Titre : L'Europe artiste : beaux-arts, peinture, sculpture, gravure, théâtre, chorégraphie, musique, expositions, musées, librairie artistique, bulletin des ventes...
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1889-01-13
Contributeur : Desolme, Charles (1817-1877). Directeur de publication
Contributeur : Chavet, Eugène (1816-18..). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771216g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7968 Nombre total de vues : 7968
Description : 13 janvier 1889 13 janvier 1889
Description : 1889/01/13 (A37,N1)-1889/12/31 (A37,N47). 1889/01/13 (A37,N1)-1889/12/31 (A37,N47).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k119632j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-380 ; Z-132
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
1
1 1 1 A j 1 1
o ~L'E~7~QP~ ~v~ ~RTI~
l' l' <~ (.
i ̃ ̃ -f
Dans le Chalet, nous avons eu l'occasion d'ap-
plaudir M.1 Carrel, notre"2me ténor qui chanto
bien et- joue ses rôles avec on natura p rffait.
Mme Lajarthô-Boyer, notre dugazon,- s est*
révélée excellente chanteuse et bonne comédienne
dans le rôle de Betly. '̃ ̃
Dans Galathée, nouvelle ovation à Mlle Stella,'
MM. Pourret, Carrel, et Yves Guillon. Bref, excel-
lents débuts de la troupe d'opéra et de contédie.
On ne pouvait mieux ouvrir la saison théâtrale^
et tous nos compliments M, Dufour pour le, choix
de s«s artistes. » ° ,1
Grau-du-Rol. – Dimanche a en lieu l'ou-
verture du Casino. Une foule nombreuse avait le
soir des débuts, répondu à l'appel de rf. Jean
Louis, le nouveau directeur. Une agréable surprise
attendait les spectateurs ils ont trouvé 1 établis-
sement décoré et remis à neuf et le jardin qui se'
trouve sur le bord de la mer transformé en Café
d'été ayec des pavillons très coquets. ï
La pièce de début était la Mascotte. Nous n avons
pas la prétention de vouloir juger les artistes dès
la première, représentation; mais l'impression
générale a été bonne; toutefois, la troupe n étant
pas au complet a dû et su faire des prodiges de
valeur pour confirmer la réputation artistique qui
la précède..
M. Thivel fils en remplacement du ténor a été
un prince Pritellini des mieux réussis.
M. Almero est un bon baryton qui a du jeu et
que tout le monde a écouté avec plaisir.
M. Thivel père a beaucoup de moyens et de'
voix. j
Du côté des dames, une charmante chanteuse
i Mme Deslaurens, jolie voix et diction parfaite.
Mme Rose Nel, une ravissante deuxième chan-
teuse ayant une belle voix et se tenant très bien
sur scène. »,
Mme Alméro s'acouitte de son rôle comme pia-
niste-accompagnateur, avec beaucoup de facijué^
c'est une bonne musicienne.
Tout nous fait prévoir que la troupe dont M. Car-
rère est le directeur et M, Thivel le régisseur aura
beaucoup de succès et laissera dans le' pays les,
meilleurs souvenirs. '• t
Le Perreux (Nogent), – Dimanche dernier,
grande solennité organiste dans l'église provi-
soire, au profit de la construction de la nouvelle
éfflisô
Tout ce que Le Ferreux compte d'artistes dis-
tingués et à réputation bien établie, avait'tenu a
honneur d'apporter son concours à cette fête de
charité Mmes Laville-Ferminet et Achard-Didier,
MM. Charelli, BmSognani, Larrivé, A. Guérout,
H. auérout et Austruy, et trois jeunes filles qui
marchent sur leurs traces Mlles Charelli et Mlle
Westermann en ont assuré le succès: Braga. Rupès,
Smitz, Massenet, Gounod, Aubert, Mozart, Beetùo-
ven, Franchomme, Franck, ont rencontré là des
Interprètes dignes d'eux et le public, tout ému et
tout heureux, a remercié ses» artistes favoris en
ouvrant largement sa bourse. Mudsa.
Engkten-les-Batns. – Enghien avait pris
dimanche son meilleur air de tète à l'occasion du
couronnement de la Rosière, Mlle Berthe Can-
delot. h -t
A l'issue de la cérémonie, un lunch réunissait
les invités à la mairie, où – après un speech de
M. Hayftm,conseillerd'arrondissement– ai. Carré,
maire d'enghien, remettait à Mlle Candelot le legs
du marquis dé la Coussaye (s'élevant annuelle.
ment à la somme de 1,323 fr,) plus une somme de
500 fr. donnés par le parrain, M. Duval, et une
médaillecommémorativ» la marraine était la sym-
pathique Mme Bancelin.
Le soir, le Casino des Robes avait un aspect fée-
rique fête vénitienne et feu d'artifice sur le lac,
illuminations splendides des propriétés riveraines,
et bal champêtre fort animé. }
La saison théâtrale bat son plein.
Lundi dernier, spectecle coupé composé des
Dewc sourds, ae Lischen et Frilzchen, de la fine co-
m'ô'die ne M. Yerconsin les Rêves de Marguerite
et d'una WUe de concert dans laquellt) Mme H.
Simon a dit d'une charmante façon la romance
(vocalise) du 1er acte de la Fauvette dw Temple et
le Bébé rosé; Mlle Marguerite, MM. Simon et Du-
play ont été également applaudis.
Mercredi, a eu lieu la représentation extraordi-
naire annoncée par nous,
1,'EtinçeUe a été interprétée d'une façon supé-
rieure par MUes V.Cassatly, R, Cassotly et M.Dau-
brun. 1
Les bravos n'ont pas été ménagés non plus à M.
Jourdan (le baryton des Nouveautés), à Mme Sa-
blairolles dans les Noces de Jeannette.
Mais le succès de la soirée a été pour Mme Ro-
ger-Micloa, la célèbre pianiste, et M. Ca8ella,com-
pos iteur- violoncellistei
Mme Roger-Miclos, accompagnée par l'excel-
lent orchestre de M. Videix, a joué avec uue vir-
tuosité et une Maëstria sans égaie la Fantaisie lion-
groise de Litz, une hriette variée de Haydn et la
Qavotte de Pirani. ̃
M. Casella, pour lequel l'art du violoncelle n'a a
plus de secrets accompagné par Mme Roger-
Miclos – a joué trois morceaux de sa composi-
tion Danse bohémienne, Chant d'amour, Chanson
yapoUtam et une Nocturne, de Çh/>p}n. f
Jj'e triomphe dé' ces deux éminents àrl^tes a été ô
complot-, ils ont été bissés et rappelés avec
enthousiasme,
En somme, soirée exquise honorable pour tous
ceux qui ont prêté le concours de leur talent, et
fructueuse pour la direction.
Enfin, vendredi, la Petite mariée a été jouée de
manière à satisfaire les plus difficiles par MM. Si-
mon, Crépy, Muffat, Laurent, Mmes Simon,Echaut
et Crépy. Saltarello.
SYft&KG8&
Bruxelles. Voici quelques détails sur la
future troupe du théâtre de la Monnaie.
v mat torts- téauts sont' engagés MM. Ibos et
Bernai, 'ce$ deUx artistes qntf'jMà l!qp'érà.'Deux
ténors légers, Mti. Dèliriaà e,f Iàouard, tous heui
pensionnaires d« 1 Cfpérà-Comityrçe/
f Quatre baryton.3 MOL Bouvet, Renaud, B.adiali
et Peeters. Les deux premiers se partageront les
Brincinaux rûlas des «eux répertoires. M. BadiaU.
f *t spécialement engagé pour chanter 1 qpéra. co-
mique.
Comme basse profonde de grand opéra, nous
reverrons avec plaisir M, Bourgeois qui a laissé
4'exceUents souvenirs dans la Wulkyrie, dont il
créa le rôle de Hunding il y a trois ans. La basse
chantante de grand opéra et première basse d'o-
Béra comique sera M. Sintein.
F Mme Fierens-Peeters est engagée commo forte
chanteuse fâéon. Mmô Carrère. pensionnaire de
SÏÏ Stwim»«et Calabresiî'a Marseille là saison
dernière, est engagée comme chanteuse légère de
grand i opéra. MmeDurand-Ulbach tiendra l'emploi
S?î5n3aU0. Mlle Morguillier, de l'OpêraiComi-
««à est etieaeée'en qualité &e première chante'os»
SéSc~i~. 9~~1~ $âra ~si r~éu agée çômm~
ré iére iej,#è. M-~l~ ~¡'rc~t'r~énltagé~ ferd
Crémière dlnSeuseiLe m%e de $atfejt àerk M
p~¥li~re 'nseusë.' 'ijili fa de ~Ifet seril M-
~I)ot q.1].j. ,ét,W.t' a f4arse~l} ja s¡ij,s~n' .d:îè~¡~ Ih
Se que te régissur général M, Gravier,
La direction de l'orchestre est confiée à MM
Barwolf et Franz Servais. Ce derniers pècialemen
chargé du répertoire allemand tant classique qu<
ïagnérien, tandis que M. Barwolf assumera 1
conduite du répertoire français et italien.
Théâtre, des Galeries SaintHubert. – Ainsi qu
noïa l'avons dit dana notre dernier numéro, j
t ,4'
Théâtre des Galories Saint-Hubert rouvrira ses
portes avec Mlle Piuupioù: La première représen-
tation de cette pièce militaire à grand spectacle
est fixée – sauf imprévu – au vendredi 9 août.
La directiou a pngagê Mlle Berthe Legrand, des
Variétés, pour jouer le rôle de M-ne Papillon. M.
Bahier, 1 un des directeurs, remplira le rôle de
Papillon Mme Herdies jouera celui de Laide et
Mlle Julia Play, cului de Mile Pioupiou. i
.̃, r H- C^det^
Londres. Royal-ltalian. Opéra, Cowntgar~
dm., – Que veut dire cette plaisanterie, M. Harris?
Je vous préviens que nous la trouvons mauvaise.
