Dictionnaire mondial de la Photographie
albuminé les spectacles insolites et char-
mants que l’île offre encore à ses nouveaux
hôtes, sans verser dans l’orientalisme de
bazar de nombreux studios. Il parcourt
aussi le pays pour en fixer les monuments
(Nagasaki, Kyoto, Tokyo, Nikko) ou suivre
officiellement sur place des événements
historiques (canonnade du passage de Shi-
monoseki en 1864). Ses Views of Japan et
ses Natives Types, reliés en albums ou ven-
dus à la pièce, constituent la partie la plus
connue et la mieux diffusée de son oeuvre
personnelle. Après sa disparition, des ti-
rages mêlés à d’autres vues que les siennes
circulent. En effet, le baron Raimund von
Stillfried (1839-1911), qui a lui-même ou-
vert un studio en 1872, rachète trois ans
plus tard le fonds Beato, amoindri cepen-
dant par l’incendie qui avait ravagé Yoko-
hama en 1866. Kimbei Kusakabe, assistant
et successeur de Stillfried en 1886, assure
la relève en même temps que A. Farsari,
acquéreur du reste du stock. Beato suit
entre-temps l’expédition du général Wol-
seley au Soudan (1884) en tant que photo-
graphe officiel, puis il retourne vivre au Ja-
pon. Une exposition Felice Beato et l’école
de Yokohama (1863-1877) a été présentée
à Paris en 1994 (C.N.P., hôtel Salomon de
Rothschild).
B.M.
BEATON sir Cecil
photographe britannique
(Londres 1904 - Broadchalke, Wiltshire,
1980)
Dès son adolescence, Beaton aime photo-
graphier ses deux jeunes soeurs, imagine
des décors et des costumes sophistiqués et
peint des toiles de fond pour ses mises en
scène fantaisistes. Il fait alors également de
nombreux autoportraits*. De 1926 à 1930,
il possède son propre studio et pratique la
photographie professionnellement, réali-
sant des photos de mode et des portraits.
À partir de 1928, Vogue* l’engage comme
illustrateur, mais, peu à peu, il s’impose en
tant que photographe. Dès lors, il travaille
principalement pour les éditions Condé
Nast, à Londres et aux États-Unis. À l’op-
posé de la simplicité de celles d’un E. Stei-
chen*, ses images sont influencées par la
tradition anglaise, par la Renaissance et
par le cinéma hollywoodien (il travaille à
Hollywood pendant les années 1930). De
façon générale, Beaton photographie en
studio. À l’instar du baron de Meyer*, il
compose des décors extravagants et sur-
chargés. D’une veine néoromantique, ses
images évoluent vers le style rococo puis,
à partir de 1936, sont d’une austérité rela-
tive. En 1937, Beaton retourne en Angle-
terre, devient le portraitiste officiel de la
famille royale et, durant la Seconde Guerre
mondiale, fait du reportage pour le compte
du gouvernement britannique. Au milieu
des années 1950, la direction de Vogue
le renvoie, le jugeant démodé. Il travaille
alors comme photographe indépendant et
se consacre avec succès à son autre métier,
la décoration au théâtre et au cinéma. Il
devient membre, en 1964, de la Royal*
Photographic Society de Londres. En 1974,
la Kodak Gallery à Londres organise une
exposition rétrospective de son oeuvre.
N.C.
BECHER Bernd et Illa
artistes allemands
(Siegen 1931 et Berlin 1934)
Bernd Becher a reçu une formation de
peintre et de lithographe à l’Académie de
Stuttgart puis à celle de Düsseldorf. Sa
rencontre avec Illa Wobeser, qui a étudié
la photographie à Potsdam, marque le
début d’une collaboration. Dès 1959, des
photographies qu’ils prennent lors de pro-
menades amènent la découverte du monde
64
albuminé les spectacles insolites et char-
mants que l’île offre encore à ses nouveaux
hôtes, sans verser dans l’orientalisme de
bazar de nombreux studios. Il parcourt
aussi le pays pour en fixer les monuments
(Nagasaki, Kyoto, Tokyo, Nikko) ou suivre
officiellement sur place des événements
historiques (canonnade du passage de Shi-
monoseki en 1864). Ses Views of Japan et
ses Natives Types, reliés en albums ou ven-
dus à la pièce, constituent la partie la plus
connue et la mieux diffusée de son oeuvre
personnelle. Après sa disparition, des ti-
rages mêlés à d’autres vues que les siennes
circulent. En effet, le baron Raimund von
Stillfried (1839-1911), qui a lui-même ou-
vert un studio en 1872, rachète trois ans
plus tard le fonds Beato, amoindri cepen-
dant par l’incendie qui avait ravagé Yoko-
hama en 1866. Kimbei Kusakabe, assistant
et successeur de Stillfried en 1886, assure
la relève en même temps que A. Farsari,
acquéreur du reste du stock. Beato suit
entre-temps l’expédition du général Wol-
seley au Soudan (1884) en tant que photo-
graphe officiel, puis il retourne vivre au Ja-
pon. Une exposition Felice Beato et l’école
de Yokohama (1863-1877) a été présentée
à Paris en 1994 (C.N.P., hôtel Salomon de
Rothschild).
B.M.
BEATON sir Cecil
photographe britannique
(Londres 1904 - Broadchalke, Wiltshire,
1980)
Dès son adolescence, Beaton aime photo-
graphier ses deux jeunes soeurs, imagine
des décors et des costumes sophistiqués et
peint des toiles de fond pour ses mises en
scène fantaisistes. Il fait alors également de
nombreux autoportraits*. De 1926 à 1930,
il possède son propre studio et pratique la
photographie professionnellement, réali-
sant des photos de mode et des portraits.
À partir de 1928, Vogue* l’engage comme
illustrateur, mais, peu à peu, il s’impose en
tant que photographe. Dès lors, il travaille
principalement pour les éditions Condé
Nast, à Londres et aux États-Unis. À l’op-
posé de la simplicité de celles d’un E. Stei-
chen*, ses images sont influencées par la
tradition anglaise, par la Renaissance et
par le cinéma hollywoodien (il travaille à
Hollywood pendant les années 1930). De
façon générale, Beaton photographie en
studio. À l’instar du baron de Meyer*, il
compose des décors extravagants et sur-
chargés. D’une veine néoromantique, ses
images évoluent vers le style rococo puis,
à partir de 1936, sont d’une austérité rela-
tive. En 1937, Beaton retourne en Angle-
terre, devient le portraitiste officiel de la
famille royale et, durant la Seconde Guerre
mondiale, fait du reportage pour le compte
du gouvernement britannique. Au milieu
des années 1950, la direction de Vogue
le renvoie, le jugeant démodé. Il travaille
alors comme photographe indépendant et
se consacre avec succès à son autre métier,
la décoration au théâtre et au cinéma. Il
devient membre, en 1964, de la Royal*
Photographic Society de Londres. En 1974,
la Kodak Gallery à Londres organise une
exposition rétrospective de son oeuvre.
N.C.
BECHER Bernd et Illa
artistes allemands
(Siegen 1931 et Berlin 1934)
Bernd Becher a reçu une formation de
peintre et de lithographe à l’Académie de
Stuttgart puis à celle de Düsseldorf. Sa
rencontre avec Illa Wobeser, qui a étudié
la photographie à Potsdam, marque le
début d’une collaboration. Dès 1959, des
photographies qu’ils prennent lors de pro-
menades amènent la découverte du monde
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