Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1947-01-04
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 janvier 1947 04 janvier 1947
Description : 1947/01/04 (A25,N7120). 1947/01/04 (A25,N7120).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5719944t
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/10/2022
LE POPULAIRE
Numéro 7.120
25* année
Edition de 5 heures
4 francs
ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S.F.l.O.) - DIRECTEUR POLITIQUE : LÉON BLUM
Samedi
4 janvier 1947
— GAVROCHEcs
€ heldomadce de € nomme "he
COMMENCE LA PCEUCATION D'VN GRAND RÉCIT:
les GodiloSOL. [
demavrlceFOMBEDRE lOllmX I
CHRONIQUES DE Siad 53 9
Maurice NADEAU. Maximilien GAUTHIER, René LALOU. Jacqueline LENOIR,ekc.
...ET L'EDITORIAL DE JEAN TEXCIER
Le prix du pain suit la
baisse : 11 fr.
1
La C.G.T. s’engage à fond
dans la bataille
Les, préfets feront appli-
quer les décrets
Consommateur
DEFENDS-TOI
-===============
. ’ • d. / ‘ , 1 ■ ■■ ■ 1 " * v * • -4 1
Les préfets de France se sont rendus hier soir à l’hôtel Matignon où ils ont été reçus par le chef du gouvernement. Notre photo a été prise pendant la réception
"Le meilleur inspecteur des prix c’est la ménagère ”
a déclaré Daniel MAYER à la radio |
Bien que souffrant, Daniel Mayer, ministre du Travail, a tenu à
enregistrer, du lit où la maladie le retient, l’allocution qui a été diffusée
hier soir par la Radio.
« Le cycle infernal, la course effrénée entre les salaires et les prix sont enfin brisés, a-t-il
d’abord déclaré. en soulignant que l’émulation à la baisse succédait à l’émulation à la hausse.
« Lorsque la C.G.T.. et d’une manière générale toute la classe ouvrière, a poursuivi Daniel
Mayer, réclame la fixation d’un minimum vital, il faut préciser qu’il s’agit de tout autre chose
qu’un salaire minimum. . , ...
e Pour assurer ce minimum vital, on a procédé jusqu’à présent en augmentant le taux des
salaires, c’est-à-dire en augmentant le nombre de francs dont le
Ni méfiance
« L’expérience montre que
cette méthode est non seule
ment illusoire mais néfaste.
travailleur dispose.
Les prix, en effet, montent à
proportion des salaires et le
pouvoir d’achat n’est pas ac
cru.
Le concours des travailleurs
ni egoisme
L E gouvernement, en pre
nant la décision que
Léon Blum a annoncée le
soir du 31 décembre, a
donné l’exemple de l’ini
tiative et de l’audace. Il s’ap
prête maintenant à donner ce
lui de la fermeté et de l’auto
rité.
Mais l’action du gouverne
ment ne peut suffire à tout. Le
succès exige le concours actif
et vigilant du peuple français
lui-même.
Le premier acte à accomplir
pour aider le gouvernement et
participer à l'effort commun
c’est de vaincre en soi les sen
timents de doute, c’est de sur
monter toutes les peurs inspi
rées par la méfiance ou l’é
goïsme.
Nous comprenons fort bien
que la classe ouvrière puisse,
dans le premier moment, éprou
ver quelque hésitation à s’en
gager à fond dans la bataille.
On l’a si souvent déçue dans le
passé ! Et puis, pensent peut-
Le gouvernement actuel vient
d’essayer la méthode inverse.
C’est sur les prix eue nous
agissons, c’est par une action
tenace, continue, multipliant
les trésors d’imagination dont
le peuple dispose, que nous en
tendons diminuer les prix et les
diminuer à une cadence accé
lérée.
Ainsi le minimum vital sera
N’achetez plus
Le fait d’avoir fixé deux
paliers de baisse . permettra,
dans les 60 jours qui viennent,
la résorption des stocks. Durant
ce temps, la population,de.notre
pays ne doit rien acheter au
marché noir. Elle doit briser
l'espèce de complicité qui unit
le client du marché noir à son
vendeur. Le vendeur du marché
noir n’est pas un ami, c’est un
adversaire et on doit le traiter
comme tel. »
assuré à chacun. Mais, pour
cela, nous avons besoin du
concours le plus actif de la po
pulation laborieuse. Le meilleur
contrôleur économique, c’est le
consommateur ; le meilleur ins
pecteur des prix, c’est la ména-
gère. . L’un et l’autre doivent
être vigilants. Ils doivent veil
ler au civisme de chacun.
au marché noir
être beaucoup
qu’est-ce que
de travailleurs,
5 % de baisse,
qu’est-ce même que les 10 %
annoncés, alors que la montée
des prix a été, depuis plusieurs
mois, considérablement plus
forte et plus rapide ? Savons-
nous nous-même si cette baisse
décrétée sur le papier, si soi
gneusement réglementée soit-
elle dans les colonnes du « Jour
nal officiel », savons-nous si
elle sera réelle ?
Eh bien ! cela dépend en
grande partie de vous-mêmes.
Vous êtes à la fois des produc
teurs et des consommateurs.
Vous avez ainsi, dans vos pro
pres mains, deux armes pour
faire réussir la tentative. Vous
pouvez et vous devez, comme
acheteurs, entreprendre de fai
re respecter les décisions, dé
noncer les récalcitrants et les
« débrouillards » qui trouve
ront toujours quelque prétexte
pour retarder le mouvement,
vous pouvez et vous devez, vous
am êtes maintenant, après des
années de lutte, groupés et or-
Kan"sss, VOus nui disposez de-
PUS bientôt deux ans des co-
aVes d'entreprise, vous pouvez
axereer sur la production et la
Ntribntion à tous les stades,
veillant r î efficace en sur-
« qant les manœuvres des
reurs. keurs » et des accapa-
vonT ts, première baisse de 5 %
en effet m dérisoire : elle l'est
cer Jr J Mais 11 s'agit d'amor-
verser 1a"vuvement, de « ren-
dit Léon pfUo ainsi que l'a
les prix n’ont cessé / songe :
depuis s de monter
S 4?" 2,0p76.071"MF
venait sils avaient baissé, cela
nation seezpent anres une de
salaires et £ d'abord sur les
i les traitements.
ner chacun donc sache domi-
ET“PirSKzFarEG"YorsYHr=psnI=“
Pas ues. e n est vraiment
Pas 1 heure, alors qu'il fall
S’engager à fond, de donner le
± ctac le de rivalités meshui.
, nes. Sans doute, c’est un ,
Ornement socialiste qui a “Dei.
