Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1948-09-29
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 29 septembre 1948 29 septembre 1948
Description : 1948/09/29 (A122,N1260). 1948/09/29 (A122,N1260).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG69 Collection numérique : BIPFPIG69
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t569855v
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/02/2021
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puisque le
VERNICIRE
d'autrefois est revenu
dans les bonnes maisons
Le Gaulois
LE FIGARO
DIRECTEUR : Pi err e BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien MERCREDI
n’avancent rien et ne sont bons à rien. EDITION
Beaumarchais. de 5 heures N° 1.260
29
T^Irancs
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SEPTEMBRE.:. ']
122* ANNEE
leux discours importants
au Palais de Chaillot
M. SPAAK :
] êm isdire tout haut ce que chacun
!
g tout bus... »
S’adressant à TU. R. S. S. l'homme
t belge s'est écrié : *
Jotre politique est aujourd'hui plus
que celle des tsars. »
M. SCHUMAN :
« Le problème capital pour la France
demeure le problème de l'Europe... »
Le ministre français, évoquant la crise
de Berlin, a déclaré :
« Nous n'avons pas trouvé auprès de
nos partenaires russes le minimum de
bonne volonté nécessaire. »
Le Conseil de Sécurité examinerait
différend de Berlin à partir, de lundi
ISSfll
H
fl
»
i
M
§.
'tîé
M. Spaak
I VYCHINSKY :
Russiene quittera pas
“ tiens Unies »
tires, 28 septembre (Reuter). —
p interview exclusive accor-
tmagazine londonien « Weekly
Itd », M. Vychinsky, délégué
ht à l’Assemblée des Nations
|i déclaré :
lotis n’abandonnerons pas les
p Unies. Notre intention est au
J d’y rester et de travailler
i autres nations du monde. »
D EUX discours importants ont j
marqué hier la fin de la dis- }
cussion générale à l’Assem
blée des Nations Unies.
Sans recourir aux artifices ora
toires, mais avec une grande clarté
et une extrême modération, M. Ro
bert Schuman a exposé les thèses
françaises sur les principales ques
tions à l’ordre du jour. Son dis
cours a été ferme sur les principes
essentiels.
En qualifiant le blocus de Berlin .
« d’acte de force » et en soulignant j
que « VU.R.S.S. n’a même pas fait j
preuve à Berlin d’un minimum de i
bonne volonté », le ministre fran- \
çais des Affaires étrangères a fait ;
nettement comprendre que la po- ;
sition de la France est identique à
celle des Etats-Unis et de la ’
Grande-Bretagne.
Mais en même temps, M. Schu
man a bien marqué le désir de no
tre pays de continuer malgré tout
son rôle de médiateur entre les
deux puissances qui se dressent à
l’heure actuelle l’une contre l’au
tre. << L’ambition de mon pays, a-t-
il dit, est d’être et de devenir de
plus en plus un bon serviteur de
l’humanité réconciliée et pacifi
que ».
M. Spaak a prononcé de son côté,
dans l’après-midi, un discours qui
est appelé à faire date dans les
annales des Nations Unies.
S’adressant à la délégation so
viétique — M. Vychinsky n’assis
tait pas à la séance — l’homme
d’Etat belge a parlé un langage di-
Négociations
à Paris
avant
le déclenchement
de la grève
des mineurs
L’attention se tourne évidemment,
aujourd’hui, vers les mines du Nord
er du Pas-de-Calais où la menace de
grève générale illimitée semble se pré
ciser a la suite du referendum orga
nisé par la C.G.T. dans des conditions
qui, selon nos informations, ne sem
blent pas toujours respecter l’indépen
dance du vote.
Une très forte majorité des votants,
nous l’avons dit, pst jusqu’ici pour la
grève. La proportion était, hier soir,
de 93,5 %. La Fédération du sous-sol
(C.G.T.) prendra une décision vendre
di prochain.
Hier après-midi, une délégation de
la Fédération de Force ouvrière s’est
rendue auprès du ministre de l’Indus
trie pour lui demander de reconsidé
rer le problème des Houillères natio
nales. La C. Fv T. C. est également in
tervenue auprès de M. Lacoste.
Aujourd’hui, une délégation F.O.
doit être reçue par M. Queuille, en pré
sence du ministre.
Ajoutons qu’à la fosse Saint-Pierre,
à Thivencelles, près de Valenciennes,
une grève de 24 heures a été décrétée
pour protester contre la décision des
directeurs qui s’opposaient à l’orga
nisation d’un vote pendant les heu
res de travail.
Grève des taxis pour ce matin
décide la C. G. T.
(Voir l’information page 2.)
A PARTIR DU 4 OCTOBRE
LES TARIFS VOYAGEURS
DE LA S.N.C.F.
augmenteront de 29 à 33*/*
et en bantiene de 60 %
Les tarifs des marchandises, à quelques exceptions près
supporteront, à la même date, une hausse de 22 %
Le Journal officiel a publié hier les nouveaux tarifs de transports de la
S.N.C.F. à partir du 4 octobre 1948 :
A PARIS
75 francs la carte
hebdomadaire de mélro
Il convient de compléter nos in
formations d’hier sur les nou
veaux tarifs appliqués dans les
transports parisiens, à partir de
lundi prochain. Les porteurs de
cartes pour familles nombreuses
et les mutilés continueront à bé
néficier de la réduction de 50 %.
En outre, le système des cartes
hebdomadaires sera maintenu.
Le prix de la carte hebdoma
daire de métro est porté à 75 fr.
Les cartes hebdomadaire? d’au
tobus passent à 75, 110, 145, 175,
200, 225, 250, 275 et 300 francs.
Autobus de banlieue :
l re zone 25 fr.
2 e — 50 »
3 e — 75 »
4® — 100 »
I HEURE CRITIQUE
par André FRANÇOIS-PONCET
ÏÏCHEC officiel de la négo
ciation que la France, l’An-
gleterre et les Etats-Unis
Avaient engagée avec Mos-
Nrmettre fin au conflit dont
• est l’enjeu n’aura pas sur-
^•iis l’espérons, les .lecteurs
Sans être grand clerc,
fuvait le prévoir depuis trois
Ns. Il était acquis, en réa-
I ( s le moment où il appa-
- fioe l’U. R. S. S. considé-
| ts pourparlers, non pas com-
f 511 'és à aboutir à un com-
r l * ans > lequel, de part et
T 011 e ût été amené à faire
Fessions, mais com.me un
1 tourné de maintenir sa
1 initiale et d’obliger les
L 111 abandonner les leviers
,, dans l’ancienne ca-
A cet égard, l’as-
tiw 6 ’ ? U ^ébut de septem-
Jî'lhôtel de ville et la
E, é de Berlin était révé
la,, D aurait pas eu lieu si
l! s °viétique ne l’avait
11., . ou toléré. Le maréchal
le ]» jΰ US dit-on, aurait
L n directives arrêtées à
Ij n â P^ne à croire qu’il
IchncD a P , ropre initiative. De
ï n narrivent P as en s °- •
■Ht .i u ^ Ses ont tout sim-
f ; C r é à rattraper en
laval. f dans ie détail, ce
■ p ac oordé en théorie
Nier il? 1 -T jeu f i ui leur
* é’espl S recla maient la fa
ible I er . Un contrôle sur
zol du trafic en t r e Berlin
’umis > 0cciden tales, qui eût
k rt y* ré 2inae de licen-
»C 10net ^exportation,
tides lnent des marchan-
P3r routent g6rS Par air ’ par
’rver ] p . ar eau * C’était
*t d’ét ni ,(v p0S , Sp) iiiiê d’entra-
Ive» i> n er i es relations de
Ouest.
