Titre : Le Populaire : journal-revue hebdomadaire de propagande socialiste et internationaliste ["puis" socialiste-internationaliste]
Auteur : Parti socialiste SFIO (France). Auteur du texte
Auteur : Parti socialiste (France). Fédération (Paris). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Éditeur : Parti socialisteParti socialiste (Paris)
Date d'édition : 1952-03-20
Contributeur : Blum, Léon (1872-1950). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34393339w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 mars 1952 20 mars 1952
Description : 1952/03/20 (A31,N8706). 1952/03/20 (A31,N8706).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG87 Collection numérique : BIPFPIG87
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t57096540
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60603
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/01/2023
Le Poul a 1 reLES SOLUTIONS
— — _ SOCIALISTES
de Paris AU problème
DIRECTEUR POLITIQUE : LEON BLUM (1921-1950)
Le'N 0 15 francs. •— Corse et Afrique du Nord : 16 francs
31 e année. — N° 8.706
JEUDI 20 MARS 1952
59-61, rue Lafayette (9*1
TUNISIEN
Grands magasins
et Prisunics
DANS LEUR RÉPONSE A MOSCOU
Les "Trois”
LA GUERRE DANS LE « DELTA UTILE »
promettent des baisses
demanderont
Activité du Vietminh
1. - LA CRISE ACTUELLE
par E. COHEN-HADRIA
secrétaire général de la Fédération socialiste de Tunisie
pour aujourd’hui
Elles porteraient particulièrement
sur les vêtements et les textiles
la priorité
aux environs de Hung-Yen
Les entretiens de M. Pinay avec les dirigeants des grands
magasins et « magasins populaires » (Prisunics) ont abouti hier
matin au communiqué suivant de la Fédération nationale des
enterprises à commerces multiples de Paris et 'de province :
« Un effort exceptionnel sera fait immédiatement dans les
grands magasins et les magasins populaires sur les prix d’un
certain nombre de marchandises et de denrées d’utilité cou-
nnte.
« Les nouveaux prix seront, dans chaque maison, signalés
au public.
« Les magasins en cause - espèrent que leurs fournisseurs
leur permettront par leurs propres prix de continuer cet effort
demandé par le président du Conseil pour le salut de
pour des élections
générales libres
en Allemagne
L’ÉCHELLE
MOBILE
au Luxembourg
Un texte transactionnel
a été établi par la
Commission du Travail
La commission du Travail
du Conseil de la République
sest à nouveau réunie hier et
Lille a fini par mettre sur pied
lin texte transactionnel. Grâ-
F J aux interventions multi-
pliées de Méric et de Dassaud,
de très sensibles progrès ont
été accomplis par rapport aux
prétentions antérieures de la
majorité de la commission et
des émissaires du gouverne
ment.
Voici donc l’essentiel du rap
port que présentera Dassaud, pré
sident de la commission du Tra
vail, à la prochaine séance publi-
Que, qui devait s’ouvrir à 21 h. 30.
Chaque augmentation de l’in-
dce mensuel d’ensemble des prix
a la consommation familiale à
Paris entraînera une augmenta
tion proportionnelle du salaire
minimum national interprofes
sionnel garanti dans les condi
tions suivantes :
A) Si l’augmentation de l’in-
। dice est égale ou supérieure à
o % et inférieure à 10 % pen
dant deux mois (consécutifs ou
non) à l’intérieur d’une période
de trois mois, le salaire mini
mum est affecté du pourcenta-
1 8e de variation du dernier de
I p S indices qui aura fait ressor-
I tir une hausse égale ou supé-
I reure à 5 %.
i B) L’augmentation de l’indice
1 "égale ou supérieure à 10 % :
V salaire minimum garanti est
I "ecté. du pourcentage d’aug-
| Wation constatée.
I Chaque diminution de l’indice
I ab8uel d’ensemble des prix à la
1 enpsommation familiale à Paris
| aje“‘nera une diminution du sa-
I esss-national minimum interpro-
I gissennel garanti dans les con-
1 44) Si la diminution de l’in-
1 gas8.est inférieure à 10 %, le
I difié minimum n’est pas mo-
1 4) Si la diminution de l’in-
1 10 o i égale ou supérieure à
I aw- -e. Salaire -minimum est
I centse de la moitié du pour-
I tée, 46e de diminution consta-
I peanstous les cas la date d’ap-
I aimindu nouveau salaire mi-
I nieryBaranti est fixée au pre-
I blicat or du mois qui suit la pu-
I C?/? dernier indice de ré-
| Le retenu.
I agos&"stème ainsi élaboré a été
1 613 aber16 voix contre 2 (com.)
| Patentions (gaul.).
la monnaie. »
Les baisses appliquées seraient
affichées dès aujourd'hui. Elles
porteraient surtout sur le vête
ment, la fédération nationale de
l’habillement ayant fait connaître
au président du Conseil sa satis
faction des intentions manifestées
par lui d’entreprendre la défense
du franc, objectif essentiel du
moment par une politique nova
trice de stabilité, de sincérité et
d’économies enfin reconnues réa
lisables.
Approuvant le principe du ren
forcement de la lutte contre la
fraude fiscale, la Fédération de
mande la réalisation rapide de la
simplification de la fiscalité et la
mise en place' de dispositifs sus
ceptibles d’éliminer la fraude ain
si que les privilèges et exonéra
tions.
Et le texte conclut :
Continuant ses efforts couron
nés de succès depuis des mois pour
mettre ses articles à la disposi
tion des consommateurs dans les
meilleures conditions, attaché au
développement de l’initiative et
de la responsabilité individuelles,
seules susceptibles d’accroître l’ac
tivité . économique, le commerce
de l’habillement et de la nouveau
té tout entier s’associera pleine
ment, derrière sa fédération, à
tout programme effectif de stabi
lisation des prix.
Souhaitons que l'effort entre
pris à partir d’aujourd’hui soit
encore plus « couronné de suc
cès » que celui qui, paraît-il, s’é
tait développé depuis plusieurs
mois et dont le réslutat le plus
clair était la mévente et le chô
mage de notre industrie textile.
M. Gingembre se fait fort
de placer l'emprunt
Le président Antoine Pinay
s’est longuement entretenu hier
après-midi avec une délégation
des petites et moyennes entrepri
ses conduite par M. Gingembre.
— Nous avons indiqué au pré
sident du Conseil, a déclaré M.
Gingembre, que le programme
qu’il avait exposé nous paraissait
susceptible de restaurer précisé
ment le climat de confiance in
dispensable à la fois à une stabi
lisation de la monnaie et des prix.
« Nous l’avons assuré que notre
désir était d’appuyer tout effort
qui aurait pour but do financer
les grandes tâches nationales au
moyen de l’emprunt. A cet effet,
notre Confédération envisage, au
(Suite en page 3, col. 3)
Hier ont commencé les entre
tiens entre M. Robert Schuman,
M. Anthony Eden, arrivé à Paris
l’après-midi, et M. James Dunn,
nouvel ambassadeur des Etats-
Unis, au sujet de la réponse que
les « Trois » adresseront à la
note soviétique du 11 mars sur
l'Allemagne.
