Titre : Figaro : journal non politique
Éditeur : Figaro (Paris)
Date d'édition : 1947-05-02
Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication
Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mai 1947 02 mai 1947
Description : 1947/05/02 (A121,N819). 1947/05/02 (A121,N819).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Description : Collection numérique : France-Brésil Collection numérique : France-Brésil
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t564245p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/01/2021
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Les gens qui ne veulent rien faire da rien
n’avancent rien et ne »ont bon» à rien.
Beaumarchais.
EDITION
da B heurta
VENDREDI
N° 819
MAI 1947
.12 P ANNEE
CONSEIL DES MINISTRES EXCEPTIONNEL A L'ÉLYSÉE
RAMADIER POSE CE MATIN
A QUESTION DE CONFIANCE
SUR SON PROGRAMME
L'unanimité au sein du Cabinet a été rompue
par les ministres communistes
ne porte
e sortie
w-Elysées, Pari», Ely
i Verdun, Nitfe, Tél.
voitures]
S*
ï* «... O '
- ETOILE 24-06
'Ni î MAI
0 MMENT expliquer qu’en
vingt-quatre heures la si
tuation gouvernementale se
s i brusquement aggravée.
['heure où sont écrites ces
le Conseil des ministres
optionnel que préside M. Vin-
Auriol n’est pas terminé. I)
jra fin tard dans la nuit et
ne connaîtrons que ce matin
■écision des ministres commu-
Car c’est des ministres
nunistes qu'il s’agit.
Conseil de cabinet de mer-
ceux-ci se sont retirés
une violente discussion
mit aux prises M. Thorez
représentants de la S. F. I.
|et du M. R. P. La grève de
métallurgie a provoqué la rup-
Le parti communiste qui, la
encore au Palais-Bourbon,
■ait pas soufflé not de l’affaire
s'était manifesté qu’à propos
[la Risette de pain, a brusque-
• changé de position et, faisant
cammune avec les ouvriers
chez Renault, a mis le cabinet
idier en difficulté,
rs que jusqu’ici tout laissait
ser que les communistes évi-
t de rompre — comme les
partis, d’ailleurs, — pour
s provoquer une crise dont
cnséquences fortifieraient fata-
nt les desseins du Rassemble-
: gaulliste, il a fallu qu'ùne
srssité impérieuse les poussât
lia voie où ils se sont engagés.
l’est du côté des usines'Renault
convient de se tourner pour
prendre le mécanisme de l’opé-
cu’â mardi soir, les commu-
|ont été hostiles à la grève,
[déclenchée sans eux, à Bil-
à propos de la question |
salaires dont la C G.T. avait
itn février, la révision géné-
four le mois de mai.
[ouvriers des usines Renault,
ant cette échéance, ont
i brusquement leurs organisa
it! leurs chefs devant le fait
pli.
Humanité allait jusqu’à affir-
le mouvement avait été
par des « provocateurs >.
ce que le Populaire rele-
pve: pertinence dans son nu-
i de mercredi : c II faut croire,
n en juge par le développe-
actael du conflit, que les
ouvriers de chez Renault, y
ris les militants communistes,
laissé berner par les
•locateurs » ; c’est là, à tout
une supposition assez in-
pour ces travailleurs... »
ïe confrère concluait, après
reproduit le passago de
ité relatif à la « présence
séastes et de journalistes
*ins » à Billancourt, par ces
< Autrement dit, c'est la
EsTruman qui tire les ficelles
■ 000 provocateurs. >
< mise au point > du Po-
a eu le don de mettre hors
M. Thorez qui s’est emporté
«ii matin contre ses collè-
j^ocialistes et contre ceux du
accusés par lui d’avoir
Ua roue, chez Renault où
, v 'if mécontentement se ma-
lIt contre les communistes
c'-ques représentants (MM.
n J e et Cazenave, entre au-
•urent molestés par des
!: _ s auxquels ils demandaient
tendre le travail.
Un important Conseil des
ministres exceptionnel s’e3t
réuni, hier soir à 21 heures,
au Palais de l’Elysée, sous la
présidence de M. Vincent Au-
rioi.
Il s’est terminé à 24 heures.
La politique des salaires et
des prix pratiquée per le
Gouvernement a fait l’objet
de ces délibérations; cette po
litique n’ayant plus réalisé
l’unanimité du Conseil, il a été
décidé que M. Flamadier, in
vesti de la confiance de l’As
semblée nationale par le vote
du 21 janvier 1847, présente
rait de nouveau aujourd’hui
L'arrivée à Paris
du Président
de la République
son programme devant le Par
lement et lui demanderait de
se prononcer sur ce pro-
gramme.
Le Conseil l’a autorisé à po
ser à l’Assemblée nationale la
question de confiance.
DERNIERE MINUTE
L
A crise est virtnellement ou
verte. Après trois heures de
délibérations animées et pa
thétiques, le Conseil des mi
nistres extraordinaire, réuni hier
soir, à 21 heures, à l'Elysée, sous
la présidence de M. Vincent Auriol,
a constaté que la politique des sa
laires et des prix pratiquée par le
gouvernement était remise en cause
par les ministres communistes. Se
lon eux, cette politique a fait fail
lite.
En présence de cette situation, le
Conseil des ministres a décidé que
M. Ramadier, qui avait reçu l’inves
titure de l’Assemblée nationale le
21 janvier 1947, présenterait à nou
veau, aujourd’hui, son programme
devant le Parlement. Le président
du Conseil a été autorisé à poser la
question de confiance. Ce n’est donc
aue dimanche, c’est-à-dire un jour
franc après, que le vote intervien
dra au Palais-Bourbon. De denx
choses l’une : ou bien les ministres
communistes voteront avec le gou
vernement et la crise serait, dans
j ce cas, évitée, ou, comme ils en ma
nifestent l’intention, ils voteront
comme leur groupe, c’est-à-dire
contre le gouvernement. Dans ce
cas, M. Ramadier en tirera la con
clusion et la crise sera alors ou
verte.
B. P.
® ïh première conférence entre les
dirigeants des deux puissantes fédé
rations syndicales américaines, C. I. O.
et A. F. L., en vue d’une fusion en
tre elles, s’est ouverte hier à Wash
ington.
Atmosphère de crise
La journée de mercredi
9 h. 30
Les ministres se réunissent en
Conseil de cabinet à l’hôtel Mati
gnon, sous la présidence de M. Ra
madier.
L’extension de la grève des usines
Renault pose le problème des sa
laires et des prix. C’est toute la po
litique économique du Gouverne
ment qui se trouve en jeu.
Les ministres communistes
quittent le Conseil
de cabinet
Midi 30
Les journalistes qui attendent
dans la cour de l’hôtel Matignon
voient sortir les cinq ministres
communistes : MM. Thorez, Bil-
loux, Croizat, Tillon et Marranne.
Ceux-ci se refusent à toute décla
ration. Visages fermés, mines sou
cieuses.
Est-ce la crise ?
13 h. 15
Les autres membres du Gouver
nement sortent à leur tour. Assail
lis de questions, ils gardent le si
lence.
L’atmosphère de crise se précise.
On croit savoir que les ministres
communistes, hostiles au blocage
des salaires, se seraient heurtés à
la majorité des membres du Gou
vernement et auraient mêrpe remis
leur démission à M. Ramadier.
13 h. 30
M. Bourdan, ministre chargé de
l’Information, déclare aux journa
listes que la proposition transac
tionnelle faite pour arrêter le
conflit de Renault est dépassée. Le
mouvement de grève semble se gé
néraliser.
