Titre : Alger républicain / directeur Pascal Pia
Éditeur : El Djazaïr Djemhouria-Alger républicain (Alger)
Date d'édition : 1938-10-20
Contributeur : Pia, Pascal (1903-1979). Directeur de publication
Contributeur : Camus, Albert (1913-1960). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34451035j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 octobre 1938 20 octobre 1938
Description : 1938/10/20 (A1,N15). 1938/10/20 (A1,N15).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t581447m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10168
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2021
alger républicain
P. 5 - 20-10-38
dlÏ€^s TPfhv âiilteurs
Aux fonctionnaires
et aux agents
àes Services PuMIos
Les fonctlonnatser et agents des ser
vices publiques ne peuvent perdre le
souvenir des époques où toute la presse
d’Infor mations, orchestrée à grand fra
cas par des capitalistes de bataille, se
dressait contre leurs légitimes doléan
ces et leurs plus modestes aspirations.
L’expérience prouve, en effet, qu’en
notre régime actuel, ces périodes re
viennent à peu près périodiquement. On
n’est pas sorti de l’une _ d’elles, qu’il
faut déjà craindre la suivante. Et tel
journal oui aujourd’hui semble acquis
à la cause des fonctionnaires et agents
des Services Publics n’hésitera pas de
main, à mener contre eux les plus
sourdes ou les plus violentes campagnes.
Ces campagnes sont d’ailleurs faciles.
C’est une question de sélection et de
présentations des informations. La ma
noeuvre vise à diviser les fonctionnaires
et agents des services publics entre
eux, à montrer que leurs doléances sont
injustifiées, au moins pour l’instant.
Les d meneurs de telles campagnes »
arrivent ainsi', pour leurs seuls besoins,
à opposer les intérêts de la collectivité
aux intérêts de ceux qu’ils dénomment
« les serviteurs de l’Etat et de la fo>no
tion publique ».
Puis, quand le fruit est mûr. c’est
jeu d’enfant que de faire adopter par
le gouvernement des mesures de « salut
public », des mesures rétrogrades. Ainsi
est satisfaite la politique réactionnaire
qui veut bien entendre parler de cha
rité, mais jamais de droits.
C’est après une campagne de presse
semblable, orchestrée par MM. De Wen-
del et coiisorts, crue nous connûmes les
décrets-lois draconiens de la déflation,
les renvois intempestifs de fonctionnai
res, les menaces d’un statut qui devait
transformer les fonctionnaires en ci
toyens diminués.
Contre de telles campagnes, nos or
ganes syndicaux, hebdomadaires ou
mensuels, sont insuffisants. Ils n’attei
gnent que les adhérents. Ils n’assurent
pas la liaison indispensable entre les di
verses catégories sociales. Ils ne luttent ,
au mieux, qu’à un contre sept, contre
la presse « d’informations » dont les
coups répétés arrivent à introduire le
doute funeste dans les esprits.
i *2* *£•
' Un très grand nombre de nos con
citoyens fonctionnaires et agents des
services publies ont ainsi compris tout
ce qu’ils arrivent à gagner — 'tout ce que
la démocratie elle-même avait à gagner
■— à supprimer, entre eux et la collec
tivité, cette presse à gages, qui ne les
encense quelquefois que pour mieux les
étouffer, que pour mieux étouffer les
lêgimites aspirations des travailleurs de
ce Pays.
Ils ont participé, dès le début, a la
formation <5'Alger Républicain.
•I* v 4*
Fonctionnaires et agents des services
publics, Alger Républicain, conçu pour
vous, est, en effet, à vous.
Il est à vous, comme il est à tous
ceux qui peinent et qui souffrent de
leurs bras et de leur cerveau pour s'as
surer une existence digne d’où l’esprit
de spéculation soit banni.
Alger Républicain n’est, et ne sera
jamais, au service d’aucun intérêt capi
taliste. Il n’a et n’aura jamais en vue
que l’intérêt démocratique de ce Pays.
Sa formation est tells que rien autre
que cet intérêt démocratique ne peut
être sa règle de conduite.
Tous ceux qui comprennent cela, tous
ceux pour qui le mot « République »
constitue vraiment un article de foi, se
doivent donc de nous aider et de sous
crire une action d ’Alger Républicain.
Toutes nos sections syndicales de
fonctionnaires du. département, toutes
celles des agents des services publics, se
doivent aussi d’être actionnaires.
Camarades, n’attendes pas pour cela.
Il est temps que le maximum de syndi
calistes se groupent autour d'Alger Ré
publicain. Il est temps qu’ils aident de
leurs modestes moyens ceux qui s’em
ploient à Iss satisfaire en simple mili
tants sans attendre d’autre récornpsn-
ce que de voir le succès de la démocra
tie couronner leurs efforts.
Camarades, n’attendez pas de « nous
juger à l’œuvre ». L’œuvre ne dépend
pas que de nous. Elle dépend aussi et
surtout de vous. Elle sera est restera ce
que vous voudrez qu’elle soit, compte
tenu des libertés que vous devez accor
der à des républicains comme vous.
Personne autre que vous ne peut com
pléter une telle œuvre.
Nous vous attendons pour vous dé
fendre.
Roger MENICUCCI, secrétaire de la
Fédération des fonctionnaires et du
Cartel des Services Publics ; Alex
MTJOCHIELLI, secrétaire de la Fédé
ration postale, secrétaire adjoint du
Cartel ; Joseph LL-OPIS secrétaire de
la Fédération de l'Enseignement; Mau
rice ESCOUTE, secrétaire de la Fédéra
tion des Finances ; MCRTEO et GA-
RIOT, délégués régionaux de la Fédé
ration des services publics et des ser
vices de santé ; Eugène COLOMB, se
crétaire de la Fédération des Travaux,
vice-président du C. A, d’Alger Répu
blicain.
Pour le Meeting
du 23 octobre
Examens et concours
Appel de l'Union
des
Syndicats Confédérés
du departement d’Alger
Une offensive généralisée, dont nous
dénonçons la préparation depuis plu
sieurs mois, est actuellement engagée
contre vous. Le discours du 21 août et
le décret illégal du 30 août en sont de
^notoires manifestations.
— Les banques, les puissants trusts
industriels et commerciaux exigent la
suppression des lois sociales de 1936 ;
— La presse de la bourgeoisie vous
calomnie quotidiennement, dans l’espoir
de dresser contre vous les classes
moyennes et la paysannerie, vos asso
ciés du Front Populaire ;
— Et le Gouvernement, docile aux in
jonctions des puissances d’argent, se
dispose, par ses décrets-lois, à vous sa
crifier pour ne pas avoir à exécuter in
tégralement le programme du Rassem
blement Populaire.
Il faut réagir sans plus tarder, et
pour cette raison,
assister en masse au
«GRAND MEETING INTERSYNDICAL
Organisé par l’Union Départementale
d’Alger,
AU « MAJE3TIC »
Dimanche 23 octobre, à 9 heures
— Pour défendre les 40 heures, con
tre toutes les dérogations,
— Pour l’application des allocations
familiales et des assurances sociales, _
— Pour donner du travail aux chô
meurs,
— Pour défendre les Conventions Col
lectives.
— Pour faire respecter le droit syn
dical,
— Pour exiger les réformes de struc
tures du plan de la C.G.T.
— Pour mettre à la raison le Capita
lisme. fauteur de misère et de guerre.
Entrée sur présentation de la carte
syndicale.
MEETING
INTERSYNDICAL
DU 23 OCTOBRE
AUX FONCTIONNAIRES
\ SYNDIQUES
' La section départementale de la Fé
dérale générale des Fonctionnaires rap
pelle aux fonctionnaires des administra
tions publiques (enseignement, finances,
services administratifs, travaux pu
blics économie nationale, air. guerre et
pensions), que l’Union des Syndicats
(Confédérés d’Alger organise dimanche,
23 octobre, à 9 heures, un grand
ting intersyndical.
Au cours de ce meeting différents
orateurs de l’industrie Drivée et des ser
vices publics prendront la parole. Le
problème des revendications des fonc
tionnaires y sera également développé.
A un moment où toutes les forces de
réaction sociale sont coalisées pour
s'opposer au progrès et brimer les tra
vailleurs. votre devoir est de répondre
présent à l’appel de vos organisations.
PRFECTURES ET SOUS-PREFEC
TURES. — Sein s-Inférieure ; 7 et 8 no
vembre 1938, 4 emplois de rédacteur.
Somme : 15 décembre 1938, un em
ploi de rédacteur, inscriptions avant le
25 novembre.
MARINE MARCHANDE. — Un con
cours pour 6 emplois, d’inspecteur de la
navigation et du travail maritimes et
pour un emploi d’inspecteur mécani
cien de la marine marchande aura lieu
le 23 janvier 1939.
Une notice contenant les conditions
d’admission et le programme des épreu
ves sera adressée aux candidats qui
en feront la demande au ministère de
la Marine marchande, 3, place de Fon-
tenoy, Paris (7 e ).
Les dossiers de candidature devront
être déposés entre les mains des admi
nistrateurs de l’Inscription maritime, en
temps utile pour parvenir au ministère
au plus tard le 13 janvier 1939.
JUSTICE. — Un concours s’ouvrira
le 12 décembre, à Paris, pour le recru
tement de quatre auditeurs de 2 e classe
au Conseil d’Etat.
Les conditions d'admission à ce con
cours sont publiées au Journal Officiel
du 13 octobre, page 11.907, colonne 3.
SECURITE GENERALE (Algérie). —
Un concours pour l’emploi d’inspecteur
des services de sûreté s.ra ouvert à Al
ger, le 21 décembre 1938. Ce concours
est réservé aux agents titulaires et sta
giaires de la police mobile et de la
police spéciale départementale, ainsi
qu’aux auxiliaires de police spéciale dé
partementale ayant au moins un an de
fonctions.