Au Conseil des ministres, M.
Robert Schuman avait ce matin
donné connaissance à ses collè
gues des échanges de vues entre
les « Trois » au sujet de la note
soviétique.
Un premier contact a eu lieu
au Quai d’Orsay, en fin d’après-
midi, après la séance du comité
des ministres du Conseil de l’Eu
rope. Mais les conversations se
sont poursuivies surtout après le
dîner qu’offrait M. Anthony Eden
à l’ambassade britannique. On
indiquait, dans les milieux bien
informés, que le projet de répon
se serait vraisemblablement mis
au point vers la fin de la semai
ne. Bien qu’on n’ait encore au
cune. précision officielle, il est
vraisemblable que les « Trois »
demandent à Moscou des éclair
cissements en particulier sur la
manière dont il serait procédé à
des élections libres en Allemagne
en vue de l’unification et de la
constitution d’un gouvernement
central.
D’autre part, une dépêche du
correspondant de l’A.F.P. à Lon
dres, indiquait que l’accord est
déjà fait entre Londres, Paris et
Washington sur les principes que
doit comporter cette réponse. Elle
constituera, précise-t-on, une ac
ceptation sous conditions, et de-
(Suite en page 4, col. 7)i
Hanoï, 19 mars. — L’activité manifestée par le Vietminh
au cours des derniers jours dans la région de Thaï-Binh semble
s’être étendue jusqu’à l’est de Hung-Yen, indique-t-on dans les
milieux militaires de Hanoï. Autour de l’embouchure du Song-
Gien-Ho, entre Song-Thaï-Binh et Song-Traly, l’activité vietminh
s’est également intensifiée au cours des dernières quarante-huit
heures.
C’est ainsi que, dans la nuit du
17 au 18, un bataillon vietminh a
attaqùé le poste de Tralinh, situé
sur le Song-Gien-Ho, non loin de
la
la
la
te
mer. Après avoir résisté durant
plus grande partie de la nuit,
garnison vietnamienne du pos-
a dû se replier sur des postes
amis.
Dans la nuit du 18 au 19, le
Vietminh a attaqué dans la même
région le poste de Diem-Dien, qui
a repoussé tous les assauts des re
belles. Ce matin, à l’aube, l’avia
tion de chasse est intervenue et
a pris efficacement à partie les
unités vietminh repérées sur le
terrain.
M. Son Ngoc Thanh est bien
passé à la dissidence
Pnom-Penh, 19 mars. — Malgré
les dernières déclarations du gou
vernement cambodgien, qui per
siste à penser que M. Son Ngoc
Thanh, ancien président du Con
seil sous l’occupation japonaise, a
été enlevé, tout permet aujour
d’hui d’affirmer que l’ancien
homme politique est passé volon
tairement à la dissidence et n’a
fait nullement l’objet d’un enlè
vement par les forces rebelles
« Khmer Issaraks ». (AFP.)
Saigon, 19 mars. — M. Bisson.
inspecteur français du commis
sariat du port de Saigon-Cholon,
est décédé ce matin à l’hôpital,
des blessures qu’il avait reçues
lors de l’attentat à la grenade du
15 mars.
Saigon, 19 mars. — Bao Daï a
signé des décrets nommant MM.
Pham Van Binh et Ho Quang
Hoaï, respectivement gouverneurs
du Nord et du Sud-Vietnam.
Les “primaires” du Minnesota
confirment la popularité du général
EISENHOWER comme candidat
du Parti républicain
Minneapolis, 19 mars. — Les
élections primaires qui se sont dé
roulées hier dans le Minnesota
semblent confirmer la popularité
du général Eisenhower. Ces élec
tions ne devaient en principe re
vêtir aucune importance particu
lière mais, à la dernière minute,
un changement de système électo
ral a permis aux électeurs de choi
sir des candidats autres que ceux
figurant sur les bulletins de vote.
C'est ainsi que le général Eisen
hower, qui n’était pas candidat, a
obtenu, après dépouillement du
scrutin des 2/3 des bureaux de
vote, 98.616 voix. Le seul can
didat officiel républicain, M. Stas-
sen, ancien gouverneur du Minne
sota, a obtenu. 110.735 voix.
Du côté démocrate, pour 2.116
bureaux de vote, le sénateur Hum-
phrey, qui se présentait au nom
du président Truman, a obtenu
81.218 voix contre 15.984 au séna
teur Kefauver. Le président des
Etats-Unis, qui n’était pas candi
dat, a recueilli 2.900 voix.
A Washington, on croit de plus
en plus que la décision que pren
dra M. Truman de se représenter
ou non aux élections présidentiel
les sera liée au résultat des négo
ciations d’armistice en Corée.
C’est d’ailleurs ce qu’a laissé en
tendre à la presse M. Frank Mac
Kiriney, président du comité natio
nal du parti démocrate, actuelle
ment à Key-West, où il est venu
rendre visite au président Truman.
Le dirigisme de m. Antoine Pinay
Notre camarade Elle Cohen-Hadria, secrétaire de la
Fédération socialiste de Tunisie, a participé aux débats
de notre dernier Conseil national devant lequel il a fait
une analyse précise et pénétrante des diverses données du
problème des rapports franco-tunisiens. Il a bien voulu
reprendre cette étude pour les lecteurs du Populaire. Nous
publions aujourd’hui son premier article.
Elie Cohen-Hadria milite depuis très longtemps dans
notre Parti. Son nom, comme celui d’André Bidet, est
associé étroitement à la vie si difficile de la fédération
de Tunisie où, avec de courageux militants, ils ont pour
suivi l’œuvre de Durel, qui fut le premier à se battre en
Tunisie pour l’idéal du socialisme et du syndicalisme.
LE CONSEIL DES MINISTRES
ENTREPREND LA MISE
AU POINT LABORIEUSE
DES INSTRUCTIONS QUI SERONT
ENVOYÉES A M. DE HAUTECLOCQUE
Pour la première fois depuis la constitution du gouverne
ment Pinay, le Conseil des ministres s’est occupé, hier matin,
des relations franco-tunisiennes.
En effet, depuis son retour à Tunis, M. de Hauteclocque
attend des instructions dont le besoin se fait sentir chaque jour
davantage.
Le Conseil a donc discuté hier matin de la teneur des
instructions qui seront envoyées au résident général et qui
s’inspireraient, dit-on, des études réalisées par les services de
la résidence.
"POURVOI EM
CSATION DE QUATRE
“AMNES A MORT
REJETE PAR
COUR SUPREME
volg enes, 19 mars. _ Les pour-
loyannssssation introduits par
Paren"rBatsis Kaloumenos et
SNdamnés annidou, récemment
Suaire— mort par le tribu-
"levables sont été déclarés ir-
6 Grèce par la Cour suprême
Celle-ci ,
“7 le cas a pas, encore statué
6 à more-atre autres con-
ZsmtenX2l2"A/de.recours étant
tôt CondamneDuisées, les avocats
as les dosgiésont soumis aussi-
tére“ecrétaire L£ e leurs clients
la y&néral du minis-
au o“stice Pour trans-
Conseil des grâces.
