Titre : L'Europe artiste : beaux-arts, peinture, sculpture, gravure, théâtre, chorégraphie, musique, expositions, musées, librairie artistique, bulletin des ventes...
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1883-01-07
Contributeur : Desolme, Charles (1817-1877). Directeur de publication
Contributeur : Chavet, Eugène (1816-18..). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771216g
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 janvier 1883 07 janvier 1883
Description : 1883/01/07 (A31,N1)-1883/12/23 (A31,N51). 1883/01/07 (A31,N1)-1883/12/23 (A31,N51).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k119626q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, V-380 ; Z-132
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
L'EUROPE ARTISTE.
ses applaudissements. M. Chopin, notre promèi
basse, s'impose tout d'abord à l'attention général
basse, s'impose tout d'abord à. Mention gênerai
c'est une basse qui sait vocaliser et chanter av
cette grâce et ce coloris que malheureuseme
très peu d'artistes de son emploi possèdent aujou
d'hui sa voix d'une ampleur et d'un timb
remarquable, est sympathique, homogène et du
justesse irréprochable. Artiste consciencieux.to
ses rôles sont étudiés et parfaitement personmfi
Il a remporté d'éclatants succès dans les rôles
Max et de Gavestoni, mais c'est surtout dans
personnages de Bazile et de Falstaff où il a soûle
l'enthousiasme général.
Le gai et excellent trial Flavigny a fait sa re
trée dan* la Dame Blanche et le Maître de Cl
pelle. Le public lui a fait une véritable ovatio
déjà on parle de reprendre pour lut la Mascoi
la Fille du Tambour-Major, les Boussignei*
etc., etc., ouvrages dans lesquels il obtint tant
succès l'autre année, ces bruits sont-ils fonde
Je ne puis le dire, mais. ce que je puis affirm
c'est qu'il jouera cette année le rôle de Berthel
dans le Cœur et la Main.
Nos sincères félicitations à M.. Gallier,
parfait second ténor, à 'M. Marquis, une excelle
seconde basse et à M. Chazeaux, un baryton
mérite.
Nous reviendrons plus longuement sur ces tr
artistes; complimentons en passant le régissi
général M. Dumouthier, pour les soins q
apporte à la mise en scène et à la bonne exécut
des ouvrages, ainsi qu'à Messieurs et Dan
des chœurs et l'orchestre qui, soas l'habile dir
tion de M. Lecoq, fait merveille. Je ne ferai
aujourd'hui le compte-rendu des comédies, le
servant pour un prochain article, je constate
seulement le grand succès de M. et Mme Dorn,
nous arrivent de Toulouse, et dont V Europe
liste a si souvent enregistré les succès l'hr
dernier.
Loma,
Enp~hieu-le~-Buins, Casino. Les rep
sentations du théâtre du jardin des Rosés, se s
vent sans jamais se ressembler. Chaque sema
amène deux oeuvres nouvelles montées avec
ensemble parfait en pgard au peu. de temps qu<
direction a pour les faire apprendre.
Dimanche 8 juillet, c'était le charmant vau
ville Embrassons-nous Folleville très gaillai
ment enlevé par MM. Garon, Liesse etMlle Goda
et un grand ballet-divertissement dans leq
Mlle Erminia-Maggi, la gracieuse première d
seuse de l'opéra comique a apporté toutes les r
sources de son beau talent. On a beaucoup appla
également Mlle Sola et Mlle Angèle Fiande
qui ont été l'objet de la faveur du public. Mlle P
Ène Ricard s'est faite entendre dans la jolie va
des Cent- Vierges, de Lecocq, et y a obtenu
succès grandement mérita
Le spectacle s'est terminé par' un brillant
d'artifice sur le lac, à l'occasion de l'ouverture
Cercle.. u ». *•* s s "?.'> u
La veille, c'était Fusier, célèbre pour ses ir
tations des 'artistes contemporains et des et
d'orchestre passés, présents et. de l'avenir,
est venu défrayer un programme des plus
frayants, tellement goûté qu il a fallu le renou
1er. Le samedi suivant, Fusier avait avec lui la
lie Gilberte des Bouffes, qui a dit quelques ch:
sonnettes à la façon Théo et Judic qu'elle égal
bientôt en talent, en grâce et en beauté, c
M. Garon et Mlle Lavainne ont rejoué avec 1
talent etleurverve entrainante La Nuit de noeet
P. L. M., jeudi 12, suivie d' Un drame au c
quième étage, joué par M. Monselet et Mlle 5
coni. Dimanche soir, 15, c'était la reprise de 3k
Rose, etle Ballet des drapeaux qui a obtenu
succès des plus brilants.
Les costumes sont d'une fraîcheur et d'un g
parfaits. Les danses artistiquement réglées, si
tout eu égard à l'exiguité de la scène et les d
seuses, jeunes, jolies, forment un groupe rav
sant autour do, Mlle Erminia Maggi. ̃'
Comme on le voit,les spectacles qu'offre notre £
Strauss à ses habitués.ne manquent pas d'attra
Tous les samedis, des artistes de Paris viendr
prêter le concours de leur talent à la direction,
(Lasérie des représentations extraordinaires c<
mencera par celle de M. Malart, du Gymnase,
jouera avec ses camarades, le Qrain de Béai
En wagon et le Conte du Garde. Nous en rendr,
compte la semaine prochaine.
JMfMïHl 3li MiLéond'Agbnais.
Dagrnères- dc-Luclion. Une des disto
tions les plus goûtées par tous les baigneur;
touristes est, sans contredit, l'excellente musi
dés concerts exécutés sOus la direction de M.
Broustet, qui a obtenu à Paris, aux concerts
Champs-Elysées, un succès incontestable sou
rapport de l'organisation de ses programmes e
valeur des artistes qu'il dirigeait.
Trois fois par jour, il y a séance' musicale.
Les œuvres les plus remarquables des gra
maîtres français et étrangers sont interpréi
avec une exactitude et un ensemble musical
marquables. Chaque saison, le répertoire, (
bien étendu, du maestro s'étend davantage; il
des nouveautés qui ont été applaudies ou des
vélations d'oeuvres inédites qui charment les
lettanti.
M." Ed. Brousset ne se contente pas d'être
chef d'orchestre hors ligne; il est compositeu
des meilleurs. Chaque année ses œuvres sont
clamées et redemandées fréquemment.
Cette saison la scène a été affermée à M.
chette, directeur du théâtre de Caen depuis k
temps .déjà, artiste consommé, administrai
habile et prudent, connaissant bien le monde
fréquente les stations thermales et tout part
lièrement Luchon.
La campagne promet d'être magnifique.
M. Rochette s est assuré le concours d'élémi
artistiques de premier ordre. En dehors des
présentations ordinaires, M. Rochette s'est
tendu avec les troupes de i assage qui font
tournées, avec les artistes en villi giature, ei
fréquentes soirées extraordinaires s'ajouterc
celles qui forment le fond de la saison théâte
A. X.
Aix-les-BaSns. – La saison commence a
tre son plein et ces derniers jours, favorisés
un temps splendide, ont vu accourir une qua:
considérable d'étrangers et de notabilités de te
sortes.
Nos deux casinos luttent à qui mieux mi
Samedi dernier, le sympathique et habile di
teur de la Villa des Fleurs, M. Brunel, eon
la colonie a une fête splendide en 1 honneui
vainqueur du Grand prix de la Ville au tir
pigeons.
La fête avait commencé par une marche
flambeaux du meilleur effet avec le concoui
la musique du 97o de Chambéry et s'est tern
par un bal des plus brillants dans la salle du
tre. Nous avons remarqué dans cette joyeu
aristociatique assistance MM. H. Cernu
Thorel, conseiller municipal de Paris généra
line, baron et baronne de Charins, l'élégante ]
quise d'Espeuille, Miss Edward la romane
Adrien Huart, le vicomte Ojeda, etc., etc.
Le champion en l'honneur de qui était do
cette charmante fête, et dont le nom brillai
lettres de feu dans l'ombre de la nuit, est M
bollet, de Lyon.
Le lendemain, au tirer du Grand prix d
Villa des Fleurs (1.000 fr. et un superbe
d'art); c'est M Seribot, encore un lyonnais, qi
resté vainqueur.
u Demain le Cercle d'Aidt donnera, lui aussi,
re grande fête de nuit à l'occasion^, du deuxième
e, Rallye Paper qui sera couru à Chambéry et à Aix par
ec les officiers du 4e dragons. ",«̃• • » '•<"
nt Au point de vue théâtral, l'événement- de la se-
r maine est la représentation sur, nos deux scènes
re du Barbier de Séville et le début Ad barytor
ne F. Boyer qui, de l'avis unanime, s'est montré hors
us de pair. Dès son air d'entrée on s'est senti en pré
lés sence d'un chanteur de premier ordre, aussi de rôle de Figaro a-t-il été pour lui le sujet d'un ye-
les ritable triomphe. Mmes JuhV'Potel et-Jouanne-
ivé Vachot, l'une au Casino de la Villa et l'autre ai
Cercle. ont chanté le rôle de Rosine en cantatiicei
m- di primo cartello, et MM. Paraveyr et lHermani
ta- Devriès nous ont présenté chacun un Bazile digm
n de leur talent incontesté.
