Titre : Les Annales de l'Ariège : journal littéraire, d'informations et d'annonces, paraissant tous les dimanches
Éditeur : [s.n.] (Foix)
Date d'édition : 1906-09-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32693552w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 septembre 1906 02 septembre 1906
Description : 1906/09/02 (A4,N164). 1906/09/02 (A4,N164).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG09 Collection numérique : BIPFPIG09
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5989999j
Source : Archives départementales de l'Ariège, 2PER11
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 10/08/2022
2
Les Annales de l'Ariège.
fois totalement contradictoires, ces règles et
prohibitions qui varient avec les races, l'épo-
que, la civilisation, répondent à des intuitions
lentemnt acquises et constituent ce que nous
appelons le « sens moral ». Or, ce sens moral
ne raisonne guère ; il sent et décide confor-
mément à des règles inscrites dans la cons-
cience par des influences sociales plus que
séculaires. La formation mentale decesintui-
tions ethniques est précisément ce que cher-
chenta déterminer la législation et l'éducation
dans tous les pays. On veut que la moralité
des actions soit pratiquement en dehors du
raisonnement, qu'elle résulte d'une habitude
impulsive, profondément inscrite dans les
centres nerveux, et l'on y parvient souvent.
En tait, la presque totalité des personnes déci-
dent spontanément, automatiquement, de la
moralité ou de l'immoralité des actes. Même
le sens moral d'une personne est d'autant plus
solide qu'il est plus instinctif, plus soustrait aux
raisonnements. »
*
•k ★
D'où il faut conclure que, la faculté d'intui-
tion étant surtout développéechez lesfemmes,
le « sens moral» est, en général, plus déve-
loppé chez les femmes que chpz les hommes.
HÉVA.
Conseil national des Françaises.
Le Conseil national a été fondé à Paris le 18
avril 1901.
Dès 1889, au premier Congrès des Œuvres et
Institutions féminines, il avait été question de
créer cette association de groupes.
En 1900, le Congrès des œuvres et Institutions
féminines et le Congrès de la Condition et des
Droits des femmes chargèrent un Comité d'ini-
tiative d'organiser le Conseil national.
Ce Comité, présidé par Mme Isabelle Bogelot,
réunit d'emblée trente sociétés donnant un
effectif de vingt mille adhérentes.
Le 17 mai 1903, dans la salle des conférences
du Musée social, eut lieu une première réunion
publique du Conseil national, sous la prési-
dence de Mlle Sarah M'onod. Le Conseil natio-
nal comprenait alors quarante sociétés repré-
sentant trente mille femmes.
Le 29 janvier 1905, eut lieu, au Musée social,
une seconde réunion publique du Conseil na-
tional, où il fut rendu compte de la session
quinquennale du Conseil international, tenue
à Berlin du 6 au 12 juin 1904. Le Conseil natio-
nal comprenait alors cinquante-neuf sociétés
représentant quatre-vingt mille femmes. A cet-
te réunion, le Comité exécutif fut constitué
ainsi qu'il suit :
Présidente d'honneur: Mme Isabelle Bo-
gelot.
Présidente : Mlle Sarah Monod.
Vice-Présidentes : Mme Jules Siegfried et
Mlle Marie Bonnevial.
Secrétaire-générale : Mme Avril de Sainte-
Croix.
Secrétaires : Mme Alphen Salvador et
Mme Péronneau.
Trésorière : Mme Eugénie WeilL
Membres : Mme d'Abbadie d'Arrast, Mme
Georges Martin, Mme Maria Martin, Mlle Mo-
rin, Mme Oddo-Deflou, Mme Pégard.
Plusieurs de ces militantes très en renom
figurent dans la si intéressante livraison de
la Revue Larousse du 28 novembre 1896 inti-
tulée : Les Femmes et les Féministes.
Depuis dix ans, que de progrès réalisés 1...
Il serait charmant d'avoir une nouvelle édition
de ce précieux recueil ?...
Au prochain numéro.
Le Bureaulin, conte par Mlle Ida Rosette
Sée.
M. le docteur Danjou.
Notre aimable et savant compatriote M. le
docteur Georges Danjou, chevalier de la Légion
d'honneur, qui exerce la médecine à Nice pen-
dant l'Biver et à Le-Fayet-Saint-Gervais-les
Bains (Haute-Savoie) pendant l'été, vient de
s'abonner au journal La Française. Ce bon
exemple sera suivi, nous le savons, par plu-
sieurs Ariégeoises.
Conseil aux belles-mères pour se faire ap-
précier de leurs gendres : Leur faire cadeau
de temps en temps d'une bouteille de China-
Brun-Pérod.
{China Brun-Pérod, liqueur de Voiron,
Isère).
—
Bulletin Financier.
Paris, le 29 août 1905.
Marché toujours calme. Notre 3 0/0 est resté soutenu
aux environs de 97 fr. 80 et les fonds d'Etats étrangers
ont peu varié,sauf les fonds russes en légère réaction. —;
Les établissements de crédit ont gardé leurs excellentes
dispositions : le Crédit Lyonnais à 1,175 et le Comptoir
d'Escompte à 652. — Parmi nos grands chemins qui ont
été soutenus, mais sans grande activité, on a traité le
Lyon à 1,339 et l'Orléans à 1,400. — Les valeurs in-
dustrielles ou de traction ont été diversement traitées,
mais sans grands écarts dans les deux sens : la Thomson
et le Métropolitain calmes, Suez plus lourd. — Le mar-
ché Sud-Africain a fait preuve, cette semaine encore,
d'une certaine animation et la tendance générale est res-
tée ferme. La situation industrielle est en effet trèsfavo-
rable et des progrès seront réalisés, surtout en ce qui
concerne la réduction des frais d'exploitation.