Voici M. Antoine Pinay devenu
dirigiste. Il a commencé par une
profession de foi libérale qui fleu
rait un conservatisme un peu P.M.
E. « Mais »... disait-il. Et quand
on commence à dire « mais » après
une profession de foi, celle-ci n’a
guère plus de valeur que des condo
léances après le décès d’un inconnu.
Ainsi, son libéralisme enterré,
M. Antoine Pinay constate la hausse
des prix et qu’elle risque de tout
emporter : budget, exportations,
balance des comptes, monnaie. L’é
chelle mobile s’installe en maîtresse
dans tous les compartiments de l’é
conomie. — sauf dans celui des sa
laires, malgré Coûtant et nos cama
rades parlementaires. Autrefois on
ne la trouvait que dans les contrats
à très long terme. Aujourd’hui on
la met partout : vous ne construirez
pas une baraque à lapins sans que
l’entrepreneur fleurisse son contrat
d’une équation toute ornée de Po et
de P’. On « indexe » les emprunts
émis sur le marché public et la Cour
de Paris vient d’en admettre la vali
dité pourvu que le « paramètre »
soit le prix ^de certaines marchan
dises et non pas la valeur de la
monnaie, singulière distinction en
tre des mots désignant l’envers et
l’endroit de la même chose. Et les
marchands d’étiquettes font des bé
néfices scandaleux ; car le commer
ce de détail n’a pas encore mis l’al
gèbre de son côté.
L’idée de vivre dans cette écono
mie instable où il n’y a plus d’unité
et de nombres, mais des rapports,
des courbes, s’installe peu à peu dans
les esprits. Des économistes fort dis
tingués représentent que la vie est
possible dans ce mouvement et qu’il
contient même une certaine vertu
exaltante. Il est vrai que cette rela
tivité économique brise les cadres so
ciaux, bouleverse les bases politiques
des régimes et, fondant la monnaie,
dissout les Etats eux-mêmes. On
C par Paul RAMADIER )
propose alors un dirigisme social,
qui surveille et égalise les variations.
Plus d’Etat statique,
conservateur
des poids et mesures, mais un Etat
mécanicien, qui règle les vitesses et
coordonne les mouvements. — que
dis-je ? — un Etat chimiste qui dé
termine les doses, les réactions, ana ■
lyse ou catalyse et épargne le chaos
par une savante utilisation de l’inx
tabilité.
Voilà donc où conduit le laissez-
faire. Et M. Antoine Pinay s’effraie
de l’excès de dirigisme qui dérive de
l’impossibilité libérale. Il a la nos
talgie de la stabilité, du nombre,
d'une économie où les prix mesu
rent les valeurs, d’une monnaie éta
lon et non .pas d'une monnaie-frein
ou d’une monnaie-accélérateur. Et
le voici conduit à un empirisme qui
rejette toute doctrine et n’accepte
plus le libéralisme que comme un
instrument de direction économique.
C’est un empirisme prudent, qui
n’a pas la belle assurance mathéma
tique de certains experts. Montaigne
disait : « Que le Gascon y aille, si
le Français n’y peut aller ! », quand
les mots manquaient à l’expression
de sa pensée. Et M. Pinay di
rait volontiers : « Que l’empirisme
y aille, si le libéralisme n’y peut
aller ». J’ai souvenir d’avoir enten
du des socialistes tenir ce langage.
Ainsi pour être conservateur, M.
Pinay se trouve un tantinet révo
lutionnaire.
Oh ! bien peu. Son dirigisme est
aussi méfiant que son libéralisme. Il
se risque à discuter des « baisses au
toritaires ». Le prix d’été du lait
entrera en vigueur quinze jours plus
tôt. On taxera les légumes verts. Ce
dirigisme solaire, qui suit les saisons
et les utilise, me plaît fort : il évo
que des souvenirs et d’amicales
controverses dont je pourrais citer
les témoins.
L’ingéniosité n’est pas nouvelle.
M. René Pleven, aussi, taxait la
viande, à l’automne, quand il faut
décharger les herbages. Il a du moins
réussi à ramener la viande sur le
table de l’ouvrier parisien. De même
le lait, au printemps, doit baisser
quand la nature gonfle le pis des va
ches et qu’il y a, en 1951, cinq
mille vaches de plus qu’en 1949.
Et c’est bien d'une véritable baisse
qu’il s’agit, puisqu’il maintient les
prix de l'an dernier, alors que tout
« augmenté, c’est-à-dire que la mon
naie a fondu. La taxation des légu
mes verts est peut-être un peu plus
audacieuse ; le développement de
cette production dépend des condi
tions atmosphériques qui sont infi
niment variables. Mais le légume
(SuiZe en page 3, col. 3)
SAMEDI :
Rencontre
LABOUR
S. F. I. O.
Des délégations de la S.F.I.O. et
du Labour se réuniront, samedi et
dimanche, cité Malesherbes, à
Paris.
La délégation britannique sera
composée de Hugh Dalton, Mark
Hewiston, Wilfried Burke, Barbara
Castle, Morgan Phillips, secrétaire
général du parti travailliste,
La S.F.I.O. sera représentée par
Guy Mollet, secrétaire général ;
Georges Brutelle et Pierre Com-
min. secrétaires généraux adjoints;
Salomon Grumbach. Daniel Mayer.
Gérard Jaquet, Jean Le Bail et
Marceau Pivert.
On prête à la délégation anglaise
l’intention de proposer l’organisa
tion d’une conférence réunissant
des représentants de la S.F.I.O., du
Labour Party et du S.P.D. (Parti
socialiste allemand).
Dans les milieux socialistes, on
attache une grande importance à
la prochaine conférence. On rap
pelle, en particulier, que l’exécutif
du Parti travailliste a différé sa
décision sur l’armée européenne et
le réarmement allemand jusqu’a
près cette réunion.
LONDRES
participera
à la conférence
du Pool lion
Londres, 19 mars. — M. Antho
ny H. Nutting, secrétaire parle
mentaire au Foreign Office, re
présentera la Grande-Bretagne à
la Conférence préparatoire sur le
pool vert, qui s’ouvrira à Paris
mardi prochain.
« En acceptant l’invitation du
gouvernement français d’envoyer
des délégués à cette conférence,
la Grande-Bretagne n’a pris au
cun engagement d’avance à faire
partie d’un pool quelconque »,
a déclaré aujourd’hui un porte-
parole du Foreign Office.
Hier, à Paris, le Conseil
des ministres a étudié
l'organisation des marchés
agricoles européens
M. Laurens, ministre de l’Agri
culture, a fait approuver par le
conseil des ministres, tenu hier,
un projet de mémorandum expri
mant les vues générales du gou
vernement français sur l’utilité
d’une organisation en commun
des marchés agricoles européens.
Ce mémorandum sera remis à
la délégation française qui parti
cipera à la conférence préparatoi
re de la communauté européenne
de l'agriculture. Celle-ci se tien
dra à Paris, sur invitation de la
France, les 25, 26, 27 et 28 mars.
