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1066 pages
GRAND LAROUSSE DE LA LANGUE FRANÇAISE
bonpoint maladif. Ϧ Fig. Il ne serait pas
mauvais de (et l’infinitif), il serait sou-
haitable, il conviendrait de. Ϧ Il n’est pas
mauvais que (et le subjonctif), il convient
que. ϦMauvaise plaisanterie, plaisante-
rie déplacée, sotte. Ϧ 4. Qui ne procure
pas d’avantages : Une mauvaise affaire.
Ϧ Faire de mauvaises affaires, être dans
une situation financière difficile, au bord
de la faillite, en parlant de commerçants.
• SYN. : I, 1 grave, sérieux ; 2 dangereux,
difficile, durs pénible, redoutable, rude ;
3 malsain, nocif, nuisible, pernicieux ;
4 détestable, infect, méphitique, pestilen-
tiel ; 5 désastreux, inesthétique, vilain ;
6 abominable, affreux, atroce, épouvan-
table, exécrable, horrible. Ϧ II, 1 défec-
tueux, faible, inférieur, manqué (fam.),
médiocre, pauvre, raté (fam.) ; 2 aberrant,
absurde, erroné, faux, inexact ; incorrect ;
3 inadéquat, inopportun ; débile, déficient,
précaire, usé ; 4 catastrophique, désastreux,
désavantageux. — CONTR. : I, 1 anodin,
atténué, bénin, léger ; 2 agréable, doux,
facile, plaisant ; 3 bénéfique, bienfaisant,
stimulant, tonifiant, vivifiant ; 4 délectable,
délicieux, exquis, suave, succulent ; 5 beau,
décoratif, merveilleux ; 6 magnifique, splen-
dide, superbe. Ϧ II, 1 choisi, excellent,
parfait, réussi, supérieur ; 2 exact, fondé,
judicieux, juste, correct, précis ; 3 adéquat,
bon, opportun ; 4 avantageux, fructueux,
lucratif, profitable, rémunérateur, rentable.
B. En parlant des personnes et du
comportement humain.
• I. QUI EST MAL DISPOSÉ ENVERS LES
AUTRES. 1. Qui fait le mal ou se complaît
à faire le mal aux autres : Ainsi, deve-
nus grands, les enfants se rappellent avec
rancune ceux qui ont été mauvais pour
eux (Proust). En ces instants, je sentais,
comme malgré moi, mon être entier se
tendre, se raidir, se durcir, je devenais
mauvais contre moi-même et prenais joie
à me traiter très durement (Gide). Le type
cligna des yeux. De près, il n’avait pas
l’air trop mauvais (Sartre). Ϧ Fam. Mau-
vais comme la peste, comme la gale, très
mauvais. Ϧ Mauvais garçon, homme ou
jeune homme qui est prompt à en venir
aux coups ; spécialem., homme du milieu.
Ϧ Mauvais garnement, mauvais sujet,
jeune garçon dont la conduite n’est pas
irréprochable. Ϧ Les mauvais anges, les
démons. Ϧ 2. Qui traduit la méchanceté
ou la malveillance : Un mauvais sourire.
Une expression mauvaise. Ϧ Donner un
mauvais coup, donner un coup destiné
à faire mal. Ϧ Jouer un mauvais tour à
quelqu’un, chercher à lui nuire. Ϧ Une
mauvaise langue, une personne qui
cherche à nuire par ses propos. Ϧ Faire
mauvais visage ou mauvaise figure à
quelqu’un, le recevoir avec un air hostile,
froid. Ϧ3. Qui est de nature à pousser
au mal les autres : Un mauvais conseiller.
Donner de mauvais conseils. Donner le
mauvais exemple. ϦMauvais ange, mau-
vais génie, personne qui inspire le mal
aux autres. Ϧ 4. Qui relève d’un naturel
enclin au mal : De mauvais instincts. De
mauvais penchants. Une mauvaise action.