NÜN, ( i us les Alliés
Wio Il rn de . Ie .contrôle de la
be ser^-f taire et One ce
fiait a ]> ,‘ Jt eiiicace que s’il
i son du trafic.
hionif 6 - con irôle de la
<°“ étair . e à Berlin ne
Nie d B ^ Ue s .’il s’étendait à
Pat ii. 5 circulation mo-
^ zone an . t ? Ue d’émission
1 refila °. vi ®*-i ( î u e. Or les
% ch er , ent en vertu du
!rnihi eur fanatisme ;
à ’ - n ° n licet tîbi ‘ Je
a moi 0l, 0 " e que -i e me
n Saiei >tn e ?H C0n Ç 0lt fi ue
N au’„ Perdu Patience en
!ll ' v i d’u n n pas en avant
a %>dï a Va arrière et
ait depuis deux
♦
c °nviendrons
, de cK f r qu’il ait été
ÎSts ? rger les
- quatre
5Ur Pied v ef de mettre
‘Né d» ° n Pas qu’ils
lk Us^.dipioma-
j p , étaient trop
S émotif Ca Pdale, trop
SS d e “l que le ^ inci-
Û es haq . Ue J' ou r y
^édi^ fégociateurs
^ mêlés aux
conflits quotidiens n’auraient pro
bablement pas mieux réussi. Du
moins n’aurions-nous pas à re
gretter ce qui a, peut-être, été une
erreur de méthode.
Donc, la lutte en cours va se
poursuivre. Le pont aérien sub
siste et devra affronter les ri
gueurs de la mauvaise saison. Les
Alliés n’ont pas cédé, comme les
Russes se flattaient de les y. con
traindre. Ils ne pouvaient, ils ne
peuvent pas reculer, non seule
ment parce que Berlin est devenu
un symbole, mais parce qu’ils
ont promis aide et protection aux
Berlinois de leurs zones, parce
que, au lendemain des manifes
tations monstres que ceux-ci ont
organisées, reculer serait trahir la
confiance qu’ils ont mise, et avec
eux le reste des Allemands, dans
les Puissances occidentales, et les
livrer à la vindicte des Soviets. U
n’est pas moins évident que la
prolongation de la guerre froide
risque d’entraîner des complica
tions dramatiques. Les Alliés en
sont convaincus. Aussi ont-ils dé
cidé de saisir le Conseil de Sécu
rité des Nations Unies d’une si
tuation qui constitue, sans doute,
une menace pour la paix.
Ont-ils eu raison ? Ont-ils eu
tort ? *
Cela dépend de la façon dont
sera présenté«leur recours.
Il est possible que celui-ci com
mence par déclencher une ef
froyable querelle de procédure.
Il y a, en effet, dans la Charte des
Nations Unies, des articles qui au
torisent le Conseil à retenir l’af
faire qui lui est déférée, d’autres
qui semblent le lui interdi/e. Les
juristes s’en donneront à cœur
joie, et M. Vychinsky sera tenté
de déployer, à cette occasion, tou
tes les ressources de son escrime.
Les Russes seraient mal inspirés,
cependant, si, pour des motifs de
procédure, ils s’obstinaient à vou
loir empêcher une discussion au
fond. Fuir le débat est un aveu
de mauvaise,conscience.
Supposons ce stade heureuse
ment dépassé. Les AU'îs ont dei. ;
manières d’engager le procès de
vant les représentants des petites
nations, érigées en juges des gran
des. Ils peuvent exposer le litige
et conclure en requérant la con
damnation des actes de l’U.R.S.S
et la cessation du blocus de Ber
lin. S’ils obtiennent un vote con
forme à leurs désirs, ils y ga
gneront une satisfaction d’amour
propre et l’opinion publique de
leurs pays leur en saura gré ; elle
se félicitera de l’approbation
qu’ils auront recueillie auprès de
la majorité du Conseil.
Mais qui pensera que le juge
ment de ce Conseil puisse avoir
une conséquence pratique, et que
les Russes puissent accepter un
verdict qui leur serait défavora
ble ? Ils quitteront plutôt les Na
tions Unies, s’ils n’en sont pas
déjà partis, accompagnés de leurs
satellites.
André FRANÇOIS-PONCET.
(Suite 4, eol. 1)
M. Schuman
rect, brutal parfois, toujours pathé
tique.
« Je vais dire tout haut ce que
chacun pense tout bas. » Ces sim
ples mots, prononcés en guise
d’entrée en matière, ont donné au
discours sa véritable signification.
M. Spaak a dit, en effet, ce que tous
les hommes libres pensent : leurs
aspirations à la liberté, leur haine
des régimes totalitaires, leur hor
reur de la guerre.
D’un bout à l’autre ce fut un
jaillissement prodigieux de formu
les frappantes d’où peu à peu se
dégageait l’image de ce monde oc
cidental qui ne s’est uni que pour
faire face au péril, et qui regarde
avec crainte cet autre monde, celui
de l’Est, le monde qui , depuis trois
ans, n’a pour ainsi dire pas cessé
de semer l’inquiétude et la discorde.
Mais M. Spaak, avec une adresse
consommée, a voulu aller plus loin,
au delà de ce réquisitoire implaca
ble. Il a tenté de faire comprendre
à l’U.R.S.S. que nul ne la menace,
que rien n’est perdu, qu’un geste
de bonne volonté de la part de Mos
cou pourrait ressusciter la coopé
ration internationale dont les ora
teurs soviétiques font précisément
tant de cas.
Une ovation indescriptible salua
la péroraison de M. Spaak, dont le
discours avait d’ailleurs été cons
tamment interrompu . par les ap
plaudissements des délégués et du
public. Nul hommage ne pouvait
sanctionner de manière plus émou
vante ce discours qui fut tout en
semble un geste de profonde hu
manité et un acte de sagesse poli
tique.
Roger Massip.
Le nouveau roman dont LE FIGARO
commence demain la publication se
situe dans cette Ecosse légendaire
où l'antagonisme des clans défie les
siècles
>
Katherine MacDONALD sera-t-elle la victime
de l'intrigue qui semble devoir amener
inéluctablement sa perte ? Et provoquer
LA FIN DE LA MAISON
EASTMILN
par Daniel GRAY
llli!llillllll!llllllllllll!llllllllilllillllll!llllllill!llllllllllll!llllllllll!lllllllllillllllllllllllll
L — Tarifs voyageurs
a) Lignes de la Société Nationale des
Chemins de fer Français de la banlieue
parisienne dont la tarification est liée à
l’unité commune de perception.
En liaison avec la majoration adoptée
pour les autres modes de transports de
la région parisienne, les prix des bil
lets et des abonnements ordinaires se
ront majorés de 60 O/O ; les prix des
cartes hebdomadaires de travail sont
majorés dans la même proportion que
celles du métropolitain, c’est-à-dire
doublés.
b) Autres lignes.
Les prix au kilomètre des billets ordi
naires seront portés :
Eh Ire de 4 f r . 95 à G fr. 40.
En 2® de 3 fr. 21 à 4 fr. 20.
En 3® de 2 fr. 25 à 3 fr.
Les prix des abonnements ordinaires
seront majorés dans la même propor
tion que les billets.
Les abonnements de travail
les billets populaires
et les bagages
Les prix des abonnements hebdoma
daires de travail seront majorés dans la
même proportion que ceux de la ban
lieue parisienne.
c) En ce qui concerne les billets po
pulaires de congé annuels, le taux de ré
duction actuel sera porté de 20 0/0 à
30 0/0.
d) Pour les bagages, les tarifs ac
tuels seront majorés de 50 0/0.
Aux Ëiats-linis, le réarmement aérien
lient en haleine le publie
qui suit avec intérêt les performances
sensationnelles de nouveaux appareils
(De notre correspondant particulier)
New-York, 28 septembre. — Au fur et à mesure que croissaient les diffi
cultés dans les négociations internationales, l’intérêt du public américain était
attiré vers Te réarmement de ses forces. Par pure coïncidence, sans doute, le
New-York Times plaçait hier, en première page, immédiatement après la nou
velle de la rupture des négociations à quatre avec la Russie, un article don
nant des détails sur un nouveau mo- 1 —
teur qui permet d’accroîti'e de 1.(500
En page 3 :
Les discours de M. Schuman
et de M. Spaak
qui t
kilométrés le rayon d’action des
bombardiers en service. Avant-hier, la
presse annonçait de nouveaux records
de vitesse de l’avion supersonique, qui
se placent entre mille et quinze cents
, kilomètres à l’heure, puis encore, ce
1 qui est plus important, les essais d’un
bombardier plus rapide que les avions
de chasse d’escorte. L’alimentation de
ce nouveau moteur, basée sur le prin
cipe de l’utilisation des gaz d’échap
pement, permet d’augmenter de 20 %
l’autonomie de vol et de doubler leur
charge utile.