On nous donne Carmen avec un bon Don Jose
(M. Montariol); le succès est si, complet qu'une
seconde représentation est promisa et annoncée,
et. au lieu de M. Montariol qui avait fait tout le
succès de la pièce, c'est le ténor d'Andrade qui
vieit nous servir'un don José de contrebande^
II n'y a qu'une manière de répondre à cela, c'est
que le théâtre italien a <*té, est, et restera toujours
un foyer H 'intrigues. Je pourrais citer bien des ar-
itMes qui l'ont à jamais quitté pour. cette seule
raison. C'est le plus intrigant qui l'emporte. M, le
baryton d'Andrade devrait être charitablement
prévenu qu'en battant la grosse caisse pour son
frère le ténorino, il pourrait bien arriver à payer
de ses propres engagements le boulet qu il »'est
'attaché au pied, la réclame qu'en hon frère il coU
porte r Prenez mon ours. Que s il tient à jouer
Carmen et autres pièces en famille, il les donne
sur dés scènes appropriées. Mais nous, servir de
tels don José àCoventgarden a provoqué parmi le
camp de journalistes ce cri du cœur qui est échap-
pé de ma plume à sa'première goutte d'encre
que veut dire cette plaisanterfe. M. Harris?
La seule compensation que nous ayons eue est
de voir remplacer par la charmante Mlle Lita'
l'encombrante Miss Macintyre, Ce que je yous^dis
plus haut explique pcurquoi cette fille d'Highlan-
der est déver ée dans tous les rôles avec tant de
.ténacité, malgré ses allures paysannes et ses che-
veux rouges. Ça été un soupir de soulagement de
voir Mlle Lita dans le rôle, et je dois dire qu'elle
lui donne un charme tel que la comparaison est
désastreuse pour sa devancière. ̃
Pour dédommager celle-ci, on lui a tout de suite
donné la Marguerite de Faust. J'avoue qu'avec ass
mêmes cheveux louges et ces mêmes allures
agrestes, si elle ne représente que* vaguement la
poétique héroïne de Gounod, elle donne une idée
parfaite de la Gretchen de Goethe qui d'après le
texte et la description du maître ressemble plus
à une fille de brasserie qu'a une idéale jeune
fille.
Le Shah a ronronné d'aise pendant toute la re-
présentation de Covent garden. C'est qu'on ne fait
pas aussi bien les choses au Grand-Théâtre de
Téhéran. Son. admiration a couarneucé par la
somptueuse marquise qui s'avançât jusquà sa
voiture, et par les gardes de la Tour de Londres
qui faisaient la haie dans leur pittoresque costu-
me. Puis il a serré la main a M., Harris qui est
venu le recevoir en costume de cour. Les immen-
ses blocs de glace illuminés par les feuxinvisibles,
dans le grand vestibule, le frappèrent vivemeut.
A son entrée dans la somptueuse loge royale, l'as-
pect de la salle ornée de 216 bouquets, de guir-
landes de fleurs, de jolies temmes debout pour le
saluer, avec une rosée de diamants dans des coif-
fures savantes, des tiares, des rivières étincelan-
tes sur des épaules lactées les spectateurs mâles
em >anachés et. harnachés de décorations, une
clarté tapageuse, l'orchestre déchaîné, les houe-
ras, les banderoles. l'air éie'ctrisé, frémissant sous
la sympathique et impatiente curiosité, tout cela
lui monta à la tête comme un encens capiteux, et
il resta là trois heures, la bouche et les yeux ou-
verts, comme porté dans un rêve, sans bien se
rendre compte de tout ce qu'il voyait et subis-
sait.
M, Harris avait eu la galanterie, outre les bou-
quets, lie faire remettre à chaque spectateur un
programme imprimé sur satin blanc. Dans l'acte
de Méfistoielé le Shah a fait au prince Malcom
Khan une remarque très flatteuse sur la puissance
d> vofcç de Mme de Scalchi'. 1
L.e SJiah, émerveillé des photographies et des
incomparables émaux de M, Walei y (comte Ostro-
rog) à exprimé le désir d'être pho tographié ainsi
que toute sa suite, par le célèbre operateur. Le
portrait grandeur nature de la Reine, dont M. Va-
lery est le photographe officiel, l'a vivement atta-
ché ainsi que toutes les autres merveilles du palais
que le Comte occupe dans Régent Street, M, Va-
léry* déférant à son désir et trop gentilhomme
pour permettre au Shah de se déranger, est allé
avec ses aides et ses appareils prendre une cen-
taiM de clichés du monarque et de sa cour à
Buckingham-Palace.
Eer Majesty's Thealre, – M. Mftpleson informe
le public quil a dû i fermer son théâtre à cause
d'une indisposition de Mlles de Lu&san et Sembrich.
Il eut mieux fait de dire à cause d'une indisposi-
tion de la caisse. Car la vérité est telle que je vous
l'ai dite, et le bon financier amateur cité precé-
demment, ayant cessé de financer quand il vit
quel gouffre ses écus étaient appelés a combler, il
ne restait tout, naturellement qu'a mettre les volets
et fermer la boutique.
Lijceum Théâtre. – Londres a Qnfin fait connais-
sance ayec YÛte\lo de Verdi. Le hy.ceur^, quoique
qn grand théâtre est un peu petit pour un opéra
de ce genre et surtout pour la retentissante voix
de Tamagno. En revanche, elle fait beaucoup res-
sortir celle de M. Maurul.
Voili deux ans et demi que l'opéra de Verdi et
Boïto a été joué à la Scala, et jusqu'ici aucun di-
recteur n'avait pu vaincre la difficulté des condi-
tions que mettaient MM. Verdi et Ricordi à sa pro-
duction à l'étranger. Aussi, grand succès de curio-
sité a Londres. Beaucoup de monde, malgré le
prix exorbitant des places. La distribution, l'or-
chestre et son chef, les décors, tout vient de la
Scala.
L'orchestre, dirigé par Signor Faccio est tout
simplement admirable, il a des sonorités claires,
des fouillis, des bourdonnements inconnus à Covent
Garden. 11 doit cela à un conducteur qui passe
aujourd'hui 'pour le m^lleùt' de î^urbpe, ayec
Richter." • '•'
"II1 "nié faqdrait des colonnes pour entrer. dans,
tous lés détails, je dir i seulement un, mot des ar-
tistes. Tamagno passe a bqn titre pour le meilleur
tônqr de l'Italie. Il a une voix phénon^én^le, d'une
grande beauté d.ansles notes ouvertes, et vibrantes..
Mais il ue fait pas assez usage du mezza voce, et
quand il l'emploie, il y a ce même, je ne sais quoi
de nazal qui rappelle Gayarre. C est un bon acteur,
tant qu'on ne lui demande pas de se montrer ten-
dre ou amoureux, car là, il devient d'une infério-
rité visible. Sa voix et son jeu conviennent donc
bien à certains rôles, mais lui en farment impi-
toyablement beaucoup d'autres.
Maurel au contraire est admirable comme jeu
d'un bout à l'autre; c'est même autour de lui que
l'intérêt et |e succès paraissent cqnaentr^s.- »'
'L1a-iSignora«Ca'taneo *&'$ p'a'é cômp'ris lé Tôle de
DesdemoaaJ" Sa voix 'est piiiisan'te, mais a, 'des.
em Sa VOIX puiisaiite, ~als dea
n'otes basses trop crues, qui'procèdent dé la gorge.
Le reste de'laf troupe est faible,, ce. qui nuit
beaucoup aux ensembles. Beaucoup de hjs'&f, d'e,
rappels; $n'sotnmé, ré,cejlt}on (a^orablg.
Mlle A,'rno,l4son» la. jeun© prima donaa dont on
avait ua peu exagéré le talent au début, vient
d>'épCMitique Alfred Fischhof, neveu du vieux Strakosh.
M. Edouard Stolz, chef d'orchestre et auteur
t d'un opéra intitulé Une Patti de contrebande, vient
de mourir à Prague. C'est lui qui conduisait au
Ring-tMâtrt de Vienne, lors du mémorable incendie
qui en causa la destruction. > > ••*• "• •
t .(. ¡. i\4
;Ayis aux compositeurs M. Sonzogno vient d°r" 1
ganiser un second grand concours d'opéra italien.
lîAlhambra a donné lundi Astrea, un nouveau
ballet de M. Jacobi. J'y reviendrai quand j'aurai eu
le plaisir de le voir et de l'entendre.
Bien amusante la nouvelle pièce de Malcolm
Watfson au Strand-iheâtre, intitulée la', Lune (le mie'
de Chrûtopher,ÏA noce, qui se passe, en famille,'
arrive dans un hôtel: On se met à table dans le
jardin. Mais la belle-mère, la vraie, le type du
genre, qui doit suivre pas à pas le bonheur de sa
fille et les actions de son gendre et qui a pour la
forme. un, mari. qu'elle a abrutit, s'aperçoit tout
d'un coup qu'on esftreize à table. Le gendre est
chatgé de trouver un quatorzième on condamné à
ne pas prendre part'aû repas., Après quelques refus
drôlement motivas, il tombe sur'ungentelman, re-
tour d'Amérique, par lequel il apprend que sa pre-
mière femme (car Christopher aété mané) vit tou
jours, malgré les nouvelles contraires qui lui,
étaient parvenues. Le voilà pris de la panique
d'être bigame" La cohabitation avec sa femme lui
vaudrait les terribles peines de la loi il se sert
d'un télégramme adressé une autre personne
demandée en toute hâte, en-profite pour s'exqu.ver,-
aller con.-u'te/ son homme d'affaires qui télégra-
phie en Amérique, et jusqu'à ce qne la réponse
vienne, il sfe calfeutre chez lui, écrivant à sa belle-
mère qu'il a du partir pour Paris pour attaire ur-
gente. Par malheur, le télégrattfme étaft signé
d'un nom de femme et la lettre qu'il a envoyée, au
lieu de porter le timbre de Pari: porte par mé-
garde le timbre ordinaire de Londres, Toute la fa-
mille tombe chez lui, juste au moment où on l'ar-
rête, grâce à ses réobnses incohérentes, le confon- 1
dant avec un malfaiteur qui s'est introduit dans la
maison. Alors, l*imhroglio se noue, et, après un
continuel fou rire, se dénoue à la fin par un télé-
gramme d'Amérique qui dit que sa première femme,
est bien morte.. i ̃
Nos compliments à M. Watson pour son amu-
sante pièce et aussi à M.' Charles Glenney qiai est 1
désopilant dans le rôle, de Christopuer, et ji ,J
Mme Smale, une blanchisseuse que la famille
prend pour une maîtresse de christopher cachée
chez lui le jour des noces, alors qu'elle vie It tout
simplement réclainer, une année de blanchissage,
sachant que Christopher a fait un mariage riche. i
Mme Smale est en même iemps, un auteur distin-
gué elle a écrit des pièces charmantes, entre au- (
tres le Bravado^ joué le même jour et que je re- 1
grette faute de place de ne pouvoir analyser. ]
Après un premier concert le jnola dernier, si-
gnor Carli vient d'en donner un second tout aussi J
brillant que le premier. Signor Carli est infatiga- l
ble et,, après le travail de la saison, fait d'ordi- 1
naire une tournée de concerts à l'étranger. C'est
Trouville que je l'ai entendu pour la première
fois, mais il est surtout connu en Italie et en An-
gleterre. 1 1
Autre concert, qui diffère un peu de ce qu'on
entend tous les jours, donné par Signor de Cris-
tofâro, le Sarasate de la mandoline. Il a organisé
avec patience un orchestre de mandolines accom- 1
pagnées de guitare, comme ii'E$tudiantina,cvm-, i
posé de jeunes filles qu'il a nécessairement du for- (
mer. Ceux qui ont entendu l'orchestre des étu-
diants espagnols se feront une idée des jolis effets
qu'on peut en attendre, car la mandoline italienne (
ne diffère de la bandurria espagnole que par la
forme.