ϦMauvais esprit, se dit d’une personne
qui cherche à faire le mal ou qui inter-
prète tout dans le sens du mal. Ϧ Mau-
vaise tête, personne sujette à des coups
de tête, à des incartades. Ϧ 5. Blâmable,
condamnable au regard de la loi morale :
Une mauvaise conduite. Ϧ Femme de
mauvaise vie, prostituée. Ϧ 6. Qui est
propre à une personne non disposée à
être agréable envers les autres : Mauvaise
humeur. Mauvais caractère. Mauvaise
volonté. Ϧ De mauvais grés de mauvaise
grâce, sans le moindre enthousiasme, la
moindre amabilité. Ϧ Mauvais coucheur,
personne d’un caractère chagrin, diffi-
cile. Ϧ Mauvais joueur, qui n’accepte pas
la défaite avec bonne humeur.
• II. QUI N’A PAS LES QUALITÉS VOULUES.
1. Qui s’acquitte mal de ses fonctions : Un
mauvais ouvrier. Un mauvais conducteur.
Ϧ2. Qui n’est pas moralement digne de
son état : Un mauvais père. Un mauvais
prêtre. Ϧ 3. Qui ne réussit pas dans une
matière, dans une discipline : Un élève
mauvais en latin, en dessin.
• SYN. : I, 1 cruel, dur, impitoyable, impla-
cable, injuste, méchant, rosse (pop.),
vache (pop.) ; 2 diabolique, malveillant,
perfide, venimeux ; 3 malfaisant, per-
nicieux ; 4 criminel, pervers, scélérat ;
5 coupable, critiquable, damnable, répré-
hensible ; 6 détestable, difficile, insup-
portable, invivable, massacrant (fam.),
odieux, rébarbatif, revêche, rogue. ϦII,
1 incapable, incompétent, maladroit ; 2
indigne ; 3 faible, lamentable, médiocre,
nul. — CONTR. : I, 1 affectueux, chic (fam.),
généreux, gentil, humain, serviable, sympa-
thique ; 2 bienveillant, cordial, franc, loyal,
sincère ; 3 avisé, sage ; 4 bon, vertueux ;
5 élevé, héroïque, louable, noble, sublime ;
6 agréable, doux, égal, enjoué, gai, heureux,
joyeux, réjoui. Ϧ II, 1 capable, chevronné,
compétent, expérimenté, habile, qualifié ;
2 admirable, excellent, parfait ; 3 doué, fort,
imbattable, incollable (fam.).
◆ n. (fin du XIIe s., Aymeri de Narbonne
[par exagér., 1784, Beaumarchais ; faire le
mauvais, 1580, Montaigne ; le Mauvais, « le
démon », fin du XIIe s., Robert le Diable]).
Personne méchante : Le malheur rend les
mauvais plus méchants encore (Houdetot) ;
et par exagér. : Oh ! le mauvais ! Ϧ Fam.
Faire le mauvais, s’emporter, causer du
désordre. Ϧ Le Mauvais, le démon.
◆ mauvais n. m. (v. 1550, La Curne). Ce
qui est mauvais : Mes enfants, les Blancs
ont inventé beaucoup de choses et ils vous
ont apporté ici et du bon, et du mauvais
(Césaire).
◆ adv. (1530, Palsgrave [au fig., 1873,
Larousse ; il fait mauvais, « il fait un
vilain temps », 1640, Oudin — avec un
infin., « il est désagréable de », av. 1613,
M. Régnier]). Sentir mauvais, dégager
une mauvaise odeur ; au fig., annoncer
une catastrophe : Les valeurs baissent en
Bourse, ça sent mauvais. Ϧ Il fait mauvais,
il fait un vilain temps : Le vent ébranlait
les murs. Il faisait tellement mauvais qu’elle
pensa à Firmin qui était resté tout le jour
dehors (Giono) ; (suivi d’un infinitif), il
est désagréable, pénible de : Il fait mauvais
être pauvre.
mauvaisement [mɔvɛzmɑ̃] adv. (de
mauvais [v. ce mot] ; 1080, Chanson de
Roland, écrit malvaisement ; mauvaise-
ment, v. 1160, Benoît de Sainte-Maure).
