Presse et revues
2 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1946-05-18
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 mai 1946 18 mai 1946
Description : 1946/05/18 (A62,N21807). 1946/05/18 (A62,N21807).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t559563f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 24/01/2021
TSilan ? un âckcc
Les
uatre
Siégeant sous la présidence
deM. PARODI
nouveau délégué permanent de la FRANCE
9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21 LE PETIT ALGERIEN Publicité Alger: Havas, 57, r. d'Isly (Conc. de l’Agence Africaine)
n’ont pu s’entendre
sur aucun des problèmes de la paix
Contre les grands fléaux
sociaux
UN COMITÉ D’ACTION
sanitaire et sociale
est créé en Algérie
Alger. — Adapter à l’Algérie les dé
cisions prises dans la Métropole en ma
tière d’hygiène et d’assistance ; harmo--
niser entre elles les différentes activités
algériennes dans ce domaine, en les ren
dant ainsi plus efficaces, tel est le loua
ble rôle du « Comité technique d’action
sanitaire et sociale », dont la création
vient d’être décidée par le gouverneur
général Chataigneau avec l’accord de M.
te Troquer, ministre de l’Intérieur. Le
docteur Paul Sebah. chargé de mission
au cabinet du ministre de l’Intérieur,
secrétaire général du « Comité » dont le
gouverneur général de l’Algérie est le
président, nous a exposé le fonctionne
ment et les tâches principales du nou
vel organisme : En Algérie, ou le mé
decin est avant tout un hygiéniste, une
tâche considérable doit être accomplie
pour défendre le pays contre la maladie
et la mortalité. Etudier les moyens sus
ceptibles d’améliorer l’état sanitaire et
ta condition sociale des populations algé
riennes qui paient un tribut particulière
ment lourd à la maladie, tel est le pre
mier but du « Comité d’action sanitaire,
et sociale ».
Le Comité d’action sanitaire et sociale
coordonnant les différents efforts, consti
tue un organisme consultatif technique,
agissant auprès du Gouvernement Géné
ral et se faisant l’interprète auprès du
ministre de l'Intérieur des suggestions
formulées par les diverses personnalités:
algériennes s’occupant d’hygiène et d’as
sistance.
Les épidémies, les grands fléaux so
ciaux ne seront plus, désormais livrés à
l’effort Isolé d’une municipalité ou d’un
département, mais seront combattus par
l’action combinée des grandes commis
6ions médicales spécialisées.
Seul a été réglé celui des frontières de la Roumanie
U attitude intransigeante de l’U.R.S.S. sur certaines questions importantes
notamment celle de Trieste, est défavorablement commentée à Londres
De notre rédaction parisienne. — calns à notre égard car si on examine Trieste qui a consacré lTntranslgean-
Ainsl la Conférence des Quatre a pvis l’ensemble des qu'estions qui ont été ce soviétique. L’attitude de la Russie
fin sur la discussion relative au sta- soulevées par la conférence, on cons- au regard de l’évacuation de l’ATitri-
tut futur de l’Allemagne. MM. Molo- tate que le seul problème qui ait été che et l'internationalisation du Da-
tov et Byrnes ont repris l’avion hier réglé est celui des frontières de la nube fait l’objet de commentaires dé
matin, bientôt suivis par M. Bevin Roumanie. Aucune décision n’a été favorables de la presse quotidienne
qui devait, en effet, regagner la capi- prise en ce qui concerne les colonies londonienne qui voit là un Indice de
talc anglaise au cours de la soirée, italiennes, la frontière italo-yougosla- la volonté déterminée de ce pays de
Cette dernière journée n’aura d’ail- ve et Trieste, les réparations dûes ne pas dévier d’un iota du plan ou’il
leurs pas été favorable à notre pays par l’Italie, la frontière franco-ita- s’est fixé et dont on craint ici de me-
puisque le problème de la Sarre, pro- lienne. l’importance future de la flot- surer l’ampleur.
blême essentiel pour la France, a été te italienne, les îles du Dodécanèse. Jacques GUILLEME.
renvoyé devant la commission des On n’a pu se mettre d’accord sur
experts et que MM. Byrnes et Bevin l’évacuation de la Bulgarie par les for-
ont déclaré que l’accord de principe ces soviétiques, ni sur les frontières
ne serait donné à la France sur cette de la Hongrie.
question que si le Gouvernement a Londres les cercles politiques en-
français acceptait la création d’une registrent l’extrême réservé dont a
administration centrale en Allemagne, fait preuve M. MolOtov tout au long
On conçoit dès lors l’amertumé de
Toutefois il ne faudrait pas tirer de l'U.R.S.S. Et l’on se montre partlcu-
hâtives conclusions de l’attitude mo- lièrement. Inquiet dans ces milieux sur
mentanée des délégués anglo-améri- l’évolution future du problème de
LE NOUVEL
ARMISTICE
avec l'ITALIE
sera signé aujourd’hui
à
Rome (F.P.). — Une délégation des
fonctionnaires italiens arrivera au
jourd’hui de Paris avec le texte du
nouvel armistice qui sera probable
ment signé dans la journée par le
commandant suprême allié en Italie
et par le président de Gasperi.
XXX
Rome (FtP.). — Le « Glornale délia
Sera » étudiant la révision de l’ar-
mlstlcï estime que pratiquement le
principal changement dans la situa
tion consiste dans la diminution du
pouvoir de la commission aillée et
peut-être dans son remplacement par
un organisme ayant pour tâche de
veiller à ce que lTtalle ne devienne
pas dans le domaine militaire un dan
ger pour les vainqueurs.
Le Conseil de sécurité
décide d’examiner les demandes d'admisSIOn
des nouveaux membres de l'O.N.U.
Notre représentant a exprimé l’espoir mis par les peuples
d’Europe dans l’organisme de New-York
New-York. — La séance du Conseil de Sécurité s’est ouverte hier à 16 h. 05, censément général des personnes on
sous la présidence de M. Alexandre Parodi. question, le délégué britannique s'est
Prenant la parole, le délégué de la France a déclaré que les trois grandes dlf- ^., ce ,* te r??f7=B£»r,» en »,’ al ?i ant
ficultés auxguelles l’O.N.U. doit faire face sont : la situation Internationale corn- «7*1
pllquée ; des règles de procédure à peine ébauchées : des habitudes de travail en ,i mnnr iA nue r.e^nr.ntT’ aYUi ïi «
commun et de confiance mutuelle encore à prendre. eo™ p?acées
Les délégués à la conférence
ont quitté Paris
Départ de M. BYRNES...
Le maréchal ANT0NESC0
est condamné à mort
Bucarest. — La Cour du peuple de
Bucarest a condamné le maréchal An-
tonesco, coupable de crimes de guer
re et responsable du désastre de son
pays, à la pelqe de mort.
Jean Antonesco, frère du maréchal,
a été également condamné à mort.
Vive bataille électorale
en JTALIE
Rome. — La bataille électorale de
vient de plus en plus vive en Italie.
A Rome, un millier de personnes en
sont venues aux mains pendant un
meeting monarchiste et il y a eu une
trentaine de blessés. On signale d’au
tres Incidents.
Le ministre de l’Intérieur annonce
que toutes les violences seront répri
mées. En outre, les meetings en plein
air seront Interdits le 31 mal, le 1 er
et . le 2 Juin, dates du referendum et
des élections.
Premiers résultats
des élections législatives
de Hollande
La Haye (F.P.). — Pour les élections
à la Chambre des députés néerlandaise,
à 22 h. 20, le dépouillement du scrutin
de 900 communes sur 1.000 donne les
résultats suivants Parti catholique :
30% des voix ; Parti du Travail (socia
liste) : 23 % ; Communistes : 7 %. Les
grands partis conservateurs réunissent
26 % des voix. On prévoit que les résul
tats du scrutin non encore connus, en
particulier ceux d’Amsterdam, modifieront
ces chiffres en faveur des socialistes et
des communistes.
en question. M. Evatt a ajouté que la
justice exige que les décisions soient
Orly (F.P.) — Accompagné de Mme prises à la majorité des voix sans que
Byrnes et- des sénateurs Vandenberg Joue le droit de veto d'une des gran-
et Copnally, M. Byrnes est parti hier des puissances.
matin pour New-York. Arrivé à l'aé- ■ , . j "rnilkl m
rodrome vers 10 h. 30, le secrétaire 1>€ pTSSIaSDr I KUnoAIN
d’Etat s’est entretenu avec M. Jef- __
ferson Caffery, ambassadeur des U. retUSe a COmmenteT
S.A., venu le saluer ainsi qu’avec l es résultats de la conférence
MM. Schneiter, sous-secrétaire d Etat
aux Affaires étrangères, et. Dumaine, Washington (F.P.). — Le président
chef du protocole. M. Byrnes, . sou- Truman s’est refusé, au cours de sa
riant, s’est déclaré à plusieurs repri- conférence de presse, à commenter
ses enchanté de l’aocueil qui lui a les résultats de la conférence de Pa-
été réservé en France. Il s'est prêté ris, déclarant qu'il attendait le rap-
de bonne grâce aux exigences des port que le Secrétaire d’Etat, M. Byr-
photographes avant de gagper le qua- nés, allait lui remettre,
drimoteur « The Diplomat .» qui le ra
mène aux U.S.A.
...de M. BEVIN...
Paris (F.P.) — M. Bevin a quitté
Paris à 10 h. 53 et est arrivé à l’aé
rodrome de Northolt à 12 heures.
...de M. MOLOTOV
Paris (F.P.). — Accompagné des
membres de la délégation soviétique
à la conférence de Paris, M. Molotov
a quitté hier matin l’aérodrome du
Bourget pour Moscou.
HII R NOIR, A. LA RARIO AMEIUCAIAE
L'ex-président Herbert HOOVER
a diffusé son rapport
sur la situation mondiale en vivres
« Epargner ces vies humaines, dit-il, est plus qu'une
nécessité économique pour la convalescence du monde »
x
X
Paris (F.P'.). — MM. Kardelj, vice-
président du Conseil yougoslave, et
Bebler, adjoint au ministère des Af
faires étrangères, ont quitté hier ma
tin Paris par avion pour Belgrade.
L'Australie voudrait voir
toutes les nations
ayant contribué à la victoire
participer à la discussion
des traités de paix
Paris (F.P.). — Le docteur Evatt,
ministre des Affaires étrangères d’Aus
tralie, a déclaré à la presse que la
Justice et la démocratie exigeaient
que toutes les puissances, petites ou
grandes, qui contribuèrent à la vic
toire, participent à la discussion des
traités de paix. Il a insisté pour que
soit convoquée, le plus tôt possible,
la conférence de toutes les nations
Le 10 juin prochain
Les troupes chinoises
auront terminé
I évacuation du TONKIN
Saigon. — Le général commandant les troupes chinoises d’Indochine a
annoncé officiellement aux autorités françaises qu’il avait reçu l’ordre de
son Gouvernement de commencer, le 15 mai, l’évacuation des troupes chi
noises se trouvant encore au Tonkin. L’évacuation serait terminée le 10 juin.
D’autre part M. Llu Chieh, vice-mi-
nlstre des,' Affaires étrangères de Chi
ne, a annoncé que l’évacuation des
troupes chinoises d’Indochine sera
terminée avant le 30 mai.
Grande offensive
des forces gouvernementales
dans le Nord
de la Mandchourie
Moukden (F.P.). — Le porte-parole
de l’Etat-Major des forces gouverne-
mentales, a annoncé qu’après quatre l’Algérie,
semaines de préparatifs, une grande ' x x x
offensive allait être lancée par ces
forces dans le nord de la Mand
chourie.
Cette offensive visera tout d’abord
à l’occupation de Sze-Ping-Kaï, situé
sur la vole ferrée, à ml-chemin entre
Au « Journal Officiel »
(De notre rédaction parisienne). —
Le « Journal Officiel » publie :
REQUISITIONS. --- Loi portant abro
gation de l’ordonnance du 5 août 1943
fixant le régime des réquisitions dans
l’agglomération algéroise, modifiée par
l’ordonnance du 21 décembre 1943.