Les pays invités ont fait con
naître leurs acceptations de prin
cipe. MM. Laurens et Pflimlin re
présenteront le gouvernement
français à cette conférence. M.
Robert Schuman présidera la
séance d’ouverture.
Aucune décision n’a cependant
été définitivement arrêtée, et les
milieux gouvernementaux se mon
trent très discrets sur cette par
tie des travaux du conseil des
ministres. On ne cache pas ce
pendant que le sujet « soulève de
nombreux points extrêmement
délicats et d’un règlement diffi
cile », pour reprendre les termes
d’une dépêche de l’AFP.
Les ministres intéressés ont
formulé chacun leur point de vue
sur la question tunisienne, et il
est probable que les vues n'é-
talent pas absolument identiques
puisqu’il a été décidé qu’un co
mité interministériel spécial, qui
comprendrait tous les ministres
intéressés par les problèmes nord-
(Suite en page 4, col. 2)
Après le coup
d* éclat
d'Hilali Pacha
Le Caire, 19 mars. — M. Farid
Zaalouk, ministre d’Etat égyptien,
chargé de la presse et de la pro
pagande, a qualifié de prématu
rée la nouvelle annonçant une
imminente modification de la loi
électorale.
—• Si des élections générales
doivent se dérouler, a-t-il précisé,
elles ne seront pas organisées
sous le régime de la loi martiale.
Le ministre a toutefois recon
nu que la question de la loi élec-
• torale était actuellement à l’étu
de et a ajouté :
— De toute façon, le principe
de l’élection directe sera main
tenu.
D’autre part, on note que tous
les partis politiques, considérant
que la dissolution de la Chambre
est certaine, organisent active
ment des comités électoraux.
Pour la première fois depuis sa
création, l’Association des Frères
musulmans deviendra un parti
politique et présentera des can-
dicats. Dissous au cours des der
nières élections, il vient de pren
dre part à la campagne. On pen
se que, pour les prochaines élec
tions, les candidats des Frères
musulmans s’opposeront dans de
nombreuses circonscriptions aux
candidats wafdistes.
UNE DELEGATION DE
LA S.F.I.O. VA SE RENDRE
EN YOUGOSLAVIE
Une délégation de la S.F.I.O.,
conduite par Guy Mollet, secré
taire général, et comprenant no
tamment Albert Gazier et Tan-
guy-Prigent, partira lundi pro
chain pour la Yougoslavie où,
pendant une semaine, elle aura
des entretiens avec les principaux
dirigeants yougoslaves.
*
En octobre 1951, le premier
ministre tunisien, M. Hamed
Chenik, arrivait à Paris. Bien
tôt suivi dans la capitale de
trois de ses collègues, dont
Salah Ben Youssef, secrétaire
général du Néo-Destour, il
présentait, au nom de son sou
verain, le bey de Tunis, une
série de revendications au
gouvernement de la Répu
blique.
Il rappelait qu’il avait été ap
pelé à la direction des affaires de
son pays en août 1950 pour pré
parer une série de réformes ten
dant à conduire la Tunisie à l’au
tonomie interne. Des trois réfor
mes préliminaires annoncées par
le résident général Périllier, deux,
disait-il en substance, avaient fait
l’objet des décrets du 8 février
1951. La troisième, la réforme mu
nicipale, était en cours d’étude.
Mais au préalable, le gouverne
ment tunisien réclamait la recon
naissance de la souveraineté inter
ne, l’exercice de la souveraineté
externe (diplomatie et défense na
tionale) restant en vertu des trai
tés dévolu à la France. Il tirait de
ce principe trois conclusions .
1° L’unité du gouvernement et
donc le remplacement à la tête
des départements intéressés des
directeurs français (Travaux pu
blics, Finances, PTT, Reconstruc
tion, Instruction publique) par des
ministres tunisiens.
2° L’unité du représentatif. Ce
qui signifiait la création d’une as
semblée élue strictement tunisien
ne, alors que jusqu’à ce jour il
existait une assemblée budgétaire
comprenant deux sections, l’une
française, l’autre tunisienne.
3° L’unité de la fonction publi
que, celle-ci étant dévolue aux Tu
nisiens seuls.
Les ministres tunisiens lais
saient entendre que les intérêts
des Français de Tunisie seraient
garantis, sans préciser exactement
comment.
S’agissait-il de négociations ?
Le gouvernement de la Républi
que voulait-il se contenter d’entre
tiens et de prises de contact ? On
ne l’a jamais su.
Le fait est que pendant un mois
et demi, les ministres tunisiens
attendirent en vain une réponse
du gouvernement de la Républi
que. Quand celle-ci parvint, le 15
décembre, elle provoqua la stupeur
unanime.
Cédant à la pression des repré
sentants de la majorité des Fran
çais de Tunisie, le Quai d'Orsay
répondait par une fin de non-re
cevoir d’un ton inutilement polé
mique où, sans dire le mot, il ex
primait son attachement au prin
cipe de la co-souveraineté fran
co-tunisienne.
Les ministres tunisiens avaient
été très sages pendant leur séjour
à Paris. Malgré la plainte de
l’Egypte à l'ONU au sujet de l’af-
faire marocaine, ils avaient évité
de loucher du côté de Chaillot.
Mais ce n’étaient pas des enfants
de chœur ; le choix, pour leurs
démarches à Paris, de la date de
l’Assemblée générale de l’ONU de
vait être considéré comme une
pression discrète et polie.
Devant la réponse « introuva
ble » de la France, et sous la
pression de Habib Bourguiba, le
« Combattant suprême », ils flir
tèrent avec les délégations arabes,
et, de retour à Tunis, préparèrent
le recours à l’ONU.
Entre temps, M. Périllier, rési
dent général, avait été remplacé
par M. de Hauteclocque, ambas
sadeur de France à Bruxelles.
Le 13 janvier 1952, M. de Hau
teclocque arrivait à Tunis à bord
d’un croiseur, crémonial autrefois
traditionnel, mais auquel on avait
renoncé depuis l’ère de l’avion. Il
avait à peine présenté ses salu
tations au Bey que, dans l'après-
midi même, deux ministres tuni
siens, MM. Ben Youssef et Badia,
(Suite en page 4, col. 2)
Un an de prison à Maurice BARDÈCHE
pour son livre
“Nuremberg ou la terre promise”
La 11e chambre de la cour d’ap
pel de Paris a réformé, aujour
d’hui, le jugement du tribunal de
la Seine qui avait relaxé en pre
mière instance, le 6 février 1951,
Maurice Bardèche, auteur du livre:
« Nuremberg ou la terre promi
se », du chef d’apologie de meur
tre.
Bardèche est condamné en appel
à un an d’emprisonnement et
50.000 francs d’amende. La cour
ordonne, d'autre part, la saisie et
la suppression de tous les exem
plaires de l’ouvrage à la louange
du nazisme.
L’arrêt constate que Bardèche,
dans son livre, a « réhabilité les
condamnés de Nuremberg et déna
turé le sens des débats du procès ;
n’a pas hésité à tourner en ridi
cule les juges et les magistrats ;
notamme^rt ceux de la délégation,
française, et a sali les victimes et
la mémoire des morts ».
