Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-10-06
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 octobre 1946 06 octobre 1946
Description : 1946/10/06 (A62,N21928)-1946/10/07. 1946/10/06 (A62,N21928)-1946/10/07.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t559684p
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
APRÈS 116 JOURS DE SESSION
La î Assemblée
constituante
SCANDALE
LE GRAND QUOTIDIEN DE L'AFRIQUE ->U NORD
DIM.-LUNDI P _ 7 OCT. 1946
62™ Année ” ' N“ 21.928
Publicité Algiy: Havas. 57, r. d’Ialy (Conc. de l’Agence Africaine) LE PETIT ALGERIEN 9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21
du VIN
A LA VEILLE
DES ELECTIONS
provisoire
a vécu
Avant de se séparer,
le statut de la
elle a voté à Vunanimité
fonction publique
Paris (F.P.). — Après avoir voté la loi sur la reconsiruetion du pays au cours d’un débat assez confus,
qui 9e termina samedi à 6 h. 30, l’Assemblée Constituante a poursuivi ses ultimes travaux jusqu’à 15 h.
Diverses propositions, dont une du M.R.P., relatives au rajustement des rentes et allocations attribuées à
certaines catégories d’accidentés du travail sont adoptées. »
M. Xhorez déclare que le minimum vi
tal est fixé pour une durée de deux
ans et qu’il ne peut être modifié avant
l’expiration de ce délai que par une
loi.
Les modalités relatives
à l’avancement
Deux avancements sont prévus,
A GAMARTH, sur la colline carthaginoise
Le statut des fonctionnaires
Puis la Constituante aborde le projet de loi sur le statut des fonction
naires. Ce statut n’affecte pas notamment les magistrats de l’ordre judiciaire,
le personnel militaire, ni le personnel des administrations, services et éta
blissements publics présentant un caractère industriel ou commercial.
Le droit syndical est reconnu çu . soit P as inférieur à 120 % du
J minimum vital.
Toute organisation syndicale de M. Pineau défend un nouvel amen- l’avancement d’échelon et l’avance-
fonotlonnaires est tenue de déposer dement tendant à faire fixer le mi- ment de grade qui a lieu exclusive-
ses statuts, dans les trois mois qui nimum vital par le Parlement sur ment au choix. Un tableau d’avan-
sulvent sa création, entre les mains proposition du Gouvernement. M. cernent préparé par l’administration
de l’autorité hiérarchique. Pour les or- Barrange (M.R.P.) dépose un amen- est soumis aux commissions adminis-
ganisations existantes, le délai est de dement analogue apparemment, mais tratives paritaires qui, elles-mêmes
deux mois. qui soumet à l’approbation du Parle- soumettent leurs propositions à l’ap-
M. René Mayer (rad.-soc., Constan- ment le taux du minimum vital fixé probation de l’autorité investie du
tine) soutient un amendement ten- P ar 1® Conseil des ministres. pouvoir de nomination,
dant à inscrire à cet article non ëeu- L’amendement Barrange est accepté „ repousse par 283 voix contre
lement les syndicats mais aussi les par la Commission, mais celui de M. U J? amendement de MM. Pineau
associations professionneûles qui ont Pineau est repoussé à mains levées. e ’ ; André Marie, (radical), qui deman-
joué un rôle important avant que les Répondant à M. Chassing (radical), (Suite page 2)
syndicats ne soient tolérés.
M. Maurice Thorez répond que les
organisations professionnelles seront
également reconnues. Il ajoute que
les syndicats de fonctionnaires doi
vent désormais avoir une tâche im
portante, qui n’est pas seulement la
défense des Intérêts professionnels de
leurs membres, mais la protection de
leur intérêts généraux et une action
pour le bon fonctionnement de l’ad
ministration.
M. Mayer maintient son texte qui,
mis aux voix, est repoussé par 303 voix
contre 112.
Les articles suivants prévoient, en
tre autres dispositions, l’égalité des
deux sexes dans le statut, sous cer
taines réserves ; l’interdiction à tout
fonctionnaire d’exercer à titre profes
sionnel des activités privées lucrati
ves ; la création d’un Conseil supé
rieur de la fonction publique.
Un amendement de M. Pineau (soc.)
demandant que les organisations syn
dicales désignent leurs représentants
à ce Conseil, combattu par M. Tho
rez ,est repoussé par 298 voix contre
172.
Un autre amendement de M. Pi
neau, appuyé par M. Masson (radie.)
s’oppose au principe des primes de
rendement. Cet amendement est re
poussé par 311 voix contre 239.
L’article 32 indique que le traite
ment d’un fonctionnaire nommé à un
emploi de début doit être calculé de
telle façon que le traitement net per-
NANKÏN. Des négociations se
poursuivent sur des sujets économiques
entre la France et la Chine. La Chine
exporterait : des soies et des soieries,
de la cotonnade vers l’Indochine et vers
l’Afrique du Nord, notamment au Ma
roc.
A EPINAL, huit jours
après le « non »
de de GAULLE
ministre de
l'Intérieur
M. DEPREUX,
reco mmande de voter « oui »
« Vimmense majorité du pays sent qu’il est
urgent de sortir du provisoire et il convient de
faire dans ce but le maximum de concessions »
Epinal (F.P.). — C’est hier après-midi que M. Depreux, ministre de
l’Intérieur, a prononcé à Epinal un discours dans lequel, abordant le pro
blème politique, il a déclaré notamment :
» L’immense majorité du pays sent « Ce compromis est-il acceptable ?
qu’il est urgent et nécessaire de sor- Je vous réponds ici oui, huit jours
tir du provisoire et il convient de après qu’une voix illustre s’y soit op-
faire dans ce but le maximum de posée. »
concessions. » L’orateur rend ensuite hommage à
Enumérant ensuite les arguments qvd , a lanc ^ } appe ^ du 18 Juin
en faveur du « oui » massif au re- 40 p \f is 11 a J°u te \ , , ,
ferendum M. Depreux a exprimé , * non l, ? e de est , tel ‘
l’opinion que la Constitution pour ^ment prestigieux qu il est aujour-
laquelle les républicains et les dé- d la P r °P rie te de la France tout
mocrates de toutes nuances ont ap- entière et personne, peut-etre pas
porté leurs idées propres, n’engage ^ ierr ' e qui le porte, n a le droit
pas les partis politiques qui l’ont vo
tée.
rend
M. MICHELET
un émouvant hommage aux héros
de la campagne de Tunisie
Aucune augmentation
du prix du V I N
à la propriété
n’est envisagée
pour l’ALGERIE
Paris (F.P.). — Des informations
erronées ayant été publiées au sujet
d’une augmentation du prix du vin
en Algérie, l’Office de l’Algérie à Pa
ris dément catégoriquement qu’une
augmentation du prix du vin à la
propriété ait été envisagée en Algérie.
Dans un discours prononcé hier à Béziers
« La confiance dans la liberté,
dans Vunion, cest la grande leçon
que nous laisse Jean MOULIN »
déclare M. Georges BIDAULT rendant hommage
à la mémoire du premier président du C.1S.R.
Béziers (F.P.). — M. Georges Bidault accompagné de Mme Bidault et
de MM. Casanova et Farge, est arrivé à Béziers hier matin, à 9 h., par
train spécial. Parmi les personnalités venues accueillir le chef du gouverne
ment, on remarquait notamment MM. Jules Moch, Coste-Floret et André
Colin ainsi que MM. Vincent Badie, Boulet, Calas et Gros, députés de
l’Hérault.
La Croix de guerre
et la Médaille militaire
à Jean Moulin
études.
L’hommage à Jean Moulin
du président Bidault
Après avoir salué les personnalités
présentes, le président du Gouverne
ment a déposé au pied du monument
aux Morts, une splendide gerbe cra
vatée de tricolore.
Il s’est rendu ensuite à l’Hôtel de
Ville où les personnalités locales lui Béziers (F.P.). — C’est toute la po-
ont été présentées. pulation de Béziers qui, avec M. Bi-
Puis M. Bidault a gagné le lycée dault, a tenu à rendre un dernier
Henri-IV où Jean Moulin a fait ses hommage à Jean Moulin, premier pré
sident du Conseil national de la Ré
sistance, torturé et tué par les Al
lemands.
Au cours de cette journée du sou
venir, M. Bidault a décerné la Mé-
Au cours du discours qu’il a pro- daille militaire et la Croix de guerre
noncé devant la maison natale de avec palmes à Jean Moulin, héros
Jean Moulin, le président du gouver- légendaire, organisateur et unifica-
nement a déclaré notamment : teur de la Résistance.
« Pour combien de Français, l’im
périssable figure de Jean Moulin est-
elle jusqu’ici sinon inconnue, du
moins incertaine, car il est resté clan
destin jusque dans la gloire. Sa cé
lébrité souterraine ne portait pas son
nom et même la première consécra
tion de son martyre dût s’appliquer
à une identité imaginaire. C’est, dans
cette ville qu’il est né. Dès la guerre
d’Espagne, dès Münich, ce jeune
préfet, le plus jeune de France, âme
d’artiste accessible à l’humour com
me au pathétique, se prit au nom de
l’honneur, par goût de justice et de
fraternité, à partager la tristesse des
causes perdues et la peine des hom
mes justes. C’est quand le temps de
vint extraordinaire que s’accomplit
son exceptionnel destin. Pendant 16
ou 17 mois, durant lesquels il tra
vaillait jour et nuit à diriger la ré
sistance, nous restâmes en étroit con
tact et nous ne nous sommes guère
quittés. Je le vois encore : l’allure
très jeune, le visage . toujours sou
riant malgré la fatigue, les dangers,
les soucis, venir aux rendez-vous sous
les déguisements les plus minables
et les plus singuliers. Dès qu’il par
lait, c’était la confiance qui se ré
pandait : confiance dans la victoire,
confiance dans l’utilité du travail de
mandé, confiance dans la possibilité
d’en sortir. Quand il avait une mau
vaise nouvelle qui ne fût pas indis
pensable de connaître pour autrui, il
en gardait le poids pour lui seul. La
confiance dans la liberté, dans l’union,
c’est la grande et suprême leçon que
nous laisse Jean Moulin. Ce qu’on
fait de grand, même sans moyens,
se fait dans l’unité, même au prix de
sacrifices mutuels pour l’amour du
pays et de la liberté.
