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4°. Une quatrième, trés-usitée en Italie, et qui l'est peut-
être encore, était celle du chevalet, encore dite de l'éveil
vigilice, parce qu'elle pouvait durer quinze b vingt heures et
plus, et que pendant ce temps-là on empêchait le patient de
s'assoupir; les mains liées fortement derrière le dos, on le
forçait de s'asseoir à cheval et tout nu sur une table élevée
formée de deux planches réunies en angle aigu qui ne présen-
taient, par conséquent, que quelquesligncs pour point d'appui;
on lui attachait aux pieds des poids très-lourds, et l'on plaçait
sous ses aisselles des cordes miuces fixées au plancher qui le
ramenaient à sa première position, quand, accablé sous le
poids de la souffrance, son corps penchait en avant, en arrière
ou de côté. On le harcelait même quelquefois, on le privait
de toute uourriture et surtout de boisson.
5°. On serrait les malléoles et la plante des pieds de l'ac-
cusé cntre deux fers dont l'unétait plusélroit que l'autre, au
moyen d'unevis de pression fixée au mur, ou bien on plaçait
ses mains entre deux chevilles de buis garnies de trous par les-
quelles passaient des cordons qui entouraient chaque doigt, et
qu'on serrait de plus en plus à un signal cies juges. C'était lis
la torture employée plus particulièrement cnvcrs les êtres fai-
bles, délicats ou valétudinaires les femmes et les enfaus et
qu'on regardait comme la plus légère, quoique en résultât
certainement de très-vives douleurs, capables de produirel'in-
flammation, la gangrène, les convulsions, le tétanos et qu on
eût exerce quelquefois une pression assez forte pour briser les
os délicats de ces parties. Toutefois, les juges regardaient cette
question comme peu efficace, et l'avaient presque abandonnée,
non que cela dépendit de la manière d'agir de ces instrumens
de douleur, mais parce qu'on parvenait quelquefois à gagner
à prix d'argent la compassion des exécuteurs lesquels em-
ployaient moios de forces à serrer ou a tirer, tout en ayant
l'air de serrer et de tirer beaucoup.
6°. Un autre genre de question avait été imaginé par des
criminalistes peut être moins cruels, et à mon avis plus ingé-
nieux, c'était celui du chatouillement. On dépouillait accuse
et un l'étendait sur une planche, puis on plaçait sur son nom-
bril un scarabée qui était retenu par un bocal renversé et fixé
au corps du patient par une courroie, de manière que l'insccte
qui ne pouvait s'échapper faisait de grands mouvemens qui
cxcitaicnt sur cette partie éminemment sensible un prurit in-
supportable ou bien on frottait la plante des pieds du patient
avec de la saumure, et ou en faisait approcher une chèvre,
animal qu'on sait être très-avide de sel lequel lèchait cons-
tammcnt ces picds ainsi arrosés, d'où résultait d'abord un
chatouillement d'autant plus cruel, que le patient ne pouvait
4°. Une quatrième, trés-usitée en Italie, et qui l'est peut-
être encore, était celle du chevalet, encore dite de l'éveil
vigilice, parce qu'elle pouvait durer quinze b vingt heures et
plus, et que pendant ce temps-là on empêchait le patient de
s'assoupir; les mains liées fortement derrière le dos, on le
forçait de s'asseoir à cheval et tout nu sur une table élevée
formée de deux planches réunies en angle aigu qui ne présen-
taient, par conséquent, que quelquesligncs pour point d'appui;
on lui attachait aux pieds des poids très-lourds, et l'on plaçait
sous ses aisselles des cordes miuces fixées au plancher qui le
ramenaient à sa première position, quand, accablé sous le
poids de la souffrance, son corps penchait en avant, en arrière
ou de côté. On le harcelait même quelquefois, on le privait
de toute uourriture et surtout de boisson.
5°. On serrait les malléoles et la plante des pieds de l'ac-
cusé cntre deux fers dont l'unétait plusélroit que l'autre, au
moyen d'unevis de pression fixée au mur, ou bien on plaçait
ses mains entre deux chevilles de buis garnies de trous par les-
quelles passaient des cordons qui entouraient chaque doigt, et
qu'on serrait de plus en plus à un signal cies juges. C'était lis
la torture employée plus particulièrement cnvcrs les êtres fai-
bles, délicats ou valétudinaires les femmes et les enfaus et
qu'on regardait comme la plus légère, quoique en résultât
certainement de très-vives douleurs, capables de produirel'in-
flammation, la gangrène, les convulsions, le tétanos et qu on
eût exerce quelquefois une pression assez forte pour briser les
os délicats de ces parties. Toutefois, les juges regardaient cette
question comme peu efficace, et l'avaient presque abandonnée,
non que cela dépendit de la manière d'agir de ces instrumens
de douleur, mais parce qu'on parvenait quelquefois à gagner
à prix d'argent la compassion des exécuteurs lesquels em-
ployaient moios de forces à serrer ou a tirer, tout en ayant
l'air de serrer et de tirer beaucoup.
6°. Un autre genre de question avait été imaginé par des
criminalistes peut être moins cruels, et à mon avis plus ingé-
nieux, c'était celui du chatouillement. On dépouillait accuse
et un l'étendait sur une planche, puis on plaçait sur son nom-
bril un scarabée qui était retenu par un bocal renversé et fixé
au corps du patient par une courroie, de manière que l'insccte
qui ne pouvait s'échapper faisait de grands mouvemens qui
cxcitaicnt sur cette partie éminemment sensible un prurit in-
supportable ou bien on frottait la plante des pieds du patient
avec de la saumure, et ou en faisait approcher une chèvre,
animal qu'on sait être très-avide de sel lequel lèchait cons-
tammcnt ces picds ainsi arrosés, d'où résultait d'abord un
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