Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-10-10
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 10 octobre 1946 10 octobre 1946
Description : 1946/10/10 (A62,N21931). 1946/10/10 (A62,N21931).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t559687q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
Son inspection dans le département d'Alger terminée
M. MICHELET
.0
a visité hier
Publicité Alger: Havas. 57, r. d’Isly (Conc. de l’Agence Africaine) LE PETIT ALGERIEN 9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21
4 fr-
LE GRAND QUOTIDIEN DE L'AFRIQUE jU NORD
JEUDI
62 m * Année
IA OCT. 1946
N» 21.831
Après audition de MM. Y. FARGE et F. GOUIN
Le Conseil des ministres
constate :
plMseffrCîÿe s
HMHHJHHB Un reportage sensationnel de James CAMERON
la base maritime de Mers-el-Kébir
et passé en revue les troupes de la division d'Oran
Le ministre des Armées s’est ensuite rendu au Maroc par la voie des airs
rat commandant la Marine d’O- soit un voyage d’inspection et d’étu-
ran, au Capitaine de vaisseau ?*®’ lr et a J 1 °'iL lu 0 1 saurons gré de n’y
commandant la Manne d’Alger utique. Le grand résistant qu’est
et au Colonel commandant Air- M- Michelet, se souvient encore de
Algérie, d’exprimer ma satisfac- régnalt dans les camps
. • . u extermination, ou se trouvaient
tion aux officiers, S«US-offlCiers réunis tous ceux que leur grand
marins, aviateurs et soldats pla- l déal de français, et leur volonté de
cés sous leur commandement, déportation 111 déslgnés pour 1,odleuse
Je lève les punitions, sauf R. frison-roche.
celles que les Chefs de Corps Les condamnés de Cherchell
croiraient devoir maintenir dans
l’intérêt de la discipline. gracies
O- ' Alger (F.P.). — M. Michelet, au
■Signé ; MICHELET. cours d’entretiens accordés mardi soir
à Cherchell, à MM. Baretaud, prési-
Parmi les mesures de grâce ainsi dent du Conseil général, maire de
promulguées figure celle des cofi- Cherchell ; Maître, adjoint au maire
damnés de Cherchell. C’est donc sur de cette ville, et Imalahyène, conseil-
ce geste de clémence et d’union, que 1er général, a annoncé la libération
se termine le périple ministériel en prochaine de détenus politiques al-
terre algérienne. En véritable Ministre gériens, parmi lesquels les emprlson-
des Armées, M. Michelet a voulu qu’il nés de Cherchell.
La nuit tombait lorsque MICHELET arriva ù Blida, mardi soir. Danà la pénombre, il salue le
drapeau de l'Aviation. A l'arrière-plan, se profilent les « Marauders ». Hommage à notre Armée de
l'Air dont l'Escadre de Chasse lit avant-hier, dans le ciel d'Alger, une si belle démonstration pendant
let défilé des troupes.
fDe no/re envoyé spécial Roger FRISON-ROCHE) descend 8 ^ v^itJre^et ^ouf^soït
A 22 h. 45, mardi soir, le train ministériel quittait la gare H a , r , de r f ’ n ra £ft“® n1 k«
d’El-Affroun en direction d’Oran. Chacun rappelait encore l’emou-
vant %ccueil réservé au Ministre des Armées par la coqüette pe
Il réunit avec simplicité les Jour-
allure autoritaire, saluant au passa
ge drapeaux et étendards. Toute fa
tigue a disparu de ses traits. Sa dé-
tite cité de la Mitidja, que déjà M. Michelet, ayant pris une ra- rvTd’autrï.
pide collation, se faisait remettre son courrier, dictait Ses rap
ports, vérifiait ses notes, dépouillait la presse du jour, travail- naïistesT
lant ainsi toute la nuit. Cette conscience professionnelle, ce ira- « L’Armée française, dit-n, s’effor-
vail acharné n’étaient pas sans inquiéter son entourage immé- ce de remplir sa mission, elle le fait
.jjnj avec de pauvres moyens, mais elle
renaît incontestablement, la splendi-
— « Il ne veut pas se reposer, nous La Séllia de tenu ® des troupes Inspectées en
confiait le général Descourt, 11 est est un sûr t-rant. L’année 1946 a été
étonnant de résistance, mais tien- Nouveau départ, pour l’aérodrome l’année des économies. Il faut que
dra-t-il ce rythme de travail Jus- de La Sénla, cette fols, où sont ras- la nation comprenne que notre pays
qu’au bout du voyage ? » semblées devant les hangars les trou- a besoin de refaire sa puissance sur
Oe surmenage, provoqué par un pes de la garnison d’Oran. En l’ab- mer, sur terre et dans les airs. Nous
programme trop chargé, une véritable sence du Ministre, le Général Elie, y parviendrons ».
Inspection, devait avoir hier, à Oran, " J. m* a»» r w i
des conséquences qui heureusement A*. $ - '' |
ne furent pas grandes. Nous en re- jL- ’
parlerons dans le cours de ce repor-
ta«e. m 'ÀJiÆ
L’arrivée à Oran P %
A 7 heures du matin, le train, en-
trait en gare d'Oran. Déjà la Jour- g pjg|||: ^
née s'annonçait comme devant être K a j agy ■■<-!..■ ffîw RwJ? | jBBfe jRSSgaXi^
torride. Sur le quai, le général Conne. ffiV ; , Æ, s&rc f hü '
commandant la Division d'Oran M SÈM* J £i-i
Pompel. Préfet, M Casimir, Maire. H|f jf, ï-É m "" jbk;
souhaitèrent la bienvenue au mlnls- gggfjy- ' ÆæÊ il W
tre. Ce fut le départ, la longue fila
des voitures roulant vers Mers-El-
Keblr. |i|Pv WÆtÊÈÊÈk
A Mers-cl-Kebir Hl .
Premier arrêt au cimetière marin .., > ... .. ^|Sg| • ■ " r_’
du pur*. .1, a turre. Le Ministre se '
Puis ! ; escalade l’éperon qui ton-
tlnue la colline du Santon sur la ......'læ 1 *
El-Keblr vers l'O-.u-.st. Le gigantesque ' -tp® 8 *
plan d'euu profonde, bien abrité par *'
Santa-Cruz. le Santon et la Cote 509,
s'étale devant nos yeux dans toute WÊæ3gm, t^ùdè*■ ^ jfea.
son ampleur Les plus grands paque- ||||||||lr ']|||| ç m
bots, les plus puissants navires de ||||||||| |||| 1
guerre peuvent y évoluer à l'aise. WMMB. Wm ® Il ;L V .,. ,,
Le ministre est victime
d’un malaise
M. Michelet, se fait commenter
par M. Heuzé, Directeur des Travaux
Maritimes que lui a présenté le Vice-
Amiral Lemonnier, et par le Contre
Amiral Merveilleux du Vigneau, le
programme de construction du port Directeur du personnel au., Ministère
et de l’arsenal. La chaleur plombe, q es Armées, se fait présenter tous les
malgré la situation exceptionnelle en chefs de corps et directeurs de ser-
éperon sur la mer, le ministre se vice avec lesquels il a des entretiens M. Michelet prend ensuite congé
fait apporter une chaise. Ses traits techniques. Les troupes sont massées du Gouverneur Général Chataigneau,
sont tirés par l’Insomnie et la fatl- e n ordre parfait : tirailleurs, légion- du général Henry Martin, du général
gue, 11 écoute cependant attentive- naires, Infanterie coloniale, une 1m- Conne et de M. le Préfet Pompel,
ment les explications données. Puis portante formation du 2 e Hussards puis gagne son avion,
au milieu de l’exposé, se sentant mal, avec son étendard, ses chars et ses a 11 heures il décolle en direction
11 prend congé rapidement et rejoint auto-canons, la Gendarmerie motori- de Rabat, où il est attendu pour
sa voiture. Immédiatement dirigé sur sée, l’Artillerie, le Train, les Sections 14 heures.’ Là-bas aussi un program-
l’inflrmerie de la Marine, 11 reçoit les sanitaires, l’Infanterie de l’Air, les me chargé attend le ministre
soins nécessaires. Le gouverneur gé- officier de la base aérienne, les For- p e u apl-ès M. Yves Chataigneau, et
sa suite prennent place dans un
« Wellington », qui les conduira en
„ une heure 15 minutes à Alger.