"initiative et i - fait les pret
miers efforts. Mais ceux-cide.
ront être poursuivis au-delà
— terme que la mise en place
e nos institutions assigne à ce
gouvernement, ainsi que Léon
rum l'a rappelé à plusieurs
I reprises. D’autre part, nous
। gvons cessé nous-mêmes de
- ® que le succès ne serait
importé q Ue par la volonté et
travail de tous. Alors, qui
I pourrait redouter que ce succès
i sa, apparaître comme celui d’un
mouhaiter l’échec, ou simple,
nar redouter la réussite com-
pre serait un calcul bien mé.
gerable. mais aussi bien dan.
livrers: même pour ceux qui s'v
qui raient. Car nul ne sait ce
novpourrait survenir après de
peuvelles désillusions, nul ne
16 « avoir la certitude d’être
1 *t a. Ofifeur » des déceptions
"8 colères.
Robert VERDIER.
Après avoir affirmé la volonté
du gouvernement d’accroître la
production, Daniel Mayer a sou
ligné l’accord des organisations
ouvrières pour que la semaine
de 48 heures, comprenant 8 heu
res supplémentaires, devienne
la durée normale du travail.
Puis il a conclu :
« Ainsi, en s’appuyant sur les
organisations les plus représen
tatives de l’industrie, du com
merce et du monde du travail,
le gouvernement — non, le pays
tout entier — gagnera la nou
velle et décisive bataille de
France, la double bataille de la
production et des prix.
La C. G. T
« Nous déci
dons de sou
tenir de toutes nos forces la p oliti que
du gouvernement »
O N sait que, dès le premier jour, la C.G.T. a apporté
son appui a l’expérience tentée par le gouvernement
Léon Blum en faveur de la baisse des prix.
Cet appui s’est affirmé, hier, au cours de la réunion du
Bureau confédéral où l’accord était unanime.
Une déclaration de Léon Jouhaux
Interrogé à la sortie, Léon Jouhaux nous a déclaré :
« Le bureau de la C.G.T., constatant avec satisfaction la politique
. baisse des prix engagée par le gouvernement, politique qu’il a tou
jours recommandée et pour laquelle il avait déjà engagé la bataille
depuis un certain nombre de mois, demande à toutes ses organisations
adhérentes et particulièrement aux unions départementales, de faire
fonctionner les comités de lutte contre la hausse des prix, institués
en vue d’apporter leur plein concours à cette politique et d’exercer
leur contrôle en même temps que l’application des sanctions édictées
par le gouvernement contre les opposants. »
Un communiqué officiel venait
confirmer peu après ces déclara
tions et précisait :
« Le Bureau confédéral renou
velle son accord avec la politique
de baisse des prix amorcée par le
gouvernement qui justifie toute
la ligne d’action poursuivie par
la C.GT dans le courant de
l’année 1946 et décide de la sou
tenir de toutes ses forces pour en
assurer le succès.
« Il appelle ses unions dépar
tementales à accentuer leur tra
vail dans les comités de surveil
lance des prix déjà constitués
afin que ceux-ci vérifient partout
l’application des caisses
Le dégel des stocks
« Ces comités, en liaison avec
les comités d’entreprises, devront
également mettre tout en œuvre
pour déceler les stocks et en exi
ger le dégel . .
« Le bureau confédéral deman
de à ce sujet que le gouverne
ment interdise formellement le fi
nancement des stocks dont le
maintien n’est pas justifié et que
soit révisé le financement déjà
accordé en vue d’obtenir le dégel
de ceux qui continuent encore à
exister.
« Le bureau confédéral renou
velle sa demande de mise en œu
vre d’un important secteur té
moin
« Enfin, le bureau confédéral
Pense qu’il convient de commen-
cer .Sans tarder la discussion de
xation du minimum vital. Il
PecISe.ace sujet que le minimum
vitalfixé par la C-GT. à 7.000
francs par mois s’entend sur la
base de 200 heures de travail par
mnis. Soit 2.400 par an et repré
sente le salaire le plus bas au-
dessous duquel on ne saurait des
cendre en aucun cas. »
Comme on peut s’en rendre
compte, la C G T. et les organisa-
tions ouvrières sont, dans 1 leur en
semble, favorables à la courageuse
initiative gouvernementale qui se
poursuit avec succès
Claude ROLDES.
Léon Blum s’adresse aux préfets :
«Votre action doit
être immédiate
Les abords de l’Hôtel Matignon présentaient hier en fin
d’après-midi une vive animation. L’étroite rue de Varenne
était encombrée des voitures de tous les préfets de France,
convoqués d’urgence par le chef du gouvernement.
» C’est un véritable conseil de guerre pour la baisse des prix
que préside à 18 h. Léon Blum, assisté d’André Philip, Edouard
Depreux, Tanguy-Prigent, Robert Lacoste, Minjoz, Augustin Lau
rent et Albert Gazier, dans ' la salle du Conseil des ministres,
aménagée pour la circonstance.
Assistaient également à cette réunion les directeurs ou chefs
de cabinet des ministres cités ainsi que les inspecteurs géné-
_ raux de l’Economie nationale.
F T g a -- Une allocution
LE PAIN du chef
à 11 francs du gouvernement
— P Le chef du gouvernement, pre-
— — o nant la parole le premier, rappe-
Ia 1^1 IA la tout d’abord le sens des mesu-
• aadi ’ res contenues dans les décrets du
2 janvier.
Depuis hier le prix du — Cette opération, souligna-
. , .. t-il, n’entre pas dans le cadre
pain de consommation des habituelles mesures de ré
courante est fixé à Paris glementation : elles les dépasse
s K , r । L:. toutes très largement. Aussi
a II TT: te K5!O. votre action doit-elle être immé-
Le prix de vente des diate et particulièrement éner-
pains dits « bâtards » et FAfontra ensuite qun s’agis-
des baguettes sont respec- sait d’un détournement de la
tivement fixés à 6 fr. et tendance de hausse et dont
a 6 fr. 20. O Suite en page 4
LE PAIN
à 11 francs
le kilo
Depuis hier le prix du
pain de consommation
courante est fixé à Paris
à 11 fr. le kilo.
Le prix de vente des
pains dits « bâtards » et
des baguettes sont respec
tivement fixés à 6 fr. et
à 6 fr. 20.
Al
DANS HANOI PLONGE DANS LA GUERRE
Marius Moutet a essuyé
le feu des «snipers»
Hanoi, 3 janvier. — Arrivé à 9 heures ce matin à Hanoi, Marius Moutet s’est
immédiatement rendu à la Résidence pour rendre visite à M. Sainteny.
Hanoi est plongée dans la guerre : rues encombrées de gravats, vitrines éventrées,
patrouilles de blindés. Des travaux de. défense sont en cours, une batterie de 105 long
prend position devant le club sportif quand passe le ministre.
Des colonnes de fumée montent dans le ciel tandis que l’air résonne des incessants
coups de feu tirés par les « snipers » des toits. ,
La culture des poires
Les bananes
de l’arrière-
boutique
P OUR être un fruit aussi sa
voureux que nutritif, la
banane n’est tout de même
pas indispensable à l’exis
tence.
Aussi comprend-on mal les
acheteurs qui, tentés par les
régimes dorés, se laissent fai
re par de peu scrupuleux mar
chands.