Les parties civiles : le Comité
d’action de la résistance et l'As
sociation des anciens combattants
et volontaires juifs obtiennent cha
cune le franc symbolique de dom
mages-intérêts qu’elles récla
maient.
— — _ SOCIALISTES
de Paris AU problème
DIRECTEUR POLITIQUE : LEON BLUM (1921-1950)
Le'N 0 15 francs. •— Corse et Afrique du Nord : 16 francs
31 e année. — N° 8.706
JEUDI 20 MARS 1952
59-61, rue Lafayette (9*1
TUNISIEN
Grands magasins
et Prisunics
DANS LEUR RÉPONSE A MOSCOU
Les "Trois”
LA GUERRE DANS LE « DELTA UTILE »
promettent des baisses
demanderont
Activité du Vietminh
1. - LA CRISE ACTUELLE
par E. COHEN-HADRIA
secrétaire général de la Fédération socialiste de Tunisie
pour aujourd’hui
Elles porteraient particulièrement
sur les vêtements et les textiles
la priorité
aux environs de Hung-Yen
Les entretiens de M. Pinay avec les dirigeants des grands
magasins et « magasins populaires » (Prisunics) ont abouti hier
matin au communiqué suivant de la Fédération nationale des
enterprises à commerces multiples de Paris et 'de province :
« Un effort exceptionnel sera fait immédiatement dans les
grands magasins et les magasins populaires sur les prix d’un
certain nombre de marchandises et de denrées d’utilité cou-
nnte.
« Les nouveaux prix seront, dans chaque maison, signalés
au public.
« Les magasins en cause - espèrent que leurs fournisseurs
leur permettront par leurs propres prix de continuer cet effort
demandé par le président du Conseil pour le salut de
pour des élections
générales libres
en Allemagne
L’ÉCHELLE
MOBILE
au Luxembourg
Un texte transactionnel
a été établi par la
Commission du Travail
La commission du Travail
du Conseil de la République
sest à nouveau réunie hier et
Lille a fini par mettre sur pied
lin texte transactionnel. Grâ-
F J aux interventions multi-
pliées de Méric et de Dassaud,
de très sensibles progrès ont
été accomplis par rapport aux
prétentions antérieures de la
majorité de la commission et
des émissaires du gouverne
ment.
Voici donc l’essentiel du rap
port que présentera Dassaud, pré
sident de la commission du Tra
vail, à la prochaine séance publi-
Que, qui devait s’ouvrir à 21 h. 30.
Chaque augmentation de l’in-
dce mensuel d’ensemble des prix
a la consommation familiale à
Paris entraînera une augmenta
tion proportionnelle du salaire
minimum national interprofes
sionnel garanti dans les condi
tions suivantes :
A) Si l’augmentation de l’in-
। dice est égale ou supérieure à
o % et inférieure à 10 % pen
dant deux mois (consécutifs ou
non) à l’intérieur d’une période
de trois mois, le salaire mini
mum est affecté du pourcenta-
1 8e de variation du dernier de
I p S indices qui aura fait ressor-
I tir une hausse égale ou supé-
I reure à 5 %.
i B) L’augmentation de l’indice
1 "égale ou supérieure à 10 % :
V salaire minimum garanti est
I "ecté. du pourcentage d’aug-
| Wation constatée.
I Chaque diminution de l’indice
I ab8uel d’ensemble des prix à la
1 enpsommation familiale à Paris
| aje“‘nera une diminution du sa-
I esss-national minimum interpro-
I gissennel garanti dans les con-
1 44) Si la diminution de l’in-
1 gas8.est inférieure à 10 %, le
I difié minimum n’est pas mo-
1 4) Si la diminution de l’in-
1 10 o i égale ou supérieure à
I aw- -e. Salaire -minimum est
I centse de la moitié du pour-
I tée, 46e de diminution consta-
I peanstous les cas la date d’ap-
I aimindu nouveau salaire mi-
I nieryBaranti est fixée au pre-
I blicat or du mois qui suit la pu-
I C?/? dernier indice de ré-
| Le retenu.
I agos&"stème ainsi élaboré a été
1 613 aber16 voix contre 2 (com.)
| Patentions (gaul.).
la monnaie. »
Les baisses appliquées seraient
affichées dès aujourd'hui. Elles
porteraient surtout sur le vête
ment, la fédération nationale de
l’habillement ayant fait connaître
au président du Conseil sa satis
faction des intentions manifestées
par lui d’entreprendre la défense
du franc, objectif essentiel du
moment par une politique nova
trice de stabilité, de sincérité et
d’économies enfin reconnues réa
lisables.
Approuvant le principe du ren
forcement de la lutte contre la
fraude fiscale, la Fédération de
mande la réalisation rapide de la
simplification de la fiscalité et la
mise en place' de dispositifs sus
ceptibles d’éliminer la fraude ain
si que les privilèges et exonéra
tions.
Et le texte conclut :
Continuant ses efforts couron
nés de succès depuis des mois pour
mettre ses articles à la disposi
tion des consommateurs dans les
meilleures conditions, attaché au
développement de l’initiative et
de la responsabilité individuelles,
seules susceptibles d’accroître l’ac
tivité . économique, le commerce
de l’habillement et de la nouveau
té tout entier s’associera pleine
ment, derrière sa fédération, à
tout programme effectif de stabi
lisation des prix.
Souhaitons que l'effort entre
pris à partir d’aujourd’hui soit
encore plus « couronné de suc
cès » que celui qui, paraît-il, s’é
tait développé depuis plusieurs
mois et dont le réslutat le plus
clair était la mévente et le chô
mage de notre industrie textile.
M. Gingembre se fait fort
de placer l'emprunt
Le président Antoine Pinay
s’est longuement entretenu hier
après-midi avec une délégation
des petites et moyennes entrepri
ses conduite par M. Gingembre.
— Nous avons indiqué au pré
sident du Conseil, a déclaré M.
Gingembre, que le programme
qu’il avait exposé nous paraissait
susceptible de restaurer précisé
ment le climat de confiance in
dispensable à la fois à une stabi
lisation de la monnaie et des prix.
« Nous l’avons assuré que notre
désir était d’appuyer tout effort
qui aurait pour but do financer
les grandes tâches nationales au
moyen de l’emprunt. A cet effet,
notre Confédération envisage, au
(Suite en page 3, col. 3)
Hier ont commencé les entre
tiens entre M. Robert Schuman,
M. Anthony Eden, arrivé à Paris
l’après-midi, et M. James Dunn,
nouvel ambassadeur des Etats-
Unis, au sujet de la réponse que
les « Trois » adresseront à la
note soviétique du 11 mars sur
l'Allemagne.
Au Conseil des ministres, M.
Robert Schuman avait ce matin
donné connaissance à ses collè
gues des échanges de vues entre
les « Trois » au sujet de la note
soviétique.