COMITES D’ENTREPRISES. — Loi
tendant à la modification de l’ordonnance
du 22 février 1946 instituant des comités
d’»ntrporises. Cette loi est applicable à
Par décision du jury d’honneur. M.
Ribière Albert, ancien député de la Creu
se, reste soumis à l'invisibilité.
XXX
Les dates en Alg. ri du brevet d’en-
seignement commercial du 1 er degré et le
Tchang-Tchoung et Moukden. Les 1 brevet d’enseignement industriel: l” ses-
opératlons préparatoires ont commen- sion : 13 Jom : 2 * session : 8 octobre
cé jeudi par une attaque lancée con
tre les éléments communistes sta
tionnés aux environs de Kaï-Yuan, à
80 km. au nord-est de Moukden
De leur côté, lès communistes ne
cachent pas leur désir de résister à
tout prix à une pénétration des for
ces gouvernementales vers Tchang-
Tchoung et Kharblne.
Grâce aux efforts
du Stade municipal
ALGER peut s’attendre
à de brillantes
manifestations sportives
(De notre rédaction parisienne)
M. Raoul Messerscbmldt, le distin
gué et actif président du Conseil de
régie dü Stade municipal d’Alger, est
en ce moment à Paris, où il met au
point les rencontres qui doivent op
poser à des équipes nord-africaines
l’équipe des « Bohémlans » de Pra
gue. Il s’est attaché notament à ré
soudre la question du transport de
cette équipe, qui a reçu l’autorisa
tion de s’embarquer le 24 mai à Mar
seille.
Par ailleurs, M. Messerschmidt a
également conclu une tournée en Al
gérie de l’équipe du Stade Français,
demi-finaliste de la Coupe de France,
qui se produira à Alger, au Stade
municipal, sous les auspices du Co
mité Qéo André les 9 et 10 juin pro
chains.
M. Messerschmidt, qui assistera di
manche au match France-Angleterre
et à la rencontre Cerdan-Charron, a
également pris des contacts avec le
matchmaker Benaïm et avec M.
Raoul Palll pour l’organisation, à Al
ger, de matches de boxe et de ren
contres de catch.
La prochaine saison sportive du
Stade municipal s'annonce ainsi sous
les meilleurs auspices.
AI.CALA DE HENNARES. — Le pro
cès d'Alvarez et de Zapiratn a com
mencé hier.
Rne Paul, vice-président de .l’Union
des anciens combattants, est nommé au
grade d'officier de la Légion d’honneur,
MEDAILLES DE LA RÉSISTANCE. —
Les amiraux Thierry d’Argenlieu et An-
bo.vneau, le colonel Georges, M. André
Malraux, le général Leclerc, Mme Hélène
Oampinchl, M. Roger Garreau, M. Al
:>crt Ledoux, ambassadeur de France
M. Maurice Dejean, ambassadeur de
France ; Mme Eboué. député de la Gua
deloupe ; M. Maurice Nègre, directeur
de France-Presse, viennent de se voir
attribuer la Médaille de la Résistance
française, par décret paru le W mai.
Dernière minute
sportive
Pour le litre européen
KOUIDRI-RODERICK le 4 juin
Paris (F.P.). — Le combat pour le
titre de champion d'Europe des poids
welters fixé au 4 juin, peut être con
sidéré comme signé. Salomon a la si
gnature de Roderick et, de son côté,
Areskl accepte.
En juin prochain, à Paris
Congrès du sport
Paris (F.P.). — La commission spor
tive du conseil national organise au
mois de juin prochain un Congrès
du Sport. Au cours de ce congrès,
sera notamment discutée la ques
tion « amateurisme et professionna
lisme », ainsi que celle de l’équipe
ment sportif.
Tour d'Espagne cycliste
Madrid (F.P.). — 10' étqpe, Valence-
Castellon, 67 km., par équipe contre
la montre. L’équipe hollandaise est
arrivée la première suivie de l’équipe
suisse.
La tournée en France des
basketteurs tchécoslovaques
Toulouse (F.P.). — Poursuivant sa
tournée en France, l’équipe tchécos
lovaque, championne d’Europe de
basket-ball, a battu l’équipe de Tou
louse par 54 à 23.
PROBLEMES INTERNATIONAUX
Par Jean AUBIN
ES événements se succèdent avec une
telle rapidité, et ils sont si nom
breux, que l’on n’accorde pas uno ____ i
attention suffisante à certains d’entre eux
qui sont cependant de toute première importance. C’est le cas de l’offre d’indépen
dance faite par les Anglais à l’Inde. La presse n’a accordé qu’une place restreinte
à ces propositions qui, si elles aboutissent, amèneront quatre cent millions d’indi
vidus, c’est-à-dire le cinquième de la population du globe, à une existence poli
tique autonome. Croit-on que l’apparition d’une telle masse sur la scène politique
internationale soit dépourvue de conséquence et que l’événement ne mérite pas
d’être signalé et commenté ?
Il est vrai que l’indépendance de l’Inde s’installerait et à la tentation que ce
n’est pas encore un fait accompli, non serait, pour certaines puissances, d’inter-
par la faute des Anglais mais par cellle venir en faveur de l’un ou l’autre des
des Indiens qui ne parviennent pas à camps.
s’entendre entre eux. Les Musulmans, au Dans l’intérêt de l’Inde et dans celui
nombre de cent millions, réclament le de la paix du monde, les Anglais ne
Pakistan, c’est-à-dire la division des In peuvent guère transiger sur ce point. Ce'
des en deux parties et l’indépendance des qu’on peut, non pas leur reprocher, mais
provinces où ils ont la majorité. Le parti constater, c’est qu’avec leur réalisme ha-
du Congrès, opposé au séparatisme, se bituel ils ont pris conscience des chan-
prorionce pour une Etat fédéral. D’innom- gements Intervenus dans les rapports en-
brables minorités ethniques et religieuses tre la Métropole et les territoires d’ou-
parmi lesquelles celle des parias, forte tre-mer et que, résolus à des sacrifices
de 70 millions d’individus, ne se^ rallient devenus inévitables,.ils paraissent lés con-,
à aucune'de. ces politiques et n’en veu- -;s en ti r volontiers, persuadés que l’Inde,
lent observer qu’une qui soit conforme à ne pouvant se passer, pendant de nom-
leurs intérêts particuliers. . breuses années, d'une assistance lui ve-
On le voit, la solution du problème de na nt du dehors, c’est à eux qu’elle
l’Inde n l est pas chose simple et les An- s ’ a dre.ssera.
glais. qui "font en cette affaire un ho- ^ „ berté de VIhde> de çe Woo d ’ h0 m-
locanste total de le r P . _ mes qu | ne , veut être concurrencé numé
raux et J'Zt: Nullement que par la Chine, - elle aussi
dent un solide b°h le .. ’ J! ’ , ,, f en vole de renaissance et voisine de l’Inde
seule condition à leur riepart nue Tçs cUf- ^ fournlt sujet à méditatif. -
ferentes fractions de 1 Inde se soient ml i Iber té ne dépend plus que de ses
ses d’accord, au préalable, sur un pro haMtantg . mais Bont ., ls capables de par-
gramme commun l’entière bonne venir à un accord, et en ont-ils la vo-
fol dé M. Attlee, son manque 4e machia- lonté ? Les problèmes sont nombreux et
véllsme on pourrait dire que c’est une enchevêtres. Chacun est un véritable
astuce de subordonner l’évacuation à un casse-tête. Les spécialistes se penchent
règlement des différends intérieurs, ce avec desespoir sur eux. Voici à ce su et,
règlement risquant de ne jamais interve- une petite histoire qui est bien slgnlfl-
nlr, mais qu’on songe à la formldabie ca ve mais dont nous n irons pas jus-
guerre civile qui éclaterait si cette condi- QU à garan ir 1 authenticité :
guerre, ci r ,, h l’anarchie au! T n fonctionnaire américain, très eons-
tlon n était pas remplie, à 1 anarchie qui_ dendeux> flyant entreprls de trouver „ ne
solution au problème Indien, se mit à
réunir de la documentation. Au bout de
quelques mois, sa mine devint mauvaise,
ses mains tremblaient. Une nuit, son ca
marade de chambre fut réveillé par des
cris de terreur. « Non, hurlait-il, vous
ne pouvez pas nous faire cela. Tous au
rez votre prêt sans Intérêt, tout ce que
vous voudrez, mais gardez-la ». Le len
demain. celui qui avait été réveillé, de
manda à son compagnon : « Vous avez
eu un terrible cauchemar, cette nuit. —
Oh I oui, répondit l’autre. C’est affreux.
J’ai rêvé que les Anglais nous avaient
donné l’Inde au titre du prêt-bail ».
Avant de faire son rapport, le pré
sident Hoover s’était mis dans l’at
mosphère propice en adoptant le ré
gime quotidien des populations
éprouvées d’Europe et d’Asie.
Volçi le menu du dîner auquel il
Chicago. — L’ex-president des Etats-Unis, Herbert Hoover, a exposé hier avait invité le secrétaire à l’Agricul-
a la radio son rapport sur la situation mondiale en vivres. Il a souligné ture, M. Anderson, et plusieurs au-
la crise alimentaire continue et Ta nécessité urgente de coordonner « les ef- très personnalités : Soupe flatte à
forts du monde pour venir à bout de ce danger pour les vies humaines ». r ea u chaude légèrement assaisonnée,
Hoover a dit notamment : « La soulagement de la famine. J’ai fait bouchée de viande, cuillère à soupe
faim est suspendue sur les foyers de des critiques sur de pareils sujets au- de betteraves et pommes de terre,
plus de 800 millions de personnes près de nombreuses personnalités of- morceau de pain et tasse de café er-
plus d’un tiers des peuples de la ter- ficielles dans le monde avec fran- satz.
re. Au cours de ce voyage, j’ai vu chise. v restaurants new-VOrkais
beaucoup de choses que Je pourrais \r • . , j Les resiaurums uew yuiauis
critiquer quant à l’organisation du Venir en aide au monde privés volontairement de pain
« SI nous ne venons pas en aide à trais iours nar semaine
tout ce monde affamé, 300 millions de Trols J ours P ar semaine
personnes seront réduites à un niveau New-York (F.P.). — A partir de
de 900 calories par jour ou même au- mardi prochain, le pain et les au-
dessous — et cela est la mort lente, très produits faits avec des céréales
car 11 faut au minimum 2.200 calo- disparaîtront des menus des restau
ries par personne. rants de la cité trois Jours par se
« Nous devons empêcher la descen- ^atne. Cette mesure a été adoptée
te vers ces niveaux inférieurs. La re- volontairement par les établissements
construction et la paix disparaîtraient intéressés à la suite de l’appel lancé
dans un chaos total si nous échouions. par j e maire O’Dwyer.
U , , » , . D’autre part, les dons en argent af-
problème du pain fluent au Comité spécial chargé de
« En ce qui concerne le pain, si les recueillir de la nourriture pour venir
perspectives de la récolte actuelle res- en a * de aux pays dévastés. La cam-
tent favorables, ,1e monde recevra un pagne pour le secours de guerre or-
soulagement dans peu de mois. En sep- g&nisée par la Conférence nationale
tembre, le nouvel approvisionnement catholique a. de son coté, recueilli
devra être disponible et la crise im- plus de 300.000 boites de conserves a
médiate se détendra. New-York seulement .