Un envoyé spécial du New-York Post
Washington a demandé à Moscou
le règlement du compte prêt-bail
qui s'élève à 11 milliards de dollars
Washington, 28 septembre (A. P.).
— Les Etats-Unis ont fait parvenir
une note à l’U.R.S.S. pour lui de
mander le règlement de son compte
de prêt-bail en souffrance depuis
longtemps et qui s’élève à, 11 mil
liards de dollars.
On a annoncé officiellement ce
soir que la note a été remise voici
deux semaines à M. Panyoushkine,
ambassadeur d’U.R.S.S. à Washing
ton. Le Département d’Etat avait
gardé l’affaire secrète pour ne pas
risquer de gêner les délicates né
gociations alors en cours au sujet
du blocus de Berlin. On Craignait
que les Russes n’interprétassent
une déclaration publique sur le
prêt-bail comme une manœuvre
destinée à les embarrasser.
Maintenant que les négociations
ont échoué, on révèle que le Dépar
tement d’Etat a :
1° Exprimé Son acceptation des
dernières contre-propositions rus
ses au sujet du prêt-bail comme
base de discussion, ceci pour hâter
la conclusion d’un accord ;
2° Suggéré que les deux parties
en cause se rencontrent pour la
première fois depuis que les Né
gociations directes ont été suspen
dues en mars dernier.
Le gouvernement soviétique n’a
pas encore répondu à la note.
vient, de son côté, de faire une tournée
dans les plus importants centre de
construction aérienne et il conclut que
si les Etats-Unis n’ont pas encore re
pris la construction des avions mili
taires à la cadence atteinte pendant
la guerre, on n’en est pas loin. Les
commandes sont actuellement de l’or
dre de plusieurs centaines de millions
de dollars. Elles se chiffreront en
milliards l’an prochain.
Nouveaux prototypes
La mise en service des prototypes
nouveaux est devenue possible grâce à
la remise en activité d’une partie de
l’industrie aéronautique : deux mille
bombardiers à réaction sont en cours
de fabrication ; 1.200 chasseurs ont été
commandés à l’usine Republic, près de
New-York et 800 à l’usfne Lockheed,
sur la côte du Pacifique ; 300 de ces.
chasseurs à réaction ont déjà été li
vrés.
Bernard Gaston-Chérau.
(Suite page 4, colonne 2)
IL
Tarifs marchandises
Majoration de 22,14 O/O par rapport
aux taux actuels, étant précisé que cètte
majoration sera appliquée à tous les
barèmes y compris les barèrnes pla
fonds. Certaines exceptions sont pré
vues pour quelques catégories de
marchandises.
LA SUPPRESSION
DE L’IMPOT CEDULAIRE
PRENDRA EFFET
DU 1" SEPTEMBRE
On indique, dans les milieux
autorisés, que l’arrêté devant sus
pendre la perception de l’impôt cé-
dulaire et mettre à la charge de
l’employeur une contribution de
5 %‘sur les salaires payés, paraîtra
incessamment.
Ces mesures prendront effet du
1" septembre.
Il ne s’agit là, dit-on, que d’un
régime transitoire valable jusqu’au
31 décembre prochain. Après cette
date, en effet/ entrera en vigueur
la réforme fiscale en cours d’élabo
ration au ministère des Finances et
qui supprimera définitivement l’im
pôt prélevé sur les salaires et trai
tements. (A.F.P.)
Au col d’Âubisque, deux aigles
attaquent des touristes...
et emportent un rôti
Tarbes, 28 septembre. — Près du
sommet du col d’Aubisque (Hautes-
Pyrénées), un groupe de touristes pre
nait un repas champêtre, quand ii
fut attaqué par deux aigles de forte
taille et par plusieurs aiglons.
Les touristes réussirent, non sans
peine, à mettre en fuite les rapaces,
qui emportèrent tout de même un su
perbe rôti.
La campagne électorale
de M. Truman
Washington, 28 septembre.
Poursuivant sa campagne électo
rale, le président Truman, dans un
discours prononcé à Ardmore (dans
l’Oklahoma) devant 30.000 personnes,
a accusé les républicains de vouloir
faire monter les prix et provoquer une
crise économique : il les a appelés
les « bêtes de proie de Washington. »
Contradictoirement, mais simul
tanément, les rentes et l’or
montent à ia Bourse de Paris
Les professionnels les plus chevronnés
sont complètement déroutés par les ten
dances contradictoires qui se sont ma
nifestées hier à la Bourse.
La demande est, en effet, aussi pres
sante sur le marché de l’or que sur ce
lui des rentes, cç qu’aucun développe
ment sur le pla.n intérieur qu extérieur
ne saurait justifier.
Le napolédn passe de 5.775 à 6.125, le
louis suisse de 5.575 à 5.675 et 5.750 et
L pièce de 20 dollars de 27.000 à 28.200.
..n même temps, le 3 % perpétuel s’ins
crit en hausse de 1 fr. 80 à 65,20 et le
3 % 1945 de 1 fr. 60 à 64. Les valeurs
étrangères sont fermes et les actions
françaises irrégulières.
L’attrait qu’exercent les modèles réduits sur l’imagination des petits... et des grands explique le succès
remporté par cette section chex « Les Amis des Chemins de Fer », active société qui tient ses assises
dans les sous-sols de la grare de l’Est. Là sont fidèlement reconstitués des réseaux lilliputiens pourvus
des derniers perfectionnements. La locomotive que I‘on voit ci-dessus avec son constructeur, M. André
Hatier, représente 10.000 heures de travail. Elle mesure 1 m. 40 de long et consomme 13 kp. de charbon
à l’heure. Rien ne manque à l’illusion, même pas « le banc d’essai » sur lequel la « puissante machine »
a été placée.
EN COURANT
Portes closes
£ E Conseil municipal vient de se
faire l’écho des doléances des
visiteurs étrangers, qu’une pro
pagande active avait conviés à
passer leurs vacances à Paris et
qui ont trouvé portes closes.
Non seulement porte close chez
la plupart des commerçants, mais
aussi porte close dans plusieurs
musées et porte close dans les théâ
tres subventionnés.
Un conseiller demande, à ce su
jet, au préfet de la Seine, si l’Etat,
« qui possède, avec une troupe ta
lentueuse et imposante, deux Théâ
tres Français », ne pourrait pas en
laisser un, au moins, ouvert pen
dant le mois d’août.
Il ajoute que « sous la vieille
Troisième », avec des moyens plus
modestes, on ignorait, pour ainsi
dire, toute clôture.
Nous retrouvons ici le fameux
problème de l’étalement des vacan
ces. Chacun reconnaît qu’il faut le
résoudre d’urgence, mais chacun,
s’il en a la possibilité, continue à
boucler ses valises à la même date.
C’est devenu une question de pres
tige. Le temps, là non plus, ne fait
rien à T affaire et le baigneur d’août,
qui n’a gagné que des rhumes, con
tinue à toiser dédaigneusement le
baigneur de juin, qui s’est pourtant
doré doucement au soleil.
Je ne crois pas que les raisonne
ments et les statistiques puissent y
changer grand-chose.
Mais je pense que Ton pourrait,
en effet, commander quelques con
servateurs et quelques tragédiens
de garde.
Et ne pas offrir de nouveau, l’été,
prochain, aux visiteurs de la capi
tale, comme nous l’avons fait cet
été, des spectacles qui seraient sif-
flès dans les provinces.
Georges Rayon.
L’âsitateur alsériei
mm hadi
est retenu à Orly
par la po ice...
...tandis que son lieutenant
BENA1 OVALl
est appréhendé à Oran
à bord de a « Ville d’Alger»
(Voir nos informations
page 2, col. 3 et 4.)