Les intéressés, dont la candidature
doit être agréée, par le directeur de la
Sécurité générale, feront parvenir leur
demande, par voie hiérarchique, au
Gouvernement général, avant le 1 er no
vembre 1938.
FINANCES. — Un concours pour l’ad
mission à l'emploi de commis titulaire
de contrôle des contributions directes
sera ouvert dans le courant du premier
trimestre de 1939. Ce concours est ac
cessible aux c/ndidats des deux sexes.
Le nombre d’emplois mis au concours
est fixé à deux cents vingt au maximum
pour les candidats du sexe masculin et
à cinquante au maximum pour les can
didats du sexe féminin.
Les candidats, qui doivent être nés
entre le 1 er janvier 1909 et le 31 décem
bre 1920, trouveront auprès du direc
teur de leur résidence tous les rensei
gnements nécessaires sur les conditions
d’admission, les pièces à fournir, et le
programme des épreuves qu’ils auront
à subir.
Ceux qui habitent le département de
la Seine devront s’adresser aux bureaux
des directions départementales situés à
Paris, quai de la Tournelle, n° 27 (5
arrondissement) ; rue de l’Université,
n° 24 (7 e arrondissement) ou rue Plu
met, n" 16 (15 e arrondissement).
Le registre d’inscription des candida
tures sera clos le 30 novembre 1938.
ALGER REPUBLICAIN
ne sait pas tout,
mais tout ce qu’il sait,
il ie dit.
Une mise au point
de la Fédération
des Métaux
concernant l’industrie
aéronautique
Par une sentence arbitrale rendue le
N3 avril 1938, M. Jacomet, surarbitre
désigné par le gouvernement, décidait
qu’une dérogation de cinq heures sup
plémentaires par semaine serait appli
cable dans les industries aéronautiques.
Elle précisait toutefois, également
que 1a durée et l’effet de cette senten
ce seraient de six mois, et qu’il y avait
lieu de recourir, conjointement, à ds
larges embauchages, à la réorganisation
de la production, ainsi qu’à la rééduca
tion et à une meilleure utilisation de la
main-d'œuvre.
La Fédération des métaux, les orga
nisations qui la composent et les ou
vriers de l’aéronautique ont, pendant
ces six mois, accompli loyalement les
dérogations ; ceci, bien qu’il ait été dé
montré très nettement, et indiqué par
des faits très précis, que ce n’était pas
dans la pratique des heures supplémen
taires qu’était le remède, mais au con
traire en mettant un terme aux agis
sements scandaleux de certains indus
triels freinant systématiquement la
production et faisant tout pour créer
des conflits dans leurs entreprises.
La Fédération des métaux, en accep
tant, le 14 avril, les termes de la sen
tence Jacomet, a démontré — en la
circonstance — son souci de ne pas sé
parer la défense des intérêts de ses
corporants de celui de la dépense du
pays.
Les réserves faites par les organisa
tions ouvrières furent reconnues comme
fondées à l’époque, puisque M. Jacomet,
préconisant l’application de ia senten
ce, la subordonnait, en fait, à l’appli
cation des mesures indispensables dont
il est parlé plus haut.
U faut dire qu’à quelques exceptions
près,, rien — ou bien peu — n’a été
fait à ce sujet, et que le nombre des
chômeurs inscrits vient de connaître
dans ces dernières semaines une pro
gression sensible.
D’autre part, dans cette dernière pé
riode, des atteintes multiples et répé
tées ont été faites au droit syndical et
aux conventions collectives. C’est ainsi
que chez Messier et Salmson des délé
gués ouvriers ont été licenciés sans mo
tif justifié ; que chez Gnome et Rhône
les provocations continuent et que chez
Hispano-Suiaa, qui emploie près de 5.000
ouvriers et techniciens, plus de 800
d’entre eux ont été mis à pied pour plu
sieurs jours parce que refusant d’ac
complir 48 heures par semaine au lieu
de 45 heures.
Il est donc permis de s’étonner que,
malgré l’effort incontestable fourni
par les travailleurs de cette industrie
aucune mesure sérieuse n’ait été prise
pour une meilleure organisation du tra
vail et un large embauchage de la
main-d’œuvre disponible notamment,
dans d’autres branches de la métallur
gie atteintes par le chômage partiel ou
complet.
De plus, sans aucune consultation
des organisations ouvrières intéressées
(ce ciui aurait été élémentaire), une
décision ministérielle prétend recondui
re la sentence Jacomet, venue à expi
ration, et prolonger le régime des 45
heures jusqu’en avril 1939.
C’est pourquoi nous nous élevons
contre ces procédés dictatoriaux qui ne
solutionnent rien, mais qui, au contrai
re, aggravent un état de choses que
nous connaissons bien et qui — répé-
tons-le — n’est pas le fait des ouvriers.
La Fédération des métaux considère
ces mesures comme injustifiées, illéga
les et abusives, et destinées à masquer
une incapacité notoire ou une volonté
systématique de laisser se poursuivre la
désorganisation de la production, ag
graver le chômage et porter atteinte
aux lois sociales et aux conventions
Elle ne peut donc qu’engager tous ses
adhérents, ouvriers et techniciens, à
rester scrupuleusement dans le cadre
des engagements pris et revenir au ré
gime normal des quarante heures, les ef
fets de la sentence Jacomet étant
maintenant expirés puisque d’une durée
de six mois à dater du 13 avril.
Elle appelle également ses syndicats
et sections de l'aéronautique à orga
niser par pétition et signatures la con
sultation des ouvriers et techniciens,
montrant ainsi leur unanimité absolue
sur cette question.
Ije Bureau fédéral : Pour la sec
tion fédérale des techniciens :
DUHAMEL.
Pour la section fédérale des ou
vriers : CHAR RIERE.
"cOMMUNTaUEsT
UNION DES SYNDICATS CONFE
DERES DU DEPARTEMENT D’AL
GER. — Tous les camarades désignés
par leurs syndicats pour préparer les
élections prud’hommales, ainsi que tous
:es candidats, sont priés d’assister sans
faute à la réunion oui aura lieu jeudi,
20 courant, à 18 h. 15 précises, à la
Bourse du Travail (derrière Monoprix).
Les membres du service d’ordre sont
priés d’assister à la réunion qui aura
lieu jeudi 20 courant, à 19 heures, à la
Bourse du Travail, pour prendre les der
nières instructions en vue du meeting
du 23 octobre.
SYNDICAT DES EMPLOYES DE
COMERCE ET DE LA FINANCE. — Le
Syndicat invite tous les employés syn
diqués à assister à l’important meeting
qui aura lieu dimanche 23 octobre 1938..
à 9 heures du matin, au Ma.jestic, pour
la défense de la semaine de 40 heures.
La Section syndicale des grands ma
gasins adresse un pressant appel à tous
employés des Galeries de France, du
Bon Marché, Priminime, Monoprix,
Petit Duc Deux Magots et Gagne Petit,
afin nue tom assistent à ce meeting.
UNION DES SYNDICATS CONFE
DERES D’ALGER. — Le bureau de 1TJ.
D. rappelle aux différents syndicats
que, conformément aux instructions dé
jà reçues, ils doivent prendre yurs dis
positions pour mandater leurs ^représen
tants à la réunion des groupes chargés
de désigner les délégués au Congrès
confédéral.
Cette réunion est fixée au dimanche
23 courant, à 14 heures, Maison des
Syndicats. Il suffit d’un représentant
pour chaque syndicat).
SYNDICAT DES CLERS DE NOTAI-
T AIRES. — Les clercs et employés des
études de notaires sont convoqués en
assemblée générale statutaire jeudi pro
chain 27 octobre, à 17 heures, au siège
social. Brasserie Masclaux.
Ordre du jour : Compte rendu moral
et financier ; quitus au trésorier ; re
nouvellement du Conseil ; application
à l’Algérie de la loi sur les retraites des
clercs de notaires.
SYNDT CAT DES OUVRIERS ET
EMPLOYES DU GAZ ET DE L’ELEC
TRICITE. — La réunion du Conseil
syndical se tiendra le jeudi 20 courant,
à 18 h. 30, Maison des Syndicats, 2, rue
des Tanneurs. Devant l’importance de
l’ordre du jour, aucune absence ne sera
tolérée.
LE PROBLEME DU TRAITEMENT
f OBiefionnaire
paye
f
La question des traitements des
fonctionnaires et des agents des
Services publics reste toujours po
sée.
Elle le demeurera, tant que nos
traitements resteront diminués par
rapport à l’augmentation du coût de
la vie.
Elle le demeurera tant que l’échel
le mobile ne sera pas instituée pour
permettre, en toutes circonstances,
le maintien de notre pouvoir d’achat
à un niveau décent et raisonnable.
Elle le demeurera, aussi, tant
qu’un reclassement général des fonc
tions et la révision des échelles cor
respondantes ne seront pas opérés.
Pour l’instant, où en sommes-
nous ?
Les échelles actuelles des traiter
ments datent de 1930. A l’époque,
elles ne furent pas établies en fonc
tion du coût de la vie, mais d’après
le cœfjicicnt de dévaluation de la
monnaie opérée par feu Poincaré.
Premier déclassement. En 1935, au
plus fort de la déflation, l’indice
du coût de la vie étant à 420, notre
rémunération était amputée, de pré
lèvements allant, suivant les cas, de
15 à 25 %.
Lors de la constitution du Gou
vernement de Front populaire, les
décrets-lois sont abrogés : fonction
naires et agents des Services pu
blics, soulagés, espèrent alors que
leurs vieilles et légitimes revendica
tions vont être examinées avec bien
veillance et satisfaites dans un dé
lai de temps assez court.
Hélas ! de juin 1930 à la période
présente, les prix n’ont cessé de
monter ; juin 1930 : l’indice «\st à
401 ; en juin 1937 à 590 ; en octobre
1937 à 657, en septembre 1938 à
708 !