Ceux-ci doivent remettre
leur marchandise contre tic
kets mais, soit qu'il existe des
accommodements avec les gros
sistes, soit qu’on se montre
exagérément tatillon > sur le
moment où la clientèle régu
lière peut acquérir sa ration
d’exotisme, il y a toujours
moyen dans l’arrière-boutique,
de se procurer le fruit convoi
té pour 15 à 20 francs, selon
la grosseur, témoin certain
exploiteur qui opère non loin
de la porte Saint-Denis.
De tels procédés sont inad
missibles.
Il y a d’autres fruits qui
sont régulièrement en vente
libre. Que les consommateurs
sachent s'en contenter.
Et en refusant cette surpri
me à l'âpreté de chalands
malhonnêtes, ils remettront
automatiquement dans le cir
cuit normal les fruits qui en
sont détournés.
Les bananes n’ont rien à
voir avec la culture des poires.
Et quand ces dernières au
ront disparu, peut-être les pre
mières reparaîtront-elles sur
les tables de braves gens
G. D.
Dans toute la France le combat
est engagé contre la vie chère
L’ensemble des syndicats et des or
ganismes professionnels prennent- leurs
dispositions pour permettre à leurs
membres d appliquer la décision gou-
Les détaillants
vernementale
nombreux commer-
çants et professionnels ont déjà baissé
leurs prix, de leur propre initiative.
La plupart des grands magasins, les
crémiers et les pâtissiers-confiseurs, les
mandataires en gros du poisson, les
horlogers-bijoutiers, ' joailliers et orfe- .
vres, les libraires ont opéré la réduction
de 5 p 100 à la caisse, les délais ayant
été trop courts pour permettre de mo
difier toutes les étiquettes.
Professions médecins, la
des
Cham-
bre syndicales des no-
lLAalae taires. celle des huis- •
llUclaica, siers conseillent à
leurs membres d'appliquer la décision
du gouvernement L’Union fédérale des
pharmaciens de France en étudie ac
tuellement les modalités.
9: T , • La Chambre natio-
nQuStrC nale du commerce de
l’automobile prendra
.-waL’ A vraisemblablement sa
C-V-Mne décision lundi, la
réunion de ses membres nécessitant ce
délai.
j 1 Un arrêté spé-
Les Assurances cial détermine ¬
ra incessam-
et la Bourse. Zerhs’ae
battement en ce qui concerne les cour
tages prélevés par les agents de change
et courtiers De même pour les primes
perçues par les compagnies d’assurances.
Alimentation. bos.sofR!"antso@?
llers, limonadiers et restaurateurs at
tendent les instructions de leur grou
pement Mais. d’ores et déjà, le Syndi
cat des bouchers en gros engage ses
membres à appliquer la baisse.
et artisans.
tant sans réticence
La Confédéra
tion nationale
du commerce et
d e l’artisanat,
tout en accep-
l'abattement de
5 p. 100, exprime le vœu que « le con
trôle de la baisse ne soit pas limité
aux détaillants et vise particulièrement
les gros intermédiaires et les accapa
reurs ».
la pancarte-standard, hâtivement im
primée aux couleurs nationales :
« Pour gagner la bataille du franc 2
Baisse de 5 %. Achetez. »
FOURCADE.
LILLE
Cet état d'esprit se manifeste tout par
ticulièrement. d'une rart. dans ia ré-
Les Français circulent en armes.
Prudents, les Chinois arborent des
brassards distinctifs. Les Tonki
nois de la garde civique d’Hanoï
portent les initiales G.CH. sur un
brassard blanc
Volonté de détruire
Maxius Moutet a visisté l’Ins-
titut Pasteur dès le matin. Spec
tacle lamentable : la façade est
marquée par les traînées de suie,
vestige de l’incendie
A l’intérieur du bâtiment, on
trouve encore les fûts qui contin
rent l’essence et le goudron. Mé
thodiquement, un génie maléfique
et averti a ainsi détruit les do
cuments et archives, tout en res
pectant les escaliers d’accès pour
tant en bois.
Chez les blessés
Marius Moutet s’est ensuite
rendu à l’hôpital Yersin visiter
les blessés tonkinois: L’hôpital
avait été occupé par le Viet Minh.
mais évacué sans combat. Dans
les salles, recouverts de nattes
de paille ou roulés dans des cou
vertures sales, fatalistes et silen
cieux les malades et blessés ran
gés sur leurs lits de fer, hommes
et femmes mêlés séjournent dans
l’atmosphère lourde d'une odeur
douteuse en attendant les soins
d’un médecin tonkinois à quatre
galons qui a abandonné le gouver
nement d’Ho Chi Minh dont il
fut ministre.
Une guerre immonde
La vie à Hanoï est dès l’abord
inquiétante. Couvre-feu à 18 heu
res. Pas de lumière, peu d’eau. Le
ravitaillement déjà insuffisant
s’avérera catastrophique quand la
population sera rentrée.
D’une rue tenue par le Viet
Minh de l'autre côté de la rési
dence, une batterie tire de temps
à autre une salve mal réglée.
Cette guerre qui dévaste Hanoï
est immonde. On combat maison
par maison, pièce par pièce, dans
de pauvres bâtisses que relie un
souterrain.
Le 42 9 mort
Je suis allé aujourd’hui jusqu’à
un poste avancé sur la route
mandarine.
Les mitrailleuses françaises
étaient en action : de l’autre côté,
répondaient quelques tireurs
A une cinquantaine de mètres
devant nous, un soldat sort d’un
abri de fortune et crie : « Nous
avons un tué. »
L’auto blindée démarre, quatre
hommes descendent et ramènent
sur un brancard le cadavre
qu’éclabousse le trou de la balle
UNE PAIX
équitable
propose Ho Chi Minh
au général Leclerc
Saigon, 3 janvier. — « Général
et cher ami », c’est par ces mots
que commence un message adressé
par Ho Chi Minh au général Le
clerc et que diffuse la radio viet-
ramienne.
Dans ce message, Ho Chi Minh
déclare notamment :
« Nous avons tous les deux le
même idéal.
«, Votre victoire, si vous réussis
se à nous battre, serait une souil
lure à votre gloire et à votre di
gnité.
« Une paix équitable peut encore
être obtenue. Je vous parle à cœur
ouvert, car il m’est très pénible de
voir les jeunes Français et les jeu
nes Vietnamiens, fleur des deux
pays, s’entre-tuer dans la fureur ».
Les pertes militaires
o françaises
Saigon, 3 janvier. — Selon un
communiqué publié ce matin par
l'état-major général supérieur des
forces françaises d’Indochine, les
pertes subies par les troupes fran
çaises du début des hostilités avec
le Viêt-Nam au 31 décembre, sont
les suivantes : 183 tués, 28 dispa
rus et 396 blessés.