La situation, selon M. Bourdan,
apparaît « extrêmement grave ».
Le porte-parole du Gouvernement
souligne que les ministres socialis
tes et M.R.P. estiment indispensa
ble de maintenir la politique de
blocage des salaires et de baisse
des prix.
J.-M. Garraud.
(Suite page 2, col. 2, 3 et 4)
Dans une note adressée
à la Grande-Bretagne
LA FRANCE
fait tontes réserves
sur la remise
aux Allemands
des mines delaRuhr
La Gouvernement britannique ayant
annoncé qu’il remettrait, à dater du
1er mai, l’administration des miries de
la Ruhr aux mains des Allemands, le
Gouvernement français a envoyé au
au Foreign Office une note faisant
toutes réserves sur cette décision uni
latérale qui pourrait faire préjuger aux
yeux des Allemands le statut futur
de l’industrie charbonnière de la Ruhr,
et soulignant, d'autre part, les consé
quences qui pouvaient découler de cette
décision.
Le Gouvernement français, qui s’in
téressa au premier chef à l’augmenta- i
tion du rendement de la Ruhr, a fait
observer que ce rendement risquait
d’être conditionné par la bonne volonté
allemande.
D’autre part, il considère qu’il est
inadmissible que les intérêts français
existant dans la Ruhr puissent être pla
cés sous séquestre allemand.
® Le Dr Muellpr, chef du Département
des Combustibles, a annoncé que la
remise à l’administration allemande
des mines de la Ruhr, qui devait avoir
lieu hier, a été reportée au 1er juin
prochain. (P.F.A.)
® Un comité, réunissant des membres
de toutes les organisations ouvrières
de la région industrielle, s’est cons
titué en vue de préparer ia fusion
des partis socialiste et communiste du
bassin de la Ruhr.
® Le Comité économique bipartite a
décidé, au cours de sa onzième réu
nion, à Essen, que le contrôle de la
producton du charbon en zone britan
nique ne serait pas confié aux Alle
mands.
IL Y A VINGT ANS...
NUNGESSER ET COU
à bord de l’«0iseau=Blanc»
tentaient la première traversée
aérienne de l'Atlantique nord
V INGT ans dans quelques
jours, vingt ans déjà I C’était
au Bourget, le 8 mai 1927,
un dimanche, à l’aube : 5 h. 21.
— Tirez les cales 1
Et Nungesser et Coll partaient,
LA JOURNÉE DU 1 er MAI
s’est déroulée dans le calme
L
E cortège da Premier Mai — de
venu traditionnel — s’est dé
roulé cette année, s Paris, de la
République à la Concorde. Or
ganisé par l’Union dea Syndicats de la
Région parisienne, il comprenait éga
lement des délégations des Partis com
muniste et socialiste et des organisa
tions antifascistes.
Rien, dans ce défilé, ne rappelait les
9.000 livres d’amende
à un Anglais qui avait dépensé
trop d’argent à Cannes
Henley-I-Arden (Angleterre), l* r mai
(A.P.). — Un riche fabricant de moto
cyclettes, Sir Edmund Crâne, s’est vu
infliger 9.800 livres sterling (4 mil
lions 704.000 francs) d’amende pour
avoir enfreint les règlements britanni
ques qui interdisent aux ressortissants
du Royaume-Uni de dépenser à l’étran
ger plus de 75 livres par an lorsqu’ils
sont en voyage de tourisme.
A ta (leaeente d’avion, le Président
de la République embrasse son
petit-fils.
DI
foi.
ANS les voyages officiels, l’ho
raire, é t a' b 1 i longtemps à
avance, est, en général, res
pecté comme une profession de
Aid
ÜROof-^&f
(Suite
L. Gabriel-Robinet.
P»Ee 2, col. 3 et 4)
Hier, le Président de la République
devait atterrir à Orly, de retour de
son voyage en A. O. F.( à 12 h, 15.
12 h. 15, très exactement, l’avion
présidentiel faisait son apparition,
dans un ciel nuageux. Mais, les prépa
ratifs de la réception officielle ^n’étant
pas tout à fait terminés, on lui fit sa
voir par radio qu’il ait à tourner au-
dessus du terrain jusqu'à ce que tout
soit prêt.
12 h. 45, le « Skv Master », orné
d’une gigantesque croix de Lorraine
et des couleurs nationales, fut auto
risé à se poser. Le Président de la
République en sortit aussitôt, sou
riant mais fatigué, et fut accueilli par
M. Ramadier et les ministres au front
soucieux.
Presque tout le gouvernement sou
haita la bienvenue au Chef de l’Etat :
seuls. les ministres communistes
étaient absents. Et ce geste significa
tif fut très remarqué.
c Nous avons fait _ tin excellent
voyage, déclara le Président, et reçu
là-bas un accueil enthousiaste qui
nous a fait sentir la profondeur de
l’affection que nous portent les popu
lations de VA. O. F. Je puis vous as
surer que l’A, O. F. est dans un état
ds santé remarquable et je rapporte
de là-bas de précieux renseigne
ments. »
Après avoir passé en revue une
compagnie de la Garde républicaine et
on détachement de l'armée de l’Air,
le Président de la République reçut la
traditionnelle corbeille de muguet que
lui offrirent les forts des Halles.
M. Vincent Aurioi gagna ensuite
l’Elysée, où la vie quotidienne et les
soucis le reprirent aussitôt.
Jean Griot.
SOlMt Icilbinètres à
l’Afrique ÎVoir
| 3
XII. - Une entreprise grandiose
dans la vallée du Niger
(De notre envoyé spécial Pierre DUBARD)
'ALLAIS voir l’Office du Niger, notre grand essai de colonisation
agricole, en une région pré-désertique du Soudan. Tentative dis
cutée, attaquée avec acharnement : expérience passionnante pour
un pays qui s'étend sur d’immenses territoires desséchés où vivent
des populations sous-alimentées !
Les capitaux n’ont pas manqué.
Je m’en rendais compte, dès le
J
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province. Un
•vous est offert
e* Annonct* J nul • 6
ce. Eu vente phrt
ibis en vente aujourd'hui :
LA GUERRE D’HITLER
PAR UN ANCIEN OFFICIER DE STULPNAGEL
Ce que nous dit l'écrivain Ernst Jünger
( ï Ul appartint à l’état-major allemand à Paris
par notre envoyé spécial Jean DUCHE
a S«s et merveilles de l’art à Moscou
B Choses vues par Dominique AUCLERES
SAVEZ-VOUS CE QU’EST LE SP0R0G0NE
DU POLYTRIC ?
Cu nosités des manuels scolaires par Régine PERNOUD
récompense c La crise que traverse
la musique »
par Fred GOLDBECK
Les romans de la semaine :
par Jean BLANZAT
Les
JUr y re compense
Mystérieux auteur
e P. MACAIGNE
° N PERD
df t ^ u la le Çon
DE l Espagne
Par Pi «rte ÀUDLAT
propos du samedi
d’André BILLY r
En srrisé, la ton* IrHarable I
en pointillé, ln «one d’inonda
tion du Nliçer et dn Banl.
départ de Bamako. La route qui
mène à Ségou, capitale adminis
trative de l'Office, n'est pas
comme les autres de 1 A. O. F.
C’est une vraie route nationale,
large et droite ; tous les trois ou
quatre kilomètres, un cantonnier
bambara, en toque et boubou
blancs, gratte la poudre de latérite
rouge pour niveler les passages
les plus ridés, les plus crépus.