< Malgré nos sacrifices en Amérique
et en étendant des sacrifices dans
d’autres régions, nous estimons que
l’approvisionnement des affamés sera
accru d’un minimum d’environ 3 mil
lions de tonnes. Ainsi, le trou a di
minué de 11 millions de tonnes à
3.600.000 tonnes, mais le trou est tou-
.. Je représente, a-t-11 dit, un des pays dans des conditions difficiles, et je viens organisation Internationale chargée de
du vieux continent qui connurent le plus à peine d’arriver pour 'occuper le siège * f ’ i ur assurer de nouvelles conditions
complètement les horreurs de la guerre, de la France ». ^ existence. »
Je puis ainsi me permettre d'exprimer Puis le Conseil a adopté la proposition ka motion bielo-russe a été repous-
l’angoisse des peuples d'Europe devant de Sir Alexander Cadogan autorisant le s ® e P ar voix contre 6.
la situation dans laquelle se trouve le Conseil de Sécurité à examiner les de- I _ »>r>lliicinM
monde, ainsi que l’espoir placé en l’O.N.U. mandes d’admission de nouveaux membres COIIUSIOn
M. Parodi a conclu en demandant l’in- avant de les transmettre à l’Assemblée n _ _
dulgence de ces collègues, « car, a-t-il générale. y 6 rmu n O-l ru rig UISTG
dit, j’assume la présidence du Conseil Le Conseil a ensuite ajourné à deux New-York. M Gromyko, délégué
mois sa décision sur la demande d’ad- du Gouvernement soviétique ’ au Con-
mlsslon de l'Albanie, demande appuyee se u de sécurité de l’O.N.U. a remis
par l’U.R.S.S. le 1er ma i dernier à M. Trigve Lie
r trois documents sur la question espa-
La question des « personnes gn oie :
déolacées en EurODe' » premier est un télégramme si-
aepiacees en Europe gné par Rlbt>entr0Pi daté du 2 i dé-
Londres. — La question «des per- ti I ' al b bassac ' s
sonnes déplacées en Europe » a don- ^l emagne à Madrid dans lequel le
né lieu à un débat assez vif Jeudi ?, e 7, A f falras étrangères du
après-midi entre les délégués brltan- ^f^,^ vé iPÂ t ott clu ! r ,iL i Go i UV r nen ? en î
nique et russe au Conseil économl- B ^ ait ® n 8agé à fournir à
nu*» pt- «social df- l’O NU Le délégué Espagne franquiste d importantes
soviétique appuyait une proposition ^ernes. En con-
de ta. Rlelo-Rnssie demandant un re- Î7 e ' p . ar H e ’ G° uv ®rn® m ent espagnol
devait sopposer militairement à tou
te attaque venant d’Europe ou d’\-
frique.
Le second document est un projet
de protocole secret, d’après lequel ’e
Gouvernement espagnol se déclarait
résolu à résister à toute entreprise
des forces alliées anglo-américaines
contre la péninsule Ibérique ou le
Maroc espagnol.
Le dernier document, adressé à Ber
Un par l’ambassadeur allemand à Ma
drid, confirmait la signature par le
Gouvernement Franco de ce protoco
le secret.
Se loger à Alger
difficile problème
pour le voyageur
A chaque arrivée ou avant chaque
départ de navire, on voit dans Alger
des voyageurs errant d’hôtel en hôtel
à la recherche d’une chambre. « Com
plet, plus rien » est l’invariable ré
ponse à leur demande. La nuit venue,
tous ne peuvent pas tuer le temps dans
une boîte de nuit, ils attendront, har-
rassés de fatigue, le jour sur un banc
ou dans un hall d’hôtel. Spectacle af
fligeant. Mais quelles sont donc les
causes de Cette crise hôtelière si préju
diciable aux voyageurs métropolitains
et Algériens et aussi, par incidence, à
notre commerce local ? D’abord l’afflux
de « passants », militaires, fonctionnai
res. hommes d’affaires, congressistes
(Dieu sait s’il s’en tient des congrès)
et aussi des promeneurs qui peuvent
et veulent se détendre des contraintes
de la guerre, mais ceux-là ne sont pas
à plaindre. Puis l’insuffisance du nom
bre do chambres d’hôtel. En 1939, l’or
ganisation hôtelière d’Alger comptait
5.000 lits, co qui serait suffisant au
jourd’hui pour loger tous les voyageurs
de passage dans notre ville. Par con
trats amiables, l’autorité militaire se
réserve un minimum de 250 chambres
pour les militaires en mission, l’Admi
nistration préfectorale, 100 pour les
fonctionnaires. Douze hôtels et non des
moindres, représentant 800 lits, qui
avaient été occupés par les services
militaires et alliés, ont été déréquisi
tionnés, mais iis n’ont pas été rééqui
pés. ce qui fait 1.300 chambres en
moins pour les voyageurs civils, soit
plus d’un quart dos possibilités de lo
gement d’avant guerre.
Pour le rééquipement, l’ensemble des
hôteliers du département ont commandé
pour 20 millions de francs de matériel
à une entreprise française. Ils n’ont
reçu à ce jour que 3.000 draps et 100
douzaines de serviettes. A Rouen, 6.000
draps et 10.000 mètres de toile à ma
telas sont en souffrance faute de moyens
de transport. La laine fait défaut.
Pour atténuer dans une certaine me
sure la crise hôtelière il serait donc
bon d’activer le rééquipement des hô
tels déréquisitionnés en permettant aux
hôteliers de receveir rapidement la li
terie commandée. De son côté, la Muni
cipallté pourrait étudier la question,
no serait-ce que pour qu’Alger ne pren
ne pas la réputation d’une ville peu
hospitalière. Ne décourageons pas le
voyageur oui passe... n’en taisons pas
un mauvais propagandiste, car demain,
comme il l’était hier, le touriste doit
être une des ressources de la cité.
M. BAGLIETTO.
Les cheminots s’étant mis en grève
T R U HA A N ordonne
la réquisition
des chemins de fer
Washington (F.P.) — Le président
Truman a ordonné la réquisition des
chemins de fer américains, cheminots
et directeurs de compagnies n’ayant
pu parvenir à un accord.
Pour pallier à la grève, 1.000 avions
sont prévus pour assurer les trans
ports urgents aux U.S.A.
En ce qui concerne la grève du
charbon, le secrétaire présidentiel a
souligné que la situation ne s’était
pas modifiée depuis les derniers en
tretiens.
PARIS. — M. Jean Monnet, qui a
mené but côtés de M. Léon Blum de dé
lirâtes négociations économiques au»
Ftats-Unie, envisage de venir, à une date
non encore arrêtée, en Afrique du
Nord.
FEUILLETS CORSES
Accord anglo-américain
au sujet 1
de la crise alimentaire
Washington (F.P.). — Après un en-
jours là. et c’est un trou tragique. Il U etl J T n av . e£: ., le . c J , 7 ésl T d ®^, t
équivaut au montant tout entier né- slr 5 erbe îî' Morrlao 5,’. Lc îf d
cessalre pour sauver 40 millions de d u Conseil, a révéle hier que les
personnes Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont
v conclu un accord au sujet de la cri-
Les enfants d'Europe et d'Asie se alimentaire.
M. Morrison, qui est aux Etats-
Et que dire des enfants d’Europe ? unis depuis une semaine, a pour
H y a environ de 20 à 30 millions mission de conférer avec le président
d’enfants physiquement au-dessous Truman, le secrétaire à l’Agriculture
de la normale sur le continent. Il Anderson, le directeur de l’UNRRA,
n’est pas trop tard pour arrêter cette M. La Guardia et plusieurs autres
négligence trop coûteuse et la série personnalités du Département d’Etat,
interminable des malheurs nn’elle
entraîne. De même pour les enfants
d’Asie, dont le niveau de vie est loin
d’être normal.
Nourrir les affamés, c’est le premier
travail de l’O.N.U., si l’on doit réta
blir la paix et la bonne volonté sur
là terre.
« Trou tragique » des céréales
Puis, M. Hoover, après avoir ex
posé les moyens de combler le « trou
tragique » des céréales et des grais
ses, déclare :
Si nous pouvons réussir à persua
der chaque homme et chaque femme,
chaque nation, de faire leur possible,
nous viendrons à bout de cette fa
mine. Et nous sauverons la vie de
centaines de millions d’êtres du plus
grand péril de toute l’Histoire de
l’humanité. Nous aurons épargné une
souffrance Infinie.
Ma tâche étant purement celle
d’un conseiller, ma mission est donc
terminée. Je peux cependant répéter
encore ce que j’ai dit, il y a trois
semaines, au Caire :
« Si chaque source d’approyision-
nement fait son possible, nous pour
rons tirer le monde de cette crise
très dangereuse. Epargner ces vies
humaines est plus qu’une nécessité
économique pour la convalescence du
monde. C’est plus que la seule route
vers l’ordre, vers la stabilité et vers
la paix. Une telle action marque le
retour de la flamme de la bonté sur
la terre. Et c’est une partie de la ré
habilitation morale et spirituelle du
monde. »
Demain s'ouvrira à Alger
le CONGRES des CORSES
de l'Afrique du Nord
Demain s’ouvrira à Alger le Congrès de
la Fédération des Corses de l’Afrique
du Nord, véritables Etats généraux de
l’Union insulaire. Associant leur esprit,
leur sens de la vie, leurs aspirations, ils
s’efforceront de concilier des intérêts par
fois divergents, avec le vigilant souci de
ne point compromettre cette unité de
front qui doit faire triompher de légiti
mes desiderata.
Aux messagers convaincus du maintien
de cette union qui animait les soldats
sans uniforme du maquis ; qui surent
donner l’exemple de l’insurrection patrio
tique libératrice, qui mèneront le bon
combat pour la défense des intérêts éco
nomiques, administratifs, intellectuels
même du plus beau département français,
et auront une fois de plus bien mérité
par leur dévouement et leur conscience
des intérêts corses en Afrique du NoiM.
Cordiale bienvenue !
L. C.-M.
EN VUE DE LA SAISON ESTIVALE
Sérieux efforts entrepris
sur les lignes maritimes FrailCR-Algérie
Les compagnies disposeront de 30 % des places
qui pourront- être obtenues sans aucune formalité
(De notre rédaction parisienne). — Sète, du « Cantal » et du « Cévennes »
Aîr-France a fait aux journalistes pari- de . la société Delmas-Vieljeux qui assu-
siens une démonstration éclatante du con- raient le transport sur Bordeaux et Nan-
fort que les passagers trouveront sur nos tes.
lignes aériennes : aménagement intérieur Sur les lignes de l’Atlantique, on ap-
coquet, fauteuils confortables, service irn- nonce d’autre part la mise en service
peccable assuré par une hôtesse char- prochaine du «Sèvres», récupéré à Hâm-
mante. Il n’en sera pas de même sur bourg.
vir ?’A q ,géUe tS oT éré'Le^principe 30 % de 3 places à la disposition
nant de la direction de la « Transat » ,j es Compagnies
est d’assurer le passage à un maximum .
de voyageurs, ce qui exclut toute possi- On nous confirme également que c est
bilité d’amélioration de ses installations dans la proportion de 30 %; que ; des
actuelles. Toutefois, toutes dispositions places seront rendues à la libre dispo
sent prises pour assurer à bord une plus sition des Compagnies. Ces places pour-
grande propreté. Et l’on nous assure que ront être obtenues sans ordre de mis-
les usagers n’auront, sur ce point, au- sion. exactement comme avant guerre,
cune plainte à formuler. Les efforts ten- c’est le « Chanzy » qui commencera
dent également à assurer un service aus- le 25 courant, la mise en pratique de
si parfait que possible et une table plus ces dispositions.
accueillante et surtout plus soignée. Les passagers de la « Transat » au-
_ , . . ront l’heureuse I irprise de retrouver à
Les paquebots en service Marseille des bâtiments neufs et con-
La « Transat » maintient en service le fortables, où les opérations de débar-
« Chanzy » sur Tunis, la « Ville-d’Oran » quement seront facilitées Ces nouveaux
sur Alger à raison d’un voyage aller et locaux seront inaugurés le 2 2 mai par
retour par semaine et le «Marigot» sur M. Marie, président de la Cie Générale
Oran, qui effectuera, lui, le trajet aller Transatlantique, dans une mannesianon
et retour dans un délai de dix jours, officielle, au cours de laquelle u an -
« Ville-d’Oran » qui a fait un départ sur cera notamment la mise en enanuer ae
Oran le 5 mai, doit rester en cale 6è- deux nouveaux paquebots du type « -
che dans ce port pour une quinzaine de le-d’Oran » destines également a nos 11 -
jours ; après quoi il reprendra ses tra- gnes d’Algérie. .
versées sur Alger. Signalqns enfin que le « Lepine » doit
Cependant, on nous laisse prévoir que assurer, le 28 mai, la traversée sur
quelques-uns des cargos'qui servent ac- Alger et le 3 juin sur Uran. Le « uj-
tuellement au transport des vins et pri- bel-Aurès » subira, à partir au zu,
meurs seront d’ici deux mois environ, quelques réparations en cale f. ècne ’ ^
réaffectés sur les lignes de l’Atlantique il continuera à desservir la lig ne uprr -
et sur les lignes du Nord en raison de Vendres-Oran. Le cargo « Mecanicien-
i’embouteillage créé par l'afflux de ces Moutte », au service de cette
produits dans nos ports méditerranéens, gnie, demeure affecté au transport aes
Rappelons qu’il s’agit du « Vannes ». du marchandises. mATiruAT
* Nyken » qui desservaient Marseille et Lucien PIQLEMAL.
