Titre : L'Humanité : journal socialiste quotidien
Auteur : Parti communiste français. Auteur du texte
Éditeur : L'Humanité (Paris)
Éditeur : L'HumanitéL'Humanité (Saint-Denis)
Date d'édition : 1952-04-16
Contributeur : Jaurès, Jean (1859-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327877302
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 avril 1952 16 avril 1952
Description : 1952/04/16 (A49,N2369). 1952/04/16 (A49,N2369).
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/01/2023
16-4-52-
L'HUMANITE
PREMIER MAI DANS L'UNITE !
U
Une centrale ôtyndicate unique
paumait antene% un nouveau 1936
nous déclare un métallo CFTC de la MCT (Argenteuil)
»
* ArgenteuH... Un des centres industriels de la région p
politique de préparation à la guerre. De nombreuses entrepris
S.N.E.C.M.A.
A la sortie de la M.G.T.
arisienne le plus durement touché par « l’aide » Marshall et la
es travaillant pour la Paix ont été liquidées, notamment la
Les travailleurs, ici comme
ailleurs, s'aperçoivent, de jour
en jour, que dans la lutte pour
les revendications, l’action doit
être menée contre le gouverne
ment qui, pour sa politique de
guerre dirigée par les Améri
cains s’oppose aux revendica
tions de la olasse ouvrière.
UN APPEL de
MON DES SYNDICATS
Parisiens, Parisiennes...
... Le Premier Mai
vous serez tous de la
Nation à la Bastille !
Le Bureau de l’Union des
Syndicats de la région pari
sienne communique :
L"»ie délégation du Bureau
de l’Union de* Syndicats d?
la région parisienne C.G.T.
a rendez vous ce matin avec
des représentants de la po
lice parisienne afin de met
tre au point l’organisation
de la manifestation tradi
tionnelle du l* r Mai 1952 de
la Nation à la Bastille.
Le Bureau de l’Union
constate avec satisfaction
que dans de nombreuses en
treprise le l* r Mai 1952 s’or
ganise sous le signe de l’uni
té et de l’action. L’exemple
en a encore été donné hier
par les cheminots d'Ivry-
Masséna, de toutes tendan
ces syndicales C.G.T.. C.F.
T.C., F.O., cadres, autono
mes et inorganisés qui ont
lancé un appel à tous leurs
camarades cheminots pour
faire de cette journée une
grande journée d’union et
de lutte pour leurs revendi
cations contre le démembre
ment de la S.N.C.F.
Le Bureau de fU.D. ap
pelle tous ses militants, les
directions de syndicats, de
centres et d'Unions locales
à mettre à profit les jour
nées qui restent arxint. le
l* r Mai pour mettre au point
entreprise par entreprise la >
préparation de cette mani
festation.
Le Bureau de l’U.D. rap
pelle à tous les Comités
d’unité pour la préparation
du l* r Mai 1952. atn-V! qu’à
toute* les organisations qui
désirent participer à la ma
nifestation, qu’une réunion
aura Heu jeudi 17 avril, à
19 heures, au siège de VU.D.,
85, rue Chariot, Paris (3*),
afin de mettre au point le
déroulement de celle-ci.
Les métallurgistes C. G. T.,
C.F.T.C., inorganisés de la M.G.T.
Y carrosserie) d’Argenteuil l’ont
parfaitement compris puisque
dans leur appe.1 commun pour
un 1er mai d’union — publié
dans « l'Humanité » du 7 avril
— ils ont déclaré notamment :
...Luttez pour le respect des
droits syndicaux et un GOU
VERNEMENT DEMOCRATI
QUE. D’INDEPENDANCE NA
TIONALE ET DE PAIX !
18 h... C’est la sortie de l’usi
ne après une pénible journée de
travail.
— Pour l’Humanité, voulez-
vous nous dire comment s'est
réalisée votre unité ? deman
dons-nous aux responsables syn
dicaux et aux inorganisés. De
vant les portes de l’entreprise, la
conversation s’engage :
— Eh bien, voilà ! répond un
travailleur C.G.T. Lorsque cha
cun pense aux difficultés écra
santes rencontrées pour faire
marcher le ménage ; lorsque le
soir en arrivant à la maison an
entend dire par sa femme : « Tu
sais la viande a encore augmen
té ; l’huile aussi... Ce mois-ci,
c’est le terme... Il va falloir ache
ter une paire de chaussures
pour le gosse... Je ne sais pas
comment faire jusqu’à ta pro
chaine paye... » On se rend
compte, poursuit notre interlocu
teur, que, tous, sans exception,
C.G.T., C.F.T.C., F.O., inorgani
sés, nous sommes logés à la mê
me enseigne.
« A ce titre l’action au coude
à coude contre les patrons et I e
gouvernement est indispensable.»
Un ouvrier inorganisé insiste
à son tour sur la nécessité de
l’unité pour être plus forts.
Un nouveau 1936, si...
— Pour avoir le même pou
voir d’achat qu’en 1938, inter
vient le responsable C.F.T.C., il
faudrait que nos salaires soient
multipliés par trente sur cette
époque.
« Il devient impossible d’y ar
river. Avec trois gosses à la mai
son, nous sommes obligés de ré
duire nos dépenses sur la nourri
ture : sur la viande en particu
lier.
— Et la « baisse » Pinay ? in
terrogeons-nous.
— Ma femme m’a dit ne pas
s’en être aperçue... indique le mé
tallo C.F.T.C. qui nous a décla
ré avant d'enfourcher sa bicy
clette :
« La classe ouvrière peut ame
ner un nouveau 1936 1
« Pour c e la, il ne faut plus de
division dans ses rangs. Je sou
haite, lance-t-il avec fermeté, la
constitution sur le plan national,
d’une ■'seule centrale syndicale.
Que de victoires cela nou s appor
terait, dit-il, chaleureusement
approuvé par ses camarades. La
paix, que tous nous désirons , se
rait solidement protégée ! »
L'unité se renforce
Les travailleurs d* la M.G.T.,
forts de leur unité, agissent pour
l'amélioration de leurs salaires.
La semaine dernière, ils ont ef
fectué deux débrayage® d’une
demi-heure. Le 1er mars, après
un arrêt de travail, la direction
a été contrainte d’accorder une
première augmentation de 5 %.
La section syndicale C.G.T., qui
met tout en œuvre pour mainte
nir et consolider encore l’unité
réalisée, a enregistré de nom
breuses adhésions. Jugez plutôt:
en 1951, sur 180 ouvriers, 46
étaient syndiqués à la C.G.T. ;
aujourd’hui, 115 sont membres de
la grande centrale ouvrière et
cela ne fait que renforcer l’union
avec les adhérents des autres
sections syndicales. Les métallos
de la M.G.T. approuvent Benoît
Frachon, secrétaire général de la
C.G.T., qui déclarait le 30 mars
dernier :
La bataille qui est menée à tra
vers tout le pays pour l’élargis
sement et la consolidation de
l’unité, conduit en toute certitude
à d’importantes victoires.
A l’entrepôt frigorifique
de Clichy
QUATRE CENTS
TRAVAILLEURS
C.G.T., C.F.T.C.
ont débrayé
à nouveau hier
pendant 1 heure
A l’Entrepôt Frigorifique
de Clichy, 400 travailleurs
C.G.T., C.F.T.C. ont cessé le
travail hier, à nouveau, pen-
dant une heure.
Ils réclament notamment
une augmentation de 25 %
sur les salaires.
Toujours à Clichy, les mé
tallos de la S.C.T. (Société
de Construction de Tuyaute
rie), en grève depuis le 10
avril, poursuivent la lutte
pour une augmentation de
20 %.
(Correspondant Huma.)
jLa 23 ciüzii
Journée revendicative
de rameublement parisien
Répondant à la volonté de lutte et d'unité d'action
qui se développe au sein de leur corporation, les syn
dicats C.G.T. et C.F.T.C. de l'ameublement parisien ont
décidé de faire, dans l'union, une journée revendicative
le mercredi 23 avril.
Ils invitent les travailleurs de De plus, les deux syndicats
l’ameublement parisien à réola- appellent tous les travailleurs de
mer, dans l'immédiat, la revalo- leurs corporations à imposer aux
risation d’au moins 15 % de leur chambres patronales la discus-
pouvoir d’achat, afin de oompen- sion de nouveaux accords, reva-
ser la hausse des prix subie de- lorisant les salaires et les barè-
puis septembre 1951.
DANS LA NIEVRE
Appel commun
mes minima, pour toutes les ca
tégories.
Confiants dans la volonté de
lutte du glorieux faubourg St-
Antoine et de tous les travail
leurs de l’ameublement, les syn
dicats C.G.T. et C.F.T.C. deman
dent aux travailleurs de se ren
des Unions départementales dre e7 \ masse aux réunions
1 organisées le mercredi 23 avril
1952, à 17 heures :
220, rue du Faubourg-Saint-
Antoine (12 e ) ;
114, rue des Pyrénées ;
82, rue Victor-Hugo et 182,
rue de Paris, à Montreuil, et
26, rue Frileuse, à Gentilly.
Le 23 avril 1952 doit être une
grande journée revendicative et
aidera à la réalisation d’un
grand 1er Mai d’action et d’unité
yurvrière.