Les poteaux télégraphiques ne
sont plus des troncs d’arbre aux
formes tourmentées, mais de svel
tes poteaux de fer ; ils suppor
tent non plus deux, mais quatre
ou cinq fils- E* sur cette portée,
des oiseaux aux brillantes cou
leurs sont des notes d’exotisme.
Des cavaliers cheminent sur des
zébus dont les cornes semblent
un guidon inutile. L’élevage est la
principale ressource de cette ré
gion aride où les vaches bossues
et les chèvres noires ont 1 éton
nant mérite d’être grasses. Dans
les espaces les plus clarsemés de
Le président Herriot
est rentre à Pans
Venant de Lyon, le président
«nWàOrlyàM Ju ».
n s’.st ensuite rendn .O P.Uls-
Bourbon,
la forêt éparse des boababs gigan
tesques et trapus tendent leurs
branches sans feuilles où des
fruits en forme de petits réticules
pendent comme des présents-sur
prises,
Ségou, à deux cent-cinquante
kilomètres de Bamako, est une
charmante petite ville. Les belles
villas de l’Office, dans leurs jar
dins fleuris de bougainvilliers, ont
des airs de palais italiens. Le
marché indigène étalé au soleil la
merveille de ses couleurs cha
toyantes, jusqu'au Niger dont les
eaux d’émeraude coulent lumi
neuses entre deux rives basses
de sable ocre.
Les réalisations pratiques de
l’Office sont plus loin. Elles com
mencent à cinquante kilomètres, à
Markala. L’Office y a barré le
Niger.
C’est un bel ouvrage.
Par ses dimensions, le barrage
du Sansanding, près de Markala,
est le troisième du monde. Sous
un large pont de fer, c’est un long
clavier de huit cent quinze
mètres, dont les touches dressées
peuvent relever de six mètres le
niveau des basses-eaux. Un bras
articulé, se déplaçant sur ’’n rail,
assure la manœuvre de ses van
nes une à une. Au milieu, en
aval, une sorte d’escalier à iouble
évolution a été aménagé pour
permettre aux poissons, à la « sar-
dine > comme aux gros capitai
nes de trente à quarante kilos, de
franchir le barrage à l’époque du
frai.
11 devait être terminé en 1941 ;
il sera livré à l’Office au mois de
juin prochain.
La vallée du Niger a la parti
cularité d’être convexe. Le fleuve
coule sur uné bosse. On peut
irriguer, par de simples canaux,
des superficies considérables ;
elles sont évaluées à un mil
lion d’hectares. Cette entreprise
est une conception grandiose.
(Suite page 3, col. 1 et 2)
grève» en cour» et le» revendications
ouvrière» qui s’étalaient sur des ban
deroles mêlaient — comme l’an der
nier — les mots d’ordre de production
et ceux concernant le minimum vital.
Certains syndicats avaient fabriqué de
véritables chars symboliques : les che
minots tiraient un wagon entier der
rière uné remorque; les métallurgistes
transportainet des moteurs sur de gros
camions; les ouvrières de l’habillement
des mannequins-.. Des cliques accom
pagnaient de nombreux groupes.
La manifestation fut suivie, le long
des boulevards, par une foule qui sta
tionnait au bord des trottoirs. Le ser
vice d’ordre était assuré en grande par.
tie par les organisations syndicales
elles-mêmes. Point d’incidents. Sur le
boulevard Bonne-Nouvelle, un groupe
d’une cinquantaine de militants anar
chistes essaya de contremanifestcr, dra
peau noir en tête, aux cris de « Action
directe t ». Après quelques échanges
de propos aigre-doux avec les partici
pants au cortège, la contremanif esta
tion se dilua dans la foule.
Les derniers groupes défilèrent Jus
qu’à 20 heures place de la Concorde, où
avaient pris place, sur une large tri
bune adossée au jardin des Tuileries
les dirigeants des partis communiste et
socialiste et les représentants de la C.
G.T., les haut-parleurs installés tout
autour de la place de la Concorde dif
fusèrent les discours qui furent pro
noncés au cours du défilé.
M.-P. H.
(Suite page 3, col. 3 et 4)
LIRE EN PAGE 2 :
Les Bons de la Reconstruc
tion et les Emprunts à long
terme ne doivent pas être
une tentation pour l’Etat
par Henri JEANCE
(1) Voir Le Figaro des 16. 17. 18.
20-21, 22, 23, 21, 25, 26,27 et 28 avril.
LA FETE TRADITIONNELLE DU MUGUET
« Fienrlaaea-von» »... Dès mercredi aolr, à pleines charrette*, pin»
nombrcnie» que l’an dernier, le wnguet, encore à peine épanoui,
mats aentant frais lea aon»-bol» dea environ», avait envahi Pari»
On en vendait aux carrefour». ■ BX «ortie» de métro et de» (rare».
Mai» c’est hier matin qn’ll conquit vraiment droit de cité, timide
ment imité par nn peu de Hln» mauve ou blanc. Le petit bononet de
txaiUtloa ornait boutoruilCrt» corsage». Mai* * quel pria I
EN COURANT
Provocation
C E photographe, installé dans
une petite ville de ta Seine
Inférieure, fut bien surpris de
voir entrer chez lui un brigadier de
la police dont l’air sombre disait
tissez qu’il ne venait pas poser pour
la carte postale.
— C’est bien vous, demanda le
visiteur, qui donnez de la publicité
au journal du chef-lieu ?
— Oui, brigadier.
— Donc, c’est bien vous qui fai
tes imprimer sous votre raison so
ciale cette mention : c maison de
confiance et française » ?
— Oui, brigadier.
— Alors je vous conseille de sup
primer au plus tôt cette formule
provocatrice.
— Vous plaisantez, brigadier ?
— Pas du tout. C’est très sérieux.
Il p a ici un photographe espagnol
qui prend fort mal la chose. Si vous
n’obtempérez pas, il va en référer
à son gouvernement.
— Et vous croyez que Franco fe
rait du vilain ?
— Pas besoin de Franco. Il n’y a
qu’à s’adresser au gouvernement
espagnol installé en France. Vous
êtes un bon patriote : vous n’allez
pas risquer de nous attirer des
complications diplomatiques. On a
déjà bien assez d’ennuis comme ça.
En dépit de ces sommations, et
bien qu’averti de ses responsabili
tés, le petit photographe a main
tenu la phrase séditieuse.
Cependant, inquiet, il m’écrit
pour me demander s’il n’a pas ou
trepassé ses droits en proclamant
sa maison « de confiance » et en
se targuant de ce qu’elle fût « fran
çaise > ?
Mais non, mais non, le charbon
nier et même le photographe sont
encore les maîtres chez eux.
Et il ne dépend que d’eux de le
rester.
Georges Ravon.
P.-S. — Le courrier d’Indochine
m’apporte l’écho de l’émotion soulevée
dans les rangs de nos soldats combat
tant en Extrême-Orient par les atta
ques de l’Humanité.
Emotion qui eide souvent le pas à
la colire.
Certaine lettre d’an groupe de chas
seurs parachutistes de la 2* demi-bri
gade, ou bien celle d’an groupe de
sous-offlcters en opérations en Indo
chine da Nord, donneraient seins doute
à réfléchir aux artisans d'une aussi
basse propagande.
Charles Nungressor (de face) et
Coll montent à bord de l’OIscau
Blanc »
riches de leur indomptable foi, à
bord de VOiseau-Blanc, pour tenter
la folle aventure : Paris-New-York.