'te, Nous avons eu le plaisir d'entendre également
ils, dans nos deux établissements, le Chalet qui a et
de interprété ici et là d'une façon remarquable pa
ig Mlle Peretti, MM. Hermann Devriès et Constanc
er, au Casino de la Villa des Fleurs 'et par MM.,Pa
ier ravey, Jouanne et Mlle Lecomte au Théâtre, d\
Cercle. Le Maître de Chapelle donné au Cercl
un n'a fait que confirmer l'éclatant succès de M. 'ï
nte Boyer et la Traviata au Casino de la Villa a ét
de pour Mlle Potel l'occasion d'un triomphe au der
nier acte.
ois Ce soir la Fille du Tambour- Major aura so
3ur succès habituel et les bravos vont retentir e
u'il 1 honneur de M. Bouchet, un Monthabor superbE
ion Mmes Rey et Levasseur, nos deux charmante
̃ec. aes chanteuses. JACQUES Sincère. ̃
pas Auliis. – Un public de plus en plus nombreu
ré- se presse tous les soirs dans la coquette salle d
'rai Casino du Parc, pour applaudir les artistes d'opé
qui ra et de comédie engagés par l'administration de
ir- Eaux. v
ver Il est juste de dire que les artistes méritent e
tous points les applaudissements qu'on leur pro
digue, et les soirées qui ont suivi les débuts, n'or
ré- fait que confirmer les applaudissements précé
ui- dents. ̃
ine Le Maître de Chapelle, Lucie, Le Barbier t
un les Noces de Jeannette. Voilà le bilan de la se
la maine. J'ose le dire, dans bien peu de station
thermales on offre une aussi grande variété d
de- spectacle, ne parlant que pour mémoire de 1
'de- troupe de comédie qui a interprété à la satisfactio
.rd, générale Les vivacités du capitaine Tic, les Ji
uel rons de Cadillac, l'Etincelle, le Feu au couven\
an- les femmes qui pleurent, En wagon, et les fem
es- mes terribles, etc. Il y a en plus les deux concert
udi publics par l'orchestre.
izio J'arrive à l'interprétation des ouvrages qui n'
au- rien laissé à désirer. Je commencerai cette foi
Jse par M. Lajeune, ténor léger, qui plus à son aise (
un complètement remis de son indisposition a con
· quis tous les suffrages, et, est maintenant un de
feu artistes les plus fêtés. Lucie et le Barbier, deu
du rôles bien différents 'comme allure et sentimer
ont été cependant pour lui l'occasion de deu
ni- grands succès. M. Gelheins, baryton est ud artist
lefs complet, il a une voix puissante et fraîche, il vo
qui calise comme une chanteuse légère et est bon co
at. médien. Tous nos* compliments à M. Laroze, ex
ve cellent dans Bartholo du Barbier et à notre secon
jo- ténor M. Lenfant, qui a su se faire applaudir dan
m- le- rôle si ingrat d'Arthur de Lucie. Grand succè
era également pour nos deux Etoiles Mmes Duquesn
et Arquier qu'on ne se lasse jamais d'entendre E
eur de voir. *̃ "̃> •-
de L'interprétation de la comédie est aujourd'hi
in- beaucoup plus satisfaisante, les rôles sont mieu
Hé- sus, les artistes se connaissent, et par cela mèm
Ule moins gênés. Sans vouloir faire de catégories
un nous citerons avant tous M. Duquesne, artist
hors pair, qu'il soit Tic, Daranda, etc., c'est tou
oût jours la distinction et la diction la plus agréable
ar- entendre. MM. Rey-Deblay, Linières, Favre
an. Mmes Sureau, Rey-Deblay, Domergue, formée
is- un ensemble des plus satisfaisants. •
Quant à l'orchestre il est parfait, il ne saura:
imi du reste être autrement lorsqu'il a pour le dirige
its. ,un maestro tel que M. de La Chaussée dont la re
ont putationn'est plus à faire.
)m7 Vichy. – Casino. C'est Mme Donadio-Fc
'Ï.H1 dor qui nous est revenue comme chanteuse le
«é> gère elle est trop connue à Vichy pour q,ue
ons rende compte de l'effet produit par son retour
qu'il me suffise de dire que Sa voix est de béai
coup plus agréable que l'année dernière puisqr
fao_ nous n'avons pu conserver Mlle Fincken, noi
s et sommes très heureux de la voir remplacée ains
que Mme Donadio a débuté dans le Barbier et depuii
ga dans le Pré aux Clercs et Si j'étais Roi; eï.
,jf,g à toujours recueilli toutes les sypathies de
s le salle. Sa voix est chaude et étendue, elle vocalis
t la surtout avec une sûreié et une facilité conson
mées. Je n'en citerai pour.exemple que le grau
air des Diamants de la Couronne dont elle
nds agrémenté le 38 acte du Barbier, et après lequ
tées elle a été vivement acclamée. Nous n'en dirons p?
,.“_ autant de M. Horeb, 'le baryton que nous avioi
y;^ fort applaudi dans Lucie. Le rôle de Figaro n'e
VJ1 a pas dans ses cordes, ou ce jour-là il était bien m
j.g. disposé le fait est qu'il n'a pas précisément eu u
ai- grand .succès.
Nous voulions choisir une pièce importait
Uq pour parler un peu de Mme Sarah Rambert Odet,
r e^ nous en fournit l'occasion. Dans cette comédi
ac_ notre grand premier rôle féminin a su, avec u
C art partait, aborder tous les genres et toucher toi
r, les rôles. Tour-à-tour passionnée, ardente, fi
rieuse, elle a traversé toute une gamme de senl
ïeur ments différents avec une variété d'allures qui d
qui note la comédienne de race. Nous n'en sommE
icu- pas à lui faire nos compliments pour la premiè.
fois, mais c'est peut-être dans ce personnage dr
matique d'Odette que nous l'avons le plus appla
Bnts die, depuis la scène du premier acte où elle crael
re- son mepris (peu salissant en somme) au visage c
en- malheureuxmari jusqu'à lafameuse scène d'amoi
des I maternel qui clôt son rôle, elle a été magnifiqi
t de de vérité et de naturel, et le rappel fin al qui a é
rot à I adressé à tous les artistes visait en bonne part
ile, la trop fameuse Odette.
Eden- Théâtre -Les soirées continuent à et
très agréables dans ce charmant séjour, seul
bat- ment je me plaindrai un peu des nouveauxeng
par gements qui, assurément, sont inférieurs ai
ntité premiers, et dans ces sortes de choses, il faut fai
mtes sinon mieux, au moins aussi bien.
Deux gymnasiarques bien connus ont débuté
eux. 10 M. et Mme Spar ils rappellent ce que no
irec- avons eu de plus attrayant la saison dernière,
viait c'est une corde de plus à leur arc. Chaque joi
1 du M. Fauchier, directeur, s'occupe d'aniélioratio
aux a apporter parmi la troupe de ses pensionnais
II s'aperçoit lui-même des défectuosités qu'e
aux offre, et la saison prochaine il nous donnera, no
vs de en sommes convaincus, un ensemble irrépr
îinée chable. Il y travaille dès cette année et il réussi]
théà- Le succès lé plus légitime est di\ à sa persév
se et rance et à ses recherches,
schi, Eden-Théâire – Nous devons aussi consacr
1 Fe- quelques lignes à une charmante opérette q
mai- nous a été offerte, et qui sort un peu de l'on
ière, naire. Le Cabaret de Sans-Souci, de M. Antoi
Jeubert, a presque une allure d'opéra-comique.
nnée musique est écrite avec un som qui dénote
t en compositeur de race. Certains passages sont c
Ri- chestrés avec une vigueur remarquable; mais no
avons surtout applaudi la légèreté facile avec ]
e La quelle se conduit le jeune compositeur. C'est à ]
objet que nous adressons toutes nos félicitations no
li est reviendrons une autre fois sur l'interprétation q
n'apas été des plus mauvaises.
Une RAOUL DE Beuvbay.
Kendbr,
Cautei't-is. Grand Casino Delporle.– Grande q
affluen ce de spectateurs, riches toilettes,' et frais g
minois dans cet établissement qu'on dénomme or* v
diûairement le grand Casino de Qauterets. Aussi
s quoi de surprenant ?,Tous les soirs grande repré^- d
l sentation, sur sept jours, quatre premières l Et h
quelles premières ? Le Jour et la ifuit, le Barbie^ •
de Sèville, les Dragons dé Villafs] les Mousque-* s
i taires au Couvent et tr,ois deuxièmes, la Mascotte; j 1
la Fille du Tambour-Major, le Chalet; une corné»
die, Edgar d et sabonae. j'f<.v, •/> < 'v,1 r
Comme on le voit, à la première audition d'une e
s pièce jouée sur la scène du Casino Delporte, les c
i artistes ont, par uné étude soutenue êt pat un ta- c
e lent qu'on ne peut leur contester, vite enlevé leur
public. 1J .• *̃ = E
M. Douat, ce prince malheureux, est tout aussi t
heureux sotis ses beaux habits que sous ses Mail* 1
r lons, mais ce pauyreMathéo est inconsolable; M. i
e Minart dans le rôle de prince Fritelllini, a été i
1- charmant, nous avons rarement entendu chanter <
n avec autant de gaieté et de goût la chanson de po- j
e lichinelle. > “ ]
Bettina, Mlle Vialla et Fiammettâ, Aillé Btiiré, «
é ont été, comme toujours,, du reste applaudies et j
•- rappelées le public qui est bon juge n hésite pas 1
à distribuer ses bonnes grâces à des artistes aussi \]
n méritante.
n Dans le Barbier de 8évillet (comte Alinaviva),
y, M. Selrack. (Figaro) ,M.JDuchesme, (Bazile), M. i
s Olive, (Bartholo), Mr Gabirol, (Rosine), Mlle Frpn-
ty et », Marceline), Mlle Jordanis, ont emporté un
des plus grands succès qu'on' ait enregistrés dans i
les annales théâtrales de Cauterets. Je ne parlerai
x guère de Selrack qui passe avant le meillor, mais
d'Oliv,e dans son beau, tableau de la calomnie 1 1
|~ Quelle voix, quel jeu et comme vous nous rappe-
IS lez à bien peu de chose près Bacquié de l'Opera-
Comique f Et Figaro et Bartholo comme vous-
n remplissez bien les rôles que désire la pièce dé
'"7 Beaumarchais, el comme vous interprêtez la pièce
du grand Rossini 1 Et Rosine, Mlle Fronty, et
Marcelline, Mlle Jordanis ? Gomme Mlle Fronty a
t bien vocalisé la valse de Venzano ses trilles, ses
n roulades, ses murmures, crécendos, toutes ses
nuances en un mot ont été exécutées avec un goût
IS et un talent au-dessus de tout éloge. En somme,
e une excellente soirée. Et pour s'habituer sans
a doute au même triomphe, M. Delporte nous
n donnait le lendemain Le Jour et la Nuii de Le-
cooq. >
f> C'est le grand succès de la semaine. Ce pauvre
prince Picatres dé Calabazas (M> Douat) a-t-il eté
;s piloté et ennuyé, Don Braseiro de Tra los Montés
(M. Colombet) n'a pas failli un seul instant dans
a son rôle tragico-comique, mais avec quel goûtex-
s quis Mlle Vialla nous a chanté la romance de la
}t Charmeuse J'ai vu le jour dans un pays I et Mlle
Buire et M. Minart quel succès au troisième acte,
s dans les couplets et le duo Nous sommes ddum
amoureux ce passage très applaudi a été bissé et
rt trissé.
