Titre : Ève : le premier quotidien illustré de la femme / directeur-rédacteur en chef, F. Foussarigues
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1920-12-19
Contributeur : Foussarigues, Francis (1880-1942). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32771466k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 19 décembre 1920 19 décembre 1920
Description : 1920/12/19 (A1,N12). 1920/12/19 (A1,N12).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5736629r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-46197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/11/2022
2 ève
ÉCHOS
x NOTRE POINT DE VUE a ÉCHOS
LETTRES A JACQUELINE
e viens de voir une reine !
Dans un torrent de casques, de crinières et de sabres qui luisaient
sous une petite pluie de décembre d’un éclat terne et cruel, j'ai vu passer
la calèche qui emportait vers leur hôtel ou vers l’Elysée, Leurs Majestés
le roi Christian et la reine Alexandrine de Danemark.
Dans un éclair, j’ai aperçu un rude visage màrtial, un bonnet de
fourrure, une tunique éclaboussée de croix d’or et d’émail, et, près de
ce géant, une femme souriante.
Je revenais des quais, n’imaginant pas qu’il y eut un bonheur comparable au mien,
puisque je venais de trouver, pour quelques sous, un antique et rare bouquin de cuisine
et une bande de soie ancienne que je cherchais depuis longtemps pour en faire un cordon
de sonnette.
Un arbre qui produit des fruits bizarres !...
I l existe, dans toute l'Amérique tro
picale, et en particulier au Pérou,
où fut prise cette photographie, une
espèce de merle à plumage noir et jaune
d’or, qui se montre fort sociable.
Ces oiseaux forment entre eux de véri
tables villages. Leurs nids, en forme de
bourse, sont suspendus aux branches d’un
arbre par quelques fibres habilement tres
sées, disposition qui en interdit l’accès
aux fauves grimpeurs qui voudraient se
régaler de leurs œufs.
Les habitants du village aérien sont tou
jours prêts à s’entr’aider devant un péril
commun.
Malheur à l’oiseau de proie qui vient rôder
dans les parages de l’arbre ! Tous les nids
se vident comme par enchantement, et,
poussant des cris stridents, cinquante ou
cent merles au plumage d’or fondent sur
le rapace, qui bat précipitamment en re
traite devant cette levée de becs, dé
montrant une fois de plus la force de
l’union.
Le paradis des femmes
S aviez-vous, ô fémi
nistes ferventes et
vous suffragettes ir
réductibles, qu’il existait
un pays où la femme à
vaincu l’homme et où le
mari obéit à son épouse
comme un enfant à sa
mère?
Ce pays existe pour
tant et n’est pas chez un
peuple ultra-moderne
mais, au contraire, parmi
les rudes Touaregs du désert qui vivent en
nomades sous des tentes en poil de cha
meau.
Contrairement à ce qui se passe d’ailleurs
chez les Musulmans où les femmes sont tou
jours voilées, c’est l’homme targui qui
porte le voile, un long voile noir qui a aussi
pour but de protéger son visage contre le
sable et le soleil durant les longues ran
données à dos de chameau.
La femme commande en maître dans le
ménage; tous les biens appartiennent à
l’épouse et, pour se marier, le targui doit
posséder une dot.
D’après les lois de la race, l’homme doit
obéissance à sa femme et, dans la famille,
la descendance se perpétue de mère en fille
et non de père en fils comme partout ail
leurs.
Les enfants sont instruits par les femmes
qui leur apprennent à respecter davantage
leur mère que leur père et, pour si rudimen
taire que soit l’art culinaire chez les Toua
regs du Sahara, les garçons seuls y sont
initiés. Ils étudient donc la cuisine tandis
que leurs sœurs tissent des étoffes, car plus
tard, ce sont eux qui pré
pareront les repas.
Enfin, et il y a là de
quoi satisfaire nos fémi
nistes les plus outran-
cières, la femme targui
peut, si elle le veut, ré
pudier son mari, le chas
ser d’un foyer où rien
ne lui appartient sauf sa
lance et ses bijoux, car
il porte des bijoux!
J’avais pris, au hasard des tomes dépareillés, un vers bruissant de feuilles ou lent
et vague comme un retour de troupeaux au crépuscule, quelque fier alexandrin du temps
de la Pléiade, et je rentrais chargée des plus aimables choses, comme àne abeille, lorsque
je me heurtai à un barrage d’agents.
C’est là, au bord du trottoir, que je vis passer la reine I
Elle souriait, les yeux lointains.
