Titre : L'Anarchie : paraissant tous les jeudis
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1905-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34429211d
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1327 Nombre total de vues : 1327
Description : 01 septembre 1905 01 septembre 1905
Description : 1905/09/01 (A1,N22)-1905/12/31 (A1,N38). 1905/09/01 (A1,N22)-1905/12/31 (A1,N38).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k119328j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, FOL-LC2-6246
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/10/2008
MaOtttAKAOEf) jtt 100S J ijjt UOIIIIIUn'NT8
~n, 0,erne ~N f –––-––––– A~M~~
M~fcAtC
,i A. 5&AuÉ,% &' A. LIBERTAD WTu.)iun
AmIs-XVII[- :'111 Mul!
pUt\tss\M mtSLt;sjr;)t)ts
PREMtEf)!; ANNRR – N' D)X C E tS< T ) t\/) E: S JEUDI 11 !');CEM)mE t90!)
Les Lois
d'exception
Car il y a, sous notre troisième répu-
h)iq"e, comme sous t empire, des lois
d'exception,comnK'ityena a et il y en
aura toujoui'f. sous n'importe quel gou-
vernement.
~ueHes que soient tes lois juridiques,
elles écrasent toujours ceux qui tombent
sous tcurcmpri se.Ë))ps sont mauvaises,
aveugies, vont a t encontre de tout
déterminisme.
Mais les lois d',xception soulèvent
plus que les autres nu*re révotte. Elles
gènent le sentiment d't'annonie qui ''st
en nous. E!tcs déséquitibrent nos idées
d'équité-i'~ics nous semb)ent,ptusque
!esautres,)esabredet!rennus.)'.)!cs
font retentir à nos oreilles trop cruelle-
ment, le ~f-tM.teuntheur aux vain-
eus.
Chaque fois que, par respect pour la
fbrm' i extr'-mc-~am'.hc sofiatiste sou-
t~ve)aquest'onde[cur disparition,<;a
se termine par un accord ~est dit qu'clles existent sans exister,
tout en existant.
Ce n'est que par tradition qu'on les
garde là, on ne les emploie pas, on ne
s'en sert pas. ~'cst un vieux sahr~
rouiUé pour amuser la n''mesis répu-
blicaine.
fuis, tout a coup, on apprend que
quelque juge de province, a sorti de l'ar-
sénat des horreurs fe vieux sabre routii~
et qu'il s'apprête a taillader le cou df
quelque pftsonne.
Mais c'est si loin de Paris, ce n'est
pas encore la période étectorate et en-
fin ces mécontents perpétuetssontst peu
intéressants
On tait ce qu'on peut la loi sur la
séparation ou les retraites, quelques
bonneslois ouvrières par cipar ta.tes
anarchistes ont le tort de ne pas savoir
attendre.
Et on n'en parle pas. l'allaire se fait
en silence. Le monstre des lois d'ex-
ception digère si proie, prêt asortir~
nouveau l'occasion propice.
Lorsqu'il y atrois mois, surfit le
~rand b!un de la répression :)ntitniiita-
risle, alin de satisfaire aux cris, aux
objurgations de la presse hunt'ctf,
par toute t''ranc< commissaires ~t
juges d'in-.t'ttf'Honentrcren~nchassf.
A Paris, propos de t'~pp"~ nuAc~t< qui av~it dé<-ha!nc )a co]erc de ces
Messieurs de !'0rdresociat.ontrouva
bon de ne pas sortir de la ié~a!tté clas-
sique. AA)arsei)tc,à ~!onttu''on,a à
Limoges, à Kpinai )'a<ïair<' se termina
en qupue de hoiscon.
t'ourtantH)'a))aitnussiuue)ap'o-
vince nto'')f'~).son ardeur en la circons-
tance. Le t'arquet d'Amiens se cbar~t'a
de t'anairc. tfautant qu'il avait sous :)
«Juridiction" fin !tommequidunnait
tortapenst't-au~ camarades ouvriers.et
fort à craindre !'t ces messieurs de la
ttoureeoisie c'est notre ami Lemaire.
Une brochure adressée aux conscuts,
écrite dans un stytesimpte, prenant,
avait été publiée par!groupe de la
VeH~Mf h~ puis ensuit~ repr.)ite
par ~er~mn.~ dont notre ami était !c
gérant. 1.
On commença par t'enfernier puis, :)
la st. lie de pcr'j"Hions. on arrêta t nu
leur présumé de )a bt'octu're, notre ca-
marade ttasticn.