Les Dragons de Villars la Fille du Tambour
'e Major et les Mousquetaires au Couvent, ont été
interprétés d'une façon parfaite par MM. Selrack
Duchesne, Noël, Douat, Colombet, Minart, Thivel,
̃- Mmes Vialla, Fronty, Armury, Buire Jordamis,
a s en un mot par toute la troupe.
s u .̃' • Snuuji.
e Crand- Théâtre du Casino-Club. – L'ouverture
st beau du théâtre du Casino-Club a eu lieu.
Elle s'est faite très correctement et son directeur
ti a montré en cette circonstance un tact parfait. On
x aurait dit qu'il n'avait fait de sa vie que cela. Il a
e convié à cette fête tout Cauterets et cela gratuite-
s, ment. 1
;e Aussi avons-nous vu en cette circonstance une
chose qui ne s'était pas vue auparavant, qui ne
à s'est pas vue depuis.: la Salle du Théâtre était
i; presque pleine 1
tt Ce phénomène devra se renouveler tous les soirs,
car la salle du spectacle n'est pas trop grande et
it elle est fort belle.
ir X. S..
s" MoutrBope. – La semaine, qui vient'de
s'écouler a été marquée pour nos artistes du théâ*
tre par une série de brillants succès.
i- M. Frantz, notre intelligent directeur, avait, il
>- est vrai, admirablement bien choisi son réper-
je toire. j
Il nous a d'abord donné le chef-d'œuvre d'Am-
j- broise Thomas le Songe d'une nuit d'été.
ie Mlle Julie René, notre prima donna,' a été une
ts charmante reine d'Angleterre, nous avons reconnu
i; en elle, dans ce rôle, un talent qui jusque là nous
s avait échappé, c'est qu'elle est très bonne comé-
lé dienne.
la M. Pitois a été très bon dans le rôle de
;e Shakspeare, il a admirablement rendu la scène de
a- 1 ivresse du poëte. Mme Levy-Brun a très conve-
id nablement rempli le rôle de Miss-Olivier. M.
a Lambert a été parfait dans celui de lord Lutine.
el M. Poitevin (Falstoff) a été excellent; il a, de
is sa belle voix, magistralement enlevé son grand
is air du 1er acte, « aujourd'hui, FalstoS est' roi. »
st Les choeurs et l'orchestre ont bien marché.
al Le lendemain on a représenté sur notre scène,
m le Petit Ludovic, Parmi les artistes qui se sont
distingués dans cette pièce citons Mmes Dubane,
te Surhu Noé, Genny Rid, et MM. SWMartin, Baril-
te 1er et Vadiur. En somme, toute la pièce a été bien
e, jouée.
m Enfin, dimanche. nous avons eu le Jour et la
1S Nuit, l'opéra-bouffe de Leterrier et Van Loo, mu-
X- sique de Lecoq. – « M. Peffoye a été très amusant
li- dans le rôle de Calabozas. M. Vadius a été un
é_ don Bruseires très réussi. – M. 'Lambert a rem-
,g pli avec succès le rôle de Miguel. Mme Levig
e Brun s'est acquittée avec beaucoup de talent de
a- son rôle de Manola elle a été très applaudie et on
lui a fait bisser plusieurs morceaux.
"J Tous les artistes en général ont contribué au
i succès de Galathée, et les concerts que l'on donne
~r au parc et sous la vérandah feront l'objet de notre
le prochain compte rendu. · A.G.
A. Q.
,ie Royat, – Dimanche, la troupe lyrique a dé-
buté devant une salle comble. c
re Le programme était composé du troisième acte
e- de Faust et du ravissant opéra- comique de Jonas,
a- Avant la Noce,
ix Nous connaissions déjà les artistes, à l'excep-
re tion toutefois du baryton, M. Gosselin, qui prou-
vera par la suite qu'il était digne de la réputation
le qui l'avait précédé.
us Mme Zélo-Duran est toujours le soprano estimé
et que 1 Opéra-Comique est fier de conserver. Elle a
ir, chanté Marguerite à ravir. Dans l'air de la Coupe
ns du roi de Tliulè, suivi de celui des Bijoux, elle a
îs. remporté un légitime et véritable triomphe. La
lie salle électrisée a applaudi à outrance et a rappelé
us notre diva qui, dans certains passages, s'est ins-
o- pirée de l'inimitable Miolan-Carvalho, ce dont le
ra. public s'est montré reconnaissant.
-é- Mme Caisso-Sablairolles a bien chanté la ro-
mance de Siebel « Faites-lui mes aveux»; notre
er dugazon a été tout simplement charmante en tra-
lui vesti.
li- Le nouveau baryton a une voix sonore et agréa-
lio ble; son jeu est naturel et bonne sa diction. Dans
La le quatuor, il nous a donné un Méphisto parfait.
le Dans l'Invocation qui suit, M. Uosselin nous a ré-
ir- -véié son talent de chanteur; il a magistralement
us rendu la phrase si connue « O nuit, étends sur
[a- eux ton ombre. »
lui Enfin, le docteur Faust nous est apparu sous les
us traits et le costume de notre ténor de l'an passé,
[ui M. Caisso.
L'accompagnement, fait par un orchestre trié
sur le volet, a été remarquable. Inutile d'ajouter À I
J
que c'est notre excellent chef d'orchestre qui diri-
geait, l'ensemble, et que tout a marché à mer-
veille, -;t j ..(
Après les émotioûs attendrissantes de la scène
du jardin, nous avons eu lès joyeusetés dé Avant
la Noce.
•j M. Caisso a fait rire aux larmes* et les couplets
si extravagants du « Miroir ont été vivement ap-
plaudis. '̃'•̃
La salie du Casino suffisait à peine lundi der-
nier pour contenir la foule qui se pressait pour
entendre nos artistes dramatiques dans le Gendre
de M. Poirier, le chef-d'œuvre de MM. Jules San-
deau et Emile Augier.
Nous n'avons que des compliments à adresser
aux interprètes" en général et à M. Jouanne en par-
ticulier, qui a tenu le rôle de Poirier avec un ta-
lent hors ligue. M. Jouanne tient là, à notre avis»
un de ses meilleurs rôles; en tous cas, il est as-
suré d'avoir avec lui un de ces succès qui font t
époque dans la vie d'un artiste. Mme Palyard a
joué Antoinette avec noblesse et distinction. M.
Dorbel a décidément gagné tous les suffrages; il a
conquis toutes les faveurs du public. Dans son
rôle chargé de Gaston de Presles, il nous a tour à
tour impressionné tant par son scepticisme que
par son amour vrai de Ce qui fait le charme de la
vie, la sainte joie du foyer domestique. Enfin, MM.
Lineval et Fillod ont droit à nos sincères félicita-
tions pour la façon dont ils ont tenu leurs rôles de
Hector de Monlmeyran et de Verdelet.
"Nous avons eu concert-spectacle donné par la
troupe de Châtelguyon, sous là direction de M.
Bertringer.
La soirée a été délicieuse sous tous les rapports;
héamoins,'les honneurs doivent en revenir à Mlle
Louise Gentil, qui a été rappelée jusqu'à trois fois
après les variations sur piano sur un thème de
Beethoven.
M. David possède une voix de baryton d'une
grande sonorité; d'une souplesse remarquable et
d'une rare justesse.
L'arioso du Roi de Lahore, de Massenet, ainsi
que les Pauvres fous, de Tagliafico, ont été chan-
tés avec sentiment et dans un style de bonne
école.
Aussi a-t-on 'vivement applaudi et rappelé le
baryton qui doit faire les délices de notre station
voisine.
Les deux monologues de Grenet-Dancourt, la
Chasse et les Voyages, ont été fort bien dits par
M. Porta, de l'Odéon, qui, jeune encore, possède
le feu sacré et se trouve en excellente voix pour
aller loin.
Énfin, le Pierrot posthume. arlequinade en ua
acte -encore en vers -de MM. Théophile Gau-
tier et Siraudin, a gaîment terminé cette très inté-
ressante soirée qui, espérons-le, n'aura été qu'un
heureux prélude. Mlle Marie Pinson nous a donné
une ravissante Colombine et M. Achard un Arle-
quin fort amusant.
Mercredi, le Casino était trop étroit pour conte-
nir la foule qui s'y était entassée.
Le spectacle éta t composé de deux opérettes ra-
vissantes le Violoneux, d'Offenbach, et les Ren-
dez-vous bourgeois, de Nicolo.
MM. Jouanne ej Castelain ont été littéralement
renversants dans leurs rôles si< comiques de Du-
gravier et de Bertrand. Mme Zélo-Duran a chanté
d'une façon bien amusante la romance si naïve du
petit Charles. Mme Caisso a été d'un entrain
endiablé dans son emploi de Julie, et s'est
fait applaudir dans l'allégro si connu de « Vive la
gaieté ». Mme Grenet qui, entre parenthèses, a
une jolie voix, a joué avec beaucoup d'ingénuité le
rôle de Charles; le ravissant trio « Un moment de
gêne », a été iort bien chanté par elle, en compa-
gnie de MM. Caisso et Gosselin.
Inutile de dire que tous les ar istes ont été ac-
clamés et rappelés.
Nos félicitations à l'orchestre d'accompagnement
ainsi qu'à son excellentchef, M.|Edmond;Lemaigre.
Rémi Fasioo.
€apvei>it-les-Biûns. – Le Casino a rouvert
ses portes samedi 30 juin devant un public d'élite.
La nouvelle troupe formée par M. Esquerré, con-
cessionnaire du Cercle, a d'emblée obtenu tous
les suffrages, sous l'intelligente administration de
M..Fournier. Nous pouvons d'ores et déjà pro-
mettre à M. Esquerré de fructueuses recettes. On
a justement applaudi le Serment d'Horace, Après
le Bal, les Charbonniers, la Rose de Saint-Flour,
le Passant et les Femmes qui pleurent. Citons en
première ligne M. Fournier, un comédien de la
bonne école, comique fin qui sait faire rire sans
avoir recours à la charge et dont les divers rôles
de Chambly, Marcachu, Bidard, Caudebec ont pu
faire apprécier le talent; M. Ferf aud, un char-
mant ténor d'opérette, doublé d'un bon comédien;
M. Dubiau, jeune premier rôle, dont le jeu cor-
rect sera justement apprécié.
La partie féminine de la troupe mérite aussi
tous nos éloges. Je ne puis aujourd'hui que citer
des noms Mme Fournier qui semble destinée à
partager à juste titré tous les succès de son mari;
Mme Ferrand-Albany, chanteuse à la voix
agréable; Mme Dubiau, une charmante ingénuité,
et enfin Mlle Troyes qui, dans le Passant, a su se
faire applaudir à côté de Mme Fournier.