Dans l’industrie privée, avec de
grandes difficultés, les organisations
ouvrières ont pu obtenir des réajus
tements par la voie de l’arbitrage.
Mais l’Etat, bien mauvais patron,
ne saurait appliquer à ses person
nels les règles qu’il impose ail com
merce et à l’industrie. Aucune per
sonne de bonne foi ne saurait pré
tendre en effet, que les indemnités
de cherté de vie, chichement oc
troyées en mars et décembre 1937
ont éié suffisantes pour compenser
le manque à gagner résultat de la
différence sans cesse plus grande
entre les traitements et les prix.
Dans ces conditions, nous récla
mons le plus énergiquement possi
ble :
1) Le relèvement des salaires
anormalement bas ;
2) Une indemnité provisoire de
10 % demandée par le Congrès de
février de la F.G.F. ;
3) Le reclassement des catégories
infériorisées, dans la hiérarchie des
fonctions publiques.
L’attitude du Gouvernement, de
puis juin dernier, ne doit laisser
aux fonctionnaires aucune illusion.
Les ministres se dérobent, ils n’ont
pas d’argent. La rengaine est, tout
de même, un peu usée !
Fonctionnaire, mon frère, réflé
chis un peu.
L’Etat te demande des sacrifices.
11 veut que tu payes le poids exces
sif des armements, le manque de
sens national des Français fraudeurs
du fisc ou exportateurs de capitaux?
Il veut te faire endosser des respon
sabiütés qui ne sont pas les tien
nes ?
Page des années de gabegies et
d’erreurs financières ; paye le man
que de couvage de gouvernants à
courte vue, incapables de prévoir ou
de proposer les remèdes énergiques
qu’exige l’état du Trésor public ;
page ta patience ou ta résignation,
Ou bien, convaincu que tu n’as
rien à attendre de l’esprit de jus
tice des gens au pouvoir ; convaincu
que tu n’obtiendras un salaire équi
table que daifs la mesure où l’on te
craindra ;
Rejoins sans tarder ton syndicat,
et avec tous les camarades syndiqués
des administrations et des services
publies, prépare-toi ci toutes les for
mes d’action sans lesquelles l’Etat
continuera d’ignorer ceux qui vi
vent et meurent à son service.
Roger MENICUCCI.
LE SALON DE LECTURE
LA NAUSÉE
FEDERATION GENERALE
DES RETRAITES
(SECTION D’ALGER)
Appel
aux camarades retraités
Une section de la Fédération générale
des Retraités vient d’être créée dans le
département d’Alger et compte de très
nombreux adhérents. C’est plus de mille
que nous de vr'^rxs -être,
Les groupements de fonctionnaires re
traités sont assez nombreux, ils sont
même trop nombreux et le nôtre n’a
pas été mis sur pied por sautisîaire des
rancunes ou des ambitions ; mais il en
tend défendre nos intérêts de la seule
façon efficace, en liant étroitement son
action à celle des camarades fonction
naires en activité de service.
Notre Fédération générale des Retrai
tés ne fait qu’un bloc avec les Syndi
cats des autres services publics et des
services concédés. Nous sommes la mas
se. et la masse seule se fait- entendre et
écouter.
Retraités d’Alger, répondez à notre
appel : laissez votre groupement sans
vie. sans voix, sans autorité ; avec nous
et avec nous seulement, vous pourrez
travailler utilement à l’amélioration de
notre sort commun.
La Section d’Alger de la F.G.R.
Pour tous renseignements, s’adresser
à la Bourse du Travail.
Si ALGER REPUBLICAIN
vous plaît,
qu’attendez-vous
pour vous y abonner ?
Fédération
des Travaux Publics
La Fédération des Fonctionnaires des
travaux publics va tenir son congrès, le
5 novembre prochain, au siège de la
Fédération des Fonctionnaires, 10, rue
Solférino, à Paris.
L’ordre du jour des travaux du con
grès-est* ainsi fixé ;
Rapport moral ;
Coordination et contrôle des trans
ports ;
Orientation syndicale.
Fédération générale
des Retraités
La Fédération générale des Retraités
(Etat, départements, communes), en
liaison organique avec la F.G.F. tien
dra son congrès les 4 et 5 novembre
prochain, à Paris.
Le problème de la revalorisation des
retraites va faire l’objet d'importants
débats.
Fédération générale
de VEnseignement
Enfin la Fédération générale de l’En
seignement, groupant les syndicats des
trois ordres d’enseignement, ainsi que
ses personnels administratifs et les
agents secondaires et gens de service,
tiendra également son congrès les 10
et H novembre, au Palais de la Mutua
lité.
L’ordre du jour établi par le Conseil
National comprend notamment les
questions suivantes :
L’orientation syndicale ;
La auestion des traitements ;
La réforme de renseignement.
Un roman n’est jamais qu’une
philosophie mise en images. Et dans
un bon roman, toute la philosophie
est passée dans les images. Mais il
suffit qu’elle déborde les personna
ges et les actions, qu’elle apparais
se comme une étiquette sur l’œu
vre, pour que l’intrigue perde son
authenticité et le roman sa vie.
Pourtant une œuvre durable ne
peut se passer de pensée profonde.
Et cette fusion secrète de l’expé
rience et de la pensée, de la vie et
de la réflexion sur son sens, c’est
elle qui fait le grand romancier
(tel qu’il se manifeste dans un livre
comme La condition humaine, par
exemple).
Il s’agit aujourd’hui d’un roman
où cet équilibre est rompu, où la
théorie fait du tort à la vie. La chose
est assez commune depuis quelque
temps. Mais ce qu’il y a de frappant
dans La nausée (1) c’est que des
dons émouvants de romancier et les
jeux de l’esprit le plus lucide et le
plus cruel y sont à la fois prodigués
et gaspillés.
Pris à part en effet, chacun des
chapitres de cette extravagante mé
ditation atteint une sorte de perfec
tion dans l’amertume et la vérité.
Le roman qui s’y dessine : petit
port du Nord de la France, bour
geoisie d’armateurs conciliant la
messe et la bonne chère, restaurant
où l’exercice de manger reprend
aux yeux du narrateur son aspect
répugnant, tout ce qui touche en
fin au côté mécanique de l’existence
est tracé d’une main sûre où la lu
cidité ne laisse pas de place à l’es
poir.
D’un autre côté, les réflexions sur
le temps, figuré dans le piétinement
sans avenir d’une vieille femme le
long d une rue étroite, sont, sépa
rées du reste, une des plus pressan
tes illustrations de la philosophie de
l’angoisse, telle qu’elle se résume
dans la pensée des Kierkegaard,
Cliestov, Jaspers ou Heidegger. Et
ainsi les deux visages de ce roman
sont également convaincants. Mais
réunis, ils ne sont pas une œuvre
d’art, et le passage de l’un à l’autre
est trop rapide, trop gratuit pour
que le lecteur retrouve cette convic
tion profonde qui fait l’art du ro
man.
par Jean-Paul SARTRE
vigueur et une sûreté qui marquent
ce que peut avoir de quotidien un
dégoût d’apparence si subtile. C’est,
dans cet effort que se retrouve la
parenté de M. Sartre avec un au
teur qu’on n’a pas (sauf erreur) cité
à propos de la Nausée, je veux dire
Franz Kafka.
Mais la différence est que devant
le roman de M. Sartre, je ne sais
quelle gêne empêche l’adhésion du
lecteur et l’arrête au seuil du con
sentement. Je l’attribue sans doute
à ce déséquilibre si sensible entre
la pensée de l’œuvre et les images
où elle se joue. Mais peut-être peut-
on penser autre chose. Car l’erreur
d’une certaine littérature, c’est de
croire que la vie est tragique parce
qu’elle est misérable.
Elle peut être bouleversante et
magnifique, voilà toute sa tragédie.
Sans la beauté, l’amour ou le dan
ger, il serait presque facile de vivre.
Et le héros de M. Sartre n’a peut-
être pas fourni le vrai sens de son
angoisse lorsqu’il insiste sur ce qui
le répugne dans l’homme, au lieu de
fonder sur certaines de ses gran
deurs des raisons de désespérer.
Constater l’absurdité de la vie net
peut être une fin, mais seulement .
un commencement. C’est une vérité
dont sont partis presque tous les
grands esprits. Ce n’est pas cette dé
couverte qui intéresse, mais les corr
séquences et les règles d’action
qu'on en tire. A la fin de ce voyage
aux frontières de l’inquiétude, M.
Sartre semble autoriser un espoir :
celui du créateur qui se délivre en
écrivant.
Du doute primitif, un « J’écris,
donc je suis » sortira peut-être. Et
l’on ne peut s’empêcher de trouver
une disproportion assez dérisoire
entre cet espoir et la révolte qui l’a
fait naître. Car enfin presque tous
les écrivains savent combien leur
œuvre n’est rien au regard de cer
taines minutes. Le propos de M.
Sartre était de décrire ces minutes.
Pourquoi ne pas être allé jusqu’au
bout ?
En lui-même, à vrai dire, le livre
n’a pas figure de roman, mais plu
tôt de monologue. Un homme juge
sa vie et par là se juge. Je veux dire
qu’il analyse sa présence au inonde,
le fait qu’il remue ses doigts et man
ge à heure fixe — et ce qu’il trouve
au fond de l’acte le plus élémentai
re, c’est son absurdité fondamentale.
Dans les vies les mieux préparées,
il arrive toujours un moment où les
décors s’écroulent. Pourquoi ceci et
cela, cette femme, ce métier et cet
appétit d’avenir ? Et pour tout dire,
pourquoi cette agitation à vivre
dans ces jambes qui vont pourrir ?
Ce sentiment nous est commun.
Et d’aiiJeurs pour la plupart des
hommes, l’approche du dîner, une
lettre reçue, ou un sourire de pas
sante, suffisent à leur faire passer
le cap. Mais pour qui a le goût de
creuser ses idées, regarder cette,
idée en face rend la vie impossible.