Comment va-t-on procéder envers
eux? Arrêtés par suile de la mème cam-
pa~ne judiciaire,et puur des faits paral-
tètea,vont-i)spass'rd
devant la cour d'assises, ainsi que )eB]
'cu]pésdefa<.ourdeParis.'
!tnfn est point ainsi.
Pour eux, ou va chercher tfvieu~
sabre ebrecin' on )'aitrevivre)estois
dcxcoption,cps[oisquet'opimon,au
fendemiun'!<')eur parution,aappetees
tet!oisscé!érates dans un p)éonasme
qui en moî)'e toute )'horreur.
Louatre~tHastien sont poursuivis
en qua!ité(t'af'fi!ipsaune association de
maifaiteurs.
Pourquoi'
)"arcpqu'itsfontpartiedune orga-
nisation anarchiste;
?I'arcc(m'its habitent en un lieu
reconnuanarchiste;
~'Parccqu't)sp:)rticipent~!arÉdac-
tiondunjo!u'ua) anarchiste.
Je dénonce immédiatement au cour-
rouxparticutierdcM.ttutottescania-
radesqui s'occupent de la rédaction et
de la composition dujout'nat)'
t!sfontp!trticd'uneor~;)nisation:or-
ganisatio[)ïn<'scmb!nunp'"uiortanar-
ctiistp;i[s nabitent un lien reconnu
co)mnt'au:chistc,i)spart)cipcnt;)).) la
redact)onSijf'necrat~tt.'isd'aUcrtt'opfoin,
jcpout'raisnppftf'rt;)H.<'n)ionpoticH're
sur[escamarndfs'fn/t.uF'f,tf'squ<'ts
se rendant coup;)bfes du m~-me tm'init.
la face de tous.
()r,iatoiesttam~[nesurtuutet'e-
tendue du territoire tranrais.
Donc si les camarades dénonces plus
haut, ne sont pas poursuivis dans les
vin~t.-quatrf heures, il faut re):~chcr tfs
camarades ttasticn et Lemaire, détenus
pn:venlivrment :'1 miens pour des faits
qui ne su1I1 pas poursuivis à Paris.
"L~~atement "ta juridiction ios
poursuivra en cour d~acsisc,, lour le
fait d'antimilitarisme, mais en attendant
leur comparution elle ne prendra pas
envers eux un r~'·ime pr.'venlil d'ex-
ceptio'qnfrienn'aut,orise:<'cscama-
rades tout aulanl que ceux de Paris
ayant un domicilc recunnu,
i\!aisquivajn'fndretaparotep)us
haut que nous pour ceux-là
Le camarade !!astienn'cst-it pas
un inconnu, I cnnemi de demain
Lemaire n cst-it pas par excellence la
betr~ nf'-truirc ? ~f n'est pas l'orateur
dont le verbe Gnflammc et tait excuser
certaines sorties ce n'est pas t'<<'riva)n
avec lequel les gens dc plullle peuvent
se senti)'q"e)qut'sotidaritc: c'est le
travai))t'urqui prépare les besognes, en taishant.
tout le plaisir, toute la ~)autres, ~uc d'ennemis il s'est faiiparmi
les dirigeants d'Amiens, cet homme qui
'nedormaitpas.
t.esrcpub)icainles cléricaux et les anticléricaux, ifs
royatistes et les fumistes tous ont senti
J)e>er sur eux, le rC'J.{i.ll'd tic cet In~ntme
prcLatbuaiHer'f'urvcuterfe,dé-
uoncer leurs crapulp-ries.
Mais nous croyons quf ceux qui se
't:H~u'-ntde"justic''immanenteMau-
dessus des personnes el des choscs, ne
tOijdiont pas laisser sf rons~mmer une
nouvt:nt'injusticc:
Ht.queceuxquipar)cntcontrp)ps!ois
d exception, date fi\.e, sauroot profite"
de l'occasion pour se lever contre elles.
Nous sommes ta pour leur rappeter
.que temument est opportun.
\e voici pas venir le temps desctec-
juons' Albert LIBERTAD.
,t uons Albert LIBERTAD.
Demandez partout
L'A MARCH!E
¡ Qui parait tous tes Jeudi.
Chiquenaudes
ZT
~~ZZ~J~~
La Séparation.
R~ff
(I parait qu., tra pUU.i:tIl/U da rathuti~·ixme
t'OTtt ar t"f.n'~¡;t. l'n. ;1"(., .lur lrs rnh-
hins t'cHit rrnt·rr d,ma ltllir1ltr!.ce uu lr nnmr-
lur,y. rt ,/ur Ira .ni ae voir uf.figéa
dr .lunxrr ynrlyue rukr wulk inallrenl pour
rir lrur t.tU/,U;i:r- ('In.illf'.
u ~rat la (in.La (rna.