C.G.T.-C.G.S.I.
pour la défense
des revendications
et des libertés
Dans la Nièvre, les Unions
départementales C.G.T. et C.G.
S.I. ont établi en commun un
programme revendicatif portant
sur :
L’augmentation de 15 % des
salaires réels.
La convocation de la Commis
sion Supérieure des Conventions
Collectives pour la fixation d’un
nouveau minimum garanti inter
professionnel.
L’application d’une véritable
échelle mobile, la suppression des
abattements de zone, le respect
de la semaine de 40 heures, la
défense de la Sécurité Sociale,
le respect du droit de grève, des
libertés syndicales, etc...
Ce programme, signé par Jan-
dot pour la C.G.T., et par Goux,
pour la C.G.S.I., constitue un
appel à tous les travailleurs du
département pour faire du Pre
mier Mai une grande journée
d’union.
(Correspondant Humanité.)
ITn appel des postiers
(C.G.T., inorganisés et F/).)
de Melun
La section syndicale unique
des P.T.T. de Melun, comprenant
des adhérents de Force Ouvrière
et de la C.G.T. et de nombreux
inorganisés, a lancé un appel à
toutes les autres organisations
syndicales pour faire du Premier
Mai une grande journée d’union
de la classe ouvrière.
Union pour les revendications
chez les cheminots
(C.G.T., C.F.T.C., F.O.)
sections techniques et ouvriers
du dépôt de Niort
Les sections techniques et les ouvriers cheminots du dépôt
de Niort viennent de constituer un comité d’entente composé de
représentants des syndicats C.G.T., C.F.T.C. et F.O. Le Comité se
réunira une ou deux fois par mois sur convocation d’une des or
ganisations participantes.
Lors de sa réunion du 19-3-52, personnel et du démembrement
le comité d’entente a décidé de la S.N.C.F. prévus par le plan
d’exiger l'application immédiate Pinay ;
des revendications suivantes : — Désarmement général et
— Fixation du minimum vital contrôlé permettant l’utilisation
à 26.300 francs ; d’une part plus importante du
— Application automatique de budget à des fins pacifiques ;
l’échelle mobile ; — Il proteste et s'élève contre
— Suppression des abattements l’emploi de la bombe atomique et
des armes bactériologiques.
Ont signé :
Pour la C.G.T.: Sicaire, Ravard,
de zone
— Réunion de la commission
des Conventions collectives
— Réintégration des ouvriers Michaud ; Pour la C.F.T.C.
révoqués pour faits de grève
Sourisseau, Chasseriaud ; Pour
— Arrêt de la cotppression du F.O. : Baudry, Boutin.
Devant l’entrée de la
M.G.T., à Argenteuil,
un métallo C. F. T. C.
entouré de ses cama
rades C-G-T- et inorga
nisés, s’entretient avec
notre rédacteur
(Photo « Huma ».)
L0 francs d’augmentation
chez Bourson
(cuirs et peaux)
rue de Paradis
Le personnel des établissements
Bourson, articles de voyage
(cuirs et peaux), rue de Paradis,
à Paris, vient de reprendre le
travail après trois jours de
grève.
Une augmentation de 10 francs
de l’heure a été obtenue, ainsi
que des rajustements de 5 à
10 % sur différents travaux aux
pièces.
(Correspondant Humanité.)
Chez Deschiron
à Aigueblanche
15 à 20 % d’augmentation
Dans l’unité totale, les travail
leurs de l’entreprise Deschiron,
à Aigueblanche (Savoie), em
ployés aux travaux du tunnel
Arc-Isère, viennent d’obtenir une
belle victoire après trente jours
de grève. Leurs salaires seront
augmentés de 15 à 20 %.
■ LES TRAVAILLEURS DE
L'ARSENAL DE TOULON ces
seront le travail demain jeudi,
à 16 heures, pour leurs revendi
cations.
■ OUVRIERS TAILLEURS :
Grand meeting demain jeudi, à
18 h. 30, salle "Jean-Jaurès, Bour
se du Travail, 3, rue du Château-
d’Eau.
■I EN GREVE DEPUIS LE 9
AVRIL, les travailleurs des éta
blissements Maple (ameuble
ment), Paris-17', exigent une aug
mentation de 16 % sur les sa
laires.
(Correspondant Huma.)
B3 POUR LA REINTEGRATION
d'un jeune ouvrier licencié ar
bitrairement, les travailleurs du
chantier de la Briquette, à So-
main (Nord), sont en grève de
puis le 8 avril.
■ GREVE ! ont décidé les mé
tallos de chez Vallée, à Saint-
Brieuc (Côtes-du-Nord). Ils ré
clament l’augmentation des sa
laires et de meilleures conditions
de travail.
| 4.000 FRANCS DE PRIME
unique ont été obtenus par les
La S.N.E.C.M.A.
doit verser 800.000 francs
à cinq ouvriers licenciés
En février 1951, les travailleurs parisiens manifestaient contre
la venue d’Eisenhower dans la capitale.
Dans les usines, les chantiers, les bureaux, les administra
tions, le mouvement de réprobation contre la présence du général
américain éclatait, unanime.
A la S.N.E.C.M.A.-Kellerman,
trois ouvriers qui, à la porte de
l’usine, diffusaient des tracts de
la C.G.T. appelant à manifester
furent arrêtés.
Pendant l’heure du repas —
de midi à treize heures — sept
cents travailleurs se groupaient
dans le hall d’entrée et, au cours
d’une émouvante cérémonie,
deux ouvriers déposaient une
gerbe devant le monument aux
Morts de l’entreprise.
Voilà çfui déplaisait au nazi
Oestrich, dirigeant de l’usine.
Aussi, quarante-huit heures
plus tard, la direction de l’usine
licenciait les trois ouvriers ar
rêtés le matin et leurs deux ca
marades qui avaient déposé les
fleurs.
Quatre d’entre ces cinq mili
tants de la C.G.T. étaient des
élus du personnel.
Il a fallu plus d’un an pour
que les tribunaux reconnaissent
l’illégalité de ces cinq licencie
ments.
La direction de la S.N.E.C.M.A.
a été condamné. Elle vient de
verser à chaque licencié suivant
la qualification et l’ancienneté :
326.249 francs, 247.749 francs,
180.700 francs, 90.074 francs et
36.227 francs de dommages et
intérêts pour licenciements abu
sifs.
Ce premier succès en appelle
d’autres.
Le® licenciés doivent être réin
tégrés.
travailleurs des cuirs verts. Les
patrons se sont en outre enga
gés à poursuivre la discussion
sur l’augmentation de 20 % des
salaires réclamés par les travail
leurs.
■I APRES UN JOUR ET DEMI
de grève, 5 francs d’augmenta
tion horaire aux établissements
Thomas à Lyon.
■ 125 FRANCS PAR JOUR
d’augmentation ont été obtenus
par les ouvriers agricoles de Ba-
nyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orien
tales).
■ Les travailleurs des HAUTS
FOURNEAUX DE CHASSE
(fonderie et ébarbage), à Lyon,
ont débrayé à nouveau vendredi
pendant une heure.
■ PENDANT DEUX HEURES,
les travailleurs de la Société
Chimiqife de Gerland (Lyon) ont
débrayé pour l’augmentation des
salaires.
■ UN NOUVEL ARRET DE
TRAVAIL a été effectué pendant
deux heures et demie à la S.I.
G.M.A. de Villeurbanne.
■ LICENCIE REINTEGRE à
Brive (Corrèze) après des dé
brayages et des délégations. Il
s’agissait de Reginato, secrétaire
du syndicat du bâtiment.
Chez JUENIN-HANGER
Laissera-t-on
les mutilés
sans appareils
et les ouvriers
sans salaires?
Le s œn/t employés de l’en
treprise Juenin-Hanger, 25,
rue Saint-Didier, Parjs-16*’
maison la plus importante de
France d’appareillage des mu
tilés civils et militaires, ont
été une *nouvelle fois, à leur
grand regret, obligé d’arrêter
leur travail, n’ayant pas per
çu leur salaire.
Cela se répétant fréquem
ment depuis un an, cette fois-
ci le situation se prolongeant
(quinze jours déjà) et devant
les menaces de la direction de
fermeture de l’entreprise, les
employés des établissements
Juenin-Hanger en appellent
aux mutilés ainsi qu’à l'opi
nion publique pour que cesse
une telle situation.
De plus, ils constatent que
jusqu’à ce jour les ministères
des Anciens combattants et
du Travail n’ont pas encore
pris position dans ce conflit
qui intéresse non seulement
les ouvriers de l’entreprise,
mais aussi 20.000 mutilés.
CADENCES INFERNALES DANS LE TEXTILE...
Dans la vallée du Rabodeau (Vosges)
Laederich voudrait qu’un seul ouvrier conduise
72 METIERS !
La vallée du Rabodeau est, dans le département des Vosges,
le royaume incontesté de deux magnats du textile. L’un est
Boussac, exploiteur bien connu des travailleurs ; l’autre est Laede
rich, moins connu en France, mais haï de ses employés, colla-
laborateur des nazis de la première heure, traître à la France,
condamné — légèrement — pour ses activités sous l’occupation.
MM. Boussac et Laéderich savent s’y prendre.
Aujourd’hui ils profitent de Laederich décidera. Il est le
cette crise dont souffre abomi
nablement le textile français,
pour soumettre leurs ouvriers à
un régime de travail impossible.