C’est un fait : Nungesser, le fa
meux hussard de la « Mors » —
surnom qui lui avait été donné par
son général alors que, simple hus
sard, il avait, en 1916, ramené dans
nos lignes la Mors allemande dont
il avait abattu les quatre occu
pants — Nungesser avait déclaré
en serrant les mâchoires :
— Je le veux !
Pour franchir les quelque six
mille kilomètres, l’ancien hussard
et le grand mutilé de 18 — rappe
lez-vous le monocle noir de Coll
— utilisaient un avion-marin Le
vasseur, à moteur Lorraine 500 CV,
appareil qui assurait une 4: flot
tabilité » relative par mer calme,
mais dont la vitesse de croisière
ne dépassait pas le cent soixante
à l’heure ! Encore, pour alléger
l 'Oiseau-Blanc, avait-il fallu lâ
cher, quelques minutes après le dé
part, le train d’atterrissage amovi
ble qui ne pesait pourtant que
cent vingt-cinq kilos.
Les deux hommes s’étaient fra
ternellement embrassés. Résolu
ment, ils s’étaient installés et
avaient filé plein nord, escortés
par quatre appareils jusqu’à la
côte normande.
Si tout allait bien, l’appareil se
poserait le lendemain soir, vers
20 heures, sur le Roosevelt Field.
Hélas ! après quelques câbles ve
nant confirmer le triomphe espéré
par tous los Français (les télé
grammes n’annoncèrent-ils pas que
Nungesser et Coli avaient survolé
Terre-Neuve après quatorze heu
res trente de vol ?), il fallait se
rendre à l’évidence : VOiseau-Blane
avait disparu ! Sans doute n’était-
il pas allé bien loin et, peut-être
même, n’avait-il pas de beaucoup
dépassé la côte dentelée de Cor
nouailles ?
Ainsi mourut Nungesser, le hé
ros aux quarante-cinq victoires,
capitaine à vingt-quatre ans.
Et, quelques jours plus tard —•
c’était le 21 mai — Charles Lind-
bergh, après avoir, sur le Spirit of
Saint Louis, franchi l’Atlantique
Nord, d’ouest en est, vint offrir ses
hommages à Mme Nungesser dans
le petit appartement du boulevard
du Temple où elle abritait son cha
grin.
Aujourd’hui, le record de la tra
versée atlantique est de 5 h. 23*
et, chaque jour, l’océan est franchi,
dans les deux sens, par des appa
reils lourdement chargés.
Mais la gloire de Nungesser et
de Coli reste d’avoir osé les pre
miers.
Robert Bruyez.
CHRONIQUE
REVEIL
DU BON SENS
par Georges DUHAMEL
U NE fois de plus, les Français ont voté, en attendant les temps
tout prochains où ce peuple, qui a si grand besoin de
travailler, passera le plus clair de ses journées dans les
« isoloirs ».
Une fois de plus, les Français ont fait quelque chose qui, pour
la grande majorité d’entre eux, demeure incompréhensible ; ils ont
fait cela, en attendant les saisons futures, en attendant le moment où
ce peuple intelligent ne fera plus que des actions incompréhensibles
Une fois de plus, les Français ont maugréé d’impatience devant
des bureaux occupés par des citoyens de bonne volonté, qui pataugent
dans une paperasse sur laquelle ils déclarent eux-mêmes n’avoir que
des clartés très imparfaites.
Beaucoup de gens, dans ces officines du désordre, ont poussé
des soupirs. Beaucoup dé gens, à la vue des files d’assujettis, ont
tourné le dos, renonçant ainsi à faire usage d’un droit dérisoire qui
a tous les aspects de la plus confuse des corvées... Beaucoup de
gens, dis-je, ont manifesté leur mauvaise humeur. Il ne s’est trouvé
personne pour pousser un cri de révolte et pour protester à voix
haute contre les ambitions et les prétentions d’une bureaucratie qui
semble vouloir, sadiquement, poursuivre ses expériences et, jugeant
sans doute qu’elle opère in anima vili, repousse sans cesse plus loin
les limites de la résignation.
Non, tous ces pauvres gens ont perdu courageusement une bonne
part de leur journée. On les a renvoyés pour complément
d’informations, on les a fait revenir, on les a fait, une fois de plus,
virer et voleter. Us ont obéi. N’avait-on pas, pour cette cérémonie
significative, fermé les écoles, donné des congés, bouleversé toute la
vie sociale ?
Non, non, tous ces honnêtes Français ont fait un effort sincère
pour s’expliquer mutuellement les raisons et le détail de ce nouveau
supplice. Après quoi, le rite accompli dans une grande confusion,
ils sont revenus chez eux et ils ont passé le reste de leur soirée à
dp ces besognes administratives auxquelles désormais ils donnent
presque toutes leurs forces, presque toute leur existence. Us ont écrit
de longues lettres au contrôleur des Contributions, ils ont tout mis
en ordre pour aller, dès le lendemain, toucher les tickets de
rationnement ; ils ont relu les textes indéchiffrables des Allocations
familiales et de la Sécurité sociale, ils ont téléphoné à leur assureur-
conseil pour faire transformer toutes leurs polices, conformément à
des lois que personne ne connaît, que personne ne veut connaître,
auxquelles personne n’entend plus rien. Ils ont longuement rêvé sur
des thèmes nouveaux et tout à fait subtils : ils se sont demandé,
par exemple, pourquoi les risques agricoles échappent à la Sécurité
sociale. Us ont prononcé, par vingt fois, des syllabes mélodieuses,
presque poétiques, telles que « retenues à la source ». Et, comme il
leur restait encore un moment de loisir, entre minuit et une heure du
matin, ils en ont sagement profité pour payer les cotisations des quinze
ou vingt sociétés auxquelles un Français, qui n’est pas un ours ou un
égoïste, doit, paraît-il, donner son adhésion de façon presque
obligatoire.
Un de mes amis est venu me voir, pendant cette fameuse soirée.
C’est un bon médecin du voisinage. U m’a dit soudain : « Je ne
reconnais plus la médecine. Je ne reconnais plus mon beau métier.
J’ai, jeune étudiant, salué avec enthousiasme la loi sur les accidents
du travail. Mais, depuis, nous sommes en pleine folie. Certains qu’ils
sont d’être couverts par des lois qu’ils connaissent mal et dont ils
attendent tout, les gens me dérangent pour des choses qui ne sont
même pas des malaises : un éternuement, une piqûre de puce, une
brûlure de cigarette. Et moi, certain d’être mal payé, je finis, je l’avoue
avec douleur, par regarder d’un œil indifférent ces gens qui ne sont
plus mes chers malades et qui m’intéressent à peine. Au re*te, la
paperasse me dévore. Elle va dévorer le monde entier. »
Je disais tantôt que la foule soumise était allée voter, docilement,
comme toujours. Eh bien I non, il y a des signes d’espérance. Cette
docilité ne sera pas étemelle. Les médecins ont décidé de faire, ce
qu’ils appellent avec raison, une grève « administrative ». Peu
importent les raisons précise* de cette grève. Mais le principe est à
retenir. Je crois bon d’annoncer aux personnes responsables, aux
personnes qui sont en train d’empoisonner la vie de citoyens par les
excès d’une paperasserie monstrueuse, je crois bon d’annoncer à ces
expérimentateurs intempérants que les Français n’ont pas tout à fait
perdu le goût de la liberté, malgré les malheurs des temps, et qn*fls
pourraient bien, un jour, le manifester avec énergie.
Georges DUHAMEL, de r Académie française.
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«
DIRECTEUR : Pierre BRISSON
Les gens qui ne veulent rien faire da rien
n’avancent rien et ne »ont bon» à rien.
Beaumarchais.