LA CAMPAGNE ELECTORALE
Le dialogue socialo- communiste
prend un ton de plus en plus vit
Les Etats-Unis
ne toléreront
le communisme
ni en Amériqut
ni au Japon
(De notre rédaction parisienne). —
Selon une agence de presse améri
caine le délégué russe dans le Comité
de contrôle des quatre puissances, a
été informé par le substitut du gé
néral Mac Arthur, d’une manière as
sez brusque, que les Etats-Unis n’en
tendent pas tolérer le communisme
chez eux ni au Japon. Cet Incident
s’est produit au cours d’une réunion
du Comité de Contrôle des quatre
grandes puissances qui avait à régler
la question d’une lettre anonyme qui
critiquait les mesures prises par les
Aillés.
Le porte-parole du général Mac Ar
thur déclara au général Kuzma De-
rewjanko qui était assis en face de
lui : « Cette lettre doit être consi
dérée comme une attaque contre le
gouvernement japonais actuel. Ce
gouvernement ayant démissionné, cet
te attaque n’a aucun sens. Par con-
séquefit ce document n’est, rien d'au
tre qu’une tentative de faire de la
propagande communiste. Je n'ai pas
besoin de vous dire, Monsieur le gé
néral, que les Etats-Unis n’ont aucu
ne sympathie pour le communisme
qu’ils ne toléreront ni en Amérique,
ni au Japon ».
Rappelons qu’avant cet Incident, le
général russe Derewjanko avait ex
primé la crainte que les officiers Ja
ponais que l'on emploie à des tra
vaux Bur les anciens aérodromes ne
profitent de cette occasion pour
créer un mouvement de résistance
clandestine.
nifestent le plus vivement, les candidats S.F.I.O. incriminant surtout
l’attachement politique communiste à Moscou.
Le secrétaire général du parti socla- Le caractère anticommuniste de la
liste Daniel Mayer a publié, dans « Le campagne du parti socialiste a été
Populaire » un article qui ne pourra relevé hier par M. Maurice Thorez au
manquer d’avoir un écho prolongé au cours d’une réunion électorale au
cours de cette campagne électorale, Perreux (Seine).
notre Maurice Fabry. rédacteur pollti- « Au Heu de faire front avec nous
que de « France-Presse ». Et 11 pour- contre l’offensive réactionnaire, a dé
suit : « Exposant les raisons pour les- clâré M. Thorez, Daniel Mayer tourne
quelles les communistes, à son avis, sa pointe contre les communistes,
ne peuvent prétendre à la direction rompt des lances contre le « bolche-
du gouvernement, il écrit que la poli- vlsme ». C’est une tactique qui peut
tique de la France ne peut être cal- réjouir les ennemis du peuple mais
quée sur la politique étrangère sovlé- que déploreront les travailleurs et les
tique. Pour des motifs moraux com- antifascistes. »
me pour des motifs matériels, la , _ ' ,
France ne peut être coupée du mon- pQ|■> , IgC rfSItCSIS
de anglo-saxon. Pour cette raison ma- 3
Jeure, les socialistes ne veulent donc • aH.nî«U« un i a>
pas d'un gouvernement dirigé par QU OU SHeDcCIIc Ufi VOlCI
Thorez. » 1
Daniel Mayer, dans son article, a Paris (F.P.). — Le congres de la Fê
tait également allusion à la raison dération des officiers de la marine
d’ordre personnel pour laquelle Tho- marchande a adopté une motion re-
rez ne pouvait prendre la présidence vendlquant le droit de vote par cor-
du gouvernement. Le secrétaire géné- respondance en faveur des marins de
ral du parti socialiste refuse ainsi de commerce pour les élections du 2
couvrir le leader communiste dans la Juin,
campagne engagée contre lui par la
droite en raison de son attitude pen- Blida. — Beaucoup d’aviateurs de la
dant la guerre de 39-40. Devant le dé- base de Blida sont dans l’imposstbi-
veloppemetit pris par la campagne de voter. Ils espéraient une décl-
électorale, le parti communiste a cru s j on favorable. Interviendra-t-elle à
devoir publier une mise au point dans temps ? on l’espère encore.
« L’Humanité » : « Le comité central
du parti communiste avait donné or- Au Maroc
dre à Maurice Thorez de quitter le
régiment où il était mobilisé parce Rabat (F.P.). — Une liste unique,
que Daladier avait l’intention d’arrê- de « Rassemblement des Gauches ré-
ter Thorez et parce que le gouverne- publlcalnes » sera présentée aux élec-
ment d’alors « pratiquait une pollti- tions du 2 juin par les partis et mou-
que tendant à livrer la France à Hit- vements suivants : « Combat », « Par
ler ». Attendons-nous à une réaction tl républicain radical et radical socla-
de Daladier, candidat dans le dépar- liste », « Rassemblement républicain
tement du Vaucluse. socialiste », « Union démocratique et
Ces polémiques électorales vont-elles socialiste du Maroc ». Les candidats
provoquer la rupture des trois partis, désignés sont : Francis Debarre, Ni-
formule sur laquelle repose l’actuel colas Secondi, Docteur Henri Four-
gouvernement ? Les communistes pa- nies,
raissent redouter de se trouver isolés. . __
Les socialistes s’accommoderont vo- LO rCQlOQIiTUàlon
lontlers d’une collaboration gouverne- cerviep d& la propaqande
mentale, avec les communistes à con- ®U service ae r H H y
dltlon de garder eux-mêmes la dlrec- électorale
tion et de compenser l’influence com- . .
muniste par une collaboration des Aux termes d’un décret du ministre
démocrates chrétiens. Or, le M.R.P. es- de l’Intérieur chaque parti ou forma-
tlme que les communistes seraient tion politique présentant une ou plu-
plus dangereux à l’opposition — où sieurs listes de candidats dans les Gr
ils pourraient provoquer des grèves conscriptions électorales rattachées a
et une dangereuse agitation sociale — un émetteur régional est autorisé a
qu’à l’Intérieur du gouvernement. procéder sur cet émetteur, à partir du
t i j wif ’m 20 mal, à des émissions d une duree
Les regrets de M. lhorez de 5 minutes, dont la périodicité sera
Nous avons tenu à reproduire, sans é f Station'intéressée* 05 émlS
y rien changer, ce commentaire du alons de la statlon lntêreSSêe '
rédacteur qualifié de l’agence offi
cieuse France-Presse. un communiqué du Gouvernement
général nous rappelle que conformé
ment à l’art. 5 de l’Ordonnance n»
45-1837 du 17 août 1945 les déclara
tions de candidatures reVêtues des si
gnatures légalisées de tous les candi
dats doivent être déposées à la Pré
fecture au plus tard le quinzième
jour précédant le scrutin, c’est-à-dire
Jusqu’au 18 mai 1946 à minuit.
La réglementation relative à la pro
pagande électorale est fixée par l’Or
donnance n" 45-1838 du 17 août 1945
qui prévoit notamment la désigna
tion par chacune des listes d’un man
dataire devant participer aux travaux
de la commission spéciale et le dépôt
d’un cautionnement.
Un DEUXIEME CONVOI
de 17 ouvriers a quitté
le Bourget pour l'Algérie
Paris (F.P.). — Dix-sept ouvriers bé
néficiaires des voyages-récompenses of
ferts par le Ministère du Travail, sont
partis hier, matin du Bourget à destina
tion de l’Algérie.
Les bénéficiaires de ce deuxième dé
part séjourneront une dizaine de jours
dans l’oasis de Ghardaîa.
ALGERIE
BONE (d.n.C.p.) Arrivée du eénéral Mar
tin. — Le général Martin, comman
dant la 10' Région militaire et le gé
néral Tamisier, commandant la divi
sion de Constantlne, sont arrivés hier
matin à Bône par avion. Les honneurs
militaires leur ont été rendus.
ORAN. — Meurtrier acquitté. — La
Cour d’assises d’Oran a jugé hier Jean
Roussel qui, le 7 mars 1945, surprenant
sa femme en compagnie du nommé
Constantini â l’Hôtel Cirta, abattait ce
dernier d’un coup de fusil et blessait
sa femme. Défendu par M« Brison, le
meurtrier a été acquitté.
CONSTANTINE (d. n. c. p.). — Arres
tation de meurtriers, — Le 4 mai, M.
Antoine Parodi. de Philippeville, quit
tait son domicile à bicyclette pour se
rendre dans une ferme près d’Oued-
Hamimine. I.e lendemain, son cadavre
affreusement mutilé était retrouvé au
18' kilomètre, dans des broussailles à
80 mètres de la route de Philippeville,
à Jemmapes. Le vol avait été le mo
bile du crime. L’enquête vient d’abou
tir à l’arrestation des meurtriers. Il
s’agit des nommés Boughlouf Salah
ben Ahlallah, dit Mohamed Boukha-
lout. Ahmed ben Cherif et Bougnlouf
Salah ben Ahcène, tous trois âgés de
20 ans et originaires du douar Aïn-
Ghorab. commune de St-Charles. Les
criminels ont fait des aveux complets.
Ils ont été écroués.
U.S.A. et GRANDE BRETAGNE
veulent conserver
leurs base s dans l es Açores
Londres. — Les U.S.A. et la Gran
de-Bretagne ont l’Intention de rete
nir les bases qu'ils avaient acquises
pendant la guerre dans les Açores et
les utiliseront comme bases navales et
aériennes commerciales. Les négocia
tions à ce sujet se poursuivent ac
tuellement entre les gouvernements
Intéressés.
PARIS. — Les obsèques de Paul Brin-
guler ont été célébrées hier matin, en
l’église réformée de Passy. L’Inhuma
tion aura lieu ce matin à Montpellier
dans le caveau de famille.
— L’Académie française a enregistré
deux nouvelles candidatures au fauteuil
d’Octave Aubry. Ce sont celles de
Gustave Cohen et Philippe Sagnac.
— A partir du 20 mai, un nouveau bil
let de 500 fr. sera mis en circulation.
— L’actrice Grâce Moore a adressé sa
medi soir à ses compatriotes un appel
en faveur du peuple de France sous-
alimenté, leur demandant Instamment
d’envoyer du ravitaillement.
RENNES. —- La Cour de Justice d’Ile-et-
Vilaine a condamné à mort Jean
Breyer, ancien officier aviateur et Jour
naliste sportif à « Paris-Soir », qui
s’étalt engagé dans la Milice.
BOURGES. — Venant de Paris par la
voie des airs, MM. Tilion et Michelet,
ont visité jeudi les établissements mili
taires de Bourges, notamment le Centre
d'expériences techniques, et ont assisté
à des présentations de matériel.