Le travailleur d’une de“ leurs
entreprises, s’il perd sa place,
perd aussi son logement et tous
ses moyens d’existence. Il lui
faut s’expatrier avec sa famille,
car il lui est impossible de trou
ver à « se plaçer » dans la
région.
Boussac et Laederich possè
dent tout : usines, habitations,
rivières, terrain®, cinémas, sta
des, magasins, etc...
M. Laederich s’est plaint ré
cemment de traîner cinq cent
cinquante ouvriers à ne rien
faire. Il a établi à ce sujet un
rapport éloquent. Laederich est
pour la « productivité ».
Qu'importe, pour lui, la qua
lité du travail ! Il exige la quan
tité, en un minimum de temps.
Dans une de ses usines, à
Moussey, de nombreux ouvriers
-déjà conduisent en même temps
trente métier® à tisser. Il y a
quelques années, ils n’en condui
saient que seize. On leur en a
donné vingt, puis vinqt-quatre...
Dans son rapport, Laederich
annonce son intention, dans un
prochain avenir, de confier
soixante-douze métiers à un ou
vrier et de mettre les autres à
la rue.
Ceux qui ne pourront tenir la
cadence exigée seront licenciés :
vieux — et l’on travaille chez
Laederich bien au-delà de l’âge
de la retraite... jusqu’à la mort
— femmes trop fatiguées, jeunes
inexpérimenté®, à la porte !
Il faut tenir, ou crever.
Quant aux salaires, c’est une
autre « paire de manches ». M.
maître.
Et comme ancien — et nouveau
— collabo, il a droit à tous les
égards, il est assuré du soutien
le plus complet de la part du
gouvernement.
Mais les ouvriers ne sont pas
décidés à se laisser faire !
DEBRAYAGES
DANS LA
METALLURGIE
GRENOBLOISE
A Grenoble, après la grève du
8 mars, qui vit 6.000 ouvriers
cesser le travail, la lutte continue
dans la métallurgie.
Chez Billaud, un débrayage de
deux heures a été effectué hier.
Le personnel a décidé de sup
primer les heures supplémentai
res et de débrayer une demi-
heure chaque jour.
Chez Neyret-Bellier, également,
des mouvements quotidiens de
grève ont été décidés, ainsi que
chez Soulage (un quart d’heure).
■ Mardi 15 avril 1952, LES SEC
TIONS SYNDICALES C. G. T.
LIVRE, C.F.T.C. et F.O. LIVRE;
C.G.T., F.O. ET C.F.T.C. EM
PLOYES se sont mises d’accord
pour la formation d’un comité
d’action pour la défense de
l’échelle mobile menacée par le
gouvernement Pinay.
De son côté, la Fédération du
Livre avait déjà engagé une ac
tion auprès de la Fédération de
la Presse.
(Correspondant Huma.)
Dmitri Chostakovitch déclare à THumanité :
(Interview recueillie par notre correspondante permanente à Berlin, Rosa MICHEL)
(BERLIN , avril.) — De pe
tite taille, d'apparence effacée,
visiblement indifférent à tout
effet extérieur, respirant de
toute sa personne la modestie
et la simplicité, Chostakovitch,
cinq fois lauréat du prix Sta
line, me reçoit dans un hôtel
de Berlin où il e®t venu pour
prendre part aux cérémonies
commémoratives du 125* anni
versaire de la mort du génial
compositeur allemand Ludwig
van Beethoven.
C’est avec la plus grande
amabilité que Chostakovitch,
l’un des plus grands musiciens
de tous les temps, m'a accor
dé cette interview pour l’Hu
manité.
Il a fait ta veille une inter
vention remarquable à la ra
dio que toute la presse a repro
duite. Je l’interroge :
— Ce que vous dites avoir
trouvé dans la musique de
Beethoven, il me semble le re
trouver et le ressentir dans la
musique soviétique. Est - ce
vrai ?
— Nous y aspirons, dit sim
plement Chostakovitch.
Ces belles paroles de l’autre
soir reviennent à ma mémoi
re : « Quand Beethoven, dans
sa 9* Symphonie, a lancé l'ap
pel émouvant : c Etreignez-
vous *> il a traduit le vieux
rêve de paix, de liberté et de
fraternité auquel aspirent les
peuples... Voilà pourquoi l’in
fluence de Beethoven est res
tée si vivace, voilà pourquoi
Beethoven emprunte à tous les
peuples qui dans le monde en
tier aspirent à la liberté et au
bonheur... »
— Oui, reprend Chostako
vitch. Beethoven était à la fois
un grand artiste et un grand
démocrate ; c’était aussi un
internationaliste dans le vrai
sens du mot, dont l’internatio
nalisme a des racines profon
des dans son peuple, dans son
amour pour sa patrie, dans son
attachement à l’esprit et au
caractère de la lutte nationale
allemande... Beethoven a su
traduire dans la musique, com
me personne ne l’avait encore
fait avant lui, le côté dialecti
que de la vie.. Il a senti dans
]a vie, le mouvement ininter
rompu, la lutte des contraires...
La musique de Beethoven est
pleine de cette vie mouvemen
tée.
Il est tout empreint du désir
ardent de transformer le mon
de. Agir, lutter, surmonter les
antagonismes, faire avancer le
progrès social ; c’est là le con
tenu essentiel de la musique de
Beethoven.
— Lorsque fut promulguée
la Constitution soviétique, le 5
décembre 1936, elle fut annon
cée aux accents de la 9* Sym
phonie. Pourquoi ?
— C’est bien naturel. Com
me l’immortelle 9* Symphonie,
Ta Constitution soviétique tra
duit — en le réalisant — le
rêve séculaire de la fraternité
entre les peuples. L’une et l’au
tre marquent son triomphe.
— Me permettez-vous aussi
d’adresser une question, non
plus seulement au compositeur,
mais au combattant pour la
paix ? Quel souvenir vou3 a
laissé le Congrès de Varsovie,
où vous étiez délégué de l’U
nion Soviétique ?
Chostakovitch se défend d’ê
tre « à la fois » un composi
teur et un combattant pour la
paix.
— La musique et la lutte
pour la paix, cela va de pair,
je ne saurai séparer ces deux
activités. A Varsovie, j’ai été
si profondément remué qu'il
m’est difficile aujourd'hui de
dégager une impression plus
qu'une autre. Pourtant si, je
reuois encore la déléguée co
réenne... Après son émouvante
intervention, elle fut portée à
travers la salle du congrès, sa
silhouette blanche apparut
alors au-dessus de nos tête
comme le symbole de la lutte
pour la paix... L’accueil du
peuple polonais aux délégués
a fait également sur moi une
impression inoubliable.
— Parlerez-vous aussi un
peu de vos œuvres, de vos
plans pour l’avenir ?
— Mon « Chant des forêts »,
vous le savez, est dédié au plan
génial de transformation de la
nature, le plan de Staline qui
fait naître des forêts immen
ses dans la steppe et jaillir
l’eau dans le désert. C’est cela
simplement que j’ai voulu ex
primer.
Je veux chanter encore les
gigantesques constructions du
communisme : les stations hy
drauliques les plus puissantes
du monde, le canal du Don à
la Volga, la lutte contre la
sécheresse et le désert pour
qu’il y ait toujours de belles
récoltes.
— Le formalisme dans la
musique, qu’en petisez-vous ?
— La musique ne peut être
un jeu de sons vide, sans con
tenu. La haute mission de la
musique, c’est de traduire de
grandes idées, de profonds sen
timents. Tout ce que ressent
l’être humain : la joie, la souf
france, l'amour, les aspirations
de chacun et de tous, du peu
ple, au bonheur. C’est cela que
doit exprimer la musique, et
c’est à cela évidemment que
s’attache la musique soviéti
que.
— Avant de terminer, dites-
moi encore, camarade Choata-
kovitch, ce que vous pensez de
la musique française ?
— J’aime et j’admire la mu
sique française, comme tout le
monde en Union Soviétique. Il
n’est pas un théâtre ou un opé
ra chez nous qui n’ait à son
répertoire des œuvres françai
ses. C’est surtout Berlioz, Bi
zet, Debussy, Ravel et d’autres
encore qui ont la faveur du pu
blic. Berlioz et Bizet sont aus
si de mes compositeurs préfé
rés...
Notre entretien a pris fin.
C’est Chostakovitch lui-même
qui me retient :
— Transmettez, je vous prie v
mon salut fraternel à tous mes
collègues de France, musiciens
progressistes : dites-leur que
je leur souhaite le succès...
Après un instant de ré
flexion, Chostakovitch, comme
s’il tenait à préciser ce qu’est
pour lui la clé du succès, ajou
te :
— Qu’ils s’attachent surtout
à développer et à étendre les
grandes et belles traditions de
la musique française.
Comme tous les grands mu
siciens du passé, qu’ils soient
toujours près du peuple.
Chostakovitch termine sur
cette belle parole de Glinka, le
grand compositeur et patriote
russe : « Le peuple compose
la musique, c’est A nous de la ’
mettre au point. >
CINEMA
Ne manquez pas de voir :
Fanfan la Tulipe (fr.) : 2 , 8',
et 18' arrts.
L’Amour, Madame (fr.) : 2«, 8«,
18'.
Jour de fête (fr.) : 5*.