Le pacte de salut public
doit rester imprégné
de l’esprit de la Résistance
La pire faute à commettre, la pire
injustice envers ceux qui sont tom
bés et envers nous-mêmes, serait à
la fois de mépriser le chemin par
couru et de croire que, parce que
nous sommes sortis de l’abîme où
nous étions, le temps du danger est
révolu et que le pacte de salut pu
blic peut-être déchiré. Ce pacte doit
rester animé de l’esprit de la résis
tance qui était le consentement de
sacrifier tout ce qui était négligea
ble : commodités, repos, sécurité in
dividuelle, aux valeurs immortelles :
liberté, patrie, dignité humaine. »
Le Ministre des Armées sera demain à Alger
Tunis (F.P.). — M. Michelet, ministre des Armées, a reçu vendredi, dans
les jardiDS de la Résidence, en présence du général Mast, les notables de
la ville. Tuis, accompagné du général Duval, commandant supérieur des
troupes en Tunisie, le ministre s’est rendu à la Manouba où le 4' Zouaves
lui a été présenté.
A 17 h., le ministre des Armées a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe
du Soldat Inconnu Tunisien.
Dans la nuit, sur la colline cartha- libération du territoire tunisien, la
ginoise, en face de la mer, dans le France a repris sa mission sous tou-
cadre de Gamarth, le ministre des tes ses formes. Elle ne songe pas à
Armées est allé également rendre un la remplir seule ni orgueilleusement,
émouvant hommage aux héros de la Elle desire au contraire le libre con-
campagne de Tunisie qui dorment là cours de tous les peuples dont la des
leur dernier sommeil. Prenant la pa- tinée se trouve liée à la sienne ».
rôle M. Michelet s’est exprimé en Dana la matinée> le ministre des
«Jpr - 1 ra ™ VUd ‘ e ‘ rF T“ : iWiir!» dViSMsn
x.tTaÆ 4 * par Mer
morts de toutes races et de toutes ....
religions, morts des armées françai- lrl. JjllCllCilît CJUltte Bizerte
ses et des armées alliées, et vous
tous qui, partis de Tunisie, êtes allé pour Philippeville
mourir sur les champs de bataille r rr
d’Italie, de France et d’Allemagne, Bizerte (F.P.). — M. Michelet,
le ministre des Armées de la Répu- après avoir inspecté les troupes de
blique vous apporte l’hommage de la l’air, de mer et de terre stationnées
reconnaissance française. Votre sou- à Bizerte, s’est embarqué à 17 h. sur
venir ne sera pas vain car nous main- le croiseur « Georges Leygues ». Il
tiendrons ce que vous avez sauvé ». fut salué à son départ par le Rési-
Après avoir reçu une délégation du dent général et les hautes autorités
M.R.P., M. Michelet a visité l’Ecole civiles et militaires de la Régence,
des Cadres de Salambô où fut donné Son arrivée à Philippeville est pré-
un dîner en son honneur. vue pour ce matin lundi, à 7 h. du
Hier dimanche, M. Michelet a pro- matin,
noncé, sur l’emplacement futur de
l’Amirauté de Bizerte, un discours où XXX
il a déclaré notamment : « Dès la Mardi 8 octobre, à 15 h., le mi
nistre des Armées se rendra d’Alger
LE MONDE DOIT-IL
REPARTIR A ZÉRO ?
Demain, le début d’un sensation
nel et bouleversant reportage de
James CAMEEON, le seul reporter
britannique qui ait vu de ses yeux
le « Champignon » de dévastation
de Bikini.
« ...A Hiroshima, sur 445.000 habi
tants plus de 100.000 furent tués en
2 secondes, à l’instant où la bombe
tomba. Près de 200.000 furent blessés
et nombre de ceux-ci moururent. »
JAMES CAMEBON VOUS CON
DUIRA AUX LIMITES DE L’HOR
REUR.
LES AJOURNES
de la classe 46
(De notre rédaction parisienne)
Dans sa réponse à une question
écrite posée par M. Maurice Guérin,
le ministre des Armées a précisé que
les ajournés du premier contingent
de la classe 1946 seront convoqués à
nouveau devant les conseils de révi
sion qui examineront les jeunes gens
de la classe 47. Ces commissions doi
vent, en principe, tenir leux session
en Janvier prochain.
17.000 kilomètres en 39 h. 30 minutes
H0N0LULU-LE CAIRE
sans escale, à 400 km$-h. de moyenne
C’est la performance que vient de réaliser la
superforteresse américaine «Pacusan Dreamboat»
à la base aérienne de Blida-Joinville.
Au cours du trajet, le cortège mi
nistériel ralentira à hauteur de cer
tains points caractéristiques afin de
montrer au ministre l’œuvre françai
se en Algérie.
Départ à 15 h. de la Villa des Oli
viers.
Itinéraire : El-Biar, Chateauneuf
(cités militaires en construction),
Cherragas (à hauteur de Beni-Mes-
sous, camp d’instruction des recrues
du Génie en cours d’organisation ;
colonne élevée à Dely-Ibrahim en
l’honneur du colonel Boutin) — Trap
pe de Staouéli (où fut formé le Ba
taillon de Choc qui débarqua le pre
mier en Corse) — Carrefour de Sidi-
Ferruch (obélisque rappelant la pre
mière route construite par l’armée
française en Algérie ; baie de Sidi-
Ferruch où eut lieu le débarquement
de 1830, puis le débarquement allié
du 8 novembre 1942) — Zéralda (où
furent entraînés les Commandos
d’Afrique qui débarquèrent les pre
miers à St-Tropez) — Koléa (ber
ceau des Zouaves) — Oued-el-Alleug
(qui rappelle le chapelet de redoutes
et de fossés construits par ordre de
Bugeaud pour protéger la Mitidja
contre les pillards) — Base de Blida-
Joinville (terrain de l’armée de l’Air
et Ateliers Industriels de l’Air).
COPENHAGUE. Le roi Haakon de
Norvège qui vient d’arriver à Copen
hague séjournera une huitaine de jour,
dans la capitale danoise où il assistera
au baptême des petites princesses filles
du Kromprinz Frédérik.
... MAIS LA « TORTUE TRUCULENTE > DETIENT TOUJOURS LE
RECORD. — Voici une vue en plein vol de the « Truculent
Turtle » qui, partant de Perth, en Australie, a atterri près de Wa
shington, après un vol de plus de 18.000 kzns. Si les conditions
atmosphériques avaient été favorables, l'avion aurait pu voler
jusqu'aux Bermudes.
Washington (F.P.). — La superfor- l’Europe méditerranéenne. Nous avons
teresse « Pacusan-Dreamboat », qui employé nos réserves d’essence à lut
tente de démontrer qu’il est possible ter contre le vent et à grimper en
d’effectuer des vols directs, au-des- haute altitude pour éviter le mau-
sus de la calotte polaire, sans passer vais temps. Cette épreuve pour notre
par les routes actuelles, beaucoup matériel est la meilleure leçon de vol
plus longues, a décollé de l’aérodro- que je suis maintenant heureux
me d’Honolulu vendredi à 16 h. 10 (G. d’avoir terminée. »
M.T.). Elle transporte plus de 50.000 N.D.L.R. — Rappelons que le re
litres d’essence et suit l’itinéraire cord du monde de distance sans es-
suivant : Iles Hawaï, pôle arctique, cale établi le 2 octobre par la « Tor-
Groëland, Paris, Berne, Venise et Le tue-Truculente » en couvrant la dis-
Caire soit au total 17.000 km. tance de 18.067 km. (Perth en Aus-
Hier dimanche, à 7 h. 56 (G.M.T.), tralie, à Colombus (Ohio) aux Etats-
après un voyage de 39 heures 30 mi- Unis) n’est pas battu. Cependant, la
nutes, en avance de 3 h. sur son ho- « Pacusan-Dreamboat » a couvert
raire, la superforteresse a atterri au 17.000 km. en 39 h. 30 m., alors que
Caire. Quand le colonel Irving, chef la « Tortue-Truculente » a mis 55 h.
de bord, descendit de l’avion, il dé- 17 m. pour faire 18.067 km.
clara : « Voyage parfait puisque en
39 h. 30 m., à une vitesse moyenne XXX
de 240 milles à l’heure, nous avons Paris. — Une double cérémonie a
relié d’un coup d’aile Hawaï et Le marqué vendredi le 40 me anniversaire
Caire. Beau temps sur le Pacifique, du premier vol contrôlé d’un appareil
sur la région arctique ; mauvais plus lourd que l’air piloté par l’avia
temps à partir du pôle magnétique, teur brésilien Santos Dumont sur la
sur la baie de Baffln et même sur pelouse de Bagatelle.
LOTERIE ALGERIENNE
TIRAGE DE LA 27 m * TRANCHE
Les numéros
terminés par
Gagnent
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Approch.
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2
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300
200.000
Approch.
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039.074
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300.000
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100.000
3.000
10.000
15.000
50.000
500.000
Approch.
6
456
7.306
9.546
59.026
180.916
Approch.
»
7
17
71.937
1.200
30.000
Approch.
00
8
5.678
300
25.000
Approch.
9
919
230.479
5.000
8.000.000
Approch.
a vendu en participations
LE LOT DE 300.000 FRANCS
La Banque Française de la Méditerranée
Ane. Banques James Rosa
a vendu en participations
les numéros 145.760 gagnant 200.000 frs
et 74.364 gagnant un million
de le njêler aux luttes du forum.
Il m’aurait plus quant à mol, qu’il
eut fait l’hommage complet et tacite
de sa gloire au peuple français tout
entier. Il ne sera jamais pour nous
ni honni, ni vilipendé. Mais le géné
ral a parlé et il convient de lui ré
pondre.
Ce qui doit rester de la résistance,
c’est le respect de la pensée d’au
trui, le respect de celui qui ne pense
pas comme nous. Nous disons cepen
dant que le général de Gaulle a ex
primé des idées et une opinion nous
paraissant dangereuses pour la Fran
ce'' et la République.
L’orateur a examiné ensuite en dé
tail les conceptions exprimées à
Bayeux et à Epinal. La constitution
qui sera soumise à votre ratification
n’instaure pas du tout un gouverne
ment d’assemblée. Ne croyez pas
qu’il y a divorce entre la démocratie
et l’autorité. Je pense que cette au
torité peut être exercée par un per
sonnage que la Constitution dote des
plus larges pouvoirs, sous le contrô
le de l’assemblée qui le mandate :
c’est le président du Conseil.