NICE. — A la suite de l'incident de Vin-
timille, les services de la douane et de
la police spéciale se sont solidarisés
avec les cheminots français.
ATHENES. — On affirme dans les mi
lieux gouvernementaux que les négo
ciations pour l’octroi par l’Export Im-
po* Bank d’un crédit de 200 millions
de dollars sont en bonne vole.
LE CAIRE. — Le roi Farouk a convo
qué en conférence les rois et chefs des
Etats arabes. La conférence aura Heu
prochainement.
TOKIO. — Les « B 29 » basés à l'tle
de Guam ont battu 5 records mondiaux.
{
Les
uatre
Siégeant sous la présidence
deM. PARODI
nouveau délégué permanent de la FRANCE
9, Bd Laferrière, ALGER — Tél. 396-55 et la suite — Ch. P. 20-21 LE PETIT ALGERIEN Publicité Alger: Havas, 57, r. d'Isly (Conc. de l’Agence Africaine)
n’ont pu s’entendre
sur aucun des problèmes de la paix
Contre les grands fléaux
sociaux
UN COMITÉ D’ACTION
sanitaire et sociale
est créé en Algérie
Alger. — Adapter à l’Algérie les dé
cisions prises dans la Métropole en ma
tière d’hygiène et d’assistance ; harmo--
niser entre elles les différentes activités
algériennes dans ce domaine, en les ren
dant ainsi plus efficaces, tel est le loua
ble rôle du « Comité technique d’action
sanitaire et sociale », dont la création
vient d’être décidée par le gouverneur
général Chataigneau avec l’accord de M.
te Troquer, ministre de l’Intérieur. Le
docteur Paul Sebah. chargé de mission
au cabinet du ministre de l’Intérieur,
secrétaire général du « Comité » dont le
gouverneur général de l’Algérie est le
président, nous a exposé le fonctionne
ment et les tâches principales du nou
vel organisme : En Algérie, ou le mé
decin est avant tout un hygiéniste, une
tâche considérable doit être accomplie
pour défendre le pays contre la maladie
et la mortalité. Etudier les moyens sus
ceptibles d’améliorer l’état sanitaire et
ta condition sociale des populations algé
riennes qui paient un tribut particulière
ment lourd à la maladie, tel est le pre
mier but du « Comité d’action sanitaire,
et sociale ».
Le Comité d’action sanitaire et sociale
coordonnant les différents efforts, consti
tue un organisme consultatif technique,
agissant auprès du Gouvernement Géné
ral et se faisant l’interprète auprès du
ministre de l'Intérieur des suggestions
formulées par les diverses personnalités:
algériennes s’occupant d’hygiène et d’as
sistance.
Les épidémies, les grands fléaux so
ciaux ne seront plus, désormais livrés à
l’effort Isolé d’une municipalité ou d’un
département, mais seront combattus par
l’action combinée des grandes commis
6ions médicales spécialisées.
Seul a été réglé celui des frontières de la Roumanie
U attitude intransigeante de l’U.R.S.S. sur certaines questions importantes
notamment celle de Trieste, est défavorablement commentée à Londres
De notre rédaction parisienne. — calns à notre égard car si on examine Trieste qui a consacré lTntranslgean-
Ainsl la Conférence des Quatre a pvis l’ensemble des qu'estions qui ont été ce soviétique. L’attitude de la Russie
fin sur la discussion relative au sta- soulevées par la conférence, on cons- au regard de l’évacuation de l’ATitri-
tut futur de l’Allemagne. MM. Molo- tate que le seul problème qui ait été che et l'internationalisation du Da-
tov et Byrnes ont repris l’avion hier réglé est celui des frontières de la nube fait l’objet de commentaires dé
matin, bientôt suivis par M. Bevin Roumanie. Aucune décision n’a été favorables de la presse quotidienne
qui devait, en effet, regagner la capi- prise en ce qui concerne les colonies londonienne qui voit là un Indice de
talc anglaise au cours de la soirée, italiennes, la frontière italo-yougosla- la volonté déterminée de ce pays de
Cette dernière journée n’aura d’ail- ve et Trieste, les réparations dûes ne pas dévier d’un iota du plan ou’il
leurs pas été favorable à notre pays par l’Italie, la frontière franco-ita- s’est fixé et dont on craint ici de me-
puisque le problème de la Sarre, pro- lienne. l’importance future de la flot- surer l’ampleur.
blême essentiel pour la France, a été te italienne, les îles du Dodécanèse. Jacques GUILLEME.
renvoyé devant la commission des On n’a pu se mettre d’accord sur
experts et que MM. Byrnes et Bevin l’évacuation de la Bulgarie par les for-
ont déclaré que l’accord de principe ces soviétiques, ni sur les frontières
ne serait donné à la France sur cette de la Hongrie.
question que si le Gouvernement a Londres les cercles politiques en-
français acceptait la création d’une registrent l’extrême réservé dont a
administration centrale en Allemagne, fait preuve M. MolOtov tout au long
On conçoit dès lors l’amertumé de
Toutefois il ne faudrait pas tirer de l'U.R.S.S. Et l’on se montre partlcu-
hâtives conclusions de l’attitude mo- lièrement. Inquiet dans ces milieux sur
mentanée des délégués anglo-améri- l’évolution future du problème de
LE NOUVEL
ARMISTICE
avec l'ITALIE
sera signé aujourd’hui
à
Rome (F.P.). — Une délégation des
fonctionnaires italiens arrivera au
jourd’hui de Paris avec le texte du
nouvel armistice qui sera probable
ment signé dans la journée par le
commandant suprême allié en Italie
et par le président de Gasperi.
XXX
Rome (FtP.). — Le « Glornale délia
Sera » étudiant la révision de l’ar-
mlstlcï estime que pratiquement le
principal changement dans la situa
tion consiste dans la diminution du
pouvoir de la commission aillée et
peut-être dans son remplacement par
un organisme ayant pour tâche de
veiller à ce que lTtalle ne devienne
pas dans le domaine militaire un dan
ger pour les vainqueurs.
Le Conseil de sécurité
décide d’examiner les demandes d'admisSIOn
des nouveaux membres de l'O.N.U.
Notre représentant a exprimé l’espoir mis par les peuples
d’Europe dans l’organisme de New-York
New-York. — La séance du Conseil de Sécurité s’est ouverte hier à 16 h. 05, censément général des personnes on
sous la présidence de M. Alexandre Parodi. question, le délégué britannique s'est
Prenant la parole, le délégué de la France a déclaré que les trois grandes dlf- ^., ce ,* te r??f7=B£»r,» en »,’ al ?i ant
ficultés auxguelles l’O.N.U. doit faire face sont : la situation Internationale corn- «7*1
pllquée ; des règles de procédure à peine ébauchées : des habitudes de travail en ,i mnnr iA nue r.e^nr.ntT’ aYUi ïi «
commun et de confiance mutuelle encore à prendre. eo™ p?acées
Les délégués à la conférence
ont quitté Paris
Départ de M. BYRNES...
Le maréchal ANT0NESC0
est condamné à mort
Bucarest. — La Cour du peuple de
Bucarest a condamné le maréchal An-
tonesco, coupable de crimes de guer
re et responsable du désastre de son
pays, à la pelqe de mort.
Jean Antonesco, frère du maréchal,
a été également condamné à mort.
Vive bataille électorale
en JTALIE
Rome. — La bataille électorale de
vient de plus en plus vive en Italie.
A Rome, un millier de personnes en
sont venues aux mains pendant un
meeting monarchiste et il y a eu une
trentaine de blessés. On signale d’au
tres Incidents.
Le ministre de l’Intérieur annonce
que toutes les violences seront répri
mées. En outre, les meetings en plein
air seront Interdits le 31 mal, le 1 er
et . le 2 Juin, dates du referendum et
des élections.
Premiers résultats
des élections législatives
de Hollande
La Haye (F.P.). — Pour les élections
à la Chambre des députés néerlandaise,
à 22 h. 20, le dépouillement du scrutin
de 900 communes sur 1.000 donne les
résultats suivants Parti catholique :
30% des voix ; Parti du Travail (socia
liste) : 23 % ; Communistes : 7 %. Les
grands partis conservateurs réunissent
26 % des voix. On prévoit que les résul
tats du scrutin non encore connus, en
particulier ceux d’Amsterdam, modifieront
ces chiffres en faveur des socialistes et
des communistes.
en question. M. Evatt a ajouté que la
justice exige que les décisions soient
Orly (F.P.) — Accompagné de Mme prises à la majorité des voix sans que
Byrnes et- des sénateurs Vandenberg Joue le droit de veto d'une des gran-
et Copnally, M. Byrnes est parti hier des puissances.
matin pour New-York. Arrivé à l'aé- ■ , . j "rnilkl m
rodrome vers 10 h. 30, le secrétaire 1>€ pTSSIaSDr I KUnoAIN
d’Etat s’est entretenu avec M. Jef- __
ferson Caffery, ambassadeur des U. retUSe a COmmenteT
S.A., venu le saluer ainsi qu’avec l es résultats de la conférence
MM. Schneiter, sous-secrétaire d Etat
aux Affaires étrangères, et. Dumaine, Washington (F.P.). — Le président
chef du protocole. M. Byrnes, . sou- Truman s’est refusé, au cours de sa
riant, s’est déclaré à plusieurs repri- conférence de presse, à commenter
ses enchanté de l’aocueil qui lui a les résultats de la conférence de Pa-
été réservé en France. Il s'est prêté ris, déclarant qu'il attendait le rap-
de bonne grâce aux exigences des port que le Secrétaire d’Etat, M. Byr-
photographes avant de gagper le qua- nés, allait lui remettre,
drimoteur « The Diplomat .» qui le ra
mène aux U.S.A.
...de M. BEVIN...
Paris (F.P.) — M. Bevin a quitté
Paris à 10 h. 53 et est arrivé à l’aé
rodrome de Northolt à 12 heures.
...de M. MOLOTOV
Paris (F.P.). — Accompagné des
membres de la délégation soviétique
à la conférence de Paris, M. Molotov
a quitté hier matin l’aérodrome du
Bourget pour Moscou.
HII R NOIR, A. LA RARIO AMEIUCAIAE
L'ex-président Herbert HOOVER
a diffusé son rapport
sur la situation mondiale en vivres
« Epargner ces vies humaines, dit-il, est plus qu'une
nécessité économique pour la convalescence du monde »
x
X
Paris (F.P'.). — MM. Kardelj, vice-
président du Conseil yougoslave, et
Bebler, adjoint au ministère des Af
faires étrangères, ont quitté hier ma
tin Paris par avion pour Belgrade.
L'Australie voudrait voir
toutes les nations
ayant contribué à la victoire
participer à la discussion
des traités de paix
Paris (F.P.). — Le docteur Evatt,
ministre des Affaires étrangères d’Aus
tralie, a déclaré à la presse que la
Justice et la démocratie exigeaient
que toutes les puissances, petites ou
grandes, qui contribuèrent à la vic
toire, participent à la discussion des
traités de paix. Il a insisté pour que
soit convoquée, le plus tôt possible,
la conférence de toutes les nations
Le 10 juin prochain
Les troupes chinoises
auront terminé
I évacuation du TONKIN
Saigon. — Le général commandant les troupes chinoises d’Indochine a
annoncé officiellement aux autorités françaises qu’il avait reçu l’ordre de
son Gouvernement de commencer, le 15 mai, l’évacuation des troupes chi
noises se trouvant encore au Tonkin. L’évacuation serait terminée le 10 juin.
D’autre part M. Llu Chieh, vice-mi-
nlstre des,' Affaires étrangères de Chi
ne, a annoncé que l’évacuation des
troupes chinoises d’Indochine sera
terminée avant le 30 mai.
Grande offensive
des forces gouvernementales
dans le Nord
de la Mandchourie
Moukden (F.P.). — Le porte-parole
de l’Etat-Major des forces gouverne-
mentales, a annoncé qu’après quatre l’Algérie,
semaines de préparatifs, une grande ' x x x
offensive allait être lancée par ces
forces dans le nord de la Mand
chourie.