Le général Henry Martin et les
officiers généraux nrésents, assistent
ensuite au magnifique défilé des
troupes, entraînées par la Nouba du
2 m » Tirailleurs et par la musique de
la Légion Etrangère.
A 12 h. 10, le général Henry Mar
tin, regagne à son tour Alger dans
son avion personnel.
Pendant le voyage 11 nous commu
nique l’ordre, du Jour du ministre des
Armées, que lui a remis M. Michedet
juste à son départ pour le Maroc. Le
voici :
Ordre du jour
Au moment de quitter le sol
de l’Algérie, je suis très heureux
de vous dire ma profonde sa
tisfaction de la façon dont se
sont présentées, tant à Alger
qu à Oran, tant à Blida qu’à
Cherchell, les formations des
Armées de Terre, de Mer et
de l’Air J’ai pu apprécier au
cours de ma visite à la Maison
du Blessé de guerre Musulman,
l'effort soutenu qui a permis.
UNE INITIATIVE HEUREUSE DU MINISTRE DES ARMEES. — A
Cherchell, dans le Foyer de l'Ecole des Cadres, M. MICHELET a
tenu à se faire présenter individuellement une trentaine d'élèves.
Il les a interrogés sur leur vie, sur leurs aspirations, leur a de
mandé les critiques qu'ils avaient à formuler. Un peu intimidés,
les jeunes ont vite repris dé l'assurance. En voici un qu'écoute
attentivement M. Michelet.
Départ pour le Maroc
L'avion « Avro-York » transatlantique, ayant à bord le Ministre et
sa suite, va décoller de La Sénia pour Rabat.
néral Yves Chataigneau, et le Préfet, ces Terrestres Anti-Aériennes, etc...
le général Henry Martin, vont pren- Sur l’aire de départ, l’avion du Mi
dre de ses nouvelles. Pendant ce nistre, un splendide « Avro-York », - ’p-nerre rt’en ce^nurir lec
temps M. Heuze, continue pour les quadrimoteur transatlantique, offert _T ICS _f__. 1C ’ U . i . s>cct ' urir i e=>
techniciens qui accompagnent le Ml- au Général de Gaulle par les Etalé 1
nistre et pour M. Dumaine, directeur Unis, attend l’heure du départ,
de son cabinet, les commentaires sur
l’œuvre gigantesque en cours de réa
lisation, et qui dotera dans quelques
années ce port de guerre d’un Arse
nal pouvant occuper dix mille ou
vriers.
M. DUMAINE
au Monument aux Morts
Voici venir un officier de liaison.
Le ministre va mieux, mais le mé
decin lui interdit tout effort s’il
veut continuer sa route vers le Ma
roc, comme prévu au programme.
Cédant aux sollicitations de son en
tourage M. Michelet charge M. Du
maine de bien vouloir le représen
ter pour les cérémonies en ville.
Le cortège gagne alors le Monu
ment aux Morts, à travers les rues
d’Oran à l’intense circulation. Beau
coup de monde autour du cénotaphe.
Le Directeur du Cabinet dépose au
nom du Ministre une couronne de
fleurs.
M. Dumaine reçoit les hautes no
tabilités de la ville. S’intéresse sur
tout aux anciens combattants, aux
mutilés, aux œuvres sociales. Puis 11
gagne le Dar-el-Askrl, construit au
« village Nègre » pour abriter les
anciens militaires musulmans. C’est
une très belle construction de style
mauresque, que nous fera visiter le
Colonel Georges. Un bâtiment est en
cours de construction pour agrandir
ce foyer des blessés de guerre. M.
Dumaine en posera la première pier
re. Puis un thé à la menthe est of
fert aux Invités, cependant qu’une
heureuse surprise est ménagée au dé
légué du Ministre, par une troupe
de Scouts Musulmans impeccables,
qui chantent une vibrante « Mar
seillaise ».
M. MICHELET
passe lui-même la revue
Bruits de moteurs, pétarade de mo
tocyclettes, voici le Ministre. Et alors,
là nouvelle se propage ; M. Michelet,
plus glorieuses victimes
Je demande au général com
mandant la X me Région mili
taire, au Vice-amiral comman
dant les forces maritimes, au
général de division commandant
la 5 me Région aérienne, à l’Ami-
Pour éviter l’impuissance, l’anarchie, la dictature
Je réponds «NON»
et souhaite ardemment
que Françaises et Français
répondent ‘ ‘ NON ’ ’ au referendum
(de GAULLE)
Pari» (F J’.). —— Voici le texte d’une déclaration faite hier par le général
de Gaulle :
A un moment décisif pour l’avenir de la France et de la République
j’ai fait connaître au pays mon opinion motivée sur le projet de Consti
tution soumis à ses suffrages. Pour qu’aucun doute ue puisse être créé, ou
invoqué à cet égard, il me paraît nécessaire de préciser encore mon avis.
Au projet de Constitution je ré- sance, ensuite l’anarchie, enfin la
ponds « Non » pour ma part. Et je dictature, qui seraient toutes les trois
souhaite ardemment dans l’intérêt de des risques mortels dans la situation
la France que les Françaises et les où nous nous trouvons.
Français répondent « Non » diman- Si au contraire le projet était re-
che prochain. poussé, il faudrait bien que l'Assem-
Si le projet était néanmoins ap- blée nouvelle en proposant rapide-
prouvé par la majorité on verrait le ment un autre qui établisse enfin la
système actuel se prolonger dans un séparation et l’équilibre des pouvoirs,
décor illusoire. Les partis dispose- condition de l’ordre dans l’Etat et
raient à leur gré et sans contre- règles fondamentales de toute réelle
poids de tous leé pouvoirs de l'Etat, démocratie. Cette séparation et cet
Il y a lieu de croire que les consé- équilibre n’ont absolument rien de
quences en seraient d'abord l’impuis- commun avec le pouvoir « personnel »
ou « présidentiel » que certains évo-
Le scandale des vins
n’est pas une affaire politique
10 novembre : Elections générales
tributions spéciales, avait rendu pos
sible un trafic important de ces den
rées et leur détournement vers le
marché noir. Cette plainte marque la
fin d’une longue enquête menée de
puis plus d’un an par les services de
Paris (F.P.). - La Justice se trouve saisie du dossier des fraudes, m. P p&£ U Ravitail!ement créés par
irrégularités et manœuvres découvertes dans le service des boissons
et a commencé l'instruction avec diligence, a annoncé le ministre de
la Justice au Conseil des ministres. Le Gouvernement a pris acte que
dans l'état actuel du dossier transmis à la Justice, ne se trouve ni
pièces ni documents permettant d'utiliser ces poursuites à des fins
politiques ni quant aux partis, ni quant aux personnes.