EDITION
da B heurta
VENDREDI
N° 819
MAI 1947
.12 P ANNEE
CONSEIL DES MINISTRES EXCEPTIONNEL A L'ÉLYSÉE
RAMADIER POSE CE MATIN
A QUESTION DE CONFIANCE
SUR SON PROGRAMME
L'unanimité au sein du Cabinet a été rompue
par les ministres communistes
ne porte
e sortie
w-Elysées, Pari», Ely
i Verdun, Nitfe, Tél.
voitures]
S*
ï* «... O '
- ETOILE 24-06
'Ni î MAI
0 MMENT expliquer qu’en
vingt-quatre heures la si
tuation gouvernementale se
s i brusquement aggravée.
['heure où sont écrites ces
le Conseil des ministres
optionnel que préside M. Vin-
Auriol n’est pas terminé. I)
jra fin tard dans la nuit et
ne connaîtrons que ce matin
■écision des ministres commu-
Car c’est des ministres
nunistes qu'il s’agit.
Conseil de cabinet de mer-
ceux-ci se sont retirés
une violente discussion
mit aux prises M. Thorez
représentants de la S. F. I.
|et du M. R. P. La grève de
métallurgie a provoqué la rup-
Le parti communiste qui, la
encore au Palais-Bourbon,
■ait pas soufflé not de l’affaire
s'était manifesté qu’à propos
[la Risette de pain, a brusque-
• changé de position et, faisant
cammune avec les ouvriers
chez Renault, a mis le cabinet
idier en difficulté,
rs que jusqu’ici tout laissait
ser que les communistes évi-
t de rompre — comme les
partis, d’ailleurs, — pour
s provoquer une crise dont
cnséquences fortifieraient fata-
nt les desseins du Rassemble-
: gaulliste, il a fallu qu'ùne
srssité impérieuse les poussât
lia voie où ils se sont engagés.
l’est du côté des usines'Renault
convient de se tourner pour
prendre le mécanisme de l’opé-
cu’â mardi soir, les commu-
|ont été hostiles à la grève,
[déclenchée sans eux, à Bil-
à propos de la question |
salaires dont la C G.T. avait
itn février, la révision géné-
four le mois de mai.
[ouvriers des usines Renault,
ant cette échéance, ont
i brusquement leurs organisa
it! leurs chefs devant le fait
pli.
Humanité allait jusqu’à affir-
le mouvement avait été
par des « provocateurs >.
ce que le Populaire rele-
pve: pertinence dans son nu-
i de mercredi : c II faut croire,
n en juge par le développe-
actael du conflit, que les
ouvriers de chez Renault, y
ris les militants communistes,
laissé berner par les
•locateurs » ; c’est là, à tout
une supposition assez in-
pour ces travailleurs... »
ïe confrère concluait, après
reproduit le passago de
ité relatif à la « présence
séastes et de journalistes
*ins » à Billancourt, par ces
< Autrement dit, c'est la
EsTruman qui tire les ficelles
■ 000 provocateurs. >
< mise au point > du Po-
a eu le don de mettre hors
M. Thorez qui s’est emporté
«ii matin contre ses collè-
j^ocialistes et contre ceux du
accusés par lui d’avoir
Ua roue, chez Renault où
, v 'if mécontentement se ma-
lIt contre les communistes
c'-ques représentants (MM.
n J e et Cazenave, entre au-
•urent molestés par des
!: _ s auxquels ils demandaient
tendre le travail.
Un important Conseil des
ministres exceptionnel s’e3t
réuni, hier soir à 21 heures,
au Palais de l’Elysée, sous la
présidence de M. Vincent Au-
rioi.
Il s’est terminé à 24 heures.
La politique des salaires et
des prix pratiquée per le
Gouvernement a fait l’objet
de ces délibérations; cette po
litique n’ayant plus réalisé
l’unanimité du Conseil, il a été
décidé que M. Flamadier, in
vesti de la confiance de l’As
semblée nationale par le vote
du 21 janvier 1847, présente
rait de nouveau aujourd’hui
L'arrivée à Paris
du Président
de la République
son programme devant le Par
lement et lui demanderait de
se prononcer sur ce pro-
gramme.
Le Conseil l’a autorisé à po
ser à l’Assemblée nationale la
question de confiance.
DERNIERE MINUTE
L
A crise est virtnellement ou
verte. Après trois heures de
délibérations animées et pa
thétiques, le Conseil des mi
nistres extraordinaire, réuni hier
soir, à 21 heures, à l'Elysée, sous
la présidence de M. Vincent Auriol,
a constaté que la politique des sa
laires et des prix pratiquée par le
gouvernement était remise en cause
par les ministres communistes. Se
lon eux, cette politique a fait fail
lite.
En présence de cette situation, le
Conseil des ministres a décidé que
M. Ramadier, qui avait reçu l’inves
titure de l’Assemblée nationale le
21 janvier 1947, présenterait à nou
veau, aujourd’hui, son programme
devant le Parlement. Le président
du Conseil a été autorisé à poser la
question de confiance. Ce n’est donc
aue dimanche, c’est-à-dire un jour
franc après, que le vote intervien
dra au Palais-Bourbon. De denx
choses l’une : ou bien les ministres
communistes voteront avec le gou
vernement et la crise serait, dans
j ce cas, évitée, ou, comme ils en ma
nifestent l’intention, ils voteront
comme leur groupe, c’est-à-dire
contre le gouvernement. Dans ce
cas, M. Ramadier en tirera la con
clusion et la crise sera alors ou
verte.
B. P.
® ïh première conférence entre les
dirigeants des deux puissantes fédé
rations syndicales américaines, C. I. O.
et A. F. L., en vue d’une fusion en
tre elles, s’est ouverte hier à Wash
ington.
Atmosphère de crise
La journée de mercredi
9 h. 30
Les ministres se réunissent en
Conseil de cabinet à l’hôtel Mati
gnon, sous la présidence de M. Ra
madier.
L’extension de la grève des usines
Renault pose le problème des sa
laires et des prix. C’est toute la po
litique économique du Gouverne
ment qui se trouve en jeu.
Les ministres communistes
quittent le Conseil
de cabinet
Midi 30
Les journalistes qui attendent
dans la cour de l’hôtel Matignon
voient sortir les cinq ministres
communistes : MM. Thorez, Bil-
loux, Croizat, Tillon et Marranne.
Ceux-ci se refusent à toute décla
ration. Visages fermés, mines sou
cieuses.
Est-ce la crise ?
13 h. 15
Les autres membres du Gouver
nement sortent à leur tour. Assail
lis de questions, ils gardent le si
lence.
L’atmosphère de crise se précise.
On croit savoir que les ministres
communistes, hostiles au blocage
des salaires, se seraient heurtés à
la majorité des membres du Gou
vernement et auraient mêrpe remis
leur démission à M. Ramadier.
13 h. 30
M. Bourdan, ministre chargé de
l’Information, déclare aux journa
listes que la proposition transac
tionnelle faite pour arrêter le
conflit de Renault est dépassée. Le
mouvement de grève semble se gé
néraliser.
La situation, selon M. Bourdan,
apparaît « extrêmement grave ».
Le porte-parole du Gouvernement
souligne que les ministres socialis
tes et M.R.P. estiment indispensa
ble de maintenir la politique de
blocage des salaires et de baisse
des prix.
J.-M. Garraud.