Cette offensive visera tout d’abord
à l’occupation de Sze-Ping-Kaï, situé
sur la vole ferrée, à ml-chemin entre
Au « Journal Officiel »
(De notre rédaction parisienne). —
Le « Journal Officiel » publie :
REQUISITIONS. --- Loi portant abro
gation de l’ordonnance du 5 août 1943
fixant le régime des réquisitions dans
l’agglomération algéroise, modifiée par
l’ordonnance du 21 décembre 1943.
COMITES D’ENTREPRISES. — Loi
tendant à la modification de l’ordonnance
du 22 février 1946 instituant des comités
d’»ntrporises. Cette loi est applicable à
Par décision du jury d’honneur. M.
Ribière Albert, ancien député de la Creu
se, reste soumis à l'invisibilité.
XXX
Les dates en Alg. ri du brevet d’en-
seignement commercial du 1 er degré et le
Tchang-Tchoung et Moukden. Les 1 brevet d’enseignement industriel: l” ses-
opératlons préparatoires ont commen- sion : 13 Jom : 2 * session : 8 octobre
cé jeudi par une attaque lancée con
tre les éléments communistes sta
tionnés aux environs de Kaï-Yuan, à
80 km. au nord-est de Moukden
De leur côté, lès communistes ne
cachent pas leur désir de résister à
tout prix à une pénétration des for
ces gouvernementales vers Tchang-
Tchoung et Kharblne.
Grâce aux efforts
du Stade municipal
ALGER peut s’attendre
à de brillantes
manifestations sportives
(De notre rédaction parisienne)
M. Raoul Messerscbmldt, le distin
gué et actif président du Conseil de
régie dü Stade municipal d’Alger, est
en ce moment à Paris, où il met au
point les rencontres qui doivent op
poser à des équipes nord-africaines
l’équipe des « Bohémlans » de Pra
gue. Il s’est attaché notament à ré
soudre la question du transport de
cette équipe, qui a reçu l’autorisa
tion de s’embarquer le 24 mai à Mar
seille.
Par ailleurs, M. Messerschmidt a
également conclu une tournée en Al
gérie de l’équipe du Stade Français,
demi-finaliste de la Coupe de France,
qui se produira à Alger, au Stade
municipal, sous les auspices du Co
mité Qéo André les 9 et 10 juin pro
chains.
M. Messerschmidt, qui assistera di
manche au match France-Angleterre
et à la rencontre Cerdan-Charron, a
également pris des contacts avec le
matchmaker Benaïm et avec M.
Raoul Palll pour l’organisation, à Al
ger, de matches de boxe et de ren
contres de catch.
La prochaine saison sportive du
Stade municipal s'annonce ainsi sous
les meilleurs auspices.
AI.CALA DE HENNARES. — Le pro
cès d'Alvarez et de Zapiratn a com
mencé hier.
Rne Paul, vice-président de .l’Union
des anciens combattants, est nommé au
grade d'officier de la Légion d’honneur,
MEDAILLES DE LA RÉSISTANCE. —
Les amiraux Thierry d’Argenlieu et An-
bo.vneau, le colonel Georges, M. André
Malraux, le général Leclerc, Mme Hélène
Oampinchl, M. Roger Garreau, M. Al
:>crt Ledoux, ambassadeur de France
M. Maurice Dejean, ambassadeur de
France ; Mme Eboué. député de la Gua
deloupe ; M. Maurice Nègre, directeur
de France-Presse, viennent de se voir
attribuer la Médaille de la Résistance
française, par décret paru le W mai.
Dernière minute
sportive
Pour le litre européen
KOUIDRI-RODERICK le 4 juin
Paris (F.P.). — Le combat pour le
titre de champion d'Europe des poids
welters fixé au 4 juin, peut être con
sidéré comme signé. Salomon a la si
gnature de Roderick et, de son côté,
Areskl accepte.
En juin prochain, à Paris
Congrès du sport
Paris (F.P.). — La commission spor
tive du conseil national organise au
mois de juin prochain un Congrès
du Sport. Au cours de ce congrès,
sera notamment discutée la ques
tion « amateurisme et professionna
lisme », ainsi que celle de l’équipe
ment sportif.
Tour d'Espagne cycliste
Madrid (F.P.). — 10' étqpe, Valence-
Castellon, 67 km., par équipe contre
la montre. L’équipe hollandaise est
arrivée la première suivie de l’équipe
suisse.
La tournée en France des
basketteurs tchécoslovaques
Toulouse (F.P.). — Poursuivant sa
tournée en France, l’équipe tchécos
lovaque, championne d’Europe de
basket-ball, a battu l’équipe de Tou
louse par 54 à 23.
PROBLEMES INTERNATIONAUX
Par Jean AUBIN
ES événements se succèdent avec une
telle rapidité, et ils sont si nom
breux, que l’on n’accorde pas uno ____ i
attention suffisante à certains d’entre eux
qui sont cependant de toute première importance. C’est le cas de l’offre d’indépen
dance faite par les Anglais à l’Inde. La presse n’a accordé qu’une place restreinte
à ces propositions qui, si elles aboutissent, amèneront quatre cent millions d’indi
vidus, c’est-à-dire le cinquième de la population du globe, à une existence poli
tique autonome. Croit-on que l’apparition d’une telle masse sur la scène politique
internationale soit dépourvue de conséquence et que l’événement ne mérite pas
d’être signalé et commenté ?
Il est vrai que l’indépendance de l’Inde s’installerait et à la tentation que ce
n’est pas encore un fait accompli, non serait, pour certaines puissances, d’inter-
par la faute des Anglais mais par cellle venir en faveur de l’un ou l’autre des
des Indiens qui ne parviennent pas à camps.
s’entendre entre eux. Les Musulmans, au Dans l’intérêt de l’Inde et dans celui
nombre de cent millions, réclament le de la paix du monde, les Anglais ne
Pakistan, c’est-à-dire la division des In peuvent guère transiger sur ce point. Ce'
des en deux parties et l’indépendance des qu’on peut, non pas leur reprocher, mais
provinces où ils ont la majorité. Le parti constater, c’est qu’avec leur réalisme ha-
du Congrès, opposé au séparatisme, se bituel ils ont pris conscience des chan-
prorionce pour une Etat fédéral. D’innom- gements Intervenus dans les rapports en-
brables minorités ethniques et religieuses tre la Métropole et les territoires d’ou-
parmi lesquelles celle des parias, forte tre-mer et que, résolus à des sacrifices
de 70 millions d’individus, ne se^ rallient devenus inévitables,.ils paraissent lés con-,
à aucune'de. ces politiques et n’en veu- -;s en ti r volontiers, persuadés que l’Inde,
lent observer qu’une qui soit conforme à ne pouvant se passer, pendant de nom-
leurs intérêts particuliers. . breuses années, d'une assistance lui ve-
On le voit, la solution du problème de na nt du dehors, c’est à eux qu’elle
l’Inde n l est pas chose simple et les An- s ’ a dre.ssera.
glais. qui "font en cette affaire un ho- ^ „ berté de VIhde> de çe Woo d ’ h0 m-
locanste total de le r P . _ mes qu | ne , veut être concurrencé numé
raux et J'Zt: Nullement que par la Chine, - elle aussi
dent un solide b°h le .. ’ J! ’ , ,, f en vole de renaissance et voisine de l’Inde
seule condition à leur riepart nue Tçs cUf- ^ fournlt sujet à méditatif. -
ferentes fractions de 1 Inde se soient ml i Iber té ne dépend plus que de ses
ses d’accord, au préalable, sur un pro haMtantg . mais Bont ., ls capables de par-
gramme commun l’entière bonne venir à un accord, et en ont-ils la vo-
fol dé M. Attlee, son manque 4e machia- lonté ? Les problèmes sont nombreux et
véllsme on pourrait dire que c’est une enchevêtres. Chacun est un véritable
astuce de subordonner l’évacuation à un casse-tête. Les spécialistes se penchent
règlement des différends intérieurs, ce avec desespoir sur eux. Voici à ce su et,
règlement risquant de ne jamais interve- une petite histoire qui est bien slgnlfl-
nlr, mais qu’on songe à la formldabie ca ve mais dont nous n irons pas jus-
guerre civile qui éclaterait si cette condi- QU à garan ir 1 authenticité :
guerre, ci r ,, h l’anarchie au! T n fonctionnaire américain, très eons-
tlon n était pas remplie, à 1 anarchie qui_ dendeux> flyant entreprls de trouver „ ne
solution au problème Indien, se mit à
réunir de la documentation. Au bout de
quelques mois, sa mine devint mauvaise,
ses mains tremblaient. Une nuit, son ca
marade de chambre fut réveillé par des
cris de terreur. « Non, hurlait-il, vous
ne pouvez pas nous faire cela. Tous au
rez votre prêt sans Intérêt, tout ce que
vous voudrez, mais gardez-la ». Le len
demain. celui qui avait été réveillé, de
manda à son compagnon : « Vous avez
eu un terrible cauchemar, cette nuit. —
Oh I oui, répondit l’autre. C’est affreux.
J’ai rêvé que les Anglais nous avaient
donné l’Inde au titre du prêt-bail ».
Avant de faire son rapport, le pré
sident Hoover s’était mis dans l’at
mosphère propice en adoptant le ré
gime quotidien des populations
éprouvées d’Europe et d’Asie.
Volçi le menu du dîner auquel il
Chicago. — L’ex-president des Etats-Unis, Herbert Hoover, a exposé hier avait invité le secrétaire à l’Agricul-
a la radio son rapport sur la situation mondiale en vivres. Il a souligné ture, M. Anderson, et plusieurs au-
la crise alimentaire continue et Ta nécessité urgente de coordonner « les ef- très personnalités : Soupe flatte à
forts du monde pour venir à bout de ce danger pour les vies humaines ». r ea u chaude légèrement assaisonnée,
Hoover a dit notamment : « La soulagement de la famine. J’ai fait bouchée de viande, cuillère à soupe
faim est suspendue sur les foyers de des critiques sur de pareils sujets au- de betteraves et pommes de terre,
plus de 800 millions de personnes près de nombreuses personnalités of- morceau de pain et tasse de café er-
plus d’un tiers des peuples de la ter- ficielles dans le monde avec fran- satz.
re. Au cours de ce voyage, j’ai vu chise. v restaurants new-VOrkais
beaucoup de choses que Je pourrais \r • . , j Les resiaurums uew yuiauis
critiquer quant à l’organisation du Venir en aide au monde privés volontairement de pain
« SI nous ne venons pas en aide à trais iours nar semaine
tout ce monde affamé, 300 millions de Trols J ours P ar semaine
personnes seront réduites à un niveau New-York (F.P.). — A partir de
de 900 calories par jour ou même au- mardi prochain, le pain et les au-
dessous — et cela est la mort lente, très produits faits avec des céréales
car 11 faut au minimum 2.200 calo- disparaîtront des menus des restau
ries par personne. rants de la cité trois Jours par se
« Nous devons empêcher la descen- ^atne. Cette mesure a été adoptée
te vers ces niveaux inférieurs. La re- volontairement par les établissements
construction et la paix disparaîtraient intéressés à la suite de l’appel lancé
dans un chaos total si nous échouions. par j e maire O’Dwyer.
U , , » , . D’autre part, les dons en argent af-
problème du pain fluent au Comité spécial chargé de
« En ce qui concerne le pain, si les recueillir de la nourriture pour venir
perspectives de la récolte actuelle res- en a * de aux pays dévastés. La cam-
tent favorables, ,1e monde recevra un pagne pour le secours de guerre or-
soulagement dans peu de mois. En sep- g&nisée par la Conférence nationale
tembre, le nouvel approvisionnement catholique a. de son coté, recueilli
devra être disponible et la crise im- plus de 300.000 boites de conserves a
médiate se détendra. New-York seulement .