Marius Moutet
de retour
Saigon, 3 janvier. — Marius
Moutet, de retour de Hanoï, est
arrivé à 19 heures à l’aérodrome
de Saigon.
Il prononcera demain soir
une allocution à Radio-Saigon.
Michel Simon
intente un procès
à Yvan Noë
(De
notre correspondant particulier)
gioh
très
(De
M.
LYON
notre correspondant particulier)
Edouard Herriot, maire de Lyon,
que nous avons pu joindre à sa rési
dence de Bretelle, alors qu’il faisait
ses préparatifs de départ pour la
Côte-d’Azur, nous a déclaré :
— J’espère que le gouvernement
réussira dans sa tâche. Je te souhaite
ardemment. Cette initiative courageuse
est de celles qui doivent contribuer
au relèvement de la France. J'espère
que le pays le comprendra.
Satisfaction sans réserve chez le con-
sommateur
Satisfaction, également, chez
commerçants détaillants, qui
les
sont
prêts, ainsi que nous l’a déclaré no
tamment le président du Syndicat des
épiciers. « à mener loyalement la ba
taille pour la baisse des prix et la
sauvegarde du franc ».
Toutefois, les boutiquiers éprouvent
de sérieuses difficultés à mettre rapi
dement sur pied les nouveaux tarifs
du fait de la diversité des produits et
des marges bénéficiaires sensiblement
différentes.
Les présidents de tous les syndicats
de l'alimentation sont décidés à sou
tenir le gouvernement dans la tâche
entreprise.
La plupart des commerçants lyon
nais, répondant à l'appel d’André Phi
lip, ont déjà baissé leurs prix de 5 %.
De nombreux boutiquiers ont affiché
Les populations du Nord ont été tar
divement mises au courant des détails
des décisions gouvernementales Les
quotidiens régionaux ne paraissaient
pas le 2 janvier Un moment surprise
et, sans doute, un peu sceptique, ''opi
nion a marqué, hier, une évolution
nettement favorable. Tendance très
nette à prendre au sérieux les mesu
res du gouvernement et à en exiger
l'application, malgré certaines réticen
ces avouées ou larvees.
Bon nombre de magasins ont déjà
affiché l'annonce de la baisse et, par
ticulièrement. les maisons d’alimenta
tion Un fait importante : ces grandes
maisons qui attendant naguère, la
livraison de leurs commandes durant
plusieurs mois, reçoivent déjà dse avis
de livraison d’une étonnante rapidité
Il n'est pas douteux que des grossistes
tiennent absolument à livrer le plus
possible avant le 1er mars date à
-laquelle une nouvelle baisse doit être
appliquée.
Les commerçants du Pas-de-Calais se
sont, hier, engagés à appliquer oya-
lement les dispositions ministérielles.
Ceux d’Arras, notamment, ont affiché
la « baisse Blum ».
Du côte industriel
se montre favorable
Du côté agricole,
et patronal, on
à l’expérience,
on fait encore
preuve d’une certaine expectative.
Côté ouvrier, notons quelques réti
cences provoquées par des éléments
syndicaux, qui agissent davantage par
souci électoral ou partisan que dans
l’intérêt bien compris des travailleurs.
(De
La
de Valenciennes. et dans ies cen-
du Pas-de-Calais
Jules DELIGNIES.
TROYES
noire correspondant particulier)
fermeture jusqu’au 8 janvier des
grosses entreprises de bonneterie de la
ville, prévue par le gouvernement pour
les industries non prioritaires, ralentit
l’activité de l’agglomération troyenne.
Mais on a constaté devant les vitrines
des magasins qui, les premiers, affi
chèrent la baisse de 5 % sur les prix
marqués, une réelle satisfaction de la
population. Après les epiceries, les mai
sons d’alimentation à succursales mul
tiples ont également convaincu les
quelques consommateurs demeurés scep
tiques.
Certains Industriels troyens se sont
déclarés satisfaits de cette mesure. Ce
pendant que certains dirigeants syn
dicalistes du département semblent peu
pressés de prendre aujourd’hui quelque
initiative pour faire respecter la baisse
de 5 %.
Denise FLOIRAS.
BORDEAUX
(De notre correspondant particulier)
Dès jeudi matin, la plupart des com
merçante bordelais avaient commencé à
appliquer les nouvelles dispositions. Les
nouveaux chiffres apparaissaient à côté
des anciens, rayés de rouge. Des clients
trop matinaux avaient bénéficié de la
baisse par une simple écriture de caisse.
L’application des nouvelles mesures
a été générale hier chez les commer
çants. En attendant les décisions off-
© Suite en page 4
en pleine tête.
Sec, un coup de
cardiers plongent
s’affale le front
corps à ramener.
feu. Les
; l'un
éclaté :
bran-
d’eux
deux
d’une
Pâle, le capitaine profère
voix sourde : « Avec ces deux-là.
ça en fait ouarante-deux depuis le
19 décembre. »
Si la ville européenne est à peu
près dégagée, la tâche est impos-
sible dans la ville indigène. Les
pertes seraient trop lourdes, la sé
curité ne peut jamais être assurée.
Ainsi, Marius Moutet se rendant
l’après-midi chez le maire d'Hanoï
a essuyé le feu de « tireurs de
toit »,
Et lorsque le ministre arrive
chez le maire le feu éclate dans la
maison, comme il éclate mysté-
rieusement dans les quartiers pré
sumés dégagés.
Toute une partie de la popula
tion est en prison. Nullement mal
traitée d’ailleurs et certains mê
me satisfaits de se sentir à l’abri.
A en croire ceux que j’interro
ge, il n’y a là que des commer
cants ou des étudiants.
— Je trouve monstrueux. que
l’on choisisse pour un film de
Résistance un Suisse qui a fait
toute sa carrière en France et
qui s’est permis de traîner les
Français dans la boue, avait dé
claré Yvan Noë à un reporter de
Cité Soir, en parlant de renga
gement de Michel Simon pour le
film Un ami viendra ce soir.
« L’art n’a pas de patrie, au
rait poursuivi l’auteur dramati
que, mais j’estime que les artistes
doivent quand même conserver
une attitude correcte au point de
vue purement humain.
Mécontent de cette déclaration,
Michel Simon a chargé le bâton
nier Ribet et Me Guillareau de
poursuivre pour diffamation Yvan
Noë. le rédacteur qui a recueilli
les impressions de ce dernier et
Cité Soir.
Yvan Noë sera défendu par Me
Delaunay. L’affaire viendrait, le
5 février, devant la 17 e chambre.
Pourtant, voilà, un
médecin,
mais il m'assure qu’il ne sait rien,
qu’il n’est pas au courant...
Si la guerre doit continuer, éva
cuer la population chinoise sera
nécessaire. Elle gêne les opéra
tions, pour ne pas dire, plus
Sans compter qu’on a mainte
nant la preuve formelle de la pré
sence de nombreux Japonais dans
les rangs du Viet Minh...