A quoi pouvait-elle songer!
J’ai toujours eu idée que les héros de scènes historiques, les triomphateurs et les rois
n’ont pas dû être aussi extasiés que nous l’imaginons, et que les peittes contingences
communes à toute l’humanité les assaillaient peut-être au moment où la foule les accla
mait. On se met difficilement à leur place. Ils arrivent, au bruit du canon, dans les
villes capitales, entourés d’un tel déploiement de forces militaires qu’ils en sont presque
divinisés.
Mangent-ils^ Ont-ils quelque joie à tirer leur drap jusqu’au menton et à s’endormir
paisiblement! Ce qui nous fait battre le cœur peut-il émouvoir ces poitrines augustes,
sous leurs rubans d’ordres, leurs plaques et leurs croix! A quoi pensait la reine que je
venais de voir, tandis qu’elle saluait, d’un sourire, la foule respectueuse!
Il ne doit pas exister des soucis de reine, il ne doit y avoir que des soucis de mère
et de femme et, pendant que la voiture Vemportait vers des galas, dans le cliquetis d’acier
et le galop des cavaliers d'escorte, j’ai idée, Jacqueline, que la reine de Danemark n’avait
pas de pensées très différentes des nôtres, et qu’elle songeait peut-être :
« Nous sommes en voyage depuis bien longtemps... Il me tarde de retrouver ma maison...
Mon plus jeune fils n’était pas très bien lorsque nous partîmes... On n’est jamais tran
quille. avec les enfants... »
Voilà, Jacqueline, ce que j’imaginais, en voyant passer une reine et j’avais, sans
doute, raison.
CLARISSE.
LA NÉVROSE DE LA PRÉCIPITATION
I l existe, à notre époque, une bien cu
rieuse maladie, c’est « la névrose de
la précipitation ». Nous nous dépê
chons trop de vivre, paraît-il, et sans nous
douter que notre système nerveux est in
capable de résister aux ten
sions auxquelles nous le
soumettons, nous ne cessons
de nous agiter follement et
de vivre dans une perpé
tuelle excitation. Cette né
vrose ne se remarque pas
seulement aux heures de
travail, mais aussi dans
nos distractions. L’automo-
bile, le cinéma, l’aviation
nous entraînent dans une
sarabande qui ne nous laisse plus un ins
tant d’abandon.
Cette vie hâtive et fiévreuse causera la
perte de notre civilisation, disait récemment
un philosophe; c’est elle qui rend les en
fants vieux avant l’âge, qui décrépit les
hommes en pleine jeunesse et ruine la santé
des femmes. Les statistiques des compagnies
«d’assurance sont fort suggestives à cet
égard, car elles nous apprennent que, dans
les affaires, la moyenne de la durée de
l’existence est très abaissée
et qu’une quantité prodi
gieuse de clients meurent
avant d’avoir atteint la
cinquantaine.
Il serait donc urgent de
mettre un frein à cette vie
trépidante qui sévit plus
particulièrement dans les
grandes cités ! Rentrons
un peu en nous-mêmes, la
contemplation et la réfle ¬
xion ont parfois du bon, et décrétez, mes
dames, si vous voulez conserver longtemps
votre mari, qu’il lui faut rester au moins
quelques instants dans la journée, molle
ment étendu dans un rocking-chair à regar
der monter la fumée bleue de sa cigarette.
LE TOUT EST DE SAVOIR COMPTER
L’Artiste (calculant l’impôt sur le revenu). — C’est merveilleux, ma chérie, en calculant le plus
scrupuleusement du monde notre impôt sur le revenu, je trouve que nous n’avons rien à payer ;
bien plus, le gouvernement nous redevrait même quelques centaines de francs. (Life).
D'une rivalité de femmes
sortit la mode des boucles d'oreilles
La mode des boucles d’oreilles tend, pa
raît-il, à décroître... tout au moins
en France, si l’on en croit certains de
nos grands bijoutiers. Mais il n’en est pas de
même partout si l’on en juge par le cliché
pittoresque que nous reproduisons ici.
D’où vient donc cette pratique qui con
siste ainsi à suspendre dans les lobules per
forés des oreilles des anneaux de tel ou tel.
métal? La coquetterie féminine, sans doute,
en est la cause première. Et voici une his
toire peu banale que l’on donne, en outre,
sur l’origine des boucles d’oreilles. Une ri
valité de femmes, une simple qi er-lle d’une
épouse et d’une esclave, aurait engendré
cette mode.