< Malgré nos sacrifices en Amérique
et en étendant des sacrifices dans
d’autres régions, nous estimons que
l’approvisionnement des affamés sera
accru d’un minimum d’environ 3 mil
lions de tonnes. Ainsi, le trou a di
minué de 11 millions de tonnes à
3.600.000 tonnes, mais le trou est tou-
.. Je représente, a-t-11 dit, un des pays dans des conditions difficiles, et je viens organisation Internationale chargée de
du vieux continent qui connurent le plus à peine d’arriver pour 'occuper le siège * f ’ i ur assurer de nouvelles conditions
complètement les horreurs de la guerre, de la France ». ^ existence. »
Je puis ainsi me permettre d'exprimer Puis le Conseil a adopté la proposition ka motion bielo-russe a été repous-
l’angoisse des peuples d'Europe devant de Sir Alexander Cadogan autorisant le s ® e P ar voix contre 6.
la situation dans laquelle se trouve le Conseil de Sécurité à examiner les de- I _ »>r>lliicinM
monde, ainsi que l’espoir placé en l’O.N.U. mandes d’admission de nouveaux membres COIIUSIOn
M. Parodi a conclu en demandant l’in- avant de les transmettre à l’Assemblée n _ _
dulgence de ces collègues, « car, a-t-il générale. y 6 rmu n O-l ru rig UISTG
dit, j’assume la présidence du Conseil Le Conseil a ensuite ajourné à deux New-York. M Gromyko, délégué
mois sa décision sur la demande d’ad- du Gouvernement soviétique ’ au Con-
mlsslon de l'Albanie, demande appuyee se u de sécurité de l’O.N.U. a remis
par l’U.R.S.S. le 1er ma i dernier à M. Trigve Lie
r trois documents sur la question espa-
La question des « personnes gn oie :
déolacées en EurODe' » premier est un télégramme si-
aepiacees en Europe gné par Rlbt>entr0Pi daté du 2 i dé-
Londres. — La question «des per- ti I ' al b bassac ' s
sonnes déplacées en Europe » a don- ^l emagne à Madrid dans lequel le
né lieu à un débat assez vif Jeudi ?, e 7, A f falras étrangères du
après-midi entre les délégués brltan- ^f^,^ vé iPÂ t ott clu ! r ,iL i Go i UV r nen ? en î
nique et russe au Conseil économl- B ^ ait ® n 8agé à fournir à
nu*» pt- «social df- l’O NU Le délégué Espagne franquiste d importantes
soviétique appuyait une proposition ^ernes. En con-
de ta. Rlelo-Rnssie demandant un re- Î7 e ' p . ar H e ’ G° uv ®rn® m ent espagnol
devait sopposer militairement à tou
te attaque venant d’Europe ou d’\-
frique.
Le second document est un projet
de protocole secret, d’après lequel ’e
Gouvernement espagnol se déclarait
résolu à résister à toute entreprise
des forces alliées anglo-américaines
contre la péninsule Ibérique ou le
Maroc espagnol.
Le dernier document, adressé à Ber
Un par l’ambassadeur allemand à Ma
drid, confirmait la signature par le
Gouvernement Franco de ce protoco
le secret.
Se loger à Alger
difficile problème
pour le voyageur
A chaque arrivée ou avant chaque
départ de navire, on voit dans Alger
des voyageurs errant d’hôtel en hôtel
à la recherche d’une chambre. « Com
plet, plus rien » est l’invariable ré
ponse à leur demande. La nuit venue,
tous ne peuvent pas tuer le temps dans
une boîte de nuit, ils attendront, har-
rassés de fatigue, le jour sur un banc
ou dans un hall d’hôtel. Spectacle af
fligeant. Mais quelles sont donc les
causes de Cette crise hôtelière si préju
diciable aux voyageurs métropolitains
et Algériens et aussi, par incidence, à
notre commerce local ? D’abord l’afflux
de « passants », militaires, fonctionnai
res. hommes d’affaires, congressistes
(Dieu sait s’il s’en tient des congrès)
et aussi des promeneurs qui peuvent
et veulent se détendre des contraintes
de la guerre, mais ceux-là ne sont pas
à plaindre. Puis l’insuffisance du nom
bre do chambres d’hôtel. En 1939, l’or
ganisation hôtelière d’Alger comptait
5.000 lits, co qui serait suffisant au
jourd’hui pour loger tous les voyageurs
de passage dans notre ville. Par con
trats amiables, l’autorité militaire se
réserve un minimum de 250 chambres
pour les militaires en mission, l’Admi
nistration préfectorale, 100 pour les
fonctionnaires. Douze hôtels et non des
moindres, représentant 800 lits, qui
avaient été occupés par les services
militaires et alliés, ont été déréquisi
tionnés, mais iis n’ont pas été rééqui
pés. ce qui fait 1.300 chambres en
moins pour les voyageurs civils, soit
plus d’un quart dos possibilités de lo
gement d’avant guerre.
Pour le rééquipement, l’ensemble des
hôteliers du département ont commandé
pour 20 millions de francs de matériel
à une entreprise française. Ils n’ont
reçu à ce jour que 3.000 draps et 100
douzaines de serviettes. A Rouen, 6.000
draps et 10.000 mètres de toile à ma
telas sont en souffrance faute de moyens
de transport. La laine fait défaut.
Pour atténuer dans une certaine me
sure la crise hôtelière il serait donc
bon d’activer le rééquipement des hô
tels déréquisitionnés en permettant aux
hôteliers de receveir rapidement la li
terie commandée. De son côté, la Muni
cipallté pourrait étudier la question,
no serait-ce que pour qu’Alger ne pren
ne pas la réputation d’une ville peu
hospitalière. Ne décourageons pas le
voyageur oui passe... n’en taisons pas
un mauvais propagandiste, car demain,
comme il l’était hier, le touriste doit
être une des ressources de la cité.
M. BAGLIETTO.
Les cheminots s’étant mis en grève
T R U HA A N ordonne
la réquisition
des chemins de fer
Washington (F.P.) — Le président
Truman a ordonné la réquisition des
chemins de fer américains, cheminots
et directeurs de compagnies n’ayant
pu parvenir à un accord.
Pour pallier à la grève, 1.000 avions
sont prévus pour assurer les trans
ports urgents aux U.S.A.
En ce qui concerne la grève du
charbon, le secrétaire présidentiel a
souligné que la situation ne s’était
pas modifiée depuis les derniers en
tretiens.
PARIS. — M. Jean Monnet, qui a
mené but côtés de M. Léon Blum de dé
lirâtes négociations économiques au»
Ftats-Unie, envisage de venir, à une date
non encore arrêtée, en Afrique du
Nord.
FEUILLETS CORSES
Accord anglo-américain
au sujet 1
de la crise alimentaire
Washington (F.P.). — Après un en-
jours là. et c’est un trou tragique. Il U etl J T n av . e£: ., le . c J , 7 ésl T d ®^, t
équivaut au montant tout entier né- slr 5 erbe îî' Morrlao 5,’. Lc îf d
cessalre pour sauver 40 millions de d u Conseil, a révéle hier que les
personnes Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont
v conclu un accord au sujet de la cri-
Les enfants d'Europe et d'Asie se alimentaire.
M. Morrison, qui est aux Etats-
Et que dire des enfants d’Europe ? unis depuis une semaine, a pour
H y a environ de 20 à 30 millions mission de conférer avec le président
d’enfants physiquement au-dessous Truman, le secrétaire à l’Agriculture
de la normale sur le continent. Il Anderson, le directeur de l’UNRRA,
n’est pas trop tard pour arrêter cette M. La Guardia et plusieurs autres
négligence trop coûteuse et la série personnalités du Département d’Etat,
interminable des malheurs nn’elle
entraîne. De même pour les enfants
d’Asie, dont le niveau de vie est loin
d’être normal.
Nourrir les affamés, c’est le premier
travail de l’O.N.U., si l’on doit réta
blir la paix et la bonne volonté sur
là terre.
« Trou tragique » des céréales
Puis, M. Hoover, après avoir ex
posé les moyens de combler le « trou
tragique » des céréales et des grais
ses, déclare :
Si nous pouvons réussir à persua
der chaque homme et chaque femme,
chaque nation, de faire leur possible,
nous viendrons à bout de cette fa
mine. Et nous sauverons la vie de
centaines de millions d’êtres du plus
grand péril de toute l’Histoire de
l’humanité. Nous aurons épargné une
souffrance Infinie.
Ma tâche étant purement celle
d’un conseiller, ma mission est donc
terminée. Je peux cependant répéter
encore ce que j’ai dit, il y a trois
semaines, au Caire :
« Si chaque source d’approyision-
nement fait son possible, nous pour
rons tirer le monde de cette crise
très dangereuse. Epargner ces vies
humaines est plus qu’une nécessité
économique pour la convalescence du
monde. C’est plus que la seule route
vers l’ordre, vers la stabilité et vers
la paix. Une telle action marque le
retour de la flamme de la bonté sur
la terre. Et c’est une partie de la ré
habilitation morale et spirituelle du
monde. »
Demain s'ouvrira à Alger
le CONGRES des CORSES
de l'Afrique du Nord
Demain s’ouvrira à Alger le Congrès de
la Fédération des Corses de l’Afrique
du Nord, véritables Etats généraux de
l’Union insulaire. Associant leur esprit,
leur sens de la vie, leurs aspirations, ils
s’efforceront de concilier des intérêts par
fois divergents, avec le vigilant souci de
ne point compromettre cette unité de
front qui doit faire triompher de légiti
mes desiderata.
Aux messagers convaincus du maintien
de cette union qui animait les soldats
sans uniforme du maquis ; qui surent
donner l’exemple de l’insurrection patrio
tique libératrice, qui mèneront le bon
combat pour la défense des intérêts éco
nomiques, administratifs, intellectuels
même du plus beau département français,
et auront une fois de plus bien mérité
par leur dévouement et leur conscience
des intérêts corses en Afrique du NoiM.
Cordiale bienvenue !
L. C.-M.
EN VUE DE LA SAISON ESTIVALE
Sérieux efforts entrepris
sur les lignes maritimes FrailCR-Algérie
Les compagnies disposeront de 30 % des places
qui pourront- être obtenues sans aucune formalité
(De notre rédaction parisienne). — Sète, du « Cantal » et du « Cévennes »
Aîr-France a fait aux journalistes pari- de . la société Delmas-Vieljeux qui assu-
siens une démonstration éclatante du con- raient le transport sur Bordeaux et Nan-
fort que les passagers trouveront sur nos tes.
lignes aériennes : aménagement intérieur Sur les lignes de l’Atlantique, on ap-
coquet, fauteuils confortables, service irn- nonce d’autre part la mise en service
peccable assuré par une hôtesse char- prochaine du «Sèvres», récupéré à Hâm-
mante. Il n’en sera pas de même sur bourg.
vir ?’A q ,géUe tS oT éré'Le^principe 30 % de 3 places à la disposition
nant de la direction de la « Transat » ,j es Compagnies
est d’assurer le passage à un maximum .
de voyageurs, ce qui exclut toute possi- On nous confirme également que c est
bilité d’amélioration de ses installations dans la proportion de 30 %; que ; des
actuelles. Toutefois, toutes dispositions places seront rendues à la libre dispo
sent prises pour assurer à bord une plus sition des Compagnies. Ces places pour-
grande propreté. Et l’on nous assure que ront être obtenues sans ordre de mis-
les usagers n’auront, sur ce point, au- sion. exactement comme avant guerre,
cune plainte à formuler. Les efforts ten- c’est le « Chanzy » qui commencera
dent également à assurer un service aus- le 25 courant, la mise en pratique de
si parfait que possible et une table plus ces dispositions.
accueillante et surtout plus soignée. Les passagers de la « Transat » au-
_ , . . ront l’heureuse I irprise de retrouver à
Les paquebots en service Marseille des bâtiments neufs et con-
La « Transat » maintient en service le fortables, où les opérations de débar-
« Chanzy » sur Tunis, la « Ville-d’Oran » quement seront facilitées Ces nouveaux
sur Alger à raison d’un voyage aller et locaux seront inaugurés le 2 2 mai par
retour par semaine et le «Marigot» sur M. Marie, président de la Cie Générale
Oran, qui effectuera, lui, le trajet aller Transatlantique, dans une mannesianon
et retour dans un délai de dix jours, officielle, au cours de laquelle u an -
« Ville-d’Oran » qui a fait un départ sur cera notamment la mise en enanuer ae
Oran le 5 mai, doit rester en cale 6è- deux nouveaux paquebots du type « -
che dans ce port pour une quinzaine de le-d’Oran » destines également a nos 11 -
jours ; après quoi il reprendra ses tra- gnes d’Algérie. .
versées sur Alger. Signalqns enfin que le « Lepine » doit
Cependant, on nous laisse prévoir que assurer, le 28 mai, la traversée sur
quelques-uns des cargos'qui servent ac- Alger et le 3 juin sur Uran. Le « uj-
tuellement au transport des vins et pri- bel-Aurès » subira, à partir au zu,
meurs seront d’ici deux mois environ, quelques réparations en cale f. ècne ’ ^
réaffectés sur les lignes de l’Atlantique il continuera à desservir la lig ne uprr -
et sur les lignes du Nord en raison de Vendres-Oran. Le cargo « Mecanicien-
i’embouteillage créé par l'afflux de ces Moutte », au service de cette
produits dans nos ports méditerranéens, gnie, demeure affecté au transport aes
Rappelons qu’il s’agit du « Vannes ». du marchandises. mATiruAT
* Nyken » qui desservaient Marseille et Lucien PIQLEMAL.