Séparation des pouvoirs ? pour
suit le ministre. Il n’y a malheureu
sement pas de cloisons étanches et
de séparation absolue dans ce domai
ne. La conception du général de
Gaulle tend à instaurer une absolue
primauté de l’exécutif sur le législa
tif. Nous ne voulons pas envisager
cette solution, pas plus d’ailleurs que
la solution inverse.
Indépendance du pouvoir judi
ciaire ? Certes, dit M. Depreux, mais
Indépendance surtout de la magistra
ture, par le recrutement d’une mar
gistrature républicaine dégagée de
toutes contingences matérielles. »
Le ministre aborde ensuite la cri
tique exprimée par le général de
Gaulle sur la malfaisance des par
tis qui influent sur tous les rouages
de la politique française. Pour M.
Depreux qui puise. des exemples dans
la législature anglaise et américaine,
on peut critiquer les partis dont la
forme actuelle est la conséquence de
la loi électorale. Le système présente
cependant de notables avantages. Le
parti politique présente des possibi
lités d’enrichissement de la person
nalité. Sous la 3* République le jeu
a été faussé par les petits groupes
parlementaires dont la densité minis
térielle au mètre carré battait tous
les records puisqu’ils pouvaient faire
pencher la balance à leur gré. Au
contraire, avec les grandes organisa
tions quel élément d’équilibre et de
clarté, s’exclame l’orateur. Une cons
titution vaut surtout par les hommes
chargés de l’appliquer et c’est le rôle
que jouera le parti socialiste lors du
choix de ses hommes et pour l’ave
nir de la République.
soulève une violente campagne de presse
et des personnalités politiques sont mises en cause
Tandis que 1 information judiciaire, qui porte non seulement sur les vins d’Algérie mais sur d’autres
vins écoulés au marché noir, suit son cours, M. Farge a déclaré à un représentant de l’A.F.P. : « Je ne
comprends pas que le scandale étonne tant aujourd’ hui, alors que dès le 2 août j’avais préparé le pas en
faisant d’importantes déclarations devant l’Assemblée nationale ».
Le ministre s’est défendu de vouloir contrarier l’action des enquêteurs par ses révélations prématu
rées. « La justice frappera durement », a-t-il déclaré en substance.
Cependant, M. Malafosse, ancien administrateur du Service des Boissons, accusé par M. Farge, a réuni
les journalistes et il leur a déclaré :
M. MALAFOSSE
se défend...
...et accuse M. FARGE
Le poste que j’occupais au ml-
« Qui donc a si longtemps
protégé Malafosse ? »
(L’ « Aurore »)
Ravitaillement Pineau, a-t-il pu pour
suivre si longtemps, malgré de nom
breuses protestations des marchands
de vin honnêtes, son abominable tra
fic ? M. Longchambon qui supportait
mal le Malafosse, disait dans son ca-
Hier, l’« Aurore », quotidien radi- binet à une personnalité du commer-
cal-socialiste et adversaire acharné ce des vins, « je ne peux rien contre
nlstère du Ravitaillement ne permet du tripartisme, n’hésite pas à met- fui ». Qui donc le protégeait avec
pas de m’impliquer dans le scandale tre en cause personnellement le chef tant d’insistance ?
du vin, si scandale 11 y a ». M. Ma- du précédent gouvernement. D’un mnAiir rp >
lafosse s’est étonné que le dossier le long article on peut détacher ce pas- -f'1. A Il a pas reçu
concernant ait été transmis au mi- sage, fait, on le notera de suite, de I\/fTVT T,p Trnmipr pf Tînmarlipi*
nistère de la Justice sans qu’il ait questions et non point d’affirmations, * “ c AVd dulel
été l’objet d’un Interrogatoire. passage que nous reproduisons à ti- Paris (F.P.). — Annonçant que MM
« J’i°nore d’ailleurs tout de l’en- tre d ’ inform ation et sous toutes ré- Le Troquer et Ramadier ont tenté
quête, dit-il, et nul plus’ que moi ne 8erves : I, ln c,T n Î7 f amedl> d l être re ? us par
souhaite la voir mener à bien. » M. « Comment Malafosse, directeur du a propos du scandale du
Malafosse a poursuivi en exposant le Service des boissons au ministère du “, n ’ * France-Soir » souligne que leur
mécanisme d’exportation des vins. « Il d , é ™ ar< £ e ,/ ut prov <> q né e par l’am-
DE GAULLE
doit être un lien
et non un enjeu
déclare à Lille
M. Maurice SCHUMANN
Lille (F.P.). — M. Maurice Schu
mann, député du Nord, président na
tional du M.R.P., a fait samedi sou
à Lille, devant un nombreux audi
toire, un exposé sur le sujet : Pour
quoi le M.R.P. a décidé de répondre
« Oui » au referendum.
« Il y a, a déclaré l’orateur, deux
catégories de partis dont nous n’ac
cepterons jamais l’arbitrage entre le
général de Gaulle et nous. En pre
mier lieu, la catégorie de ceux qui
condamnaient à mort le général, de
1940 à 1944 ; en second lieu, la ca
tégorie de ceux qui ne laissent pas
ser aucune occasion de le combat
tre aujourd’hui. »
Puis l’orateur étudia l’attitude des
partis et leur position en face du
projet constitutionnel : « Le M.R.P.,
dit-il, ne change pas de doctrine
parce que le parti communiste chan
ge de tactique. Nous sommes, nous
M.R.P., l’obstacle essentiel à la divi
sion brutale des Français en deux
blocs. »
Rappelant les paroles du général
de Gaulle à la Constituante : Entre
les nations du monde, la France doit
être un lien et non pas un enjeu,
le leader M.R.P. ajouta : « Permet-
tez-mol d’émettre le vœu que le gé
néral soit demain pour la France, à
qui il a rendu son orgueil national
et sa liberté politique, un vrai lien
mais que Jamais il ne devienne un
enjeu. »
'exportation
se peut, précisa-t-il, que les licences
aient été complaisamment accordées,
mais je déclare une fols de plus que
Je n’y suis pour rien ». Il est possible,
selon M. Malafosse, que M. Farge
veuiliïe faire oublier l’aggravation de
la situation du ravitaillement en vin,
car si l’on n’abandonne pas a légis
lation Farge, il ne sera sans doute pas
possible d’assurer les répartitions
d’octobre et de novembre. D’autre
part, il est possible qu’il s’agisse, là,
d’une manœuvre politique de grand
style destinée à discréditer tel ou tel
parti. Quant à mol, affirme-t-il, je ne
veux en f aucun cas servir de bouc
émissaire. »
En terminant. M. Malafosse a dé
claré vouloir déposer une p.ainte en
diffamation contre M. Farge, au sujet
de l’interview qu’il a accordée au
« ! Progrès de Lyon ».
« La bataille du rail »
Grand prix international
du cinéma
Cannes (F.P.). — « La bataille du
rail » a remporté le Grand Prix in
ternational du Cinéma.
A René Clément, metteur en scène
du film, a été attribué le Grand Prix
International.
Michèle Morgan, pour son inter
prétation dans la « Symphonie
Pastorale », et Ray Miland ont été
consacrés comme les plus grands
interprètes.
HIER EN L'HOTEL ALETTI
M. Y. CHATAIGNEAU a présidé
la fête commémorative
delà Libération de la Corse
Une belle manifestation a marqué le 3 me anniversaire de la Libération
de la Corse.
C«tte cérémonie a été, en vérité, un hommage au Corps expéditionnaire,
que commandait le général Henry Martin, et à la résistance insulaire, orga
nisée par le colonel Colonna d’Istria, dont l’action conjuguée devait faire de
Pile le premier département français libéré. Elle a été aussi un hommage
aux martyrs tombés pour la Liberté et au patriotisme corse. Ce sentiment
si ardemment français, qui est dans le cœur de tous les fils de Cyrnos, M.
Yves Chataigneau, Gouverneur général de l’Algérie, devait le traduire par
cette phrase : « Corse, terre inspirée, conservatoire du patriotisme français ».
La manifestation se déroula à l’Hô
tel Aletti, en présence de nombreux ce sur les étapes de la libération de
Corses et de leurs amis. A la table la Corse, depuis l’organisation de la
résistance dans la nuit de l’oppres
sion Jusqu’aux ultimes combats- du
col de Tegulme. Puis, le général Hen
ry Martin prit à son tour la parole
pour souligner l’effort associé de tous
les patriotes et de l’armée qui a per
mis l’ordre du Jour de victoire de
Bastia.
Enfin, le Gouverneur général de
l’Algérie exalta le patriotisme de la
Corse, terre si ardemment attachée à
l’unité de lia Patrie.
Après ces discours vivement applau
dis, M. Franchi remit au général
Henry Martin un diplôme lui confé-
Un coin de la salle pendant le discours du colonel COLONNA
D'ISTRIA (en haut à gauche).
(Photo S. Rolando, fils).
d’honneur avaient pris place : MM. rant la qualité de « Corse d’honneur »
Yves Chataigneau, gouverneur géné- et la cérémonie se termina par la
rail de l’Algérie ; Fabre-goule, secrétai- « Marseillaise » chantée par le ténor
re général adjoint du Gouvernement César Vezzani.
pleur de la campagne de presse dé
clenchée par cette affaire. Certains
Journaux, sans citer de noms, accu
sant indirectement des membres im
portants du parti socialiste. MM. Le
Troquer et Ramadier qui, selon
« France-Soir », auraient l’intention
de voir également M. Teitgen, minis
tre de la Justice, se proposeraient
de demander à M. Bidault d’ouvrir
publiquement le dossier du vin. Le
chef du gouvernement, qui préparait
le discours qu’il a prononcé hier à
Béziers, n’a pu recevoir les représen
tants du parti socialiste.
D’autre part, l’« Epoque 4 » écrit :
« Ce n’est pas de vin qu’il s’agit,
mais de politique ! » Et elle ajoute :
« M. Farge veut-il s’attirer les bon
nes grâces des communistes ?
« N’oublions pas que nous sommes
en période pré électorale. La meilleu
re preuve n’est-elle pas dans le fait
que les Interpellations les plus vio
lentes émanent d’un député commu
niste ? Seralt-ce pour gêner le con
current le plus voisin ? Cette suppo
sition n’est pas Insensée lorsqu’on
connaît les attaches de M. Malafosse
avec le parti S.F.I.O. »
(De notre rédaction parisienne). —
Le « Journal Officiel » du 6 octobre
publie :
MOUVEMENT GENERAL DES VINS
Quantités (an hectolitres) de vin
sortie des chais des récoltants : Al
ger (mois d’août) : 471.929 ; anté
rieures 4.597.008 ; total 5.068.937.