Unanime, il a marqué sa volonté tel Matignon sous la présidence de
de poursuivre impitoyablement la M. Bidault,
lutte contre la corruption et le mar- T 1 rr • j 1
ché noir sous toutes ses formes spé- L aiiaire de la Sapvill
cialement dans l’affaire en cours sans
en exempter les partis, ni les per- Paris (F.P.). — M. Mazel, juge
sonnes. d’instruction, chargé de l’affaire des
« J’ai eu satisfaction sur toute la v ^ ns d’Algérie a entendu le colonel
ligne », a déclaré M. Yves Farge, de réserve Savy, l’un des dirigeants
ministre du Ravitaillement, à l’issue de Sapvin. Le témoin affirme que
du Conseil des ministres. toutes les opérations effectuées par
De son côté, M. Félix Gouin a eu la Sapvin ont été régulières,
satisfaction également car — bien
que le ministre d’Etat se soit abstenu M. FARGE porte plainte
de toute déclaration — il apparaît 1 r e u.,
que le Gouvernement a pris acte Contre les loyers tranco-allies
qu’aucune présomption ne permet
d’exploiter le scandale des vins à des Paris (F.P.). — La plainte portée
fins politiques. P ar M - Farge, ministre du Ravitail-
« Aucune personnalité politique lement, contre les Foyers franco-
n’était en cause dans le scandale du alliés est actuellement entre les mains
vin quand MM. Farge et Teitgen ont du Garde des sceaux. La présence
remis le dossier de l’affaire entre les dans ces foyers, réservés en prin-
mains du juge d’instruction. Le Con- ciP e aux militaires, de nombreuses
seil des ministres est tombé d’accord denrées contingentées telles que cho-
sur ce fait », a déclaré le ministre colat, sucre, savon, vins, liqueurs
de l’Intérieur, M. Edouard Depreux. cigarettes, articles féminins pour les-
(Suite page 6)
Arrivé hier après-midi d’ORAN
Le Gouverneur général
pàri ce nu. lin pour Paris
Alger (F.P.). — M. Yves Chatai
gneau, gouverneur général de l’Algé
rie, arrivé à Maison-Blanche hier, au
début de l’après-midi, par la voie
des airs, venant d’Oran, où il avait
salué M. Michelet, ministre des Ar
mées, qui prenait l’avion pour Ra
bat-Salé, a décidé, en raison de
l’heure déjà avancée, de retarder à
ce matin son départ pour Paris.
PARIS. — La cérémonie dn «acre de
Mgr Picard de la Vacquorie, évêque
élu de Doara, aumônier inspecteur des
troupes d’occupation en Allemagne et
en Autriche, e’est déroulée à 'Notre-
Dame.
La question des Détroits
Les conversations ont repris
entre ANKARA et MOSCOU
Londres (F.P.). — La question des
Dardanelles a fait l’objet de con
versations fréquentes entre Londres
et Washington, déclare-t-on dans les
milieux autorisés britanniques. Ces
discussions eurent seulement un ca
ractère général. La Turquie a repris
les négociations avec les Russes lun
di, et leur aurait d’abord demandé
ce qu’ils entendaient exactement par
la défense commune des Détroits.
Cinq places de cardinaux
vacantes au Sacré Collège
Cité-du-Vatican (F.P.). — La mort
du cardinal Parrado Garcia, archevê
que de Grenade, porte à cinq le
nombre des vacances au sein du Sa
cré Collège qui comptait de nouveau
soixante-six drapeaux au moment du
consistoire de l’hiver dernier.
Les cardinaux qui ont disparu de
puis lors sont le cardinal Boetto, de
la Compagnie de Jésus ; le cardinal
Gleno, archevêque de Saint-Louis du
Missouri ; le cardinal Von Galen, ar
chevêque de Munster, et, en Juin
dernier, le cardinal romain Zurlco
Gasparl.
Le Sacré Collège ne compte donc
plus à l’heure actuelle que soixante-
cinq membres dont trente-neui
étrangers.
quent sans raison et justice. Le pays
approuverait sans nul doute la Cons
titution qui les prendrait pour bases.
Il pourrait décider en même temps
que l’Assemblée qui doit être élue en
novembre demeurerait en fonctions
pour quatre ou cinq ans dans le ca
dre dé la Constitution, ce qui évite
rait des élections nouvelles. Ainsi
sortirions-nous enfin du système ac
tuel non point en apparence mais en
réalité.
Dès lors nous pourrions tous en
semble travailler à restaurer l’effi
cience et l’autorité de l’Etat républi
cain sans lesquelles les efforts du
pays iraient se perdre dans la con
fusion comme l’eau se perd dans le
sable.
A ceux qui seraient tentés par scep
ticisme ou résignation d’accepter des
institutions mauvaises sous prétexte
qu’on pourra les reviser plus tard,
je dis que l’avenir n’appartient à
personne, surtout par le temps qui
court. En tous cas l’avenir n’appar
tient pas aux sceptiques et aux ré
signés.
XXX
Rome. — M. Cuglielma Giannini,
leader de « L’Uomo Qualunque » en
visagerait d’entrer en contact en
Suisse avec des personnalités de l’en
tourage du général de Gaulle au
cours d’un voyage qu’il compte faire
prochainement dans ce pays, déclare-
t-on dans les cercles « qualinquis-
tes ».
La liberté partielle du marché
des vins
D’autre part, le Conseil des minis
tre a dû, faute de temps, remettre à
la semaine prochaine l’examen du
protocole intervenu à Béziers entre
M. Yves Farge et le syndicat des vi
ticulteurs pour rendre une liberté
partielle au marché des vins.
Les élections générales
Le Conseil a approuvé en outre la
date du 10 novembre pour les élec
tions générales.
Les Assemblées locales
dans les territoires d'outre-mer
M. Marius Moutet, ministre de la
France d’Outre-mer, a fait une com
munication sur les assemblées loca
les dans les territoires d’outre-mer.
Interrogé à l’issue de la réunion par
un représentant, le ministre s’est bor
né à déclaré : « L’organisation de
ces assemblées sera décidée par dé
cret en tenant le plus grand compte
du projet qui a été déposé. »
* Nominations
à la Cour de Cassation
Par ailleurs le Conseil a donné son
accord aux nominations à la Cour de
Cassation proposées par le Garde des
Sceaux et au nombre desquelles on
relève les noms de Zambeaux, Laro-
que et Mme Lagarde.
XXX
Paris, — Afin d’épuiser l’ordre du
jour, les ministres se réuniront en
conseil cet après-midi à 17 h. à l’Hô-
quelles ces foyers bénéficiaient d’at-
Devant le tribunal de Belgrade
L’archevêque STEPINEC
plaide non coupable
Belgrade (F.P.). — « J’affirme de
vant tout le monde que je suis In
nocent, et que J’ai la conscience
tranquille » a proclamé Mgr Stepl-
nec, dans sa déclaration finale. Il a
ajouté qu’il acceptait que sa défense
soit présentée par des avocats dési
gnés d’office.-
Le verdict sera rendu le vendredi
11 octobre à 10 h.
XXX
Washington (F.P.). — Le sénateur
James Mead, candidat démocrate au
poste de gouverneur de l’Etat de
New-York, a demandé au Départe
ment d’Etat d’intervenir en faveur
de l’archevêque Stepinec.
M. Albert LEBRUN
est dans un état satisfaisant
Paris (F.P.). — L’état de santé de
M. Albert Lebrun est aussi satisfài-
sant que possible, mais l’ancien pré
sident de la République gardera la
chambre jusqu’à ce que les médecins
traitants aient la certitude que la
guérison de la fracture du fémur dont
il souffre depuis août dernier est
absolument complète.
M. DUMAINE, directeur du Cabinet civil du Ministre, accompagné de M. Yves CHATAIGNEAU, Gou
verneur général de l'Algérie, revient du Monument aux Morts d'Oran.
LOTERIE NATIONALE
TIRAGE DR IA 32™* TRANCHE
Les numéros
ae terminant
par
GAGNENT
Série A | Série B
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152.001
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150.000
200.000
2
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267.452
022.552
100.000
400.000
3.000.000
100.000
200.000
500.000
3
55.653
230.323
040.683
100.000
100.000
300.000
100.000
200.000
200.000
4
4
243.464
065.734
300
200.000
300.000
300
150.000
200.000
V/I
95
35.765
500
100.000
1.000
100.000
6
N
071.226
600.000
300.000
7
107
044.067
150.127
8.000
2t)0.000
200.000
12.000
150.000
150.000
00
48
498
1.248
1.608
37.518
300
5.000
20.000
30.000
100.000
400
8.000
30.000
50.000
100.000
9
79
59
’ 184.929
159.619
300
1.000
400.000
600.000
400
2.000
200.000
I 300.000
DEMAIN
Gérard BAUER
BRUXELLES. —— Des incidente ee «ont
déroulée dan« plusieure villee de Bel
gique et la police a dû intervenir à
Tournai et Naraur à la suite d’un con
flit opposant le ministre du Ravitaille
ment et, les associations agricoles.