Un premier contact a eu lieu
au Quai d’Orsay, en fin d’après-
midi, après la séance du comité
des ministres du Conseil de l’Eu
rope. Mais les conversations se
sont poursuivies surtout après le
dîner qu’offrait M. Anthony Eden
à l’ambassade britannique. On
indiquait, dans les milieux bien
informés, que le projet de répon
se serait vraisemblablement mis
au point vers la fin de la semai
ne. Bien qu’on n’ait encore au
cune. précision officielle, il est
vraisemblable que les « Trois »
demandent à Moscou des éclair
cissements en particulier sur la
manière dont il serait procédé à
des élections libres en Allemagne
en vue de l’unification et de la
constitution d’un gouvernement
central.
D’autre part, une dépêche du
correspondant de l’A.F.P. à Lon
dres, indiquait que l’accord est
déjà fait entre Londres, Paris et
Washington sur les principes que
doit comporter cette réponse. Elle
constituera, précise-t-on, une ac
ceptation sous conditions, et de-
(Suite en page 4, col. 7)i
Hanoï, 19 mars. — L’activité manifestée par le Vietminh
au cours des derniers jours dans la région de Thaï-Binh semble
s’être étendue jusqu’à l’est de Hung-Yen, indique-t-on dans les
milieux militaires de Hanoï. Autour de l’embouchure du Song-
Gien-Ho, entre Song-Thaï-Binh et Song-Traly, l’activité vietminh
s’est également intensifiée au cours des dernières quarante-huit
heures.
C’est ainsi que, dans la nuit du
17 au 18, un bataillon vietminh a
attaqùé le poste de Tralinh, situé
sur le Song-Gien-Ho, non loin de
la
la
la
te
mer. Après avoir résisté durant
plus grande partie de la nuit,
garnison vietnamienne du pos-
a dû se replier sur des postes
amis.
Dans la nuit du 18 au 19, le
Vietminh a attaqué dans la même
région le poste de Diem-Dien, qui
a repoussé tous les assauts des re
belles. Ce matin, à l’aube, l’avia
tion de chasse est intervenue et
a pris efficacement à partie les
unités vietminh repérées sur le
terrain.
M. Son Ngoc Thanh est bien
passé à la dissidence
Pnom-Penh, 19 mars. — Malgré
les dernières déclarations du gou
vernement cambodgien, qui per
siste à penser que M. Son Ngoc
Thanh, ancien président du Con
seil sous l’occupation japonaise, a
été enlevé, tout permet aujour
d’hui d’affirmer que l’ancien
homme politique est passé volon
tairement à la dissidence et n’a
fait nullement l’objet d’un enlè
vement par les forces rebelles
« Khmer Issaraks ». (AFP.)
Saigon, 19 mars. — M. Bisson.
inspecteur français du commis
sariat du port de Saigon-Cholon,
est décédé ce matin à l’hôpital,
des blessures qu’il avait reçues
lors de l’attentat à la grenade du
15 mars.
Saigon, 19 mars. — Bao Daï a
signé des décrets nommant MM.
Pham Van Binh et Ho Quang
Hoaï, respectivement gouverneurs
du Nord et du Sud-Vietnam.
Les “primaires” du Minnesota
confirment la popularité du général
EISENHOWER comme candidat
du Parti républicain
Minneapolis, 19 mars. — Les
élections primaires qui se sont dé
roulées hier dans le Minnesota
semblent confirmer la popularité
du général Eisenhower. Ces élec
tions ne devaient en principe re
vêtir aucune importance particu
lière mais, à la dernière minute,
un changement de système électo
ral a permis aux électeurs de choi
sir des candidats autres que ceux
figurant sur les bulletins de vote.
C'est ainsi que le général Eisen
hower, qui n’était pas candidat, a
obtenu, après dépouillement du
scrutin des 2/3 des bureaux de
vote, 98.616 voix. Le seul can
didat officiel républicain, M. Stas-
sen, ancien gouverneur du Minne
sota, a obtenu. 110.735 voix.
Du côté démocrate, pour 2.116
bureaux de vote, le sénateur Hum-
phrey, qui se présentait au nom
du président Truman, a obtenu
81.218 voix contre 15.984 au séna
teur Kefauver. Le président des
Etats-Unis, qui n’était pas candi
dat, a recueilli 2.900 voix.
A Washington, on croit de plus
en plus que la décision que pren
dra M. Truman de se représenter
ou non aux élections présidentiel
les sera liée au résultat des négo
ciations d’armistice en Corée.
C’est d’ailleurs ce qu’a laissé en
tendre à la presse M. Frank Mac
Kiriney, président du comité natio
nal du parti démocrate, actuelle
ment à Key-West, où il est venu
rendre visite au président Truman.
Le dirigisme de m. Antoine Pinay
Notre camarade Elle Cohen-Hadria, secrétaire de la
Fédération socialiste de Tunisie, a participé aux débats
de notre dernier Conseil national devant lequel il a fait
une analyse précise et pénétrante des diverses données du
problème des rapports franco-tunisiens. Il a bien voulu
reprendre cette étude pour les lecteurs du Populaire. Nous
publions aujourd’hui son premier article.
Elie Cohen-Hadria milite depuis très longtemps dans
notre Parti. Son nom, comme celui d’André Bidet, est
associé étroitement à la vie si difficile de la fédération
de Tunisie où, avec de courageux militants, ils ont pour
suivi l’œuvre de Durel, qui fut le premier à se battre en
Tunisie pour l’idéal du socialisme et du syndicalisme.
LE CONSEIL DES MINISTRES
ENTREPREND LA MISE
AU POINT LABORIEUSE
DES INSTRUCTIONS QUI SERONT
ENVOYÉES A M. DE HAUTECLOCQUE
Pour la première fois depuis la constitution du gouverne
ment Pinay, le Conseil des ministres s’est occupé, hier matin,
des relations franco-tunisiennes.
En effet, depuis son retour à Tunis, M. de Hauteclocque
attend des instructions dont le besoin se fait sentir chaque jour
davantage.
Le Conseil a donc discuté hier matin de la teneur des
instructions qui seront envoyées au résident général et qui
s’inspireraient, dit-on, des études réalisées par les services de
la résidence.
"POURVOI EM
CSATION DE QUATRE
“AMNES A MORT
REJETE PAR
COUR SUPREME
volg enes, 19 mars. _ Les pour-
loyannssssation introduits par
Paren"rBatsis Kaloumenos et
SNdamnés annidou, récemment
Suaire— mort par le tribu-
"levables sont été déclarés ir-
6 Grèce par la Cour suprême
Celle-ci ,
“7 le cas a pas, encore statué
6 à more-atre autres con-
ZsmtenX2l2"A/de.recours étant
tôt CondamneDuisées, les avocats
as les dosgiésont soumis aussi-
tére“ecrétaire L£ e leurs clients
la y&néral du minis-
au o“stice Pour trans-
Conseil des grâces.
Voici M. Antoine Pinay devenu
dirigiste. Il a commencé par une
profession de foi libérale qui fleu
rait un conservatisme un peu P.M.
E. « Mais »... disait-il. Et quand
on commence à dire « mais » après
une profession de foi, celle-ci n’a
guère plus de valeur que des condo
léances après le décès d’un inconnu.