D'ANTIQUITÉS
Objets dart et de Curiosité
CASSAGNE, allées de Villote, à Foix {Ariège).
Echos de la Vie àriégeoise
Magistrature.
M. Moras, avocat, attaché au ministère de
la justice, fils du conseiller à la Cour de cassa-
tioD, a été nommé juge au tribunal de Pamiers
en remplacement de M. Maurice Pauly,
décédé.
Distinction.
M. le docteur Gomma, conseiller général du
canton d'Ax-les-Thermes a été nommé officier
du Nichan Iftikhar en raison des services
qu'il a rendus en qualité d'interne à l'hôpital
civil de Tunis.
Nous sommes heureux de lui adresser nos
plus sincères félicitations.
M. Lourdes dans l'Ariège.
On annonce que M. Lourties, sénateur, an-
cien ministre qui est chargé de présenter au
Sénat, au nom de la commission, le rapport
spr.la convention franco-espagnole du 18
août 1904 relativeaux Transpyrénéens, arrive-
ra incessamment dans l'Ariège où il se propose
d'examiner les tracés Ax Ripoll et Oust-Sort.
Ecole de santé de Bordeaux.
M. Charles Gausseu, fils du sympattnque
professeur de rhétorique du lycée de Foix, a
été déclaré admissible à l'école desanté navale
de Bordeaux.
Nos compatriotes
Nous avons appris avec le plus vif plaisir la
nomination de M. François Astre, le dévoué
Rédacteur en chef de Y Echo de l'Ariège, avo-
cat à la cpur d'appel de Bordeaux, en qualité
de professeur à l'Ecole de notariat de cette
ville où il sera chargé d'un enseignement de
droit civil.
Nous sommes heureux d'adresser à notre
compatriote nos plus sincères félicitations.
A rchives dépar temen taies.
M. le baron de Bellissen-Benac, aliu de faire
connaître des faits anciens et presques incon-
nus, a cédé aux archives départemtales de
l'Ariège deux copies authentiques de chartes
de sa famille. Ce sont deux hommages rendus,
dans le milieu du xir siècle, par des Bellissen,
pour les fiefs de Mirepoix et de Niort qui, au
commencement du siècle suivant, furent con-
quis par Simon de Montfort. En plus de l'inté-
rêt historique, ces pièces offrent de l'attrait
pour les amateurs de philologie romane; elles
sont rédigées dans un style où le dialecte local
se révèle à côté du latin, au point de le rem-
placer dans plusieurs mots par des formes
languedociennes.
Nécrologie.
Vendredi 24 août ont eu lieu, a Vicdessos,
au milieu d'une foule d'amis, les obsèques de
Mme Ruffié, femme du sympathique. mteur de notre ville, sœur de M. Hilarion Vidal,
greffier de paix, un fuxé.en de cœur, et mère*
du dévoué pharmacien de Tarascon.
Au cimetière, M. l'instituteur d'Olbier, a,
dans un éloquent adieu, adressé à la défunte,
retracé leséminentes qualités de cette femme
de bien'enlevée à l'affection de sa famille et
aux regre.ts de ses nombreux amis.
Les Annales offrent aux familles Ruffié et
Vidal leurs sincères condoléances.
Les municipalités.
Dimanche dernier, M. Narcisse Espy a été
élu maire de Luzenac par 6 voix contre 3.
Les transpyrénéens.
Les fêtes des Escaldes, de Bourg-Madame et
de Puycerda, données dimanche dernier en
l'honneur du Transpyrénéen, favorisées par
un temps idéal, ont eu un succès des plus
grandioses.
Le banquet donné à l'établissement thermal
des Escaldes comptait 200 couverts.
Il était présidé par M. Delcassé, député de
l'Ariège, ancien ministre des affaires étrangè-
res, ayant à ses côtés : MM. Lax , inspecteur
général des ponts et chaussées ; Emmanuel
Brousse,députéde l'arrondissementde Prades;
Junoy Albo, Bertrand, députés espagnols; le
général Higinio de Rievra ; Mattes, vice-prési-
dent de la Chambre de commerce de Barce-
lone ; les maires de Foix , de Pamiers,
d'Ax et du canton de Sailiagouse ; Gay,
président du conseil d'arrondissement ;
' Gomma, conseiller général d'Ax ; Bernis, Jac-
querez, Nouailhac-Pioch, ingénieurs en chef ;
Gay, ingénieur ordinaire, etc.
Entre les nombreux discours prononcés
nous relevons le toast de M. Georges Reynald,
qui, au nom de la vallée de l'Ariège et avec un
rare bonheur d'expression, rend hommage au
rôle considérable rempli par MM. Lax et^Del-
cassé dans l'œuvre du transpyrénéen. Il boit
à l'union de la France et de l'Espagne.
M. Jules Lax, inspecteur général des ponts
et chaussées, prié de prendre la parole, se
lève au milieu des acclamations. Il remercie
chaleureusement les divers orateurs des élo-
ges qu'on a bien voulu lui adresser.
Il rappelle que c'est M. Nouailhac-Pioch
qui, étant ingénieur en chefde l'Ariège, a été
le véritable initiateur du transpyrénéen Ax-
Ripoll. C'est M. Nouailhac seul qui en a eu le
premier l'idée.
M. Lax fait un éloge très mérité du person-
nel des ponts et chaussées qui a fait preuve,
sur la ligne de Cerdagne, d'une activité dé-
bordante, de qualités remarquables.