Un garçon de dix ans sauve
une petite fille de trois ans
La Rochelle, 28 septembre. — Une
fillette de trois ans étant tombée ac
cidentellement dans un bassin d’os
tréiculture près de Marennes, le jeune
Roland Chotard dix ans, s’est jeté à
l’eau tout habillé et a sauvé l’enfant.
Au rons-nous
cet ttiver
encore
l’keure d’été ?
L A question s’est posée de savoir s’il
élaït opportun de revenir cet hiver
à l’heure normale, celle du soleil.
C’est le ministère des Travaux pu
blics qui doit prendre la décision, mais
non sans avoir préalablement consulté
les services de la Production indus -
LES BOULANGERS
réclament à nouveau
la suppression
des tickels...
...mais le gouvernement s’y refuse
Les représentants des syndicats dé
partementaux des boulangers se sont
réunis, hier, en assemblée générale.
Rappelons qu’au cours d’une pre
mière réunion, il y a trois semaines, ils
avaient demandé la suppression des
tickets pour le 1 er octobre, déclarant
« ne plus pouvoir appliquer la régle
mentation actuelle ».
i, l’issue de la réunion d’hier, M.
Lasserre, président de la Confédéra
tion, a apporté une résolution à M.
Queuille demandant de nouveau la pro
chaine suppression des tickets.
Mais le gouvernement entend main
tenir le rationnement. En effet, aux
termes d’un communiqué, diffusé hier
soir par le Ravitaillement général :
o II est impossible d’envisager la sup
pression des tick,ets, dans la mécon
naissance où l’on se trouve de la col
lecte et des blés du printemps. La
France vit sur des stocks de blé ré
duits... Le Ravitaillement n’ignore pas
que le maintien des tickets constitue
une gêne pour les boulangers, mais le
public doit comprendre qu’il est capi
tal que sa ration ne soit pas compro
mise. Le gouvernement est décidé à
maintenir la réglementation en vi
gueur ».
(Dessin de Fousi .) Y
trielle, dont la direction de l'Electri
cité.
Or celle-ci ne se modtre pas favo
rable à un changement. Elle èstime
que, dans la situation actuelle, l’aban
don de l’heure d’été au cours des mois
qui vont suivre entraînerait une dé
pense supplémentaire de courant éva
luée à environ 200.000 kws au moment
des « pointes .» du soir. Et il serait
alors nécessaire de rétablir, en contre
partie, le régime des coupures si in
commodes èt si désagréables pour
l’usager.
En restant à l’heure d'été, on espère
pouvoir éviter ces inconvénients. Nos
réservoirs hydrauliques se trouvent
remplis aux trois quarts de leur capa
cité (ce gui est satisfaisant ) et les
« gros clients » de l’électricité — in
dustries, grandes maisons de com
merce, etc. — ont accepté, d’autre part,
de réduire sensiblement leur consom
mation de courant au début et à la fin.
de la journée. De sorte que, jusqu'à
décembre tout au moins, il semble
qu’on n’ait pas à redouter d’arrêts dans
la distribution.
Ainsi, dans ce domaine comme dans
tant d’autres, l’économie permet d’évi
ter la pénurie. Et la sagesse consiste,
en l’occurrence, à chercher midi... à
13 heures. A. L.
M. Wladimir «TOrmessott
présente aujourd’hui
ses lettres de créance
au Souverain Pontife
Cité du Vatican, 28 septembre (A*
F.P.). — M. Wladimir d’Ormesson,.
nouvel ambassadeur de France près
le Saint-Siège, présentera demain ses
lettres de créance au souverain pon
tife à Castelgandolfo.
CHRONIQUE
PROTÉGER
LA NATURE
par André BILLY
J ’AI eu l’occasion il y a quelques mois, et alors que le principe en
était encore discuté, de défendre l’idée d’une Conférence
internationale pour la Protection de la Nature. Pas plus que
l’U.N.E.S.C.O., le Gouvernement français ne s’en montrait alors
chaud partisan. Protéger la Nature est un souci trop éloigné de la
politique. Cependant, l’U.N.E.S.C.O. et le Gouvernement français,
dûment stimulés, 'finirent par admettre la nécessité de répondre au
vœu émis l’année dernière, en Suisse, par la Conférence internationale
de Brunnen et de convoquer en France une conférence dont un des
buts essentiels serait de donner à la Protection de la Nature sa charte
internationale définitive. Cette conférence va donc se tenir à Fontai
nebleau.
Le choix de Fontainebleau s’imposait puisque les réserves artis
tiques de la forêt chère aux peintres et aux poètes du XIX e siècle
ont été la première affirmation d’un esprit qui s’est répandu depuis
dans le monde et qui, avouons-le, a fait plus de progrès à l’étranger,
notamment aux Etats-Unis, au Canada et en Suisse, que chez nous.
La France reste le pays de l’humanisme catholique et latin opposé au
naturisme protestant et nordique. Il y a encore beaucoup à faire pour
imposer aux jeunes Français, et même aux Français qui ne sont plus
jeunes, le respect d’un arbre, d’un chien et, à plus forte raison, d’une
bête sauvage.
Dans le dossier des adhésions reçues par le secrétariat de la
Conférence de Fontainebleau se trouve précisément une lettre bien
édifiante, datée de Toronto et portant l’en-tête de l’A.P.F.A. ( Associa
tion for the protection of furbearing animais, autrement dit : Associa
tion pour la protection des animaux à poil). « Nous supposons, écrit
son président, le professeur Stevenson, que cette Union internationale
inscrira parmi ses buts et sa charte la protection des animaux sauvages,
non seulement au point de vue économique, mais aussi au point de vue
humanitaire. Notre association est aussi intéressée à la suppression de
la cruauté des pratiques de pièges qui demeure une tache dans les pays
civilisés qui tolèrent cet emploi. »
Le professeur Stevenson doit être un homme d’une grande pureté
de cœur, dont je serais content de serrer 1^ main. Il sait aussi bien que
nous que la notion de civilisation, comme celle de liberté, comme- celle de
démocratie, prête de nos jours aux interprétations les plus contradic
toires. Cependant, une chose est sûre pour lui, c’est que des pays où
n’est pas interdit l’usage des trappes, des traquenards à dents, des tré-
buchets, des assommoirs et des bascules, ne méritent pas d’être appelés
civilisés. Je suis même persuadé qu’il ne faudrait pas le pousser beau
coup pour lui faire dire que la vraie pierre de touche de la civilisation
est l’interdiction de prendre les animaux au piège.
Le garde des Eaux et Forêts de mon village tend des pièges aux
renards et aux blaireaux. Ce faisant, porte-t-il'atteinte à la civilisation ?
Je serais assez tenté de croire que non. En revanche, l’habitude de
capturer des bêtes sauvages en dehors de tout intérêt scientifique, et
seulement pour amuser les badauds du dimanche dans les jardins zoolo
giques, offense certainement le sentiment humanitaire invoqué par le
professeur Stevenson. C’est pour protester contre la cruauté qu’il y a
à tenir des fauves enfermés dans des cages que nous formâmes jadis
l’Association des Amis de la Panthère noire, dont chaque membre
s’engageait à aller distraire la pauvre panthère au Jardin des Plantes,
sinon en la caressant à travers les barreaux de sa cage, du moins en
Jui faisant de loin de petits signes d’amitié. Si nous ne pûmes l’empêchei
de mourir neurasthénique au bout de quelques semaines, du moins
stigmatisâmes-nous de notre mieux ses bourreaux. M. Achille Urbain,
directeur du Muséum national d’Histoire naturelle, et ses collabora
teurs voudront bien m’excuser ! Je sais que, s’il ne tenait qu’à eux. v
la ménagerie du Jardin des Plantes serait supprimée depuis longtemps,
mais il faut bien, n’est-ce pas ? maintenir certaines traditions aux
quelles le sentiment public est attaché..'.
J’ai sous les yeux le programme de la Conférence internationale
de Fontainebleau. Outre les questions financières et juridiques, j’y vois
les règles de conduite à adopter à l’égard de la flore et de la faune
sauvages dans leurs rapports économiques avec la protection de la Na
ture, les conventions sur la faune, les parcs nationaux et les réserves
naturelles, la protection du gros gibier africain, etc... I
(Lire la suite de la chronique en quatrième page.)