1.200 OUVRIERS
licenciés
attaquent à Rome
le Palais
du président de Gasperi
La police repousse
les assaillants :
8 morts, 40 blessés
Rome (F.P.). — A la suite du li
cenciement de 1.200 ouvriers du Gé
nie civil qui travaillaient dans un
chantier près de Rome, le palais Vi-
minal, siège du président du Conseil,
a été envahi hier matin par des ou
vriers. De nombreuses vitres ont été
brisées et des bureaux dévastés. La
police a dû faire usage de ses armes.
Après une accalmie les manifestants
sont revenus en plus grand nombre
et ont attaqué la police à la grenade.
La policé s’est défendue en faisant
usage de ses mitraillettes. Le bilan
actuel est de 8 morts et de 40 bles
sés.
Par lq suite la bagarre s’est cal
mée mais le# manifestants par grou
pes essayent de paralyser la circu
lation un peu partout dans la ville.
Devant la plage du « Piquet blanc » à Hussein-Dey
Un avion militaire
s’abî me dans les flots
Les témoins de l’accident ont pu sauver les deux occupants
Hier, vers 16 h. 45, la plage du « Piquet Blanc » à Hussein-Dey, sur
nommée « plage des épaves », a été le théâtre d’un accident d’aviation dont
les victimes ont pu être heureusement sauvées. Voici, par les sauveteurs
qui furent également les témoins du drame, la relation de l’accident :
« L’avion, un biplace militaire, ve- qu’une camionnette de l’Aviation
nant de l’Ouest et survolant la pla- emmena à l’hôpital Maillot. »
ge à basse altitude, heurta un des Précisons que les sauveteurs étalent
câbles reliant l’épave du « Thomas- au nombre de quatre : MM. Neble,
Jones » à la terre et s’abîma dans ex-champion d’escrime bien connu ;
les flots, à une cinquantaine de mè- Baglietto Joseph ët Scluck, qui ra-
tres de la terre, en un point situé menèrent le pilote, et M. Stil qui,
près de l’épave du « For Confidence ». seul, parvint à faire monter le se-
Nous sautâmes aussitôt dans nos cond dans son canot. Ce fut lui qui
barques et pûmes arriver à temps, nous transporta sur le lieu même de
car le second, qui avait réussi à se l’accident, où nous n’avons plus
dégager de la carlingue et qui te- trouvé qu’une épave battue par les
naît dans ses bras le pilote, ensan- flots.
glanté et inerte, criait : « Dépêchez- A Maillot, nous avons pu savoir
vous, il se noie »j Le sauvetage s’a- que- les deux victimes avaient été
véra assez difficile étant donné l’é- opérées et que leur état était matn-
tat de la mer assez houleuse en cet tenant satisfaisant. Mais seuls leurs
endroit et la légèreté de notre es- noms ont pu nous être révélés : 11
qulf. Nous parvînmes, cependant, à s’agit du pilote Roger Maron et du.
ramener à terre les deux victimes passager Maurice Alliaud. — R. M.
A droite. L'épave de l'avion dont on distingue la carlingue et un morceau de la cocarde trico
lore, et la plage « le Piquet Blanc » devant laquelle s'est déroulé l'accident.
A gauche. — En gros plan, les réservoirs et le gouvernail de profondeur qui émergent des flots.
BANQUE CHABASSEUR
Loterie Algérienne 27* Tranche 1946
nous avons placé en participations
N° 180.916, gagnant 500.000
Les savants
C’est seulement quand la mort met longtemps à venir, et qu’elle est hideuse, douloureuse et puante
que nous la trouvons terrible, et lorsqu’on pense non pas à 100.000 morts mais a un seul. Quand vous pen
sez à vous-même ou à votre enfant: quand vous pensez peut-être aux hommes de la batterie anti-aenen-
ne (dans l’effroyable anecdote de John Hersey), dont les yeux avaient fondu leurs orbites et leur coulaien
le long des joues. . -
Si les guerres étaient faites par des soldats, elles ne présenteraient aucun problème particulier : U su -
firait d’abolir les armées. Si elles étaient faites par des savants, on pourrait raisonnablement abolir e me
me les universités. Le sacrifice serait grand, mais pa s trop grand.
Mais le soldat de métier n’abandonne pas de gaîté de cœur une vie confortable pour partir a 1 g -
re, et les savants en savent trop. Les hommes qui ont aujourd’hui le plus peur dans le monde en r,
sont ceux qui ont désintégré l’atome.
1 od natltrr « Si les peuples laissent les choses En fait, quelques semaines avant
Les petits cyniques aller nous allons vivre dans la ter- Hiroshima, un groupe de plus de 150
; r reur et mourir dans la terreur. La savants — qui travaillaient a la
A Bikini — dont le notable succès m è c he est allumée. Il ne reste plus bombe atomique — a ete cnoisi pour
a été de vulgariser étonnamment b eaucoup d e temps. » se prononcer sur une des cinq pos-
un sujet difficile — les impétueux, Le t hème de cette complainte a sibilités suivantes :
les sceptiques, ceux qui, sourirent repris, comme chacun sait, par 1. Utilisation complète de la bom-
de voir que la bombe n avait P as j a plupart des experts et des per- be par l’armée à son gré.
creusé un trou jusqu aux entrailles sonna iités autorisées. Pincher peut 2 . Démonstration de la bombe sur
de la terre, furent des gens igno- vous f a i re une liste interminable de un objectif militaire.
ceux qui pensent ainsi. , 3 . Démonstration de ,1a bombe sur
Le Secret une localité non habitée.
4. Non utilisation de la bombe dans
rants et sans importance, des cyni
ques de petite envergure. Ceux qui
s’alarmèrent et ne virent pas ce ca
taclysme apparemment inefficace
sans se troubler, ce furent les hom
mes qui en savaient plus sur la
Albert Einstein a dit : la guerre contre les Japonais.
,, . . « L’Amérique n’a pas ce secret 5 , Maintien du décret concernant
science nucléaire que le commun p OU j. toujours. Ce que la nature a. l’existence même de la bombe ato-
de f _ mor _ révélé à un groupe d’hommes, elle mique.
esfdu même Ue avfs ha irSnnan C ks le r f vèlera bientôt à un autr f grou ‘ Plus de la moitié de ces savants
savants lieux que mo Et pour pe ' Lss savants ne connaissent aucun votèrent en faveur de ] a possibilité
savants mieux que moi. Lt pour do maine ou s ouvriraient les pers- num 4 ro d eux Hiroshima fut choisi
ïr 7 kpiTr t Htol 7 c.U^ pe T ctiv ^ d’une défense adéquate. » “bjecS’
prix Nobel, et l’un des principaux tional ^e^énergie Ttomiq^e^ubné La situation était certainement
experts américains de la scietice fin ma r S par le Département d’Etat ^ors ^ differente de ce queDe
atomique. , o tt+ q * c TTr>;« «nfe • est aujourdhui. Mais, dit Fincner,
« Je suis effrayé. Tous les sa- s ’ .ne nous croyons pas dans les larmes
vants que je connais sont effrayés. * Nous croyons que, tant que les d es savants. Examinons les faits tels
« Nous qui avons vécu des an- Nations s engageront dans une corn- qu’ils sont,
nées sous la menace de la bombe pétition pour l’énergie atomique, les II y a quelque chose de-curieux,
atomique, nous savons bien' ce que possibilités d’une guerre atomique Le seu i sav ant atomiste que John
c’est que la peur. Il est difficile resteront considérables. » Dean Potter connaisse bien en est
pour quiconque ne l’a pas vécu, d’i-* Et, d ailleurs, n importe quel im- qui n’a rien a voir avec le Plan
maginer ce qu’a été cette course bécile peut comprendre cela. d e Manhattan.