Somme toute, impression excellente avec les
éléments dont M. Esquerré dispose, nous pouvons
compter, je le répète, sur d'agréables soirées. A
bientôt une prochaine chronique sur le Petit Lu-
dovic et Pomme d'Api dont on nous annonce les
prochaines représentations. A. Percbval.
Contrcsxeville.– Un public nombreux assiste
chaque soir aux représentations-concerts données
au théâtre du Casino. Cet empressement est plei
nement justifié par la composition de la troupe
qui est excellente et la variété des programmes.
Jusqu'à ce jour, te Violoneux, le Sourd, Je 66
nous ont permis d'apprécier le talent d'une nou-
velle pensionnaire de M. Aurèle, Mlle Esther Van
Daelen; dont la jolie voix et la gentillesse ont
séduit de prime-abord les habitués de notre sta-
tion thermale. Quant aux concerts, Mlle Esther
Van Daelen en est certainement l'étoile. Les ap-
plaudissements et les rappels ne lui font jamais
défaut après chaque morceau. Je constaterai en
passant que les romances composant son réper-
toire sont toujours choisies avec beaucoup de
goût et font toujours,le plus grand plaisir.
M. Vissière, un baryton de la bonne école est
également très applaudi. Mme Valgalier, MM.
Urbain et Roche complètent un ensemble qui ne
laisse rien à desirer. Ch. Rochbmont. #
Luc-snp-ller. – Casino. L'ouverture du
théâtre du nouveau Casino a été pour les abonnés
de ce magnifique établissement une véritable fête
artistique. Après une pièce de vers de circons-
tance, le rideau s'est levé sur les Cloches de Cor-
neville.
En tête de l'interprétation, signalons surtout
Mlle Pauline Ricard, tant elle met de grâce et
d'ingénuité dans le rôle de Germaine, tant elle dé-
taille avec goût, avec talent, les beautés de la par
tition. M. Hugot a eu la main vraiment heureuse
et lorsqu'il nous donnera le Petit Duc avec Mlle
Ricard, promeitons-nous un vrai régal.
Mlle Lucie est mutine et moqueuse à ravir dans
le rôle de Serpolette. M. Roussel, ce jeune trial
dont nous constatons de jour en jour les progrès
éclatants, joue le père Gaspard en vrai normand et
en comédien de mérite. MM Hermann et Veuille
(un charmant ténor) complètent ce brillant ensem-
ble. Jeudi deuxième début, où nous aurons l'occa-
sion d'applaudir Mlle Pauline Ricard dans l'un de
ses meilleurs rôles du Châiel. La salle sera trop
petite pour contenir tous les abonnés.
I G. Bisontin
ab
ÊTRAJNrGER
Rio-dr-Janeiro. – Parmi les pièces qui ont
été représentées pendant cette dernière huitaine,
et qui ont obtenu un succès mérité, nous devons
citer en première ligne la Fille du Taml)our rha-
tot* qui a été très crânement enlevée par la troupe
ail théâtre des Novidades. La pièce est très bien
montée, les costumes très exacts et très frais,
enfin, la mise en scène est très intelligemment
réglée. Le tableau final qui représente l'entrée des
troupes françaises à Milan, est d'un très -grand
effet et soulève chaque soir de chaleureux applau-
dissements Mlles Delsol, Leonor RiveiraetM.
Xisto Bahia méritent des éloges sans restriction;
ces artistes sont, du raste, vaillament. secondés
par le reste de la troupe. En somme, la Fille du
Tambour major ne quittera pas de sitôt la scène
des Novidades où chaque soir elle obtient, grâce
à ses interprètes et aussi aux soins avec lesquels
la pièce est montée, le succès le plus franc et le
plus mérité.
Samedi, la troupe lyrique de M. Ciacchi donne
les Cloches de Corneville. Mlle Preciozi joue le
rôle de Serpolette.
La grande compagnie chorégraphique qui doit
représenter le ballet Eœcelsior est attendue cette
semaine.
La Phénix représente toujours la Princesse de
Trébtzonde.
Le Sant' Anna. Le Voyage en Chine (Uma
viagèm à PeMm) qui donne prétexte à l'exhibi-
tion d'un panorama de Lisbonne.
A notre avis. il eut mieux valu donner simple-
ment le titre mieux approprié Voyage au pays
des combles.
Dimanche, la Société de Secours mutuels Luiz
de Camoes a donné un grand festival au théâtre
S. Pedro pour fêter le 33 anniversaire de sa fon-
dation, On représente le magnifique drame Luis
de Camoens écrit parnotre compatriote M. Bur-
gain.
(Messager du Brésil).
Londres.– Royal Italian opéra.– Lundi a été
donné le Trovatore, au bénéfice de Mme Pauline
Lucca, qui est maintenant retournée à Ischl. Tout
a été dit au sujet de Mme Lucca, une de ces artis-
tes chéries du public qui n'a qu'à se montrer pour
provoquer les plus sympathiques bravos. Tout lui
est permis, et elle en use quelquefois; mais le pu-
blic n'y veut voir que ce quiil admire, et en cela
son champ est vaste. Elle a joué Lepnora, et ven-
dredi Carmen, devant une salle fanatisée.
Jeudi, la Gasza LacJr«,impatietnm.ent attendue,
a été un nouveau succès pour Mme Patti, dont
Ninetta est un des meilleurs rôles, et pour Mme
Scalchi, dont Pippo est également un des rôles les
plus heureux. Mme Patti, bissée après l'aria d'en-
trata, qu'elle admirablement détaillé eL dont elle
a très artistement :-ouligné toutes les nuances, a
préféré ne pas le redire et attendre son duo avec
Mme Scalchi, qu'elle savait devpir être bissé éga-
lement, et que toutes deux ont répété avec uno
verve et un entrain qui ne pouvaient manquer de
leur valoir une ovation. Mme Scalchi a dû égale-
ment bisser le second couplet de la chanson à
boire, Jocchiamo, beviamo, pour lequel Mme Patti
a gracieusement uni ses applaudissements à ceux
du public. Disons, d'ailleurs, que le mouvement a
été irrésistible, et qu'il est difficile de provoquer
des bravos plus spontanés et plus enthousiastes,
car Mme Scalchi ne compte que des "fanatiques
parmi ses innombrables admirateurs. •
Gaillard (Podesta), Cotogni (Fernando) et Fra-
polli (Gianetto) ont retrouvé leurs succès habi-
tuels. Les rôles secondaires mêmes étaient très
bons, ce qui n'est pas toujours le cas. L'orchestre,
excellent tout lefctemps, a dû bisser l'ouverture.
Les chœurs, à certains moments, manquaient de
sûreté.
Samedi, le Prophète. Mmes Scalchi (Fidès) et
Repetto (Berthe), et M. Mierzwinski ont eu plu. •
sieurs rappels. Après le quatrième acte, on a pré-
senté à Mme Scalchi au milieu des acclamations
générales, une énorme corbeille de fleurs, Ajou-
tons qu'il est difficile de concevoir et de rendre
d'une façon plus dramatique la scène de l'église,
qui a remué et passionné le public. Son Non, je
n'ai plus de fils, a fait courir un frisson dans les
veines des spectateurs, qui ont bruyamment ex-
primé leur émotion et leur enthousiasme.
Monti ne semble pas avoir compris le rôle d'O-
berthal, dont il ne tire aucun parti. Le contraste
est surtout frappant à côté de Gresse, qui est le
meilleur Zaccaria que nous connaissions. Acteur
et chanteur consommé, sa belle voix ample et so-
nore sort avec facilité, avec élégance, et s'assou-
plit sans efforts aux exigences de la diction, qui
est pure et correcte, et qu'il soigne en artiste cons-
ciencieux. On l'écoute avec un plaisir infini, et ces
éloges restent bien au-dessous de la vérité. Aussi,
avons-nous vivement regretté que, pour raccour-
cir l'opéra, son bel air, Aussi nombreux que les
éloiles, soit au nombre de ceux que l'on a l'habi-
tude de couper à Covent-Garden. C'était certaine-
ment lui retirer l'occasion d'un grand succès de
plus.
Princess Theatre. Le Silver King vient de
disparaître de l'affiche pour un mois, après deux
cent quatre représentations, afin de permettre à
M. Wilson Barrett de prendre un peu de repos,
qu'il a bien gagné, La pièce sera reprise a son re-
tour, car le succès est loin d'en être épuisé. C'est
un fort beau drame, monté avec un soin parfait et
joué par une troupe excellente, ayant à sa tête M.
Wilson Barrett, le directeur-actKur, et miss East-
lake. deux artistes de premier, ordre qui ne dépa-
reraient,pas les premières scènes parisiennes.
Le Silver King est un de ces drames anglais &
la Boucicault qui aurait certainement un gtMnd
succès à Paris. L'action est trop fouillée pour être
racontée; nous reparlerons, d ailleurs, dans les
loisirs de la morte-saison, de ces drames qui cons-
tituent un genre tout à fait spécial, rappelant les
peintures de genre des peintres anglais, pleines
d'observation et d'une multitude do détails, et les
romans de mœurs comme ceux de Dickens,Wilkie
Gollius, etc.
M. Wilson Barrett s'est adonna au drame, où il
occupe la première place. C*est un acteur accom-
pli, convaincu, enthousiaste, qui fait le plus grand
honneur à l'art dramatique anglais. Quant à miss
Eastlake, cette charmeuse qui sait tenir suspen-
due à ses lèvres une salle palpitante d'éiuotion, si
elle était française au lieu d'être anglaise, elle se-
rait une des idoles de Paris. Elle a quelque chose
de fascinateur qui s éprouve sans s'expliquer. Son
jeu est simple, naturel et extrêmement attachant.
Avec ces éléments, on ne doit pas s'étonner que
le Princess ait pris une toute première place
parmi les théâtres de Londres.