Communiqué
du Syndicat
de la presse
parisienne
Le syndicat de la Presse
parisienne communique :
Les journaux parisiens
prient leurs lecteurs d’excu
ser les retards ou irrégulari
tés qui ont pu intervenir
dans leur distribution, les
empêchant ainsi de lire leur
quotidien habituel.
Numéro 7.120
25* année
Edition de 5 heures
4 francs
ORGANE CENTRAL DU PARTI SOCIALISTE (S.F.l.O.) - DIRECTEUR POLITIQUE : LÉON BLUM
Samedi
4 janvier 1947
— GAVROCHEcs
€ heldomadce de € nomme "he
COMMENCE LA PCEUCATION D'VN GRAND RÉCIT:
les GodiloSOL. [
demavrlceFOMBEDRE lOllmX I
CHRONIQUES DE Siad 53 9
Maurice NADEAU. Maximilien GAUTHIER, René LALOU. Jacqueline LENOIR,ekc.
...ET L'EDITORIAL DE JEAN TEXCIER
Le prix du pain suit la
baisse : 11 fr.
1
La C.G.T. s’engage à fond
dans la bataille
Les, préfets feront appli-
quer les décrets
Consommateur
DEFENDS-TOI
-===============
. ’ • d. / ‘ , 1 ■ ■■ ■ 1 " * v * • -4 1
Les préfets de France se sont rendus hier soir à l’hôtel Matignon où ils ont été reçus par le chef du gouvernement. Notre photo a été prise pendant la réception
"Le meilleur inspecteur des prix c’est la ménagère ”
a déclaré Daniel MAYER à la radio |
Bien que souffrant, Daniel Mayer, ministre du Travail, a tenu à
enregistrer, du lit où la maladie le retient, l’allocution qui a été diffusée
hier soir par la Radio.
« Le cycle infernal, la course effrénée entre les salaires et les prix sont enfin brisés, a-t-il
d’abord déclaré. en soulignant que l’émulation à la baisse succédait à l’émulation à la hausse.
« Lorsque la C.G.T.. et d’une manière générale toute la classe ouvrière, a poursuivi Daniel
Mayer, réclame la fixation d’un minimum vital, il faut préciser qu’il s’agit de tout autre chose
qu’un salaire minimum. . , ...
e Pour assurer ce minimum vital, on a procédé jusqu’à présent en augmentant le taux des
salaires, c’est-à-dire en augmentant le nombre de francs dont le
Ni méfiance
« L’expérience montre que
cette méthode est non seule
ment illusoire mais néfaste.
travailleur dispose.
Les prix, en effet, montent à
proportion des salaires et le
pouvoir d’achat n’est pas ac
cru.
Le concours des travailleurs
ni egoisme
L E gouvernement, en pre
nant la décision que
Léon Blum a annoncée le
soir du 31 décembre, a
donné l’exemple de l’ini
tiative et de l’audace. Il s’ap
prête maintenant à donner ce
lui de la fermeté et de l’auto
rité.
Mais l’action du gouverne
ment ne peut suffire à tout. Le
succès exige le concours actif
et vigilant du peuple français
lui-même.
Le premier acte à accomplir
pour aider le gouvernement et
participer à l'effort commun
c’est de vaincre en soi les sen
timents de doute, c’est de sur
monter toutes les peurs inspi
rées par la méfiance ou l’é
goïsme.
Nous comprenons fort bien
que la classe ouvrière puisse,
dans le premier moment, éprou
ver quelque hésitation à s’en
gager à fond dans la bataille.
On l’a si souvent déçue dans le
passé ! Et puis, pensent peut-
Le gouvernement actuel vient
d’essayer la méthode inverse.
C’est sur les prix eue nous
agissons, c’est par une action
tenace, continue, multipliant
les trésors d’imagination dont
le peuple dispose, que nous en
tendons diminuer les prix et les
diminuer à une cadence accé
lérée.
Ainsi le minimum vital sera
N’achetez plus
Le fait d’avoir fixé deux
paliers de baisse . permettra,
dans les 60 jours qui viennent,
la résorption des stocks. Durant
ce temps, la population,de.notre
pays ne doit rien acheter au
marché noir. Elle doit briser
l'espèce de complicité qui unit
le client du marché noir à son
vendeur. Le vendeur du marché
noir n’est pas un ami, c’est un
adversaire et on doit le traiter
comme tel. »
assuré à chacun. Mais, pour
cela, nous avons besoin du
concours le plus actif de la po
pulation laborieuse. Le meilleur
contrôleur économique, c’est le
consommateur ; le meilleur ins
pecteur des prix, c’est la ména-
gère. . L’un et l’autre doivent
être vigilants. Ils doivent veil
ler au civisme de chacun.
au marché noir
être beaucoup
qu’est-ce que
de travailleurs,
5 % de baisse,
qu’est-ce même que les 10 %
annoncés, alors que la montée
des prix a été, depuis plusieurs
mois, considérablement plus
forte et plus rapide ? Savons-
nous nous-même si cette baisse
décrétée sur le papier, si soi
gneusement réglementée soit-
elle dans les colonnes du « Jour
nal officiel », savons-nous si
elle sera réelle ?
Eh bien ! cela dépend en
grande partie de vous-mêmes.
Vous êtes à la fois des produc
teurs et des consommateurs.
Vous avez ainsi, dans vos pro
pres mains, deux armes pour
faire réussir la tentative. Vous
pouvez et vous devez, comme
acheteurs, entreprendre de fai
re respecter les décisions, dé
noncer les récalcitrants et les
« débrouillards » qui trouve
ront toujours quelque prétexte
pour retarder le mouvement,
vous pouvez et vous devez, vous
am êtes maintenant, après des
années de lutte, groupés et or-
Kan"sss, VOus nui disposez de-
PUS bientôt deux ans des co-
aVes d'entreprise, vous pouvez
axereer sur la production et la
Ntribntion à tous les stades,
veillant r î efficace en sur-
« qant les manœuvres des
reurs. keurs » et des accapa-
vonT ts, première baisse de 5 %
en effet m dérisoire : elle l'est
cer Jr J Mais 11 s'agit d'amor-
verser 1a"vuvement, de « ren-
dit Léon pfUo ainsi que l'a
les prix n’ont cessé / songe :
depuis s de monter
S 4?" 2,0p76.071"MF
venait sils avaient baissé, cela
nation seezpent anres une de
salaires et £ d'abord sur les
i les traitements.
ner chacun donc sache domi-
ET“PirSKzFarEG"YorsYHr=psnI=“
Pas ues. e n est vraiment
Pas 1 heure, alors qu'il fall
S’engager à fond, de donner le
± ctac le de rivalités meshui.
, nes. Sans doute, c’est un ,
Ornement socialiste qui a “Dei.