Un grand patron (fr.) : 9', 16'.
La chute de Berlin (sov.) : 9',
I,es joyeux garçons (sov.) : 18 e .
Alexandre Nevsky (sov.) : 9'.
Varsovie, ville indomptée (pol.) :
20 *.
Miracle à Milan (it.) : 3', 9 1 .
Programmes
1er arr. : • Nous irons à Monte-
Carlo, Sébastopol-Ciné, 43, bd Sé
bastopol.
2' arr. : Fanfan la Tulipe, Ber
litz, 31, bd des Italiens ; Ne* (je
Cuir, Marivaux. 15, bd des Italiens;
Casque d’Or, Vivienne, 49, rue Vi-
vienne ; L’Amour Madame, Impé
rial, 29, bd des Italiens.
3' arr. : Miracle à Milan, Déja-
zet, 41, bd du Temple ; Le calvaire
d’un enfant. Palais des Fêtes, 8.
rue aux Ours.
4' arr. : Nous irons à Monte-Car
lo, Saint-Paul, 73, rue Saint-Antoi
ne.
5' arr. : Jour de fête, Le CeKie,
3, rue d’Arras ; Nous irons à Mon.
te-iCarlo, Saint-Michel, 7, place St-
Michel ; Le major galopant, Ursu-
lines, 10, rue des Ursulines.
Louisiana Story, Bonaparte, 76,
rue Bonaparte ; Musique en tête,
LuXrRennes. 76, rue de Rennes ;
Naples millionnaire, Raspail-Palace,
91, bd Raspail ; Nous irons à Mon
te-Carlo, Régina, 155, rue de Ren
nes.
7' arr. : Crime et châtiment, Pa
gode, 57 bis, rue Babylone.
8' arr. : Casque d’or, Balzac, 1,
rue Balzac ; Le major galopant, ci
néma Etoile, 131, Champs-Elysées;
Fanfan la tulipe, Colisée, 38,
Champs-Elysées ; L’amonr mada
me, George-V, 146, Chaimps-Elv-
sées ; Nez de cuir, Marignan, 27,
Champs-Elysées ; Le plat>4r, La
Royale, 25, rue Royale.
SK arr. : Branquignol, Cjnéma
Astor. 12, bd Montmartre ; Le Plai
sir, Cinémcnde-Opéra, 4, Chaussée-
d’Antin ; Casque d’or, Le Helder,
34. bd des Italiens ; l'n grand pa
tron, Lafayette, 9. rue Buffaut ;
Au pays du soleil, Radio-Ciné-
Mointmartre, 15, rue du fg Mont
martre ; La charrette fantôme,
Royal-Haussmann-Studio. 2, rue
Chauchat ; Miracle à Milan, Cmé-
vog-Saint-Lazare. 101. rue St-Laza-
re ; La chute de Berlin, Delta. 17,
bd Rochechouart ; Nous irons à
Monte-Carlo, Le Dauphin, 85 bis,
rue Lafayette ; Alexandre Nevsky,
Studio 43, 43. fg Montmartre.
10* arr. : Casque d’or, Scala, 13,
bd de Strasbourg ; Nous irons à
Monte-Carlo, Château-d’Eau. 61,
rue du Château-d’Eau ; Le Fleuve,
Varlin, 23, rue Varlin.
Il* arr. : Le Bossu, Studio Répu
blique, 5, avenue République.
12' arr. : Le calvaire d’un enfant,
Brunin, 133, bd Diderot ; Courte-
line, 78. av. de Saint-Mandé ; Kur-
saal, 17, rue de Gravelle ; Naples
millionnaire, Cinéphone St-Antoine,
100, fg St-Antoine ; Musique en tê
te, Novelty, 29, av. LedrU-Rollin.
13 e arr. : lie l’or en barres, ciné-
théâtre Gobelins, 78. av. des Gobe-
lins ; Le calvaire d’un enfant. Fa
milles, 141, rue de Tolbiac ; Nous
irons à Monte-Carlo, Fauvette, 58,
av. des Gobelins ; Fontainebleau,
• 2, rue Moulin de la Pointe ; Jean
ne-d’Arc, 45, bd Sajnt-Marcel; Pre
mières armes, Tolbiac, 192, rue de
Tolbiac.
14* arr. : Barbe bleue, Denfert,
24, pi. Denfert-Rochereau ; Nous
irons à Monte-Carlo, Montrouge-Pa
lace, 73, av. d’Orléans ; Vanves-Ci-
né, 53, rue Raymond-Losserand ;
Volpone, Pernety, 46, rue Pernety;
De l’or en barres, Studio Raspail,
216, bd Raispail ; Bibi Fricotln.
Splendid, 81 bis, rue de la Galté.
15' arr. : Nous irons à Monte-
Carlo, Convention, 29, riie Al.-
Chartier.
ItJe arr. : Un grand patron. Ca
méra, 70, rue * de l’Assomption ;
Nous irons à Monte-Carlo, Le Mu
rat, 107, bd Murat ; Royal-Maillot,
83, av. de la Grande-Armée ; Le
Fleuve, Saint-Didier, 48, rue St-Di-
dier.
17' arr. : Los Olvidados, Studio-
Etoile, 14, rue Troyon ; La nuit est
mon royaume, Abri-Etoile, 5, ave
nue Njel ; Le Fleuve, Batignolles,
59, rue La Condamine; Nous irons à
Monte-Carlo, Berthier, 35, bld Ber-
thier ; Pérelre-Palace, 159, rue de
Courcelles ; Royal-Monceau, 38, rue
de Lévis ; Royal-Pathé, 37, avenue
Wagram ; Clichy-Palace. 49, av. de
Clichy ; Casablanca. Clichy, 2, rue
Biot ; Le calvaire d’un enfant, Vil-
liers, 21, rue Legendre.
18* arr. : Musique en tête, Cli-
gnancourt, 78, bd Ornano ; Idéal-
Sajnt-Ouen. 100, av. de St-Ouen ;
Marcadet, 110, rue Marcadet ; Mon
Ciné. 7, rue Max-Dormoy ; Fanfan
la Tulipe, Gaumont-Palace, place
Clichy ; Le plaisir, les Images, pla
ce Clichy ; Ritz, 8. bd Clichy ; Le
Fleuve, Montmartre-Ciné, 114, bd
Rochechouart ; L’Amour Madame,
Moulin Rouge, place Blanche ;
Branquignol, Myrrha, 36. rue Myr-
rha ; Le calvaire d’un enfant, Prin-
tania, 3, rue Brochant ; Les joyeux
garçons, studio 28, 10, rue Tholozé.
19 arr. : L’ombre d’un homme,
Danube, 49. rue du Général-Brunet;
Le voyage en Amérique, Olympic
Jean-Jaurès. 136, avenue Jean-Jau
rès ; Jamais deux sans trois, Secré-
tan-Palace, 55, rue de Meaux.
20* arr. : Le plus joli pêché du
monde, Bagnolet-Pathé, 5, rue de
Bagnolet ; Varsovie, ville indomp
tée, Bellevue. 118, bd de Belleville;
La nuit est mon royaume, Gambet
ta-Etoile, 105. avenue Gambetta ;
Le calvaire d’un enfant, Pelleport,
731, av. Gambetta ; Séverine, 225,
bd Davout.
THEATRE
Opéra. — 20 h., 30 ballets.
Comcdie-Frauçaise (Salle Riche
lieu). —• 20 h. 45, Hernani ; le 17,
14 h. 30, Britannicus ; 21 h., Dono-
goo.
Salle Luxembourg. — 21 h. 15,
Six personnages en quête d’auteur;
le 17, 14 h. 30, Les Femmes savan
tes ; 21 h. : l’Artésienne.
Ambigu, 21 h., La Nuit des Rois.
Athénée. — 21 h.. Sur la terre,
comme au ciel.
Capucines. — 21 h., Mon mari et
toi.
Comédie VVagram. — 21 h. 10, Le
don d’Adèle.
Dsnnou. — 21 h.. Une grande fil
le toute simple.
Théâtre Fontaine, — 21 h. 15 :
Back-Street.
Gramont. — 21 h., Jésus la
Caille.
La Bruyère. — 21 h.. Dugudu
Madeleine, 20 h. 45, La feuille de
vigne.
Mathurins. — 21 h., L’Héritière.
Gaité-Montparnasse. — 21 h.. L'é
ternel mari.
Montparnasse - Gaston Baty. —
21 h., Les liaisons dangereuses.
Noctambules. — 21 h., Electre.
Œuvre. — 21 h., La Résurrection
des corps.
Porte Saint-Martin. — 21 h., Les
trois mousquetaires.
Studio des Champs-Elysées. — 21
heures : Noces de sang.
Théâtre Lancry. — 21 h., On ns
peut jamais dire.
Théâtre du Quartier Latin. —
21 h., L’amour en papier.
OPERETTES
Châtelet. — 20 h. 30. Le chanteur
de Mexico.
Gaité-Lyrique. — 20 h. 30, Au
pays du soleil.
Marigny. — 21 h., Feu d’artifice.
Mogador. — 20 h. 30. La veuve
Joyeuse.
MUSIC-HALL
A.B.C. — 21 h.. Autre chose.
Bobino. — 20 h, 45. Trois faibles
femmes.
Folies-Bergère. — 20 h. 15, Une
vraie folie.