(Suite page 2, col. 2, 3 et 4)
Dans une note adressée
à la Grande-Bretagne
LA FRANCE
fait tontes réserves
sur la remise
aux Allemands
des mines delaRuhr
La Gouvernement britannique ayant
annoncé qu’il remettrait, à dater du
1er mai, l’administration des miries de
la Ruhr aux mains des Allemands, le
Gouvernement français a envoyé au
au Foreign Office une note faisant
toutes réserves sur cette décision uni
latérale qui pourrait faire préjuger aux
yeux des Allemands le statut futur
de l’industrie charbonnière de la Ruhr,
et soulignant, d'autre part, les consé
quences qui pouvaient découler de cette
décision.
Le Gouvernement français, qui s’in
téressa au premier chef à l’augmenta- i
tion du rendement de la Ruhr, a fait
observer que ce rendement risquait
d’être conditionné par la bonne volonté
allemande.
D’autre part, il considère qu’il est
inadmissible que les intérêts français
existant dans la Ruhr puissent être pla
cés sous séquestre allemand.
® Le Dr Muellpr, chef du Département
des Combustibles, a annoncé que la
remise à l’administration allemande
des mines de la Ruhr, qui devait avoir
lieu hier, a été reportée au 1er juin
prochain. (P.F.A.)
® Un comité, réunissant des membres
de toutes les organisations ouvrières
de la région industrielle, s’est cons
titué en vue de préparer ia fusion
des partis socialiste et communiste du
bassin de la Ruhr.
® Le Comité économique bipartite a
décidé, au cours de sa onzième réu
nion, à Essen, que le contrôle de la
producton du charbon en zone britan
nique ne serait pas confié aux Alle
mands.
IL Y A VINGT ANS...
NUNGESSER ET COU
à bord de l’«0iseau=Blanc»
tentaient la première traversée
aérienne de l'Atlantique nord
V INGT ans dans quelques
jours, vingt ans déjà I C’était
au Bourget, le 8 mai 1927,
un dimanche, à l’aube : 5 h. 21.
— Tirez les cales 1
Et Nungesser et Coll partaient,
LA JOURNÉE DU 1 er MAI
s’est déroulée dans le calme
L
E cortège da Premier Mai — de
venu traditionnel — s’est dé
roulé cette année, s Paris, de la
République à la Concorde. Or
ganisé par l’Union dea Syndicats de la
Région parisienne, il comprenait éga
lement des délégations des Partis com
muniste et socialiste et des organisa
tions antifascistes.
Rien, dans ce défilé, ne rappelait les
9.000 livres d’amende
à un Anglais qui avait dépensé
trop d’argent à Cannes
Henley-I-Arden (Angleterre), l* r mai
(A.P.). — Un riche fabricant de moto
cyclettes, Sir Edmund Crâne, s’est vu
infliger 9.800 livres sterling (4 mil
lions 704.000 francs) d’amende pour
avoir enfreint les règlements britanni
ques qui interdisent aux ressortissants
du Royaume-Uni de dépenser à l’étran
ger plus de 75 livres par an lorsqu’ils
sont en voyage de tourisme.
A ta (leaeente d’avion, le Président
de la République embrasse son
petit-fils.
DI
foi.
ANS les voyages officiels, l’ho
raire, é t a' b 1 i longtemps à
avance, est, en général, res
pecté comme une profession de
Aid
ÜROof-^&f
(Suite
L. Gabriel-Robinet.
P»Ee 2, col. 3 et 4)
Hier, le Président de la République
devait atterrir à Orly, de retour de
son voyage en A. O. F.( à 12 h, 15.
12 h. 15, très exactement, l’avion
présidentiel faisait son apparition,
dans un ciel nuageux. Mais, les prépa
ratifs de la réception officielle ^n’étant
pas tout à fait terminés, on lui fit sa
voir par radio qu’il ait à tourner au-
dessus du terrain jusqu'à ce que tout
soit prêt.
12 h. 45, le « Skv Master », orné
d’une gigantesque croix de Lorraine
et des couleurs nationales, fut auto
risé à se poser. Le Président de la
République en sortit aussitôt, sou
riant mais fatigué, et fut accueilli par
M. Ramadier et les ministres au front
soucieux.
Presque tout le gouvernement sou
haita la bienvenue au Chef de l’Etat :
seuls. les ministres communistes
étaient absents. Et ce geste significa
tif fut très remarqué.
c Nous avons fait _ tin excellent
voyage, déclara le Président, et reçu
là-bas un accueil enthousiaste qui
nous a fait sentir la profondeur de
l’affection que nous portent les popu
lations de VA. O. F. Je puis vous as
surer que l’A, O. F. est dans un état
ds santé remarquable et je rapporte
de là-bas de précieux renseigne
ments. »
Après avoir passé en revue une
compagnie de la Garde républicaine et
on détachement de l'armée de l’Air,
le Président de la République reçut la
traditionnelle corbeille de muguet que
lui offrirent les forts des Halles.
M. Vincent Aurioi gagna ensuite
l’Elysée, où la vie quotidienne et les
soucis le reprirent aussitôt.
Jean Griot.
SOlMt Icilbinètres à
l’Afrique ÎVoir
|
XII. - Une entreprise grandiose
dans la vallée du Niger
(De notre envoyé spécial Pierre DUBARD)
'ALLAIS voir l’Office du Niger, notre grand essai de colonisation
agricole, en une région pré-désertique du Soudan. Tentative dis
cutée, attaquée avec acharnement : expérience passionnante pour
un pays qui s'étend sur d’immenses territoires desséchés où vivent
des populations sous-alimentées !
Les capitaux n’ont pas manqué.
Je m’en rendais compte, dès le
J
1 A $
. C/U>ivr d*
BLIERS
OS-LITERIE ■■
TRAITEZ PAS V ° S .^C
AENAGEMEN;,,
iiuHrr CONFORT-TK*' |
•RIENCE vous a r pos h „
neuf capitonné
Tontes direction» I 1 '
-10. 42, r. d A»r«n-
UR E DANS I
FIGARO LITTERAIRE
. A C I E R
ECTRIQ UÊ
COFROlP» J
on rapide Paris-
ITHERET, 3, ru«
ri» (ifi*).
L »r0
II!'»
Àut. 70-11
de Commerce,
UES, LOCAUX
, VILLAS, 1-MMEUBLt-
province. Un
•vous est offert
e* Annonct* J nul • 6
ce. Eu vente phrt
ibis en vente aujourd'hui :
LA GUERRE D’HITLER
PAR UN ANCIEN OFFICIER DE STULPNAGEL
Ce que nous dit l'écrivain Ernst Jünger
( ï Ul appartint à l’état-major allemand à Paris
par notre envoyé spécial Jean DUCHE
a S«s et merveilles de l’art à Moscou
B Choses vues par Dominique AUCLERES
SAVEZ-VOUS CE QU’EST LE SP0R0G0NE
DU POLYTRIC ?
Cu nosités des manuels scolaires par Régine PERNOUD
récompense c La crise que traverse
la musique »
par Fred GOLDBECK
Les romans de la semaine :
par Jean BLANZAT
Les
JUr y re compense
Mystérieux auteur
e P. MACAIGNE
° N PERD
df t ^ u la le Çon
DE l Espagne
Par Pi «rte ÀUDLAT
propos du samedi
d’André BILLY r
En srrisé, la ton* IrHarable I
en pointillé, ln «one d’inonda
tion du Nliçer et dn Banl.
départ de Bamako. La route qui
mène à Ségou, capitale adminis
trative de l'Office, n'est pas
comme les autres de 1 A. O. F.
C’est une vraie route nationale,
large et droite ; tous les trois ou
quatre kilomètres, un cantonnier
bambara, en toque et boubou
blancs, gratte la poudre de latérite
rouge pour niveler les passages
les plus ridés, les plus crépus.