Parmi lei morceaux qu'il a exécutés, il faut f
surtout citer le Bolero, arrangé par signor de Cris- E
tofaro, de la cuisine des sorcières de Faust, mor- s
ceau bruyamment bissé qu'il a fallu répéter. No-
tons aussi le fameux morceau populaire de signer 1
Denza Funiculi, Funicula aussi accompagné par' 1
l'orchestre et par les chœurs du conservatoire r
(London Aeddemy). Signor de Christofaro a lui-
même joué plusieurs morceaux de sa composition <
qui dénotent tous une grande originalité .musicale. 1
Parmi les chanteurs', on a revu comme toujours 1
avec plaisir signor Carpi du théâtre italien de
Madrid, Mme Sohliiter, une artiste douée d une <
fort bel e voix qu'elle manie avec infiniment
d'art, et la toute charmante Mlle Dufour qu'on ne (
se lasie jam. lis d'entendre, comme on ne se la se
jamais d'admirer ses beaux y«u!U Elle possde <
une voix facile, vibrante, d'un timbre sympathi- 1
que et d'une grande et ndue, qui ferait très-bien i
•4 Covent Garden où nous ne pouvons manquer de 1
l'enten Ire; elle chante avec grâce et sentiment
et possède au plus hau'. point l'art d'émouvoir. Il
signer Deaza dont les compoai'ions sont de tous {
les concerts avait cinq fois son nom sur le pro-
gramma sweet haur, un délicieux duo chanté par (
Mlle Dufour et, M. H. Williams, un ténor mulâtre
armé d'une voix douce et sympathique; un noc- 1
turne chanté par les chœurs de l'académie; Idola- 1
try une fort belle page chantée d'une manière dra- 1
matique et très nuancée p ir Mme Schlfiter, avec
violoncelle obligato Ricordi di quisùana, chanté i
par Miss Blamy qui a une voix très suave'mais qui ]
ne sait pas phraser, et accompagné par les chœurs
et l'orchestre, comme Funiculi, le morceau Unal. <
Félix Remo. <
St-Pétersbourg.. Théâtre ArcaMa. – Décidé-
ment M. Gunsbourg, notre sympathique directeur,
nereculedevantaucun sacrifice p,ou.r do,nn,ér ft la sai- i
son théâtrale un éc}at ex/trap,rdin,aireetil estimpos-
sible do mieu^ faire; M. Gunsbourg est certaine- r
ment un directeur que bien des villes doivent nous
envier, car personne mieux que lui n'a le dan da
savoir bien faire.
Nous venons d'avoir une très brillante représen- i
tation du Roi d'Ys, dans laquelle tous n >s princi ]
paux artistes ont recueilli une abondante mois-
sons de bravos.
Mlle Vuillaume, superbe, a été acclamée après sa
romance du 3m» acte, qu'elle a du bisser au milieu
d'une avalanche de fleurs, envoyée de tous côté.»
MM. Rénaud et Gaudabert ont obtenu un vrai et
légitime succès. M, Dalla, en Torentin, a été trèa
bien. Mlle Peyraud, une jeune débutante a d'ex-
cellentes qualités qui promettent un brillant avenir.
Les chœurs sont très bons et l'orchestre sous l'ha-
bile direction de M. ^inso^lliez est parfait. r
Lucw a été un véritable triomphe pour Mlle Vuil-
laume, nqtr.e 'charmante, et sympathique chau.*
te.use légère. M, Chevalier qui débuta,^ d.ana cet
ouvrage, a su faire "apprécie^ l'excçûieiice d.a sa
voix, et ses qualités de comédon,, M. Vidal, s'est
fait rem,a,rqu,eç dajis, le rede ingrat d'Arthur» M, 1
Renau4 a |té au-dessus d.e tous éloges
Qrfaff.
Alexandrie* Théâtre giçinib, La repré- i
sentation donnée par Mlle Rousaeil au théâtre Zizi-
nia a été le plus grand événement artistique de
cette saison.
La salle aurait pu être un peu plus garnie, ce-
pendant il y avait nombreuse assistance et dans'
tous les cas elle était Vèry Select.
Madame est couchée un joli lgyer 4e ri$e,au a été.
fort bien enlevé par Mme Bouthiôr (Georgette) et,
MM. Bui#>on ÉÇAap.onjWeXTÏncent fijs (J^ose^.
Dàni lttie a te dnCid, qui suiyit Mlle R^usseili
(Ohim'ène)' s'est montrée comme toujours* ^a,n4e
tragédienne. Elle, a é^6 bi§n ^oo^diée p,ar Mm©
Botfthiér (Elise\. î$p M. noM a. donné un
R'pdrfouqabjsoluiiiçînt gro.tesc^ua, et qiù a eu la don
de faire esclaffer dp/rire, la salle entière.
Le Glojfde la soirée étant un petit pi overbe en un
acte et en vers de M. Victor Sinano,en Alexandre,
inutulé à Jeune tourtereau, jeune Tourterelle.
Elle a été très bien interprétée par Mlle Rous-
seil qui jouait Carlo, Mme Bouthier (B'enella). et
Buicaille (Tiburcio) surtout y ont été ex'céllentj'
jpt~rtrm,
1
~f ¡-"
BIBLIOGRAPHIE MUSICALK
1
On nous a adressé, il y a longtemps déjà, et nous
n'avons voulu en parler qu'après les avoir enten-
dus et fait entendre à plusieurs reprises une mé-
lodie et quatre morceaux de piano signés «Emilio »
et édités chez Lemoine.
La mélodie est écrite sur les stances si eonnus
de Sully PrudHbmme Ici bas, tous les lilas meurent.
Elle est vraiment originale et très supérieure à
tout ce qui a été composé sur les mêmes paroles.
M. Soulacroix. de l'Opéra-Comique, qui a accepté
la dédicace, la chante avec un grand succès dans
les salons. Le menuet intitulé Une page du passé
se compose de deux charmants motifs, dont le pre-
mier est archaïque, comme le veut le genre, tan-
disqae le second est une idée déforme plus mo-
derne. Les enchaînements sont habiles et bien
trouvés. La polka-marche, qui a pour titre Pre-
mières armes, est plus naïve et ne doit prendre
toute sa valeur qu'à l'orchestre, où le développe-
ment final produit, paraît-il, un grand effet. Jaune
mieux Francùbn; polka qui rappelle la manière de
Léo Delibes et le style do Cuppetia. Les nuits mexicai
«es, grande valse, ont une originalité exotique qui
nova pas sans quelque recherche, mais que la verve
brillante de 1 auteur sait habilement dissimuler.
C'est à notre avis le morceau qui ferait le plus
l'effet dans un grand bal.
11 faut souhaiter que la jeune et intelligente ar-
tiste dont l'imagination et la sensibilité un peu
nerveuse. donnent leur mesure dans les produc-
tions que nous venons d'analyser, modère son
penchant pour les procédés nouveaux et ne leur
amprunte que juste ce qui permet de donner à' la
symphonie, la distinction que le genre exige. S'il
pst flatteur pour un artiste'de se montrer a l'occa-
sion bon contrepointiste, il faut se garder avec
soin de ce style décadent, dans lequel tombent si
volontiers les compositeurs contemporains, et
mesurer la science a l'effet à produire, au lieu de
prendre l'effort scientifique pour le but & atteindre.
En un mot, au lieu de travestir, dans une langue
barbare et pédante,'pour les accommoder au goût
lu jour» les motifs naturellement éclos dans une
fraîche et féconde imagination, il suffit de' les
écrire avec simplicité* sans vouloir faire montre
luand même de l'école 6t du procédé. En musique,
plus peut-être qu'en toût autre art, il est facile de
prendre un air savant et de se persuader qu'on a
découvert des idées nouvelles, lorsqu'on s'est
aorné à appliquer des procédés connus. La rhéto-
rique mnsicale est assurément la plus vide et la
ilus stérile de toutes les rhétoriques! 1
LÉON GaHNIER.
COURRIER DES THÉÂTRES
La fête du 10 juillet restera certainement dans
es annales de l'Exposition; jamais on n'avait vu
réunie sur un seul point une'affluence aussi consi-
lérable. ̃̃
Le palais dé l'Industrie tout entier transformé
m salle de bal, voilà un tour de force qui mérite
l'être cité.
A l'entrée par la grande porte des Champs-Ely-
lées, les invités traversaient un véritable parterre
çarni de plantes rares et de fleurs. Les vestiaires
étaient installés à d.oite et à gauche, dans la troi-
tième trayfe des bas côtés. i
Au milieu de la nef. se détachant du point cul- i
ninant de la voûte, étaient placés cinq lustres à la t
umiére électrique, mesurant chacun près de trois
nôtres 'de diamètre. Huit autres lustres moins i
grands étaient placés de chaque côté. Puis, le long
le la salle, seize lampadaires a cinquante lumières
m gaz chacun émergeaient du milieu des cor-
leilies de fleurs. Une lampe électrique suspendue
tu milieu de chaque travée complétait l'éclairage 1
le cette partie du palais.
Autour de la nef, au premier étage, étaient pla-
jés 112 candélabres à 18 lumières chacun."