!'uurt.mtil mr xrnJ.tr.tu'il g.r <1 p"U d.. "¡,u,tl""
afe .·h.w,l!r.e. 7..a dgriars IU¡..C {"II'" xacri,vtira
reatent Ú rra nrrasirura ri. dmulumrnta lrur
nonl rncure uerads prmlnnt yurfqur tempa.
rt pnis aussi fn prtitr relraitr.
t.'mr il n'y Il oir "("/11(" qur pnur rru.v qni
r, rrGrrni jwmnia du tr"vail. parce,(rii/a
'unt jlHrWl.it l··nr.ùlld.
–o–
Les antimilitaristes patriotes.
~~[/<.t~~f/lui(x rnro-rc~·~ elr a mraurr.e ,tr nufut puhtir 'It
p,rrrillra Ii ,·ellr Jr Rusair: dont lra proxr urrr-
L ire noua dit ,on dLRnin.fr.s avoi.e r.voli,(urs.
rt d/i 11"F1." ~(ui CI: r·irnnrnt d, n~~ Il .lrtna
n"[''f ?"< f'pr.a ?'.ttf/«K/c dont f tiun sr trunn(urmaen d'i,üon, aur pluairur.a
Aprde.. aprir.v. ruilBelail .ri (nit,le l'eaprit,qni .ionne dra lr~·ona
· au.eai ruiaonnnhie ynr xpiriturllr n .n,amr~
le !e ~fatin(.) Il 1, pauvre llrrri r/uin·enpeut~l
rnaia.
l,jur( durnmngr que MArir, t?¡I.t, rdpmmlr~
uv.v chu.erartur prr.eunnr n'(1 ~lit ni nr p·wirn.l,
il pmurrait .·trr int.~reasant. ~rui, mma vmild,
il n'uurail "¡"II d ~tirr.
(~J~M~
Le Dogme et la Raison
Les l'nfitiri.n.e, avec l'aide des inconarirntx,
travaitient a imposer ta loi du plus grand
nombre.
Or, la vériln ne se détermlno pas A ha ma.
jurh6. ê.
D:lDC, conliDuanl:'t meUre en pratique notre
~t'tti"~i!f-~ntt/7'/uf d'étude )mpartm)epHt-ia la
tihrr Oiaruaeian, nous cuuvicns tuus les indi-
vidus désil'I'Ux da rechercher leur
régle de vie l'a de tmntr pr6eccupalinu
~!ectora)e,avenirAnotrpSt';CO\ht': 1".
GRANDE CONFÉRENCE
t;(HIIt'II\I't' l'IIldl1pH'
Le Mercredi 20 DÉcembre.A!'SAt.H':i)t'Cu\t\tt':ftCK
'~–(tU~t.'u'du7~'m~/<'–M ~r
eatre
LAnm~AL[)'Em'A~.U'VAL
Tb69erf)it)'eusc t Tti'-9t;nDm-cbta(e
sn·
Le Dogme et la Raison
En 1 rl',f' 0.30 pilur les ft'lci!
L'A R GJENT
\.).ttn~!raiti.r'!Cumm)''nt))"Hrrntt3or~'n--t-rUhn
soei~ted'in't!viJusrj)tft.]'nrt~h's('Hp;ttt!<"tJt'
se rendre eornpt.: lie hensendrle u,>J'J l't,nnai!il.
sanceshumaifipsetdcrtt'rf'rtt". censé-
q11ence~ JOJ.{ique~.
Ces in'iivtd'~)'riveri* ienth"'nvite6c"n-
c.cvoir la cuhstam~e qui ratn étant
fnperp6tu''n<'tr.tndreqa')fncsld''m''fncpotirtasuu'.mnct'
particulière qu'on appt;Uc substance tm-
maine.
Ua être hamain,p"TU- vivre,a be~'in d'assi'
mitfrpt (if)iminpr ffm~tammfnt. r'fst dirf~
d'em~n'mitercons'atnat'.fm'nni~ui.o~t'~nt.
la sulnatanre nécessaire àsa vie de restitner
au milieu cunstammenl la snbstance usée.
~eteUe sorte que feprobtèmeaociat peut
être énoncé rumme suit
r'ununrnt Ivs hummina,loivent~ilsa~r~aniaer
pour·,lur dult'uTi puiasr 'fltiIlIOi, d tnas !rx
mornrnts, d tuus arx brxoina raieonnubtex ('
(ll.cs¡'nil(ltlon, élimimrtiun) nvrr te minimum
~<.r't/ r
t'arcH prohtèmf ne pRnt être résolu qae
par l'union de tous tes hommes raisonnables.