contre la montre. Nous avons vécu Ne soyons cependant pas trop in- j e p e tit Yoshio Nishina, le
dans la crainte que l’Allemagne ne dulgents à l’egard des savants : ils p r j nc £p a j exper t japonais deda désin-
découvre le secret avant nous. ont tendance a faire croire quiis tdgradon de i’ a tome, cette même
« A Washington, nous avons ap- sont contre leur bon gre les instru- cr é ature malheureuse et effarée qui
pris une nouvelle terreur. Nous re- ments dont se servent les militaires s doutons ce que les politiciens et les impétinents, comme si on les forçait mortel n e de pouss ière d’Hiro-
diplomates feront de la bombe ato- à prostituer leur science a la barba- ,
mique. rie. (Suite page s)
M. MICHELET
.0
a visité hier
Publicité Alger: Havas. 57, r. d’Isly (Conc. de l’Agence Africaine) LE PETIT ALGERIEN 9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21
4 fr-
LE GRAND QUOTIDIEN DE L'AFRIQUE jU NORD
JEUDI
62 m * Année
IA OCT. 1946
N» 21.831
Après audition de MM. Y. FARGE et F. GOUIN
Le Conseil des ministres
constate :
plMseffrCîÿe s
HMHHJHHB Un reportage sensationnel de James CAMERON
la base maritime de Mers-el-Kébir
et passé en revue les troupes de la division d'Oran
Le ministre des Armées s’est ensuite rendu au Maroc par la voie des airs
rat commandant la Marine d’O- soit un voyage d’inspection et d’étu-
ran, au Capitaine de vaisseau ?*®’ lr et a J 1 °'iL lu 0 1 saurons gré de n’y
commandant la Manne d’Alger utique. Le grand résistant qu’est
et au Colonel commandant Air- M- Michelet, se souvient encore de
Algérie, d’exprimer ma satisfac- régnalt dans les camps
. • . u extermination, ou se trouvaient
tion aux officiers, S«US-offlCiers réunis tous ceux que leur grand
marins, aviateurs et soldats pla- l déal de français, et leur volonté de
cés sous leur commandement, déportation 111 déslgnés pour 1,odleuse
Je lève les punitions, sauf R. frison-roche.
celles que les Chefs de Corps Les condamnés de Cherchell
croiraient devoir maintenir dans
l’intérêt de la discipline. gracies
O- ' Alger (F.P.). — M. Michelet, au
■Signé ; MICHELET. cours d’entretiens accordés mardi soir
à Cherchell, à MM. Baretaud, prési-
Parmi les mesures de grâce ainsi dent du Conseil général, maire de
promulguées figure celle des cofi- Cherchell ; Maître, adjoint au maire
damnés de Cherchell. C’est donc sur de cette ville, et Imalahyène, conseil-
ce geste de clémence et d’union, que 1er général, a annoncé la libération
se termine le périple ministériel en prochaine de détenus politiques al-
terre algérienne. En véritable Ministre gériens, parmi lesquels les emprlson-
des Armées, M. Michelet a voulu qu’il nés de Cherchell.
La nuit tombait lorsque MICHELET arriva ù Blida, mardi soir. Danà la pénombre, il salue le
drapeau de l'Aviation. A l'arrière-plan, se profilent les « Marauders ». Hommage à notre Armée de
l'Air dont l'Escadre de Chasse lit avant-hier, dans le ciel d'Alger, une si belle démonstration pendant
let défilé des troupes.
fDe no/re envoyé spécial Roger FRISON-ROCHE) descend 8 ^ v^itJre^et ^ouf^soït
A 22 h. 45, mardi soir, le train ministériel quittait la gare H a , r , de r f ’ n ra £ft“® n1 k«
d’El-Affroun en direction d’Oran. Chacun rappelait encore l’emou-
vant %ccueil réservé au Ministre des Armées par la coqüette pe
Il réunit avec simplicité les Jour-
allure autoritaire, saluant au passa
ge drapeaux et étendards. Toute fa
tigue a disparu de ses traits. Sa dé-
tite cité de la Mitidja, que déjà M. Michelet, ayant pris une ra- rvTd’autrï.
pide collation, se faisait remettre son courrier, dictait Ses rap
ports, vérifiait ses notes, dépouillait la presse du jour, travail- naïistesT
lant ainsi toute la nuit. Cette conscience professionnelle, ce ira- « L’Armée française, dit-n, s’effor-
vail acharné n’étaient pas sans inquiéter son entourage immé- ce de remplir sa mission, elle le fait
.jjnj avec de pauvres moyens, mais elle
renaît incontestablement, la splendi-
— « Il ne veut pas se reposer, nous La Séllia de tenu ® des troupes Inspectées en
confiait le général Descourt, 11 est est un sûr t-rant. L’année 1946 a été
étonnant de résistance, mais tien- Nouveau départ, pour l’aérodrome l’année des économies. Il faut que
dra-t-il ce rythme de travail Jus- de La Sénla, cette fols, où sont ras- la nation comprenne que notre pays
qu’au bout du voyage ? » semblées devant les hangars les trou- a besoin de refaire sa puissance sur
Oe surmenage, provoqué par un pes de la garnison d’Oran. En l’ab- mer, sur terre et dans les airs. Nous
programme trop chargé, une véritable sence du Ministre, le Général Elie, y parviendrons ».
Inspection, devait avoir hier, à Oran, " J. m* a»» r w i
des conséquences qui heureusement A*. $ - '' |
ne furent pas grandes. Nous en re- jL- ’
parlerons dans le cours de ce repor-
ta«e. m 'ÀJiÆ
L’arrivée à Oran P %
A 7 heures du matin, le train, en-
trait en gare d'Oran. Déjà la Jour- g pjg|||: ^
née s'annonçait comme devant être K a j agy ■■<-!..■ ffîw RwJ? | jBBfe jRSSgaXi^
torride. Sur le quai, le général Conne. ffiV ; , Æ, s&rc f hü '
commandant la Division d'Oran M SÈM* J £i-i
Pompel. Préfet, M Casimir, Maire. H|f jf, ï-É m "" jbk;
souhaitèrent la bienvenue au mlnls- gggfjy- ' ÆæÊ il W
tre. Ce fut le départ, la longue fila
des voitures roulant vers Mers-El-
Keblr. |i|Pv WÆtÊÈÊÈk
A Mers-cl-Kebir Hl .
Premier arrêt au cimetière marin .., > ... .. ^|Sg| • ■ " r_’
du pur*. .1, a turre. Le Ministre se '
Puis ! ; escalade l’éperon qui ton-
tlnue la colline du Santon sur la ......'læ 1 *
El-Keblr vers l'O-.u-.st. Le gigantesque ' -tp® 8 *
plan d'euu profonde, bien abrité par *'
Santa-Cruz. le Santon et la Cote 509,
s'étale devant nos yeux dans toute WÊæ3gm, t^ùdè*■ ^ jfea.
son ampleur Les plus grands paque- ||||||||lr ']|||| ç m
bots, les plus puissants navires de ||||||||| |||| 1
guerre peuvent y évoluer à l'aise. WMMB. Wm ® Il ;L V .,. ,,
Le ministre est victime
d’un malaise
M. Michelet, se fait commenter
par M. Heuzé, Directeur des Travaux
Maritimes que lui a présenté le Vice-
Amiral Lemonnier, et par le Contre
Amiral Merveilleux du Vigneau, le
programme de construction du port Directeur du personnel au., Ministère
et de l’arsenal. La chaleur plombe, q es Armées, se fait présenter tous les
malgré la situation exceptionnelle en chefs de corps et directeurs de ser-
éperon sur la mer, le ministre se vice avec lesquels il a des entretiens M. Michelet prend ensuite congé
fait apporter une chaise. Ses traits techniques. Les troupes sont massées du Gouverneur Général Chataigneau,
sont tirés par l’Insomnie et la fatl- e n ordre parfait : tirailleurs, légion- du général Henry Martin, du général
gue, 11 écoute cependant attentive- naires, Infanterie coloniale, une 1m- Conne et de M. le Préfet Pompel,
ment les explications données. Puis portante formation du 2 e Hussards puis gagne son avion,
au milieu de l’exposé, se sentant mal, avec son étendard, ses chars et ses a 11 heures il décolle en direction
11 prend congé rapidement et rejoint auto-canons, la Gendarmerie motori- de Rabat, où il est attendu pour
sa voiture. Immédiatement dirigé sur sée, l’Artillerie, le Train, les Sections 14 heures.’ Là-bas aussi un program-
l’inflrmerie de la Marine, 11 reçoit les sanitaires, l’Infanterie de l’Air, les me chargé attend le ministre
soins nécessaires. Le gouverneur gé- officier de la base aérienne, les For- p e u apl-ès M. Yves Chataigneau, et
sa suite prennent place dans un
« Wellington », qui les conduira en
„ une heure 15 minutes à Alger.