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sur vos Meubles, Parquefs, Linos etc...
puisque le
VERNICIRE
d'autrefois est revenu
dans les bonnes maisons
Le Gaulois
LE FIGARO
DIRECTEUR : Pi err e BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire de rien MERCREDI
n’avancent rien et ne sont bons à rien. EDITION
Beaumarchais. de 5 heures N° 1.260
29
T^Irancs
-- a',Lw^
SEPTEMBRE.:. ']
122* ANNEE
leux discours importants
au Palais de Chaillot
M. SPAAK :
] êm isdire tout haut ce que chacun
!
g tout bus... »
S’adressant à TU. R. S. S. l'homme
t belge s'est écrié : *
Jotre politique est aujourd'hui plus
que celle des tsars. »
M. SCHUMAN :
« Le problème capital pour la France
demeure le problème de l'Europe... »
Le ministre français, évoquant la crise
de Berlin, a déclaré :
« Nous n'avons pas trouvé auprès de
nos partenaires russes le minimum de
bonne volonté nécessaire. »
Le Conseil de Sécurité examinerait
différend de Berlin à partir, de lundi
ISSfll
H
fl
»
i
M
§.
'tîé
M. Spaak
I VYCHINSKY :
Russiene quittera pas
“ tiens Unies »
tires, 28 septembre (Reuter). —
p interview exclusive accor-
tmagazine londonien « Weekly
Itd », M. Vychinsky, délégué
ht à l’Assemblée des Nations
|i déclaré :
lotis n’abandonnerons pas les
p Unies. Notre intention est au
J d’y rester et de travailler
i autres nations du monde. »
D EUX discours importants ont j
marqué hier la fin de la dis- }
cussion générale à l’Assem
blée des Nations Unies.
Sans recourir aux artifices ora
toires, mais avec une grande clarté
et une extrême modération, M. Ro
bert Schuman a exposé les thèses
françaises sur les principales ques
tions à l’ordre du jour. Son dis
cours a été ferme sur les principes
essentiels.
En qualifiant le blocus de Berlin .
« d’acte de force » et en soulignant j
que « VU.R.S.S. n’a même pas fait j
preuve à Berlin d’un minimum de i
bonne volonté », le ministre fran- \
çais des Affaires étrangères a fait ;
nettement comprendre que la po- ;
sition de la France est identique à
celle des Etats-Unis et de la ’
Grande-Bretagne.
Mais en même temps, M. Schu
man a bien marqué le désir de no
tre pays de continuer malgré tout
son rôle de médiateur entre les
deux puissances qui se dressent à
l’heure actuelle l’une contre l’au
tre. << L’ambition de mon pays, a-t-
il dit, est d’être et de devenir de
plus en plus un bon serviteur de
l’humanité réconciliée et pacifi
que ».
M. Spaak a prononcé de son côté,
dans l’après-midi, un discours qui
est appelé à faire date dans les
annales des Nations Unies.
S’adressant à la délégation so
viétique — M. Vychinsky n’assis
tait pas à la séance — l’homme
d’Etat belge a parlé un langage di-
Négociations
à Paris
avant
le déclenchement
de la grève
des mineurs
L’attention se tourne évidemment,
aujourd’hui, vers les mines du Nord
er du Pas-de-Calais où la menace de
grève générale illimitée semble se pré
ciser a la suite du referendum orga
nisé par la C.G.T. dans des conditions
qui, selon nos informations, ne sem
blent pas toujours respecter l’indépen
dance du vote.
Une très forte majorité des votants,
nous l’avons dit, pst jusqu’ici pour la
grève. La proportion était, hier soir,
de 93,5 %. La Fédération du sous-sol
(C.G.T.) prendra une décision vendre
di prochain.
Hier après-midi, une délégation de
la Fédération de Force ouvrière s’est
rendue auprès du ministre de l’Indus
trie pour lui demander de reconsidé
rer le problème des Houillères natio
nales. La C. Fv T. C. est également in
tervenue auprès de M. Lacoste.
Aujourd’hui, une délégation F.O.
doit être reçue par M. Queuille, en pré
sence du ministre.
Ajoutons qu’à la fosse Saint-Pierre,
à Thivencelles, près de Valenciennes,
une grève de 24 heures a été décrétée
pour protester contre la décision des
directeurs qui s’opposaient à l’orga
nisation d’un vote pendant les heu
res de travail.
Grève des taxis pour ce matin
décide la C. G. T.
(Voir l’information page 2.)
A PARTIR DU 4 OCTOBRE
LES TARIFS VOYAGEURS
DE LA S.N.C.F.
augmenteront de 29 à 33*/*
et en bantiene de 60 %
Les tarifs des marchandises, à quelques exceptions près
supporteront, à la même date, une hausse de 22 %
Le Journal officiel a publié hier les nouveaux tarifs de transports de la
S.N.C.F. à partir du 4 octobre 1948 :
A PARIS
75 francs la carte
hebdomadaire de mélro
Il convient de compléter nos in
formations d’hier sur les nou
veaux tarifs appliqués dans les
transports parisiens, à partir de
lundi prochain. Les porteurs de
cartes pour familles nombreuses
et les mutilés continueront à bé
néficier de la réduction de 50 %.
En outre, le système des cartes
hebdomadaires sera maintenu.
Le prix de la carte hebdoma
daire de métro est porté à 75 fr.
Les cartes hebdomadaire? d’au
tobus passent à 75, 110, 145, 175,
200, 225, 250, 275 et 300 francs.
Autobus de banlieue :
l re zone 25 fr.
2 e — 50 »
3 e — 75 »
4® — 100 »
I HEURE CRITIQUE
par André FRANÇOIS-PONCET
ÏÏCHEC officiel de la négo
ciation que la France, l’An-
gleterre et les Etats-Unis
Avaient engagée avec Mos-
Nrmettre fin au conflit dont
• est l’enjeu n’aura pas sur-
^•iis l’espérons, les .lecteurs
Sans être grand clerc,
fuvait le prévoir depuis trois
Ns. Il était acquis, en réa-
I ( s le moment où il appa-
- fioe l’U. R. S. S. considé-
| ts pourparlers, non pas com-
f 511 'és à aboutir à un com-
r l * ans > lequel, de part et
T 011 e ût été amené à faire
Fessions, mais com.me un
1 tourné de maintenir sa
1 initiale et d’obliger les
L 111 abandonner les leviers
,, dans l’ancienne ca-
A cet égard, l’as-
tiw 6 ’ ? U ^ébut de septem-
Jî'lhôtel de ville et la
E, é de Berlin était révé
la,, D aurait pas eu lieu si
l! s °viétique ne l’avait
11., . ou toléré. Le maréchal
le ]» jΰ US dit-on, aurait
L n directives arrêtées à
Ij n â P^ne à croire qu’il
IchncD a P , ropre initiative. De
ï n narrivent P as en s °- •
■Ht .i u ^ Ses ont tout sim-
f ; C r é à rattraper en
laval. f dans ie détail, ce
■ p ac oordé en théorie
Nier il? 1 -T jeu f i ui leur
* é’espl S recla maient la fa
ible I er . Un contrôle sur
zol du trafic en t r e Berlin
’umis > 0cciden tales, qui eût
k rt y* ré 2inae de licen-
»C 10net ^exportation,
tides lnent des marchan-
P3r routent g6rS Par air ’ par
’rver ] p . ar eau * C’était
*t d’ét ni ,(v p0S , Sp) iiiiê d’entra-
Ive» i> n er i es relations de
Ouest.