Mayol. — 21 h., Nu... 52 !
Cirque Médrano. — 21 h., Varié
tés.
STUDIO 43
143, Faubourg-Montmartre
IalexandreI
NEVSKI
(Version originale) Permanent
ff.
m
♦
9
L'HUMANITE
PREMIER MAI DANS L'UNITE !
U
Une centrale ôtyndicate unique
paumait antene% un nouveau 1936
nous déclare un métallo CFTC de la MCT (Argenteuil)
»
* ArgenteuH... Un des centres industriels de la région p
politique de préparation à la guerre. De nombreuses entrepris
S.N.E.C.M.A.
A la sortie de la M.G.T.
arisienne le plus durement touché par « l’aide » Marshall et la
es travaillant pour la Paix ont été liquidées, notamment la
Les travailleurs, ici comme
ailleurs, s'aperçoivent, de jour
en jour, que dans la lutte pour
les revendications, l’action doit
être menée contre le gouverne
ment qui, pour sa politique de
guerre dirigée par les Améri
cains s’oppose aux revendica
tions de la olasse ouvrière.
UN APPEL de
MON DES SYNDICATS
Parisiens, Parisiennes...
... Le Premier Mai
vous serez tous de la
Nation à la Bastille !
Le Bureau de l’Union des
Syndicats de la région pari
sienne communique :
L"»ie délégation du Bureau
de l’Union de* Syndicats d?
la région parisienne C.G.T.
a rendez vous ce matin avec
des représentants de la po
lice parisienne afin de met
tre au point l’organisation
de la manifestation tradi
tionnelle du l* r Mai 1952 de
la Nation à la Bastille.
Le Bureau de l’Union
constate avec satisfaction
que dans de nombreuses en
treprise le l* r Mai 1952 s’or
ganise sous le signe de l’uni
té et de l’action. L’exemple
en a encore été donné hier
par les cheminots d'Ivry-
Masséna, de toutes tendan
ces syndicales C.G.T.. C.F.
T.C., F.O., cadres, autono
mes et inorganisés qui ont
lancé un appel à tous leurs
camarades cheminots pour
faire de cette journée une
grande journée d’union et
de lutte pour leurs revendi
cations contre le démembre
ment de la S.N.C.F.
Le Bureau de fU.D. ap
pelle tous ses militants, les
directions de syndicats, de
centres et d'Unions locales
à mettre à profit les jour
nées qui restent arxint. le
l* r Mai pour mettre au point
entreprise par entreprise la >
préparation de cette mani
festation.
Le Bureau de l’U.D. rap
pelle à tous les Comités
d’unité pour la préparation
du l* r Mai 1952. atn-V! qu’à
toute* les organisations qui
désirent participer à la ma
nifestation, qu’une réunion
aura Heu jeudi 17 avril, à
19 heures, au siège de VU.D.,
85, rue Chariot, Paris (3*),
afin de mettre au point le
déroulement de celle-ci.
Les métallurgistes C. G. T.,
C.F.T.C., inorganisés de la M.G.T.
Y carrosserie) d’Argenteuil l’ont
parfaitement compris puisque
dans leur appe.1 commun pour
un 1er mai d’union — publié
dans « l'Humanité » du 7 avril
— ils ont déclaré notamment :
...Luttez pour le respect des
droits syndicaux et un GOU
VERNEMENT DEMOCRATI
QUE. D’INDEPENDANCE NA
TIONALE ET DE PAIX !
18 h... C’est la sortie de l’usi
ne après une pénible journée de
travail.
— Pour l’Humanité, voulez-
vous nous dire comment s'est
réalisée votre unité ? deman
dons-nous aux responsables syn
dicaux et aux inorganisés. De
vant les portes de l’entreprise, la
conversation s’engage :
— Eh bien, voilà ! répond un
travailleur C.G.T. Lorsque cha
cun pense aux difficultés écra
santes rencontrées pour faire
marcher le ménage ; lorsque le
soir en arrivant à la maison an
entend dire par sa femme : « Tu
sais la viande a encore augmen
té ; l’huile aussi... Ce mois-ci,
c’est le terme... Il va falloir ache
ter une paire de chaussures
pour le gosse... Je ne sais pas
comment faire jusqu’à ta pro
chaine paye... » On se rend
compte, poursuit notre interlocu
teur, que, tous, sans exception,
C.G.T., C.F.T.C., F.O., inorgani
sés, nous sommes logés à la mê
me enseigne.
« A ce titre l’action au coude
à coude contre les patrons et I e
gouvernement est indispensable.»
Un ouvrier inorganisé insiste
à son tour sur la nécessité de
l’unité pour être plus forts.
Un nouveau 1936, si...
— Pour avoir le même pou
voir d’achat qu’en 1938, inter
vient le responsable C.F.T.C., il
faudrait que nos salaires soient
multipliés par trente sur cette
époque.
« Il devient impossible d’y ar
river. Avec trois gosses à la mai
son, nous sommes obligés de ré
duire nos dépenses sur la nourri
ture : sur la viande en particu
lier.
— Et la « baisse » Pinay ? in
terrogeons-nous.
— Ma femme m’a dit ne pas
s’en être aperçue... indique le mé
tallo C.F.T.C. qui nous a décla
ré avant d'enfourcher sa bicy
clette :
« La classe ouvrière peut ame
ner un nouveau 1936 1
« Pour c e la, il ne faut plus de
division dans ses rangs. Je sou
haite, lance-t-il avec fermeté, la
constitution sur le plan national,
d’une ■'seule centrale syndicale.
Que de victoires cela nou s appor
terait, dit-il, chaleureusement
approuvé par ses camarades. La
paix, que tous nous désirons , se
rait solidement protégée ! »
L'unité se renforce
Les travailleurs d* la M.G.T.,
forts de leur unité, agissent pour
l'amélioration de leurs salaires.
La semaine dernière, ils ont ef
fectué deux débrayage® d’une
demi-heure. Le 1er mars, après
un arrêt de travail, la direction
a été contrainte d’accorder une
première augmentation de 5 %.
La section syndicale C.G.T., qui
met tout en œuvre pour mainte
nir et consolider encore l’unité
réalisée, a enregistré de nom
breuses adhésions. Jugez plutôt:
en 1951, sur 180 ouvriers, 46
étaient syndiqués à la C.G.T. ;
aujourd’hui, 115 sont membres de
la grande centrale ouvrière et
cela ne fait que renforcer l’union
avec les adhérents des autres
sections syndicales. Les métallos
de la M.G.T. approuvent Benoît
Frachon, secrétaire général de la
C.G.T., qui déclarait le 30 mars
dernier :
La bataille qui est menée à tra
vers tout le pays pour l’élargis
sement et la consolidation de
l’unité, conduit en toute certitude
à d’importantes victoires.
A l’entrepôt frigorifique
de Clichy
QUATRE CENTS
TRAVAILLEURS
C.G.T., C.F.T.C.
ont débrayé
à nouveau hier
pendant 1 heure
A l’Entrepôt Frigorifique
de Clichy, 400 travailleurs
C.G.T., C.F.T.C. ont cessé le
travail hier, à nouveau, pen-
dant une heure.
Ils réclament notamment
une augmentation de 25 %
sur les salaires.
Toujours à Clichy, les mé
tallos de la S.C.T. (Société
de Construction de Tuyaute
rie), en grève depuis le 10
avril, poursuivent la lutte
pour une augmentation de
20 %.
(Correspondant Huma.)
jLa 23 ciüzii
Journée revendicative
de rameublement parisien
Répondant à la volonté de lutte et d'unité d'action
qui se développe au sein de leur corporation, les syn
dicats C.G.T. et C.F.T.C. de l'ameublement parisien ont
décidé de faire, dans l'union, une journée revendicative
le mercredi 23 avril.
Ils invitent les travailleurs de De plus, les deux syndicats
l’ameublement parisien à réola- appellent tous les travailleurs de
mer, dans l'immédiat, la revalo- leurs corporations à imposer aux
risation d’au moins 15 % de leur chambres patronales la discus-
pouvoir d’achat, afin de oompen- sion de nouveaux accords, reva-
ser la hausse des prix subie de- lorisant les salaires et les barè-
puis septembre 1951.
DANS LA NIEVRE
Appel commun
mes minima, pour toutes les ca
tégories.
Confiants dans la volonté de
lutte du glorieux faubourg St-
Antoine et de tous les travail
leurs de l’ameublement, les syn
dicats C.G.T. et C.F.T.C. deman
dent aux travailleurs de se ren
des Unions départementales dre e7 \ masse aux réunions
1 organisées le mercredi 23 avril
1952, à 17 heures :
220, rue du Faubourg-Saint-
Antoine (12 e ) ;
114, rue des Pyrénées ;
82, rue Victor-Hugo et 182,
rue de Paris, à Montreuil, et
26, rue Frileuse, à Gentilly.
Le 23 avril 1952 doit être une
grande journée revendicative et
aidera à la réalisation d’un
grand 1er Mai d’action et d’unité
yurvrière.
C.G.T.-C.G.S.I.
pour la défense
des revendications
et des libertés
Dans la Nièvre, les Unions
départementales C.G.T. et C.G.
S.I. ont établi en commun un
programme revendicatif portant
sur :
L’augmentation de 15 % des
salaires réels.