Au Court Theatre, reprise des Danischef}, avec
grand succès surtout pour miss Marion Terry et
M. Clayton.
Encore les soupers. Un banquet monstre qui
aurait fait rêver Lucullus et sécher d'envie ou se
pourlécher d'aise feu Grandgousier, a été donné a
Henry Irving par la magistrature, la diplomatie
et les hauts dignitaires de toutes sortes, présidé
par le Lord chief justice. 11 y avait environ 000
couverts, et le compte rendu n'occupe pas moins
de cinq colonnes en caractères microscopiques
dans le Daily Telegraph. A. l'occasion de ce festin,
Irving avait fermé le Lyceum, son théâtre. Le
théâtre de Toole, le directeur acteur, invité au
banquet, faisait également relâche. Cette manifes-
tation fait le plus grand honneur à léminent tra-
gédien. Mais si M. Irving arrive à digérer tous les
soupers qui lui sont offerts depuis quelque temps,
ses applaudissements. M. Chopin, notre promèi
basse, s'impose tout d'abord à l'attention général
basse, s'impose tout d'abord à. Mention gênerai
c'est une basse qui sait vocaliser et chanter av
cette grâce et ce coloris que malheureuseme
très peu d'artistes de son emploi possèdent aujou
d'hui sa voix d'une ampleur et d'un timb
remarquable, est sympathique, homogène et du
justesse irréprochable. Artiste consciencieux.to
ses rôles sont étudiés et parfaitement personmfi
Il a remporté d'éclatants succès dans les rôles
Max et de Gavestoni, mais c'est surtout dans
personnages de Bazile et de Falstaff où il a soûle
l'enthousiasme général.
Le gai et excellent trial Flavigny a fait sa re
trée dan* la Dame Blanche et le Maître de Cl
pelle. Le public lui a fait une véritable ovatio
déjà on parle de reprendre pour lut la Mascoi
la Fille du Tambour-Major, les Boussignei*
etc., etc., ouvrages dans lesquels il obtint tant
succès l'autre année, ces bruits sont-ils fonde
Je ne puis le dire, mais. ce que je puis affirm
c'est qu'il jouera cette année le rôle de Berthel
dans le Cœur et la Main.
Nos sincères félicitations à M.. Gallier,
parfait second ténor, à 'M. Marquis, une excelle
seconde basse et à M. Chazeaux, un baryton
mérite.
Nous reviendrons plus longuement sur ces tr
artistes; complimentons en passant le régissi
général M. Dumouthier, pour les soins q
apporte à la mise en scène et à la bonne exécut
des ouvrages, ainsi qu'à Messieurs et Dan
des chœurs et l'orchestre qui, soas l'habile dir
tion de M. Lecoq, fait merveille. Je ne ferai
aujourd'hui le compte-rendu des comédies, le
servant pour un prochain article, je constate
seulement le grand succès de M. et Mme Dorn,
nous arrivent de Toulouse, et dont V Europe
liste a si souvent enregistré les succès l'hr
dernier.
Loma,
Enp~hieu-le~-Buins, Casino. Les rep
sentations du théâtre du jardin des Rosés, se s
vent sans jamais se ressembler. Chaque sema
amène deux oeuvres nouvelles montées avec
ensemble parfait en pgard au peu. de temps qu<
direction a pour les faire apprendre.
Dimanche 8 juillet, c'était le charmant vau
ville Embrassons-nous Folleville très gaillai
ment enlevé par MM. Garon, Liesse etMlle Goda
et un grand ballet-divertissement dans leq
Mlle Erminia-Maggi, la gracieuse première d
seuse de l'opéra comique a apporté toutes les r
sources de son beau talent. On a beaucoup appla
également Mlle Sola et Mlle Angèle Fiande
qui ont été l'objet de la faveur du public. Mlle P
Ène Ricard s'est faite entendre dans la jolie va
des Cent- Vierges, de Lecocq, et y a obtenu
succès grandement mérita
Le spectacle s'est terminé par' un brillant
d'artifice sur le lac, à l'occasion de l'ouverture
Cercle.. u ». *•* s s "?.'> u
La veille, c'était Fusier, célèbre pour ses ir
tations des 'artistes contemporains et des et
d'orchestre passés, présents et. de l'avenir,
est venu défrayer un programme des plus
frayants, tellement goûté qu il a fallu le renou
1er. Le samedi suivant, Fusier avait avec lui la
lie Gilberte des Bouffes, qui a dit quelques ch:
sonnettes à la façon Théo et Judic qu'elle égal
bientôt en talent, en grâce et en beauté, c
M. Garon et Mlle Lavainne ont rejoué avec 1
talent etleurverve entrainante La Nuit de noeet
P. L. M., jeudi 12, suivie d' Un drame au c
quième étage, joué par M. Monselet et Mlle 5
coni. Dimanche soir, 15, c'était la reprise de 3k
Rose, etle Ballet des drapeaux qui a obtenu
succès des plus brilants.
Les costumes sont d'une fraîcheur et d'un g
parfaits. Les danses artistiquement réglées, si
tout eu égard à l'exiguité de la scène et les d
seuses, jeunes, jolies, forment un groupe rav
sant autour do, Mlle Erminia Maggi. ̃'
Comme on le voit,les spectacles qu'offre notre £
Strauss à ses habitués.ne manquent pas d'attra
Tous les samedis, des artistes de Paris viendr
prêter le concours de leur talent à la direction,
(Lasérie des représentations extraordinaires c<
mencera par celle de M. Malart, du Gymnase,
jouera avec ses camarades, le Qrain de Béai
En wagon et le Conte du Garde. Nous en rendr,
compte la semaine prochaine.
JMfMïHl 3li MiLéond'Agbnais.
Dagrnères- dc-Luclion. Une des disto
tions les plus goûtées par tous les baigneur;
touristes est, sans contredit, l'excellente musi
dés concerts exécutés sOus la direction de M.
Broustet, qui a obtenu à Paris, aux concerts
Champs-Elysées, un succès incontestable sou
rapport de l'organisation de ses programmes e
valeur des artistes qu'il dirigeait.
Trois fois par jour, il y a séance' musicale.
Les œuvres les plus remarquables des gra
maîtres français et étrangers sont interpréi
avec une exactitude et un ensemble musical
marquables. Chaque saison, le répertoire, (
bien étendu, du maestro s'étend davantage; il
des nouveautés qui ont été applaudies ou des
vélations d'oeuvres inédites qui charment les
lettanti.
M." Ed. Brousset ne se contente pas d'être
chef d'orchestre hors ligne; il est compositeu
des meilleurs. Chaque année ses œuvres sont
clamées et redemandées fréquemment.
Cette saison la scène a été affermée à M.
chette, directeur du théâtre de Caen depuis k
temps .déjà, artiste consommé, administrai
habile et prudent, connaissant bien le monde
fréquente les stations thermales et tout part
lièrement Luchon.
La campagne promet d'être magnifique.
M. Rochette s est assuré le concours d'élémi
artistiques de premier ordre. En dehors des
présentations ordinaires, M. Rochette s'est
tendu avec les troupes de i assage qui font
tournées, avec les artistes en villi giature, ei
fréquentes soirées extraordinaires s'ajouterc
celles qui forment le fond de la saison théâte
A. X.
Aix-les-BaSns. – La saison commence a
tre son plein et ces derniers jours, favorisés
un temps splendide, ont vu accourir une qua:
considérable d'étrangers et de notabilités de te
sortes.
Nos deux casinos luttent à qui mieux mi
Samedi dernier, le sympathique et habile di
teur de la Villa des Fleurs, M. Brunel, eon
la colonie a une fête splendide en 1 honneui
vainqueur du Grand prix de la Ville au tir
pigeons.
La fête avait commencé par une marche
flambeaux du meilleur effet avec le concoui
la musique du 97o de Chambéry et s'est tern
par un bal des plus brillants dans la salle du
tre. Nous avons remarqué dans cette joyeu
aristociatique assistance MM. H. Cernu
Thorel, conseiller municipal de Paris généra
line, baron et baronne de Charins, l'élégante ]
quise d'Espeuille, Miss Edward la romane
Adrien Huart, le vicomte Ojeda, etc., etc.
Le champion en l'honneur de qui était do
cette charmante fête, et dont le nom brillai
lettres de feu dans l'ombre de la nuit, est M
bollet, de Lyon.
Le lendemain, au tirer du Grand prix d
Villa des Fleurs (1.000 fr. et un superbe
d'art); c'est M Seribot, encore un lyonnais, qi
resté vainqueur.
u Demain le Cercle d'Aidt donnera, lui aussi,
re grande fête de nuit à l'occasion^, du deuxième
e, Rallye Paper qui sera couru à Chambéry et à Aix par
ec les officiers du 4e dragons. ",«̃• • » '•<"
nt Au point de vue théâtral, l'événement- de la se-
r maine est la représentation sur, nos deux scènes
re du Barbier de Séville et le début Ad barytor
ne F. Boyer qui, de l'avis unanime, s'est montré hors
us de pair. Dès son air d'entrée on s'est senti en pré
lés sence d'un chanteur de premier ordre, aussi de rôle de Figaro a-t-il été pour lui le sujet d'un ye-
les ritable triomphe. Mmes JuhV'Potel et-Jouanne-
ivé Vachot, l'une au Casino de la Villa et l'autre ai
Cercle. ont chanté le rôle de Rosine en cantatiicei
m- di primo cartello, et MM. Paraveyr et lHermani
ta- Devriès nous ont présenté chacun un Bazile digm
n de leur talent incontesté.
'te, Nous avons eu le plaisir d'entendre également
ils, dans nos deux établissements, le Chalet qui a et
de interprété ici et là d'une façon remarquable pa
ig Mlle Peretti, MM. Hermann Devriès et Constanc
er, au Casino de la Villa des Fleurs 'et par MM.,Pa
ier ravey, Jouanne et Mlle Lecomte au Théâtre, d\
Cercle. Le Maître de Chapelle donné au Cercl
un n'a fait que confirmer l'éclatant succès de M. 'ï
nte Boyer et la Traviata au Casino de la Villa a ét
de pour Mlle Potel l'occasion d'un triomphe au der
nier acte.
ois Ce soir la Fille du Tambour- Major aura so
3ur succès habituel et les bravos vont retentir e
u'il 1 honneur de M. Bouchet, un Monthabor superbE
ion Mmes Rey et Levasseur, nos deux charmante
̃ec. aes chanteuses. JACQUES Sincère. ̃
pas Auliis. – Un public de plus en plus nombreu
ré- se presse tous les soirs dans la coquette salle d
'rai Casino du Parc, pour applaudir les artistes d'opé
qui ra et de comédie engagés par l'administration de
ir- Eaux. v
ver Il est juste de dire que les artistes méritent e
tous points les applaudissements qu'on leur pro
digue, et les soirées qui ont suivi les débuts, n'or
ré- fait que confirmer les applaudissements précé
ui- dents. ̃
ine Le Maître de Chapelle, Lucie, Le Barbier t
un les Noces de Jeannette. Voilà le bilan de la se
la maine. J'ose le dire, dans bien peu de station
thermales on offre une aussi grande variété d
de- spectacle, ne parlant que pour mémoire de 1
'de- troupe de comédie qui a interprété à la satisfactio
.rd, générale Les vivacités du capitaine Tic, les Ji
uel rons de Cadillac, l'Etincelle, le Feu au couven\
an- les femmes qui pleurent, En wagon, et les fem
es- mes terribles, etc. Il y a en plus les deux concert
udi publics par l'orchestre.