Oran : 635.474 ; 6.377.182 ; 7.012.656.
Constantine : 197.400 ; 862,125 : 1
million 059.525.
Total pour l’Algérie : 1.804.803 :
11.836.315 ; 13.141.118.
Quantités de vin soumises au droit
de circulation : Alger (mois d’ao'ût) :
51.239 ; antérieures 721.817 ; total
773.056.
Oran : 50.946 ; 649.632 ; 700.578.
Constantine: 23.008; 304.341; 327.349.
Total pour l’Algérie : 125.193 ; 1
million 675.790 ; 1.800.983.
Stock commercial : Alger 523.770 ;
Oran 1.163.940 ; Constantine 54.657.
Total pour l’Algérie : 1.742.367.
DEMANDE DE CHANGEMENT DE
NOM. — M. Elie Simon Isaac Bou-
charat, né à Bône le 23 février 1907,
français, exerçant la profession de
courtier, demeurant, 19, boulevard
Carnot, à Alger, demande pour lui
et sa fille mineure de substituer à
son nom patronymique de Bouclfârat
celui de Ferson, nom de ses grands-
parents maternels.
DECLARATION D’ASSOCIATION.
— Cercle Abdelhamid Benbadis; but;
Organisation de causeries à caractère
social, littéraire et scientifique, siège
social, 15, rue Georges-Clemenceau,
Constantine.
« J. O. » du 5 octobre
ARMEES. —• Le lieutenant d’infan
terie Yasid Nadi est admis dans l’ar
me du Génie, à titre indigène, avec
son grade et son ancienneté.
— La liste des candidats admis à
l’Ecole de l’Air à la suite de l’épreu
ve d’août 1946, cadre navigant.
— Ruas Raymond, sergent au Cen
tre d’instruction des spécialistes de
la Défense Aérienne du territoire à
l’Arba, figure sur la liste des candi
dats élèves-officiers admis à l’Ecole
Militaire de l’Air dans la division
télé-communications.
EAUX DE VIE D’ALGERIE
— Décret portant application des
décrets du 23 février 1942 et du dé
cret du 2 septembre 1942 relatifs à la
'définition réglementée des eaux de
vie originaires d’Algérie.
général ; le général Henry Martin,
l’amiral Ronarc’h, les généraux Weiss,
Monclar, les préfets Perlllier et Urba-
ni, le général Tubert, maire d’Alger ;
le procureur général Franchi, Mgr
Poggi ,1e colonel Dutaret.
Ces personnalités avaient été ac
cueillies par M. Franchi, président,
entouré des membres du bureau de
la Fédération des Corses de l'Afrique
du Nord, le colonel Colonna d’Istria,
et les honneurs rendus par des déta
chements de différentes armes de la
garnison et la musique de la Division.
Après une allocution de bienvenue
de M. Franchi, le colonel Colonna
d’Istria fit une remarquable conféren-
M. B.
LYON. — Hier matin en pré
sence de MM. Herriot, Abranoy,
1 er conseiller à l’ambassade de
l’U.R.S.S., ainsi que des consuls de
Grande-Bretagne, des Etats-Unis,
de la Roumanie, du Brésil, de
l’Argentine, a eu lieu l’inauguration
de la Place Stalingrad.
REYKJAVIK. — Le parlement islan
dais a ratifié l’accord octroyant aux
Etats-Unis l’usage de l’aérodrome de
Kefvalik pour servir d’escale entre
l’Amérique et l’Europe.
QUITTANT NUREMBERG
SCHACHT et FRITSCH
ont eu du mal à échapper à la police allemande
L'amiral Raeder, condamné à la prison
à vie demande sa condamnation à mort
Nuremberg (F.P.). — C’est vers minuit, samedi, que Schacht et Fritsch
ont reçu des autorités américaines la permission de quitter l’enceinte du
Palais de justice. Ils sont partis à 2 h. 31 du matin, escortés par la police
militaire américaine. Au moment où Ils quittaient le Palais de justice, la
police allemande, à l’encontre des ordres émanant des autorités du gouver
nement militaire américain, essaya de les arrêter. Il fallut toute l’autorité
du chef des M.P. pour qu’il ne soit pas porté atteinte à la liberté récemment
rendue aux deux inculpés.
Schacht s'est rendu dans la proprié- La demande de RAEDER
té qu’il possède dans la banlieue de
Nuremberg, tandis que Fritsch accep- Nuremberg. — L’amiral Raeder, que
tait l’hospitalité de son avocat. Quant i e tribunal international avait con-
à von Papen, il préféra passer une damné à l’emprisonnement à vie, a
quatrième nuit dans sa cellule. demandé que sa condamnation fût
Domicilié dans la Sarre, 11 devra transformée en condamnation à mort
probablement rejoindre ia zone fran
çalse.
XXX
(F.P.). — Schacht
Frf 4 r rJnf été ' 0fflci^ierSSt ch avis2 métayage ne s’applique pas
par la police allemande qu’ils n’étalent
plus placés sous la menace d’un man
dat d’arrêt émanant de la chambre
de dénazification de Bavière.
Martin BORMAN
aurait été arrêté
Nuremberg (F.F.). — Martin Borman
aurait été arrêté à Munich.
XXX
Mexico (F.P.). — La Croix-Rouge
Mexicaine a demandé la clémence
pour les chefs nazis condamnés à Nu
remberg.
Le statut du fermage et du
à l’ALGERIE
(De notre rédaction parisienne). —
M. Emile Hugues ayant demandé au
ministre de l’Intérieur si le statut
du fermage et du métayage s’appli
que à l’Algérie et, dans l’affirmative,
dans quelle mesure, et si les tribu
naux paritaires ont été constitués en
Algérie, a reçu de celui-ci les répon
ses suivantes :
Le statut du fermage et du mé
tayage ne s’applique pas à l'Algérie :
il n’a pas été constitué de tribunaux
paritaires en Algérie.
Après la pause du YOUM-KIPOUR
Les troubles recommencent
en PALESTINE
Jérusalem (F.P.). — Les patrouilles
policières qui avaient complètement
disparu de Tel-Aviv pendant la fête
du Youm Kipour (Grand Pardon) ont
fait de nouveau leur apparition ven
dredi soir. Aussitôt après les prières
récitées à la mémoire des Juifs tués
en Europe, des bombes éclatèrent et
retentirent dans les principales rues
de la ville, des tracts furent répandus
par lesquels l’Irgoum appelle la po
pulation aux armes, en vue de la
guerre totale contre les Britanniques.
La déclaration du président Tru
L'Angleterre
au pied du mur
À
YANT réussi à « escamoter » dans
une certaine mesure la confé
rence de la Table ronde réunie
à Londres, l’Angleterre par les
voix de Bevin et d’Attlee estimait que
man ne suscite pas un grand optimis- « l’incident palestinien » était clos,
me chez l’homme de la rue ni dans Pour le présent du moins. La question
la presse locale. de l’immigration juive serait ainsi re-
De son côté, le comité supérieur portée sine die et résolue à une heu-
arabe a déclaré qu’il connaissait le re plus favorable pour le Royaume
projet de la solution de la question Uni. Juifs et Arabes semblaient être
présentée par les Etats arabes à Lon- tenus en respect les uns par la me-
dres seulement par les journaux et nace des autres par d’importantes
qu’il ne pouvait pas formuler d’opi- concessions dans cette zone toujours
nion. Le comité s’est borné * affir- en effervescence et vitale du cane-
mer les nouveaux principes de la na- vas politico militaire britannique,
tion arabe de Palestine tels qu’ils ont L a b ru tale Intervention du présl-
été approuvés à Bloudane : indépen- d ent Truman qui demande que l’im-
dance de la Palestine, création d’un m i gra tion juive en Palestine reprenne
Etat arabe, arrêt de l’immigration, d ans les plus brefs délais a troublé
maintien de la restriction des ventes [ e j eu et compromis l’œuvre patiem
ment élaborée depuis des mois par
le Forelgn Office. Aussi la réaction
des services de Bevin a-t-elle été
marquée d’une certaine impatience
peu conforme à la traditionnelle im
perturbabilité britannique. On trouve
de terrains.
TRUMAN toujours partisan
de l’immigration
de 100.000 Juifs
excellente la < présence » de l’oncle
Washington (F.P.). — Dans la let- Sam en Méditerranée où patrouillent
tre transmise à M. Attlee et rendue un grand nombre de ses meiHeures
publique hier par la Maison Blan- unités navales. Mais on aimerait que
che M. Truman approuve le plan de les prises de position du département
l’Agence Juive visant à créer un Etat d’Etat et du président Truman lus -
Juif qui puisse contrôler sa propre sent plus nuancées et qu elles Uen-
tmmigration et sa politique écono- nent compte de 1 optique « européen-
mlque. M. Truman déclare notam- ne » pour traiter des questions com
ment que sa position sur le problè- cernant le ^ o y e ^ Orient. Placé maln ‘
me juif a toujours été claire puis- tenant au pied du mur, que va faire
qu’il insiste toujours pour que cent Attlee? Accepter de reprendre « pour
mille réfugiés Juifs soient admis le la forme » 1 immigration Israélite en
plus tôt possible en Palestine. f a i? stln 1 pr ( ovoquant 1 alnsl t d H e red ° d ‘
H v tables réactions de la part du mon-
x x x de arabe ? Ou bien raffermira-t-il au
Jérusalem. — Deux soldats britan- contraire ses positions au sein des
niques ont été attaqués hier soir à tribus islamiques ? On est en droit
Jérusalem. L’un d’eux a été tué, de penser que suivant une tactique
l’autre grièvement blessé.
WASHINGTON. — L’énergie électri
que pourra déaormale être transportée
à concurrence d’une puissance de 500
mille volts et d’une distance de 750
km. grâce à la découverte faite par
les troupes d’occupation de rapports
d’un savant allemand.
désormais immuable il tentera — s’il
peut encore le faire — de « lou
voyer » et de revenir à la politique
d’attente qu’il a pratiquée en la ma
tière depuis qu’il est au pouvoir.
Cela ne l’empêchera pas pour autant
de trouver quelque peu gênaht* la
garantie tutélaire des U,S.A.
Jacques GUILLEME.