Les poteaux télégraphiques ne
sont plus des troncs d’arbre aux
formes tourmentées, mais de svel
tes poteaux de fer ; ils suppor
tent non plus deux, mais quatre
ou cinq fils- E* sur cette portée,
des oiseaux aux brillantes cou
leurs sont des notes d’exotisme.
Des cavaliers cheminent sur des
zébus dont les cornes semblent
un guidon inutile. L’élevage est la
principale ressource de cette ré
gion aride où les vaches bossues
et les chèvres noires ont 1 éton
nant mérite d’être grasses. Dans
les espaces les plus clarsemés de
Le président Herriot
est rentre à Pans
Venant de Lyon, le président
«nWàOrlyàM Ju ».
n s’.st ensuite rendn .O P.Uls-
Bourbon,
la forêt éparse des boababs gigan
tesques et trapus tendent leurs
branches sans feuilles où des
fruits en forme de petits réticules
pendent comme des présents-sur
prises,
Ségou, à deux cent-cinquante
kilomètres de Bamako, est une
charmante petite ville. Les belles
villas de l’Office, dans leurs jar
dins fleuris de bougainvilliers, ont
des airs de palais italiens. Le
marché indigène étalé au soleil la
merveille de ses couleurs cha
toyantes, jusqu'au Niger dont les
eaux d’émeraude coulent lumi
neuses entre deux rives basses
de sable ocre.
Les réalisations pratiques de
l’Office sont plus loin. Elles com
mencent à cinquante kilomètres, à
Markala. L’Office y a barré le
Niger.
C’est un bel ouvrage.
Par ses dimensions, le barrage
du Sansanding, près de Markala,
est le troisième du monde. Sous
un large pont de fer, c’est un long
clavier de huit cent quinze
mètres, dont les touches dressées
peuvent relever de six mètres le
niveau des basses-eaux. Un bras
articulé, se déplaçant sur ’’n rail,
assure la manœuvre de ses van
nes une à une. Au milieu, en
aval, une sorte d’escalier à iouble
évolution a été aménagé pour
permettre aux poissons, à la « sar-
dine > comme aux gros capitai
nes de trente à quarante kilos, de
franchir le barrage à l’époque du
frai.
11 devait être terminé en 1941 ;
il sera livré à l’Office au mois de
juin prochain.
La vallée du Niger a la parti
cularité d’être convexe. Le fleuve
coule sur uné bosse. On peut
irriguer, par de simples canaux,
des superficies considérables ;
elles sont évaluées à un mil
lion d’hectares. Cette entreprise
est une conception grandiose.
(Suite page 3, col. 1 et 2)
grève» en cour» et le» revendications
ouvrière» qui s’étalaient sur des ban
deroles mêlaient — comme l’an der
nier — les mots d’ordre de production
et ceux concernant le minimum vital.
Certains syndicats avaient fabriqué de
véritables chars symboliques : les che
minots tiraient un wagon entier der
rière uné remorque; les métallurgistes
transportainet des moteurs sur de gros
camions; les ouvrières de l’habillement
des mannequins-.. Des cliques accom
pagnaient de nombreux groupes.
La manifestation fut suivie, le long
des boulevards, par une foule qui sta
tionnait au bord des trottoirs. Le ser
vice d’ordre était assuré en grande par.
tie par les organisations syndicales
elles-mêmes. Point d’incidents. Sur le
boulevard Bonne-Nouvelle, un groupe
d’une cinquantaine de militants anar
chistes essaya de contremanifestcr, dra
peau noir en tête, aux cris de « Action
directe t ». Après quelques échanges
de propos aigre-doux avec les partici
pants au cortège, la contremanif esta
tion se dilua dans la foule.
Les derniers groupes défilèrent Jus
qu’à 20 heures place de la Concorde, où
avaient pris place, sur une large tri
bune adossée au jardin des Tuileries
les dirigeants des partis communiste et
socialiste et les représentants de la C.
G.T., les haut-parleurs installés tout
autour de la place de la Concorde dif
fusèrent les discours qui furent pro
noncés au cours du défilé.
M.-P. H.
(Suite page 3, col. 3 et 4)
LIRE EN PAGE 2 :
Les Bons de la Reconstruc
tion et les Emprunts à long
terme ne doivent pas être
une tentation pour l’Etat
par Henri JEANCE
(1) Voir Le Figaro des 16. 17. 18.
20-21, 22, 23, 21, 25, 26,27 et 28 avril.
LA FETE TRADITIONNELLE DU MUGUET
« Fienrlaaea-von» »... Dès mercredi aolr, à pleines charrette*, pin»
nombrcnie» que l’an dernier, le wnguet, encore à peine épanoui,
mats aentant frais lea aon»-bol» dea environ», avait envahi Pari»
On en vendait aux carrefour». ■ BX «ortie» de métro et de» (rare».
Mai» c’est hier matin qn’ll conquit vraiment droit de cité, timide
ment imité par nn peu de Hln» mauve ou blanc. Le petit bononet de
txaiUtloa ornait boutoruilCrt» corsage». Mai* * quel pria I
EN COURANT
Provocation
C E photographe, installé dans
une petite ville de ta Seine
Inférieure, fut bien surpris de
voir entrer chez lui un brigadier de
la police dont l’air sombre disait
tissez qu’il ne venait pas poser pour
la carte postale.
— C’est bien vous, demanda le
visiteur, qui donnez de la publicité
au journal du chef-lieu ?
— Oui, brigadier.
— Donc, c’est bien vous qui fai
tes imprimer sous votre raison so
ciale cette mention : c maison de
confiance et française » ?
— Oui, brigadier.
— Alors je vous conseille de sup
primer au plus tôt cette formule
provocatrice.
— Vous plaisantez, brigadier ?
— Pas du tout. C’est très sérieux.
Il p a ici un photographe espagnol
qui prend fort mal la chose. Si vous
n’obtempérez pas, il va en référer
à son gouvernement.
— Et vous croyez que Franco fe
rait du vilain ?
— Pas besoin de Franco. Il n’y a
qu’à s’adresser au gouvernement
espagnol installé en France. Vous
êtes un bon patriote : vous n’allez
pas risquer de nous attirer des
complications diplomatiques. On a
déjà bien assez d’ennuis comme ça.
En dépit de ces sommations, et
bien qu’averti de ses responsabili
tés, le petit photographe a main
tenu la phrase séditieuse.
Cependant, inquiet, il m’écrit
pour me demander s’il n’a pas ou
trepassé ses droits en proclamant
sa maison « de confiance » et en
se targuant de ce qu’elle fût « fran
çaise > ?
Mais non, mais non, le charbon
nier et même le photographe sont
encore les maîtres chez eux.
Et il ne dépend que d’eux de le
rester.
Georges Ravon.
P.-S. — Le courrier d’Indochine
m’apporte l’écho de l’émotion soulevée
dans les rangs de nos soldats combat
tant en Extrême-Orient par les atta
ques de l’Humanité.
Emotion qui eide souvent le pas à
la colire.
Certaine lettre d’an groupe de chas
seurs parachutistes de la 2* demi-bri
gade, ou bien celle d’an groupe de
sous-offlcters en opérations en Indo
chine da Nord, donneraient seins doute
à réfléchir aux artisans d'une aussi
basse propagande.
Charles Nungressor (de face) et
Coll montent à bord de l’OIscau
Blanc »
riches de leur indomptable foi, à
bord de VOiseau-Blanc, pour tenter
la folle aventure : Paris-New-York.