Et vivre en jugeant que cela est
vain, voilà qui crée l’angoisse. A
force de vivre à contre courant, un
dégoût, une révolte transporte tout
l’être, et la révolte du corps, cela
s’appelle la nausée.
Etrange sujet sans doute, le plus
banal de tous cependant. M. Sartre
le mène de bout en bout avec une
Au reste, c’est ici le premier ro
man d’un écrivain dont on peut tout
attendre. Une souplesse si naturelle
à se maintenir aux extrémités de la
pensée consciente, une lucidité si
douloureuse, révèlent des dons sans
v limites. Cela suffit pour qu’on aime
« la Nausée » comme le premier
appel d'un esprit singulier et vigou
reux dont nous attendons avec im
patience des œuvred et les leçons à
venir.
Albert CAMJJ5
ACTUALITE
DE LA SEMAINE
(1) Editions de la N .R JP.
La réforme de l’Enseignement
Dans un précédent article, je parlais ! l’institution d’une école d’administration
de la prolongation de la scolarité, et,
tout en déplorant qu’elle ne fût pas
étendue à l’Algérie, je disais que cette
réalisation constituait une réforme im
portante, hautement appréciée en Fran
ce.
Avec cette réalisation, il s’agit à vrai
dire, d’une partie seulement de l’édifice
que le Front populaire, d’accord avec la
Fédération générale de l’Enseignement,
s’était proposée de construire pour rem
placer les enseignements des trois or
dres dans leur organisation actuelle.
Déjà, ces derniers ont perdu les noms
de primaire, secondaire, supérieur. On
les appelle aujourd’hui enseignements
du premier degré, du second degré, du
troisième degré. Qu’on ne voie pas là
un simple changement d’étiquette.
Qu’on ne s’imagine pas davantage qu’il
a été procédé à un bouleversement des
institutions existantes.
Ces derniers avaient donné des preu
ves de leur valeur, et renseignement
qu’elles dispensent, a toujours été ré
puté comme l'un des meilleurs ciui soit
au monde. Mais on s’est aperçu qu’il
fallait, dans l’intérêt de la masse aussi
bien que dans celui de l’élite, établir
entre ces trois aspects de notre école
nationale, des communications plus
nombreuses.
Les méthodes étaient excellentes, mais
les programmes avaient besoin d’être
refondus et la collaboration entre maî
tres des trois degrés devait s’établir plus
étroite et plus cordiale.
A cette tache, infiniment délicate,
s’est attelé le ministre aeuel de l’Edu-
caion Nationale, M. Jean Zay, un des
rares ministres ayant fait partie de
tous les gouvernements qui se sont suc
cédés, depuis 1936. Il a eu le temps par
conséquent, de mûrir ses réformes. Cel
les-ci ne tarderaient pas à être discu
tées devent les Chambres, si nous en
croyons une interview, parue dans un
numéro récent du « Populaire ;
La création
d’une école d’administration
Une des réformes envisagées, écrit
qui organisera le recrutement démo
cratique des élites et comblera une gra
ve lacune : alors que pour l’accès aux
professions d’officier, de professeur, d’in
génieur, les étudiants sans fortune peu
vent, au moyen de bourses et des gran
des écoles, poursuivre souvent pendant
de longues années, aux frais de l’Etat,
leurs études, rien de semblablable n’exis
te en ce qui concerne les fonctions ad
ministratives.
« L’importance sociale et politique
d’une telle mesure ne saurait être mé
connue ». nous affirme le ministre.
— Mais où en est le projet ?
— Adopté par la Chambre, il vient
d’être examiné par la commission com
pétente du Sénat, M. Berthod ayant été
désigné comme rapporteur contre M.
Lefas qui s’était affirmé adversaire de
cette réforme.
La réforme
de T Enseignement
En mars 1937, Jean Zay déposait sur
le bureau de la Chambre un vaste pro
jet portant réforme de l’enseignement et
visant à sa réorganisation. Il s’agit de
substituer aux cours complémentaires et
écoles primaires la notion claire d’un
premier, puis d’un deuxième degré.
L’enseignement du premier degré
comprend trois cycles : l’enseignement
primaire élémentaire, l’enseignement
primaire complémentaire et l’enseigne
ment postscolaire. La sanction de l’en
seignement primaire élémentaire est le
certificat d’études exigé de tout candi
dat à un emploi public, et grade néces
saire à l’accession au second degré.
Le pivot de la réforme consiste à faire
de la première année d’études du second
degré une classe d'orientation.
— Il est apparu, en effet, nous dé
clare Jean Zay, que la pratique ac
tuelle tend à diriger l’enfant, dès le dé
but de ses études, dans une voie doù il
lui est difficile de sortir, même si lex-
périence montre que ses aptitudes in
tellectuelles et physiques l’appelaient
vers une autre destination.
Il est possible, au seuil des études
notre confrère, se propose d’occomplir secondaires, d’éclairer le libre choix des
parents en leur montrant les possibili
tés réelles des élèves. La classe d’orien
tation ne vise donc qu’à étudier l’élève
avant de le diriger vers une des trois
sections : classique, moderne ou techni
que, avec le maximum de chances de
succès. »
« Mais, pour pouvoir corriger les er
reurs possibles et permettre les repen
tirs tardifs, les programmes spéciaux à
chaque section sont aménagés de ma
nière à permettre un passage facile
d’une section à l’autre.
« Un diplôme d’Etat vient sanctionner
les quatre premières années d’études,
qui peuvent se suffire à elles-mêmes.
Le baccalauréat clôt, après trois nou
velles années, les sept ans des études
du second degré.
« La réforme prévoit que les maîtres
du premier degré devront être pourvus
du baccalauréat et avoir reçu une for
mation professionnelle dans des écoles
normales. Un système de bourses nor
males, données à l’issue du premier cy
cle doit assurer le maintien du recrute
ment démocratique des instituteurs.
« Enfin, les professeurs du deuxième
degré devront justifier en plus des di
plômes qui les habilitent à enseigner
d’un certificat d’aptitude pédagogique. »
Première expérience
Dès maintenant, Jean Zay a tenu à
prendre certaines mesures qui, tout en
s’occordant avec la législation existante,
constitue une première expérience pour
la réforme de demain, en collaboration
étroite avec les familles et les membres
du corps enseignant.
C’est ainsi que, par décrets, arrêtés,
circulaires, a été réalisée la coordina
tion des programmes pour les quatre
premières années des divers enseigne
ments du second degré. Des classes
d’orientation furent créées dans plus de
cinquante centres sur l’ensemble du
pays.
La radio scolaire
Signalons encore l’institution de la
radio scolaire qui n’est certes pas une
des mesures les moins hardies du mi
nistre de l’Education Nationale. Elle n’a
nullement pour but, comme Jean Zay
LITTERATURE. — René Janon : Les
Salopards (Tanger, Ed, internationale) ;
Franz Kafka ; Le Château (N. R. F.) ;
Ignace Legrand : La sortie du port (N.
R. F.) ; William Faulkner ; Le bruit
et la fureur (N. R. F.); Jean Merrien :
La mort jeune (N. R. F.); Félix de
Chazournes : Caroline ou le départ
pour les îles (N. R. F.); Pierre Frédé-
rix ; Souvenirs du tir aux hommes (N.
R. F.) ; Marcel Jouhandeau : Chroni
ques maritales (N. R. F.).
POESIE. — « Aguedal » 1938 : Poésie
de la Méditerranée (Rabat, Bosco); Ga
briel Audisio : La Cage ouverte (Alger,
éd. Ed. Chariot).
BEAUX-ARTS. — Marcel Brion.
Jérôme Bosch (Plon); André Boll : Les
Arts pour tous (Nantal); E. Van Loon :
Histoire des Arts (Payot) : Fred Be*
rence: Léonard de Vinci (Payot).
HISTOIRE. — Lucas Dubreton :
Louis-Philippe (Fayard) ; F. Funck-
Brentano ; L’ancien régime (Flamma
rion) ; Oh. de Gaule ; La France et
son armée (Plon) ; Historiens et Chro
niqueurs du Moyen Age (N. R. F. Coll.
« La Pléiade »).
SOCIOLOGIE. — Marcel Willard :
La défense accuse (E. S. I.) ; Maxime
Gorki ; La culture et le peuple (E. S. I.).
SCIENCES. — Les Mathématiques
pour tous (Payot).
Le Salonnard.
ESPEBAKTO
L'« ESPERANTO » n’est pas seu
lement une langue internationale
d’une simplicité et d’une logique
merveilleuses, mais c’est encore un
lien entre les peuples de tous pays.
Sa diffusion peut être d’un con
cours précieux pour la paix du mon
de.
Travailleurs, démocrates, consa
crez un instant de vos loisirs à ap
prendre l’« ESPERANTO ».
Cours oraux et, par correspon
dance gratuite à partir d’octobre.
Pour tous renseignements s’a-
dresser *
GROUPE DES ESPERANTIS-
TES PROLETARIENS. BOURSE
DU TRAVAIL.
nous le précise, « de se substituer à
l’enseignement vivant du maître, mais
de permettre à tous les jeunes Français
de parfaire leur culture dans les do
maines les plus divers sans jamais pré
tendre imposer une vérité officielle 1 , fi
gée et toute faite. »
Des classes d’orientation
A titre d’expérience, des classes d'o
rientation ont été créées en 1937. U en
seignement y est donné selon les types
pédagogiques divers, de façon à donner
toute sa valeur à l’expérience entreprise.
Enfin, soucieux de lutter contre le
surmenage scolaire, le ministre a décidé
que dans toutes les écoles, une demi-
journée par semaine serait consacrée à
l’Education physique en plein air et le
samedi après-midi réservé aux loisirs ou
activités dirigées.