!\nf'tTet,t)n individu hvré&a<'spruprea
ira peul espérer, nin qu'il soit, faire
arriver à lui la dont il a besoin, au
moment du besoin, ni écarter de lui, on
moment voulu, la Snh!ilotAnee nnÍsih1e, En
c msioquence les indiviRux rnixonnu6lrs ,loi-
vrn! .v'rnfrmimr pour tr/H:(lill, rn C'o/Il.rnun ci
',1 l'i,.('ulfliioTi nlr In xubxGmrr rt fi MI xilwtion
tHtp'cuns.ommer suivant leurs besobs. ils le
seront de produire s~inn les n~<'estenant compte, bien entendu, Je leurs forces.
(te il stiflit de jeter les yeux mur l'nrRani-
satinn sociale Rcl1wlle ponr voir combien elle
est défectueuse. Un individu .on
qnnnJ il a mais quand il peut payer.
I;n individu produit, non selon les nécessitl>8,
mais selon sa position sociale. On restreint
la production, non faute de cunsommatenrs,
mais faille d'acheteurs, car la production
aclnelle s'ir.quide d'alimenter les payants et
ne s'intèresca pas I1UX: aatre=. S il v stirpro-
ducHonfmH'inq'i'fte.mmdes iodig,'nh, mais do produire
moins, afin de no pas fa rc haisser lus prix
de vcnte.
Il importe de faire bien comprrndre aux
enfants que !ur~aniaattonr<)tiotinet)e et
scientifir¡uc de la production etde la eonsom.
mation ne peut venir qu 'f"n dehors de toute
eonrcitinn, ait déi<Îr des individas de
faire C'f'HSI'r l"ex¡>loitation hum:'lÎne f't d'étAh1ir y,
Jes relatînll"l hasées, non sur le commerce,
maic sur la fraternité.
(:r tir Iii, la conception de l'argent de-
viendra inltlh1is9ihle. n;jà, dans la société
adudlc, entre parents, entre frères, entre
amis, il y a d'antres principes que les prin-
"¡pros mercantiles. Un ne réclame pas le
nxtn~ntdnrepas&cetuiqti'oninvito~sa
tal)lp.; les divers memlmes d'une famille ne
man¡¡r; rit pas ait prorata de ils KaKneul;
on ne laisse pas mourir de faim les malades,
)eaeDfantsetleafaib!esct.JaJott(-e'irdu
communisme seule rend supp~rti)h]ea des
relations qui, cela, tourneraient au mer-
cantilisme universel.
Ccp;·ndunl, des 1·enfencr, nn drf'sse les hu-
mains à se servir de l'arittimétique, non
nour résnndro le prohlème social, ce qui est
fa,~ilr, mais port, re:wu'Jre des pruldèmes
d'~xp(fHt!tti"nde8"naembtah)e.~npart'cu-
fi,. I,ara~raphrs qni le., mnn-
nn~st'tieursn&anc'!a(tnthifnfa'tspûnr
les enfants à devenirdes négociante
rnj';¡cc, et pour rl"pendre c,·,tta idée fausse
f)lU' larRenl est indisp,msahle.
La vrrité est qne Cl'1l0 de l'ar-
pont ('Ondl1it, ainai que nette l'avun8 indiqué,
à nno rFpnrtition inirltie d11 travail et des
produit. On peut dire 111Ie la snppression de
['fxp!'n~ttn)npar)n)t'jshnnta'naet~onrem-
nt par 1·nr~nnisation ratiounolla de
!t)''n-u!i)U"n de !a substance viendront in~-
vH~h'<-ntfntdësq)H')'i~norant'eanrad!
parti. faisant place à la s('if'!nre et À la rais,,n.
Ce j !')r ]à, ta camaraderie r<'ntp)ti<-Hra la
ennn.urrenca et l'arR'cnt n'aura pas llus de
rairnn rl'Mrn fJl1fl 1,~ de Rurrre.
Cela étant dit. il n'y a ancnn inconvénient
1 indif)IW,r le sy"lj~n, III: en usage
a n"[rM épttqut-. <.f-t a .iirn nnc époque
qnn les Kéndratiuns ultérieures plns raison-
nahle¡¡ claaserord !-t\rl>ment parmi les pé-
tfud~senc"re hartmrcf.