C’est un fait : Nungesser, le fa
meux hussard de la « Mors » —
surnom qui lui avait été donné par
son général alors que, simple hus
sard, il avait, en 1916, ramené dans
nos lignes la Mors allemande dont
il avait abattu les quatre occu
pants — Nungesser avait déclaré
en serrant les mâchoires :
— Je le veux !
Pour franchir les quelque six
mille kilomètres, l’ancien hussard
et le grand mutilé de 18 — rappe
lez-vous le monocle noir de Coll
— utilisaient un avion-marin Le
vasseur, à moteur Lorraine 500 CV,
appareil qui assurait une 4: flot
tabilité » relative par mer calme,
mais dont la vitesse de croisière
ne dépassait pas le cent soixante
à l’heure ! Encore, pour alléger
l 'Oiseau-Blanc, avait-il fallu lâ
cher, quelques minutes après le dé
part, le train d’atterrissage amovi
ble qui ne pesait pourtant que
cent vingt-cinq kilos.
Les deux hommes s’étaient fra
ternellement embrassés. Résolu
ment, ils s’étaient installés et
avaient filé plein nord, escortés
par quatre appareils jusqu’à la
côte normande.
Si tout allait bien, l’appareil se
poserait le lendemain soir, vers
20 heures, sur le Roosevelt Field.
Hélas ! après quelques câbles ve
nant confirmer le triomphe espéré
par tous los Français (les télé
grammes n’annoncèrent-ils pas que
Nungesser et Coli avaient survolé
Terre-Neuve après quatorze heu
res trente de vol ?), il fallait se
rendre à l’évidence : VOiseau-Blane
avait disparu ! Sans doute n’était-
il pas allé bien loin et, peut-être
même, n’avait-il pas de beaucoup
dépassé la côte dentelée de Cor
nouailles ?
Ainsi mourut Nungesser, le hé
ros aux quarante-cinq victoires,
capitaine à vingt-quatre ans.
Et, quelques jours plus tard —•
c’était le 21 mai — Charles Lind-
bergh, après avoir, sur le Spirit of
Saint Louis, franchi l’Atlantique
Nord, d’ouest en est, vint offrir ses
hommages à Mme Nungesser dans
le petit appartement du boulevard
du Temple où elle abritait son cha
grin.
Aujourd’hui, le record de la tra
versée atlantique est de 5 h. 23*
et, chaque jour, l’océan est franchi,
dans les deux sens, par des appa
reils lourdement chargés.
Mais la gloire de Nungesser et
de Coli reste d’avoir osé les pre
miers.
Robert Bruyez.
CHRONIQUE
REVEIL
DU BON SENS
par Georges DUHAMEL
U NE fois de plus, les Français ont voté, en attendant les temps
tout prochains où ce peuple, qui a si grand besoin de
travailler, passera le plus clair de ses journées dans les
« isoloirs ».
Une fois de plus, les Français ont fait quelque chose qui, pour
la grande majorité d’entre eux, demeure incompréhensible ; ils ont
fait cela, en attendant les saisons futures, en attendant le moment où
ce peuple intelligent ne fera plus que des actions incompréhensibles
Une fois de plus, les Français ont maugréé d’impatience devant
des bureaux occupés par des citoyens de bonne volonté, qui pataugent
dans une paperasse sur laquelle ils déclarent eux-mêmes n’avoir que
des clartés très imparfaites.
Beaucoup de gens, dans ces officines du désordre, ont poussé
des soupirs. Beaucoup dé gens, à la vue des files d’assujettis, ont
tourné le dos, renonçant ainsi à faire usage d’un droit dérisoire qui
a tous les aspects de la plus confuse des corvées... Beaucoup de
gens, dis-je, ont manifesté leur mauvaise humeur. Il ne s’est trouvé
personne pour pousser un cri de révolte et pour protester à voix
haute contre les ambitions et les prétentions d’une bureaucratie qui
semble vouloir, sadiquement, poursuivre ses expériences et, jugeant
sans doute qu’elle opère in anima vili, repousse sans cesse plus loin
les limites de la résignation.
Non, tous ces pauvres gens ont perdu courageusement une bonne
part de leur journée. On les a renvoyés pour complément
d’informations, on les a fait revenir, on les a fait, une fois de plus,
virer et voleter. Us ont obéi. N’avait-on pas, pour cette cérémonie
significative, fermé les écoles, donné des congés, bouleversé toute la
vie sociale ?
Non, non, tous ces honnêtes Français ont fait un effort sincère
pour s’expliquer mutuellement les raisons et le détail de ce nouveau
supplice. Après quoi, le rite accompli dans une grande confusion,
ils sont revenus chez eux et ils ont passé le reste de leur soirée à
dp ces besognes administratives auxquelles désormais ils donnent
presque toutes leurs forces, presque toute leur existence. Us ont écrit
de longues lettres au contrôleur des Contributions, ils ont tout mis
en ordre pour aller, dès le lendemain, toucher les tickets de
rationnement ; ils ont relu les textes indéchiffrables des Allocations
familiales et de la Sécurité sociale, ils ont téléphoné à leur assureur-
conseil pour faire transformer toutes leurs polices, conformément à
des lois que personne ne connaît, que personne ne veut connaître,
auxquelles personne n’entend plus rien. Ils ont longuement rêvé sur
des thèmes nouveaux et tout à fait subtils : ils se sont demandé,
par exemple, pourquoi les risques agricoles échappent à la Sécurité
sociale. Us ont prononcé, par vingt fois, des syllabes mélodieuses,
presque poétiques, telles que « retenues à la source ». Et, comme il
leur restait encore un moment de loisir, entre minuit et une heure du
matin, ils en ont sagement profité pour payer les cotisations des quinze
ou vingt sociétés auxquelles un Français, qui n’est pas un ours ou un
égoïste, doit, paraît-il, donner son adhésion de façon presque
obligatoire.
Un de mes amis est venu me voir, pendant cette fameuse soirée.
C’est un bon médecin du voisinage. U m’a dit soudain : « Je ne
reconnais plus la médecine. Je ne reconnais plus mon beau métier.
J’ai, jeune étudiant, salué avec enthousiasme la loi sur les accidents
du travail. Mais, depuis, nous sommes en pleine folie. Certains qu’ils
sont d’être couverts par des lois qu’ils connaissent mal et dont ils
attendent tout, les gens me dérangent pour des choses qui ne sont
même pas des malaises : un éternuement, une piqûre de puce, une
brûlure de cigarette. Et moi, certain d’être mal payé, je finis, je l’avoue
avec douleur, par regarder d’un œil indifférent ces gens qui ne sont
plus mes chers malades et qui m’intéressent à peine. Au re*te, la
paperasse me dévore. Elle va dévorer le monde entier. »
Je disais tantôt que la foule soumise était allée voter, docilement,
comme toujours. Eh bien I non, il y a des signes d’espérance. Cette
docilité ne sera pas étemelle. Les médecins ont décidé de faire, ce
qu’ils appellent avec raison, une grève « administrative ». Peu
importent les raisons précise* de cette grève. Mais le principe est à
retenir. Je crois bon d’annoncer aux personnes responsables, aux
personnes qui sont en train d’empoisonner la vie de citoyens par les
excès d’une paperasserie monstrueuse, je crois bon d’annoncer à ces
expérimentateurs intempérants que les Français n’ont pas tout à fait
perdu le goût de la liberté, malgré les malheurs des temps, et qn*fls
pourraient bien, un jour, le manifester avec énergie.
Georges DUHAMEL, de r Académie française.
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