La î Assemblée
constituante
SCANDALE
LE GRAND QUOTIDIEN DE L'AFRIQUE ->U NORD
DIM.-LUNDI P _ 7 OCT. 1946
62™ Année ” ' N“ 21.928
Publicité Algiy: Havas. 57, r. d’Ialy (Conc. de l’Agence Africaine) LE PETIT ALGERIEN 9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21
du VIN
A LA VEILLE
DES ELECTIONS
provisoire
a vécu
Avant de se séparer,
le statut de la
elle a voté à Vunanimité
fonction publique
Paris (F.P.). — Après avoir voté la loi sur la reconsiruetion du pays au cours d’un débat assez confus,
qui 9e termina samedi à 6 h. 30, l’Assemblée Constituante a poursuivi ses ultimes travaux jusqu’à 15 h.
Diverses propositions, dont une du M.R.P., relatives au rajustement des rentes et allocations attribuées à
certaines catégories d’accidentés du travail sont adoptées. »
M. Xhorez déclare que le minimum vi
tal est fixé pour une durée de deux
ans et qu’il ne peut être modifié avant
l’expiration de ce délai que par une
loi.
Les modalités relatives
à l’avancement
Deux avancements sont prévus,
A GAMARTH, sur la colline carthaginoise
Le statut des fonctionnaires
Puis la Constituante aborde le projet de loi sur le statut des fonction
naires. Ce statut n’affecte pas notamment les magistrats de l’ordre judiciaire,
le personnel militaire, ni le personnel des administrations, services et éta
blissements publics présentant un caractère industriel ou commercial.
Le droit syndical est reconnu çu . soit P as inférieur à 120 % du
J minimum vital.
Toute organisation syndicale de M. Pineau défend un nouvel amen- l’avancement d’échelon et l’avance-
fonotlonnaires est tenue de déposer dement tendant à faire fixer le mi- ment de grade qui a lieu exclusive-
ses statuts, dans les trois mois qui nimum vital par le Parlement sur ment au choix. Un tableau d’avan-
sulvent sa création, entre les mains proposition du Gouvernement. M. cernent préparé par l’administration
de l’autorité hiérarchique. Pour les or- Barrange (M.R.P.) dépose un amen- est soumis aux commissions adminis-
ganisations existantes, le délai est de dement analogue apparemment, mais tratives paritaires qui, elles-mêmes
deux mois. qui soumet à l’approbation du Parle- soumettent leurs propositions à l’ap-
M. René Mayer (rad.-soc., Constan- ment le taux du minimum vital fixé probation de l’autorité investie du
tine) soutient un amendement ten- P ar 1® Conseil des ministres. pouvoir de nomination,
dant à inscrire à cet article non ëeu- L’amendement Barrange est accepté „ repousse par 283 voix contre
lement les syndicats mais aussi les par la Commission, mais celui de M. U J? amendement de MM. Pineau
associations professionneûles qui ont Pineau est repoussé à mains levées. e ’ ; André Marie, (radical), qui deman-
joué un rôle important avant que les Répondant à M. Chassing (radical), (Suite page 2)
syndicats ne soient tolérés.
M. Maurice Thorez répond que les
organisations professionnelles seront
également reconnues. Il ajoute que
les syndicats de fonctionnaires doi
vent désormais avoir une tâche im
portante, qui n’est pas seulement la
défense des Intérêts professionnels de
leurs membres, mais la protection de
leur intérêts généraux et une action
pour le bon fonctionnement de l’ad
ministration.
M. Mayer maintient son texte qui,
mis aux voix, est repoussé par 303 voix
contre 112.
Les articles suivants prévoient, en
tre autres dispositions, l’égalité des
deux sexes dans le statut, sous cer
taines réserves ; l’interdiction à tout
fonctionnaire d’exercer à titre profes
sionnel des activités privées lucrati
ves ; la création d’un Conseil supé
rieur de la fonction publique.
Un amendement de M. Pineau (soc.)
demandant que les organisations syn
dicales désignent leurs représentants
à ce Conseil, combattu par M. Tho
rez ,est repoussé par 298 voix contre
172.
Un autre amendement de M. Pi
neau, appuyé par M. Masson (radie.)
s’oppose au principe des primes de
rendement. Cet amendement est re
poussé par 311 voix contre 239.
L’article 32 indique que le traite
ment d’un fonctionnaire nommé à un
emploi de début doit être calculé de
telle façon que le traitement net per-
NANKÏN. Des négociations se
poursuivent sur des sujets économiques
entre la France et la Chine. La Chine
exporterait : des soies et des soieries,
de la cotonnade vers l’Indochine et vers
l’Afrique du Nord, notamment au Ma
roc.
A EPINAL, huit jours
après le « non »
de de GAULLE
ministre de
l'Intérieur
M. DEPREUX,
reco mmande de voter « oui »
« Vimmense majorité du pays sent qu’il est
urgent de sortir du provisoire et il convient de
faire dans ce but le maximum de concessions »
Epinal (F.P.). — C’est hier après-midi que M. Depreux, ministre de
l’Intérieur, a prononcé à Epinal un discours dans lequel, abordant le pro
blème politique, il a déclaré notamment :
» L’immense majorité du pays sent « Ce compromis est-il acceptable ?
qu’il est urgent et nécessaire de sor- Je vous réponds ici oui, huit jours
tir du provisoire et il convient de après qu’une voix illustre s’y soit op-
faire dans ce but le maximum de posée. »
concessions. » L’orateur rend ensuite hommage à
Enumérant ensuite les arguments qvd , a lanc ^ } appe ^ du 18 Juin
en faveur du « oui » massif au re- 40 p \f is 11 a J°u te \ , , ,
ferendum M. Depreux a exprimé , * non l, ? e de est , tel ‘
l’opinion que la Constitution pour ^ment prestigieux qu il est aujour-
laquelle les républicains et les dé- d la P r °P rie te de la France tout
mocrates de toutes nuances ont ap- entière et personne, peut-etre pas
porté leurs idées propres, n’engage ^ ierr ' e qui le porte, n a le droit
pas les partis politiques qui l’ont vo
tée.
rend
M. MICHELET
un émouvant hommage aux héros
de la campagne de Tunisie
Aucune augmentation
du prix du V I N
à la propriété
n’est envisagée
pour l’ALGERIE
Paris (F.P.). — Des informations
erronées ayant été publiées au sujet
d’une augmentation du prix du vin
en Algérie, l’Office de l’Algérie à Pa
ris dément catégoriquement qu’une
augmentation du prix du vin à la
propriété ait été envisagée en Algérie.
Dans un discours prononcé hier à Béziers
« La confiance dans la liberté,
dans Vunion, cest la grande leçon
que nous laisse Jean MOULIN »
déclare M. Georges BIDAULT rendant hommage
à la mémoire du premier président du C.1S.R.
Béziers (F.P.). — M. Georges Bidault accompagné de Mme Bidault et
de MM. Casanova et Farge, est arrivé à Béziers hier matin, à 9 h., par
train spécial. Parmi les personnalités venues accueillir le chef du gouverne
ment, on remarquait notamment MM. Jules Moch, Coste-Floret et André
Colin ainsi que MM. Vincent Badie, Boulet, Calas et Gros, députés de
l’Hérault.
La Croix de guerre
et la Médaille militaire
à Jean Moulin
études.
L’hommage à Jean Moulin
du président Bidault
Après avoir salué les personnalités
présentes, le président du Gouverne
ment a déposé au pied du monument
aux Morts, une splendide gerbe cra
vatée de tricolore.
Il s’est rendu ensuite à l’Hôtel de
Ville où les personnalités locales lui Béziers (F.P.). — C’est toute la po-
ont été présentées. pulation de Béziers qui, avec M. Bi-
Puis M. Bidault a gagné le lycée dault, a tenu à rendre un dernier
Henri-IV où Jean Moulin a fait ses hommage à Jean Moulin, premier pré
sident du Conseil national de la Ré
sistance, torturé et tué par les Al
lemands.
Au cours de cette journée du sou
venir, M. Bidault a décerné la Mé-
Au cours du discours qu’il a pro- daille militaire et la Croix de guerre
noncé devant la maison natale de avec palmes à Jean Moulin, héros
Jean Moulin, le président du gouver- légendaire, organisateur et unifica-
nement a déclaré notamment : teur de la Résistance.
« Pour combien de Français, l’im
périssable figure de Jean Moulin est-
elle jusqu’ici sinon inconnue, du
moins incertaine, car il est resté clan
destin jusque dans la gloire. Sa cé
lébrité souterraine ne portait pas son
nom et même la première consécra
tion de son martyre dût s’appliquer
à une identité imaginaire. C’est, dans
cette ville qu’il est né. Dès la guerre
d’Espagne, dès Münich, ce jeune
préfet, le plus jeune de France, âme
d’artiste accessible à l’humour com
me au pathétique, se prit au nom de
l’honneur, par goût de justice et de
fraternité, à partager la tristesse des
causes perdues et la peine des hom
mes justes. C’est quand le temps de
vint extraordinaire que s’accomplit
son exceptionnel destin. Pendant 16
ou 17 mois, durant lesquels il tra
vaillait jour et nuit à diriger la ré
sistance, nous restâmes en étroit con
tact et nous ne nous sommes guère
quittés. Je le vois encore : l’allure
très jeune, le visage . toujours sou
riant malgré la fatigue, les dangers,
les soucis, venir aux rendez-vous sous
les déguisements les plus minables
et les plus singuliers. Dès qu’il par
lait, c’était la confiance qui se ré
pandait : confiance dans la victoire,
confiance dans l’utilité du travail de
mandé, confiance dans la possibilité
d’en sortir. Quand il avait une mau
vaise nouvelle qui ne fût pas indis
pensable de connaître pour autrui, il
en gardait le poids pour lui seul. La
confiance dans la liberté, dans l’union,
c’est la grande et suprême leçon que
nous laisse Jean Moulin. Ce qu’on
fait de grand, même sans moyens,
se fait dans l’unité, même au prix de
sacrifices mutuels pour l’amour du
pays et de la liberté.