En terminant son interview, M. Jean
Zay a déclaré : « Les conditions dans
lesquelles s’est faite la rentrée me con
firment dans la nécessité de réaliser au
plus tôt la réforme de l’enseignernen*. v
Souhaitons que cette réforme
hardie et qu’elle apparaisse comme un»;
révolution profonde de rensei^neiii^sf.
Gaston FESTEfc.
P. 5 - 20-10-38
dlÏ€^s TPfhv âiilteurs
Aux fonctionnaires
et aux agents
àes Services PuMIos
Les fonctlonnatser et agents des ser
vices publiques ne peuvent perdre le
souvenir des époques où toute la presse
d’Infor mations, orchestrée à grand fra
cas par des capitalistes de bataille, se
dressait contre leurs légitimes doléan
ces et leurs plus modestes aspirations.
L’expérience prouve, en effet, qu’en
notre régime actuel, ces périodes re
viennent à peu près périodiquement. On
n’est pas sorti de l’une _ d’elles, qu’il
faut déjà craindre la suivante. Et tel
journal oui aujourd’hui semble acquis
à la cause des fonctionnaires et agents
des Services Publics n’hésitera pas de
main, à mener contre eux les plus
sourdes ou les plus violentes campagnes.
Ces campagnes sont d’ailleurs faciles.
C’est une question de sélection et de
présentations des informations. La ma
noeuvre vise à diviser les fonctionnaires
et agents des services publics entre
eux, à montrer que leurs doléances sont
injustifiées, au moins pour l’instant.
Les d meneurs de telles campagnes »
arrivent ainsi', pour leurs seuls besoins,
à opposer les intérêts de la collectivité
aux intérêts de ceux qu’ils dénomment
« les serviteurs de l’Etat et de la fo>no
tion publique ».
Puis, quand le fruit est mûr. c’est
jeu d’enfant que de faire adopter par
le gouvernement des mesures de « salut
public », des mesures rétrogrades. Ainsi
est satisfaite la politique réactionnaire
qui veut bien entendre parler de cha
rité, mais jamais de droits.
C’est après une campagne de presse
semblable, orchestrée par MM. De Wen-
del et coiisorts, crue nous connûmes les
décrets-lois draconiens de la déflation,
les renvois intempestifs de fonctionnai
res, les menaces d’un statut qui devait
transformer les fonctionnaires en ci
toyens diminués.
Contre de telles campagnes, nos or
ganes syndicaux, hebdomadaires ou
mensuels, sont insuffisants. Ils n’attei
gnent que les adhérents. Ils n’assurent
pas la liaison indispensable entre les di
verses catégories sociales. Ils ne luttent ,
au mieux, qu’à un contre sept, contre
la presse « d’informations » dont les
coups répétés arrivent à introduire le
doute funeste dans les esprits.
i *2* *£•
' Un très grand nombre de nos con
citoyens fonctionnaires et agents des
services publies ont ainsi compris tout
ce qu’ils arrivent à gagner — 'tout ce que
la démocratie elle-même avait à gagner
■— à supprimer, entre eux et la collec
tivité, cette presse à gages, qui ne les
encense quelquefois que pour mieux les
étouffer, que pour mieux étouffer les
lêgimites aspirations des travailleurs de
ce Pays.
Ils ont participé, dès le début, a la
formation <5'Alger Républicain.
•I* v 4*
Fonctionnaires et agents des services
publics, Alger Républicain, conçu pour
vous, est, en effet, à vous.
Il est à vous, comme il est à tous
ceux qui peinent et qui souffrent de
leurs bras et de leur cerveau pour s'as
surer une existence digne d’où l’esprit
de spéculation soit banni.
Alger Républicain n’est, et ne sera
jamais, au service d’aucun intérêt capi
taliste. Il n’a et n’aura jamais en vue
que l’intérêt démocratique de ce Pays.
Sa formation est tells que rien autre
que cet intérêt démocratique ne peut
être sa règle de conduite.
Tous ceux qui comprennent cela, tous
ceux pour qui le mot « République »
constitue vraiment un article de foi, se
doivent donc de nous aider et de sous
crire une action d ’Alger Républicain.
Toutes nos sections syndicales de
fonctionnaires du. département, toutes
celles des agents des services publics, se
doivent aussi d’être actionnaires.
Camarades, n’attendes pas pour cela.
Il est temps que le maximum de syndi
calistes se groupent autour d'Alger Ré
publicain. Il est temps qu’ils aident de
leurs modestes moyens ceux qui s’em
ploient à Iss satisfaire en simple mili
tants sans attendre d’autre récornpsn-
ce que de voir le succès de la démocra
tie couronner leurs efforts.
Camarades, n’attendez pas de « nous
juger à l’œuvre ». L’œuvre ne dépend
pas que de nous. Elle dépend aussi et
surtout de vous. Elle sera est restera ce
que vous voudrez qu’elle soit, compte
tenu des libertés que vous devez accor
der à des républicains comme vous.
Personne autre que vous ne peut com
pléter une telle œuvre.
Nous vous attendons pour vous dé
fendre.
Roger MENICUCCI, secrétaire de la
Fédération des fonctionnaires et du
Cartel des Services Publics ; Alex
MTJOCHIELLI, secrétaire de la Fédé
ration postale, secrétaire adjoint du
Cartel ; Joseph LL-OPIS secrétaire de
la Fédération de l'Enseignement; Mau
rice ESCOUTE, secrétaire de la Fédéra
tion des Finances ; MCRTEO et GA-
RIOT, délégués régionaux de la Fédé
ration des services publics et des ser
vices de santé ; Eugène COLOMB, se
crétaire de la Fédération des Travaux,
vice-président du C. A, d’Alger Répu
blicain.
Pour le Meeting
du 23 octobre
Examens et concours
Appel de l'Union
des
Syndicats Confédérés
du departement d’Alger
Une offensive généralisée, dont nous
dénonçons la préparation depuis plu
sieurs mois, est actuellement engagée
contre vous. Le discours du 21 août et
le décret illégal du 30 août en sont de
^notoires manifestations.
— Les banques, les puissants trusts
industriels et commerciaux exigent la
suppression des lois sociales de 1936 ;
— La presse de la bourgeoisie vous
calomnie quotidiennement, dans l’espoir
de dresser contre vous les classes
moyennes et la paysannerie, vos asso
ciés du Front Populaire ;
— Et le Gouvernement, docile aux in
jonctions des puissances d’argent, se
dispose, par ses décrets-lois, à vous sa
crifier pour ne pas avoir à exécuter in
tégralement le programme du Rassem
blement Populaire.
Il faut réagir sans plus tarder, et
pour cette raison,
assister en masse au
«GRAND MEETING INTERSYNDICAL
Organisé par l’Union Départementale
d’Alger,
AU « MAJE3TIC »
Dimanche 23 octobre, à 9 heures
— Pour défendre les 40 heures, con
tre toutes les dérogations,
— Pour l’application des allocations
familiales et des assurances sociales, _
— Pour donner du travail aux chô
meurs,
— Pour défendre les Conventions Col
lectives.
— Pour faire respecter le droit syn
dical,
— Pour exiger les réformes de struc
tures du plan de la C.G.T.
— Pour mettre à la raison le Capita
lisme. fauteur de misère et de guerre.
Entrée sur présentation de la carte
syndicale.
MEETING
INTERSYNDICAL
DU 23 OCTOBRE
AUX FONCTIONNAIRES
\ SYNDIQUES
' La section départementale de la Fé
dérale générale des Fonctionnaires rap
pelle aux fonctionnaires des administra
tions publiques (enseignement, finances,
services administratifs, travaux pu
blics économie nationale, air. guerre et
pensions), que l’Union des Syndicats
(Confédérés d’Alger organise dimanche,
23 octobre, à 9 heures, un grand
ting intersyndical.
Au cours de ce meeting différents
orateurs de l’industrie Drivée et des ser
vices publics prendront la parole. Le
problème des revendications des fonc
tionnaires y sera également développé.
A un moment où toutes les forces de
réaction sociale sont coalisées pour
s'opposer au progrès et brimer les tra
vailleurs. votre devoir est de répondre
présent à l’appel de vos organisations.
PRFECTURES ET SOUS-PREFEC
TURES. — Sein s-Inférieure ; 7 et 8 no
vembre 1938, 4 emplois de rédacteur.
Somme : 15 décembre 1938, un em
ploi de rédacteur, inscriptions avant le
25 novembre.
MARINE MARCHANDE. — Un con
cours pour 6 emplois, d’inspecteur de la
navigation et du travail maritimes et
pour un emploi d’inspecteur mécani
cien de la marine marchande aura lieu
le 23 janvier 1939.
Une notice contenant les conditions
d’admission et le programme des épreu
ves sera adressée aux candidats qui
en feront la demande au ministère de
la Marine marchande, 3, place de Fon-
tenoy, Paris (7 e ).
Les dossiers de candidature devront
être déposés entre les mains des admi
nistrateurs de l’Inscription maritime, en
temps utile pour parvenir au ministère
au plus tard le 13 janvier 1939.
JUSTICE. — Un concours s’ouvrira
le 12 décembre, à Paris, pour le recru
tement de quatre auditeurs de 2 e classe
au Conseil d’Etat.
Les conditions d'admission à ce con
cours sont publiées au Journal Officiel
du 13 octobre, page 11.907, colonne 3.
SECURITE GENERALE (Algérie). —
Un concours pour l’emploi d’inspecteur
des services de sûreté s.ra ouvert à Al
ger, le 21 décembre 1938. Ce concours
est réservé aux agents titulaires et sta
giaires de la police mobile et de la
police spéciale départementale, ainsi
qu’aux auxiliaires de police spéciale dé
partementale ayant au moins un an de
fonctions.
Les intéressés, dont la candidature
doit être agréée, par le directeur de la
Sécurité générale, feront parvenir leur
demande, par voie hiérarchique, au
Gouvernement général, avant le 1 er no
vembre 1938.