La convocation de la Commis
sion Supérieure des Conventions
Collectives pour la fixation d’un
nouveau minimum garanti inter
professionnel.
L’application d’une véritable
échelle mobile, la suppression des
abattements de zone, le respect
de la semaine de 40 heures, la
défense de la Sécurité Sociale,
le respect du droit de grève, des
libertés syndicales, etc...
Ce programme, signé par Jan-
dot pour la C.G.T., et par Goux,
pour la C.G.S.I., constitue un
appel à tous les travailleurs du
département pour faire du Pre
mier Mai une grande journée
d’union.
(Correspondant Humanité.)
ITn appel des postiers
(C.G.T., inorganisés et F/).)
de Melun
La section syndicale unique
des P.T.T. de Melun, comprenant
des adhérents de Force Ouvrière
et de la C.G.T. et de nombreux
inorganisés, a lancé un appel à
toutes les autres organisations
syndicales pour faire du Premier
Mai une grande journée d’union
de la classe ouvrière.
Union pour les revendications
chez les cheminots
(C.G.T., C.F.T.C., F.O.)
sections techniques et ouvriers
du dépôt de Niort
Les sections techniques et les ouvriers cheminots du dépôt
de Niort viennent de constituer un comité d’entente composé de
représentants des syndicats C.G.T., C.F.T.C. et F.O. Le Comité se
réunira une ou deux fois par mois sur convocation d’une des or
ganisations participantes.
Lors de sa réunion du 19-3-52, personnel et du démembrement
le comité d’entente a décidé de la S.N.C.F. prévus par le plan
d’exiger l'application immédiate Pinay ;
des revendications suivantes : — Désarmement général et
— Fixation du minimum vital contrôlé permettant l’utilisation
à 26.300 francs ; d’une part plus importante du
— Application automatique de budget à des fins pacifiques ;
l’échelle mobile ; — Il proteste et s'élève contre
— Suppression des abattements l’emploi de la bombe atomique et
des armes bactériologiques.
Ont signé :
Pour la C.G.T.: Sicaire, Ravard,
de zone
— Réunion de la commission
des Conventions collectives
— Réintégration des ouvriers Michaud ; Pour la C.F.T.C.
révoqués pour faits de grève
Sourisseau, Chasseriaud ; Pour
— Arrêt de la cotppression du F.O. : Baudry, Boutin.
Devant l’entrée de la
M.G.T., à Argenteuil,
un métallo C. F. T. C.
entouré de ses cama
rades C-G-T- et inorga
nisés, s’entretient avec
notre rédacteur
(Photo « Huma ».)
L0 francs d’augmentation
chez Bourson
(cuirs et peaux)
rue de Paradis
Le personnel des établissements
Bourson, articles de voyage
(cuirs et peaux), rue de Paradis,
à Paris, vient de reprendre le
travail après trois jours de
grève.
Une augmentation de 10 francs
de l’heure a été obtenue, ainsi
que des rajustements de 5 à
10 % sur différents travaux aux
pièces.
(Correspondant Humanité.)
Chez Deschiron
à Aigueblanche
15 à 20 % d’augmentation
Dans l’unité totale, les travail
leurs de l’entreprise Deschiron,
à Aigueblanche (Savoie), em
ployés aux travaux du tunnel
Arc-Isère, viennent d’obtenir une
belle victoire après trente jours
de grève. Leurs salaires seront
augmentés de 15 à 20 %.
■ LES TRAVAILLEURS DE
L'ARSENAL DE TOULON ces
seront le travail demain jeudi,
à 16 heures, pour leurs revendi
cations.
■ OUVRIERS TAILLEURS :
Grand meeting demain jeudi, à
18 h. 30, salle "Jean-Jaurès, Bour
se du Travail, 3, rue du Château-
d’Eau.
■I EN GREVE DEPUIS LE 9
AVRIL, les travailleurs des éta
blissements Maple (ameuble
ment), Paris-17', exigent une aug
mentation de 16 % sur les sa
laires.
(Correspondant Huma.)
B3 POUR LA REINTEGRATION
d'un jeune ouvrier licencié ar
bitrairement, les travailleurs du
chantier de la Briquette, à So-
main (Nord), sont en grève de
puis le 8 avril.
■ GREVE ! ont décidé les mé
tallos de chez Vallée, à Saint-
Brieuc (Côtes-du-Nord). Ils ré
clament l’augmentation des sa
laires et de meilleures conditions
de travail.
| 4.000 FRANCS DE PRIME
unique ont été obtenus par les
La S.N.E.C.M.A.
doit verser 800.000 francs
à cinq ouvriers licenciés
En février 1951, les travailleurs parisiens manifestaient contre
la venue d’Eisenhower dans la capitale.
Dans les usines, les chantiers, les bureaux, les administra
tions, le mouvement de réprobation contre la présence du général
américain éclatait, unanime.
A la S.N.E.C.M.A.-Kellerman,
trois ouvriers qui, à la porte de
l’usine, diffusaient des tracts de
la C.G.T. appelant à manifester
furent arrêtés.
Pendant l’heure du repas —
de midi à treize heures — sept
cents travailleurs se groupaient
dans le hall d’entrée et, au cours
d’une émouvante cérémonie,
deux ouvriers déposaient une
gerbe devant le monument aux
Morts de l’entreprise.
Voilà çfui déplaisait au nazi
Oestrich, dirigeant de l’usine.
Aussi, quarante-huit heures
plus tard, la direction de l’usine
licenciait les trois ouvriers ar
rêtés le matin et leurs deux ca
marades qui avaient déposé les
fleurs.
Quatre d’entre ces cinq mili
tants de la C.G.T. étaient des
élus du personnel.
Il a fallu plus d’un an pour
que les tribunaux reconnaissent
l’illégalité de ces cinq licencie
ments.
La direction de la S.N.E.C.M.A.
a été condamné. Elle vient de
verser à chaque licencié suivant
la qualification et l’ancienneté :
326.249 francs, 247.749 francs,
180.700 francs, 90.074 francs et
36.227 francs de dommages et
intérêts pour licenciements abu
sifs.
Ce premier succès en appelle
d’autres.
Le® licenciés doivent être réin
tégrés.
travailleurs des cuirs verts. Les
patrons se sont en outre enga
gés à poursuivre la discussion
sur l’augmentation de 20 % des
salaires réclamés par les travail
leurs.
■I APRES UN JOUR ET DEMI
de grève, 5 francs d’augmenta
tion horaire aux établissements
Thomas à Lyon.
■ 125 FRANCS PAR JOUR
d’augmentation ont été obtenus
par les ouvriers agricoles de Ba-
nyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orien
tales).
■ Les travailleurs des HAUTS
FOURNEAUX DE CHASSE
(fonderie et ébarbage), à Lyon,
ont débrayé à nouveau vendredi
pendant une heure.
■ PENDANT DEUX HEURES,
les travailleurs de la Société
Chimiqife de Gerland (Lyon) ont
débrayé pour l’augmentation des
salaires.
■ UN NOUVEL ARRET DE
TRAVAIL a été effectué pendant
deux heures et demie à la S.I.
G.M.A. de Villeurbanne.
■ LICENCIE REINTEGRE à
Brive (Corrèze) après des dé
brayages et des délégations. Il
s’agissait de Reginato, secrétaire
du syndicat du bâtiment.
Chez JUENIN-HANGER
Laissera-t-on
les mutilés
sans appareils
et les ouvriers
sans salaires?
Le s œn/t employés de l’en
treprise Juenin-Hanger, 25,
rue Saint-Didier, Parjs-16*’
maison la plus importante de
France d’appareillage des mu
tilés civils et militaires, ont
été une *nouvelle fois, à leur
grand regret, obligé d’arrêter
leur travail, n’ayant pas per
çu leur salaire.
Cela se répétant fréquem
ment depuis un an, cette fois-
ci le situation se prolongeant
(quinze jours déjà) et devant
les menaces de la direction de
fermeture de l’entreprise, les
employés des établissements
Juenin-Hanger en appellent
aux mutilés ainsi qu’à l'opi
nion publique pour que cesse
une telle situation.
De plus, ils constatent que
jusqu’à ce jour les ministères
des Anciens combattants et
du Travail n’ont pas encore
pris position dans ce conflit
qui intéresse non seulement
les ouvriers de l’entreprise,
mais aussi 20.000 mutilés.
CADENCES INFERNALES DANS LE TEXTILE...
Dans la vallée du Rabodeau (Vosges)
Laederich voudrait qu’un seul ouvrier conduise
72 METIERS !
La vallée du Rabodeau est, dans le département des Vosges,
le royaume incontesté de deux magnats du textile. L’un est
Boussac, exploiteur bien connu des travailleurs ; l’autre est Laede
rich, moins connu en France, mais haï de ses employés, colla-
laborateur des nazis de la première heure, traître à la France,
condamné — légèrement — pour ses activités sous l’occupation.
MM. Boussac et Laéderich savent s’y prendre.
Aujourd’hui ils profitent de Laederich décidera. Il est le
cette crise dont souffre abomi
nablement le textile français,
pour soumettre leurs ouvriers à
un régime de travail impossible.
Le travailleur d’une de“ leurs
entreprises, s’il perd sa place,
perd aussi son logement et tous
ses moyens d’existence. Il lui
faut s’expatrier avec sa famille,
car il lui est impossible de trou
ver à « se plaçer » dans la
région.
