LES ESCLAVES DE PARIS
Pendant un instant le célèbre policier le regarda d'un air de compassion, qi:i
certes n'était pas joué. Il hésitait à parler. Il lui répugnait de frapper d'un coup
nouveau et plus terrible que tous les autres, cette pauvre enfant qui était inno-
cente, et qui devait être la plus cruellement atteinte.
Maiale temps pressait, il s'approcha du duc de Champdoce, qui était comme
pétrifié de surprise.
Je dois vous prévenir, monsieur le duc, dit-il, que vous êtes victime d'unj
odie use supercherie. Ce jeune homme n'est pas votre fils. Il se nomme Paul Vio-
laine, et sa mère était une pauvre ouvrière de Châtellerault.
Si atterré que fût Paul, il essaya de soutenir son rôle, il voulait nier, il pré-
tendait se défendre. Mais sur un signe de M. Lecoq, un agent introduisit une
dame en toilette éblouissante Zora-Rose.
Le jeune imposteur ne lui laissa pas le temps de prononcer un mot
J'avoue, balbutia-t-il en fondant en larmes, j'avoue tout j'ai été séduit,
entraîné, menacé; je n'ai pas su résister. pardon 1.
D'un geste dédaigneux M. Lecoq le repoussa, et lui montrant Flavie î
– Ce n'est pas à moi qu'il faut demander grâce, prononça-t-il, mais à cette
pauvre femme, la vôtre. qui se meurt.
Le duc de Champdoce allait s'éloigner désespéré de cette maison où il était
entré le cœur gonflé de joie, lorsque le célèbre policier l'attira dans l'embrasure
d'une fenêtre
Sachez, monsieur, lui dit-il, que ces misérables ne vous ont trompé qu'à
demi. L'enfant que vous recherchez, existe, et ils le connaissaient. Mais je le
connais aussi, et demain, moi, Lecoq, je vous conduirai à lui.
XXXV
Docile aux instructions de M. Lecoq, André s'était résigne a attendre à
l'hospice Beaujon l'issue de la partie que jouait pour lui le célèbre policier. Bien
plus, il avait eu assez d'énergie pour affecter, sans se démentir jamais, cette
profonde insouciance de l'avenir dont avaient été dupes les espions de B, Mas-
carot.
Il est vrai que toutes les attentions qui pouvaient contribuer à le rassureret
à lui donner du courage, lui avaient été prodiguées.
Pendant un instant le célèbre policier le regarda d'un air de compassion, qi:i
certes n'était pas joué. Il hésitait à parler. Il lui répugnait de frapper d'un coup
nouveau et plus terrible que tous les autres, cette pauvre enfant qui était inno-
cente, et qui devait être la plus cruellement atteinte.
Maiale temps pressait, il s'approcha du duc de Champdoce, qui était comme
pétrifié de surprise.
Je dois vous prévenir, monsieur le duc, dit-il, que vous êtes victime d'unj
odie use supercherie. Ce jeune homme n'est pas votre fils. Il se nomme Paul Vio-
laine, et sa mère était une pauvre ouvrière de Châtellerault.
Si atterré que fût Paul, il essaya de soutenir son rôle, il voulait nier, il pré-
tendait se défendre. Mais sur un signe de M. Lecoq, un agent introduisit une
dame en toilette éblouissante Zora-Rose.
Le jeune imposteur ne lui laissa pas le temps de prononcer un mot
J'avoue, balbutia-t-il en fondant en larmes, j'avoue tout j'ai été séduit,
entraîné, menacé; je n'ai pas su résister. pardon 1.
D'un geste dédaigneux M. Lecoq le repoussa, et lui montrant Flavie î
– Ce n'est pas à moi qu'il faut demander grâce, prononça-t-il, mais à cette
pauvre femme, la vôtre. qui se meurt.
Le duc de Champdoce allait s'éloigner désespéré de cette maison où il était
entré le cœur gonflé de joie, lorsque le célèbre policier l'attira dans l'embrasure
d'une fenêtre
Sachez, monsieur, lui dit-il, que ces misérables ne vous ont trompé qu'à
demi. L'enfant que vous recherchez, existe, et ils le connaissaient. Mais je le
connais aussi, et demain, moi, Lecoq, je vous conduirai à lui.
XXXV
Docile aux instructions de M. Lecoq, André s'était résigne a attendre à
l'hospice Beaujon l'issue de la partie que jouait pour lui le célèbre policier. Bien
plus, il avait eu assez d'énergie pour affecter, sans se démentir jamais, cette
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