"initiative et i - fait les pret
miers efforts. Mais ceux-cide.
ront être poursuivis au-delà
— terme que la mise en place
e nos institutions assigne à ce
gouvernement, ainsi que Léon
rum l'a rappelé à plusieurs
I reprises. D’autre part, nous
। gvons cessé nous-mêmes de
- ® que le succès ne serait
importé q Ue par la volonté et
travail de tous. Alors, qui
I pourrait redouter que ce succès
i sa, apparaître comme celui d’un
mouhaiter l’échec, ou simple,
nar redouter la réussite com-
pre serait un calcul bien mé.
gerable. mais aussi bien dan.
livrers: même pour ceux qui s'v
qui raient. Car nul ne sait ce
novpourrait survenir après de
peuvelles désillusions, nul ne
16 « avoir la certitude d’être
1 *t a. Ofifeur » des déceptions
"8 colères.
Robert VERDIER.
Après avoir affirmé la volonté
du gouvernement d’accroître la
production, Daniel Mayer a sou
ligné l’accord des organisations
ouvrières pour que la semaine
de 48 heures, comprenant 8 heu
res supplémentaires, devienne
la durée normale du travail.
Puis il a conclu :
« Ainsi, en s’appuyant sur les
organisations les plus représen
tatives de l’industrie, du com
merce et du monde du travail,
le gouvernement — non, le pays
tout entier — gagnera la nou
velle et décisive bataille de
France, la double bataille de la
production et des prix.
La C. G. T
« Nous déci
dons de sou
tenir de toutes nos forces la p oliti que
du gouvernement »
O N sait que, dès le premier jour, la C.G.T. a apporté
son appui a l’expérience tentée par le gouvernement
Léon Blum en faveur de la baisse des prix.
Cet appui s’est affirmé, hier, au cours de la réunion du
Bureau confédéral où l’accord était unanime.
Une déclaration de Léon Jouhaux
Interrogé à la sortie, Léon Jouhaux nous a déclaré :
« Le bureau de la C.G.T., constatant avec satisfaction la politique
. baisse des prix engagée par le gouvernement, politique qu’il a tou
jours recommandée et pour laquelle il avait déjà engagé la bataille
depuis un certain nombre de mois, demande à toutes ses organisations
adhérentes et particulièrement aux unions départementales, de faire
fonctionner les comités de lutte contre la hausse des prix, institués
en vue d’apporter leur plein concours à cette politique et d’exercer
leur contrôle en même temps que l’application des sanctions édictées
par le gouvernement contre les opposants. »
Un communiqué officiel venait
confirmer peu après ces déclara
tions et précisait :
« Le Bureau confédéral renou
velle son accord avec la politique
de baisse des prix amorcée par le
gouvernement qui justifie toute
la ligne d’action poursuivie par
la C.GT dans le courant de
l’année 1946 et décide de la sou
tenir de toutes ses forces pour en
assurer le succès.
« Il appelle ses unions dépar
tementales à accentuer leur tra
vail dans les comités de surveil
lance des prix déjà constitués
afin que ceux-ci vérifient partout
l’application des caisses
Le dégel des stocks
« Ces comités, en liaison avec
les comités d’entreprises, devront
également mettre tout en œuvre
pour déceler les stocks et en exi
ger le dégel . .
« Le bureau confédéral deman
de à ce sujet que le gouverne
ment interdise formellement le fi
nancement des stocks dont le
maintien n’est pas justifié et que
soit révisé le financement déjà
accordé en vue d’obtenir le dégel
de ceux qui continuent encore à
exister.
« Le bureau confédéral renou
velle sa demande de mise en œu
vre d’un important secteur té
moin
« Enfin, le bureau confédéral
Pense qu’il convient de commen-
cer .Sans tarder la discussion de
xation du minimum vital. Il
PecISe.ace sujet que le minimum
vitalfixé par la C-GT. à 7.000
francs par mois s’entend sur la
base de 200 heures de travail par
mnis. Soit 2.400 par an et repré
sente le salaire le plus bas au-
dessous duquel on ne saurait des
cendre en aucun cas. »
Comme on peut s’en rendre
compte, la C G T. et les organisa-
tions ouvrières sont, dans 1 leur en
semble, favorables à la courageuse
initiative gouvernementale qui se
poursuit avec succès
Claude ROLDES.
Léon Blum s’adresse aux préfets :
«Votre action doit
être immédiate
Les abords de l’Hôtel Matignon présentaient hier en fin
d’après-midi une vive animation. L’étroite rue de Varenne
était encombrée des voitures de tous les préfets de France,
convoqués d’urgence par le chef du gouvernement.
» C’est un véritable conseil de guerre pour la baisse des prix
que préside à 18 h. Léon Blum, assisté d’André Philip, Edouard
Depreux, Tanguy-Prigent, Robert Lacoste, Minjoz, Augustin Lau
rent et Albert Gazier, dans ' la salle du Conseil des ministres,
aménagée pour la circonstance.
Assistaient également à cette réunion les directeurs ou chefs
de cabinet des ministres cités ainsi que les inspecteurs géné-
_ raux de l’Economie nationale.
F T g a -- Une allocution
LE PAIN du chef
à 11 francs du gouvernement
— P Le chef du gouvernement, pre-
— — o nant la parole le premier, rappe-
Ia 1^1 IA la tout d’abord le sens des mesu-
• aadi ’ res contenues dans les décrets du
2 janvier.
Depuis hier le prix du — Cette opération, souligna-
. , .. t-il, n’entre pas dans le cadre
pain de consommation des habituelles mesures de ré
courante est fixé à Paris glementation : elles les dépasse
s K , r । L:. toutes très largement. Aussi
a II TT: te K5!O. votre action doit-elle être immé-
Le prix de vente des diate et particulièrement éner-
pains dits « bâtards » et FAfontra ensuite qun s’agis-
des baguettes sont respec- sait d’un détournement de la
tivement fixés à 6 fr. et tendance de hausse et dont
a 6 fr. 20. O Suite en page 4
LE PAIN
à 11 francs
le kilo
Depuis hier le prix du
pain de consommation
courante est fixé à Paris
à 11 fr. le kilo.
Le prix de vente des
pains dits « bâtards » et
des baguettes sont respec
tivement fixés à 6 fr. et
à 6 fr. 20.
Al
DANS HANOI PLONGE DANS LA GUERRE
Marius Moutet a essuyé
le feu des «snipers»
Hanoi, 3 janvier. — Arrivé à 9 heures ce matin à Hanoi, Marius Moutet s’est
immédiatement rendu à la Résidence pour rendre visite à M. Sainteny.
Hanoi est plongée dans la guerre : rues encombrées de gravats, vitrines éventrées,
patrouilles de blindés. Des travaux de. défense sont en cours, une batterie de 105 long
prend position devant le club sportif quand passe le ministre.
Des colonnes de fumée montent dans le ciel tandis que l’air résonne des incessants
coups de feu tirés par les « snipers » des toits. ,
La culture des poires
Les bananes
de l’arrière-
boutique
P OUR être un fruit aussi sa
voureux que nutritif, la
banane n’est tout de même
pas indispensable à l’exis
tence.