Le pacte de salut public
doit rester imprégné
de l’esprit de la Résistance
La pire faute à commettre, la pire
injustice envers ceux qui sont tom
bés et envers nous-mêmes, serait à
la fois de mépriser le chemin par
couru et de croire que, parce que
nous sommes sortis de l’abîme où
nous étions, le temps du danger est
révolu et que le pacte de salut pu
blic peut-être déchiré. Ce pacte doit
rester animé de l’esprit de la résis
tance qui était le consentement de
sacrifier tout ce qui était négligea
ble : commodités, repos, sécurité in
dividuelle, aux valeurs immortelles :
liberté, patrie, dignité humaine. »
Le Ministre des Armées sera demain à Alger
Tunis (F.P.). — M. Michelet, ministre des Armées, a reçu vendredi, dans
les jardiDS de la Résidence, en présence du général Mast, les notables de
la ville. Tuis, accompagné du général Duval, commandant supérieur des
troupes en Tunisie, le ministre s’est rendu à la Manouba où le 4' Zouaves
lui a été présenté.
A 17 h., le ministre des Armées a déposé une gerbe de fleurs sur la tombe
du Soldat Inconnu Tunisien.
Dans la nuit, sur la colline cartha- libération du territoire tunisien, la
ginoise, en face de la mer, dans le France a repris sa mission sous tou-
cadre de Gamarth, le ministre des tes ses formes. Elle ne songe pas à
Armées est allé également rendre un la remplir seule ni orgueilleusement,
émouvant hommage aux héros de la Elle desire au contraire le libre con-
campagne de Tunisie qui dorment là cours de tous les peuples dont la des
leur dernier sommeil. Prenant la pa- tinée se trouve liée à la sienne ».
rôle M. Michelet s’est exprimé en Dana la matinée> le ministre des
«Jpr - 1 ra ™ VUd ‘ e ‘ rF T“ : iWiir!» dViSMsn
x.tTaÆ 4 * par Mer
morts de toutes races et de toutes ....
religions, morts des armées françai- lrl. JjllCllCilît CJUltte Bizerte
ses et des armées alliées, et vous
tous qui, partis de Tunisie, êtes allé pour Philippeville
mourir sur les champs de bataille r rr
d’Italie, de France et d’Allemagne, Bizerte (F.P.). — M. Michelet,
le ministre des Armées de la Répu- après avoir inspecté les troupes de
blique vous apporte l’hommage de la l’air, de mer et de terre stationnées
reconnaissance française. Votre sou- à Bizerte, s’est embarqué à 17 h. sur
venir ne sera pas vain car nous main- le croiseur « Georges Leygues ». Il
tiendrons ce que vous avez sauvé ». fut salué à son départ par le Rési-
Après avoir reçu une délégation du dent général et les hautes autorités
M.R.P., M. Michelet a visité l’Ecole civiles et militaires de la Régence,
des Cadres de Salambô où fut donné Son arrivée à Philippeville est pré-
un dîner en son honneur. vue pour ce matin lundi, à 7 h. du
Hier dimanche, M. Michelet a pro- matin,
noncé, sur l’emplacement futur de
l’Amirauté de Bizerte, un discours où XXX
il a déclaré notamment : « Dès la Mardi 8 octobre, à 15 h., le mi
nistre des Armées se rendra d’Alger
LE MONDE DOIT-IL
REPARTIR A ZÉRO ?
Demain, le début d’un sensation
nel et bouleversant reportage de
James CAMEEON, le seul reporter
britannique qui ait vu de ses yeux
le « Champignon » de dévastation
de Bikini.
« ...A Hiroshima, sur 445.000 habi
tants plus de 100.000 furent tués en
2 secondes, à l’instant où la bombe
tomba. Près de 200.000 furent blessés
et nombre de ceux-ci moururent. »
JAMES CAMEBON VOUS CON
DUIRA AUX LIMITES DE L’HOR
REUR.
LES AJOURNES
de la classe 46
(De notre rédaction parisienne)
Dans sa réponse à une question
écrite posée par M. Maurice Guérin,
le ministre des Armées a précisé que
les ajournés du premier contingent
de la classe 1946 seront convoqués à
nouveau devant les conseils de révi
sion qui examineront les jeunes gens
de la classe 47. Ces commissions doi
vent, en principe, tenir leux session
en Janvier prochain.
17.000 kilomètres en 39 h. 30 minutes
H0N0LULU-LE CAIRE
sans escale, à 400 km$-h. de moyenne
C’est la performance que vient de réaliser la
superforteresse américaine «Pacusan Dreamboat»
à la base aérienne de Blida-Joinville.
Au cours du trajet, le cortège mi
nistériel ralentira à hauteur de cer
tains points caractéristiques afin de
montrer au ministre l’œuvre françai
se en Algérie.
Départ à 15 h. de la Villa des Oli
viers.
Itinéraire : El-Biar, Chateauneuf
(cités militaires en construction),
Cherragas (à hauteur de Beni-Mes-
sous, camp d’instruction des recrues
du Génie en cours d’organisation ;
colonne élevée à Dely-Ibrahim en
l’honneur du colonel Boutin) — Trap
pe de Staouéli (où fut formé le Ba
taillon de Choc qui débarqua le pre
mier en Corse) — Carrefour de Sidi-
Ferruch (obélisque rappelant la pre
mière route construite par l’armée
française en Algérie ; baie de Sidi-
Ferruch où eut lieu le débarquement
de 1830, puis le débarquement allié
du 8 novembre 1942) — Zéralda (où
furent entraînés les Commandos
d’Afrique qui débarquèrent les pre
miers à St-Tropez) — Koléa (ber
ceau des Zouaves) — Oued-el-Alleug
(qui rappelle le chapelet de redoutes
et de fossés construits par ordre de
Bugeaud pour protéger la Mitidja
contre les pillards) — Base de Blida-
Joinville (terrain de l’armée de l’Air
et Ateliers Industriels de l’Air).
COPENHAGUE. Le roi Haakon de
Norvège qui vient d’arriver à Copen
hague séjournera une huitaine de jour,
dans la capitale danoise où il assistera
au baptême des petites princesses filles
du Kromprinz Frédérik.
... MAIS LA « TORTUE TRUCULENTE > DETIENT TOUJOURS LE
RECORD. — Voici une vue en plein vol de the « Truculent
Turtle » qui, partant de Perth, en Australie, a atterri près de Wa
shington, après un vol de plus de 18.000 kzns. Si les conditions
atmosphériques avaient été favorables, l'avion aurait pu voler
jusqu'aux Bermudes.
Washington (F.P.). — La superfor- l’Europe méditerranéenne. Nous avons
teresse « Pacusan-Dreamboat », qui employé nos réserves d’essence à lut
tente de démontrer qu’il est possible ter contre le vent et à grimper en
d’effectuer des vols directs, au-des- haute altitude pour éviter le mau-
sus de la calotte polaire, sans passer vais temps. Cette épreuve pour notre
par les routes actuelles, beaucoup matériel est la meilleure leçon de vol
plus longues, a décollé de l’aérodro- que je suis maintenant heureux
me d’Honolulu vendredi à 16 h. 10 (G. d’avoir terminée. »
M.T.). Elle transporte plus de 50.000 N.D.L.R. — Rappelons que le re
litres d’essence et suit l’itinéraire cord du monde de distance sans es-
suivant : Iles Hawaï, pôle arctique, cale établi le 2 octobre par la « Tor-
Groëland, Paris, Berne, Venise et Le tue-Truculente » en couvrant la dis-
Caire soit au total 17.000 km. tance de 18.067 km. (Perth en Aus-
Hier dimanche, à 7 h. 56 (G.M.T.), tralie, à Colombus (Ohio) aux Etats-
après un voyage de 39 heures 30 mi- Unis) n’est pas battu. Cependant, la
nutes, en avance de 3 h. sur son ho- « Pacusan-Dreamboat » a couvert
raire, la superforteresse a atterri au 17.000 km. en 39 h. 30 m., alors que
Caire. Quand le colonel Irving, chef la « Tortue-Truculente » a mis 55 h.
de bord, descendit de l’avion, il dé- 17 m. pour faire 18.067 km.
clara : « Voyage parfait puisque en
39 h. 30 m., à une vitesse moyenne XXX
de 240 milles à l’heure, nous avons Paris. — Une double cérémonie a
relié d’un coup d’aile Hawaï et Le marqué vendredi le 40 me anniversaire
Caire. Beau temps sur le Pacifique, du premier vol contrôlé d’un appareil
sur la région arctique ; mauvais plus lourd que l’air piloté par l’avia
temps à partir du pôle magnétique, teur brésilien Santos Dumont sur la
sur la baie de Baffln et même sur pelouse de Bagatelle.
LOTERIE ALGERIENNE
TIRAGE DE LA 27 m * TRANCHE
Les numéros
terminés par
Gagnent
Approch.
0
10
9.600
63.800
145.750
03.421
1.000
20.000
50.000
200.000
Approch.
»
»
1
100.000
Approch.
2
2
000.472
300
200.000
Approch.
B
2.173
10.000
4
37.314
039.074
074.364
30.000
300.000
1.000.000
Approch.
»
»
5
85
675
82.015
1.500
2.000
100.000
3.000
10.000
15.000
50.000
500.000
Approch.
6
456
7.306
9.546
59.026
180.916
Approch.
»
7
17
71.937
1.200
30.000
Approch.
00
8
5.678
300
25.000
Approch.
9
919
230.479
5.000
8.000.000
Approch.
a vendu en participations
LE LOT DE 300.000 FRANCS
La Banque Française de la Méditerranée
Ane. Banques James Rosa
a vendu en participations
les numéros 145.760 gagnant 200.000 frs
et 74.364 gagnant un million
de le njêler aux luttes du forum.
Il m’aurait plus quant à mol, qu’il
eut fait l’hommage complet et tacite
de sa gloire au peuple français tout
entier. Il ne sera jamais pour nous
ni honni, ni vilipendé. Mais le géné
ral a parlé et il convient de lui ré
pondre.
Ce qui doit rester de la résistance,
c’est le respect de la pensée d’au
trui, le respect de celui qui ne pense
pas comme nous. Nous disons cepen
dant que le général de Gaulle a ex
primé des idées et une opinion nous
paraissant dangereuses pour la Fran
ce'' et la République.
L’orateur a examiné ensuite en dé
tail les conceptions exprimées à
Bayeux et à Epinal. La constitution
qui sera soumise à votre ratification
n’instaure pas du tout un gouverne
ment d’assemblée. Ne croyez pas
qu’il y a divorce entre la démocratie
et l’autorité. Je pense que cette au
torité peut être exercée par un per
sonnage que la Constitution dote des
plus larges pouvoirs, sous le contrô
le de l’assemblée qui le mandate :
c’est le président du Conseil.