Il est heureux d'adresser à ses dévoués col-
laborateurs un témoignage public de sa re-
connaissance, comme il est heureux de pro-
clamer devant tous les élus de Cerdagne que
C'est grâce aux efforts incessants de M. Em-
maquel Brousse que toutes les difficultés ont
pu être vaincues pour la ligne Villefranche
Bourg-Madame. Il annonce que la pose des
r^ils sur cette lignecommencera l'an prochain
et que l'inauguration pourra avoir lieu dans
deux ans.
Quant au Transpyrénéen, si le Sénat fran-
çais vote bientôt la convention , la ligne
pourra être terminée en cinq ou six ans, en
1912, car les difficultés techniques ne sont
pas grandes.
On pense si ces déclarations précises de
M. Lax soulèvent l'enthousiasme de l'assem-
blée.
C'est au tour de M. Delcassé de parler. Dès
qu'il se lève, tous les auditeurs lui font une
ovation délirante'qui dure plusieurs minutes.
M. Delcassé^ vivement ému par cette impo-
santé manifestation, dit qu'il est profondé-
ment touché par l'accueil que lui font les
populations des deux Cerdagnes. Aussi n'é-
pargnera-t-il ni son temps ni sa peine pour
arriver à un prompt résultat.
Il rend un hommage éclatant à M. Lax qui
s'est distingué par tant de beaux travaux et
qui continue à réaliser ce qu'il appelle « ses
chimères », en s'attelant à la construction des
transpyrénéens.
Il rend aussi hommage à M. Nouailhac-
Pioch dont les Ariégeois ont conservé le sou-
venir reconnaissant.
M. Delcassé fait un vif éloge de son nouveau
collègue, M. Emmanuel Brousse, qu'il avait
déjà appris à aimer et à estimer avant son
arrivée à laChambre.il affirme que M.Brousse,
déjà très connu et très apprécié au Palais-
Bourbon, ne tardera pas à se faire une si-
tuation prépondérante, grâce à son travail
acharné. Il lui prédit le plus brillant avenir.
M. Delcassé, ajoute :
Nous continuons aujourd'hui aux Escaldes
la manifestation faite il y a un an dans I Ariège.
Bientôt seront parcourues les étapes condui-
sant à l'exécution. L'Espagne nous a dé|à
dépassé. Il est à espérer que le Sénat français
ratifiera, à son tour, la convention de 1904 Le
rapporteur, M. Lourties.est d'ailleurs des plus
favorables au Transpyrénéen.
Les difficultés, dit-on, viendront de nous,
des intéressés. Qui oubliera que, sur les 28
millions que le Transpyrénéen Ax-Ripoli
coûtera en France, les quatre cinquièmes
seront dépensés dans les Pyrénées-Orientales
et l'Ariège ?
Il dit que les trois lignes transpyrénéennes
contribueront à resserrer les liensjétroits unis-
sant la France et l'Espagne et qu'il avait
commencé à nouer étant ministre.
M. Delcassé termine ainsi :
« Je bois à nos chers amis d'Espagne, à
mes collègues du Parlement espagnol ici
présents, à la noble nation espagnole, à son
jeune souverain qui n'a qu'à paraître pour
voir les sourires s'épanouir sur tous les visa-
ges, à la gracieuse reine, fille d'un grand pays
ami de la France, de la France qui forme les
vœux les plus sincères, et lea_plus ardents
pôilf l'a "grandeur et la prospérité de l'Espa-
gne. »
Des acclamations retentissantes saluent la
péroraison du toast de M. Delcassé. Les cris
de : Vive Delcassé 1 s'élèvent formidables.
Tout l'auditoire est debout ovationnant avec
transport l'éminent homme d Etat. Les Espa-
gnols ne sont pas les moins enthousiastes. La
cobla attaque la Marseillaise, ce qui rend la
manifestation encore plus vibrante. Toutes
les mains se tendent vers M. Delcassé. Le
spectacle est inoubliable.
Quand M. Delcassé donne le signal du départ
il est de nouveau l'objet d'une ovation formida-
ble. Et la longue file des voitures et des auto-
mobiles dévalle vers Bourg-Madame.
A Bourg-Madame,décoré d'arcs de triomphe
un vermouth d'honneur a été servi dans les
salons de l'hôtel Salvat.
A Puigcerda, les fêtes auxquelles assistait
M. Chautard, président du conseil municipal
de Paris, ont eu un éclat inouï.
Partout des arcs detriomple.des décorations
féériques.Les ovations n'ont cessé de se renou-
veler. M. Delcassé a été porté littéralement en
triomphe par une population débordante d'en-
thousiasme ; les illuminations du soir, parti-
culièrement autour du lac, ont été indescrip-
tibles.
(L'Indépendant des Pyrénées-Orientales.)
Conseil général.
Séance du mardi 2/ août.
Tous les conseillers sont présents excepté
M Gros; excusé.
Après lecture du procès-verbal de la der
nière séance, MM. Mouiis, Roques, R>ubi-
chou, Calvet, Soueix, Souquet, sont d signés
pour faire partie de la Commission déparle
mentale.
M. Delpech, rapporteur de la Commission
des travaux publics, donne communication
de la réponse adressée par M. le Ministre au
Préfet de l'Ariège au sujet du vœu émis par
le Conseil général tendant à faire arrêter les
express 569 h 570 en tous temps à Auterive,
Cintegabelle, S.tverdun et Vanlhes. M le Mi-
nistre fait observer que le train express qui
part de Toulouse à 9 h. 10 du matin a été spé-
cialement créé en vue des relations rapides
entre Paris, Foix et Ax-les-Thermes l'été. On
ne saurait modifier les conditions de service
de ce train sans soulever les justes protesta-
tions des voyageurs de grands parcours et des
malades et surtout sans faire perdre à ce train
son caractère d'express.