Au-dessus, à. hauteur de la frise, régnait un
jordon de feu sous globes blancs, desservant la i
mrtie cintrés de chaque travée. Plus haut, à la
îaissance de la voûte, était encore un motif au
piz» i
Tout le long des traverses se détachaient les ar-
n.es des principales villes de,France et de l'étran-
ger. 1
Partout des fleurs, des tapisseries, des tentures 1
le velours aux crépines d'or:
A chaque extrémité du palais s'élevaient deux
:entaines monumentales de six mètres, dont les
iorrents d'eau étaient illuminés a la lumière élec-
trique. 1
'l'out ce splendide décor était couronné par, un
immense vélum qui ne mesurait pas moins de 13
mille métres carrés. 1
Un orchestre de deux cents musiciens était pla-
:é au milieu de la ralle. Dans les salons du premier
H ige, Jeux autres orchestres ont été installés. i
I$n face de l'orchestre du rez-de-chaussée, on i
avait installé la tribune d'honneur, derrière la- 1
juelle on avait réservé un salon pour le président
le la République,
A minuit, trente mille personnes étaient déjà
sntrées dans le palais de l'Industrie.
C'est un coup d'œil magnifique.
Au milieu de cette masse d'habits noirs se déta-
ehent vivement les toilettes claires de l'assistance'
féminine!, les brillants uniformes de nos officiers,
les costumes bariolés, scintillants de pierreries,
les Turcs, des Persans et de tousleareprésentants
orientaux venus à l'Exposition, Des groupes de
îoldats étrangers gendarmes du bey, marins amé- 1
ricains, fantassins anglais, parcourent en toua
sens la s .Ile du bal.
Au premier étage, l'animation est aussi grande.
Ço u» les salons en enfilade donnant sur les Champs-
Elysées sont autant de salle,s de bal où des orches-
tres de tous les pays tziganes, lautars, dames
viennoises, czai^aa entraînent par leurs valses
sndiabj^esi
En. rés,ua>é, succès éuarme,
«
Uae fie fêta papoue: i
Aujourd'hui samedi, grand bal offert, dans le
Palais, de l'inJustrie, aux quarante mille ouvriers
qui ont travaillé à l'Exposition et aux chambres
syndicales ouvrières,
Le décor, les illuminations, le buffet, seront les
mêmes que pour le bal de mercredi. 1
1
Mercredi a eu, liea; au, Panthéon et au Carrou-
sel, \e, ç$\ej;inag& organisé par les IJongrois de i
passage à, Paris,
Au Pan.theo.nu après que les po teurs eurent dé- 1
posé la magnifique couronne destinée à Victor
Hugo, le docteur hongrois Varady a parlé du
grand paèie en termes ému*. « Puisse la France,
a-Hl terminé, vivre libre et fière 1
L'acteur Naday, du théâtre national de, JîtjHia-
Pesth, récite une ode magnitlque com.D*>*i4e pour
la circonstance par le poète nouerais. Bartok.
A l'acteur Naday succède M., te baron Orhaa»
député, et compagnon d,'e^U de. Victor Hugo.. Le
baron Orban poi ta^t le, costume national hongrois,
le dolman, a brandebourgs.. Son, discours,, en lan-
gue hongroise. a été virement applaudi.
il a rappelé avec un,e vive émotion les deux an-
nées pas.setjs.pres de Victor Hugo à Jersey.
M.. Lookrby a repondu au nom de la famille de
Victor Hugo. M. Clovis Hugues a prononcé encore
quelques paroles au nom de la Chambre des dépu-
tés-
Atrois heures, le cortège s'est rendu place da
1~~ t
Carrousel. M. le député Rakosy a rendu hommage
à Gambetta et à son patriotisme. Puis, M. Abra-
nyi. un dea plus grands poètes contemporains de
la Hongrie, a lu une pièce de vers « A Gambetta»
qui a obtenu un vif succès.
M. Burdeau, député, a remercié en quelques
mots forts éloquents.
Une superbe couronne de roses a été déposée au
pied du monument, et l'on s'est séparé au milieu
des vivats et des eljen. <.V
Le Palais des Enfants s'est transformé. Son
grand théâtre va donner, au contraire, des re-
présentations où les enfants n'auront rien à voir.
Il rouvre.s portes ce soir samedi, a neuf
heures, par une grande exhibition de gitanes et de
giianas amenés à grands frais du fond de l'Espa-
gne.
Au flanc de lacolline sur laquelle s'élève l'Alham-
bra de Grenade, le palais des rois maures, sont
creusées de profondes grottes où vivent les gi-
tanes, les gitanes de race pure sans aucun mé-
lange de sang étranger, et non ceux qu'on voit à
Madrid ou à Barcelone et que la vieille race traite
dédaigneusement de Tchoulas.
La troupe de l'Exposition qui comprend douze
gitanas et quatre gitanos, sous les ordres de leur
capitan, le roi des gitanes, compte parmi ses mem-
bres les danseurs les njus populaires de l'Anda-
lousie Chivo, le fameux danseur de laSeguidilla;
Antonio de la Rosa, dit « le Pitchiri », le danseur
gitane renommé comme mime comique Pépa, la
gitane à la danse lascive et provocante; Mercedes
Cruz, « La Lola » Antonia Porez. un type gitane
des plus remarquables; Soledad et Mathilda, les
deux filles de Chivo, dont l'une, âgée de douze ans,
est déjà veuve.
Les danses gitanes les plus typiques sont la
Panadeiras, on la danse de joie, la Seguidilla, le
Baile del novio ou danse du fiancé, le mariage ou
la Boda, l'Alléo et enfin le Tango ou danse du ven-
tre.
La plupart sont généralement accompagnées de
chants, tandis que l'orchestre primitif des gitaaes,
composé de quelques guitaristes, est soutenu par
un claquemont de mains d un effet assez original,
qu'exécutent les danseurs au repos.
C'est un spectacle exotique de plus pour l'Ex-
position, et ce ne sera certainement pas un des
moins curieux.
♦ •
Matinée intime des plus intéressantes, lundi der-
nier, ft Rossini. (Maison de retraite fondée pour
venir en aide aux artistes.)
Nous y ayons entendu tous les genres
Opéra, déclamation, chansonnettes.
Les pensionnaires faisaient tous les frais de ce
concert qui a été charmant en tous points; c'était
plaisir de voir comme la cordialité régnait parmi
eux.
A citer cependant deux artistes étrangers à la
maison qui avaient bien voulu prêter leur con-
cours.
M. Hayot, artiste distingué des concerts du
Conservatoire, qui nous a tenu sous le charme de
son archet, et M. E. Dassy, le charmant comique
de salons, émule des Berthelier et des Desroseaux.
9
Jeudi, les professeurs de l'Association polytech-
nique, dont M. Henri de Lapommeraye est le pré-
aident, ont offert à notre aimable et éminent con-
frère une médaille d'or et un magnifique bronze,
en souvenir du vingt-cinquième anmversaire de
son entrée à l'Association.
Nous lui adressons nos compliments et nos féli-
citations a ce sujet.
» ♦
Concours «les classes préparatoires de piano
[hommes). Le jury était compjséde Mst. Ambroise
l'homas, président, Mathias, Diémer, de Bériot,
Mangin, Lack, Heyberger, Thomé et Henri Du-
fernoy.
Ont obtenu des récompenses
Premières médailles MM. Niederhoffheim et
VIorpain, élèves de M. Decombes.
Deuxièmes médailles MM. Wurmser, Laparra
3t Ponsot, élèves de M. Décombes.
Troisièmes médailles MM. Chadaigne, élève de
tt. Anthiome, et Decreux élève de M. Décombes.
•
• •
Concours des classes préparatoires de violon.
La jury était composé de MM. Ambroise Thomas,
président, Dancla, Penavaire, Sauzay, Maurin,
Vîtes, Madier de Momjau, Gastinel et Desjardins.
Ont obtenu des médailles
Premières médailles M. Oberdœffer, élève de
M. Bérou.
Deuxièmes médailles M. Lebreton, élève de M.,
Bérou; M. Aubert, élève de M. Garcin; M. Wil-
laume, élève de M. Bérou; Mlle Boudat, élève de
M. Garcin.
Troisièmes médailles Mlle Périgot, élève de M.
Bérou Mlle Linder, élève de M. Garcin; M. Bor-
rel, élève de M. Garcin; M. Fieurdelys, élève de
M. Garcin.
• •
Concours d'orgue M. César Franck, professeur.
Le jury était composé de MM. A. Thomas, ti.
auiraud, Th. Dubois, Bazille, Dallier, Fissot.Gi-
gout, Guilmant, Pugoo.
Premier prix MM. Bondon et Machutt.
Pas de second prix.
Premier accessit: Mlle Prestat.
Concours d'harmonie (hommes) devant MM Am-
broise Thomas, pi ésident, Léo Delibes, Guiraud,
Mathias, Fissot, Véronge de la Nux, Pugno et Sa-
lomé.
Ont obtenu des récompenses
Premiers prix MM. Bouvul» Silver, Maurel et
Roux.
2" prix: M. Malherbe.
len accessits MM. Ferroni et Galand.
2°' accessits MM. Bloch et Legrand.
»
x.
Concoure des classes préparatoires de piano
[femmes).
Le jury était composé de MM. Ambroise Tho-
mas. Fissot, Théodore Dubois, Alphonse Duver-
tioy, Mangin, Pugno, Mathias, Wonnser.
Ont obtenu des récompenses
Premières médailles Miles Cllarmois, Vincent,
Desmoulin, Roit, Antoinette Bonuard, da Silva,
Mate et Degouy.
Deuxièmes médailles: Miles Ruelle, Moret, Su-
ianne Lhothelier, Leybaque, Pinibel, Mezard,
Elolh et GroMeaweiser,
Troisièmes, médailles Miles Bienaimé, Vivier,
Emel, BoiUoille, Berthe Ruckort, Camille Bonnard,
Jacquiaet et Ruthkowska.
•
Concours d'accompagnement au piano. Le jury
était composé de MM. A. Thomas. Delibes, Gui-
raud, Mathias, Lavignac, Dubois et Thoiné.
Ont obtenu des récompenses
HOMMES
Premier prix: M. Galeotti.
Deuxième pirix: M. Lévadé»
FEMMES
Premier prix: Mlle Riwiuacfo.
Pas de deuxième prix.