Boussac et Laederich possè
dent tout : usines, habitations,
rivières, terrain®, cinémas, sta
des, magasins, etc...
M. Laederich s’est plaint ré
cemment de traîner cinq cent
cinquante ouvriers à ne rien
faire. Il a établi à ce sujet un
rapport éloquent. Laederich est
pour la « productivité ».
Qu'importe, pour lui, la qua
lité du travail ! Il exige la quan
tité, en un minimum de temps.
Dans une de ses usines, à
Moussey, de nombreux ouvriers
-déjà conduisent en même temps
trente métier® à tisser. Il y a
quelques années, ils n’en condui
saient que seize. On leur en a
donné vingt, puis vinqt-quatre...
Dans son rapport, Laederich
annonce son intention, dans un
prochain avenir, de confier
soixante-douze métiers à un ou
vrier et de mettre les autres à
la rue.
Ceux qui ne pourront tenir la
cadence exigée seront licenciés :
vieux — et l’on travaille chez
Laederich bien au-delà de l’âge
de la retraite... jusqu’à la mort
— femmes trop fatiguées, jeunes
inexpérimenté®, à la porte !
Il faut tenir, ou crever.
Quant aux salaires, c’est une
autre « paire de manches ». M.
maître.
Et comme ancien — et nouveau
— collabo, il a droit à tous les
égards, il est assuré du soutien
le plus complet de la part du
gouvernement.
Mais les ouvriers ne sont pas
décidés à se laisser faire !
DEBRAYAGES
DANS LA
METALLURGIE
GRENOBLOISE
A Grenoble, après la grève du
8 mars, qui vit 6.000 ouvriers
cesser le travail, la lutte continue
dans la métallurgie.
Chez Billaud, un débrayage de
deux heures a été effectué hier.
Le personnel a décidé de sup
primer les heures supplémentai
res et de débrayer une demi-
heure chaque jour.
Chez Neyret-Bellier, également,
des mouvements quotidiens de
grève ont été décidés, ainsi que
chez Soulage (un quart d’heure).
■ Mardi 15 avril 1952, LES SEC
TIONS SYNDICALES C. G. T.
LIVRE, C.F.T.C. et F.O. LIVRE;
C.G.T., F.O. ET C.F.T.C. EM
PLOYES se sont mises d’accord
pour la formation d’un comité
d’action pour la défense de
l’échelle mobile menacée par le
gouvernement Pinay.
De son côté, la Fédération du
Livre avait déjà engagé une ac
tion auprès de la Fédération de
la Presse.
(Correspondant Huma.)
Dmitri Chostakovitch déclare à THumanité :
(Interview recueillie par notre correspondante permanente à Berlin, Rosa MICHEL)
(BERLIN , avril.) — De pe
tite taille, d'apparence effacée,
visiblement indifférent à tout
effet extérieur, respirant de
toute sa personne la modestie
et la simplicité, Chostakovitch,
cinq fois lauréat du prix Sta
line, me reçoit dans un hôtel
de Berlin où il e®t venu pour
prendre part aux cérémonies
commémoratives du 125* anni
versaire de la mort du génial
compositeur allemand Ludwig
van Beethoven.
C’est avec la plus grande
amabilité que Chostakovitch,
l’un des plus grands musiciens
de tous les temps, m'a accor
dé cette interview pour l’Hu
manité.
Il a fait ta veille une inter
vention remarquable à la ra
dio que toute la presse a repro
duite. Je l’interroge :
— Ce que vous dites avoir
trouvé dans la musique de
Beethoven, il me semble le re
trouver et le ressentir dans la
musique soviétique. Est - ce
vrai ?
— Nous y aspirons, dit sim
plement Chostakovitch.
Ces belles paroles de l’autre
soir reviennent à ma mémoi
re : « Quand Beethoven, dans
sa 9* Symphonie, a lancé l'ap
pel émouvant : c Etreignez-
vous *> il a traduit le vieux
rêve de paix, de liberté et de
fraternité auquel aspirent les
peuples... Voilà pourquoi l’in
fluence de Beethoven est res
tée si vivace, voilà pourquoi
Beethoven emprunte à tous les
peuples qui dans le monde en
tier aspirent à la liberté et au
bonheur... »
— Oui, reprend Chostako
vitch. Beethoven était à la fois
un grand artiste et un grand
démocrate ; c’était aussi un
internationaliste dans le vrai
sens du mot, dont l’internatio
nalisme a des racines profon
des dans son peuple, dans son
amour pour sa patrie, dans son
attachement à l’esprit et au
caractère de la lutte nationale
allemande... Beethoven a su
traduire dans la musique, com
me personne ne l’avait encore
fait avant lui, le côté dialecti
que de la vie.. Il a senti dans
]a vie, le mouvement ininter
rompu, la lutte des contraires...
La musique de Beethoven est
pleine de cette vie mouvemen
tée.
Il est tout empreint du désir
ardent de transformer le mon
de. Agir, lutter, surmonter les
antagonismes, faire avancer le
progrès social ; c’est là le con
tenu essentiel de la musique de
Beethoven.
— Lorsque fut promulguée
la Constitution soviétique, le 5
décembre 1936, elle fut annon
cée aux accents de la 9* Sym
phonie. Pourquoi ?
— C’est bien naturel. Com
me l’immortelle 9* Symphonie,
Ta Constitution soviétique tra
duit — en le réalisant — le
rêve séculaire de la fraternité
entre les peuples. L’une et l’au
tre marquent son triomphe.
— Me permettez-vous aussi
d’adresser une question, non
plus seulement au compositeur,
mais au combattant pour la
paix ? Quel souvenir vou3 a
laissé le Congrès de Varsovie,
où vous étiez délégué de l’U
nion Soviétique ?
Chostakovitch se défend d’ê
tre « à la fois » un composi
teur et un combattant pour la
paix.
— La musique et la lutte
pour la paix, cela va de pair,
je ne saurai séparer ces deux
activités. A Varsovie, j’ai été
si profondément remué qu'il
m’est difficile aujourd'hui de
dégager une impression plus
qu'une autre. Pourtant si, je
reuois encore la déléguée co
réenne... Après son émouvante
intervention, elle fut portée à
travers la salle du congrès, sa
silhouette blanche apparut
alors au-dessus de nos tête
comme le symbole de la lutte
pour la paix... L’accueil du
peuple polonais aux délégués
a fait également sur moi une
impression inoubliable.
— Parlerez-vous aussi un
peu de vos œuvres, de vos
plans pour l’avenir ?
— Mon « Chant des forêts »,
vous le savez, est dédié au plan
génial de transformation de la
nature, le plan de Staline qui
fait naître des forêts immen
ses dans la steppe et jaillir
l’eau dans le désert. C’est cela
simplement que j’ai voulu ex
primer.
Je veux chanter encore les
gigantesques constructions du
communisme : les stations hy
drauliques les plus puissantes
du monde, le canal du Don à
la Volga, la lutte contre la
sécheresse et le désert pour
qu’il y ait toujours de belles
récoltes.
— Le formalisme dans la
musique, qu’en petisez-vous ?
— La musique ne peut être
un jeu de sons vide, sans con
tenu. La haute mission de la
musique, c’est de traduire de
grandes idées, de profonds sen
timents. Tout ce que ressent
l’être humain : la joie, la souf
france, l'amour, les aspirations
de chacun et de tous, du peu
ple, au bonheur. C’est cela que
doit exprimer la musique, et
c’est à cela évidemment que
s’attache la musique soviéti
que.
— Avant de terminer, dites-
moi encore, camarade Choata-
kovitch, ce que vous pensez de
la musique française ?
— J’aime et j’admire la mu
sique française, comme tout le
monde en Union Soviétique. Il
n’est pas un théâtre ou un opé
ra chez nous qui n’ait à son
répertoire des œuvres françai
ses. C’est surtout Berlioz, Bi
zet, Debussy, Ravel et d’autres
encore qui ont la faveur du pu
blic. Berlioz et Bizet sont aus
si de mes compositeurs préfé
rés...
Notre entretien a pris fin.
C’est Chostakovitch lui-même
qui me retient :
— Transmettez, je vous prie v
mon salut fraternel à tous mes
collègues de France, musiciens
progressistes : dites-leur que
je leur souhaite le succès...
Après un instant de ré
flexion, Chostakovitch, comme
s’il tenait à préciser ce qu’est
pour lui la clé du succès, ajou
te :
— Qu’ils s’attachent surtout
à développer et à étendre les
grandes et belles traditions de
la musique française.
Comme tous les grands mu
siciens du passé, qu’ils soient
toujours près du peuple.
Chostakovitch termine sur
cette belle parole de Glinka, le
grand compositeur et patriote
russe : « Le peuple compose
la musique, c’est A nous de la ’
mettre au point. >
CINEMA
Ne manquez pas de voir :
Fanfan la Tulipe (fr.) : 2 , 8',
et 18' arrts.
L’Amour, Madame (fr.) : 2«, 8«,
18'.
Jour de fête (fr.) : 5*.
Un grand patron (fr.) : 9', 16'.
La chute de Berlin (sov.) : 9',
I,es joyeux garçons (sov.) : 18 e .
Alexandre Nevsky (sov.) : 9'.