Méchamment (rare) : Il m’a dit avec ce
sourire matois des paysans qui plisse les
yeux en amincissant la lèvre un peu mau-
vaisement... (Daudet).
mauvaiseté [mɔvɛzte] n. f. (de mau-
vais [v. ce mot] ; v. 1120, Psautier de
Cambridge, écrit malvaistié [mauvaisté,
v. 1155, Wace ; mauvaisetié, 1580, Palissy ;
mauvaiseté, 1701, P. Du Bosc], au sens 1 ;
sens 2, XIIe s., Godefroy, écrit malvaistié
[mauvaisseté, milieu du XIIIe s. ; mauvaiseté,
1848, G. Sand]). 1. Vx ou littér. Caractère
d’une personne ou d’une chose mau-
vaise ; méchanceté : Un « psychologue »
à la Stendhal, tout sensualiste qu’il est, a
besoin de la mauvaiseté de notre nature
(Valéry). Il porte le signe de la mauvaiseté
entre les deux yeux (Escholier). Ϧ2. Vx ou
littér. Action méchante, malveillante : Nous
t’avons pardonné tes mauvaisetés (Balzac).
Le Champenois rumine quelque mauvai-
seté contre vous (Theuriet). Pour comble de
ses mauvaisetés, Jean-Paul Sénac t’a donc
appris que ma soeur Cécile allait épouser
Fauvet (Duhamel).
1. mauve [mov] n. f. (lat. malva, mauve
[plante] ; 1256, Ald. de Sienne, au sens 1 ;
sens 2, 1902, Larousse [eau de mauve, 1931,
Larousse]). 1. Plante, type de la famille des
malvacées, à fleurs roses ou violacées, dont
l’infusion a des propriétés laxatives et
émollientes. Ϧ 2. La fleur de cette plante.
Ϧ Eau de mauve, réactif coloré obtenu en
agitant les fleurs sèches de la mauve dans
l’eau, qui rougit sous l’action des acides et
verdit sous celle des bases.
◆ adj. (1875, Zola). D’une couleur violet
pâle à reflets blancs, comparable à celle
des fleurs de mauve : Nous regardions,
tous deux penchés à la fenêtre, le soir, les
teintes sur la mer, enfin plus délicates et
plus mauves (Gide).
◆ n. m. (fin du XIXe s., A. Daudet). La cou-
leur mauve.
2. mauve [mov] n. f. (anglo-saxon maew,
mouette ; v. 1119, Ph. de Thaon, écrit mave ;
mauve, 1373, Gace de la Buigne). Dialect.
3203
bonpoint maladif. Ϧ Fig. Il ne serait pas
mauvais de (et l’infinitif), il serait sou-
haitable, il conviendrait de. Ϧ Il n’est pas
mauvais que (et le subjonctif), il convient
que. ϦMauvaise plaisanterie, plaisante-
rie déplacée, sotte. Ϧ 4. Qui ne procure
pas d’avantages : Une mauvaise affaire.
Ϧ Faire de mauvaises affaires, être dans
une situation financière difficile, au bord
de la faillite, en parlant de commerçants.
• SYN. : I, 1 grave, sérieux ; 2 dangereux,
difficile, durs pénible, redoutable, rude ;
3 malsain, nocif, nuisible, pernicieux ;
4 détestable, infect, méphitique, pestilen-
tiel ; 5 désastreux, inesthétique, vilain ;
6 abominable, affreux, atroce, épouvan-
table, exécrable, horrible. Ϧ II, 1 défec-
tueux, faible, inférieur, manqué (fam.),
médiocre, pauvre, raté (fam.) ; 2 aberrant,
absurde, erroné, faux, inexact ; incorrect ;
3 inadéquat, inopportun ; débile, déficient,
précaire, usé ; 4 catastrophique, désastreux,
désavantageux. — CONTR. : I, 1 anodin,
atténué, bénin, léger ; 2 agréable, doux,
facile, plaisant ; 3 bénéfique, bienfaisant,
stimulant, tonifiant, vivifiant ; 4 délectable,
délicieux, exquis, suave, succulent ; 5 beau,
décoratif, merveilleux ; 6 magnifique, splen-
dide, superbe. Ϧ II, 1 choisi, excellent,
parfait, réussi, supérieur ; 2 exact, fondé,
judicieux, juste, correct, précis ; 3 adéquat,
bon, opportun ; 4 avantageux, fructueux,
lucratif, profitable, rémunérateur, rentable.
B. En parlant des personnes et du
comportement humain.