izio J'arrive à l'interprétation des ouvrages qui n'
au- rien laissé à désirer. Je commencerai cette foi
Jse par M. Lajeune, ténor léger, qui plus à son aise (
un complètement remis de son indisposition a con
· quis tous les suffrages, et, est maintenant un de
feu artistes les plus fêtés. Lucie et le Barbier, deu
du rôles bien différents 'comme allure et sentimer
ont été cependant pour lui l'occasion de deu
ni- grands succès. M. Gelheins, baryton est ud artist
lefs complet, il a une voix puissante et fraîche, il vo
qui calise comme une chanteuse légère et est bon co
at. médien. Tous nos* compliments à M. Laroze, ex
ve cellent dans Bartholo du Barbier et à notre secon
jo- ténor M. Lenfant, qui a su se faire applaudir dan
m- le- rôle si ingrat d'Arthur de Lucie. Grand succè
era également pour nos deux Etoiles Mmes Duquesn
et Arquier qu'on ne se lasse jamais d'entendre E
eur de voir. *̃ "̃> •-
de L'interprétation de la comédie est aujourd'hi
in- beaucoup plus satisfaisante, les rôles sont mieu
Hé- sus, les artistes se connaissent, et par cela mèm
Ule moins gênés. Sans vouloir faire de catégories
un nous citerons avant tous M. Duquesne, artist
hors pair, qu'il soit Tic, Daranda, etc., c'est tou
oût jours la distinction et la diction la plus agréable
ar- entendre. MM. Rey-Deblay, Linières, Favre
an. Mmes Sureau, Rey-Deblay, Domergue, formée
is- un ensemble des plus satisfaisants. •
Quant à l'orchestre il est parfait, il ne saura:
imi du reste être autrement lorsqu'il a pour le dirige
its. ,un maestro tel que M. de La Chaussée dont la re
ont putationn'est plus à faire.
)m7 Vichy. – Casino. C'est Mme Donadio-Fc
'Ï.H1 dor qui nous est revenue comme chanteuse le
«é> gère elle est trop connue à Vichy pour q,ue
ons rende compte de l'effet produit par son retour
qu'il me suffise de dire que Sa voix est de béai
coup plus agréable que l'année dernière puisqr
fao_ nous n'avons pu conserver Mlle Fincken, noi
s et sommes très heureux de la voir remplacée ains
que Mme Donadio a débuté dans le Barbier et depuii
ga dans le Pré aux Clercs et Si j'étais Roi; eï.
,jf,g à toujours recueilli toutes les sypathies de
s le salle. Sa voix est chaude et étendue, elle vocalis
t la surtout avec une sûreié et une facilité conson
mées. Je n'en citerai pour.exemple que le grau
air des Diamants de la Couronne dont elle
nds agrémenté le 38 acte du Barbier, et après lequ
tées elle a été vivement acclamée. Nous n'en dirons p?
,.“_ autant de M. Horeb, 'le baryton que nous avioi
y;^ fort applaudi dans Lucie. Le rôle de Figaro n'e
VJ1 a pas dans ses cordes, ou ce jour-là il était bien m
j.g. disposé le fait est qu'il n'a pas précisément eu u
ai- grand .succès.
Nous voulions choisir une pièce importait
Uq pour parler un peu de Mme Sarah Rambert Odet,
r e^ nous en fournit l'occasion. Dans cette comédi
ac_ notre grand premier rôle féminin a su, avec u
C art partait, aborder tous les genres et toucher toi
r, les rôles. Tour-à-tour passionnée, ardente, fi
rieuse, elle a traversé toute une gamme de senl
ïeur ments différents avec une variété d'allures qui d
qui note la comédienne de race. Nous n'en sommE
icu- pas à lui faire nos compliments pour la premiè.
fois, mais c'est peut-être dans ce personnage dr
matique d'Odette que nous l'avons le plus appla
Bnts die, depuis la scène du premier acte où elle crael
re- son mepris (peu salissant en somme) au visage c
en- malheureuxmari jusqu'à lafameuse scène d'amoi
des I maternel qui clôt son rôle, elle a été magnifiqi
t de de vérité et de naturel, et le rappel fin al qui a é
rot à I adressé à tous les artistes visait en bonne part
ile, la trop fameuse Odette.
Eden- Théâtre -Les soirées continuent à et
très agréables dans ce charmant séjour, seul
bat- ment je me plaindrai un peu des nouveauxeng
par gements qui, assurément, sont inférieurs ai
ntité premiers, et dans ces sortes de choses, il faut fai
mtes sinon mieux, au moins aussi bien.
Deux gymnasiarques bien connus ont débuté
eux. 10 M. et Mme Spar ils rappellent ce que no
irec- avons eu de plus attrayant la saison dernière,
viait c'est une corde de plus à leur arc. Chaque joi
1 du M. Fauchier, directeur, s'occupe d'aniélioratio
aux a apporter parmi la troupe de ses pensionnais
II s'aperçoit lui-même des défectuosités qu'e
aux offre, et la saison prochaine il nous donnera, no
vs de en sommes convaincus, un ensemble irrépr
îinée chable. Il y travaille dès cette année et il réussi]
théà- Le succès lé plus légitime est di\ à sa persév
se et rance et à ses recherches,
schi, Eden-Théâire – Nous devons aussi consacr
1 Fe- quelques lignes à une charmante opérette q
mai- nous a été offerte, et qui sort un peu de l'on
ière, naire. Le Cabaret de Sans-Souci, de M. Antoi
Jeubert, a presque une allure d'opéra-comique.
nnée musique est écrite avec un som qui dénote
t en compositeur de race. Certains passages sont c
Ri- chestrés avec une vigueur remarquable; mais no
avons surtout applaudi la légèreté facile avec ]
e La quelle se conduit le jeune compositeur. C'est à ]
objet que nous adressons toutes nos félicitations no
li est reviendrons une autre fois sur l'interprétation q
n'apas été des plus mauvaises.
Une RAOUL DE Beuvbay.
Kendbr,
Cautei't-is. Grand Casino Delporle.– Grande q
affluen ce de spectateurs, riches toilettes,' et frais g
minois dans cet établissement qu'on dénomme or* v
diûairement le grand Casino de Qauterets. Aussi
s quoi de surprenant ?,Tous les soirs grande repré^- d
l sentation, sur sept jours, quatre premières l Et h
quelles premières ? Le Jour et la ifuit, le Barbie^ •
de Sèville, les Dragons dé Villafs] les Mousque-* s
i taires au Couvent et tr,ois deuxièmes, la Mascotte; j 1
la Fille du Tambour-Major, le Chalet; une corné»
die, Edgar d et sabonae. j'f<.v, •/> < 'v,1 r
Comme on le voit, à la première audition d'une e
s pièce jouée sur la scène du Casino Delporte, les c
i artistes ont, par uné étude soutenue êt pat un ta- c
e lent qu'on ne peut leur contester, vite enlevé leur
public. 1J .• *̃ = E
M. Douat, ce prince malheureux, est tout aussi t
heureux sotis ses beaux habits que sous ses Mail* 1
r lons, mais ce pauyreMathéo est inconsolable; M. i
e Minart dans le rôle de prince Fritelllini, a été i
1- charmant, nous avons rarement entendu chanter <
n avec autant de gaieté et de goût la chanson de po- j
e lichinelle. > “ ]
Bettina, Mlle Vialla et Fiammettâ, Aillé Btiiré, «
é ont été, comme toujours,, du reste applaudies et j
•- rappelées le public qui est bon juge n hésite pas 1
à distribuer ses bonnes grâces à des artistes aussi \]
n méritante.
n Dans le Barbier de 8évillet (comte Alinaviva),
y, M. Selrack. (Figaro) ,M.JDuchesme, (Bazile), M. i
s Olive, (Bartholo), Mr Gabirol, (Rosine), Mlle Frpn-
ty et », Marceline), Mlle Jordanis, ont emporté un
des plus grands succès qu'on' ait enregistrés dans i
les annales théâtrales de Cauterets. Je ne parlerai
x guère de Selrack qui passe avant le meillor, mais
d'Oliv,e dans son beau, tableau de la calomnie 1 1
|~ Quelle voix, quel jeu et comme vous nous rappe-
IS lez à bien peu de chose près Bacquié de l'Opera-
Comique f Et Figaro et Bartholo comme vous-
n remplissez bien les rôles que désire la pièce dé
'"7 Beaumarchais, el comme vous interprêtez la pièce
du grand Rossini 1 Et Rosine, Mlle Fronty, et
Marcelline, Mlle Jordanis ? Gomme Mlle Fronty a
t bien vocalisé la valse de Venzano ses trilles, ses
n roulades, ses murmures, crécendos, toutes ses
nuances en un mot ont été exécutées avec un goût
IS et un talent au-dessus de tout éloge. En somme,
e une excellente soirée. Et pour s'habituer sans
a doute au même triomphe, M. Delporte nous
n donnait le lendemain Le Jour et la Nuii de Le-
cooq. >
f> C'est le grand succès de la semaine. Ce pauvre
prince Picatres dé Calabazas (M> Douat) a-t-il eté
;s piloté et ennuyé, Don Braseiro de Tra los Montés
(M. Colombet) n'a pas failli un seul instant dans
a son rôle tragico-comique, mais avec quel goûtex-
s quis Mlle Vialla nous a chanté la romance de la
}t Charmeuse J'ai vu le jour dans un pays I et Mlle
Buire et M. Minart quel succès au troisième acte,
s dans les couplets et le duo Nous sommes ddum
amoureux ce passage très applaudi a été bissé et
rt trissé.
Les Dragons de Villars la Fille du Tambour
'e Major et les Mousquetaires au Couvent, ont été
interprétés d'une façon parfaite par MM. Selrack
Duchesne, Noël, Douat, Colombet, Minart, Thivel,
̃- Mmes Vialla, Fronty, Armury, Buire Jordamis,
a s en un mot par toute la troupe.
s u .̃' • Snuuji.
e Crand- Théâtre du Casino-Club. – L'ouverture
st beau du théâtre du Casino-Club a eu lieu.