Aussi comprend-on mal les
acheteurs qui, tentés par les
régimes dorés, se laissent fai
re par de peu scrupuleux mar
chands.
Ceux-ci doivent remettre
leur marchandise contre tic
kets mais, soit qu'il existe des
accommodements avec les gros
sistes, soit qu’on se montre
exagérément tatillon > sur le
moment où la clientèle régu
lière peut acquérir sa ration
d’exotisme, il y a toujours
moyen dans l’arrière-boutique,
de se procurer le fruit convoi
té pour 15 à 20 francs, selon
la grosseur, témoin certain
exploiteur qui opère non loin
de la porte Saint-Denis.
De tels procédés sont inad
missibles.
Il y a d’autres fruits qui
sont régulièrement en vente
libre. Que les consommateurs
sachent s'en contenter.
Et en refusant cette surpri
me à l'âpreté de chalands
malhonnêtes, ils remettront
automatiquement dans le cir
cuit normal les fruits qui en
sont détournés.
Les bananes n’ont rien à
voir avec la culture des poires.
Et quand ces dernières au
ront disparu, peut-être les pre
mières reparaîtront-elles sur
les tables de braves gens
G. D.
Dans toute la France le combat
est engagé contre la vie chère
L’ensemble des syndicats et des or
ganismes professionnels prennent- leurs
dispositions pour permettre à leurs
membres d appliquer la décision gou-
Les détaillants
vernementale
nombreux commer-
çants et professionnels ont déjà baissé
leurs prix, de leur propre initiative.
La plupart des grands magasins, les
crémiers et les pâtissiers-confiseurs, les
mandataires en gros du poisson, les
horlogers-bijoutiers, ' joailliers et orfe- .
vres, les libraires ont opéré la réduction
de 5 p 100 à la caisse, les délais ayant
été trop courts pour permettre de mo
difier toutes les étiquettes.
Professions médecins, la
des
Cham-
bre syndicales des no-
lLAalae taires. celle des huis- •
llUclaica, siers conseillent à
leurs membres d'appliquer la décision
du gouvernement L’Union fédérale des
pharmaciens de France en étudie ac
tuellement les modalités.
9: T , • La Chambre natio-
nQuStrC nale du commerce de
l’automobile prendra
.-waL’ A vraisemblablement sa
C-V-Mne décision lundi, la
réunion de ses membres nécessitant ce
délai.
j 1 Un arrêté spé-
Les Assurances cial détermine ¬
ra incessam-
et la Bourse. Zerhs’ae
battement en ce qui concerne les cour
tages prélevés par les agents de change
et courtiers De même pour les primes
perçues par les compagnies d’assurances.
Alimentation. bos.sofR!"antso@?
llers, limonadiers et restaurateurs at
tendent les instructions de leur grou
pement Mais. d’ores et déjà, le Syndi
cat des bouchers en gros engage ses
membres à appliquer la baisse.
et artisans.
tant sans réticence
La Confédéra
tion nationale
du commerce et
d e l’artisanat,
tout en accep-
l'abattement de
5 p. 100, exprime le vœu que « le con
trôle de la baisse ne soit pas limité
aux détaillants et vise particulièrement
les gros intermédiaires et les accapa
reurs ».
la pancarte-standard, hâtivement im
primée aux couleurs nationales :
« Pour gagner la bataille du franc 2
Baisse de 5 %. Achetez. »
FOURCADE.
LILLE
Cet état d'esprit se manifeste tout par
ticulièrement. d'une rart. dans ia ré-
Les Français circulent en armes.
Prudents, les Chinois arborent des
brassards distinctifs. Les Tonki
nois de la garde civique d’Hanoï
portent les initiales G.CH. sur un
brassard blanc
Volonté de détruire
Maxius Moutet a visisté l’Ins-
titut Pasteur dès le matin. Spec
tacle lamentable : la façade est
marquée par les traînées de suie,
vestige de l’incendie
A l’intérieur du bâtiment, on
trouve encore les fûts qui contin
rent l’essence et le goudron. Mé
thodiquement, un génie maléfique
et averti a ainsi détruit les do
cuments et archives, tout en res
pectant les escaliers d’accès pour
tant en bois.
Chez les blessés
Marius Moutet s’est ensuite
rendu à l’hôpital Yersin visiter
les blessés tonkinois: L’hôpital
avait été occupé par le Viet Minh.
mais évacué sans combat. Dans
les salles, recouverts de nattes
de paille ou roulés dans des cou
vertures sales, fatalistes et silen
cieux les malades et blessés ran
gés sur leurs lits de fer, hommes
et femmes mêlés séjournent dans
l’atmosphère lourde d'une odeur
douteuse en attendant les soins
d’un médecin tonkinois à quatre
galons qui a abandonné le gouver
nement d’Ho Chi Minh dont il
fut ministre.
Une guerre immonde
La vie à Hanoï est dès l’abord
inquiétante. Couvre-feu à 18 heu
res. Pas de lumière, peu d’eau. Le
ravitaillement déjà insuffisant
s’avérera catastrophique quand la
population sera rentrée.
D’une rue tenue par le Viet
Minh de l'autre côté de la rési
dence, une batterie tire de temps
à autre une salve mal réglée.
Cette guerre qui dévaste Hanoï
est immonde. On combat maison
par maison, pièce par pièce, dans
de pauvres bâtisses que relie un
souterrain.
Le 42 9 mort
Je suis allé aujourd’hui jusqu’à
un poste avancé sur la route
mandarine.
Les mitrailleuses françaises
étaient en action : de l’autre côté,
répondaient quelques tireurs
A une cinquantaine de mètres
devant nous, un soldat sort d’un
abri de fortune et crie : « Nous
avons un tué. »
L’auto blindée démarre, quatre
hommes descendent et ramènent
sur un brancard le cadavre
qu’éclabousse le trou de la balle
UNE PAIX
équitable
propose Ho Chi Minh
au général Leclerc
Saigon, 3 janvier. — « Général
et cher ami », c’est par ces mots
que commence un message adressé
par Ho Chi Minh au général Le
clerc et que diffuse la radio viet-
ramienne.
Dans ce message, Ho Chi Minh
déclare notamment :
« Nous avons tous les deux le
même idéal.
«, Votre victoire, si vous réussis
se à nous battre, serait une souil
lure à votre gloire et à votre di
gnité.
« Une paix équitable peut encore
être obtenue. Je vous parle à cœur
ouvert, car il m’est très pénible de
voir les jeunes Français et les jeu
nes Vietnamiens, fleur des deux
pays, s’entre-tuer dans la fureur ».
Les pertes militaires
o françaises
Saigon, 3 janvier. — Selon un
communiqué publié ce matin par
l'état-major général supérieur des
forces françaises d’Indochine, les
pertes subies par les troupes fran
çaises du début des hostilités avec
le Viêt-Nam au 31 décembre, sont
les suivantes : 183 tués, 28 dispa
rus et 396 blessés.