Premier accessit Mlle Thouvenell
Deuxième accessit Mlle Marckreich: -•
IL
Exposition. Universelle de 1889 à Paris, Pavillon
1 1 1 A j 1 1
o ~L'E~7~QP~ ~v~ ~RTI~
l' l' <~ (.
i ̃ ̃ -f
Dans le Chalet, nous avons eu l'occasion d'ap-
plaudir M.1 Carrel, notre"2me ténor qui chanto
bien et- joue ses rôles avec on natura p rffait.
Mme Lajarthô-Boyer, notre dugazon,- s est*
révélée excellente chanteuse et bonne comédienne
dans le rôle de Betly. '̃ ̃
Dans Galathée, nouvelle ovation à Mlle Stella,'
MM. Pourret, Carrel, et Yves Guillon. Bref, excel-
lents débuts de la troupe d'opéra et de contédie.
On ne pouvait mieux ouvrir la saison théâtrale^
et tous nos compliments M, Dufour pour le, choix
de s«s artistes. » ° ,1
Grau-du-Rol. – Dimanche a en lieu l'ou-
verture du Casino. Une foule nombreuse avait le
soir des débuts, répondu à l'appel de rf. Jean
Louis, le nouveau directeur. Une agréable surprise
attendait les spectateurs ils ont trouvé 1 établis-
sement décoré et remis à neuf et le jardin qui se'
trouve sur le bord de la mer transformé en Café
d'été ayec des pavillons très coquets. ï
La pièce de début était la Mascotte. Nous n avons
pas la prétention de vouloir juger les artistes dès
la première, représentation; mais l'impression
générale a été bonne; toutefois, la troupe n étant
pas au complet a dû et su faire des prodiges de
valeur pour confirmer la réputation artistique qui
la précède..
M. Thivel fils en remplacement du ténor a été
un prince Pritellini des mieux réussis.
M. Almero est un bon baryton qui a du jeu et
que tout le monde a écouté avec plaisir.
M. Thivel père a beaucoup de moyens et de'
voix. j
Du côté des dames, une charmante chanteuse
i Mme Deslaurens, jolie voix et diction parfaite.
Mme Rose Nel, une ravissante deuxième chan-
teuse ayant une belle voix et se tenant très bien
sur scène. »,
Mme Alméro s'acouitte de son rôle comme pia-
niste-accompagnateur, avec beaucoup de facijué^
c'est une bonne musicienne.
Tout nous fait prévoir que la troupe dont M. Car-
rère est le directeur et M, Thivel le régisseur aura
beaucoup de succès et laissera dans le' pays les,
meilleurs souvenirs. '• t
Le Perreux (Nogent), – Dimanche dernier,
grande solennité organiste dans l'église provi-
soire, au profit de la construction de la nouvelle
éfflisô
Tout ce que Le Ferreux compte d'artistes dis-
tingués et à réputation bien établie, avait'tenu a
honneur d'apporter son concours à cette fête de
charité Mmes Laville-Ferminet et Achard-Didier,
MM. Charelli, BmSognani, Larrivé, A. Guérout,
H. auérout et Austruy, et trois jeunes filles qui
marchent sur leurs traces Mlles Charelli et Mlle
Westermann en ont assuré le succès: Braga. Rupès,
Smitz, Massenet, Gounod, Aubert, Mozart, Beetùo-
ven, Franchomme, Franck, ont rencontré là des
Interprètes dignes d'eux et le public, tout ému et
tout heureux, a remercié ses» artistes favoris en
ouvrant largement sa bourse. Mudsa.
Engkten-les-Batns. – Enghien avait pris
dimanche son meilleur air de tète à l'occasion du
couronnement de la Rosière, Mlle Berthe Can-
delot. h -t
A l'issue de la cérémonie, un lunch réunissait
les invités à la mairie, où – après un speech de
M. Hayftm,conseillerd'arrondissement– ai. Carré,
maire d'enghien, remettait à Mlle Candelot le legs
du marquis dé la Coussaye (s'élevant annuelle.
ment à la somme de 1,323 fr,) plus une somme de
500 fr. donnés par le parrain, M. Duval, et une
médaillecommémorativ» la marraine était la sym-
pathique Mme Bancelin.
Le soir, le Casino des Robes avait un aspect fée-
rique fête vénitienne et feu d'artifice sur le lac,
illuminations splendides des propriétés riveraines,
et bal champêtre fort animé. }
La saison théâtrale bat son plein.
Lundi dernier, spectecle coupé composé des
Dewc sourds, ae Lischen et Frilzchen, de la fine co-
m'ô'die ne M. Yerconsin les Rêves de Marguerite
et d'una WUe de concert dans laquellt) Mme H.
Simon a dit d'une charmante façon la romance
(vocalise) du 1er acte de la Fauvette dw Temple et
le Bébé rosé; Mlle Marguerite, MM. Simon et Du-
play ont été également applaudis.
Mercredi, a eu lieu la représentation extraordi-
naire annoncée par nous,
1,'EtinçeUe a été interprétée d'une façon supé-
rieure par MUes V.Cassatly, R, Cassotly et M.Dau-
brun. 1
Les bravos n'ont pas été ménagés non plus à M.
Jourdan (le baryton des Nouveautés), à Mme Sa-
blairolles dans les Noces de Jeannette.
Mais le succès de la soirée a été pour Mme Ro-
ger-Micloa, la célèbre pianiste, et M. Ca8ella,com-
pos iteur- violoncellistei
Mme Roger-Miclos, accompagnée par l'excel-
lent orchestre de M. Videix, a joué avec uue vir-
tuosité et une Maëstria sans égaie la Fantaisie lion-
groise de Litz, une hriette variée de Haydn et la
Qavotte de Pirani. ̃
M. Casella, pour lequel l'art du violoncelle n'a a
plus de secrets accompagné par Mme Roger-
Miclos – a joué trois morceaux de sa composi-
tion Danse bohémienne, Chant d'amour, Chanson
yapoUtam et une Nocturne, de Çh/>p}n. f
Jj'e triomphe dé' ces deux éminents àrl^tes a été ô
complot-, ils ont été bissés et rappelés avec
enthousiasme,
En somme, soirée exquise honorable pour tous
ceux qui ont prêté le concours de leur talent, et
fructueuse pour la direction.
Enfin, vendredi, la Petite mariée a été jouée de
manière à satisfaire les plus difficiles par MM. Si-
mon, Crépy, Muffat, Laurent, Mmes Simon,Echaut
et Crépy. Saltarello.
SYft&KG8&
Bruxelles. Voici quelques détails sur la
future troupe du théâtre de la Monnaie.
v mat torts- téauts sont' engagés MM. Ibos et
Bernai, 'ce$ deUx artistes qntf'jMà l!qp'érà.'Deux
ténors légers, Mti. Dèliriaà e,f Iàouard, tous heui
pensionnaires d« 1 Cfpérà-Comityrçe/
f Quatre baryton.3 MOL Bouvet, Renaud, B.adiali
et Peeters. Les deux premiers se partageront les
Brincinaux rûlas des «eux répertoires. M. BadiaU.
f *t spécialement engagé pour chanter 1 qpéra. co-
mique.
Comme basse profonde de grand opéra, nous
reverrons avec plaisir M, Bourgeois qui a laissé
4'exceUents souvenirs dans la Wulkyrie, dont il
créa le rôle de Hunding il y a trois ans. La basse
chantante de grand opéra et première basse d'o-
Béra comique sera M. Sintein.
F Mme Fierens-Peeters est engagée commo forte
chanteuse fâéon. Mmô Carrère. pensionnaire de
SÏÏ Stwim»«et Calabresiî'a Marseille là saison
dernière, est engagée comme chanteuse légère de
grand i opéra. MmeDurand-Ulbach tiendra l'emploi
S?î5n3aU0. Mlle Morguillier, de l'OpêraiComi-
««à est etieaeée'en qualité &e première chante'os»
SéSc~i~. 9~~1~ $âra ~si r~éu agée çômm~
ré iére iej,#è. M-~l~ ~¡'rc~t'r~énltagé~ ferd
Crémière dlnSeuseiLe m%e de $atfejt àerk M
p~¥li~re 'nseusë.' 'ijili fa de ~Ifet seril M-
~I)ot q.1].j. ,ét,W.t' a f4arse~l} ja s¡ij,s~n' .d:îè~¡~ Ih
Se que te régissur général M, Gravier,
La direction de l'orchestre est confiée à MM
Barwolf et Franz Servais. Ce derniers pècialemen
chargé du répertoire allemand tant classique qu<
ïagnérien, tandis que M. Barwolf assumera 1
conduite du répertoire français et italien.
Théâtre, des Galeries SaintHubert. – Ainsi qu
noïa l'avons dit dana notre dernier numéro, j
t ,4'
Théâtre des Galories Saint-Hubert rouvrira ses
portes avec Mlle Piuupioù: La première représen-
tation de cette pièce militaire à grand spectacle
est fixée – sauf imprévu – au vendredi 9 août.
La directiou a pngagê Mlle Berthe Legrand, des
Variétés, pour jouer le rôle de M-ne Papillon. M.
Bahier, 1 un des directeurs, remplira le rôle de
Papillon Mme Herdies jouera celui de Laide et
Mlle Julia Play, cului de Mile Pioupiou. i
.̃, r H- C^det^
Londres. Royal-ltalian. Opéra, Cowntgar~
dm., – Que veut dire cette plaisanterie, M. Harris?
Je vous préviens que nous la trouvons mauvaise.
On nous donne Carmen avec un bon Don Jose
(M. Montariol); le succès est si, complet qu'une
seconde représentation est promisa et annoncée,
et. au lieu de M. Montariol qui avait fait tout le
succès de la pièce, c'est le ténor d'Andrade qui
vieit nous servir'un don José de contrebande^
II n'y a qu'une manière de répondre à cela, c'est
que le théâtre italien a <*té, est, et restera toujours
un foyer H 'intrigues. Je pourrais citer bien des ar-
itMes qui l'ont à jamais quitté pour. cette seule
raison. C'est le plus intrigant qui l'emporte. M, le
baryton d'Andrade devrait être charitablement
prévenu qu'en battant la grosse caisse pour son
frère le ténorino, il pourrait bien arriver à payer
de ses propres engagements le boulet qu il »'est
'attaché au pied, la réclame qu'en hon frère il coU
porte r Prenez mon ours. Que s il tient à jouer
Carmen et autres pièces en famille, il les donne
sur dés scènes appropriées. Mais nous, servir de
tels don José àCoventgarden a provoqué parmi le
camp de journalistes ce cri du cœur qui est échap-
pé de ma plume à sa'première goutte d'encre
que veut dire cette plaisanterfe. M. Harris?