Ainsi, son libéralisme enterré,
M. Antoine Pinay constate la hausse
des prix et qu’elle risque de tout
emporter : budget, exportations,
balance des comptes, monnaie. L’é
chelle mobile s’installe en maîtresse
dans tous les compartiments de l’é
conomie. — sauf dans celui des sa
laires, malgré Coûtant et nos cama
rades parlementaires. Autrefois on
ne la trouvait que dans les contrats
à très long terme. Aujourd’hui on
la met partout : vous ne construirez
pas une baraque à lapins sans que
l’entrepreneur fleurisse son contrat
d’une équation toute ornée de Po et
de P’. On « indexe » les emprunts
émis sur le marché public et la Cour
de Paris vient d’en admettre la vali
dité pourvu que le « paramètre »
soit le prix ^de certaines marchan
dises et non pas la valeur de la
monnaie, singulière distinction en
tre des mots désignant l’envers et
l’endroit de la même chose. Et les
marchands d’étiquettes font des bé
néfices scandaleux ; car le commer
ce de détail n’a pas encore mis l’al
gèbre de son côté.
L’idée de vivre dans cette écono
mie instable où il n’y a plus d’unité
et de nombres, mais des rapports,
des courbes, s’installe peu à peu dans
les esprits. Des économistes fort dis
tingués représentent que la vie est
possible dans ce mouvement et qu’il
contient même une certaine vertu
exaltante. Il est vrai que cette rela
tivité économique brise les cadres so
ciaux, bouleverse les bases politiques
des régimes et, fondant la monnaie,
dissout les Etats eux-mêmes. On
C par Paul RAMADIER )
propose alors un dirigisme social,
qui surveille et égalise les variations.
Plus d’Etat statique,
conservateur
des poids et mesures, mais un Etat
mécanicien, qui règle les vitesses et
coordonne les mouvements. — que
dis-je ? — un Etat chimiste qui dé
termine les doses, les réactions, ana ■
lyse ou catalyse et épargne le chaos
par une savante utilisation de l’inx
tabilité.
Voilà donc où conduit le laissez-
faire. Et M. Antoine Pinay s’effraie
de l’excès de dirigisme qui dérive de
l’impossibilité libérale. Il a la nos
talgie de la stabilité, du nombre,
d'une économie où les prix mesu
rent les valeurs, d’une monnaie éta
lon et non .pas d'une monnaie-frein
ou d’une monnaie-accélérateur. Et
le voici conduit à un empirisme qui
rejette toute doctrine et n’accepte
plus le libéralisme que comme un
instrument de direction économique.
C’est un empirisme prudent, qui
n’a pas la belle assurance mathéma
tique de certains experts. Montaigne
disait : « Que le Gascon y aille, si
le Français n’y peut aller ! », quand
les mots manquaient à l’expression
de sa pensée. Et M. Pinay di
rait volontiers : « Que l’empirisme
y aille, si le libéralisme n’y peut
aller ». J’ai souvenir d’avoir enten
du des socialistes tenir ce langage.
Ainsi pour être conservateur, M.
Pinay se trouve un tantinet révo
lutionnaire.
Oh ! bien peu. Son dirigisme est
aussi méfiant que son libéralisme. Il
se risque à discuter des « baisses au
toritaires ». Le prix d’été du lait
entrera en vigueur quinze jours plus
tôt. On taxera les légumes verts. Ce
dirigisme solaire, qui suit les saisons
et les utilise, me plaît fort : il évo
que des souvenirs et d’amicales
controverses dont je pourrais citer
les témoins.
L’ingéniosité n’est pas nouvelle.
M. René Pleven, aussi, taxait la
viande, à l’automne, quand il faut
décharger les herbages. Il a du moins
réussi à ramener la viande sur le
table de l’ouvrier parisien. De même
le lait, au printemps, doit baisser
quand la nature gonfle le pis des va
ches et qu’il y a, en 1951, cinq
mille vaches de plus qu’en 1949.
Et c’est bien d'une véritable baisse
qu’il s’agit, puisqu’il maintient les
prix de l'an dernier, alors que tout
« augmenté, c’est-à-dire que la mon
naie a fondu. La taxation des légu
mes verts est peut-être un peu plus
audacieuse ; le développement de
cette production dépend des condi
tions atmosphériques qui sont infi
niment variables. Mais le légume
(SuiZe en page 3, col. 3)
SAMEDI :
Rencontre
LABOUR
S. F. I. O.
Des délégations de la S.F.I.O. et
du Labour se réuniront, samedi et
dimanche, cité Malesherbes, à
Paris.
La délégation britannique sera
composée de Hugh Dalton, Mark
Hewiston, Wilfried Burke, Barbara
Castle, Morgan Phillips, secrétaire
général du parti travailliste,
La S.F.I.O. sera représentée par
Guy Mollet, secrétaire général ;
Georges Brutelle et Pierre Com-
min. secrétaires généraux adjoints;
Salomon Grumbach. Daniel Mayer.
Gérard Jaquet, Jean Le Bail et
Marceau Pivert.
On prête à la délégation anglaise
l’intention de proposer l’organisa
tion d’une conférence réunissant
des représentants de la S.F.I.O., du
Labour Party et du S.P.D. (Parti
socialiste allemand).
Dans les milieux socialistes, on
attache une grande importance à
la prochaine conférence. On rap
pelle, en particulier, que l’exécutif
du Parti travailliste a différé sa
décision sur l’armée européenne et
le réarmement allemand jusqu’a
près cette réunion.
LONDRES
participera
à la conférence
du Pool lion
Londres, 19 mars. — M. Antho
ny H. Nutting, secrétaire parle
mentaire au Foreign Office, re
présentera la Grande-Bretagne à
la Conférence préparatoire sur le
pool vert, qui s’ouvrira à Paris
mardi prochain.
« En acceptant l’invitation du
gouvernement français d’envoyer
des délégués à cette conférence,
la Grande-Bretagne n’a pris au
cun engagement d’avance à faire
partie d’un pool quelconque »,
a déclaré aujourd’hui un porte-
parole du Foreign Office.
Hier, à Paris, le Conseil
des ministres a étudié
l'organisation des marchés
agricoles européens
M. Laurens, ministre de l’Agri
culture, a fait approuver par le
conseil des ministres, tenu hier,
un projet de mémorandum expri
mant les vues générales du gou
vernement français sur l’utilité
d’une organisation en commun
des marchés agricoles européens.
Ce mémorandum sera remis à
la délégation française qui parti
cipera à la conférence préparatoi
re de la communauté européenne
de l'agriculture. Celle-ci se tien
dra à Paris, sur invitation de la
France, les 25, 26, 27 et 28 mars.
Les pays invités ont fait con
naître leurs acceptations de prin
cipe. MM. Laurens et Pflimlin re
présenteront le gouvernement
français à cette conférence. M.
Robert Schuman présidera la
séance d’ouverture.