Si les prudnila drcula;mtl telle façon
q))tt'qui en uot fi, s"in "II do il il
n'y anrait 1'1111 l¡f'u de se. di-piiter rc,¡ pro-
Jnits. Il est pas ainsi de nns où
1('9 Inru,:uina (ont trop de nurtrc·.mrnre nniai-
bla., inntil.a te ver ic temps de faire
Ans munvemeols il, apprennent it
s'~ntf-etn):rctst'!)!vrt;titadea!=pccu!ations a
vHines larmre, mortiec, rond¡Onnaflbmc, pra-
(·, Conformes A c:" J;"lllrfl (voir l'O''g'1r,¡'Q..
l'ion :ta lionl,eur,
~n, 0,erne ~N f –––-––––– A~M~~
M~fcAtC
,i A. 5&AuÉ,% &' A. LIBERTAD WTu.)iun
AmIs-XVII[- :'111 Mul!
pUt\tss\M mtSLt;sjr;)t)ts
PREMtEf)!; ANNRR – N' D)X C E tS< T ) t\/) E: S JEUDI 11 !');CEM)mE t90!)
Les Lois
d'exception
Car il y a, sous notre troisième répu-
h)iq"e, comme sous t empire, des lois
d'exception,comnK'ityena a et il y en
aura toujoui'f. sous n'importe quel gou-
vernement.
~ueHes que soient tes lois juridiques,
elles écrasent toujours ceux qui tombent
sous tcurcmpri se.Ë))ps sont mauvaises,
aveugies, vont a t encontre de tout
déterminisme.
Mais les lois d',xception soulèvent
plus que les autres nu*re révotte. Elles
gènent le sentiment d't'annonie qui ''st
en nous. E!tcs déséquitibrent nos idées
d'équité-i'~ics nous semb)ent,ptusque
!esautres,)esabredet!rennus.)'.)!cs
font retentir à nos oreilles trop cruelle-
ment, le ~f-tM.teuntheur aux vain-
eus.
Chaque fois que, par respect pour la
fbrm' i extr'-mc-~am'.hc sofiatiste sou-
t~ve)aquest'onde[cur disparition,<;a
se termine par un accord ~
tout en existant.
Ce n'est que par tradition qu'on les
garde là, on ne les emploie pas, on ne
s'en sert pas. ~'cst un vieux sahr~
rouiUé pour amuser la n''mesis répu-
blicaine.
fuis, tout a coup, on apprend que
quelque juge de province, a sorti de l'ar-
sénat des horreurs fe vieux sabre routii~
et qu'il s'apprête a taillader le cou df
quelque pftsonne.
Mais c'est si loin de Paris, ce n'est
pas encore la période étectorate et en-
fin ces mécontents perpétuetssontst peu
intéressants
On tait ce qu'on peut la loi sur la
séparation ou les retraites, quelques
bonneslois ouvrières par cipar ta.tes
anarchistes ont le tort de ne pas savoir
attendre.
Et on n'en parle pas. l'allaire se fait
en silence. Le monstre des lois d'ex-
ception digère si proie, prêt asortir~
nouveau l'occasion propice.
Lorsqu'il y atrois mois, surfit le
~rand b!un de la répression :)ntitniiita-
risle, alin de satisfaire aux cris, aux
objurgations de la presse hunt'ctf,
par toute t''ranc< commissaires ~t
juges d'in-.t'ttf'Honentrcren~nchassf.
A Paris, propos de t'~pp"~ nuA
Messieurs de !'0rdresociat.ontrouva
bon de ne pas sortir de la ié~a!tté clas-
sique. AA)arsei)tc,à ~!onttu''on,a à
Limoges, à Kpinai )'a<ïair<' se termina
en qupue de hoiscon.
t'ourtantH)'a))aitnussiuue)ap'o-
vince nto'')f'~).son ardeur en la circons-
tance. Le t'arquet d'Amiens se cbar~t'a
de t'anairc. tfautant qu'il avait sous :)
«Juridiction" fin !tommequidunnait
tortapenst't-au~ camarades ouvriers.et
fort à craindre !'t ces messieurs de la
ttoureeoisie c'est notre ami Lemaire.
Une brochure adressée aux conscuts,
écrite dans un stytesimpte, prenant,
avait été publiée par!groupe de la
VeH~Mf h~ puis ensuit~ repr.)ite
par ~er~mn.~ dont notre ami était !c
gérant. 1.
On commença par t'enfernier puis, :)
la st. lie de pcr'j"Hions. on arrêta t nu
leur présumé de )a bt'octu're, notre ca-
marade ttasticn.