Varsovie, ville indomptée (pol.) :
20 *.
Miracle à Milan (it.) : 3', 9 1 .
Programmes
1er arr. : • Nous irons à Monte-
Carlo, Sébastopol-Ciné, 43, bd Sé
bastopol.
2' arr. : Fanfan la Tulipe, Ber
litz, 31, bd des Italiens ; Ne* (je
Cuir, Marivaux. 15, bd des Italiens;
Casque d’Or, Vivienne, 49, rue Vi-
vienne ; L’Amour Madame, Impé
rial, 29, bd des Italiens.
3' arr. : Miracle à Milan, Déja-
zet, 41, bd du Temple ; Le calvaire
d’un enfant. Palais des Fêtes, 8.
rue aux Ours.
4' arr. : Nous irons à Monte-Car
lo, Saint-Paul, 73, rue Saint-Antoi
ne.
5' arr. : Jour de fête, Le CeKie,
3, rue d’Arras ; Nous irons à Mon.
te-iCarlo, Saint-Michel, 7, place St-
Michel ; Le major galopant, Ursu-
lines, 10, rue des Ursulines.
Louisiana Story, Bonaparte, 76,
rue Bonaparte ; Musique en tête,
LuXrRennes. 76, rue de Rennes ;
Naples millionnaire, Raspail-Palace,
91, bd Raspail ; Nous irons à Mon
te-Carlo, Régina, 155, rue de Ren
nes.
7' arr. : Crime et châtiment, Pa
gode, 57 bis, rue Babylone.
8' arr. : Casque d’or, Balzac, 1,
rue Balzac ; Le major galopant, ci
néma Etoile, 131, Champs-Elysées;
Fanfan la tulipe, Colisée, 38,
Champs-Elysées ; L’amonr mada
me, George-V, 146, Chaimps-Elv-
sées ; Nez de cuir, Marignan, 27,
Champs-Elysées ; Le plat>4r, La
Royale, 25, rue Royale.
SK arr. : Branquignol, Cjnéma
Astor. 12, bd Montmartre ; Le Plai
sir, Cinémcnde-Opéra, 4, Chaussée-
d’Antin ; Casque d’or, Le Helder,
34. bd des Italiens ; l'n grand pa
tron, Lafayette, 9. rue Buffaut ;
Au pays du soleil, Radio-Ciné-
Mointmartre, 15, rue du fg Mont
martre ; La charrette fantôme,
Royal-Haussmann-Studio. 2, rue
Chauchat ; Miracle à Milan, Cmé-
vog-Saint-Lazare. 101. rue St-Laza-
re ; La chute de Berlin, Delta. 17,
bd Rochechouart ; Nous irons à
Monte-Carlo, Le Dauphin, 85 bis,
rue Lafayette ; Alexandre Nevsky,
Studio 43, 43. fg Montmartre.
10* arr. : Casque d’or, Scala, 13,
bd de Strasbourg ; Nous irons à
Monte-Carlo, Château-d’Eau. 61,
rue du Château-d’Eau ; Le Fleuve,
Varlin, 23, rue Varlin.
Il* arr. : Le Bossu, Studio Répu
blique, 5, avenue République.
12' arr. : Le calvaire d’un enfant,
Brunin, 133, bd Diderot ; Courte-
line, 78. av. de Saint-Mandé ; Kur-
saal, 17, rue de Gravelle ; Naples
millionnaire, Cinéphone St-Antoine,
100, fg St-Antoine ; Musique en tê
te, Novelty, 29, av. LedrU-Rollin.
13 e arr. : lie l’or en barres, ciné-
théâtre Gobelins, 78. av. des Gobe-
lins ; Le calvaire d’un enfant. Fa
milles, 141, rue de Tolbiac ; Nous
irons à Monte-Carlo, Fauvette, 58,
av. des Gobelins ; Fontainebleau,
• 2, rue Moulin de la Pointe ; Jean
ne-d’Arc, 45, bd Sajnt-Marcel; Pre
mières armes, Tolbiac, 192, rue de
Tolbiac.
14* arr. : Barbe bleue, Denfert,
24, pi. Denfert-Rochereau ; Nous
irons à Monte-Carlo, Montrouge-Pa
lace, 73, av. d’Orléans ; Vanves-Ci-
né, 53, rue Raymond-Losserand ;
Volpone, Pernety, 46, rue Pernety;
De l’or en barres, Studio Raspail,
216, bd Raispail ; Bibi Fricotln.
Splendid, 81 bis, rue de la Galté.
15' arr. : Nous irons à Monte-
Carlo, Convention, 29, riie Al.-
Chartier.
ItJe arr. : Un grand patron. Ca
méra, 70, rue * de l’Assomption ;
Nous irons à Monte-Carlo, Le Mu
rat, 107, bd Murat ; Royal-Maillot,
83, av. de la Grande-Armée ; Le
Fleuve, Saint-Didier, 48, rue St-Di-
dier.
17' arr. : Los Olvidados, Studio-
Etoile, 14, rue Troyon ; La nuit est
mon royaume, Abri-Etoile, 5, ave
nue Njel ; Le Fleuve, Batignolles,
59, rue La Condamine; Nous irons à
Monte-Carlo, Berthier, 35, bld Ber-
thier ; Pérelre-Palace, 159, rue de
Courcelles ; Royal-Monceau, 38, rue
de Lévis ; Royal-Pathé, 37, avenue
Wagram ; Clichy-Palace. 49, av. de
Clichy ; Casablanca. Clichy, 2, rue
Biot ; Le calvaire d’un enfant, Vil-
liers, 21, rue Legendre.
18* arr. : Musique en tête, Cli-
gnancourt, 78, bd Ornano ; Idéal-
Sajnt-Ouen. 100, av. de St-Ouen ;
Marcadet, 110, rue Marcadet ; Mon
Ciné. 7, rue Max-Dormoy ; Fanfan
la Tulipe, Gaumont-Palace, place
Clichy ; Le plaisir, les Images, pla
ce Clichy ; Ritz, 8. bd Clichy ; Le
Fleuve, Montmartre-Ciné, 114, bd
Rochechouart ; L’Amour Madame,
Moulin Rouge, place Blanche ;
Branquignol, Myrrha, 36. rue Myr-
rha ; Le calvaire d’un enfant, Prin-
tania, 3, rue Brochant ; Les joyeux
garçons, studio 28, 10, rue Tholozé.
19 arr. : L’ombre d’un homme,
Danube, 49. rue du Général-Brunet;
Le voyage en Amérique, Olympic
Jean-Jaurès. 136, avenue Jean-Jau
rès ; Jamais deux sans trois, Secré-
tan-Palace, 55, rue de Meaux.
20* arr. : Le plus joli pêché du
monde, Bagnolet-Pathé, 5, rue de
Bagnolet ; Varsovie, ville indomp
tée, Bellevue. 118, bd de Belleville;
La nuit est mon royaume, Gambet
ta-Etoile, 105. avenue Gambetta ;
Le calvaire d’un enfant, Pelleport,
731, av. Gambetta ; Séverine, 225,
bd Davout.
THEATRE
Opéra. — 20 h., 30 ballets.
Comcdie-Frauçaise (Salle Riche
lieu). —• 20 h. 45, Hernani ; le 17,
14 h. 30, Britannicus ; 21 h., Dono-
goo.
Salle Luxembourg. — 21 h. 15,
Six personnages en quête d’auteur;
le 17, 14 h. 30, Les Femmes savan
tes ; 21 h. : l’Artésienne.
Ambigu, 21 h., La Nuit des Rois.
Athénée. — 21 h.. Sur la terre,
comme au ciel.
Capucines. — 21 h., Mon mari et
toi.
Comédie VVagram. — 21 h. 10, Le
don d’Adèle.
Dsnnou. — 21 h.. Une grande fil
le toute simple.
Théâtre Fontaine, — 21 h. 15 :
Back-Street.
Gramont. — 21 h., Jésus la
Caille.
La Bruyère. — 21 h.. Dugudu
Madeleine, 20 h. 45, La feuille de
vigne.
Mathurins. — 21 h., L’Héritière.
Gaité-Montparnasse. — 21 h.. L'é
ternel mari.
Montparnasse - Gaston Baty. —
21 h., Les liaisons dangereuses.
Noctambules. — 21 h., Electre.
Œuvre. — 21 h., La Résurrection
des corps.
Porte Saint-Martin. — 21 h., Les
trois mousquetaires.
Studio des Champs-Elysées. — 21
heures : Noces de sang.
Théâtre Lancry. — 21 h., On ns
peut jamais dire.
Théâtre du Quartier Latin. —
21 h., L’amour en papier.
OPERETTES
Châtelet. — 20 h. 30. Le chanteur
de Mexico.
Gaité-Lyrique. — 20 h. 30, Au
pays du soleil.
Marigny. — 21 h., Feu d’artifice.
Mogador. — 20 h. 30. La veuve
Joyeuse.
MUSIC-HALL
A.B.C. — 21 h.. Autre chose.
Bobino. — 20 h, 45. Trois faibles
femmes.
Folies-Bergère. — 20 h. 15, Une
vraie folie.
Mayol. — 21 h., Nu... 52 !
Cirque Médrano. — 21 h., Varié
tés.
STUDIO 43
143, Faubourg-Montmartre
IalexandreI
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