie
deshaMttjés; elio chanté « la Bacchante »
et Carr~ment~ àvéc~'unê 'voix superbe
~,et" un aptomb étonnamb.a~tMit ensuite
t~me Vanda WavilSK""d6nt voix
étrange vous surprend-9'ahord~et'vbtus
charme ensuite ~'Mne
avec un jetli duo « Lea~eux Pi~'etapj~!)'
avec « l'Ajigle Noir, unetûM't~lie~ho~è
-dèMM!/D{ivëEBet.Benia, en compagnie
d~'Mllé' Jenny P!ecs9A4 une boahé~dt6.
sën~'qui chante avec ~aucoup~de'~o'utt.
En~&te! deio!Ai-partië 'mascultne'-map*
chent~jM. Desroches/Ttn maitre)6(e*'tyto-
iiennes, M. Bienfadt~iurt'joyeux bMCpèt~,
~quijobtie.itunJsuccest'KIe fou riM'antec
les)..« Rétameurs, l'amusain't~~scta'dt
-M~. Drafy et Michiels.~L Guillabert,
une voix i.plendide~'NN~ Matthieu, Da.r-
'vm~~cietc. "Mllihieuf
"c!, croyoa~no~s~un.~EM~~ ne
Eis~rîen à des~'ët'QS~~ nom-
¡J~ïs~1f rien a dêinref et.g,w, avec e es nom-
Ë-~ux. intermèdes dont'n'Sus~a'vohs parlé,
notam'nieàt l'inexplicable Malle des-iNdt~,
fdr~u'n specta le po~édant
.fn~t~Mt~ VERNEUI'b'
.t!i a'n
.W!~Vï;Ç~OPAT~p,f ~I
,) t opÉnAM~m~M~K'
:Le IKdumm&K~jMllieit dernier, untpn-
MM'diéiiite.réuni dans.le.jardin e Mme la
.comtesse !de Noë, ap~~MaMdes frag-
memts~de ~deu~œuvréstl'artt Nini~e »et
« Sle&pâtt'e, dues à la~Iume deda baron-
ne dei.Alaistre~ do,nt.on; connaît ..Me~e
uniquettie~nt une be~.n~esse.n,, .~n ~j
Parmi les moreeau.Xj.particulièrej~ent
remarquée de ces da~x. partitions.. D~us
citerons, là baHada, de Sapdaa~pale.ntS~a-
bien'Tc&&n.tQeit~ (e tén,or Girard~~t'aM~
Belezis, qui a valu a~arytonAugue~KS
bravos tres-justinés, un chœur de conju-
rés qui a du:c~3StèE~rNaË=bSECEBSB,~te
"chœur du faune et un duo supérieure-
ment traduitjuahM. Raoul et, Mlle Lévy.
N'oubii ~ns'pNs 1~ chœur~'du' soleil, tes
airs d'An,oine() .d% Cl~ôj~M..(surtout
l'air bach que A toi je bois très-bien
~it-pa~M Lepers). Data.~i~tio de la aé-
~Hpn, < han~~mir~emen~p~~e
~,tl~htes! ~~ys~et ,p& M.. ~HFMd,
(,il. ~tes,ed;\lli~~T'sjt~et ,P.IU'il I\{.. GlrI~,r.~
pn n'a s~q~an~e~e~
Ji.'science ou de .r!fts.plranon ue ~a gramop
t, )~8toienï ~e. n'&ev~emment,Mo~
~Yrsi~atbLc'ne~aK~ P'~e~M' >~
temps de l'auditiuiKI~~ces œuvres xra~-
~ntë)it dig! es de notre ~a~~
~demusiqte.
Parmi les mains qui ~Qf~piM~-
Parmi s mains par~i lep PI\i!9¡lt!r,
q~MmmeB battu, parmi let sqe~téHra
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