M. Moulis en faisant remarquer que par le
fait actuel la vallée de l'Ariège est privée de
relations rapides avec Ussat et Ax-les Ther-
mes, propose au Conseil d'émettre un vœu
pour qu'il soit créé l'été un nouveau train
partant de Toulouse vers 8 heures du matin
pour y rentrer vers 8 heures du soir et desser-
vant toutes les stations.
M. Delcassé dit qu'il a déjà adressé pareille
demande à la Compagnie du Midi qui en prin-
cipe n'a pas opposé à cette proposition une
fin de non recevoir, tout au contraire cette
question a été déjà mise à l'étude.
M. Gomma propose de nommer une Com-
mission qui se mettrait en rapports même
officieux avec les agents supérieurs de la Com-
pagnie du Midi.
Le Conseil adopte le vœu de M. Moulis.
Société d'agriculture. — M. Arabet, rappor-
teur de la Commission d'administration, pro-
pose de donner acte au Préfet du dépôt du
rapport de M. le Président de la Société
d'agriculture et d'adresser des félicitations à
M. Subra. Adopté.
Le Conseil général adopte ensuite les vœux
suivants.
De M. Calvet :
« Le Conseil général émet le vœu qu'à
l'avenir le service de la poste soit fait à Luze-
nac comme aux Cabannes, c'est-à-dire que
les facteurs ne quittent le bureau et ne com-
mencent leur tournée qu'après l'arrivée du
matin. »
De M. Pérès :
« Le Conseil général, considérant qu'il im-
porte tant dans l'intérêt des populations de la
haute vallée du Salatque dans l'intérêt géné-
ral, de hâter le plus possible la mise en ex-
ploitation de la ligne de chemin de fer de
Saint-Girons à Oust, qui constitue l'amorce du
Transpyrénéen et doit permettre dans tous les
cas l'exécution du tramway départemental
d'Oust à Aulus.
« Emet le vœu que l'Etat pousse avec la
plus grande activité les travaux d'exécution
de ladite ligne et fasse instamment procéder
dans le plus bref délai à l'adjudication des
tia^aux du second lot. »
De M Roubichou :
« Le Conseil général émet le vœu : 1 .Qu'une
voiture de 3° classe de voyageurs soit ajoutée
au train de marchandises numéro 1970, qui
partde Pamierstrois fois par semaine,les mardi
jeudi et samedi à 7 h. 10 du matin
Ce nouveau service faciliterait les relations
de Foix et de Pamiers avec Lavelanet et sur-
tout abrégerait l'attente de près de trois heu-
res qui est actuellement imposée aux voya-
geurs de l'Ariège qui prennent le premier
train vers Lavelanet.
» 2. Que le départ dudit train 1970, qui a
lieu le mardi, soit avancé au lundi. »
M. Subra dépose un vœu tendant à ce que
la création du canal des Deux-Mers soit enfin
examinée par le Parlement ainsi que les con-
ditions suivant lesquelles sa concession sera
donnée.
Automobiles. — Le Conseil général de l'A-
riège, dans sa séance du 23 avril 1906, a prié
M. le Préfet de faire procéder à l'étude des
divers systèmes d'automobilisme en vuededo-
ter de services à traction mécanique sur route
JesL.r4gians-q.uf n e pou r rai en t être--ctesseTvi es
par des tramways.
M. l'Ingénieur en chef a déposé un rapport
sur cette question, rapport duquel il ressort
que plusieurs systèmes pourraient être étudiés:
trains Renard, automobiles, chaque solution
entraînant des dépenses différentes.
M. Reynald, rapporteur de la Commission,
donne au Conseil une analyse très complète
et très intéressante de ce rapport. Une longue
discussion s'engage sur le choix du trajet sur
lequel seront faites les études destinées à dé-
terminer au point de vue rendement et au point
de vue trafic les résultats que pourrait donner
ce genre de locomotion.
Sur la proposition du président, la Com-
mission est invitée à rédiger une formule
précise sur laquelle le Conseil aura à se pro-
noncer.
Monuments historiques. — M. Reynald, rap-
porteur, propose de désigner, pour faire
partie de la Commission des monuments
historiques, Commission chargée d'assurer la
protection des sites et monuments naturels
de caractère artistique, MM. Reynald, Arabet,
Dr Garrigou, de Bardies, Trutat, Sauret, ar-
chitecte et Roger, professeur au Lycée de
Foix.
Conseil départemental d'hygiène. — M. Clarac
est désigné pour faire partie du Conseil dépar-
temental d'hygiène, en remplacement de M.
Blazy.
Chambre de commerce. — M. Roques propose
de.désigner M. Clarac pour procéder annuel-
lement a la revision de la liste des électeurs
patentés de l'arrondissement pour la chambre
d commerce : adopté.
Enfants assistés — M. Gomma propose de
nommer M. Dumas, avoué à Foix, pour faire
partie du Conseil de tutelle des enfants assis-
tésea remplacement de M. Doumen)ou,avoué,
décédé; adopté.
Foires. — Les conseils municipaux de Luze-
nac, de Capoulet et de Savignac avaient
adressé des vœux au Conseil général pour
que cette assemblée donne son avis au sujet
de la création et des changements de foires
dans ces communes. Après avoir étudié cette
question le Conseil approuve la demande du
Conseil municipal de Luzenac qui désire faire
fixer au 13 la foire du 5 septembre, mais en
revanche elle rejette les demandes de création
de foire des conseils municipaux de Capoulet
et de Savignac.
La séance est levée à 6 h. 30.