Comment va-t-on procéder envers
eux? Arrêtés par suile de la mème cam-
pa~ne judiciaire,et puur des faits paral-
tètea,vont-i)spass'rd
devant la cour d'assises, ainsi que )eB]
'cu]pésdefa<.ourdeParis.'
!tnfn est point ainsi.
Pour eux, ou va chercher tfvieu~
sabre ebrecin' on )'aitrevivre)estois
dcxcoption,cps[oisquet'opimon,au
fendemiun'!<')eur parution,aappetees
tet!oisscé!érates dans un p)éonasme
qui en moî)'e toute )'horreur.
Louatre~tHastien sont poursuivis
en qua!ité(t'af'fi!ipsaune association de
maifaiteurs.
Pourquoi'
)"arcpqu'itsfontpartiedune orga-
nisation anarchiste;
?I'arcc(m'its habitent en un lieu
reconnuanarchiste;
~'Parccqu't)sp:)rticipent~!arÉdac-
tiondunjo!u'ua) anarchiste.
Je dénonce immédiatement au cour-
rouxparticutierdcM.ttutottescania-
radesqui s'occupent de la rédaction et
de la composition dujout'nat)'
t!sfontp!trticd'uneor~;)nisation:or-
ganisatio[)ïn<'scmb!nunp'"uiortanar-
ctiistp;i[s nabitent un lien reconnu
co)mnt'au:chistc,i)spart)cipcnt;)).) la
redact)on
jcpout'raisnppftf'rt;)H.<'n)ionpoticH're
sur[escamarndfs'fn/t.uF'f,tf'squ<'ts
se rendant coup;)bfes du m~-me tm'init.
la face de tous.
()r,iatoiesttam~[nesurtuutet'e-
tendue du territoire tranrais.
Donc si les camarades dénonces plus
haut, ne sont pas poursuivis dans les
vin~t.-quatrf heures, il faut re):~chcr tfs
camarades ttasticn et Lemaire, détenus
pn:venlivrment :'1 miens pour des faits
qui ne su1I1 pas poursuivis à Paris.
"L~~atement "ta juridiction ios
poursuivra en cour d~acsisc,, lour le
fait d'antimilitarisme, mais en attendant
leur comparution elle ne prendra pas
envers eux un r~'·ime pr.'venlil d'ex-
ceptio'qnfrienn'aut,orise:<'cscama-
rades tout aulanl que ceux de Paris
ayant un domicilc recunnu,
i\!aisquivajn'fndretaparotep)us
haut que nous pour ceux-là
Le camarade !!astienn'cst-it pas
un inconnu, I cnnemi de demain
Lemaire n cst-it pas par excellence la
betr~ nf'-truirc ? ~f n'est pas l'orateur
dont le verbe Gnflammc et tait excuser
certaines sorties ce n'est pas t'<<'riva)n
avec lequel les gens dc plullle peuvent
se senti)'q"e)qut'sotidaritc: c'est le
travai))t'ur
tout le plaisir, toute la ~)
les dirigeants d'Amiens, cet homme qui
'nedormaitpas.
t.esrcpub)icainles cléricaux et les anticléricaux, ifs
royatistes et les fumistes tous ont senti
J)e>er sur eux, le rC'J.{i.ll'd tic cet In~ntme
prcLatbuaiHer'f'urvcuterfe,dé-
uoncer leurs crapulp-ries.
Mais nous croyons quf ceux qui se
't:H~u'-ntde"justic''immanenteMau-
dessus des personnes el des choscs, ne
tOijdiont pas laisser sf rons~mmer une
nouvt:nt'injusticc:
Ht.queceuxquipar)cntcontrp)ps!ois
d exception, date fi\.e, sauroot profite"
de l'occasion pour se lever contre elles.
Nous sommes ta pour leur rappeter
.que temument est opportun.
\e voici pas venir le temps desctec-
juons' Albert LIBERTAD.
,t uons Albert LIBERTAD.
Demandez partout
L'A MARCH!E
¡ Qui parait tous tes Jeudi.
Chiquenaudes
ZT
~~ZZ~J~~
La Séparation.
R~ff
(I parait qu., tra pUU.i:tIl/U da rathuti~·ixme
t'OTtt ar t"f.n'~¡;t. l'n. ;1"(., .lur lrs rnh-
hins t'cHit rrnt·rr d,ma ltllir1ltr!.ce uu lr nnmr-
lur,y. rt ,/ur Ira .ni ae voir uf.figéa
dr .lunxrr ynrlyue rukr wulk inallrenl pour
rir lrur t.tU/,U;i:r- ('In.illf'.
u ~rat la (in.La (rna.