NÜN, ( i us les Alliés
Wio Il rn de . Ie .contrôle de la
be ser^-f taire et One ce
fiait a ]> ,‘ Jt eiiicace que s’il
i son du trafic.
hionif 6 - con irôle de la
<°“ étair . e à Berlin ne
Nie d B ^ Ue s .’il s’étendait à
Pat ii. 5 circulation mo-
^ zone an . t ? Ue d’émission
1 refila °. vi ®*-i ( î u e. Or les
% ch er , ent en vertu du
!rnihi eur fanatisme ;
à ’ - n ° n licet tîbi ‘ Je
a moi 0l, 0 " e que -i e me
n Saiei >tn e ?H C0n Ç 0lt fi ue
N au’„ Perdu Patience en
!ll ' v i d’u n n pas en avant
a %>dï a Va arrière et
ait depuis deux
♦
c °nviendrons
, de cK f r qu’il ait été
ÎSts ? rger les
- quatre
5Ur Pied v ef de mettre
‘Né d» ° n Pas qu’ils
lk Us^.dipioma-
j p , étaient trop
S émotif Ca Pdale, trop
SS d e “l que le ^ inci-
Û es haq . Ue J' ou r y
^édi^ fégociateurs
^ mêlés aux
conflits quotidiens n’auraient pro
bablement pas mieux réussi. Du
moins n’aurions-nous pas à re
gretter ce qui a, peut-être, été une
erreur de méthode.
Donc, la lutte en cours va se
poursuivre. Le pont aérien sub
siste et devra affronter les ri
gueurs de la mauvaise saison. Les
Alliés n’ont pas cédé, comme les
Russes se flattaient de les y. con
traindre. Ils ne pouvaient, ils ne
peuvent pas reculer, non seule
ment parce que Berlin est devenu
un symbole, mais parce qu’ils
ont promis aide et protection aux
Berlinois de leurs zones, parce
que, au lendemain des manifes
tations monstres que ceux-ci ont
organisées, reculer serait trahir la
confiance qu’ils ont mise, et avec
eux le reste des Allemands, dans
les Puissances occidentales, et les
livrer à la vindicte des Soviets. U
n’est pas moins évident que la
prolongation de la guerre froide
risque d’entraîner des complica
tions dramatiques. Les Alliés en
sont convaincus. Aussi ont-ils dé
cidé de saisir le Conseil de Sécu
rité des Nations Unies d’une si
tuation qui constitue, sans doute,
une menace pour la paix.
Ont-ils eu raison ? Ont-ils eu
tort ? *
Cela dépend de la façon dont
sera présenté«leur recours.
Il est possible que celui-ci com
mence par déclencher une ef
froyable querelle de procédure.
Il y a, en effet, dans la Charte des
Nations Unies, des articles qui au
torisent le Conseil à retenir l’af
faire qui lui est déférée, d’autres
qui semblent le lui interdi/e. Les
juristes s’en donneront à cœur
joie, et M. Vychinsky sera tenté
de déployer, à cette occasion, tou
tes les ressources de son escrime.
Les Russes seraient mal inspirés,
cependant, si, pour des motifs de
procédure, ils s’obstinaient à vou
loir empêcher une discussion au
fond. Fuir le débat est un aveu
de mauvaise,conscience.
Supposons ce stade heureuse
ment dépassé. Les AU'îs ont dei. ;
manières d’engager le procès de
vant les représentants des petites
nations, érigées en juges des gran
des. Ils peuvent exposer le litige
et conclure en requérant la con
damnation des actes de l’U.R.S.S
et la cessation du blocus de Ber
lin. S’ils obtiennent un vote con
forme à leurs désirs, ils y ga
gneront une satisfaction d’amour
propre et l’opinion publique de
leurs pays leur en saura gré ; elle
se félicitera de l’approbation
qu’ils auront recueillie auprès de
la majorité du Conseil.
Mais qui pensera que le juge
ment de ce Conseil puisse avoir
une conséquence pratique, et que
les Russes puissent accepter un
verdict qui leur serait défavora
ble ? Ils quitteront plutôt les Na
tions Unies, s’ils n’en sont pas
déjà partis, accompagnés de leurs
satellites.
André FRANÇOIS-PONCET.
(Suite 4, eol. 1)
M. Schuman
rect, brutal parfois, toujours pathé
tique.
« Je vais dire tout haut ce que
chacun pense tout bas. » Ces sim
ples mots, prononcés en guise
d’entrée en matière, ont donné au
discours sa véritable signification.
M. Spaak a dit, en effet, ce que tous
les hommes libres pensent : leurs
aspirations à la liberté, leur haine
des régimes totalitaires, leur hor
reur de la guerre.
D’un bout à l’autre ce fut un
jaillissement prodigieux de formu
les frappantes d’où peu à peu se
dégageait l’image de ce monde oc
cidental qui ne s’est uni que pour
faire face au péril, et qui regarde
avec crainte cet autre monde, celui
de l’Est, le monde qui , depuis trois
ans, n’a pour ainsi dire pas cessé
de semer l’inquiétude et la discorde.
Mais M. Spaak, avec une adresse
consommée, a voulu aller plus loin,
au delà de ce réquisitoire implaca
ble. Il a tenté de faire comprendre
à l’U.R.S.S. que nul ne la menace,
que rien n’est perdu, qu’un geste
de bonne volonté de la part de Mos
cou pourrait ressusciter la coopé
ration internationale dont les ora
teurs soviétiques font précisément
tant de cas.
Une ovation indescriptible salua
la péroraison de M. Spaak, dont le
discours avait d’ailleurs été cons
tamment interrompu . par les ap
plaudissements des délégués et du
public. Nul hommage ne pouvait
sanctionner de manière plus émou
vante ce discours qui fut tout en
semble un geste de profonde hu
manité et un acte de sagesse poli
tique.
Roger Massip.
Le nouveau roman dont LE FIGARO
commence demain la publication se
situe dans cette Ecosse légendaire
où l'antagonisme des clans défie les
siècles
>
Katherine MacDONALD sera-t-elle la victime
de l'intrigue qui semble devoir amener
inéluctablement sa perte ? Et provoquer
LA FIN DE LA MAISON
EASTMILN
par Daniel GRAY
llli!llillllll!llllllllllll!llllllllilllillllll!llllllill!llllllllllll!llllllllll!lllllllllillllllllllllllll
L — Tarifs voyageurs
a) Lignes de la Société Nationale des
Chemins de fer Français de la banlieue
parisienne dont la tarification est liée à
l’unité commune de perception.
En liaison avec la majoration adoptée
pour les autres modes de transports de
la région parisienne, les prix des bil
lets et des abonnements ordinaires se
ront majorés de 60 O/O ; les prix des
cartes hebdomadaires de travail sont
majorés dans la même proportion que
celles du métropolitain, c’est-à-dire
doublés.
b) Autres lignes.
Les prix au kilomètre des billets ordi
naires seront portés :
Eh Ire de 4 f r . 95 à G fr. 40.
En 2® de 3 fr. 21 à 4 fr. 20.
En 3® de 2 fr. 25 à 3 fr.
Les prix des abonnements ordinaires
seront majorés dans la même propor
tion que les billets.
Les abonnements de travail
les billets populaires
et les bagages
Les prix des abonnements hebdoma
daires de travail seront majorés dans la
même proportion que ceux de la ban
lieue parisienne.
c) En ce qui concerne les billets po
pulaires de congé annuels, le taux de ré
duction actuel sera porté de 20 0/0 à
30 0/0.
d) Pour les bagages, les tarifs ac
tuels seront majorés de 50 0/0.
Aux Ëiats-linis, le réarmement aérien
lient en haleine le publie
qui suit avec intérêt les performances
sensationnelles de nouveaux appareils
(De notre correspondant particulier)
New-York, 28 septembre. — Au fur et à mesure que croissaient les diffi
cultés dans les négociations internationales, l’intérêt du public américain était
attiré vers Te réarmement de ses forces. Par pure coïncidence, sans doute, le
New-York Times plaçait hier, en première page, immédiatement après la nou
velle de la rupture des négociations à quatre avec la Russie, un article don
nant des détails sur un nouveau mo- 1 —
teur qui permet d’accroîti'e de 1.(500
En page 3 :
Les discours de M. Schuman
et de M. Spaak
qui t
kilométrés le rayon d’action des
bombardiers en service. Avant-hier, la
presse annonçait de nouveaux records
de vitesse de l’avion supersonique, qui
se placent entre mille et quinze cents
, kilomètres à l’heure, puis encore, ce
1 qui est plus important, les essais d’un
bombardier plus rapide que les avions
de chasse d’escorte. L’alimentation de
ce nouveau moteur, basée sur le prin
cipe de l’utilisation des gaz d’échap
pement, permet d’augmenter de 20 %
l’autonomie de vol et de doubler leur
charge utile.