(A suivre.)
Aux Oppressés.
En toute saison les asthmatiques et les
catarrheux tousseut et sont oppressés ; aussi
pensons-nous leur être utile eu leur signalant
la Poudre Louis Legras, le meilleur remède à
leurs souffrances. Elle calme instantanément
Les Annales de l'Ariège.
fois totalement contradictoires, ces règles et
prohibitions qui varient avec les races, l'épo-
que, la civilisation, répondent à des intuitions
lentemnt acquises et constituent ce que nous
appelons le « sens moral ». Or, ce sens moral
ne raisonne guère ; il sent et décide confor-
mément à des règles inscrites dans la cons-
cience par des influences sociales plus que
séculaires. La formation mentale decesintui-
tions ethniques est précisément ce que cher-
chenta déterminer la législation et l'éducation
dans tous les pays. On veut que la moralité
des actions soit pratiquement en dehors du
raisonnement, qu'elle résulte d'une habitude
impulsive, profondément inscrite dans les
centres nerveux, et l'on y parvient souvent.
En tait, la presque totalité des personnes déci-
dent spontanément, automatiquement, de la
moralité ou de l'immoralité des actes. Même
le sens moral d'une personne est d'autant plus
solide qu'il est plus instinctif, plus soustrait aux
raisonnements. »
*
•k ★
D'où il faut conclure que, la faculté d'intui-
tion étant surtout développéechez lesfemmes,
le « sens moral» est, en général, plus déve-
loppé chez les femmes que chpz les hommes.
HÉVA.
Conseil national des Françaises.
Le Conseil national a été fondé à Paris le 18
avril 1901.
Dès 1889, au premier Congrès des Œuvres et
Institutions féminines, il avait été question de
créer cette association de groupes.
En 1900, le Congrès des œuvres et Institutions
féminines et le Congrès de la Condition et des
Droits des femmes chargèrent un Comité d'ini-
tiative d'organiser le Conseil national.
Ce Comité, présidé par Mme Isabelle Bogelot,
réunit d'emblée trente sociétés donnant un
effectif de vingt mille adhérentes.
Le 17 mai 1903, dans la salle des conférences
du Musée social, eut lieu une première réunion
publique du Conseil national, sous la prési-
dence de Mlle Sarah M'onod. Le Conseil natio-
nal comprenait alors quarante sociétés repré-
sentant trente mille femmes.
Le 29 janvier 1905, eut lieu, au Musée social,
une seconde réunion publique du Conseil na-
tional, où il fut rendu compte de la session
quinquennale du Conseil international, tenue
à Berlin du 6 au 12 juin 1904. Le Conseil natio-
nal comprenait alors cinquante-neuf sociétés
représentant quatre-vingt mille femmes. A cet-
te réunion, le Comité exécutif fut constitué
ainsi qu'il suit :
Présidente d'honneur: Mme Isabelle Bo-
gelot.
Présidente : Mlle Sarah Monod.
Vice-Présidentes : Mme Jules Siegfried et
Mlle Marie Bonnevial.
Secrétaire-générale : Mme Avril de Sainte-
Croix.
Secrétaires : Mme Alphen Salvador et
Mme Péronneau.
Trésorière : Mme Eugénie WeilL
Membres : Mme d'Abbadie d'Arrast, Mme
Georges Martin, Mme Maria Martin, Mlle Mo-
rin, Mme Oddo-Deflou, Mme Pégard.
Plusieurs de ces militantes très en renom
figurent dans la si intéressante livraison de
la Revue Larousse du 28 novembre 1896 inti-
tulée : Les Femmes et les Féministes.
Depuis dix ans, que de progrès réalisés 1...
Il serait charmant d'avoir une nouvelle édition
de ce précieux recueil ?...
Au prochain numéro.
Le Bureaulin, conte par Mlle Ida Rosette
Sée.
M. le docteur Danjou.
Notre aimable et savant compatriote M. le
docteur Georges Danjou, chevalier de la Légion
d'honneur, qui exerce la médecine à Nice pen-
dant l'Biver et à Le-Fayet-Saint-Gervais-les
Bains (Haute-Savoie) pendant l'été, vient de
s'abonner au journal La Française. Ce bon
exemple sera suivi, nous le savons, par plu-
sieurs Ariégeoises.
Conseil aux belles-mères pour se faire ap-
précier de leurs gendres : Leur faire cadeau
de temps en temps d'une bouteille de China-
Brun-Pérod.
{China Brun-Pérod, liqueur de Voiron,
Isère).
—
Bulletin Financier.
Paris, le 29 août 1905.
Marché toujours calme. Notre 3 0/0 est resté soutenu
aux environs de 97 fr. 80 et les fonds d'Etats étrangers
ont peu varié,sauf les fonds russes en légère réaction. —;
Les établissements de crédit ont gardé leurs excellentes
dispositions : le Crédit Lyonnais à 1,175 et le Comptoir
d'Escompte à 652. — Parmi nos grands chemins qui ont
été soutenus, mais sans grande activité, on a traité le
Lyon à 1,339 et l'Orléans à 1,400. — Les valeurs in-
dustrielles ou de traction ont été diversement traitées,
mais sans grands écarts dans les deux sens : la Thomson
et le Métropolitain calmes, Suez plus lourd. — Le mar-
ché Sud-Africain a fait preuve, cette semaine encore,
d'une certaine animation et la tendance générale est res-
tée ferme. La situation industrielle est en effet trèsfavo-
rable et des progrès seront réalisés, surtout en ce qui
concerne la réduction des frais d'exploitation.
D'ANTIQUITÉS
Objets dart et de Curiosité
CASSAGNE, allées de Villote, à Foix {Ariège).