• I. QUI EST MAL DISPOSÉ ENVERS LES
AUTRES. 1. Qui fait le mal ou se complaît
à faire le mal aux autres : Ainsi, deve-
nus grands, les enfants se rappellent avec
rancune ceux qui ont été mauvais pour
eux (Proust). En ces instants, je sentais,
comme malgré moi, mon être entier se
tendre, se raidir, se durcir, je devenais
mauvais contre moi-même et prenais joie
à me traiter très durement (Gide). Le type
cligna des yeux. De près, il n’avait pas
l’air trop mauvais (Sartre). Ϧ Fam. Mau-
vais comme la peste, comme la gale, très
mauvais. Ϧ Mauvais garçon, homme ou
jeune homme qui est prompt à en venir
aux coups ; spécialem., homme du milieu.
Ϧ Mauvais garnement, mauvais sujet,
jeune garçon dont la conduite n’est pas
irréprochable. Ϧ Les mauvais anges, les
démons. Ϧ 2. Qui traduit la méchanceté
ou la malveillance : Un mauvais sourire.
Une expression mauvaise. Ϧ Donner un
mauvais coup, donner un coup destiné
à faire mal. Ϧ Jouer un mauvais tour à
quelqu’un, chercher à lui nuire. Ϧ Une
mauvaise langue, une personne qui
cherche à nuire par ses propos. Ϧ Faire
mauvais visage ou mauvaise figure à
quelqu’un, le recevoir avec un air hostile,
froid. Ϧ3. Qui est de nature à pousser
au mal les autres : Un mauvais conseiller.
Donner de mauvais conseils. Donner le
mauvais exemple. ϦMauvais ange, mau-
vais génie, personne qui inspire le mal
aux autres. Ϧ 4. Qui relève d’un naturel
enclin au mal : De mauvais instincts. De
mauvais penchants. Une mauvaise action.
ϦMauvais esprit, se dit d’une personne
qui cherche à faire le mal ou qui inter-
prète tout dans le sens du mal. Ϧ Mau-
vaise tête, personne sujette à des coups
de tête, à des incartades. Ϧ 5. Blâmable,
condamnable au regard de la loi morale :
Une mauvaise conduite. Ϧ Femme de
mauvaise vie, prostituée. Ϧ 6. Qui est
propre à une personne non disposée à
être agréable envers les autres : Mauvaise
humeur. Mauvais caractère. Mauvaise
volonté. Ϧ De mauvais grés de mauvaise
grâce, sans le moindre enthousiasme, la
moindre amabilité. Ϧ Mauvais coucheur,
personne d’un caractère chagrin, diffi-
cile. Ϧ Mauvais joueur, qui n’accepte pas
la défaite avec bonne humeur.
• II. QUI N’A PAS LES QUALITÉS VOULUES.
1. Qui s’acquitte mal de ses fonctions : Un
mauvais ouvrier. Un mauvais conducteur.
Ϧ2. Qui n’est pas moralement digne de
son état : Un mauvais père. Un mauvais
prêtre. Ϧ 3. Qui ne réussit pas dans une
matière, dans une discipline : Un élève
mauvais en latin, en dessin.
• SYN. : I, 1 cruel, dur, impitoyable, impla-
cable, injuste, méchant, rosse (pop.),
vache (pop.) ; 2 diabolique, malveillant,
perfide, venimeux ; 3 malfaisant, per-
nicieux ; 4 criminel, pervers, scélérat ;
5 coupable, critiquable, damnable, répré-
hensible ; 6 détestable, difficile, insup-
portable, invivable, massacrant (fam.),
odieux, rébarbatif, revêche, rogue. ϦII,
1 incapable, incompétent, maladroit ; 2
indigne ; 3 faible, lamentable, médiocre,
nul. — CONTR. : I, 1 affectueux, chic (fam.),
généreux, gentil, humain, serviable, sympa-
thique ; 2 bienveillant, cordial, franc, loyal,
sincère ; 3 avisé, sage ; 4 bon, vertueux ;
5 élevé, héroïque, louable, noble, sublime ;
6 agréable, doux, égal, enjoué, gai, heureux,
joyeux, réjoui. Ϧ II, 1 capable, chevronné,
compétent, expérimenté, habile, qualifié ;
2 admirable, excellent, parfait ; 3 doué, fort,
imbattable, incollable (fam.).