Un jour, Sarah, épouse d’Abraham, vou
lut défigurer Agar, sa rivale, en lui faisant
couper le nez et les oreilles. Le patriarche
intercéda pour sa pauvre petite amie; il
obtint que le nez serait respecté et que les
oreilles seraient seulement transpercées.
Alors, pour consoler la pauvrette, il lui fit
cadeau de deux anneaux d’or.
Furieuse et plus jalouse que jamais,.
Sarah se fit trouer les oreilles à son tour et
orta également des anneaux, mais plus
ourds que ceux de « l’autre ».
Se non e vero, e bene trovato...
Le
Depuis long
temps déjà
une guerre
impitova le a été
déclarée au lait
falsifié et la chas
se aux fraudeurs
donne des résul
tats fort satisfai
sants.
Cela ne suffit
point hélas ! à
nous préserver
complètement,
car on a acquis
la preuve certai
ne que le lait,
même pur, pou
vait engendrer
de terribles ma
ladies. Les moin
dres sont la ty ¬
lait qui lue
phoïde et la tuberculose.
Comment peut donc se produire cet in
quiétant phénomène? Le plus simplement
du monde. Certains individus font, paraît-il,,
des « carrières typhiques » et, m'me guéris,,
ils continuent à véhiculer le terri le microbe.
Admettez maintenant qu’une de ces per
sonnes, pour une raison ou pour une autre,
manipule du lait, voilà un liquide presque
sûrement contaminé et d’autant plus dan
gereux que là plupart du temps il est con
sommé par de jeunes en'ants.
En ce qui concerne la tuberculose, les
bacilles mortels sont encore transportés
beaucoup plus facilement, puisqu’une vache
tuberculeuse donne toujours un lait sus
pect.
Les docteurs Calmette et Guérin vien
nent peut-être, il y a quelques jours, de
mettre un heureux terme à ces constata
tions peu rassurantes.
Ces deux grands savants prétendent, en
effet, avoir trouvé un vaccin capable de
préserver les bovidés de la tuberculose et
permettant, par suite, de garantir le lait
des vaches vaccinées.
• Cette découverte, si elle se vérifie pra
tiquement, est donc appelée à un immense
retentissement et elle contribuera sans
nul doute à réduire sensiblement la morta
lité infantile.
Evelyne.
Les gants de marque " Reynier ” sont les plus élégants.
4
Ils sont d'un prix modéré et d'une coupe impeccable*
En vente aux Grands Magasins du Louvre. Paris.
ÉCHOS
x NOTRE POINT DE VUE a ÉCHOS
LETTRES A JACQUELINE
e viens de voir une reine !
Dans un torrent de casques, de crinières et de sabres qui luisaient
sous une petite pluie de décembre d’un éclat terne et cruel, j'ai vu passer
la calèche qui emportait vers leur hôtel ou vers l’Elysée, Leurs Majestés
le roi Christian et la reine Alexandrine de Danemark.
Dans un éclair, j’ai aperçu un rude visage màrtial, un bonnet de
fourrure, une tunique éclaboussée de croix d’or et d’émail, et, près de
ce géant, une femme souriante.
Je revenais des quais, n’imaginant pas qu’il y eut un bonheur comparable au mien,
puisque je venais de trouver, pour quelques sous, un antique et rare bouquin de cuisine
et une bande de soie ancienne que je cherchais depuis longtemps pour en faire un cordon
de sonnette.
Un arbre qui produit des fruits bizarres !...
I l existe, dans toute l'Amérique tro
picale, et en particulier au Pérou,
où fut prise cette photographie, une
espèce de merle à plumage noir et jaune
d’or, qui se montre fort sociable.
Ces oiseaux forment entre eux de véri
tables villages. Leurs nids, en forme de
bourse, sont suspendus aux branches d’un
arbre par quelques fibres habilement tres
sées, disposition qui en interdit l’accès
aux fauves grimpeurs qui voudraient se
régaler de leurs œufs.
Les habitants du village aérien sont tou
jours prêts à s’entr’aider devant un péril
commun.
Malheur à l’oiseau de proie qui vient rôder
dans les parages de l’arbre ! Tous les nids
se vident comme par enchantement, et,
poussant des cris stridents, cinquante ou
cent merles au plumage d’or fondent sur
le rapace, qui bat précipitamment en re
traite devant cette levée de becs, dé
montrant une fois de plus la force de
l’union.