Un envoyé spécial du New-York Post
Washington a demandé à Moscou
le règlement du compte prêt-bail
qui s'élève à 11 milliards de dollars
Washington, 28 septembre (A. P.).
— Les Etats-Unis ont fait parvenir
une note à l’U.R.S.S. pour lui de
mander le règlement de son compte
de prêt-bail en souffrance depuis
longtemps et qui s’élève à, 11 mil
liards de dollars.
On a annoncé officiellement ce
soir que la note a été remise voici
deux semaines à M. Panyoushkine,
ambassadeur d’U.R.S.S. à Washing
ton. Le Département d’Etat avait
gardé l’affaire secrète pour ne pas
risquer de gêner les délicates né
gociations alors en cours au sujet
du blocus de Berlin. On Craignait
que les Russes n’interprétassent
une déclaration publique sur le
prêt-bail comme une manœuvre
destinée à les embarrasser.
Maintenant que les négociations
ont échoué, on révèle que le Dépar
tement d’Etat a :
1° Exprimé Son acceptation des
dernières contre-propositions rus
ses au sujet du prêt-bail comme
base de discussion, ceci pour hâter
la conclusion d’un accord ;
2° Suggéré que les deux parties
en cause se rencontrent pour la
première fois depuis que les Né
gociations directes ont été suspen
dues en mars dernier.
Le gouvernement soviétique n’a
pas encore répondu à la note.
vient, de son côté, de faire une tournée
dans les plus importants centre de
construction aérienne et il conclut que
si les Etats-Unis n’ont pas encore re
pris la construction des avions mili
taires à la cadence atteinte pendant
la guerre, on n’en est pas loin. Les
commandes sont actuellement de l’or
dre de plusieurs centaines de millions
de dollars. Elles se chiffreront en
milliards l’an prochain.
Nouveaux prototypes
La mise en service des prototypes
nouveaux est devenue possible grâce à
la remise en activité d’une partie de
l’industrie aéronautique : deux mille
bombardiers à réaction sont en cours
de fabrication ; 1.200 chasseurs ont été
commandés à l’usine Republic, près de
New-York et 800 à l’usfne Lockheed,
sur la côte du Pacifique ; 300 de ces.
chasseurs à réaction ont déjà été li
vrés.
Bernard Gaston-Chérau.
(Suite page 4, colonne 2)
IL
Tarifs marchandises
Majoration de 22,14 O/O par rapport
aux taux actuels, étant précisé que cètte
majoration sera appliquée à tous les
barèmes y compris les barèrnes pla
fonds. Certaines exceptions sont pré
vues pour quelques catégories de
marchandises.
LA SUPPRESSION
DE L’IMPOT CEDULAIRE
PRENDRA EFFET
DU 1" SEPTEMBRE
On indique, dans les milieux
autorisés, que l’arrêté devant sus
pendre la perception de l’impôt cé-
dulaire et mettre à la charge de
l’employeur une contribution de
5 %‘sur les salaires payés, paraîtra
incessamment.
Ces mesures prendront effet du
1" septembre.
Il ne s’agit là, dit-on, que d’un
régime transitoire valable jusqu’au
31 décembre prochain. Après cette
date, en effet/ entrera en vigueur
la réforme fiscale en cours d’élabo
ration au ministère des Finances et
qui supprimera définitivement l’im
pôt prélevé sur les salaires et trai
tements. (A.F.P.)
Au col d’Âubisque, deux aigles
attaquent des touristes...
et emportent un rôti
Tarbes, 28 septembre. — Près du
sommet du col d’Aubisque (Hautes-
Pyrénées), un groupe de touristes pre
nait un repas champêtre, quand ii
fut attaqué par deux aigles de forte
taille et par plusieurs aiglons.
Les touristes réussirent, non sans
peine, à mettre en fuite les rapaces,
qui emportèrent tout de même un su
perbe rôti.
La campagne électorale
de M. Truman
Washington, 28 septembre.
Poursuivant sa campagne électo
rale, le président Truman, dans un
discours prononcé à Ardmore (dans
l’Oklahoma) devant 30.000 personnes,
a accusé les républicains de vouloir
faire monter les prix et provoquer une
crise économique : il les a appelés
les « bêtes de proie de Washington. »
Contradictoirement, mais simul
tanément, les rentes et l’or
montent à ia Bourse de Paris
Les professionnels les plus chevronnés
sont complètement déroutés par les ten
dances contradictoires qui se sont ma
nifestées hier à la Bourse.
La demande est, en effet, aussi pres
sante sur le marché de l’or que sur ce
lui des rentes, cç qu’aucun développe
ment sur le pla.n intérieur qu extérieur
ne saurait justifier.
Le napolédn passe de 5.775 à 6.125, le
louis suisse de 5.575 à 5.675 et 5.750 et
L pièce de 20 dollars de 27.000 à 28.200.
..n même temps, le 3 % perpétuel s’ins
crit en hausse de 1 fr. 80 à 65,20 et le
3 % 1945 de 1 fr. 60 à 64. Les valeurs
étrangères sont fermes et les actions
françaises irrégulières.
L’attrait qu’exercent les modèles réduits sur l’imagination des petits... et des grands explique le succès
remporté par cette section chex « Les Amis des Chemins de Fer », active société qui tient ses assises
dans les sous-sols de la grare de l’Est. Là sont fidèlement reconstitués des réseaux lilliputiens pourvus
des derniers perfectionnements. La locomotive que I‘on voit ci-dessus avec son constructeur, M. André
Hatier, représente 10.000 heures de travail. Elle mesure 1 m. 40 de long et consomme 13 kp. de charbon
à l’heure. Rien ne manque à l’illusion, même pas « le banc d’essai » sur lequel la « puissante machine »
a été placée.
EN COURANT
Portes closes
£ E Conseil municipal vient de se
faire l’écho des doléances des
visiteurs étrangers, qu’une pro
pagande active avait conviés à
passer leurs vacances à Paris et
qui ont trouvé portes closes.
Non seulement porte close chez
la plupart des commerçants, mais
aussi porte close dans plusieurs
musées et porte close dans les théâ
tres subventionnés.
Un conseiller demande, à ce su
jet, au préfet de la Seine, si l’Etat,
« qui possède, avec une troupe ta
lentueuse et imposante, deux Théâ
tres Français », ne pourrait pas en
laisser un, au moins, ouvert pen
dant le mois d’août.
Il ajoute que « sous la vieille
Troisième », avec des moyens plus
modestes, on ignorait, pour ainsi
dire, toute clôture.
Nous retrouvons ici le fameux
problème de l’étalement des vacan
ces. Chacun reconnaît qu’il faut le
résoudre d’urgence, mais chacun,
s’il en a la possibilité, continue à
boucler ses valises à la même date.
C’est devenu une question de pres
tige. Le temps, là non plus, ne fait
rien à T affaire et le baigneur d’août,
qui n’a gagné que des rhumes, con
tinue à toiser dédaigneusement le
baigneur de juin, qui s’est pourtant
doré doucement au soleil.
Je ne crois pas que les raisonne
ments et les statistiques puissent y
changer grand-chose.
Mais je pense que Ton pourrait,
en effet, commander quelques con
servateurs et quelques tragédiens
de garde.
Et ne pas offrir de nouveau, l’été,
prochain, aux visiteurs de la capi
tale, comme nous l’avons fait cet
été, des spectacles qui seraient sif-
flès dans les provinces.
Georges Rayon.
L’âsitateur alsériei
mm hadi
est retenu à Orly
par la po ice...
...tandis que son lieutenant
BENA1 OVALl
est appréhendé à Oran
à bord de a « Ville d’Alger»
(Voir nos informations
page 2, col. 3 et 4.)
Un garçon de dix ans sauve
une petite fille de trois ans
La Rochelle, 28 septembre. — Une
fillette de trois ans étant tombée ac
cidentellement dans un bassin d’os
tréiculture près de Marennes, le jeune
Roland Chotard dix ans, s’est jeté à
l’eau tout habillé et a sauvé l’enfant.