◆ n. (fin du XIIe s., Aymeri de Narbonne
[par exagér., 1784, Beaumarchais ; faire le
mauvais, 1580, Montaigne ; le Mauvais, « le
démon », fin du XIIe s., Robert le Diable]).
Personne méchante : Le malheur rend les
mauvais plus méchants encore (Houdetot) ;
et par exagér. : Oh ! le mauvais ! Ϧ Fam.
Faire le mauvais, s’emporter, causer du
désordre. Ϧ Le Mauvais, le démon.
◆ mauvais n. m. (v. 1550, La Curne). Ce
qui est mauvais : Mes enfants, les Blancs
ont inventé beaucoup de choses et ils vous
ont apporté ici et du bon, et du mauvais
(Césaire).
◆ adv. (1530, Palsgrave [au fig., 1873,
Larousse ; il fait mauvais, « il fait un
vilain temps », 1640, Oudin — avec un
infin., « il est désagréable de », av. 1613,
M. Régnier]). Sentir mauvais, dégager
une mauvaise odeur ; au fig., annoncer
une catastrophe : Les valeurs baissent en
Bourse, ça sent mauvais. Ϧ Il fait mauvais,
il fait un vilain temps : Le vent ébranlait
les murs. Il faisait tellement mauvais qu’elle
pensa à Firmin qui était resté tout le jour
dehors (Giono) ; (suivi d’un infinitif), il
est désagréable, pénible de : Il fait mauvais
être pauvre.
mauvaisement [mɔvɛzmɑ̃] adv. (de
mauvais [v. ce mot] ; 1080, Chanson de
Roland, écrit malvaisement ; mauvaise-
ment, v. 1160, Benoît de Sainte-Maure).
Méchamment (rare) : Il m’a dit avec ce
sourire matois des paysans qui plisse les
yeux en amincissant la lèvre un peu mau-
vaisement... (Daudet).
mauvaiseté [mɔvɛzte] n. f. (de mau-
vais [v. ce mot] ; v. 1120, Psautier de
Cambridge, écrit malvaistié [mauvaisté,
v. 1155, Wace ; mauvaisetié, 1580, Palissy ;
mauvaiseté, 1701, P. Du Bosc], au sens 1 ;
sens 2, XIIe s., Godefroy, écrit malvaistié
[mauvaisseté, milieu du XIIIe s. ; mauvaiseté,
1848, G. Sand]). 1. Vx ou littér. Caractère
d’une personne ou d’une chose mau-
vaise ; méchanceté : Un « psychologue »
à la Stendhal, tout sensualiste qu’il est, a
besoin de la mauvaiseté de notre nature
(Valéry). Il porte le signe de la mauvaiseté
entre les deux yeux (Escholier). Ϧ2. Vx ou
littér. Action méchante, malveillante : Nous
t’avons pardonné tes mauvaisetés (Balzac).
Le Champenois rumine quelque mauvai-
seté contre vous (Theuriet). Pour comble de
ses mauvaisetés, Jean-Paul Sénac t’a donc
appris que ma soeur Cécile allait épouser
Fauvet (Duhamel).
1. mauve [mov] n. f. (lat. malva, mauve
[plante] ; 1256, Ald. de Sienne, au sens 1 ;
sens 2, 1902, Larousse [eau de mauve, 1931,
Larousse]). 1. Plante, type de la famille des
malvacées, à fleurs roses ou violacées, dont
l’infusion a des propriétés laxatives et
émollientes. Ϧ 2. La fleur de cette plante.
Ϧ Eau de mauve, réactif coloré obtenu en
agitant les fleurs sèches de la mauve dans
l’eau, qui rougit sous l’action des acides et
verdit sous celle des bases.
◆ adj. (1875, Zola). D’une couleur violet
pâle à reflets blancs, comparable à celle
des fleurs de mauve : Nous regardions,
tous deux penchés à la fenêtre, le soir, les
teintes sur la mer, enfin plus délicates et
plus mauves (Gide).
◆ n. m. (fin du XIXe s., A. Daudet). La cou-
leur mauve.
2. mauve [mov] n. f. (anglo-saxon maew,
mouette ; v. 1119, Ph. de Thaon, écrit mave ;
mauve, 1373, Gace de la Buigne). Dialect.
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