Le général Henry Martin et les
officiers généraux nrésents, assistent
ensuite au magnifique défilé des
troupes, entraînées par la Nouba du
2 m » Tirailleurs et par la musique de
la Légion Etrangère.
A 12 h. 10, le général Henry Mar
tin, regagne à son tour Alger dans
son avion personnel.
Pendant le voyage 11 nous commu
nique l’ordre, du Jour du ministre des
Armées, que lui a remis M. Michedet
juste à son départ pour le Maroc. Le
voici :
Ordre du jour
Au moment de quitter le sol
de l’Algérie, je suis très heureux
de vous dire ma profonde sa
tisfaction de la façon dont se
sont présentées, tant à Alger
qu à Oran, tant à Blida qu’à
Cherchell, les formations des
Armées de Terre, de Mer et
de l’Air J’ai pu apprécier au
cours de ma visite à la Maison
du Blessé de guerre Musulman,
l'effort soutenu qui a permis.
UNE INITIATIVE HEUREUSE DU MINISTRE DES ARMEES. — A
Cherchell, dans le Foyer de l'Ecole des Cadres, M. MICHELET a
tenu à se faire présenter individuellement une trentaine d'élèves.
Il les a interrogés sur leur vie, sur leurs aspirations, leur a de
mandé les critiques qu'ils avaient à formuler. Un peu intimidés,
les jeunes ont vite repris dé l'assurance. En voici un qu'écoute
attentivement M. Michelet.
Départ pour le Maroc
L'avion « Avro-York » transatlantique, ayant à bord le Ministre et
sa suite, va décoller de La Sénia pour Rabat.
néral Yves Chataigneau, et le Préfet, ces Terrestres Anti-Aériennes, etc...
le général Henry Martin, vont pren- Sur l’aire de départ, l’avion du Mi
dre de ses nouvelles. Pendant ce nistre, un splendide « Avro-York », - ’p-nerre rt’en ce^nurir lec
temps M. Heuze, continue pour les quadrimoteur transatlantique, offert _T ICS _f__. 1C ’ U . i . s>cct ' urir i e=>
techniciens qui accompagnent le Ml- au Général de Gaulle par les Etalé 1
nistre et pour M. Dumaine, directeur Unis, attend l’heure du départ,
de son cabinet, les commentaires sur
l’œuvre gigantesque en cours de réa
lisation, et qui dotera dans quelques
années ce port de guerre d’un Arse
nal pouvant occuper dix mille ou
vriers.
M. DUMAINE
au Monument aux Morts
Voici venir un officier de liaison.
Le ministre va mieux, mais le mé
decin lui interdit tout effort s’il
veut continuer sa route vers le Ma
roc, comme prévu au programme.
Cédant aux sollicitations de son en
tourage M. Michelet charge M. Du
maine de bien vouloir le représen
ter pour les cérémonies en ville.
Le cortège gagne alors le Monu
ment aux Morts, à travers les rues
d’Oran à l’intense circulation. Beau
coup de monde autour du cénotaphe.
Le Directeur du Cabinet dépose au
nom du Ministre une couronne de
fleurs.
M. Dumaine reçoit les hautes no
tabilités de la ville. S’intéresse sur
tout aux anciens combattants, aux
mutilés, aux œuvres sociales. Puis 11
gagne le Dar-el-Askrl, construit au
« village Nègre » pour abriter les
anciens militaires musulmans. C’est
une très belle construction de style
mauresque, que nous fera visiter le
Colonel Georges. Un bâtiment est en
cours de construction pour agrandir
ce foyer des blessés de guerre. M.
Dumaine en posera la première pier
re. Puis un thé à la menthe est of
fert aux Invités, cependant qu’une
heureuse surprise est ménagée au dé
légué du Ministre, par une troupe
de Scouts Musulmans impeccables,
qui chantent une vibrante « Mar
seillaise ».
M. MICHELET
passe lui-même la revue
Bruits de moteurs, pétarade de mo
tocyclettes, voici le Ministre. Et alors,
là nouvelle se propage ; M. Michelet,
plus glorieuses victimes
Je demande au général com
mandant la X me Région mili
taire, au Vice-amiral comman
dant les forces maritimes, au
général de division commandant
la 5 me Région aérienne, à l’Ami-
Pour éviter l’impuissance, l’anarchie, la dictature
Je réponds «NON»
et souhaite ardemment
que Françaises et Français
répondent ‘ ‘ NON ’ ’ au referendum
(de GAULLE)
Pari» (F J’.). —— Voici le texte d’une déclaration faite hier par le général
de Gaulle :
A un moment décisif pour l’avenir de la France et de la République
j’ai fait connaître au pays mon opinion motivée sur le projet de Consti
tution soumis à ses suffrages. Pour qu’aucun doute ue puisse être créé, ou
invoqué à cet égard, il me paraît nécessaire de préciser encore mon avis.
Au projet de Constitution je ré- sance, ensuite l’anarchie, enfin la
ponds « Non » pour ma part. Et je dictature, qui seraient toutes les trois
souhaite ardemment dans l’intérêt de des risques mortels dans la situation
la France que les Françaises et les où nous nous trouvons.
Français répondent « Non » diman- Si au contraire le projet était re-
che prochain. poussé, il faudrait bien que l'Assem-
Si le projet était néanmoins ap- blée nouvelle en proposant rapide-
prouvé par la majorité on verrait le ment un autre qui établisse enfin la
système actuel se prolonger dans un séparation et l’équilibre des pouvoirs,
décor illusoire. Les partis dispose- condition de l’ordre dans l’Etat et
raient à leur gré et sans contre- règles fondamentales de toute réelle
poids de tous leé pouvoirs de l'Etat, démocratie. Cette séparation et cet
Il y a lieu de croire que les consé- équilibre n’ont absolument rien de
quences en seraient d'abord l’impuis- commun avec le pouvoir « personnel »
ou « présidentiel » que certains évo-
Le scandale des vins
n’est pas une affaire politique
10 novembre : Elections générales
tributions spéciales, avait rendu pos
sible un trafic important de ces den
rées et leur détournement vers le
marché noir. Cette plainte marque la
fin d’une longue enquête menée de
puis plus d’un an par les services de
Paris (F.P.). - La Justice se trouve saisie du dossier des fraudes, m. P p&£ U Ravitail!ement créés par
irrégularités et manœuvres découvertes dans le service des boissons
et a commencé l'instruction avec diligence, a annoncé le ministre de
la Justice au Conseil des ministres. Le Gouvernement a pris acte que
dans l'état actuel du dossier transmis à la Justice, ne se trouve ni
pièces ni documents permettant d'utiliser ces poursuites à des fins
politiques ni quant aux partis, ni quant aux personnes.
Unanime, il a marqué sa volonté tel Matignon sous la présidence de
de poursuivre impitoyablement la M. Bidault,
lutte contre la corruption et le mar- T 1 rr • j 1
ché noir sous toutes ses formes spé- L aiiaire de la Sapvill
cialement dans l’affaire en cours sans
en exempter les partis, ni les per- Paris (F.P.). — M. Mazel, juge
sonnes. d’instruction, chargé de l’affaire des
« J’ai eu satisfaction sur toute la v ^ ns d’Algérie a entendu le colonel
ligne », a déclaré M. Yves Farge, de réserve Savy, l’un des dirigeants
ministre du Ravitaillement, à l’issue de Sapvin. Le témoin affirme que
du Conseil des ministres. toutes les opérations effectuées par
De son côté, M. Félix Gouin a eu la Sapvin ont été régulières,
satisfaction également car — bien
que le ministre d’Etat se soit abstenu M. FARGE porte plainte
de toute déclaration — il apparaît 1 r e u.,
que le Gouvernement a pris acte Contre les loyers tranco-allies
qu’aucune présomption ne permet
d’exploiter le scandale des vins à des Paris (F.P.). — La plainte portée
fins politiques. P ar M - Farge, ministre du Ravitail-
« Aucune personnalité politique lement, contre les Foyers franco-
n’était en cause dans le scandale du alliés est actuellement entre les mains
vin quand MM. Farge et Teitgen ont du Garde des sceaux. La présence
remis le dossier de l’affaire entre les dans ces foyers, réservés en prin-
mains du juge d’instruction. Le Con- ciP e aux militaires, de nombreuses
seil des ministres est tombé d’accord denrées contingentées telles que cho-
sur ce fait », a déclaré le ministre colat, sucre, savon, vins, liqueurs
de l’Intérieur, M. Edouard Depreux. cigarettes, articles féminins pour les-
(Suite page 6)
Arrivé hier après-midi d’ORAN
Le Gouverneur général
pàri ce nu. lin pour Paris
Alger (F.P.). — M. Yves Chatai
gneau, gouverneur général de l’Algé
rie, arrivé à Maison-Blanche hier, au
début de l’après-midi, par la voie
des airs, venant d’Oran, où il avait
salué M. Michelet, ministre des Ar
mées, qui prenait l’avion pour Ra
bat-Salé, a décidé, en raison de
l’heure déjà avancée, de retarder à
ce matin son départ pour Paris.
