!.HS ESCLAVES DE PARIS
IV
S'il est à Paris nn quartier privilégié, c'est assurément celui qui se trouve
compris entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré d'un côte, et la Seine de
l'autre, qui commence à la place de la Concorde et finit à l'avenue du bois
de Boulogne.
Dans ce coin béni de la grande ville, les millionnaires s'épanouissent naturel-
lement, comme les rhododendrons à certaines attitudes.
Aussi, que de somptueuses demeures, avec leurs vastes jardins, leurs massifs
fleuris, leurs pelouses toujours vertes, leurs grauds arbres peuplés de merles
familiers, de rossignols et de fauvettes t
Mais, entre tous ces riants hôteis que lorgne le passant, il n'en est pas de
plus souhaitable que l'hôtel de Mussidan, la dernière œuvre de ce pauwe Sévair,
mort à la peine, le jour où on reconnaissait enfin son mérite.
Bâti an milieu de la rue de Matignon, entre une grande cour sablée et un
jardin ombreux, l'hôtel de Mussidan a un aspect somptueux qui n'exclut pas
l'élégance.
Peu de sculptures autour des fenêtres et le long des corniches, pas de bario-
lages sur la façade. Un perron de marbre à double rampe, protégé par une
légère marquise, conduit à la grande porte.
Lorsque le matin, vers sept heures, on passe devant la grille, le mouvement
des domestiques dans la cour trahit la grande et riche maison.
C'est le caresse de cérémonie qu'on remise, ou le phaéton do monsieur le
comte, ou le coupé plus simple que prend madame la comtesse lorsqu'elle court
aux emplettes.
Cette bête de race, dont on lustre si soigneusement la robe, c'est Mirette, la
favorite que monte parfois avant le déjeuner M"° Sabine.
C'est a quelques pas de cette belle demeure, au coin de l'avenue de Matignon,
que le placeur et son digne ami firent arrêter leur voiture. Ils descendirent,
payèrent le cocher et remontèrent la rue. i
B. Mascarot avait arboré son plus grand air. Avec ses vêtements noirs, sa cra-
vate éblouissante de blancheur et ses lunettes, on l'eût pris aisément pour
quelque grave magistrat.
Le docteur, lui, en route, s'était fait une raison, et s'il était très pâle encore,
sa physionomie était redevenue souriante comme d'ordinaire.
IV
S'il est à Paris nn quartier privilégié, c'est assurément celui qui se trouve
compris entre la rue du Faubourg-Saint-Honoré d'un côte, et la Seine de
l'autre, qui commence à la place de la Concorde et finit à l'avenue du bois
de Boulogne.
Dans ce coin béni de la grande ville, les millionnaires s'épanouissent naturel-
lement, comme les rhododendrons à certaines attitudes.
Aussi, que de somptueuses demeures, avec leurs vastes jardins, leurs massifs
fleuris, leurs pelouses toujours vertes, leurs grauds arbres peuplés de merles
familiers, de rossignols et de fauvettes t
Mais, entre tous ces riants hôteis que lorgne le passant, il n'en est pas de
plus souhaitable que l'hôtel de Mussidan, la dernière œuvre de ce pauwe Sévair,
mort à la peine, le jour où on reconnaissait enfin son mérite.
Bâti an milieu de la rue de Matignon, entre une grande cour sablée et un
jardin ombreux, l'hôtel de Mussidan a un aspect somptueux qui n'exclut pas
l'élégance.
Peu de sculptures autour des fenêtres et le long des corniches, pas de bario-
lages sur la façade. Un perron de marbre à double rampe, protégé par une
légère marquise, conduit à la grande porte.
Lorsque le matin, vers sept heures, on passe devant la grille, le mouvement
des domestiques dans la cour trahit la grande et riche maison.
C'est le caresse de cérémonie qu'on remise, ou le phaéton do monsieur le
comte, ou le coupé plus simple que prend madame la comtesse lorsqu'elle court
aux emplettes.
Cette bête de race, dont on lustre si soigneusement la robe, c'est Mirette, la
favorite que monte parfois avant le déjeuner M"° Sabine.
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que le placeur et son digne ami firent arrêter leur voiture. Ils descendirent,
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