Séparation des pouvoirs ? pour
suit le ministre. Il n’y a malheureu
sement pas de cloisons étanches et
de séparation absolue dans ce domai
ne. La conception du général de
Gaulle tend à instaurer une absolue
primauté de l’exécutif sur le législa
tif. Nous ne voulons pas envisager
cette solution, pas plus d’ailleurs que
la solution inverse.
Indépendance du pouvoir judi
ciaire ? Certes, dit M. Depreux, mais
Indépendance surtout de la magistra
ture, par le recrutement d’une mar
gistrature républicaine dégagée de
toutes contingences matérielles. »
Le ministre aborde ensuite la cri
tique exprimée par le général de
Gaulle sur la malfaisance des par
tis qui influent sur tous les rouages
de la politique française. Pour M.
Depreux qui puise. des exemples dans
la législature anglaise et américaine,
on peut critiquer les partis dont la
forme actuelle est la conséquence de
la loi électorale. Le système présente
cependant de notables avantages. Le
parti politique présente des possibi
lités d’enrichissement de la person
nalité. Sous la 3* République le jeu
a été faussé par les petits groupes
parlementaires dont la densité minis
térielle au mètre carré battait tous
les records puisqu’ils pouvaient faire
pencher la balance à leur gré. Au
contraire, avec les grandes organisa
tions quel élément d’équilibre et de
clarté, s’exclame l’orateur. Une cons
titution vaut surtout par les hommes
chargés de l’appliquer et c’est le rôle
que jouera le parti socialiste lors du
choix de ses hommes et pour l’ave
nir de la République.
soulève une violente campagne de presse
et des personnalités politiques sont mises en cause
Tandis que 1 information judiciaire, qui porte non seulement sur les vins d’Algérie mais sur d’autres
vins écoulés au marché noir, suit son cours, M. Farge a déclaré à un représentant de l’A.F.P. : « Je ne
comprends pas que le scandale étonne tant aujourd’ hui, alors que dès le 2 août j’avais préparé le pas en
faisant d’importantes déclarations devant l’Assemblée nationale ».
Le ministre s’est défendu de vouloir contrarier l’action des enquêteurs par ses révélations prématu
rées. « La justice frappera durement », a-t-il déclaré en substance.
Cependant, M. Malafosse, ancien administrateur du Service des Boissons, accusé par M. Farge, a réuni
les journalistes et il leur a déclaré :
M. MALAFOSSE
se défend...
...et accuse M. FARGE
Le poste que j’occupais au ml-
« Qui donc a si longtemps
protégé Malafosse ? »
(L’ « Aurore »)
Ravitaillement Pineau, a-t-il pu pour
suivre si longtemps, malgré de nom
breuses protestations des marchands
de vin honnêtes, son abominable tra
fic ? M. Longchambon qui supportait
mal le Malafosse, disait dans son ca-
Hier, l’« Aurore », quotidien radi- binet à une personnalité du commer-
cal-socialiste et adversaire acharné ce des vins, « je ne peux rien contre
nlstère du Ravitaillement ne permet du tripartisme, n’hésite pas à met- fui ». Qui donc le protégeait avec
pas de m’impliquer dans le scandale tre en cause personnellement le chef tant d’insistance ?
du vin, si scandale 11 y a ». M. Ma- du précédent gouvernement. D’un mnAiir rp >
lafosse s’est étonné que le dossier le long article on peut détacher ce pas- -f'1. A Il a pas reçu
concernant ait été transmis au mi- sage, fait, on le notera de suite, de I\/fTVT T,p Trnmipr pf Tînmarlipi*
nistère de la Justice sans qu’il ait questions et non point d’affirmations, * “ c AVd dulel
été l’objet d’un Interrogatoire. passage que nous reproduisons à ti- Paris (F.P.). — Annonçant que MM
« J’i°nore d’ailleurs tout de l’en- tre d ’ inform ation et sous toutes ré- Le Troquer et Ramadier ont tenté
quête, dit-il, et nul plus’ que moi ne 8erves : I, ln c,T n Î7 f amedl> d l être re ? us par
souhaite la voir mener à bien. » M. « Comment Malafosse, directeur du a propos du scandale du
Malafosse a poursuivi en exposant le Service des boissons au ministère du “, n ’ * France-Soir » souligne que leur
mécanisme d’exportation des vins. « Il d , é ™ ar< £ e ,/ ut prov <> q né e par l’am-
DE GAULLE
doit être un lien
et non un enjeu
déclare à Lille
M. Maurice SCHUMANN
Lille (F.P.). — M. Maurice Schu
mann, député du Nord, président na
tional du M.R.P., a fait samedi sou
à Lille, devant un nombreux audi
toire, un exposé sur le sujet : Pour
quoi le M.R.P. a décidé de répondre
« Oui » au referendum.
« Il y a, a déclaré l’orateur, deux
catégories de partis dont nous n’ac
cepterons jamais l’arbitrage entre le
général de Gaulle et nous. En pre
mier lieu, la catégorie de ceux qui
condamnaient à mort le général, de
1940 à 1944 ; en second lieu, la ca
tégorie de ceux qui ne laissent pas
ser aucune occasion de le combat
tre aujourd’hui. »
Puis l’orateur étudia l’attitude des
partis et leur position en face du
projet constitutionnel : « Le M.R.P.,
dit-il, ne change pas de doctrine
parce que le parti communiste chan
ge de tactique. Nous sommes, nous
M.R.P., l’obstacle essentiel à la divi
sion brutale des Français en deux
blocs. »
Rappelant les paroles du général
de Gaulle à la Constituante : Entre
les nations du monde, la France doit
être un lien et non pas un enjeu,
le leader M.R.P. ajouta : « Permet-
tez-mol d’émettre le vœu que le gé
néral soit demain pour la France, à
qui il a rendu son orgueil national
et sa liberté politique, un vrai lien
mais que Jamais il ne devienne un
enjeu. »
'exportation
se peut, précisa-t-il, que les licences
aient été complaisamment accordées,
mais je déclare une fols de plus que
Je n’y suis pour rien ». Il est possible,
selon M. Malafosse, que M. Farge
veuiliïe faire oublier l’aggravation de
la situation du ravitaillement en vin,
car si l’on n’abandonne pas a légis
lation Farge, il ne sera sans doute pas
possible d’assurer les répartitions
d’octobre et de novembre. D’autre
part, il est possible qu’il s’agisse, là,
d’une manœuvre politique de grand
style destinée à discréditer tel ou tel
parti. Quant à mol, affirme-t-il, je ne
veux en f aucun cas servir de bouc
émissaire. »
En terminant. M. Malafosse a dé
claré vouloir déposer une p.ainte en
diffamation contre M. Farge, au sujet
de l’interview qu’il a accordée au
« ! Progrès de Lyon ».
« La bataille du rail »
Grand prix international
du cinéma
Cannes (F.P.). — « La bataille du
rail » a remporté le Grand Prix in
ternational du Cinéma.
A René Clément, metteur en scène
du film, a été attribué le Grand Prix
International.
Michèle Morgan, pour son inter
prétation dans la « Symphonie
Pastorale », et Ray Miland ont été
consacrés comme les plus grands
interprètes.
HIER EN L'HOTEL ALETTI
M. Y. CHATAIGNEAU a présidé
la fête commémorative
delà Libération de la Corse
Une belle manifestation a marqué le 3 me anniversaire de la Libération
de la Corse.
C«tte cérémonie a été, en vérité, un hommage au Corps expéditionnaire,
que commandait le général Henry Martin, et à la résistance insulaire, orga
nisée par le colonel Colonna d’Istria, dont l’action conjuguée devait faire de
Pile le premier département français libéré. Elle a été aussi un hommage
aux martyrs tombés pour la Liberté et au patriotisme corse. Ce sentiment
si ardemment français, qui est dans le cœur de tous les fils de Cyrnos, M.
Yves Chataigneau, Gouverneur général de l’Algérie, devait le traduire par
cette phrase : « Corse, terre inspirée, conservatoire du patriotisme français ».
La manifestation se déroula à l’Hô
tel Aletti, en présence de nombreux ce sur les étapes de la libération de
Corses et de leurs amis. A la table la Corse, depuis l’organisation de la
résistance dans la nuit de l’oppres
sion Jusqu’aux ultimes combats- du
col de Tegulme. Puis, le général Hen
ry Martin prit à son tour la parole
pour souligner l’effort associé de tous
les patriotes et de l’armée qui a per
mis l’ordre du Jour de victoire de
Bastia.
Enfin, le Gouverneur général de
l’Algérie exalta le patriotisme de la
Corse, terre si ardemment attachée à
l’unité de lia Patrie.
Après ces discours vivement applau
dis, M. Franchi remit au général
Henry Martin un diplôme lui confé-
Un coin de la salle pendant le discours du colonel COLONNA
D'ISTRIA (en haut à gauche).
(Photo S. Rolando, fils).
d’honneur avaient pris place : MM. rant la qualité de « Corse d’honneur »
Yves Chataigneau, gouverneur géné- et la cérémonie se termina par la
rail de l’Algérie ; Fabre-goule, secrétai- « Marseillaise » chantée par le ténor
re général adjoint du Gouvernement César Vezzani.
pleur de la campagne de presse dé
clenchée par cette affaire. Certains
Journaux, sans citer de noms, accu
sant indirectement des membres im
portants du parti socialiste. MM. Le
Troquer et Ramadier qui, selon
« France-Soir », auraient l’intention
de voir également M. Teitgen, minis
tre de la Justice, se proposeraient
de demander à M. Bidault d’ouvrir
publiquement le dossier du vin. Le
chef du gouvernement, qui préparait
le discours qu’il a prononcé hier à
Béziers, n’a pu recevoir les représen
tants du parti socialiste.
D’autre part, l’« Epoque 4 » écrit :
« Ce n’est pas de vin qu’il s’agit,
mais de politique ! » Et elle ajoute :
« M. Farge veut-il s’attirer les bon
nes grâces des communistes ?
« N’oublions pas que nous sommes
en période pré électorale. La meilleu
re preuve n’est-elle pas dans le fait
que les Interpellations les plus vio
lentes émanent d’un député commu
niste ? Seralt-ce pour gêner le con
current le plus voisin ? Cette suppo
sition n’est pas Insensée lorsqu’on
connaît les attaches de M. Malafosse
avec le parti S.F.I.O. »
(De notre rédaction parisienne). —
Le « Journal Officiel » du 6 octobre
publie :
MOUVEMENT GENERAL DES VINS
Quantités (an hectolitres) de vin
sortie des chais des récoltants : Al
ger (mois d’août) : 471.929 ; anté
rieures 4.597.008 ; total 5.068.937.