!'uurt.mtil mr xrnJ.tr.tu'il g.r <1 p"U d.. "¡,u,tl""
afe .·h.w,l!r.e. 7..a dgriars IU¡..C {"II'" xacri,vtira
reatent Ú rra nrrasirura ri. dmulumrnta lrur
nonl rncure uerads prmlnnt yurfqur tempa.
rt pnis aussi fn prtitr relraitr.
t.'mr il n'y Il oir "("/11(" qur pnur rru.v qni
r, rrGrrni jwmnia du tr"vail. parce,(rii/a
'unt jlHrWl.it l··nr.ùlld.
–o–
Les antimilitaristes patriotes.
~
p,rrrillra Ii ,·ellr Jr Rusair: dont lra proxr urrr-
L ire noua dit ,on dLRnin.fr.s avoi.e r.voli,(urs.
rt d/i 11"F1." ~(ui CI: r·irnnrnt d, n~~ Il .lrtna
n"[''f ?"< f'pr.a ?'.ttf/«K/c dont f
Aprde.. aprir.v. ruilBelail .ri (nit,le l'eaprit,qni .ionne dra lr~·ona
· au.eai ruiaonnnhie ynr xpiriturllr n .n,amr~
le !e ~fatin(.) Il 1, pauvre llrrri r/uin·enpeut~l
rnaia.
l,jur( durnmngr que MArir, t?¡I.t, rdpmmlr~
uv.v chu.erartur prr.eunnr n'(1 ~lit ni nr p·wirn.l,
il pmurrait .·trr int.~reasant. ~rui, mma vmild,
il n'uurail "¡"II d ~tirr.
(~J~M~
Le Dogme et la Raison
Les l'nfitiri.n.e, avec l'aide des inconarirntx,
travaitient a imposer ta loi du plus grand
nombre.
Or, la vériln ne se détermlno pas A ha ma.
jurh6. ê.
D:lDC, conliDuanl:'t meUre en pratique notre
~t'tti"~i!f-~ntt/7'/uf d'étude )mpartm)epHt-ia la
tihrr Oiaruaeian, nous cuuvicns tuus les indi-
vidus désil'I'Ux da rechercher leur
régle de vie l'a de tmntr pr6eccupalinu
~!ectora)e,avenirAnotrpSt';CO\ht': 1".
GRANDE CONFÉRENCE
t;(HIIt'II\I't' l'IIldl1pH'
Le Mercredi 20 DÉcembre.A!'
'~–(tU~t.'u'du7~'m~/<'–M ~r
eatre
LAnm~AL[)'Em'A~.U'VAL
Tb69erf)it)'eusc t Tti'-9t;nDm-cbta(e
sn·
Le Dogme et la Raison
En 1 rl',f' 0.30 pilur les ft'lci!
L'A R GJENT
\.).ttn~!r
soei~ted'in't!viJusrj)tft.]'nrt~h's('Hp;ttt!<"tJt'
se rendre eornpt.: lie hensendrle u,>J'J l't,nnai!il.
sanceshumaifipsetdcrtt'rf'rtt". censé-
q11ence~ JOJ.{ique~.
Ces in'iivtd'~)'riveri* ienth"'nvite6c"n-
c.cvoir la cuhstam~e qui ratn étant
fnperp6tu''n<'tr.tn
particulière qu'on appt;Uc substance tm-
maine.
Ua être hamain,p"TU- vivre,a be~'in d'assi'
mitfrpt (if)iminpr ffm~tammfnt. r'fst dirf~
d'em~n'mitercons'atnat'.fm'nni~ui.o~t'~nt.
la sulnatanre nécessaire àsa vie de restitner
au milieu cunstammenl la snbstance usée.
~eteUe sorte que feprobtèmeaociat peut
être énoncé rumme suit
r'ununrnt Ivs hummina,loivent~ilsa~r~aniaer
pour·,lur dult'uTi puiasr 'fltiIlIOi, d tnas !rx
mornrnts, d tuus arx brxoina raieonnubtex ('
(ll.cs¡'nil(ltlon, élimimrtiun) nvrr te minimum
~<.r't/ r
t'arcH prohtèmf ne pRnt être résolu qae
par l'union de tous tes hommes raisonnables.
!\nf'tTet,t)n individu hvré&a<'spruprea
ira peul espérer, nin qu'il soit, faire
arriver à lui la dont il a besoin, au
moment du besoin, ni écarter de lui, on
moment voulu, la Snh!ilotAnee nnÍsih1e, En
c msioquence les indiviRux rnixonnu6lrs ,loi-
vrn! .v'rnfrmimr pour tr/H:(lill, rn C'o/Il.rnun ci
',1 l'i,.('ulfliioTi nlr In xubxGmrr rt fi MI xilwtion
tHtp'
seront de produire s~inn les n~<'estenant compte, bien entendu, Je leurs forces.