Au rons-nous
cet ttiver
encore
l’keure d’été ?
L A question s’est posée de savoir s’il
élaït opportun de revenir cet hiver
à l’heure normale, celle du soleil.
C’est le ministère des Travaux pu
blics qui doit prendre la décision, mais
non sans avoir préalablement consulté
les services de la Production indus -
LES BOULANGERS
réclament à nouveau
la suppression
des tickels...
...mais le gouvernement s’y refuse
Les représentants des syndicats dé
partementaux des boulangers se sont
réunis, hier, en assemblée générale.
Rappelons qu’au cours d’une pre
mière réunion, il y a trois semaines, ils
avaient demandé la suppression des
tickets pour le 1 er octobre, déclarant
« ne plus pouvoir appliquer la régle
mentation actuelle ».
i, l’issue de la réunion d’hier, M.
Lasserre, président de la Confédéra
tion, a apporté une résolution à M.
Queuille demandant de nouveau la pro
chaine suppression des tickets.
Mais le gouvernement entend main
tenir le rationnement. En effet, aux
termes d’un communiqué, diffusé hier
soir par le Ravitaillement général :
o II est impossible d’envisager la sup
pression des tick,ets, dans la mécon
naissance où l’on se trouve de la col
lecte et des blés du printemps. La
France vit sur des stocks de blé ré
duits... Le Ravitaillement n’ignore pas
que le maintien des tickets constitue
une gêne pour les boulangers, mais le
public doit comprendre qu’il est capi
tal que sa ration ne soit pas compro
mise. Le gouvernement est décidé à
maintenir la réglementation en vi
gueur ».
(Dessin de Fousi .) Y
trielle, dont la direction de l'Electri
cité.
Or celle-ci ne se modtre pas favo
rable à un changement. Elle èstime
que, dans la situation actuelle, l’aban
don de l’heure d’été au cours des mois
qui vont suivre entraînerait une dé
pense supplémentaire de courant éva
luée à environ 200.000 kws au moment
des « pointes .» du soir. Et il serait
alors nécessaire de rétablir, en contre
partie, le régime des coupures si in
commodes èt si désagréables pour
l’usager.
En restant à l’heure d'été, on espère
pouvoir éviter ces inconvénients. Nos
réservoirs hydrauliques se trouvent
remplis aux trois quarts de leur capa
cité (ce gui est satisfaisant ) et les
« gros clients » de l’électricité — in
dustries, grandes maisons de com
merce, etc. — ont accepté, d’autre part,
de réduire sensiblement leur consom
mation de courant au début et à la fin.
de la journée. De sorte que, jusqu'à
décembre tout au moins, il semble
qu’on n’ait pas à redouter d’arrêts dans
la distribution.
Ainsi, dans ce domaine comme dans
tant d’autres, l’économie permet d’évi
ter la pénurie. Et la sagesse consiste,
en l’occurrence, à chercher midi... à
13 heures. A. L.
M. Wladimir «TOrmessott
présente aujourd’hui
ses lettres de créance
au Souverain Pontife
Cité du Vatican, 28 septembre (A*
F.P.). — M. Wladimir d’Ormesson,.
nouvel ambassadeur de France près
le Saint-Siège, présentera demain ses
lettres de créance au souverain pon
tife à Castelgandolfo.
CHRONIQUE
PROTÉGER
LA NATURE
par André BILLY
J ’AI eu l’occasion il y a quelques mois, et alors que le principe en
était encore discuté, de défendre l’idée d’une Conférence
internationale pour la Protection de la Nature. Pas plus que
l’U.N.E.S.C.O., le Gouvernement français ne s’en montrait alors
chaud partisan. Protéger la Nature est un souci trop éloigné de la
politique. Cependant, l’U.N.E.S.C.O. et le Gouvernement français,
dûment stimulés, 'finirent par admettre la nécessité de répondre au
vœu émis l’année dernière, en Suisse, par la Conférence internationale
de Brunnen et de convoquer en France une conférence dont un des
buts essentiels serait de donner à la Protection de la Nature sa charte
internationale définitive. Cette conférence va donc se tenir à Fontai
nebleau.
Le choix de Fontainebleau s’imposait puisque les réserves artis
tiques de la forêt chère aux peintres et aux poètes du XIX e siècle
ont été la première affirmation d’un esprit qui s’est répandu depuis
dans le monde et qui, avouons-le, a fait plus de progrès à l’étranger,
notamment aux Etats-Unis, au Canada et en Suisse, que chez nous.
La France reste le pays de l’humanisme catholique et latin opposé au
naturisme protestant et nordique. Il y a encore beaucoup à faire pour
imposer aux jeunes Français, et même aux Français qui ne sont plus
jeunes, le respect d’un arbre, d’un chien et, à plus forte raison, d’une
bête sauvage.
Dans le dossier des adhésions reçues par le secrétariat de la
Conférence de Fontainebleau se trouve précisément une lettre bien
édifiante, datée de Toronto et portant l’en-tête de l’A.P.F.A. ( Associa
tion for the protection of furbearing animais, autrement dit : Associa
tion pour la protection des animaux à poil). « Nous supposons, écrit
son président, le professeur Stevenson, que cette Union internationale
inscrira parmi ses buts et sa charte la protection des animaux sauvages,
non seulement au point de vue économique, mais aussi au point de vue
humanitaire. Notre association est aussi intéressée à la suppression de
la cruauté des pratiques de pièges qui demeure une tache dans les pays
civilisés qui tolèrent cet emploi. »
Le professeur Stevenson doit être un homme d’une grande pureté
de cœur, dont je serais content de serrer 1^ main. Il sait aussi bien que
nous que la notion de civilisation, comme celle de liberté, comme- celle de
démocratie, prête de nos jours aux interprétations les plus contradic
toires. Cependant, une chose est sûre pour lui, c’est que des pays où
n’est pas interdit l’usage des trappes, des traquenards à dents, des tré-
buchets, des assommoirs et des bascules, ne méritent pas d’être appelés
civilisés. Je suis même persuadé qu’il ne faudrait pas le pousser beau
coup pour lui faire dire que la vraie pierre de touche de la civilisation
est l’interdiction de prendre les animaux au piège.
Le garde des Eaux et Forêts de mon village tend des pièges aux
renards et aux blaireaux. Ce faisant, porte-t-il'atteinte à la civilisation ?
Je serais assez tenté de croire que non. En revanche, l’habitude de
capturer des bêtes sauvages en dehors de tout intérêt scientifique, et
seulement pour amuser les badauds du dimanche dans les jardins zoolo
giques, offense certainement le sentiment humanitaire invoqué par le
professeur Stevenson. C’est pour protester contre la cruauté qu’il y a
à tenir des fauves enfermés dans des cages que nous formâmes jadis
l’Association des Amis de la Panthère noire, dont chaque membre
s’engageait à aller distraire la pauvre panthère au Jardin des Plantes,
sinon en la caressant à travers les barreaux de sa cage, du moins en
Jui faisant de loin de petits signes d’amitié. Si nous ne pûmes l’empêchei
de mourir neurasthénique au bout de quelques semaines, du moins
stigmatisâmes-nous de notre mieux ses bourreaux. M. Achille Urbain,
directeur du Muséum national d’Histoire naturelle, et ses collabora
teurs voudront bien m’excuser ! Je sais que, s’il ne tenait qu’à eux. v
la ménagerie du Jardin des Plantes serait supprimée depuis longtemps,
mais il faut bien, n’est-ce pas ? maintenir certaines traditions aux
quelles le sentiment public est attaché..'.
J’ai sous les yeux le programme de la Conférence internationale
de Fontainebleau. Outre les questions financières et juridiques, j’y vois
les règles de conduite à adopter à l’égard de la flore et de la faune
sauvages dans leurs rapports économiques avec la protection de la Na
ture, les conventions sur la faune, les parcs nationaux et les réserves
naturelles, la protection du gros gibier africain, etc... I
(Lire la suite de la chronique en quatrième page.)
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