Aucune décision n’a cependant
été définitivement arrêtée, et les
milieux gouvernementaux se mon
trent très discrets sur cette par
tie des travaux du conseil des
ministres. On ne cache pas ce
pendant que le sujet « soulève de
nombreux points extrêmement
délicats et d’un règlement diffi
cile », pour reprendre les termes
d’une dépêche de l’AFP.
Les ministres intéressés ont
formulé chacun leur point de vue
sur la question tunisienne, et il
est probable que les vues n'é-
talent pas absolument identiques
puisqu’il a été décidé qu’un co
mité interministériel spécial, qui
comprendrait tous les ministres
intéressés par les problèmes nord-
(Suite en page 4, col. 2)
Après le coup
d* éclat
d'Hilali Pacha
Le Caire, 19 mars. — M. Farid
Zaalouk, ministre d’Etat égyptien,
chargé de la presse et de la pro
pagande, a qualifié de prématu
rée la nouvelle annonçant une
imminente modification de la loi
électorale.
—• Si des élections générales
doivent se dérouler, a-t-il précisé,
elles ne seront pas organisées
sous le régime de la loi martiale.
Le ministre a toutefois recon
nu que la question de la loi élec-
• torale était actuellement à l’étu
de et a ajouté :
— De toute façon, le principe
de l’élection directe sera main
tenu.
D’autre part, on note que tous
les partis politiques, considérant
que la dissolution de la Chambre
est certaine, organisent active
ment des comités électoraux.
Pour la première fois depuis sa
création, l’Association des Frères
musulmans deviendra un parti
politique et présentera des can-
dicats. Dissous au cours des der
nières élections, il vient de pren
dre part à la campagne. On pen
se que, pour les prochaines élec
tions, les candidats des Frères
musulmans s’opposeront dans de
nombreuses circonscriptions aux
candidats wafdistes.
UNE DELEGATION DE
LA S.F.I.O. VA SE RENDRE
EN YOUGOSLAVIE
Une délégation de la S.F.I.O.,
conduite par Guy Mollet, secré
taire général, et comprenant no
tamment Albert Gazier et Tan-
guy-Prigent, partira lundi pro
chain pour la Yougoslavie où,
pendant une semaine, elle aura
des entretiens avec les principaux
dirigeants yougoslaves.
*
En octobre 1951, le premier
ministre tunisien, M. Hamed
Chenik, arrivait à Paris. Bien
tôt suivi dans la capitale de
trois de ses collègues, dont
Salah Ben Youssef, secrétaire
général du Néo-Destour, il
présentait, au nom de son sou
verain, le bey de Tunis, une
série de revendications au
gouvernement de la Répu
blique.
Il rappelait qu’il avait été ap
pelé à la direction des affaires de
son pays en août 1950 pour pré
parer une série de réformes ten
dant à conduire la Tunisie à l’au
tonomie interne. Des trois réfor
mes préliminaires annoncées par
le résident général Périllier, deux,
disait-il en substance, avaient fait
l’objet des décrets du 8 février
1951. La troisième, la réforme mu
nicipale, était en cours d’étude.
Mais au préalable, le gouverne
ment tunisien réclamait la recon
naissance de la souveraineté inter
ne, l’exercice de la souveraineté
externe (diplomatie et défense na
tionale) restant en vertu des trai
tés dévolu à la France. Il tirait de
ce principe trois conclusions .
1° L’unité du gouvernement et
donc le remplacement à la tête
des départements intéressés des
directeurs français (Travaux pu
blics, Finances, PTT, Reconstruc
tion, Instruction publique) par des
ministres tunisiens.
2° L’unité du représentatif. Ce
qui signifiait la création d’une as
semblée élue strictement tunisien
ne, alors que jusqu’à ce jour il
existait une assemblée budgétaire
comprenant deux sections, l’une
française, l’autre tunisienne.
3° L’unité de la fonction publi
que, celle-ci étant dévolue aux Tu
nisiens seuls.
Les ministres tunisiens lais
saient entendre que les intérêts
des Français de Tunisie seraient
garantis, sans préciser exactement
comment.
S’agissait-il de négociations ?
Le gouvernement de la Républi
que voulait-il se contenter d’entre
tiens et de prises de contact ? On
ne l’a jamais su.
Le fait est que pendant un mois
et demi, les ministres tunisiens
attendirent en vain une réponse
du gouvernement de la Républi
que. Quand celle-ci parvint, le 15
décembre, elle provoqua la stupeur
unanime.
Cédant à la pression des repré
sentants de la majorité des Fran
çais de Tunisie, le Quai d'Orsay
répondait par une fin de non-re
cevoir d’un ton inutilement polé
mique où, sans dire le mot, il ex
primait son attachement au prin
cipe de la co-souveraineté fran
co-tunisienne.
Les ministres tunisiens avaient
été très sages pendant leur séjour
à Paris. Malgré la plainte de
l’Egypte à l'ONU au sujet de l’af-
faire marocaine, ils avaient évité
de loucher du côté de Chaillot.
Mais ce n’étaient pas des enfants
de chœur ; le choix, pour leurs
démarches à Paris, de la date de
l’Assemblée générale de l’ONU de
vait être considéré comme une
pression discrète et polie.
Devant la réponse « introuva
ble » de la France, et sous la
pression de Habib Bourguiba, le
« Combattant suprême », ils flir
tèrent avec les délégations arabes,
et, de retour à Tunis, préparèrent
le recours à l’ONU.
Entre temps, M. Périllier, rési
dent général, avait été remplacé
par M. de Hauteclocque, ambas
sadeur de France à Bruxelles.
Le 13 janvier 1952, M. de Hau
teclocque arrivait à Tunis à bord
d’un croiseur, crémonial autrefois
traditionnel, mais auquel on avait
renoncé depuis l’ère de l’avion. Il
avait à peine présenté ses salu
tations au Bey que, dans l'après-
midi même, deux ministres tuni
siens, MM. Ben Youssef et Badia,
(Suite en page 4, col. 2)
Un an de prison à Maurice BARDÈCHE
pour son livre
“Nuremberg ou la terre promise”
La 11e chambre de la cour d’ap
pel de Paris a réformé, aujour
d’hui, le jugement du tribunal de
la Seine qui avait relaxé en pre
mière instance, le 6 février 1951,
Maurice Bardèche, auteur du livre:
« Nuremberg ou la terre promi
se », du chef d’apologie de meur
tre.
Bardèche est condamné en appel
à un an d’emprisonnement et
50.000 francs d’amende. La cour
ordonne, d'autre part, la saisie et
la suppression de tous les exem
plaires de l’ouvrage à la louange
du nazisme.
L’arrêt constate que Bardèche,
dans son livre, a « réhabilité les
condamnés de Nuremberg et déna
turé le sens des débats du procès ;
n’a pas hésité à tourner en ridi
cule les juges et les magistrats ;
notamme^rt ceux de la délégation,
française, et a sali les victimes et
la mémoire des morts ».
Les parties civiles : le Comité
d’action de la résistance et l'As
sociation des anciens combattants
et volontaires juifs obtiennent cha
cune le franc symbolique de dom
mages-intérêts qu’elles récla
maient.
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