Echos de la Vie àriégeoise
Magistrature.
M. Moras, avocat, attaché au ministère de
la justice, fils du conseiller à la Cour de cassa-
tioD, a été nommé juge au tribunal de Pamiers
en remplacement de M. Maurice Pauly,
décédé.
Distinction.
M. le docteur Gomma, conseiller général du
canton d'Ax-les-Thermes a été nommé officier
du Nichan Iftikhar en raison des services
qu'il a rendus en qualité d'interne à l'hôpital
civil de Tunis.
Nous sommes heureux de lui adresser nos
plus sincères félicitations.
M. Lourdes dans l'Ariège.
On annonce que M. Lourties, sénateur, an-
cien ministre qui est chargé de présenter au
Sénat, au nom de la commission, le rapport
spr.la convention franco-espagnole du 18
août 1904 relativeaux Transpyrénéens, arrive-
ra incessamment dans l'Ariège où il se propose
d'examiner les tracés Ax Ripoll et Oust-Sort.
Ecole de santé de Bordeaux.
M. Charles Gausseu, fils du sympattnque
professeur de rhétorique du lycée de Foix, a
été déclaré admissible à l'école desanté navale
de Bordeaux.
Nos compatriotes
Nous avons appris avec le plus vif plaisir la
nomination de M. François Astre, le dévoué
Rédacteur en chef de Y Echo de l'Ariège, avo-
cat à la cpur d'appel de Bordeaux, en qualité
de professeur à l'Ecole de notariat de cette
ville où il sera chargé d'un enseignement de
droit civil.
Nous sommes heureux d'adresser à notre
compatriote nos plus sincères félicitations.
A rchives dépar temen taies.
M. le baron de Bellissen-Benac, aliu de faire
connaître des faits anciens et presques incon-
nus, a cédé aux archives départemtales de
l'Ariège deux copies authentiques de chartes
de sa famille. Ce sont deux hommages rendus,
dans le milieu du xir siècle, par des Bellissen,
pour les fiefs de Mirepoix et de Niort qui, au
commencement du siècle suivant, furent con-
quis par Simon de Montfort. En plus de l'inté-
rêt historique, ces pièces offrent de l'attrait
pour les amateurs de philologie romane; elles
sont rédigées dans un style où le dialecte local
se révèle à côté du latin, au point de le rem-
placer dans plusieurs mots par des formes
languedociennes.
Nécrologie.
Vendredi 24 août ont eu lieu, a Vicdessos,
au milieu d'une foule d'amis, les obsèques de
Mme Ruffié, femme du sympathique. m
greffier de paix, un fuxé.en de cœur, et mère*
du dévoué pharmacien de Tarascon.
Au cimetière, M. l'instituteur d'Olbier, a,
dans un éloquent adieu, adressé à la défunte,
retracé leséminentes qualités de cette femme
de bien'enlevée à l'affection de sa famille et
aux regre.ts de ses nombreux amis.
Les Annales offrent aux familles Ruffié et
Vidal leurs sincères condoléances.
Les municipalités.
Dimanche dernier, M. Narcisse Espy a été
élu maire de Luzenac par 6 voix contre 3.
Les transpyrénéens.
Les fêtes des Escaldes, de Bourg-Madame et
de Puycerda, données dimanche dernier en
l'honneur du Transpyrénéen, favorisées par
un temps idéal, ont eu un succès des plus
grandioses.
Le banquet donné à l'établissement thermal
des Escaldes comptait 200 couverts.
Il était présidé par M. Delcassé, député de
l'Ariège, ancien ministre des affaires étrangè-
res, ayant à ses côtés : MM. Lax , inspecteur
général des ponts et chaussées ; Emmanuel
Brousse,députéde l'arrondissementde Prades;
Junoy Albo, Bertrand, députés espagnols; le
général Higinio de Rievra ; Mattes, vice-prési-
dent de la Chambre de commerce de Barce-
lone ; les maires de Foix , de Pamiers,
d'Ax et du canton de Sailiagouse ; Gay,
président du conseil d'arrondissement ;
' Gomma, conseiller général d'Ax ; Bernis, Jac-
querez, Nouailhac-Pioch, ingénieurs en chef ;
Gay, ingénieur ordinaire, etc.
Entre les nombreux discours prononcés
nous relevons le toast de M. Georges Reynald,
qui, au nom de la vallée de l'Ariège et avec un
rare bonheur d'expression, rend hommage au
rôle considérable rempli par MM. Lax et^Del-
cassé dans l'œuvre du transpyrénéen. Il boit
à l'union de la France et de l'Espagne.
M. Jules Lax, inspecteur général des ponts
et chaussées, prié de prendre la parole, se
lève au milieu des acclamations. Il remercie
chaleureusement les divers orateurs des élo-
ges qu'on a bien voulu lui adresser.
Il rappelle que c'est M. Nouailhac-Pioch
qui, étant ingénieur en chefde l'Ariège, a été
le véritable initiateur du transpyrénéen Ax-
Ripoll. C'est M. Nouailhac seul qui en a eu le
premier l'idée.
M. Lax fait un éloge très mérité du person-
nel des ponts et chaussées qui a fait preuve,
sur la ligne de Cerdagne, d'une activité dé-
bordante, de qualités remarquables.
Il est heureux d'adresser à ses dévoués col-
laborateurs un témoignage public de sa re-
connaissance, comme il est heureux de pro-
clamer devant tous les élus de Cerdagne que
C'est grâce aux efforts incessants de M. Em-
maquel Brousse que toutes les difficultés ont
pu être vaincues pour la ligne Villefranche
Bourg-Madame. Il annonce que la pose des
r^ils sur cette lignecommencera l'an prochain
et que l'inauguration pourra avoir lieu dans
deux ans.