Le paradis des femmes
S aviez-vous, ô fémi
nistes ferventes et
vous suffragettes ir
réductibles, qu’il existait
un pays où la femme à
vaincu l’homme et où le
mari obéit à son épouse
comme un enfant à sa
mère?
Ce pays existe pour
tant et n’est pas chez un
peuple ultra-moderne
mais, au contraire, parmi
les rudes Touaregs du désert qui vivent en
nomades sous des tentes en poil de cha
meau.
Contrairement à ce qui se passe d’ailleurs
chez les Musulmans où les femmes sont tou
jours voilées, c’est l’homme targui qui
porte le voile, un long voile noir qui a aussi
pour but de protéger son visage contre le
sable et le soleil durant les longues ran
données à dos de chameau.
La femme commande en maître dans le
ménage; tous les biens appartiennent à
l’épouse et, pour se marier, le targui doit
posséder une dot.
D’après les lois de la race, l’homme doit
obéissance à sa femme et, dans la famille,
la descendance se perpétue de mère en fille
et non de père en fils comme partout ail
leurs.
Les enfants sont instruits par les femmes
qui leur apprennent à respecter davantage
leur mère que leur père et, pour si rudimen
taire que soit l’art culinaire chez les Toua
regs du Sahara, les garçons seuls y sont
initiés. Ils étudient donc la cuisine tandis
que leurs sœurs tissent des étoffes, car plus
tard, ce sont eux qui pré
pareront les repas.
Enfin, et il y a là de
quoi satisfaire nos fémi
nistes les plus outran-
cières, la femme targui
peut, si elle le veut, ré
pudier son mari, le chas
ser d’un foyer où rien
ne lui appartient sauf sa
lance et ses bijoux, car
il porte des bijoux!
J’avais pris, au hasard des tomes dépareillés, un vers bruissant de feuilles ou lent
et vague comme un retour de troupeaux au crépuscule, quelque fier alexandrin du temps
de la Pléiade, et je rentrais chargée des plus aimables choses, comme àne abeille, lorsque
je me heurtai à un barrage d’agents.
C’est là, au bord du trottoir, que je vis passer la reine I
Elle souriait, les yeux lointains.
A quoi pouvait-elle songer!
J’ai toujours eu idée que les héros de scènes historiques, les triomphateurs et les rois
n’ont pas dû être aussi extasiés que nous l’imaginons, et que les peittes contingences
communes à toute l’humanité les assaillaient peut-être au moment où la foule les accla
mait. On se met difficilement à leur place. Ils arrivent, au bruit du canon, dans les
villes capitales, entourés d’un tel déploiement de forces militaires qu’ils en sont presque
divinisés.
Mangent-ils^ Ont-ils quelque joie à tirer leur drap jusqu’au menton et à s’endormir
paisiblement! Ce qui nous fait battre le cœur peut-il émouvoir ces poitrines augustes,
sous leurs rubans d’ordres, leurs plaques et leurs croix! A quoi pensait la reine que je
venais de voir, tandis qu’elle saluait, d’un sourire, la foule respectueuse!
Il ne doit pas exister des soucis de reine, il ne doit y avoir que des soucis de mère
et de femme et, pendant que la voiture Vemportait vers des galas, dans le cliquetis d’acier
et le galop des cavaliers d'escorte, j’ai idée, Jacqueline, que la reine de Danemark n’avait
pas de pensées très différentes des nôtres, et qu’elle songeait peut-être :
« Nous sommes en voyage depuis bien longtemps... Il me tarde de retrouver ma maison...
Mon plus jeune fils n’était pas très bien lorsque nous partîmes... On n’est jamais tran
quille. avec les enfants... »
Voilà, Jacqueline, ce que j’imaginais, en voyant passer une reine et j’avais, sans
doute, raison.
CLARISSE.
LA NÉVROSE DE LA PRÉCIPITATION
I l existe, à notre époque, une bien cu
rieuse maladie, c’est « la névrose de
la précipitation ». Nous nous dépê
chons trop de vivre, paraît-il, et sans nous
douter que notre système nerveux est in
capable de résister aux ten
sions auxquelles nous le
soumettons, nous ne cessons
de nous agiter follement et
de vivre dans une perpé
tuelle excitation. Cette né
vrose ne se remarque pas
seulement aux heures de
travail, mais aussi dans
nos distractions. L’automo-
bile, le cinéma, l’aviation
nous entraînent dans une
sarabande qui ne nous laisse plus un ins
tant d’abandon.