PARIS. — La cérémonie dn «acre de
Mgr Picard de la Vacquorie, évêque
élu de Doara, aumônier inspecteur des
troupes d’occupation en Allemagne et
en Autriche, e’est déroulée à 'Notre-
Dame.
La question des Détroits
Les conversations ont repris
entre ANKARA et MOSCOU
Londres (F.P.). — La question des
Dardanelles a fait l’objet de con
versations fréquentes entre Londres
et Washington, déclare-t-on dans les
milieux autorisés britanniques. Ces
discussions eurent seulement un ca
ractère général. La Turquie a repris
les négociations avec les Russes lun
di, et leur aurait d’abord demandé
ce qu’ils entendaient exactement par
la défense commune des Détroits.
Cinq places de cardinaux
vacantes au Sacré Collège
Cité-du-Vatican (F.P.). — La mort
du cardinal Parrado Garcia, archevê
que de Grenade, porte à cinq le
nombre des vacances au sein du Sa
cré Collège qui comptait de nouveau
soixante-six drapeaux au moment du
consistoire de l’hiver dernier.
Les cardinaux qui ont disparu de
puis lors sont le cardinal Boetto, de
la Compagnie de Jésus ; le cardinal
Gleno, archevêque de Saint-Louis du
Missouri ; le cardinal Von Galen, ar
chevêque de Munster, et, en Juin
dernier, le cardinal romain Zurlco
Gasparl.
Le Sacré Collège ne compte donc
plus à l’heure actuelle que soixante-
cinq membres dont trente-neui
étrangers.
quent sans raison et justice. Le pays
approuverait sans nul doute la Cons
titution qui les prendrait pour bases.
Il pourrait décider en même temps
que l’Assemblée qui doit être élue en
novembre demeurerait en fonctions
pour quatre ou cinq ans dans le ca
dre dé la Constitution, ce qui évite
rait des élections nouvelles. Ainsi
sortirions-nous enfin du système ac
tuel non point en apparence mais en
réalité.
Dès lors nous pourrions tous en
semble travailler à restaurer l’effi
cience et l’autorité de l’Etat républi
cain sans lesquelles les efforts du
pays iraient se perdre dans la con
fusion comme l’eau se perd dans le
sable.
A ceux qui seraient tentés par scep
ticisme ou résignation d’accepter des
institutions mauvaises sous prétexte
qu’on pourra les reviser plus tard,
je dis que l’avenir n’appartient à
personne, surtout par le temps qui
court. En tous cas l’avenir n’appar
tient pas aux sceptiques et aux ré
signés.
XXX
Rome. — M. Cuglielma Giannini,
leader de « L’Uomo Qualunque » en
visagerait d’entrer en contact en
Suisse avec des personnalités de l’en
tourage du général de Gaulle au
cours d’un voyage qu’il compte faire
prochainement dans ce pays, déclare-
t-on dans les cercles « qualinquis-
tes ».
La liberté partielle du marché
des vins
D’autre part, le Conseil des minis
tre a dû, faute de temps, remettre à
la semaine prochaine l’examen du
protocole intervenu à Béziers entre
M. Yves Farge et le syndicat des vi
ticulteurs pour rendre une liberté
partielle au marché des vins.
Les élections générales
Le Conseil a approuvé en outre la
date du 10 novembre pour les élec
tions générales.
Les Assemblées locales
dans les territoires d'outre-mer
M. Marius Moutet, ministre de la
France d’Outre-mer, a fait une com
munication sur les assemblées loca
les dans les territoires d’outre-mer.
Interrogé à l’issue de la réunion par
un représentant, le ministre s’est bor
né à déclaré : « L’organisation de
ces assemblées sera décidée par dé
cret en tenant le plus grand compte
du projet qui a été déposé. »
* Nominations
à la Cour de Cassation
Par ailleurs le Conseil a donné son
accord aux nominations à la Cour de
Cassation proposées par le Garde des
Sceaux et au nombre desquelles on
relève les noms de Zambeaux, Laro-
que et Mme Lagarde.
XXX
Paris, — Afin d’épuiser l’ordre du
jour, les ministres se réuniront en
conseil cet après-midi à 17 h. à l’Hô-
quelles ces foyers bénéficiaient d’at-
Devant le tribunal de Belgrade
L’archevêque STEPINEC
plaide non coupable
Belgrade (F.P.). — « J’affirme de
vant tout le monde que je suis In
nocent, et que J’ai la conscience
tranquille » a proclamé Mgr Stepl-
nec, dans sa déclaration finale. Il a
ajouté qu’il acceptait que sa défense
soit présentée par des avocats dési
gnés d’office.-
Le verdict sera rendu le vendredi
11 octobre à 10 h.
XXX
Washington (F.P.). — Le sénateur
James Mead, candidat démocrate au
poste de gouverneur de l’Etat de
New-York, a demandé au Départe
ment d’Etat d’intervenir en faveur
de l’archevêque Stepinec.
M. Albert LEBRUN
est dans un état satisfaisant
Paris (F.P.). — L’état de santé de
M. Albert Lebrun est aussi satisfài-
sant que possible, mais l’ancien pré
sident de la République gardera la
chambre jusqu’à ce que les médecins
traitants aient la certitude que la
guérison de la fracture du fémur dont
il souffre depuis août dernier est
absolument complète.
M. DUMAINE, directeur du Cabinet civil du Ministre, accompagné de M. Yves CHATAIGNEAU, Gou
verneur général de l'Algérie, revient du Monument aux Morts d'Oran.
LOTERIE NATIONALE
TIRAGE DR IA 32™* TRANCHE
Les numéros
ae terminant
par
GAGNENT
Série A | Série B
0
10
50
800
930
128.930
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300
300
2.000
10.000
1.000.000
1.000.000
8.000.000
400
400
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15.000
400.000
400.000
2.000.000
1
21
3.691
152.001
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300
50.000
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400
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2
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4
4
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300
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300.000
300
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200.000
V/I
95
35.765
500
100.000
1.000
100.000
6
N
071.226
600.000
300.000
7
107
044.067
150.127
8.000
2t)0.000
200.000
12.000
150.000
150.000
00
48
498
1.248
1.608
37.518
300
5.000
20.000
30.000
100.000
400
8.000
30.000
50.000
100.000
9
79
59
’ 184.929
159.619
300
1.000
400.000
600.000
400
2.000
200.000
I 300.000
DEMAIN
Gérard BAUER
BRUXELLES. —— Des incidente ee «ont
déroulée dan« plusieure villee de Bel
gique et la police a dû intervenir à
Tournai et Naraur à la suite d’un con
flit opposant le ministre du Ravitaille
ment et, les associations agricoles.
1.200 OUVRIERS
licenciés
attaquent à Rome
le Palais
du président de Gasperi
La police repousse
les assaillants :
8 morts, 40 blessés
Rome (F.P.). — A la suite du li
cenciement de 1.200 ouvriers du Gé
nie civil qui travaillaient dans un
chantier près de Rome, le palais Vi-
minal, siège du président du Conseil,
a été envahi hier matin par des ou
vriers. De nombreuses vitres ont été
brisées et des bureaux dévastés. La
police a dû faire usage de ses armes.