(te il stiflit de jeter les yeux mur l'nrRani-
satinn sociale Rcl1wlle ponr voir combien elle
est défectueuse. Un individu .on
qnnnJ il a mais quand il peut payer.
I;n individu produit, non selon les nécessitl>8,
mais selon sa position sociale. On restreint
la production, non faute de cunsommatenrs,
mais faille d'acheteurs, car la production
aclnelle s'ir.quide d'alimenter les payants et
ne s'intèresca pas I1UX: aatre=. S il v stirpro-
ducHonfmH'inq'i'fte.mmdes iodig,'nh, mais do produire
moins, afin de no pas fa rc haisser lus prix
de vcnte.
Il importe de faire bien comprrndre aux
enfants que !ur~aniaattonr<)tiotinet)e et
scientifir¡uc de la production etde la eonsom.
mation ne peut venir qu 'f"n dehors de toute
eonrcitinn, ait déi<Îr des individas de
faire C'f'HSI'r l"ex¡>loitation hum:'lÎne f't d'étAh1ir y,
Jes relatînll"l hasées, non sur le commerce,
maic sur la fraternité.
(:r tir Iii, la conception de l'argent de-
viendra inltlh1is9ihle. n;jà, dans la société
adudlc, entre parents, entre frères, entre
amis, il y a d'antres principes que les prin-
"¡pros mercantiles. Un ne réclame pas le
nxtn~ntdnrepas&cetuiqti'oninvito~sa
tal)lp.; les divers memlmes d'une famille ne
man¡¡r; rit pas ait prorata de ils KaKneul;
on ne laisse pas mourir de faim les malades,
)eaeDfantsetleafaib!esct.JaJott(-e'irdu
communisme seule rend supp~rti)h]ea des
relations qui, cela, tourneraient au mer-
cantilisme universel.
Ccp;·ndunl, des 1·enfencr, nn drf'sse les hu-
mains à se servir de l'arittimétique, non
nour résnndro le prohlème social, ce qui est
fa,~ilr, mais port, re:wu'Jre des pruldèmes
d'~xp(fHt!tti"nde8"naembtah)e.~npart'cu-
fi,. I,ara~raphrs qni le., mnn-
nn~st'tieursn&anc'!a(tnthifnfa'tspûnr
les enfants à devenirdes négociante
rnj';¡cc, et pour rl"pendre c,·,tta idée fausse
f)lU' larRenl est indisp,msahle.
La vrrité est qne Cl'1l0 de l'ar-
pont ('Ondl1it, ainai que nette l'avun8 indiqué,
à nno rFpnrtition inirltie d11 travail et des
produit. On peut dire 111Ie la snppression de
['fxp!'n~ttn)npar)n)t'jshnnta'naet~onrem-
nt par 1·nr~nnisation ratiounolla de
!t)''n-u!i)U"n de !a substance viendront in~-
vH~h'<-ntfntdësq)H')'i~norant'eanrad!
parti. faisant place à la s('if'!nre et À la rais,,n.
Ce j !')r ]à, ta camaraderie r<'ntp)ti<-Hra la
ennn.urrenca et l'arR'cnt n'aura pas llus de
rairnn rl'Mrn fJl1fl 1,~ de Rurrre.
Cela étant dit. il n'y a ancnn inconvénient
1 indif)IW,r le sy"lj~n, III: en usage
a n"[rM épttqut-. <.f-t a .iirn nnc époque
qnn les Kéndratiuns ultérieures plns raison-
nahle¡¡ claaserord !-t\rl>ment parmi les pé-
tfud~senc"re hartmrcf.
Si les prudnila drcula;mtl telle façon
q))tt'qui en uot fi, s"in "II do il il
n'y anrait 1'1111 l¡f'u de se. di-piiter rc,¡ pro-
Jnits. Il est pas ainsi de nns où
1('9 Inru,:uina (ont trop de nurtrc·.mrnre nniai-
bla., inntil.a te ver ic temps de faire
Ans munvemeols il, apprennent it
s'~ntf-etn):rctst'!)!vrt;titadea!=pccu!ations a
vHines larmre, mortiec, rond¡Onnaflbmc, pra-
(·, Conformes A c:" J;"lllrfl (voir l'O''g'1r,¡'Q..
l'ion :ta lionl,eur,
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