Cette vie hâtive et fiévreuse causera la
perte de notre civilisation, disait récemment
un philosophe; c’est elle qui rend les en
fants vieux avant l’âge, qui décrépit les
hommes en pleine jeunesse et ruine la santé
des femmes. Les statistiques des compagnies
«d’assurance sont fort suggestives à cet
égard, car elles nous apprennent que, dans
les affaires, la moyenne de la durée de
l’existence est très abaissée
et qu’une quantité prodi
gieuse de clients meurent
avant d’avoir atteint la
cinquantaine.
Il serait donc urgent de
mettre un frein à cette vie
trépidante qui sévit plus
particulièrement dans les
grandes cités ! Rentrons
un peu en nous-mêmes, la
contemplation et la réfle ¬
xion ont parfois du bon, et décrétez, mes
dames, si vous voulez conserver longtemps
votre mari, qu’il lui faut rester au moins
quelques instants dans la journée, molle
ment étendu dans un rocking-chair à regar
der monter la fumée bleue de sa cigarette.
LE TOUT EST DE SAVOIR COMPTER
L’Artiste (calculant l’impôt sur le revenu). — C’est merveilleux, ma chérie, en calculant le plus
scrupuleusement du monde notre impôt sur le revenu, je trouve que nous n’avons rien à payer ;
bien plus, le gouvernement nous redevrait même quelques centaines de francs. (Life).
D'une rivalité de femmes
sortit la mode des boucles d'oreilles
La mode des boucles d’oreilles tend, pa
raît-il, à décroître... tout au moins
en France, si l’on en croit certains de
nos grands bijoutiers. Mais il n’en est pas de
même partout si l’on en juge par le cliché
pittoresque que nous reproduisons ici.
D’où vient donc cette pratique qui con
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forés des oreilles des anneaux de tel ou tel.
métal? La coquetterie féminine, sans doute,
en est la cause première. Et voici une his
toire peu banale que l’on donne, en outre,
sur l’origine des boucles d’oreilles. Une ri
valité de femmes, une simple qi er-lle d’une
épouse et d’une esclave, aurait engendré
cette mode.
Un jour, Sarah, épouse d’Abraham, vou
lut défigurer Agar, sa rivale, en lui faisant
couper le nez et les oreilles. Le patriarche
intercéda pour sa pauvre petite amie; il
obtint que le nez serait respecté et que les
oreilles seraient seulement transpercées.
Alors, pour consoler la pauvrette, il lui fit
cadeau de deux anneaux d’or.
Furieuse et plus jalouse que jamais,.
Sarah se fit trouer les oreilles à son tour et
orta également des anneaux, mais plus
ourds que ceux de « l’autre ».
Se non e vero, e bene trovato...
Le
Depuis long
temps déjà
une guerre
impitova le a été
déclarée au lait
falsifié et la chas
se aux fraudeurs
donne des résul
tats fort satisfai
sants.
Cela ne suffit
point hélas ! à
nous préserver
complètement,
car on a acquis
la preuve certai
ne que le lait,
même pur, pou
vait engendrer
de terribles ma
ladies. Les moin
dres sont la ty ¬
lait qui lue
phoïde et la tuberculose.
Comment peut donc se produire cet in
quiétant phénomène? Le plus simplement
du monde. Certains individus font, paraît-il,,
des « carrières typhiques » et, m'me guéris,,
ils continuent à véhiculer le terri le microbe.
Admettez maintenant qu’une de ces per
sonnes, pour une raison ou pour une autre,
manipule du lait, voilà un liquide presque
sûrement contaminé et d’autant plus dan
gereux que là plupart du temps il est con
sommé par de jeunes en'ants.
En ce qui concerne la tuberculose, les
bacilles mortels sont encore transportés
beaucoup plus facilement, puisqu’une vache
tuberculeuse donne toujours un lait sus
pect.
Les docteurs Calmette et Guérin vien
nent peut-être, il y a quelques jours, de
mettre un heureux terme à ces constata
tions peu rassurantes.
Ces deux grands savants prétendent, en
effet, avoir trouvé un vaccin capable de
préserver les bovidés de la tuberculose et
permettant, par suite, de garantir le lait
des vaches vaccinées.
• Cette découverte, si elle se vérifie pra
tiquement, est donc appelée à un immense
retentissement et elle contribuera sans
nul doute à réduire sensiblement la morta
lité infantile.
Evelyne.
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