La seule compensation que nous ayons eue est
de voir remplacer par la charmante Mlle Lita'
l'encombrante Miss Macintyre, Ce que je yous^dis
plus haut explique pcurquoi cette fille d'Highlan-
der est déver ée dans tous les rôles avec tant de
.ténacité, malgré ses allures paysannes et ses che-
veux rouges. Ça été un soupir de soulagement de
voir Mlle Lita dans le rôle, et je dois dire qu'elle
lui donne un charme tel que la comparaison est
désastreuse pour sa devancière. ̃
Pour dédommager celle-ci, on lui a tout de suite
donné la Marguerite de Faust. J'avoue qu'avec ass
mêmes cheveux louges et ces mêmes allures
agrestes, si elle ne représente que* vaguement la
poétique héroïne de Gounod, elle donne une idée
parfaite de la Gretchen de Goethe qui d'après le
texte et la description du maître ressemble plus
à une fille de brasserie qu'a une idéale jeune
fille.
Le Shah a ronronné d'aise pendant toute la re-
présentation de Covent garden. C'est qu'on ne fait
pas aussi bien les choses au Grand-Théâtre de
Téhéran. Son. admiration a couarneucé par la
somptueuse marquise qui s'avançât jusquà sa
voiture, et par les gardes de la Tour de Londres
qui faisaient la haie dans leur pittoresque costu-
me. Puis il a serré la main a M., Harris qui est
venu le recevoir en costume de cour. Les immen-
ses blocs de glace illuminés par les feuxinvisibles,
dans le grand vestibule, le frappèrent vivemeut.
A son entrée dans la somptueuse loge royale, l'as-
pect de la salle ornée de 216 bouquets, de guir-
landes de fleurs, de jolies temmes debout pour le
saluer, avec une rosée de diamants dans des coif-
fures savantes, des tiares, des rivières étincelan-
tes sur des épaules lactées les spectateurs mâles
em >anachés et. harnachés de décorations, une
clarté tapageuse, l'orchestre déchaîné, les houe-
ras, les banderoles. l'air éie'ctrisé, frémissant sous
la sympathique et impatiente curiosité, tout cela
lui monta à la tête comme un encens capiteux, et
il resta là trois heures, la bouche et les yeux ou-
verts, comme porté dans un rêve, sans bien se
rendre compte de tout ce qu'il voyait et subis-
sait.
M, Harris avait eu la galanterie, outre les bou-
quets, lie faire remettre à chaque spectateur un
programme imprimé sur satin blanc. Dans l'acte
de Méfistoielé le Shah a fait au prince Malcom
Khan une remarque très flatteuse sur la puissance
d> vofcç de Mme de Scalchi'. 1
L.e SJiah, émerveillé des photographies et des
incomparables émaux de M, Walei y (comte Ostro-
rog) à exprimé le désir d'être pho tographié ainsi
que toute sa suite, par le célèbre operateur. Le
portrait grandeur nature de la Reine, dont M. Va-
lery est le photographe officiel, l'a vivement atta-
ché ainsi que toutes les autres merveilles du palais
que le Comte occupe dans Régent Street, M, Va-
léry* déférant à son désir et trop gentilhomme
pour permettre au Shah de se déranger, est allé
avec ses aides et ses appareils prendre une cen-
taiM de clichés du monarque et de sa cour à
Buckingham-Palace.
Eer Majesty's Thealre, – M. Mftpleson informe
le public quil a dû i fermer son théâtre à cause
d'une indisposition de Mlles de Lu&san et Sembrich.
Il eut mieux fait de dire à cause d'une indisposi-
tion de la caisse. Car la vérité est telle que je vous
l'ai dite, et le bon financier amateur cité precé-
demment, ayant cessé de financer quand il vit
quel gouffre ses écus étaient appelés a combler, il
ne restait tout, naturellement qu'a mettre les volets
et fermer la boutique.
Lijceum Théâtre. – Londres a Qnfin fait connais-
sance ayec YÛte\lo de Verdi. Le hy.ceur^, quoique
qn grand théâtre est un peu petit pour un opéra
de ce genre et surtout pour la retentissante voix
de Tamagno. En revanche, elle fait beaucoup res-
sortir celle de M. Maurul.
Voili deux ans et demi que l'opéra de Verdi et
Boïto a été joué à la Scala, et jusqu'ici aucun di-
recteur n'avait pu vaincre la difficulté des condi-
tions que mettaient MM. Verdi et Ricordi à sa pro-
duction à l'étranger. Aussi, grand succès de curio-
sité a Londres. Beaucoup de monde, malgré le
prix exorbitant des places. La distribution, l'or-
chestre et son chef, les décors, tout vient de la
Scala.
L'orchestre, dirigé par Signor Faccio est tout
simplement admirable, il a des sonorités claires,
des fouillis, des bourdonnements inconnus à Covent
Garden. 11 doit cela à un conducteur qui passe
aujourd'hui 'pour le m^lleùt' de î^urbpe, ayec
Richter." • '•'
"II1 "nié faqdrait des colonnes pour entrer. dans,
tous lés détails, je dir i seulement un, mot des ar-
tistes. Tamagno passe a bqn titre pour le meilleur
tônqr de l'Italie. Il a une voix phénon^én^le, d'une
grande beauté d.ansles notes ouvertes, et vibrantes..
Mais il ue fait pas assez usage du mezza voce, et
quand il l'emploie, il y a ce même, je ne sais quoi
de nazal qui rappelle Gayarre. C est un bon acteur,
tant qu'on ne lui demande pas de se montrer ten-
dre ou amoureux, car là, il devient d'une infério-
rité visible. Sa voix et son jeu conviennent donc
bien à certains rôles, mais lui en farment impi-
toyablement beaucoup d'autres.
Maurel au contraire est admirable comme jeu
d'un bout à l'autre; c'est même autour de lui que
l'intérêt et |e succès paraissent cqnaentr^s.- »'
'L1a-iSignora«Ca'taneo *&'$ p'a'é cômp'ris lé Tôle de
DesdemoaaJ" Sa voix 'est piiiisan'te, mais a, 'des.
em Sa VOIX puiisaiite, ~als dea
n'otes basses trop crues, qui'procèdent dé la gorge.
Le reste de'laf troupe est faible,, ce. qui nuit
beaucoup aux ensembles. Beaucoup de hjs'&f, d'e,
rappels; $n'sotnmé, ré,cejlt}on (a^orablg.
Mlle A,'rno,l4son» la. jeun© prima donaa dont on
avait ua peu exagéré le talent au début, vient
d>'épCMi
M. Edouard Stolz, chef d'orchestre et auteur
t d'un opéra intitulé Une Patti de contrebande, vient
de mourir à Prague. C'est lui qui conduisait au
Ring-tMâtrt de Vienne, lors du mémorable incendie
qui en causa la destruction. > > ••*• "• •
t .(. ¡. i\4
;Ayis aux compositeurs M. Sonzogno vient d°r" 1
ganiser un second grand concours d'opéra italien.
lîAlhambra a donné lundi Astrea, un nouveau
ballet de M. Jacobi. J'y reviendrai quand j'aurai eu
le plaisir de le voir et de l'entendre.
Bien amusante la nouvelle pièce de Malcolm
Watfson au Strand-iheâtre, intitulée la', Lune (le mie'
de Chrûtopher,ÏA noce, qui se passe, en famille,'
arrive dans un hôtel: On se met à table dans le
jardin. Mais la belle-mère, la vraie, le type du
genre, qui doit suivre pas à pas le bonheur de sa
fille et les actions de son gendre et qui a pour la
forme. un, mari. qu'elle a abrutit, s'aperçoit tout
d'un coup qu'on esftreize à table. Le gendre est
chatgé de trouver un quatorzième on condamné à
ne pas prendre part'aû repas., Après quelques refus
drôlement motivas, il tombe sur'ungentelman, re-
tour d'Amérique, par lequel il apprend que sa pre-
mière femme (car Christopher aété mané) vit tou
jours, malgré les nouvelles contraires qui lui,
étaient parvenues. Le voilà pris de la panique
d'être bigame" La cohabitation avec sa femme lui
vaudrait les terribles peines de la loi il se sert
d'un télégramme adressé une autre personne
demandée en toute hâte, en-profite pour s'exqu.ver,-
aller con.-u'te/ son homme d'affaires qui télégra-
phie en Amérique, et jusqu'à ce qne la réponse
vienne, il sfe calfeutre chez lui, écrivant à sa belle-
mère qu'il a du partir pour Paris pour attaire ur-
gente. Par malheur, le télégrattfme étaft signé
d'un nom de femme et la lettre qu'il a envoyée, au
lieu de porter le timbre de Pari: porte par mé-
garde le timbre ordinaire de Londres, Toute la fa-
mille tombe chez lui, juste au moment où on l'ar-
rête, grâce à ses réobnses incohérentes, le confon- 1
dant avec un malfaiteur qui s'est introduit dans la
maison. Alors, l*imhroglio se noue, et, après un
continuel fou rire, se dénoue à la fin par un télé-
gramme d'Amérique qui dit que sa première femme,
est bien morte.. i ̃
Nos compliments à M. Watson pour son amu-
sante pièce et aussi à M.' Charles Glenney qiai est 1
désopilant dans le rôle, de Christopuer, et ji ,J
Mme Smale, une blanchisseuse que la famille
prend pour une maîtresse de christopher cachée
chez lui le jour des noces, alors qu'elle vie It tout
simplement réclainer, une année de blanchissage,
sachant que Christopher a fait un mariage riche. i
Mme Smale est en même iemps, un auteur distin-
gué elle a écrit des pièces charmantes, entre au- (
tres le Bravado^ joué le même jour et que je re- 1
grette faute de place de ne pouvoir analyser. ]
Après un premier concert le jnola dernier, si-
gnor Carli vient d'en donner un second tout aussi J
brillant que le premier. Signor Carli est infatiga- l
ble et,, après le travail de la saison, fait d'ordi- 1
naire une tournée de concerts à l'étranger. C'est
Trouville que je l'ai entendu pour la première
fois, mais il est surtout connu en Italie et en An-
gleterre. 1 1
Autre concert, qui diffère un peu de ce qu'on
entend tous les jours, donné par Signor de Cris-
tofâro, le Sarasate de la mandoline. Il a organisé
avec patience un orchestre de mandolines accom- 1
pagnées de guitare, comme ii'E$tudiantina,cvm-, i
posé de jeunes filles qu'il a nécessairement du for- (
mer. Ceux qui ont entendu l'orchestre des étu-
diants espagnols se feront une idée des jolis effets
qu'on peut en attendre, car la mandoline italienne (
ne diffère de la bandurria espagnole que par la
forme.