Elle s'est faite très correctement et son directeur
ti a montré en cette circonstance un tact parfait. On
x aurait dit qu'il n'avait fait de sa vie que cela. Il a
e convié à cette fête tout Cauterets et cela gratuite-
s, ment. 1
;e Aussi avons-nous vu en cette circonstance une
chose qui ne s'était pas vue auparavant, qui ne
à s'est pas vue depuis.: la Salle du Théâtre était
i; presque pleine 1
tt Ce phénomène devra se renouveler tous les soirs,
car la salle du spectacle n'est pas trop grande et
it elle est fort belle.
ir X. S..
s" MoutrBope. – La semaine, qui vient'de
s'écouler a été marquée pour nos artistes du théâ*
tre par une série de brillants succès.
i- M. Frantz, notre intelligent directeur, avait, il
>- est vrai, admirablement bien choisi son réper-
je toire. j
Il nous a d'abord donné le chef-d'œuvre d'Am-
j- broise Thomas le Songe d'une nuit d'été.
ie Mlle Julie René, notre prima donna,' a été une
ts charmante reine d'Angleterre, nous avons reconnu
i; en elle, dans ce rôle, un talent qui jusque là nous
s avait échappé, c'est qu'elle est très bonne comé-
lé dienne.
la M. Pitois a été très bon dans le rôle de
;e Shakspeare, il a admirablement rendu la scène de
a- 1 ivresse du poëte. Mme Levy-Brun a très conve-
id nablement rempli le rôle de Miss-Olivier. M.
a Lambert a été parfait dans celui de lord Lutine.
el M. Poitevin (Falstoff) a été excellent; il a, de
is sa belle voix, magistralement enlevé son grand
is air du 1er acte, « aujourd'hui, FalstoS est' roi. »
st Les choeurs et l'orchestre ont bien marché.
al Le lendemain on a représenté sur notre scène,
m le Petit Ludovic, Parmi les artistes qui se sont
distingués dans cette pièce citons Mmes Dubane,
te Surhu Noé, Genny Rid, et MM. SWMartin, Baril-
te 1er et Vadiur. En somme, toute la pièce a été bien
e, jouée.
m Enfin, dimanche. nous avons eu le Jour et la
1S Nuit, l'opéra-bouffe de Leterrier et Van Loo, mu-
X- sique de Lecoq. – « M. Peffoye a été très amusant
li- dans le rôle de Calabozas. M. Vadius a été un
é_ don Bruseires très réussi. – M. 'Lambert a rem-
,g pli avec succès le rôle de Miguel. Mme Levig
e Brun s'est acquittée avec beaucoup de talent de
a- son rôle de Manola elle a été très applaudie et on
lui a fait bisser plusieurs morceaux.
"J Tous les artistes en général ont contribué au
i succès de Galathée, et les concerts que l'on donne
~r au parc et sous la vérandah feront l'objet de notre
le prochain compte rendu. · A.G.
A. Q.
,ie Royat, – Dimanche, la troupe lyrique a dé-
buté devant une salle comble. c
re Le programme était composé du troisième acte
e- de Faust et du ravissant opéra- comique de Jonas,
a- Avant la Noce,
ix Nous connaissions déjà les artistes, à l'excep-
re tion toutefois du baryton, M. Gosselin, qui prou-
vera par la suite qu'il était digne de la réputation
le qui l'avait précédé.
us Mme Zélo-Duran est toujours le soprano estimé
et que 1 Opéra-Comique est fier de conserver. Elle a
ir, chanté Marguerite à ravir. Dans l'air de la Coupe
ns du roi de Tliulè, suivi de celui des Bijoux, elle a
îs. remporté un légitime et véritable triomphe. La
lie salle électrisée a applaudi à outrance et a rappelé
us notre diva qui, dans certains passages, s'est ins-
o- pirée de l'inimitable Miolan-Carvalho, ce dont le
ra. public s'est montré reconnaissant.
-é- Mme Caisso-Sablairolles a bien chanté la ro-
mance de Siebel « Faites-lui mes aveux»; notre
er dugazon a été tout simplement charmante en tra-
lui vesti.
li- Le nouveau baryton a une voix sonore et agréa-
lio ble; son jeu est naturel et bonne sa diction. Dans
La le quatuor, il nous a donné un Méphisto parfait.
le Dans l'Invocation qui suit, M. Uosselin nous a ré-
ir- -véié son talent de chanteur; il a magistralement
us rendu la phrase si connue « O nuit, étends sur
[a- eux ton ombre. »
lui Enfin, le docteur Faust nous est apparu sous les
us traits et le costume de notre ténor de l'an passé,
[ui M. Caisso.
L'accompagnement, fait par un orchestre trié
sur le volet, a été remarquable. Inutile d'ajouter À I
J
que c'est notre excellent chef d'orchestre qui diri-
geait, l'ensemble, et que tout a marché à mer-
veille, -;t j ..(
Après les émotioûs attendrissantes de la scène
du jardin, nous avons eu lès joyeusetés dé Avant
la Noce.
•j M. Caisso a fait rire aux larmes* et les couplets
si extravagants du « Miroir ont été vivement ap-
plaudis. '̃'•̃
La salie du Casino suffisait à peine lundi der-
nier pour contenir la foule qui se pressait pour
entendre nos artistes dramatiques dans le Gendre
de M. Poirier, le chef-d'œuvre de MM. Jules San-
deau et Emile Augier.
Nous n'avons que des compliments à adresser
aux interprètes" en général et à M. Jouanne en par-
ticulier, qui a tenu le rôle de Poirier avec un ta-
lent hors ligue. M. Jouanne tient là, à notre avis»
un de ses meilleurs rôles; en tous cas, il est as-
suré d'avoir avec lui un de ces succès qui font t
époque dans la vie d'un artiste. Mme Palyard a
joué Antoinette avec noblesse et distinction. M.
Dorbel a décidément gagné tous les suffrages; il a
conquis toutes les faveurs du public. Dans son
rôle chargé de Gaston de Presles, il nous a tour à
tour impressionné tant par son scepticisme que
par son amour vrai de Ce qui fait le charme de la
vie, la sainte joie du foyer domestique. Enfin, MM.
Lineval et Fillod ont droit à nos sincères félicita-
tions pour la façon dont ils ont tenu leurs rôles de
Hector de Monlmeyran et de Verdelet.
"Nous avons eu concert-spectacle donné par la
troupe de Châtelguyon, sous là direction de M.
Bertringer.
La soirée a été délicieuse sous tous les rapports;
héamoins,'les honneurs doivent en revenir à Mlle
Louise Gentil, qui a été rappelée jusqu'à trois fois
après les variations sur piano sur un thème de
Beethoven.
M. David possède une voix de baryton d'une
grande sonorité; d'une souplesse remarquable et
d'une rare justesse.
L'arioso du Roi de Lahore, de Massenet, ainsi
que les Pauvres fous, de Tagliafico, ont été chan-
tés avec sentiment et dans un style de bonne
école.
Aussi a-t-on 'vivement applaudi et rappelé le
baryton qui doit faire les délices de notre station
voisine.
Les deux monologues de Grenet-Dancourt, la
Chasse et les Voyages, ont été fort bien dits par
M. Porta, de l'Odéon, qui, jeune encore, possède
le feu sacré et se trouve en excellente voix pour
aller loin.
Énfin, le Pierrot posthume. arlequinade en ua
acte -encore en vers -de MM. Théophile Gau-
tier et Siraudin, a gaîment terminé cette très inté-
ressante soirée qui, espérons-le, n'aura été qu'un
heureux prélude. Mlle Marie Pinson nous a donné
une ravissante Colombine et M. Achard un Arle-
quin fort amusant.
Mercredi, le Casino était trop étroit pour conte-
nir la foule qui s'y était entassée.
Le spectacle éta t composé de deux opérettes ra-
vissantes le Violoneux, d'Offenbach, et les Ren-
dez-vous bourgeois, de Nicolo.
MM. Jouanne ej Castelain ont été littéralement
renversants dans leurs rôles si< comiques de Du-
gravier et de Bertrand. Mme Zélo-Duran a chanté
d'une façon bien amusante la romance si naïve du
petit Charles. Mme Caisso a été d'un entrain
endiablé dans son emploi de Julie, et s'est
fait applaudir dans l'allégro si connu de « Vive la
gaieté ». Mme Grenet qui, entre parenthèses, a
une jolie voix, a joué avec beaucoup d'ingénuité le
rôle de Charles; le ravissant trio « Un moment de
gêne », a été iort bien chanté par elle, en compa-
gnie de MM. Caisso et Gosselin.
Inutile de dire que tous les ar istes ont été ac-
clamés et rappelés.
Nos félicitations à l'orchestre d'accompagnement
ainsi qu'à son excellentchef, M.|Edmond;Lemaigre.
Rémi Fasioo.
€apvei>it-les-Biûns. – Le Casino a rouvert
ses portes samedi 30 juin devant un public d'élite.
La nouvelle troupe formée par M. Esquerré, con-
cessionnaire du Cercle, a d'emblée obtenu tous
les suffrages, sous l'intelligente administration de
M..Fournier. Nous pouvons d'ores et déjà pro-
mettre à M. Esquerré de fructueuses recettes. On
a justement applaudi le Serment d'Horace, Après
le Bal, les Charbonniers, la Rose de Saint-Flour,
le Passant et les Femmes qui pleurent. Citons en
première ligne M. Fournier, un comédien de la
bonne école, comique fin qui sait faire rire sans
avoir recours à la charge et dont les divers rôles
de Chambly, Marcachu, Bidard, Caudebec ont pu
faire apprécier le talent; M. Ferf aud, un char-
mant ténor d'opérette, doublé d'un bon comédien;
M. Dubiau, jeune premier rôle, dont le jeu cor-
rect sera justement apprécié.
La partie féminine de la troupe mérite aussi
tous nos éloges. Je ne puis aujourd'hui que citer
des noms Mme Fournier qui semble destinée à
partager à juste titré tous les succès de son mari;
Mme Ferrand-Albany, chanteuse à la voix
agréable; Mme Dubiau, une charmante ingénuité,
et enfin Mlle Troyes qui, dans le Passant, a su se
faire applaudir à côté de Mme Fournier.
Somme toute, impression excellente avec les
éléments dont M. Esquerré dispose, nous pouvons
compter, je le répète, sur d'agréables soirées. A
bientôt une prochaine chronique sur le Petit Lu-
dovic et Pomme d'Api dont on nous annonce les
prochaines représentations. A. Percbval.