Marius Moutet
de retour
Saigon, 3 janvier. — Marius
Moutet, de retour de Hanoï, est
arrivé à 19 heures à l’aérodrome
de Saigon.
Il prononcera demain soir
une allocution à Radio-Saigon.
Michel Simon
intente un procès
à Yvan Noë
(De
notre correspondant particulier)
gioh
très
(De
M.
LYON
notre correspondant particulier)
Edouard Herriot, maire de Lyon,
que nous avons pu joindre à sa rési
dence de Bretelle, alors qu’il faisait
ses préparatifs de départ pour la
Côte-d’Azur, nous a déclaré :
— J’espère que le gouvernement
réussira dans sa tâche. Je te souhaite
ardemment. Cette initiative courageuse
est de celles qui doivent contribuer
au relèvement de la France. J'espère
que le pays le comprendra.
Satisfaction sans réserve chez le con-
sommateur
Satisfaction, également, chez
commerçants détaillants, qui
les
sont
prêts, ainsi que nous l’a déclaré no
tamment le président du Syndicat des
épiciers. « à mener loyalement la ba
taille pour la baisse des prix et la
sauvegarde du franc ».
Toutefois, les boutiquiers éprouvent
de sérieuses difficultés à mettre rapi
dement sur pied les nouveaux tarifs
du fait de la diversité des produits et
des marges bénéficiaires sensiblement
différentes.
Les présidents de tous les syndicats
de l'alimentation sont décidés à sou
tenir le gouvernement dans la tâche
entreprise.
La plupart des commerçants lyon
nais, répondant à l'appel d’André Phi
lip, ont déjà baissé leurs prix de 5 %.
De nombreux boutiquiers ont affiché
Les populations du Nord ont été tar
divement mises au courant des détails
des décisions gouvernementales Les
quotidiens régionaux ne paraissaient
pas le 2 janvier Un moment surprise
et, sans doute, un peu sceptique, ''opi
nion a marqué, hier, une évolution
nettement favorable. Tendance très
nette à prendre au sérieux les mesu
res du gouvernement et à en exiger
l'application, malgré certaines réticen
ces avouées ou larvees.
Bon nombre de magasins ont déjà
affiché l'annonce de la baisse et, par
ticulièrement. les maisons d’alimenta
tion Un fait importante : ces grandes
maisons qui attendant naguère, la
livraison de leurs commandes durant
plusieurs mois, reçoivent déjà dse avis
de livraison d’une étonnante rapidité
Il n'est pas douteux que des grossistes
tiennent absolument à livrer le plus
possible avant le 1er mars date à
-laquelle une nouvelle baisse doit être
appliquée.
Les commerçants du Pas-de-Calais se
sont, hier, engagés à appliquer oya-
lement les dispositions ministérielles.
Ceux d’Arras, notamment, ont affiché
la « baisse Blum ».
Du côte industriel
se montre favorable
Du côté agricole,
et patronal, on
à l’expérience,
on fait encore
preuve d’une certaine expectative.
Côté ouvrier, notons quelques réti
cences provoquées par des éléments
syndicaux, qui agissent davantage par
souci électoral ou partisan que dans
l’intérêt bien compris des travailleurs.
(De
La
de Valenciennes. et dans ies cen-
du Pas-de-Calais
Jules DELIGNIES.
TROYES
noire correspondant particulier)
fermeture jusqu’au 8 janvier des
grosses entreprises de bonneterie de la
ville, prévue par le gouvernement pour
les industries non prioritaires, ralentit
l’activité de l’agglomération troyenne.
Mais on a constaté devant les vitrines
des magasins qui, les premiers, affi
chèrent la baisse de 5 % sur les prix
marqués, une réelle satisfaction de la
population. Après les epiceries, les mai
sons d’alimentation à succursales mul
tiples ont également convaincu les
quelques consommateurs demeurés scep
tiques.
Certains Industriels troyens se sont
déclarés satisfaits de cette mesure. Ce
pendant que certains dirigeants syn
dicalistes du département semblent peu
pressés de prendre aujourd’hui quelque
initiative pour faire respecter la baisse
de 5 %.
Denise FLOIRAS.
BORDEAUX
(De notre correspondant particulier)
Dès jeudi matin, la plupart des com
merçante bordelais avaient commencé à
appliquer les nouvelles dispositions. Les
nouveaux chiffres apparaissaient à côté
des anciens, rayés de rouge. Des clients
trop matinaux avaient bénéficié de la
baisse par une simple écriture de caisse.
L’application des nouvelles mesures
a été générale hier chez les commer
çants. En attendant les décisions off-
© Suite en page 4
en pleine tête.
Sec, un coup de
cardiers plongent
s’affale le front
corps à ramener.
feu. Les
; l'un
éclaté :
bran-
d’eux
deux
d’une
Pâle, le capitaine profère
voix sourde : « Avec ces deux-là.
ça en fait ouarante-deux depuis le
19 décembre. »
Si la ville européenne est à peu
près dégagée, la tâche est impos-
sible dans la ville indigène. Les
pertes seraient trop lourdes, la sé
curité ne peut jamais être assurée.
Ainsi, Marius Moutet se rendant
l’après-midi chez le maire d'Hanoï
a essuyé le feu de « tireurs de
toit »,
Et lorsque le ministre arrive
chez le maire le feu éclate dans la
maison, comme il éclate mysté-
rieusement dans les quartiers pré
sumés dégagés.
Toute une partie de la popula
tion est en prison. Nullement mal
traitée d’ailleurs et certains mê
me satisfaits de se sentir à l’abri.
A en croire ceux que j’interro
ge, il n’y a là que des commer
cants ou des étudiants.
— Je trouve monstrueux. que
l’on choisisse pour un film de
Résistance un Suisse qui a fait
toute sa carrière en France et
qui s’est permis de traîner les
Français dans la boue, avait dé
claré Yvan Noë à un reporter de
Cité Soir, en parlant de renga
gement de Michel Simon pour le
film Un ami viendra ce soir.
« L’art n’a pas de patrie, au
rait poursuivi l’auteur dramati
que, mais j’estime que les artistes
doivent quand même conserver
une attitude correcte au point de
vue purement humain.
Mécontent de cette déclaration,
Michel Simon a chargé le bâton
nier Ribet et Me Guillareau de
poursuivre pour diffamation Yvan
Noë. le rédacteur qui a recueilli
les impressions de ce dernier et
Cité Soir.
Yvan Noë sera défendu par Me
Delaunay. L’affaire viendrait, le
5 février, devant la 17 e chambre.
Pourtant, voilà, un
médecin,
mais il m'assure qu’il ne sait rien,
qu’il n’est pas au courant...
Si la guerre doit continuer, éva
cuer la population chinoise sera
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tions, pour ne pas dire, plus
Sans compter qu’on a mainte
nant la preuve formelle de la pré
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