Parmi lei morceaux qu'il a exécutés, il faut f
surtout citer le Bolero, arrangé par signor de Cris- E
tofaro, de la cuisine des sorcières de Faust, mor- s
ceau bruyamment bissé qu'il a fallu répéter. No-
tons aussi le fameux morceau populaire de signer 1
Denza Funiculi, Funicula aussi accompagné par' 1
l'orchestre et par les chœurs du conservatoire r
(London Aeddemy). Signor de Christofaro a lui-
même joué plusieurs morceaux de sa composition <
qui dénotent tous une grande originalité .musicale. 1
Parmi les chanteurs', on a revu comme toujours 1
avec plaisir signor Carpi du théâtre italien de
Madrid, Mme Sohliiter, une artiste douée d une <
fort bel e voix qu'elle manie avec infiniment
d'art, et la toute charmante Mlle Dufour qu'on ne (
se lasie jam. lis d'entendre, comme on ne se la se
jamais d'admirer ses beaux y«u!U Elle possde <
une voix facile, vibrante, d'un timbre sympathi- 1
que et d'une grande et ndue, qui ferait très-bien i
•4 Covent Garden où nous ne pouvons manquer de 1
l'enten Ire; elle chante avec grâce et sentiment
et possède au plus hau'. point l'art d'émouvoir. Il
signer Deaza dont les compoai'ions sont de tous {
les concerts avait cinq fois son nom sur le pro-
gramma sweet haur, un délicieux duo chanté par (
Mlle Dufour et, M. H. Williams, un ténor mulâtre
armé d'une voix douce et sympathique; un noc- 1
turne chanté par les chœurs de l'académie; Idola- 1
try une fort belle page chantée d'une manière dra- 1
matique et très nuancée p ir Mme Schlfiter, avec
violoncelle obligato Ricordi di quisùana, chanté i
par Miss Blamy qui a une voix très suave'mais qui ]
ne sait pas phraser, et accompagné par les chœurs
et l'orchestre, comme Funiculi, le morceau Unal. <
Félix Remo. <
St-Pétersbourg.. Théâtre ArcaMa. – Décidé-
ment M. Gunsbourg, notre sympathique directeur,
nereculedevantaucun sacrifice p,ou.r do,nn,ér ft la sai- i
son théâtrale un éc}at ex/trap,rdin,aireetil estimpos-
sible do mieu^ faire; M. Gunsbourg est certaine- r
ment un directeur que bien des villes doivent nous
envier, car personne mieux que lui n'a le dan da
savoir bien faire.
Nous venons d'avoir une très brillante représen- i
tation du Roi d'Ys, dans laquelle tous n >s princi ]
paux artistes ont recueilli une abondante mois-
sons de bravos.
Mlle Vuillaume, superbe, a été acclamée après sa
romance du 3m» acte, qu'elle a du bisser au milieu
d'une avalanche de fleurs, envoyée de tous côté.»
MM. Rénaud et Gaudabert ont obtenu un vrai et
légitime succès. M, Dalla, en Torentin, a été trèa
bien. Mlle Peyraud, une jeune débutante a d'ex-
cellentes qualités qui promettent un brillant avenir.
Les chœurs sont très bons et l'orchestre sous l'ha-
bile direction de M. ^inso^lliez est parfait. r
Lucw a été un véritable triomphe pour Mlle Vuil-
laume, nqtr.e 'charmante, et sympathique chau.*
te.use légère. M, Chevalier qui débuta,^ d.ana cet
ouvrage, a su faire "apprécie^ l'excçûieiice d.a sa
voix, et ses qualités de comédon,, M. Vidal, s'est
fait rem,a,rqu,eç dajis, le rede ingrat d'Arthur» M, 1
Renau4 a |té au-dessus d.e tous éloges
Qrfaff.
Alexandrie* Théâtre giçinib, La repré- i
sentation donnée par Mlle Rousaeil au théâtre Zizi-
nia a été le plus grand événement artistique de
cette saison.
La salle aurait pu être un peu plus garnie, ce-
pendant il y avait nombreuse assistance et dans'
tous les cas elle était Vèry Select.
Madame est couchée un joli lgyer 4e ri$e,au a été.
fort bien enlevé par Mme Bouthiôr (Georgette) et,
MM. Bui#>on ÉÇAap.onjWeXTÏncent fijs (J^ose^.
Dàni lttie a te dnCid, qui suiyit Mlle R^usseili
(Ohim'ène)' s'est montrée comme toujours* ^a,n4e
tragédienne. Elle, a é^6 bi§n ^oo^diée p,ar Mm©
Botfthiér (Elise\. î$p M. noM a. donné un
R'pdrfouqabjsoluiiiçînt gro.tesc^ua, et qiù a eu la don
de faire esclaffer dp/rire, la salle entière.
Le Glojfde la soirée étant un petit pi overbe en un
acte et en vers de M. Victor Sinano,en Alexandre,
inutulé à Jeune tourtereau, jeune Tourterelle.
Elle a été très bien interprétée par Mlle Rous-
seil qui jouait Carlo, Mme Bouthier (B'enella). et
Buicaille (Tiburcio) surtout y ont été ex'céllentj'
jpt~rtrm,
1
~f ¡-"
BIBLIOGRAPHIE MUSICALK
1
On nous a adressé, il y a longtemps déjà, et nous
n'avons voulu en parler qu'après les avoir enten-
dus et fait entendre à plusieurs reprises une mé-
lodie et quatre morceaux de piano signés «Emilio »
et édités chez Lemoine.
La mélodie est écrite sur les stances si eonnus
de Sully PrudHbmme Ici bas, tous les lilas meurent.
Elle est vraiment originale et très supérieure à
tout ce qui a été composé sur les mêmes paroles.
M. Soulacroix. de l'Opéra-Comique, qui a accepté
la dédicace, la chante avec un grand succès dans
les salons. Le menuet intitulé Une page du passé
se compose de deux charmants motifs, dont le pre-
mier est archaïque, comme le veut le genre, tan-
disqae le second est une idée déforme plus mo-
derne. Les enchaînements sont habiles et bien
trouvés. La polka-marche, qui a pour titre Pre-
mières armes, est plus naïve et ne doit prendre
toute sa valeur qu'à l'orchestre, où le développe-
ment final produit, paraît-il, un grand effet. Jaune
mieux Francùbn; polka qui rappelle la manière de
Léo Delibes et le style do Cuppetia. Les nuits mexicai
«es, grande valse, ont une originalité exotique qui
nova pas sans quelque recherche, mais que la verve
brillante de 1 auteur sait habilement dissimuler.
C'est à notre avis le morceau qui ferait le plus
l'effet dans un grand bal.
11 faut souhaiter que la jeune et intelligente ar-
tiste dont l'imagination et la sensibilité un peu
nerveuse. donnent leur mesure dans les produc-
tions que nous venons d'analyser, modère son
penchant pour les procédés nouveaux et ne leur
amprunte que juste ce qui permet de donner à' la
symphonie, la distinction que le genre exige. S'il
pst flatteur pour un artiste'de se montrer a l'occa-
sion bon contrepointiste, il faut se garder avec
soin de ce style décadent, dans lequel tombent si
volontiers les compositeurs contemporains, et
mesurer la science a l'effet à produire, au lieu de
prendre l'effort scientifique pour le but & atteindre.
En un mot, au lieu de travestir, dans une langue
barbare et pédante,'pour les accommoder au goût
lu jour» les motifs naturellement éclos dans une
fraîche et féconde imagination, il suffit de' les
écrire avec simplicité* sans vouloir faire montre
luand même de l'école 6t du procédé. En musique,
plus peut-être qu'en toût autre art, il est facile de
prendre un air savant et de se persuader qu'on a
découvert des idées nouvelles, lorsqu'on s'est
aorné à appliquer des procédés connus. La rhéto-
rique mnsicale est assurément la plus vide et la
ilus stérile de toutes les rhétoriques! 1
LÉON GaHNIER.
COURRIER DES THÉÂTRES
La fête du 10 juillet restera certainement dans
es annales de l'Exposition; jamais on n'avait vu
réunie sur un seul point une'affluence aussi consi-
lérable. ̃̃
Le palais dé l'Industrie tout entier transformé
m salle de bal, voilà un tour de force qui mérite
l'être cité.
A l'entrée par la grande porte des Champs-Ely-
lées, les invités traversaient un véritable parterre
çarni de plantes rares et de fleurs. Les vestiaires
étaient installés à d.oite et à gauche, dans la troi-
tième trayfe des bas côtés. i
Au milieu de la nef. se détachant du point cul- i
ninant de la voûte, étaient placés cinq lustres à la t
umiére électrique, mesurant chacun près de trois
nôtres 'de diamètre. Huit autres lustres moins i
grands étaient placés de chaque côté. Puis, le long
le la salle, seize lampadaires a cinquante lumières
m gaz chacun émergeaient du milieu des cor-
leilies de fleurs. Une lampe électrique suspendue
tu milieu de chaque travée complétait l'éclairage 1
le cette partie du palais.
Autour de la nef, au premier étage, étaient pla-
jés 112 candélabres à 18 lumières chacun."
Au-dessus, à. hauteur de la frise, régnait un
jordon de feu sous globes blancs, desservant la i
mrtie cintrés de chaque travée. Plus haut, à la
îaissance de la voûte, était encore un motif au
piz» i
Tout le long des traverses se détachaient les ar-
n.es des principales villes de,France et de l'étran-
ger. 1
Partout des fleurs, des tapisseries, des tentures 1
le velours aux crépines d'or:
A chaque extrémité du palais s'élevaient deux
:entaines monumentales de six mètres, dont les
iorrents d'eau étaient illuminés a la lumière élec-
trique. 1
'l'out ce splendide décor était couronné par, un
immense vélum qui ne mesurait pas moins de 13
mille métres carrés. 1
Un orchestre de deux cents musiciens était pla-
:é au milieu de la ralle. Dans les salons du premier
H ige, Jeux autres orchestres ont été installés. i
I$n face de l'orchestre du rez-de-chaussée, on i
avait installé la tribune d'honneur, derrière la- 1
juelle on avait réservé un salon pour le président
le la République,
A minuit, trente mille personnes étaient déjà
sntrées dans le palais de l'Industrie.