Contrcsxeville.– Un public nombreux assiste
chaque soir aux représentations-concerts données
au théâtre du Casino. Cet empressement est plei
nement justifié par la composition de la troupe
qui est excellente et la variété des programmes.
Jusqu'à ce jour, te Violoneux, le Sourd, Je 66
nous ont permis d'apprécier le talent d'une nou-
velle pensionnaire de M. Aurèle, Mlle Esther Van
Daelen; dont la jolie voix et la gentillesse ont
séduit de prime-abord les habitués de notre sta-
tion thermale. Quant aux concerts, Mlle Esther
Van Daelen en est certainement l'étoile. Les ap-
plaudissements et les rappels ne lui font jamais
défaut après chaque morceau. Je constaterai en
passant que les romances composant son réper-
toire sont toujours choisies avec beaucoup de
goût et font toujours,le plus grand plaisir.
M. Vissière, un baryton de la bonne école est
également très applaudi. Mme Valgalier, MM.
Urbain et Roche complètent un ensemble qui ne
laisse rien à desirer. Ch. Rochbmont. #
Luc-snp-ller. – Casino. L'ouverture du
théâtre du nouveau Casino a été pour les abonnés
de ce magnifique établissement une véritable fête
artistique. Après une pièce de vers de circons-
tance, le rideau s'est levé sur les Cloches de Cor-
neville.
En tête de l'interprétation, signalons surtout
Mlle Pauline Ricard, tant elle met de grâce et
d'ingénuité dans le rôle de Germaine, tant elle dé-
taille avec goût, avec talent, les beautés de la par
tition. M. Hugot a eu la main vraiment heureuse
et lorsqu'il nous donnera le Petit Duc avec Mlle
Ricard, promeitons-nous un vrai régal.
Mlle Lucie est mutine et moqueuse à ravir dans
le rôle de Serpolette. M. Roussel, ce jeune trial
dont nous constatons de jour en jour les progrès
éclatants, joue le père Gaspard en vrai normand et
en comédien de mérite. MM Hermann et Veuille
(un charmant ténor) complètent ce brillant ensem-
ble. Jeudi deuxième début, où nous aurons l'occa-
sion d'applaudir Mlle Pauline Ricard dans l'un de
ses meilleurs rôles du Châiel. La salle sera trop
petite pour contenir tous les abonnés.
I G. Bisontin
ab
ÊTRAJNrGER
Rio-dr-Janeiro. – Parmi les pièces qui ont
été représentées pendant cette dernière huitaine,
et qui ont obtenu un succès mérité, nous devons
citer en première ligne la Fille du Taml)our rha-
tot* qui a été très crânement enlevée par la troupe
ail théâtre des Novidades. La pièce est très bien
montée, les costumes très exacts et très frais,
enfin, la mise en scène est très intelligemment
réglée. Le tableau final qui représente l'entrée des
troupes françaises à Milan, est d'un très -grand
effet et soulève chaque soir de chaleureux applau-
dissements Mlles Delsol, Leonor RiveiraetM.
Xisto Bahia méritent des éloges sans restriction;
ces artistes sont, du raste, vaillament. secondés
par le reste de la troupe. En somme, la Fille du
Tambour major ne quittera pas de sitôt la scène
des Novidades où chaque soir elle obtient, grâce
à ses interprètes et aussi aux soins avec lesquels
la pièce est montée, le succès le plus franc et le
plus mérité.
Samedi, la troupe lyrique de M. Ciacchi donne
les Cloches de Corneville. Mlle Preciozi joue le
rôle de Serpolette.
La grande compagnie chorégraphique qui doit
représenter le ballet Eœcelsior est attendue cette
semaine.
La Phénix représente toujours la Princesse de
Trébtzonde.
Le Sant' Anna. Le Voyage en Chine (Uma
viagèm à PeMm) qui donne prétexte à l'exhibi-
tion d'un panorama de Lisbonne.
A notre avis. il eut mieux valu donner simple-
ment le titre mieux approprié Voyage au pays
des combles.
Dimanche, la Société de Secours mutuels Luiz
de Camoes a donné un grand festival au théâtre
S. Pedro pour fêter le 33 anniversaire de sa fon-
dation, On représente le magnifique drame Luis
de Camoens écrit parnotre compatriote M. Bur-
gain.
(Messager du Brésil).
Londres.– Royal Italian opéra.– Lundi a été
donné le Trovatore, au bénéfice de Mme Pauline
Lucca, qui est maintenant retournée à Ischl. Tout
a été dit au sujet de Mme Lucca, une de ces artis-
tes chéries du public qui n'a qu'à se montrer pour
provoquer les plus sympathiques bravos. Tout lui
est permis, et elle en use quelquefois; mais le pu-
blic n'y veut voir que ce quiil admire, et en cela
son champ est vaste. Elle a joué Lepnora, et ven-
dredi Carmen, devant une salle fanatisée.
Jeudi, la Gasza LacJr«,impatietnm.ent attendue,
a été un nouveau succès pour Mme Patti, dont
Ninetta est un des meilleurs rôles, et pour Mme
Scalchi, dont Pippo est également un des rôles les
plus heureux. Mme Patti, bissée après l'aria d'en-
trata, qu'elle admirablement détaillé eL dont elle
a très artistement :-ouligné toutes les nuances, a
préféré ne pas le redire et attendre son duo avec
Mme Scalchi, qu'elle savait devpir être bissé éga-
lement, et que toutes deux ont répété avec uno
verve et un entrain qui ne pouvaient manquer de
leur valoir une ovation. Mme Scalchi a dû égale-
ment bisser le second couplet de la chanson à
boire, Jocchiamo, beviamo, pour lequel Mme Patti
a gracieusement uni ses applaudissements à ceux
du public. Disons, d'ailleurs, que le mouvement a
été irrésistible, et qu'il est difficile de provoquer
des bravos plus spontanés et plus enthousiastes,
car Mme Scalchi ne compte que des "fanatiques
parmi ses innombrables admirateurs. •
Gaillard (Podesta), Cotogni (Fernando) et Fra-
polli (Gianetto) ont retrouvé leurs succès habi-
tuels. Les rôles secondaires mêmes étaient très
bons, ce qui n'est pas toujours le cas. L'orchestre,
excellent tout lefctemps, a dû bisser l'ouverture.
Les chœurs, à certains moments, manquaient de
sûreté.
Samedi, le Prophète. Mmes Scalchi (Fidès) et
Repetto (Berthe), et M. Mierzwinski ont eu plu. •
sieurs rappels. Après le quatrième acte, on a pré-
senté à Mme Scalchi au milieu des acclamations
générales, une énorme corbeille de fleurs, Ajou-
tons qu'il est difficile de concevoir et de rendre
d'une façon plus dramatique la scène de l'église,
qui a remué et passionné le public. Son Non, je
n'ai plus de fils, a fait courir un frisson dans les
veines des spectateurs, qui ont bruyamment ex-
primé leur émotion et leur enthousiasme.
Monti ne semble pas avoir compris le rôle d'O-
berthal, dont il ne tire aucun parti. Le contraste
est surtout frappant à côté de Gresse, qui est le
meilleur Zaccaria que nous connaissions. Acteur
et chanteur consommé, sa belle voix ample et so-
nore sort avec facilité, avec élégance, et s'assou-
plit sans efforts aux exigences de la diction, qui
est pure et correcte, et qu'il soigne en artiste cons-
ciencieux. On l'écoute avec un plaisir infini, et ces
éloges restent bien au-dessous de la vérité. Aussi,
avons-nous vivement regretté que, pour raccour-
cir l'opéra, son bel air, Aussi nombreux que les
éloiles, soit au nombre de ceux que l'on a l'habi-
tude de couper à Covent-Garden. C'était certaine-
ment lui retirer l'occasion d'un grand succès de
plus.
Princess Theatre. Le Silver King vient de
disparaître de l'affiche pour un mois, après deux
cent quatre représentations, afin de permettre à
M. Wilson Barrett de prendre un peu de repos,
qu'il a bien gagné, La pièce sera reprise a son re-
tour, car le succès est loin d'en être épuisé. C'est
un fort beau drame, monté avec un soin parfait et
joué par une troupe excellente, ayant à sa tête M.
Wilson Barrett, le directeur-actKur, et miss East-
lake. deux artistes de premier, ordre qui ne dépa-
reraient,pas les premières scènes parisiennes.
Le Silver King est un de ces drames anglais &
la Boucicault qui aurait certainement un gtMnd
succès à Paris. L'action est trop fouillée pour être
racontée; nous reparlerons, d ailleurs, dans les
loisirs de la morte-saison, de ces drames qui cons-
tituent un genre tout à fait spécial, rappelant les
peintures de genre des peintres anglais, pleines
d'observation et d'une multitude do détails, et les
romans de mœurs comme ceux de Dickens,Wilkie
Gollius, etc.
M. Wilson Barrett s'est adonna au drame, où il
occupe la première place. C*est un acteur accom-
pli, convaincu, enthousiaste, qui fait le plus grand
honneur à l'art dramatique anglais. Quant à miss
Eastlake, cette charmeuse qui sait tenir suspen-
due à ses lèvres une salle palpitante d'éiuotion, si
elle était française au lieu d'être anglaise, elle se-
rait une des idoles de Paris. Elle a quelque chose
de fascinateur qui s éprouve sans s'expliquer. Son
jeu est simple, naturel et extrêmement attachant.
Avec ces éléments, on ne doit pas s'étonner que
le Princess ait pris une toute première place
parmi les théâtres de Londres.
Au Court Theatre, reprise des Danischef}, avec
grand succès surtout pour miss Marion Terry et
M. Clayton.
Encore les soupers. Un banquet monstre qui
aurait fait rêver Lucullus et sécher d'envie ou se
pourlécher d'aise feu Grandgousier, a été donné a
Henry Irving par la magistrature, la diplomatie
et les hauts dignitaires de toutes sortes, présidé
par le Lord chief justice. 11 y avait environ 000
couverts, et le compte rendu n'occupe pas moins
de cinq colonnes en caractères microscopiques
dans le Daily Telegraph. A. l'occasion de ce festin,
Irving avait fermé le Lyceum, son théâtre. Le
théâtre de Toole, le directeur acteur, invité au
banquet, faisait également relâche. Cette manifes-
tation fait le plus grand honneur à léminent tra-
gédien. Mais si M. Irving arrive à digérer tous les
soupers qui lui sont offerts depuis quelque temps,
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