FINANCES. — Un concours pour l’ad
mission à l'emploi de commis titulaire
de contrôle des contributions directes
sera ouvert dans le courant du premier
trimestre de 1939. Ce concours est ac
cessible aux c/ndidats des deux sexes.
Le nombre d’emplois mis au concours
est fixé à deux cents vingt au maximum
pour les candidats du sexe masculin et
à cinquante au maximum pour les can
didats du sexe féminin.
Les candidats, qui doivent être nés
entre le 1 er janvier 1909 et le 31 décem
bre 1920, trouveront auprès du direc
teur de leur résidence tous les rensei
gnements nécessaires sur les conditions
d’admission, les pièces à fournir, et le
programme des épreuves qu’ils auront
à subir.
Ceux qui habitent le département de
la Seine devront s’adresser aux bureaux
des directions départementales situés à
Paris, quai de la Tournelle, n° 27 (5
arrondissement) ; rue de l’Université,
n° 24 (7 e arrondissement) ou rue Plu
met, n" 16 (15 e arrondissement).
Le registre d’inscription des candida
tures sera clos le 30 novembre 1938.
ALGER REPUBLICAIN
ne sait pas tout,
mais tout ce qu’il sait,
il ie dit.
Une mise au point
de la Fédération
des Métaux
concernant l’industrie
aéronautique
Par une sentence arbitrale rendue le
N3 avril 1938, M. Jacomet, surarbitre
désigné par le gouvernement, décidait
qu’une dérogation de cinq heures sup
plémentaires par semaine serait appli
cable dans les industries aéronautiques.
Elle précisait toutefois, également
que 1a durée et l’effet de cette senten
ce seraient de six mois, et qu’il y avait
lieu de recourir, conjointement, à ds
larges embauchages, à la réorganisation
de la production, ainsi qu’à la rééduca
tion et à une meilleure utilisation de la
main-d'œuvre.
La Fédération des métaux, les orga
nisations qui la composent et les ou
vriers de l’aéronautique ont, pendant
ces six mois, accompli loyalement les
dérogations ; ceci, bien qu’il ait été dé
montré très nettement, et indiqué par
des faits très précis, que ce n’était pas
dans la pratique des heures supplémen
taires qu’était le remède, mais au con
traire en mettant un terme aux agis
sements scandaleux de certains indus
triels freinant systématiquement la
production et faisant tout pour créer
des conflits dans leurs entreprises.
La Fédération des métaux, en accep
tant, le 14 avril, les termes de la sen
tence Jacomet, a démontré — en la
circonstance — son souci de ne pas sé
parer la défense des intérêts de ses
corporants de celui de la dépense du
pays.
Les réserves faites par les organisa
tions ouvrières furent reconnues comme
fondées à l’époque, puisque M. Jacomet,
préconisant l’application de ia senten
ce, la subordonnait, en fait, à l’appli
cation des mesures indispensables dont
il est parlé plus haut.
U faut dire qu’à quelques exceptions
près,, rien — ou bien peu — n’a été
fait à ce sujet, et que le nombre des
chômeurs inscrits vient de connaître
dans ces dernières semaines une pro
gression sensible.
D’autre part, dans cette dernière pé
riode, des atteintes multiples et répé
tées ont été faites au droit syndical et
aux conventions collectives. C’est ainsi
que chez Messier et Salmson des délé
gués ouvriers ont été licenciés sans mo
tif justifié ; que chez Gnome et Rhône
les provocations continuent et que chez
Hispano-Suiaa, qui emploie près de 5.000
ouvriers et techniciens, plus de 800
d’entre eux ont été mis à pied pour plu
sieurs jours parce que refusant d’ac
complir 48 heures par semaine au lieu
de 45 heures.
Il est donc permis de s’étonner que,
malgré l’effort incontestable fourni
par les travailleurs de cette industrie
aucune mesure sérieuse n’ait été prise
pour une meilleure organisation du tra
vail et un large embauchage de la
main-d’œuvre disponible notamment,
dans d’autres branches de la métallur
gie atteintes par le chômage partiel ou
complet.
De plus, sans aucune consultation
des organisations ouvrières intéressées
(ce ciui aurait été élémentaire), une
décision ministérielle prétend recondui
re la sentence Jacomet, venue à expi
ration, et prolonger le régime des 45
heures jusqu’en avril 1939.
C’est pourquoi nous nous élevons
contre ces procédés dictatoriaux qui ne
solutionnent rien, mais qui, au contrai
re, aggravent un état de choses que
nous connaissons bien et qui — répé-
tons-le — n’est pas le fait des ouvriers.
La Fédération des métaux considère
ces mesures comme injustifiées, illéga
les et abusives, et destinées à masquer
une incapacité notoire ou une volonté
systématique de laisser se poursuivre la
désorganisation de la production, ag
graver le chômage et porter atteinte
aux lois sociales et aux conventions
Elle ne peut donc qu’engager tous ses
adhérents, ouvriers et techniciens, à
rester scrupuleusement dans le cadre
des engagements pris et revenir au ré
gime normal des quarante heures, les ef
fets de la sentence Jacomet étant
maintenant expirés puisque d’une durée
de six mois à dater du 13 avril.
Elle appelle également ses syndicats
et sections de l'aéronautique à orga
niser par pétition et signatures la con
sultation des ouvriers et techniciens,
montrant ainsi leur unanimité absolue
sur cette question.
Ije Bureau fédéral : Pour la sec
tion fédérale des techniciens :
DUHAMEL.
Pour la section fédérale des ou
vriers : CHAR RIERE.
"cOMMUNTaUEsT
UNION DES SYNDICATS CONFE
DERES DU DEPARTEMENT D’AL
GER. — Tous les camarades désignés
par leurs syndicats pour préparer les
élections prud’hommales, ainsi que tous
:es candidats, sont priés d’assister sans
faute à la réunion oui aura lieu jeudi,
20 courant, à 18 h. 15 précises, à la
Bourse du Travail (derrière Monoprix).
Les membres du service d’ordre sont
priés d’assister à la réunion qui aura
lieu jeudi 20 courant, à 19 heures, à la
Bourse du Travail, pour prendre les der
nières instructions en vue du meeting
du 23 octobre.
SYNDICAT DES EMPLOYES DE
COMERCE ET DE LA FINANCE. — Le
Syndicat invite tous les employés syn
diqués à assister à l’important meeting
qui aura lieu dimanche 23 octobre 1938..
à 9 heures du matin, au Ma.jestic, pour
la défense de la semaine de 40 heures.
La Section syndicale des grands ma
gasins adresse un pressant appel à tous
employés des Galeries de France, du
Bon Marché, Priminime, Monoprix,
Petit Duc Deux Magots et Gagne Petit,
afin nue tom assistent à ce meeting.
UNION DES SYNDICATS CONFE
DERES D’ALGER. — Le bureau de 1TJ.
D. rappelle aux différents syndicats
que, conformément aux instructions dé
jà reçues, ils doivent prendre yurs dis
positions pour mandater leurs ^représen
tants à la réunion des groupes chargés
de désigner les délégués au Congrès
confédéral.
Cette réunion est fixée au dimanche
23 courant, à 14 heures, Maison des
Syndicats. Il suffit d’un représentant
pour chaque syndicat).
SYNDICAT DES CLERS DE NOTAI-
T AIRES. — Les clercs et employés des
études de notaires sont convoqués en
assemblée générale statutaire jeudi pro
chain 27 octobre, à 17 heures, au siège
social. Brasserie Masclaux.
Ordre du jour : Compte rendu moral
et financier ; quitus au trésorier ; re
nouvellement du Conseil ; application
à l’Algérie de la loi sur les retraites des
clercs de notaires.
SYNDT CAT DES OUVRIERS ET
EMPLOYES DU GAZ ET DE L’ELEC
TRICITE. — La réunion du Conseil
syndical se tiendra le jeudi 20 courant,
à 18 h. 30, Maison des Syndicats, 2, rue
des Tanneurs. Devant l’importance de
l’ordre du jour, aucune absence ne sera
tolérée.
LE PROBLEME DU TRAITEMENT
f OBiefionnaire
paye
f
La question des traitements des
fonctionnaires et des agents des
Services publics reste toujours po
sée.
Elle le demeurera, tant que nos
traitements resteront diminués par
rapport à l’augmentation du coût de
la vie.
Elle le demeurera tant que l’échel
le mobile ne sera pas instituée pour
permettre, en toutes circonstances,
le maintien de notre pouvoir d’achat
à un niveau décent et raisonnable.
Elle le demeurera, aussi, tant
qu’un reclassement général des fonc
tions et la révision des échelles cor
respondantes ne seront pas opérés.
Pour l’instant, où en sommes-
nous ?
Les échelles actuelles des traiter
ments datent de 1930. A l’époque,
elles ne furent pas établies en fonc
tion du coût de la vie, mais d’après
le cœfjicicnt de dévaluation de la
monnaie opérée par feu Poincaré.
Premier déclassement. En 1935, au
plus fort de la déflation, l’indice
du coût de la vie étant à 420, notre
rémunération était amputée, de pré
lèvements allant, suivant les cas, de
15 à 25 %.
Lors de la constitution du Gou
vernement de Front populaire, les
décrets-lois sont abrogés : fonction
naires et agents des Services pu
blics, soulagés, espèrent alors que
leurs vieilles et légitimes revendica
tions vont être examinées avec bien
veillance et satisfaites dans un dé
lai de temps assez court.
Hélas ! de juin 1930 à la période
présente, les prix n’ont cessé de
monter ; juin 1930 : l’indice «\st à
401 ; en juin 1937 à 590 ; en octobre
1937 à 657, en septembre 1938 à
708 !
Dans l’industrie privée, avec de
grandes difficultés, les organisations
ouvrières ont pu obtenir des réajus
tements par la voie de l’arbitrage.