Après une accalmie les manifestants
sont revenus en plus grand nombre
et ont attaqué la police à la grenade.
La policé s’est défendue en faisant
usage de ses mitraillettes. Le bilan
actuel est de 8 morts et de 40 bles
sés.
Par lq suite la bagarre s’est cal
mée mais le# manifestants par grou
pes essayent de paralyser la circu
lation un peu partout dans la ville.
Devant la plage du « Piquet blanc » à Hussein-Dey
Un avion militaire
s’abî me dans les flots
Les témoins de l’accident ont pu sauver les deux occupants
Hier, vers 16 h. 45, la plage du « Piquet Blanc » à Hussein-Dey, sur
nommée « plage des épaves », a été le théâtre d’un accident d’aviation dont
les victimes ont pu être heureusement sauvées. Voici, par les sauveteurs
qui furent également les témoins du drame, la relation de l’accident :
« L’avion, un biplace militaire, ve- qu’une camionnette de l’Aviation
nant de l’Ouest et survolant la pla- emmena à l’hôpital Maillot. »
ge à basse altitude, heurta un des Précisons que les sauveteurs étalent
câbles reliant l’épave du « Thomas- au nombre de quatre : MM. Neble,
Jones » à la terre et s’abîma dans ex-champion d’escrime bien connu ;
les flots, à une cinquantaine de mè- Baglietto Joseph ët Scluck, qui ra-
tres de la terre, en un point situé menèrent le pilote, et M. Stil qui,
près de l’épave du « For Confidence ». seul, parvint à faire monter le se-
Nous sautâmes aussitôt dans nos cond dans son canot. Ce fut lui qui
barques et pûmes arriver à temps, nous transporta sur le lieu même de
car le second, qui avait réussi à se l’accident, où nous n’avons plus
dégager de la carlingue et qui te- trouvé qu’une épave battue par les
naît dans ses bras le pilote, ensan- flots.
glanté et inerte, criait : « Dépêchez- A Maillot, nous avons pu savoir
vous, il se noie »j Le sauvetage s’a- que- les deux victimes avaient été
véra assez difficile étant donné l’é- opérées et que leur état était matn-
tat de la mer assez houleuse en cet tenant satisfaisant. Mais seuls leurs
endroit et la légèreté de notre es- noms ont pu nous être révélés : 11
qulf. Nous parvînmes, cependant, à s’agit du pilote Roger Maron et du.
ramener à terre les deux victimes passager Maurice Alliaud. — R. M.
A droite. L'épave de l'avion dont on distingue la carlingue et un morceau de la cocarde trico
lore, et la plage « le Piquet Blanc » devant laquelle s'est déroulé l'accident.
A gauche. — En gros plan, les réservoirs et le gouvernail de profondeur qui émergent des flots.
BANQUE CHABASSEUR
Loterie Algérienne 27* Tranche 1946
nous avons placé en participations
N° 180.916, gagnant 500.000
Les savants
C’est seulement quand la mort met longtemps à venir, et qu’elle est hideuse, douloureuse et puante
que nous la trouvons terrible, et lorsqu’on pense non pas à 100.000 morts mais a un seul. Quand vous pen
sez à vous-même ou à votre enfant: quand vous pensez peut-être aux hommes de la batterie anti-aenen-
ne (dans l’effroyable anecdote de John Hersey), dont les yeux avaient fondu leurs orbites et leur coulaien
le long des joues. . -
Si les guerres étaient faites par des soldats, elles ne présenteraient aucun problème particulier : U su -
firait d’abolir les armées. Si elles étaient faites par des savants, on pourrait raisonnablement abolir e me
me les universités. Le sacrifice serait grand, mais pa s trop grand.
Mais le soldat de métier n’abandonne pas de gaîté de cœur une vie confortable pour partir a 1 g -
re, et les savants en savent trop. Les hommes qui ont aujourd’hui le plus peur dans le monde en r,
sont ceux qui ont désintégré l’atome.
1 od natltrr « Si les peuples laissent les choses En fait, quelques semaines avant
Les petits cyniques aller nous allons vivre dans la ter- Hiroshima, un groupe de plus de 150
; r reur et mourir dans la terreur. La savants — qui travaillaient a la
A Bikini — dont le notable succès m è c he est allumée. Il ne reste plus bombe atomique — a ete cnoisi pour
a été de vulgariser étonnamment b eaucoup d e temps. » se prononcer sur une des cinq pos-
un sujet difficile — les impétueux, Le t hème de cette complainte a sibilités suivantes :
les sceptiques, ceux qui, sourirent repris, comme chacun sait, par 1. Utilisation complète de la bom-
de voir que la bombe n avait P as j a plupart des experts et des per- be par l’armée à son gré.
creusé un trou jusqu aux entrailles sonna iités autorisées. Pincher peut 2 . Démonstration de la bombe sur
de la terre, furent des gens igno- vous f a i re une liste interminable de un objectif militaire.
ceux qui pensent ainsi. , 3 . Démonstration de ,1a bombe sur
Le Secret une localité non habitée.
4. Non utilisation de la bombe dans
rants et sans importance, des cyni
ques de petite envergure. Ceux qui
s’alarmèrent et ne virent pas ce ca
taclysme apparemment inefficace
sans se troubler, ce furent les hom
mes qui en savaient plus sur la
Albert Einstein a dit : la guerre contre les Japonais.
,, . . « L’Amérique n’a pas ce secret 5 , Maintien du décret concernant
science nucléaire que le commun p OU j. toujours. Ce que la nature a. l’existence même de la bombe ato-
de f _ mor _ révélé à un groupe d’hommes, elle mique.
esfdu même Ue avfs ha irSnnan C ks le r f vèlera bientôt à un autr f grou ‘ Plus de la moitié de ces savants
savants lieux que mo Et pour pe ' Lss savants ne connaissent aucun votèrent en faveur de ] a possibilité
savants mieux que moi. Lt pour do maine ou s ouvriraient les pers- num 4 ro d eux Hiroshima fut choisi
ïr 7 kpiTr t Htol 7 c.U^ pe T ctiv ^ d’une défense adéquate. » “bjecS’
prix Nobel, et l’un des principaux tional ^e^énergie Ttomiq^e^ubné La situation était certainement
experts américains de la scietice fin ma r S par le Département d’Etat ^ors ^ differente de ce queDe
atomique. , o tt+ q * c TTr>;« «nfe • est aujourdhui. Mais, dit Fincner,
« Je suis effrayé. Tous les sa- s ’ .ne nous croyons pas dans les larmes
vants que je connais sont effrayés. * Nous croyons que, tant que les d es savants. Examinons les faits tels
« Nous qui avons vécu des an- Nations s engageront dans une corn- qu’ils sont,
nées sous la menace de la bombe pétition pour l’énergie atomique, les II y a quelque chose de-curieux,
atomique, nous savons bien' ce que possibilités d’une guerre atomique Le seu i sav ant atomiste que John
c’est que la peur. Il est difficile resteront considérables. » Dean Potter connaisse bien en est
pour quiconque ne l’a pas vécu, d’i-* Et, d ailleurs, n importe quel im- qui n’a rien a voir avec le Plan
maginer ce qu’a été cette course bécile peut comprendre cela. d e Manhattan.
contre la montre. Nous avons vécu Ne soyons cependant pas trop in- j e p e tit Yoshio Nishina, le
dans la crainte que l’Allemagne ne dulgents à l’egard des savants : ils p r j nc £p a j exper t japonais deda désin-
découvre le secret avant nous. ont tendance a faire croire quiis tdgradon de i’ a tome, cette même
« A Washington, nous avons ap- sont contre leur bon gre les instru- cr é ature malheureuse et effarée qui
pris une nouvelle terreur. Nous re- ments dont se servent les militaires s
diplomates feront de la bombe ato- à prostituer leur science a la barba- ,
mique. rie. (Suite page s)
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