Quant au Transpyrénéen, si le Sénat fran-
çais vote bientôt la convention , la ligne
pourra être terminée en cinq ou six ans, en
1912, car les difficultés techniques ne sont
pas grandes.
On pense si ces déclarations précises de
M. Lax soulèvent l'enthousiasme de l'assem-
blée.
C'est au tour de M. Delcassé de parler. Dès
qu'il se lève, tous les auditeurs lui font une
ovation délirante'qui dure plusieurs minutes.
M. Delcassé^ vivement ému par cette impo-
santé manifestation, dit qu'il est profondé-
ment touché par l'accueil que lui font les
populations des deux Cerdagnes. Aussi n'é-
pargnera-t-il ni son temps ni sa peine pour
arriver à un prompt résultat.
Il rend un hommage éclatant à M. Lax qui
s'est distingué par tant de beaux travaux et
qui continue à réaliser ce qu'il appelle « ses
chimères », en s'attelant à la construction des
transpyrénéens.
Il rend aussi hommage à M. Nouailhac-
Pioch dont les Ariégeois ont conservé le sou-
venir reconnaissant.
M. Delcassé fait un vif éloge de son nouveau
collègue, M. Emmanuel Brousse, qu'il avait
déjà appris à aimer et à estimer avant son
arrivée à laChambre.il affirme que M.Brousse,
déjà très connu et très apprécié au Palais-
Bourbon, ne tardera pas à se faire une si-
tuation prépondérante, grâce à son travail
acharné. Il lui prédit le plus brillant avenir.
M. Delcassé, ajoute :
Nous continuons aujourd'hui aux Escaldes
la manifestation faite il y a un an dans I Ariège.
Bientôt seront parcourues les étapes condui-
sant à l'exécution. L'Espagne nous a dé|à
dépassé. Il est à espérer que le Sénat français
ratifiera, à son tour, la convention de 1904 Le
rapporteur, M. Lourties.est d'ailleurs des plus
favorables au Transpyrénéen.
Les difficultés, dit-on, viendront de nous,
des intéressés. Qui oubliera que, sur les 28
millions que le Transpyrénéen Ax-Ripoli
coûtera en France, les quatre cinquièmes
seront dépensés dans les Pyrénées-Orientales
et l'Ariège ?
Il dit que les trois lignes transpyrénéennes
contribueront à resserrer les liensjétroits unis-
sant la France et l'Espagne et qu'il avait
commencé à nouer étant ministre.
M. Delcassé termine ainsi :
« Je bois à nos chers amis d'Espagne, à
mes collègues du Parlement espagnol ici
présents, à la noble nation espagnole, à son
jeune souverain qui n'a qu'à paraître pour
voir les sourires s'épanouir sur tous les visa-
ges, à la gracieuse reine, fille d'un grand pays
ami de la France, de la France qui forme les
vœux les plus sincères, et lea_plus ardents
pôilf l'a "grandeur et la prospérité de l'Espa-
gne. »
Des acclamations retentissantes saluent la
péroraison du toast de M. Delcassé. Les cris
de : Vive Delcassé 1 s'élèvent formidables.
Tout l'auditoire est debout ovationnant avec
transport l'éminent homme d Etat. Les Espa-
gnols ne sont pas les moins enthousiastes. La
cobla attaque la Marseillaise, ce qui rend la
manifestation encore plus vibrante. Toutes
les mains se tendent vers M. Delcassé. Le
spectacle est inoubliable.
Quand M. Delcassé donne le signal du départ
il est de nouveau l'objet d'une ovation formida-
ble. Et la longue file des voitures et des auto-
mobiles dévalle vers Bourg-Madame.
A Bourg-Madame,décoré d'arcs de triomphe
un vermouth d'honneur a été servi dans les
salons de l'hôtel Salvat.
A Puigcerda, les fêtes auxquelles assistait
M. Chautard, président du conseil municipal
de Paris, ont eu un éclat inouï.
Partout des arcs detriomple.des décorations
féériques.Les ovations n'ont cessé de se renou-
veler. M. Delcassé a été porté littéralement en
triomphe par une population débordante d'en-
thousiasme ; les illuminations du soir, parti-
culièrement autour du lac, ont été indescrip-
tibles.
(L'Indépendant des Pyrénées-Orientales.)
Conseil général.
Séance du mardi 2/ août.
Tous les conseillers sont présents excepté
M Gros; excusé.
Après lecture du procès-verbal de la der
nière séance, MM. Mouiis, Roques, R>ubi-
chou, Calvet, Soueix, Souquet, sont d signés
pour faire partie de la Commission déparle
mentale.
M. Delpech, rapporteur de la Commission
des travaux publics, donne communication
de la réponse adressée par M. le Ministre au
Préfet de l'Ariège au sujet du vœu émis par
le Conseil général tendant à faire arrêter les
express 569 h 570 en tous temps à Auterive,
Cintegabelle, S.tverdun et Vanlhes. M le Mi-
nistre fait observer que le train express qui
part de Toulouse à 9 h. 10 du matin a été spé-
cialement créé en vue des relations rapides
entre Paris, Foix et Ax-les-Thermes l'été. On
ne saurait modifier les conditions de service
de ce train sans soulever les justes protesta-
tions des voyageurs de grands parcours et des
malades et surtout sans faire perdre à ce train
son caractère d'express.