Mais l’Etat, bien mauvais patron,
ne saurait appliquer à ses person
nels les règles qu’il impose ail com
merce et à l’industrie. Aucune per
sonne de bonne foi ne saurait pré
tendre en effet, que les indemnités
de cherté de vie, chichement oc
troyées en mars et décembre 1937
ont éié suffisantes pour compenser
le manque à gagner résultat de la
différence sans cesse plus grande
entre les traitements et les prix.
Dans ces conditions, nous récla
mons le plus énergiquement possi
ble :
1) Le relèvement des salaires
anormalement bas ;
2) Une indemnité provisoire de
10 % demandée par le Congrès de
février de la F.G.F. ;
3) Le reclassement des catégories
infériorisées, dans la hiérarchie des
fonctions publiques.
L’attitude du Gouvernement, de
puis juin dernier, ne doit laisser
aux fonctionnaires aucune illusion.
Les ministres se dérobent, ils n’ont
pas d’argent. La rengaine est, tout
de même, un peu usée !
Fonctionnaire, mon frère, réflé
chis un peu.
L’Etat te demande des sacrifices.
11 veut que tu payes le poids exces
sif des armements, le manque de
sens national des Français fraudeurs
du fisc ou exportateurs de capitaux?
Il veut te faire endosser des respon
sabiütés qui ne sont pas les tien
nes ?
Page des années de gabegies et
d’erreurs financières ; paye le man
que de couvage de gouvernants à
courte vue, incapables de prévoir ou
de proposer les remèdes énergiques
qu’exige l’état du Trésor public ;
page ta patience ou ta résignation,
Ou bien, convaincu que tu n’as
rien à attendre de l’esprit de jus
tice des gens au pouvoir ; convaincu
que tu n’obtiendras un salaire équi
table que daifs la mesure où l’on te
craindra ;
Rejoins sans tarder ton syndicat,
et avec tous les camarades syndiqués
des administrations et des services
publies, prépare-toi ci toutes les for
mes d’action sans lesquelles l’Etat
continuera d’ignorer ceux qui vi
vent et meurent à son service.
Roger MENICUCCI.
LE SALON DE LECTURE
LA NAUSÉE
FEDERATION GENERALE
DES RETRAITES
(SECTION D’ALGER)
Appel
aux camarades retraités
Une section de la Fédération générale
des Retraités vient d’être créée dans le
département d’Alger et compte de très
nombreux adhérents. C’est plus de mille
que nous de vr'^rxs -être,
Les groupements de fonctionnaires re
traités sont assez nombreux, ils sont
même trop nombreux et le nôtre n’a
pas été mis sur pied por sautisîaire des
rancunes ou des ambitions ; mais il en
tend défendre nos intérêts de la seule
façon efficace, en liant étroitement son
action à celle des camarades fonction
naires en activité de service.
Notre Fédération générale des Retrai
tés ne fait qu’un bloc avec les Syndi
cats des autres services publics et des
services concédés. Nous sommes la mas
se. et la masse seule se fait- entendre et
écouter.
Retraités d’Alger, répondez à notre
appel : laissez votre groupement sans
vie. sans voix, sans autorité ; avec nous
et avec nous seulement, vous pourrez
travailler utilement à l’amélioration de
notre sort commun.
La Section d’Alger de la F.G.R.
Pour tous renseignements, s’adresser
à la Bourse du Travail.
Si ALGER REPUBLICAIN
vous plaît,
qu’attendez-vous
pour vous y abonner ?
Fédération
des Travaux Publics
La Fédération des Fonctionnaires des
travaux publics va tenir son congrès, le
5 novembre prochain, au siège de la
Fédération des Fonctionnaires, 10, rue
Solférino, à Paris.
L’ordre du jour des travaux du con
grès-est* ainsi fixé ;
Rapport moral ;
Coordination et contrôle des trans
ports ;
Orientation syndicale.
Fédération générale
des Retraités
La Fédération générale des Retraités
(Etat, départements, communes), en
liaison organique avec la F.G.F. tien
dra son congrès les 4 et 5 novembre
prochain, à Paris.
Le problème de la revalorisation des
retraites va faire l’objet d'importants
débats.
Fédération générale
de VEnseignement
Enfin la Fédération générale de l’En
seignement, groupant les syndicats des
trois ordres d’enseignement, ainsi que
ses personnels administratifs et les
agents secondaires et gens de service,
tiendra également son congrès les 10
et H novembre, au Palais de la Mutua
lité.
L’ordre du jour établi par le Conseil
National comprend notamment les
questions suivantes :
L’orientation syndicale ;
La auestion des traitements ;
La réforme de renseignement.
Un roman n’est jamais qu’une
philosophie mise en images. Et dans
un bon roman, toute la philosophie
est passée dans les images. Mais il
suffit qu’elle déborde les personna
ges et les actions, qu’elle apparais
se comme une étiquette sur l’œu
vre, pour que l’intrigue perde son
authenticité et le roman sa vie.
Pourtant une œuvre durable ne
peut se passer de pensée profonde.
Et cette fusion secrète de l’expé
rience et de la pensée, de la vie et
de la réflexion sur son sens, c’est
elle qui fait le grand romancier
(tel qu’il se manifeste dans un livre
comme La condition humaine, par
exemple).
Il s’agit aujourd’hui d’un roman
où cet équilibre est rompu, où la
théorie fait du tort à la vie. La chose
est assez commune depuis quelque
temps. Mais ce qu’il y a de frappant
dans La nausée (1) c’est que des
dons émouvants de romancier et les
jeux de l’esprit le plus lucide et le
plus cruel y sont à la fois prodigués
et gaspillés.
Pris à part en effet, chacun des
chapitres de cette extravagante mé
ditation atteint une sorte de perfec
tion dans l’amertume et la vérité.
Le roman qui s’y dessine : petit
port du Nord de la France, bour
geoisie d’armateurs conciliant la
messe et la bonne chère, restaurant
où l’exercice de manger reprend
aux yeux du narrateur son aspect
répugnant, tout ce qui touche en
fin au côté mécanique de l’existence
est tracé d’une main sûre où la lu
cidité ne laisse pas de place à l’es
poir.
D’un autre côté, les réflexions sur
le temps, figuré dans le piétinement
sans avenir d’une vieille femme le
long d une rue étroite, sont, sépa
rées du reste, une des plus pressan
tes illustrations de la philosophie de
l’angoisse, telle qu’elle se résume
dans la pensée des Kierkegaard,
Cliestov, Jaspers ou Heidegger. Et
ainsi les deux visages de ce roman
sont également convaincants. Mais
réunis, ils ne sont pas une œuvre
d’art, et le passage de l’un à l’autre
est trop rapide, trop gratuit pour
que le lecteur retrouve cette convic
tion profonde qui fait l’art du ro
man.
par Jean-Paul SARTRE
vigueur et une sûreté qui marquent
ce que peut avoir de quotidien un
dégoût d’apparence si subtile. C’est,
dans cet effort que se retrouve la
parenté de M. Sartre avec un au
teur qu’on n’a pas (sauf erreur) cité
à propos de la Nausée, je veux dire
Franz Kafka.
Mais la différence est que devant
le roman de M. Sartre, je ne sais
quelle gêne empêche l’adhésion du
lecteur et l’arrête au seuil du con
sentement. Je l’attribue sans doute
à ce déséquilibre si sensible entre
la pensée de l’œuvre et les images
où elle se joue. Mais peut-être peut-
on penser autre chose. Car l’erreur
d’une certaine littérature, c’est de
croire que la vie est tragique parce
qu’elle est misérable.
Elle peut être bouleversante et
magnifique, voilà toute sa tragédie.
Sans la beauté, l’amour ou le dan
ger, il serait presque facile de vivre.
Et le héros de M. Sartre n’a peut-
être pas fourni le vrai sens de son
angoisse lorsqu’il insiste sur ce qui
le répugne dans l’homme, au lieu de
fonder sur certaines de ses gran
deurs des raisons de désespérer.
Constater l’absurdité de la vie net
peut être une fin, mais seulement .
un commencement. C’est une vérité
dont sont partis presque tous les
grands esprits. Ce n’est pas cette dé
couverte qui intéresse, mais les corr
séquences et les règles d’action
qu'on en tire. A la fin de ce voyage
aux frontières de l’inquiétude, M.
Sartre semble autoriser un espoir :
celui du créateur qui se délivre en
écrivant.
Du doute primitif, un « J’écris,
donc je suis » sortira peut-être. Et
l’on ne peut s’empêcher de trouver
une disproportion assez dérisoire
entre cet espoir et la révolte qui l’a
fait naître. Car enfin presque tous
les écrivains savent combien leur
œuvre n’est rien au regard de cer
taines minutes. Le propos de M.
Sartre était de décrire ces minutes.
Pourquoi ne pas être allé jusqu’au
bout ?
En lui-même, à vrai dire, le livre
n’a pas figure de roman, mais plu
tôt de monologue. Un homme juge
sa vie et par là se juge. Je veux dire
qu’il analyse sa présence au inonde,
le fait qu’il remue ses doigts et man
ge à heure fixe — et ce qu’il trouve
au fond de l’acte le plus élémentai
re, c’est son absurdité fondamentale.
Dans les vies les mieux préparées,
il arrive toujours un moment où les
décors s’écroulent. Pourquoi ceci et
cela, cette femme, ce métier et cet
appétit d’avenir ? Et pour tout dire,
pourquoi cette agitation à vivre
dans ces jambes qui vont pourrir ?
Ce sentiment nous est commun.
Et d’aiiJeurs pour la plupart des
hommes, l’approche du dîner, une
lettre reçue, ou un sourire de pas
sante, suffisent à leur faire passer
le cap. Mais pour qui a le goût de
creuser ses idées, regarder cette,
idée en face rend la vie impossible.
Et vivre en jugeant que cela est
vain, voilà qui crée l’angoisse. A
force de vivre à contre courant, un
dégoût, une révolte transporte tout
l’être, et la révolte du corps, cela
s’appelle la nausée.