C'est un coup d'œil magnifique.
Au milieu de cette masse d'habits noirs se déta-
ehent vivement les toilettes claires de l'assistance'
féminine!, les brillants uniformes de nos officiers,
les costumes bariolés, scintillants de pierreries,
les Turcs, des Persans et de tousleareprésentants
orientaux venus à l'Exposition, Des groupes de
îoldats étrangers gendarmes du bey, marins amé- 1
ricains, fantassins anglais, parcourent en toua
sens la s .Ile du bal.
Au premier étage, l'animation est aussi grande.
Ço u» les salons en enfilade donnant sur les Champs-
Elysées sont autant de salle,s de bal où des orches-
tres de tous les pays tziganes, lautars, dames
viennoises, czai^aa entraînent par leurs valses
sndiabj^esi
En. rés,ua>é, succès éuarme,
«
Uae fie fêta papoue: i
Aujourd'hui samedi, grand bal offert, dans le
Palais, de l'inJustrie, aux quarante mille ouvriers
qui ont travaillé à l'Exposition et aux chambres
syndicales ouvrières,
Le décor, les illuminations, le buffet, seront les
mêmes que pour le bal de mercredi. 1
1
Mercredi a eu, liea; au, Panthéon et au Carrou-
sel, \e, ç$\ej;inag& organisé par les IJongrois de i
passage à, Paris,
Au Pan.theo.nu après que les po teurs eurent dé- 1
posé la magnifique couronne destinée à Victor
Hugo, le docteur hongrois Varady a parlé du
grand paèie en termes ému*. « Puisse la France,
a-Hl terminé, vivre libre et fière 1
L'acteur Naday, du théâtre national de, JîtjHia-
Pesth, récite une ode magnitlque com.D*>*i4e pour
la circonstance par le poète nouerais. Bartok.
A l'acteur Naday succède M., te baron Orhaa»
député, et compagnon d,'e^U de. Victor Hugo.. Le
baron Orban poi ta^t le, costume national hongrois,
le dolman, a brandebourgs.. Son, discours,, en lan-
gue hongroise. a été virement applaudi.
il a rappelé avec un,e vive émotion les deux an-
nées pas.setjs.pres de Victor Hugo à Jersey.
M.. Lookrby a repondu au nom de la famille de
Victor Hugo. M. Clovis Hugues a prononcé encore
quelques paroles au nom de la Chambre des dépu-
tés-
Atrois heures, le cortège s'est rendu place da
1~~ t
Carrousel. M. le député Rakosy a rendu hommage
à Gambetta et à son patriotisme. Puis, M. Abra-
nyi. un dea plus grands poètes contemporains de
la Hongrie, a lu une pièce de vers « A Gambetta»
qui a obtenu un vif succès.
M. Burdeau, député, a remercié en quelques
mots forts éloquents.
Une superbe couronne de roses a été déposée au
pied du monument, et l'on s'est séparé au milieu
des vivats et des eljen. <.V
Le Palais des Enfants s'est transformé. Son
grand théâtre va donner, au contraire, des re-
présentations où les enfants n'auront rien à voir.
Il rouvre.s portes ce soir samedi, a neuf
heures, par une grande exhibition de gitanes et de
giianas amenés à grands frais du fond de l'Espa-
gne.
Au flanc de lacolline sur laquelle s'élève l'Alham-
bra de Grenade, le palais des rois maures, sont
creusées de profondes grottes où vivent les gi-
tanes, les gitanes de race pure sans aucun mé-
lange de sang étranger, et non ceux qu'on voit à
Madrid ou à Barcelone et que la vieille race traite
dédaigneusement de Tchoulas.
La troupe de l'Exposition qui comprend douze
gitanas et quatre gitanos, sous les ordres de leur
capitan, le roi des gitanes, compte parmi ses mem-
bres les danseurs les njus populaires de l'Anda-
lousie Chivo, le fameux danseur de laSeguidilla;
Antonio de la Rosa, dit « le Pitchiri », le danseur
gitane renommé comme mime comique Pépa, la
gitane à la danse lascive et provocante; Mercedes
Cruz, « La Lola » Antonia Porez. un type gitane
des plus remarquables; Soledad et Mathilda, les
deux filles de Chivo, dont l'une, âgée de douze ans,
est déjà veuve.
Les danses gitanes les plus typiques sont la
Panadeiras, on la danse de joie, la Seguidilla, le
Baile del novio ou danse du fiancé, le mariage ou
la Boda, l'Alléo et enfin le Tango ou danse du ven-
tre.
La plupart sont généralement accompagnées de
chants, tandis que l'orchestre primitif des gitaaes,
composé de quelques guitaristes, est soutenu par
un claquemont de mains d un effet assez original,
qu'exécutent les danseurs au repos.
C'est un spectacle exotique de plus pour l'Ex-
position, et ce ne sera certainement pas un des
moins curieux.
♦ •
Matinée intime des plus intéressantes, lundi der-
nier, ft Rossini. (Maison de retraite fondée pour
venir en aide aux artistes.)
Nous y ayons entendu tous les genres
Opéra, déclamation, chansonnettes.
Les pensionnaires faisaient tous les frais de ce
concert qui a été charmant en tous points; c'était
plaisir de voir comme la cordialité régnait parmi
eux.
A citer cependant deux artistes étrangers à la
maison qui avaient bien voulu prêter leur con-
cours.
M. Hayot, artiste distingué des concerts du
Conservatoire, qui nous a tenu sous le charme de
son archet, et M. E. Dassy, le charmant comique
de salons, émule des Berthelier et des Desroseaux.
9
Jeudi, les professeurs de l'Association polytech-
nique, dont M. Henri de Lapommeraye est le pré-
aident, ont offert à notre aimable et éminent con-
frère une médaille d'or et un magnifique bronze,
en souvenir du vingt-cinquième anmversaire de
son entrée à l'Association.
Nous lui adressons nos compliments et nos féli-
citations a ce sujet.
» ♦
Concours «les classes préparatoires de piano
[hommes). Le jury était compjséde Mst. Ambroise
l'homas, président, Mathias, Diémer, de Bériot,
Mangin, Lack, Heyberger, Thomé et Henri Du-
fernoy.
Ont obtenu des récompenses
Premières médailles MM. Niederhoffheim et
VIorpain, élèves de M. Decombes.
Deuxièmes médailles MM. Wurmser, Laparra
3t Ponsot, élèves de M. Décombes.
Troisièmes médailles MM. Chadaigne, élève de
tt. Anthiome, et Decreux élève de M. Décombes.
•
• •
Concours des classes préparatoires de violon.
La jury était composé de MM. Ambroise Thomas,
président, Dancla, Penavaire, Sauzay, Maurin,
Vîtes, Madier de Momjau, Gastinel et Desjardins.
Ont obtenu des médailles
Premières médailles M. Oberdœffer, élève de
M. Bérou.
Deuxièmes médailles M. Lebreton, élève de M.,
Bérou; M. Aubert, élève de M. Garcin; M. Wil-
laume, élève de M. Bérou; Mlle Boudat, élève de
M. Garcin.
Troisièmes médailles Mlle Périgot, élève de M.
Bérou Mlle Linder, élève de M. Garcin; M. Bor-
rel, élève de M. Garcin; M. Fieurdelys, élève de
M. Garcin.
• •
Concours d'orgue M. César Franck, professeur.
Le jury était composé de MM. A. Thomas, ti.
auiraud, Th. Dubois, Bazille, Dallier, Fissot.Gi-
gout, Guilmant, Pugoo.
Premier prix MM. Bondon et Machutt.
Pas de second prix.
Premier accessit: Mlle Prestat.
Concours d'harmonie (hommes) devant MM Am-
broise Thomas, pi ésident, Léo Delibes, Guiraud,
Mathias, Fissot, Véronge de la Nux, Pugno et Sa-
lomé.
Ont obtenu des récompenses
Premiers prix MM. Bouvul» Silver, Maurel et
Roux.
2" prix: M. Malherbe.
len accessits MM. Ferroni et Galand.
2°' accessits MM. Bloch et Legrand.
»
x.
Concoure des classes préparatoires de piano
[femmes).
Le jury était composé de MM. Ambroise Tho-
mas. Fissot, Théodore Dubois, Alphonse Duver-
tioy, Mangin, Pugno, Mathias, Wonnser.
Ont obtenu des récompenses
Premières médailles Miles Cllarmois, Vincent,
Desmoulin, Roit, Antoinette Bonuard, da Silva,
Mate et Degouy.
Deuxièmes médailles: Miles Ruelle, Moret, Su-
ianne Lhothelier, Leybaque, Pinibel, Mezard,
Elolh et GroMeaweiser,
Troisièmes, médailles Miles Bienaimé, Vivier,
Emel, BoiUoille, Berthe Ruckort, Camille Bonnard,
Jacquiaet et Ruthkowska.
•
Concours d'accompagnement au piano. Le jury
était composé de MM. A. Thomas. Delibes, Gui-
raud, Mathias, Lavignac, Dubois et Thoiné.
Ont obtenu des récompenses
HOMMES
Premier prix: M. Galeotti.
Deuxième pirix: M. Lévadé»
FEMMES
Premier prix: Mlle Riwiuacfo.
Pas de deuxième prix.
Premier accessit Mlle Thouvenell
Deuxième accessit Mlle Marckreich: -•
IL
Exposition. Universelle de 1889 à Paris, Pavillon
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 50.56%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 50.56%.
- Auteurs similaires Fonds régional : Île-de-France Fonds régional : Île-de-France /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "IledeFr1"Lettres patentes du Roy, sur arrests, qui ordonnent des coupes & amenagemens dans la forest de Fontainebleau. Données à Paris le 21. novembre 1716. /ark:/12148/bd6t542041760.highres Lettres patentes du Roy, qui ordonnent des couppes dans la forest et parcs de Marly. Données à Paris le 28. janvier 1716. /ark:/12148/bd6t54204060s.highres
-
-
Page
chiffre de pagination vue 101/197
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k119632j/f101.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k119632j/f101.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k119632j/f101.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k119632j/f101.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k119632j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k119632j
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k119632j/f101.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest