LES ESCLAVES DE PA1US
ciel, soyez prudent; défiez-vous de tout, no vous oubliez pas une minute. Ne
rangez pas deux fois de suite dans le même restaurant rejetez tous les mets
qui auraient une saveur étrange fuyez les groupes dans la rue; redoutez les
voitures; ne vous penchez pas à une fenêtre sans vous assurer que l'appui est
solide. En un mot, craignez tout, soupçonnez tout.
Aprèss'être confondu en remerciements, le jeune peintre s'apprêtait à se retirer;
l'homme de la préfecture le retint d'un geste.
Encore un mot, dit-il. N'auriez-vous pas, par hasard, à l'épaule, tenez, ici,
une blessure, un bobo, une cicatrice, un signe?.
– J'y ai, monsieur, la cicatrice ancienne d'une grave brûlure.
M. Lecoq ne prit pas la peine de dissimuler une grimace de satisfaction.
Allons allons! fil-il, j'avais décidément deviné. Tout va bien.
Et poussant doucement le jeune peintre hors du cabinet, il le salua de cet
uJiuii si souvent adressé par B. Mascarot à son protégé Paul i
"– Au revoir, monsieur lo duc de Champdoco!
S5XTH
André se retourna vivement, mais déjà la porte s'était refermée et la clé
grinçait dans la serrure.
Il se trouvait dans la première salle, el]e secrétaire du commissaire de police,
les deux employés et son antagoniste du matin le regardaient en souriant, mais
sans malveillance.
Il n'avait plus qu'à se retirer; il sortit après avoir balbutié quelques mots
inintelligibles.
L'adieu de M. Lecoq l'intriguait outre mesure.
Pourquoi ces mots Au revoir, monsieur le duc de Champdoce! Etait-ce une
plaisanterie? Que signifiait-elle alors? où en était le sel?
Certes André était un esprit positif, il l'avait prouvé, incapable de se reparaître
de chimères mais André était un enfant trouvé.
Est-il un seul de ces infortunés qui ne connaissent ni père ni mère, qui n'ait
parfois rêvé de hautes destinées, qui ne se soit jamais dit que peut-être il avait été
repoussé par une famille illustre qui le rechercherait un jour!
ciel, soyez prudent; défiez-vous de tout, no vous oubliez pas une minute. Ne
rangez pas deux fois de suite dans le même restaurant rejetez tous les mets
qui auraient une saveur étrange fuyez les groupes dans la rue; redoutez les
voitures; ne vous penchez pas à une fenêtre sans vous assurer que l'appui est
solide. En un mot, craignez tout, soupçonnez tout.
Aprèss'être confondu en remerciements, le jeune peintre s'apprêtait à se retirer;
l'homme de la préfecture le retint d'un geste.
Encore un mot, dit-il. N'auriez-vous pas, par hasard, à l'épaule, tenez, ici,
une blessure, un bobo, une cicatrice, un signe?.
– J'y ai, monsieur, la cicatrice ancienne d'une grave brûlure.
M. Lecoq ne prit pas la peine de dissimuler une grimace de satisfaction.
Allons allons! fil-il, j'avais décidément deviné. Tout va bien.
Et poussant doucement le jeune peintre hors du cabinet, il le salua de cet
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"– Au revoir, monsieur lo duc de Champdoco!
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André se retourna vivement, mais déjà la porte s'était refermée et la clé
grinçait dans la serrure.
Il se trouvait dans la première salle, el]e secrétaire du commissaire de police,
les deux employés et son antagoniste du matin le regardaient en souriant, mais
sans malveillance.
Il n'avait plus qu'à se retirer; il sortit après avoir balbutié quelques mots
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L'adieu de M. Lecoq l'intriguait outre mesure.
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plaisanterie? Que signifiait-elle alors? où en était le sel?
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de chimères mais André était un enfant trouvé.
Est-il un seul de ces infortunés qui ne connaissent ni père ni mère, qui n'ait
parfois rêvé de hautes destinées, qui ne se soit jamais dit que peut-être il avait été
repoussé par une famille illustre qui le rechercherait un jour!
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