Etrange sujet sans doute, le plus
banal de tous cependant. M. Sartre
le mène de bout en bout avec une
Au reste, c’est ici le premier ro
man d’un écrivain dont on peut tout
attendre. Une souplesse si naturelle
à se maintenir aux extrémités de la
pensée consciente, une lucidité si
douloureuse, révèlent des dons sans
v limites. Cela suffit pour qu’on aime
« la Nausée » comme le premier
appel d'un esprit singulier et vigou
reux dont nous attendons avec im
patience des œuvred et les leçons à
venir.
Albert CAMJJ5
ACTUALITE
DE LA SEMAINE
(1) Editions de la N .R JP.
La réforme de l’Enseignement
Dans un précédent article, je parlais ! l’institution d’une école d’administration
de la prolongation de la scolarité, et,
tout en déplorant qu’elle ne fût pas
étendue à l’Algérie, je disais que cette
réalisation constituait une réforme im
portante, hautement appréciée en Fran
ce.
Avec cette réalisation, il s’agit à vrai
dire, d’une partie seulement de l’édifice
que le Front populaire, d’accord avec la
Fédération générale de l’Enseignement,
s’était proposée de construire pour rem
placer les enseignements des trois or
dres dans leur organisation actuelle.
Déjà, ces derniers ont perdu les noms
de primaire, secondaire, supérieur. On
les appelle aujourd’hui enseignements
du premier degré, du second degré, du
troisième degré. Qu’on ne voie pas là
un simple changement d’étiquette.
Qu’on ne s’imagine pas davantage qu’il
a été procédé à un bouleversement des
institutions existantes.
Ces derniers avaient donné des preu
ves de leur valeur, et renseignement
qu’elles dispensent, a toujours été ré
puté comme l'un des meilleurs ciui soit
au monde. Mais on s’est aperçu qu’il
fallait, dans l’intérêt de la masse aussi
bien que dans celui de l’élite, établir
entre ces trois aspects de notre école
nationale, des communications plus
nombreuses.
Les méthodes étaient excellentes, mais
les programmes avaient besoin d’être
refondus et la collaboration entre maî
tres des trois degrés devait s’établir plus
étroite et plus cordiale.
A cette tache, infiniment délicate,
s’est attelé le ministre aeuel de l’Edu-
caion Nationale, M. Jean Zay, un des
rares ministres ayant fait partie de
tous les gouvernements qui se sont suc
cédés, depuis 1936. Il a eu le temps par
conséquent, de mûrir ses réformes. Cel
les-ci ne tarderaient pas à être discu
tées devent les Chambres, si nous en
croyons une interview, parue dans un
numéro récent du « Populaire ;
La création
d’une école d’administration
Une des réformes envisagées, écrit
qui organisera le recrutement démo
cratique des élites et comblera une gra
ve lacune : alors que pour l’accès aux
professions d’officier, de professeur, d’in
génieur, les étudiants sans fortune peu
vent, au moyen de bourses et des gran
des écoles, poursuivre souvent pendant
de longues années, aux frais de l’Etat,
leurs études, rien de semblablable n’exis
te en ce qui concerne les fonctions ad
ministratives.
« L’importance sociale et politique
d’une telle mesure ne saurait être mé
connue ». nous affirme le ministre.
— Mais où en est le projet ?
— Adopté par la Chambre, il vient
d’être examiné par la commission com
pétente du Sénat, M. Berthod ayant été
désigné comme rapporteur contre M.
Lefas qui s’était affirmé adversaire de
cette réforme.
La réforme
de T Enseignement
En mars 1937, Jean Zay déposait sur
le bureau de la Chambre un vaste pro
jet portant réforme de l’enseignement et
visant à sa réorganisation. Il s’agit de
substituer aux cours complémentaires et
écoles primaires la notion claire d’un
premier, puis d’un deuxième degré.
L’enseignement du premier degré
comprend trois cycles : l’enseignement
primaire élémentaire, l’enseignement
primaire complémentaire et l’enseigne
ment postscolaire. La sanction de l’en
seignement primaire élémentaire est le
certificat d’études exigé de tout candi
dat à un emploi public, et grade néces
saire à l’accession au second degré.
Le pivot de la réforme consiste à faire
de la première année d’études du second
degré une classe d'orientation.
— Il est apparu, en effet, nous dé
clare Jean Zay, que la pratique ac
tuelle tend à diriger l’enfant, dès le dé
but de ses études, dans une voie doù il
lui est difficile de sortir, même si lex-
périence montre que ses aptitudes in
tellectuelles et physiques l’appelaient
vers une autre destination.
Il est possible, au seuil des études
notre confrère, se propose d’occomplir secondaires, d’éclairer le libre choix des
parents en leur montrant les possibili
tés réelles des élèves. La classe d’orien
tation ne vise donc qu’à étudier l’élève
avant de le diriger vers une des trois
sections : classique, moderne ou techni
que, avec le maximum de chances de
succès. »
« Mais, pour pouvoir corriger les er
reurs possibles et permettre les repen
tirs tardifs, les programmes spéciaux à
chaque section sont aménagés de ma
nière à permettre un passage facile
d’une section à l’autre.
« Un diplôme d’Etat vient sanctionner
les quatre premières années d’études,
qui peuvent se suffire à elles-mêmes.
Le baccalauréat clôt, après trois nou
velles années, les sept ans des études
du second degré.
« La réforme prévoit que les maîtres
du premier degré devront être pourvus
du baccalauréat et avoir reçu une for
mation professionnelle dans des écoles
normales. Un système de bourses nor
males, données à l’issue du premier cy
cle doit assurer le maintien du recrute
ment démocratique des instituteurs.
« Enfin, les professeurs du deuxième
degré devront justifier en plus des di
plômes qui les habilitent à enseigner
d’un certificat d’aptitude pédagogique. »
Première expérience
Dès maintenant, Jean Zay a tenu à
prendre certaines mesures qui, tout en
s’occordant avec la législation existante,
constitue une première expérience pour
la réforme de demain, en collaboration
étroite avec les familles et les membres
du corps enseignant.
C’est ainsi que, par décrets, arrêtés,
circulaires, a été réalisée la coordina
tion des programmes pour les quatre
premières années des divers enseigne
ments du second degré. Des classes
d’orientation furent créées dans plus de
cinquante centres sur l’ensemble du
pays.
La radio scolaire
Signalons encore l’institution de la
radio scolaire qui n’est certes pas une
des mesures les moins hardies du mi
nistre de l’Education Nationale. Elle n’a
nullement pour but, comme Jean Zay
LITTERATURE. — René Janon : Les
Salopards (Tanger, Ed, internationale) ;
Franz Kafka ; Le Château (N. R. F.) ;
Ignace Legrand : La sortie du port (N.
R. F.) ; William Faulkner ; Le bruit
et la fureur (N. R. F.); Jean Merrien :
La mort jeune (N. R. F.); Félix de
Chazournes : Caroline ou le départ
pour les îles (N. R. F.); Pierre Frédé-
rix ; Souvenirs du tir aux hommes (N.
R. F.) ; Marcel Jouhandeau : Chroni
ques maritales (N. R. F.).
POESIE. — « Aguedal » 1938 : Poésie
de la Méditerranée (Rabat, Bosco); Ga
briel Audisio : La Cage ouverte (Alger,
éd. Ed. Chariot).
BEAUX-ARTS. — Marcel Brion.
Jérôme Bosch (Plon); André Boll : Les
Arts pour tous (Nantal); E. Van Loon :
Histoire des Arts (Payot) : Fred Be*
rence: Léonard de Vinci (Payot).
HISTOIRE. — Lucas Dubreton :
Louis-Philippe (Fayard) ; F. Funck-
Brentano ; L’ancien régime (Flamma
rion) ; Oh. de Gaule ; La France et
son armée (Plon) ; Historiens et Chro
niqueurs du Moyen Age (N. R. F. Coll.
« La Pléiade »).
SOCIOLOGIE. — Marcel Willard :
La défense accuse (E. S. I.) ; Maxime
Gorki ; La culture et le peuple (E. S. I.).
SCIENCES. — Les Mathématiques
pour tous (Payot).
Le Salonnard.
ESPEBAKTO
L'« ESPERANTO » n’est pas seu
lement une langue internationale
d’une simplicité et d’une logique
merveilleuses, mais c’est encore un
lien entre les peuples de tous pays.
Sa diffusion peut être d’un con
cours précieux pour la paix du mon
de.
Travailleurs, démocrates, consa
crez un instant de vos loisirs à ap
prendre l’« ESPERANTO ».
Cours oraux et, par correspon
dance gratuite à partir d’octobre.
Pour tous renseignements s’a-
dresser *
GROUPE DES ESPERANTIS-
TES PROLETARIENS. BOURSE
DU TRAVAIL.
nous le précise, « de se substituer à
l’enseignement vivant du maître, mais
de permettre à tous les jeunes Français
de parfaire leur culture dans les do
maines les plus divers sans jamais pré
tendre imposer une vérité officielle 1 , fi
gée et toute faite. »
Des classes d’orientation
A titre d’expérience, des classes d'o
rientation ont été créées en 1937. U en
seignement y est donné selon les types
pédagogiques divers, de façon à donner
toute sa valeur à l’expérience entreprise.
Enfin, soucieux de lutter contre le
surmenage scolaire, le ministre a décidé
que dans toutes les écoles, une demi-
journée par semaine serait consacrée à
l’Education physique en plein air et le
samedi après-midi réservé aux loisirs ou
activités dirigées.
En terminant son interview, M. Jean
Zay a déclaré : « Les conditions dans
lesquelles s’est faite la rentrée me con
firment dans la nécessité de réaliser au
plus tôt la réforme de l’enseignernen*. v
Souhaitons que cette réforme
hardie et qu’elle apparaisse comme un»;
révolution profonde de rensei^neiii^sf.
Gaston FESTEfc.
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