M. Moulis en faisant remarquer que par le
fait actuel la vallée de l'Ariège est privée de
relations rapides avec Ussat et Ax-les Ther-
mes, propose au Conseil d'émettre un vœu
pour qu'il soit créé l'été un nouveau train
partant de Toulouse vers 8 heures du matin
pour y rentrer vers 8 heures du soir et desser-
vant toutes les stations.
M. Delcassé dit qu'il a déjà adressé pareille
demande à la Compagnie du Midi qui en prin-
cipe n'a pas opposé à cette proposition une
fin de non recevoir, tout au contraire cette
question a été déjà mise à l'étude.
M. Gomma propose de nommer une Com-
mission qui se mettrait en rapports même
officieux avec les agents supérieurs de la Com-
pagnie du Midi.
Le Conseil adopte le vœu de M. Moulis.
Société d'agriculture. — M. Arabet, rappor-
teur de la Commission d'administration, pro-
pose de donner acte au Préfet du dépôt du
rapport de M. le Président de la Société
d'agriculture et d'adresser des félicitations à
M. Subra. Adopté.
Le Conseil général adopte ensuite les vœux
suivants.
De M. Calvet :
« Le Conseil général émet le vœu qu'à
l'avenir le service de la poste soit fait à Luze-
nac comme aux Cabannes, c'est-à-dire que
les facteurs ne quittent le bureau et ne com-
mencent leur tournée qu'après l'arrivée du
matin. »
De M. Pérès :
« Le Conseil général, considérant qu'il im-
porte tant dans l'intérêt des populations de la
haute vallée du Salatque dans l'intérêt géné-
ral, de hâter le plus possible la mise en ex-
ploitation de la ligne de chemin de fer de
Saint-Girons à Oust, qui constitue l'amorce du
Transpyrénéen et doit permettre dans tous les
cas l'exécution du tramway départemental
d'Oust à Aulus.
« Emet le vœu que l'Etat pousse avec la
plus grande activité les travaux d'exécution
de ladite ligne et fasse instamment procéder
dans le plus bref délai à l'adjudication des
tia^aux du second lot. »
De M Roubichou :
« Le Conseil général émet le vœu : 1 .Qu'une
voiture de 3° classe de voyageurs soit ajoutée
au train de marchandises numéro 1970, qui
partde Pamierstrois fois par semaine,les mardi
jeudi et samedi à 7 h. 10 du matin
Ce nouveau service faciliterait les relations
de Foix et de Pamiers avec Lavelanet et sur-
tout abrégerait l'attente de près de trois heu-
res qui est actuellement imposée aux voya-
geurs de l'Ariège qui prennent le premier
train vers Lavelanet.
» 2. Que le départ dudit train 1970, qui a
lieu le mardi, soit avancé au lundi. »
M. Subra dépose un vœu tendant à ce que
la création du canal des Deux-Mers soit enfin
examinée par le Parlement ainsi que les con-
ditions suivant lesquelles sa concession sera
donnée.
Automobiles. — Le Conseil général de l'A-
riège, dans sa séance du 23 avril 1906, a prié
M. le Préfet de faire procéder à l'étude des
divers systèmes d'automobilisme en vuededo-
ter de services à traction mécanique sur route
JesL.r4gians-q.uf n e pou r rai en t être--ctesseTvi es
par des tramways.
M. l'Ingénieur en chef a déposé un rapport
sur cette question, rapport duquel il ressort
que plusieurs systèmes pourraient être étudiés:
trains Renard, automobiles, chaque solution
entraînant des dépenses différentes.
M. Reynald, rapporteur de la Commission,
donne au Conseil une analyse très complète
et très intéressante de ce rapport. Une longue
discussion s'engage sur le choix du trajet sur
lequel seront faites les études destinées à dé-
terminer au point de vue rendement et au point
de vue trafic les résultats que pourrait donner
ce genre de locomotion.
Sur la proposition du président, la Com-
mission est invitée à rédiger une formule
précise sur laquelle le Conseil aura à se pro-
noncer.
Monuments historiques. — M. Reynald, rap-
porteur, propose de désigner, pour faire
partie de la Commission des monuments
historiques, Commission chargée d'assurer la
protection des sites et monuments naturels
de caractère artistique, MM. Reynald, Arabet,
Dr Garrigou, de Bardies, Trutat, Sauret, ar-
chitecte et Roger, professeur au Lycée de
Foix.
Conseil départemental d'hygiène. — M. Clarac
est désigné pour faire partie du Conseil dépar-
temental d'hygiène, en remplacement de M.
Blazy.
Chambre de commerce. — M. Roques propose
de.désigner M. Clarac pour procéder annuel-
lement a la revision de la liste des électeurs
patentés de l'arrondissement pour la chambre
d commerce : adopté.
Enfants assistés — M. Gomma propose de
nommer M. Dumas, avoué à Foix, pour faire
partie du Conseil de tutelle des enfants assis-
tésea remplacement de M. Doumen)ou,avoué,
décédé; adopté.
Foires. — Les conseils municipaux de Luze-
nac, de Capoulet et de Savignac avaient
adressé des vœux au Conseil général pour
que cette assemblée donne son avis au sujet
de la création et des changements de foires
dans ces communes. Après avoir étudié cette
question le Conseil approuve la demande du
Conseil municipal de Luzenac qui désire faire
fixer au 13 la foire du 5 septembre, mais en
revanche elle rejette les demandes de création
de foire des conseils municipaux de Capoulet
et de Savignac.
La séance est levée à 6 h. 30.
(A suivre.)
Aux Oppressés.
En toute saison les asthmatiques et les
catarrheux tousseut et sont oppressés ; aussi
pensons-nous leur être utile eu leur signalant
la Poudre Louis Legras, le meilleur remède à
leurs souffrances. Elle calme instantanément
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