Oran : 635.474 ; 6.377.182 ; 7.012.656.
Constantine : 197.400 ; 862,125 : 1
million 059.525.
Total pour l’Algérie : 1.804.803 :
11.836.315 ; 13.141.118.
Quantités de vin soumises au droit
de circulation : Alger (mois d’ao'ût) :
51.239 ; antérieures 721.817 ; total
773.056.
Oran : 50.946 ; 649.632 ; 700.578.
Constantine: 23.008; 304.341; 327.349.
Total pour l’Algérie : 125.193 ; 1
million 675.790 ; 1.800.983.
Stock commercial : Alger 523.770 ;
Oran 1.163.940 ; Constantine 54.657.
Total pour l’Algérie : 1.742.367.
DEMANDE DE CHANGEMENT DE
NOM. — M. Elie Simon Isaac Bou-
charat, né à Bône le 23 février 1907,
français, exerçant la profession de
courtier, demeurant, 19, boulevard
Carnot, à Alger, demande pour lui
et sa fille mineure de substituer à
son nom patronymique de Bouclfârat
celui de Ferson, nom de ses grands-
parents maternels.
DECLARATION D’ASSOCIATION.
— Cercle Abdelhamid Benbadis; but;
Organisation de causeries à caractère
social, littéraire et scientifique, siège
social, 15, rue Georges-Clemenceau,
Constantine.
« J. O. » du 5 octobre
ARMEES. —• Le lieutenant d’infan
terie Yasid Nadi est admis dans l’ar
me du Génie, à titre indigène, avec
son grade et son ancienneté.
— La liste des candidats admis à
l’Ecole de l’Air à la suite de l’épreu
ve d’août 1946, cadre navigant.
— Ruas Raymond, sergent au Cen
tre d’instruction des spécialistes de
la Défense Aérienne du territoire à
l’Arba, figure sur la liste des candi
dats élèves-officiers admis à l’Ecole
Militaire de l’Air dans la division
télé-communications.
EAUX DE VIE D’ALGERIE
— Décret portant application des
décrets du 23 février 1942 et du dé
cret du 2 septembre 1942 relatifs à la
'définition réglementée des eaux de
vie originaires d’Algérie.
général ; le général Henry Martin,
l’amiral Ronarc’h, les généraux Weiss,
Monclar, les préfets Perlllier et Urba-
ni, le général Tubert, maire d’Alger ;
le procureur général Franchi, Mgr
Poggi ,1e colonel Dutaret.
Ces personnalités avaient été ac
cueillies par M. Franchi, président,
entouré des membres du bureau de
la Fédération des Corses de l'Afrique
du Nord, le colonel Colonna d’Istria,
et les honneurs rendus par des déta
chements de différentes armes de la
garnison et la musique de la Division.
Après une allocution de bienvenue
de M. Franchi, le colonel Colonna
d’Istria fit une remarquable conféren-
M. B.
LYON. — Hier matin en pré
sence de MM. Herriot, Abranoy,
1 er conseiller à l’ambassade de
l’U.R.S.S., ainsi que des consuls de
Grande-Bretagne, des Etats-Unis,
de la Roumanie, du Brésil, de
l’Argentine, a eu lieu l’inauguration
de la Place Stalingrad.
REYKJAVIK. — Le parlement islan
dais a ratifié l’accord octroyant aux
Etats-Unis l’usage de l’aérodrome de
Kefvalik pour servir d’escale entre
l’Amérique et l’Europe.
QUITTANT NUREMBERG
SCHACHT et FRITSCH
ont eu du mal à échapper à la police allemande
L'amiral Raeder, condamné à la prison
à vie demande sa condamnation à mort
Nuremberg (F.P.). — C’est vers minuit, samedi, que Schacht et Fritsch
ont reçu des autorités américaines la permission de quitter l’enceinte du
Palais de justice. Ils sont partis à 2 h. 31 du matin, escortés par la police
militaire américaine. Au moment où Ils quittaient le Palais de justice, la
police allemande, à l’encontre des ordres émanant des autorités du gouver
nement militaire américain, essaya de les arrêter. Il fallut toute l’autorité
du chef des M.P. pour qu’il ne soit pas porté atteinte à la liberté récemment
rendue aux deux inculpés.
Schacht s'est rendu dans la proprié- La demande de RAEDER
té qu’il possède dans la banlieue de
Nuremberg, tandis que Fritsch accep- Nuremberg. — L’amiral Raeder, que
tait l’hospitalité de son avocat. Quant i e tribunal international avait con-
à von Papen, il préféra passer une damné à l’emprisonnement à vie, a
quatrième nuit dans sa cellule. demandé que sa condamnation fût
Domicilié dans la Sarre, 11 devra transformée en condamnation à mort
probablement rejoindre ia zone fran
çalse.
XXX
(F.P.). — Schacht
Frf 4 r rJnf été ' 0fflci^ierSSt ch avis2 métayage ne s’applique pas
par la police allemande qu’ils n’étalent
plus placés sous la menace d’un man
dat d’arrêt émanant de la chambre
de dénazification de Bavière.
Martin BORMAN
aurait été arrêté
Nuremberg (F.F.). — Martin Borman
aurait été arrêté à Munich.
XXX
Mexico (F.P.). — La Croix-Rouge
Mexicaine a demandé la clémence
pour les chefs nazis condamnés à Nu
remberg.
Le statut du fermage et du
à l’ALGERIE
(De notre rédaction parisienne). —
M. Emile Hugues ayant demandé au
ministre de l’Intérieur si le statut
du fermage et du métayage s’appli
que à l’Algérie et, dans l’affirmative,
dans quelle mesure, et si les tribu
naux paritaires ont été constitués en
Algérie, a reçu de celui-ci les répon
ses suivantes :
Le statut du fermage et du mé
tayage ne s’applique pas à l'Algérie :
il n’a pas été constitué de tribunaux
paritaires en Algérie.
Après la pause du YOUM-KIPOUR
Les troubles recommencent
en PALESTINE
Jérusalem (F.P.). — Les patrouilles
policières qui avaient complètement
disparu de Tel-Aviv pendant la fête
du Youm Kipour (Grand Pardon) ont
fait de nouveau leur apparition ven
dredi soir. Aussitôt après les prières
récitées à la mémoire des Juifs tués
en Europe, des bombes éclatèrent et
retentirent dans les principales rues
de la ville, des tracts furent répandus
par lesquels l’Irgoum appelle la po
pulation aux armes, en vue de la
guerre totale contre les Britanniques.
La déclaration du président Tru
L'Angleterre
au pied du mur
À
YANT réussi à « escamoter » dans
une certaine mesure la confé
rence de la Table ronde réunie
à Londres, l’Angleterre par les
voix de Bevin et d’Attlee estimait que
man ne suscite pas un grand optimis- « l’incident palestinien » était clos,
me chez l’homme de la rue ni dans Pour le présent du moins. La question
la presse locale. de l’immigration juive serait ainsi re-
De son côté, le comité supérieur portée sine die et résolue à une heu-
arabe a déclaré qu’il connaissait le re plus favorable pour le Royaume
projet de la solution de la question Uni. Juifs et Arabes semblaient être
présentée par les Etats arabes à Lon- tenus en respect les uns par la me-
dres seulement par les journaux et nace des autres par d’importantes
qu’il ne pouvait pas formuler d’opi- concessions dans cette zone toujours
nion. Le comité s’est borné * affir- en effervescence et vitale du cane-
mer les nouveaux principes de la na- vas politico militaire britannique,
tion arabe de Palestine tels qu’ils ont L a b ru tale Intervention du présl-
été approuvés à Bloudane : indépen- d ent Truman qui demande que l’im-
dance de la Palestine, création d’un m i gra tion juive en Palestine reprenne
Etat arabe, arrêt de l’immigration, d ans les plus brefs délais a troublé
maintien de la restriction des ventes [ e j eu et compromis l’œuvre patiem
ment élaborée depuis des mois par
le Forelgn Office. Aussi la réaction
des services de Bevin a-t-elle été
marquée d’une certaine impatience
peu conforme à la traditionnelle im
perturbabilité britannique. On trouve
de terrains.
TRUMAN toujours partisan
de l’immigration
de 100.000 Juifs
excellente la < présence » de l’oncle
Washington (F.P.). — Dans la let- Sam en Méditerranée où patrouillent
tre transmise à M. Attlee et rendue un grand nombre de ses meiHeures
publique hier par la Maison Blan- unités navales. Mais on aimerait que
che M. Truman approuve le plan de les prises de position du département
l’Agence Juive visant à créer un Etat d’Etat et du président Truman lus -
Juif qui puisse contrôler sa propre sent plus nuancées et qu elles Uen-
tmmigration et sa politique écono- nent compte de 1 optique « européen-
mlque. M. Truman déclare notam- ne » pour traiter des questions com
ment que sa position sur le problè- cernant le ^ o y e ^ Orient. Placé maln ‘
me juif a toujours été claire puis- tenant au pied du mur, que va faire
qu’il insiste toujours pour que cent Attlee? Accepter de reprendre « pour
mille réfugiés Juifs soient admis le la forme » 1 immigration Israélite en
plus tôt possible en Palestine. f a i? stln 1 pr ( ovoquant 1 alnsl t d H e red ° d ‘
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Jérusalem. — Deux soldats britan- contraire ses positions au sein des
niques ont été attaqués hier soir à tribus islamiques ? On est en droit
Jérusalem. L’un d’eux a été tué, de penser que suivant une tactique
l’autre grièvement blessé.
WASHINGTON. — L’énergie électri
que pourra déaormale être transportée
à concurrence d’une puissance de 500
mille volts et d’une distance de 750
km. grâce à la découverte faite par
les troupes d’occupation de rapports
d’un savant allemand.
désormais immuable il tentera — s’il
peut encore le faire — de « lou
voyer » et de revenir à la politique
d’attente qu’il a pratiquée en la ma
tière depuis qu’il est au pouvoir.
Cela ne l’empêchera pas pour autant
de trouver quelque peu gênaht* la
garantie tutélaire des U,S.A.
Jacques GUILLEME.
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