LA CAMPAGNE ELECTORALE
Le dialogue socialo- communiste
prend un ton de plus en plus vit
Les Etats-Unis
ne toléreront
le communisme
ni en Amériqut
ni au Japon
(De notre rédaction parisienne). —
Selon une agence de presse améri
caine le délégué russe dans le Comité
de contrôle des quatre puissances, a
été informé par le substitut du gé
néral Mac Arthur, d’une manière as
sez brusque, que les Etats-Unis n’en
tendent pas tolérer le communisme
chez eux ni au Japon. Cet Incident
s’est produit au cours d’une réunion
du Comité de Contrôle des quatre
grandes puissances qui avait à régler
la question d’une lettre anonyme qui
critiquait les mesures prises par les
Aillés.
Le porte-parole du général Mac Ar
thur déclara au général Kuzma De-
rewjanko qui était assis en face de
lui : « Cette lettre doit être consi
dérée comme une attaque contre le
gouvernement japonais actuel. Ce
gouvernement ayant démissionné, cet
te attaque n’a aucun sens. Par con-
séquefit ce document n’est, rien d'au
tre qu’une tentative de faire de la
propagande communiste. Je n'ai pas
besoin de vous dire, Monsieur le gé
néral, que les Etats-Unis n’ont aucu
ne sympathie pour le communisme
qu’ils ne toléreront ni en Amérique,
ni au Japon ».
Rappelons qu’avant cet Incident, le
général russe Derewjanko avait ex
primé la crainte que les officiers Ja
ponais que l'on emploie à des tra
vaux Bur les anciens aérodromes ne
profitent de cette occasion pour
créer un mouvement de résistance
clandestine.
nifestent le plus vivement, les candidats S.F.I.O. incriminant surtout
l’attachement politique communiste à Moscou.
Le secrétaire général du parti socla- Le caractère anticommuniste de la
liste Daniel Mayer a publié, dans « Le campagne du parti socialiste a été
Populaire » un article qui ne pourra relevé hier par M. Maurice Thorez au
manquer d’avoir un écho prolongé au cours d’une réunion électorale au
cours de cette campagne électorale, Perreux (Seine).
notre Maurice Fabry. rédacteur pollti- « Au Heu de faire front avec nous
que de « France-Presse ». Et 11 pour- contre l’offensive réactionnaire, a dé
suit : « Exposant les raisons pour les- clâré M. Thorez, Daniel Mayer tourne
quelles les communistes, à son avis, sa pointe contre les communistes,
ne peuvent prétendre à la direction rompt des lances contre le « bolche-
du gouvernement, il écrit que la poli- vlsme ». C’est une tactique qui peut
tique de la France ne peut être cal- réjouir les ennemis du peuple mais
quée sur la politique étrangère sovlé- que déploreront les travailleurs et les
tique. Pour des motifs moraux com- antifascistes. »
me pour des motifs matériels, la , _ ' ,
France ne peut être coupée du mon- pQ|■> , IgC rfSItCSIS
de anglo-saxon. Pour cette raison ma- 3
Jeure, les socialistes ne veulent donc • aH.nî«U« un i a>
pas d'un gouvernement dirigé par QU OU SHeDcCIIc Ufi VOlCI
Thorez. » 1
Daniel Mayer, dans son article, a Paris (F.P.). — Le congres de la Fê
tait également allusion à la raison dération des officiers de la marine
d’ordre personnel pour laquelle Tho- marchande a adopté une motion re-
rez ne pouvait prendre la présidence vendlquant le droit de vote par cor-
du gouvernement. Le secrétaire géné- respondance en faveur des marins de
ral du parti socialiste refuse ainsi de commerce pour les élections du 2
couvrir le leader communiste dans la Juin,
campagne engagée contre lui par la
droite en raison de son attitude pen- Blida. — Beaucoup d’aviateurs de la
dant la guerre de 39-40. Devant le dé- base de Blida sont dans l’imposstbi-
veloppemetit pris par la campagne de voter. Ils espéraient une décl-
électorale, le parti communiste a cru s j on favorable. Interviendra-t-elle à
devoir publier une mise au point dans temps ? on l’espère encore.
« L’Humanité » : « Le comité central
du parti communiste avait donné or- Au Maroc
dre à Maurice Thorez de quitter le
régiment où il était mobilisé parce Rabat (F.P.). — Une liste unique,
que Daladier avait l’intention d’arrê- de « Rassemblement des Gauches ré-
ter Thorez et parce que le gouverne- publlcalnes » sera présentée aux élec-
ment d’alors « pratiquait une pollti- tions du 2 juin par les partis et mou-
que tendant à livrer la France à Hit- vements suivants : « Combat », « Par
ler ». Attendons-nous à une réaction tl républicain radical et radical socla-
de Daladier, candidat dans le dépar- liste », « Rassemblement républicain
tement du Vaucluse. socialiste », « Union démocratique et
Ces polémiques électorales vont-elles socialiste du Maroc ». Les candidats
provoquer la rupture des trois partis, désignés sont : Francis Debarre, Ni-
formule sur laquelle repose l’actuel colas Secondi, Docteur Henri Four-
gouvernement ? Les communistes pa- nies,
raissent redouter de se trouver isolés. . __
Les socialistes s’accommoderont vo- LO rCQlOQIiTUàlon
lontlers d’une collaboration gouverne- cerviep d& la propaqande
mentale, avec les communistes à con- ®U service ae r H H y
dltlon de garder eux-mêmes la dlrec- électorale
tion et de compenser l’influence com- . .
muniste par une collaboration des Aux termes d’un décret du ministre
démocrates chrétiens. Or, le M.R.P. es- de l’Intérieur chaque parti ou forma-
tlme que les communistes seraient tion politique présentant une ou plu-
plus dangereux à l’opposition — où sieurs listes de candidats dans les Gr
ils pourraient provoquer des grèves conscriptions électorales rattachées a
et une dangereuse agitation sociale — un émetteur régional est autorisé a
qu’à l’Intérieur du gouvernement. procéder sur cet émetteur, à partir du
t i j wif ’m 20 mal, à des émissions d une duree
Les regrets de M. lhorez de 5 minutes, dont la périodicité sera
Nous avons tenu à reproduire, sans é f Station'intéressée* 05 émlS
y rien changer, ce commentaire du alons de la statlon lntêreSSêe '
rédacteur qualifié de l’agence offi
cieuse France-Presse. un communiqué du Gouvernement
général nous rappelle que conformé
ment à l’art. 5 de l’Ordonnance n»
45-1837 du 17 août 1945 les déclara
tions de candidatures reVêtues des si
gnatures légalisées de tous les candi
dats doivent être déposées à la Pré
fecture au plus tard le quinzième
jour précédant le scrutin, c’est-à-dire
Jusqu’au 18 mai 1946 à minuit.
La réglementation relative à la pro
pagande électorale est fixée par l’Or
donnance n" 45-1838 du 17 août 1945
qui prévoit notamment la désigna
tion par chacune des listes d’un man
dataire devant participer aux travaux
de la commission spéciale et le dépôt
d’un cautionnement.
Un DEUXIEME CONVOI
de 17 ouvriers a quitté
le Bourget pour l'Algérie
Paris (F.P.). — Dix-sept ouvriers bé
néficiaires des voyages-récompenses of
ferts par le Ministère du Travail, sont
partis hier, matin du Bourget à destina
tion de l’Algérie.
Les bénéficiaires de ce deuxième dé
part séjourneront une dizaine de jours
dans l’oasis de Ghardaîa.
ALGERIE
BONE (d.n.C.p.) Arrivée du eénéral Mar
tin. — Le général Martin, comman
dant la 10' Région militaire et le gé
néral Tamisier, commandant la divi
sion de Constantlne, sont arrivés hier
matin à Bône par avion. Les honneurs
militaires leur ont été rendus.
ORAN. — Meurtrier acquitté. — La
Cour d’assises d’Oran a jugé hier Jean
Roussel qui, le 7 mars 1945, surprenant
sa femme en compagnie du nommé
Constantini â l’Hôtel Cirta, abattait ce
dernier d’un coup de fusil et blessait
sa femme. Défendu par M« Brison, le
meurtrier a été acquitté.
CONSTANTINE (d. n. c. p.). — Arres
tation de meurtriers, — Le 4 mai, M.
Antoine Parodi. de Philippeville, quit
tait son domicile à bicyclette pour se
rendre dans une ferme près d’Oued-
Hamimine. I.e lendemain, son cadavre
affreusement mutilé était retrouvé au
18' kilomètre, dans des broussailles à
80 mètres de la route de Philippeville,
à Jemmapes. Le vol avait été le mo
bile du crime. L’enquête vient d’abou
tir à l’arrestation des meurtriers. Il
s’agit des nommés Boughlouf Salah
ben Ahlallah, dit Mohamed Boukha-
lout. Ahmed ben Cherif et Bougnlouf
Salah ben Ahcène, tous trois âgés de
20 ans et originaires du douar Aïn-
Ghorab. commune de St-Charles. Les
criminels ont fait des aveux complets.
Ils ont été écroués.
U.S.A. et GRANDE BRETAGNE
veulent conserver
leurs base s dans l es Açores
Londres. — Les U.S.A. et la Gran
de-Bretagne ont l’Intention de rete
nir les bases qu'ils avaient acquises
pendant la guerre dans les Açores et
les utiliseront comme bases navales et
aériennes commerciales. Les négocia
tions à ce sujet se poursuivent ac
tuellement entre les gouvernements
Intéressés.
PARIS. — Les obsèques de Paul Brin-
guler ont été célébrées hier matin, en
l’église réformée de Passy. L’Inhuma
tion aura lieu ce matin à Montpellier
dans le caveau de famille.
— L’Académie française a enregistré
deux nouvelles candidatures au fauteuil
d’Octave Aubry. Ce sont celles de
Gustave Cohen et Philippe Sagnac.
— A partir du 20 mai, un nouveau bil
let de 500 fr. sera mis en circulation.
— L’actrice Grâce Moore a adressé sa
medi soir à ses compatriotes un appel
en faveur du peuple de France sous-
alimenté, leur demandant Instamment
d’envoyer du ravitaillement.
RENNES. —- La Cour de Justice d’Ile-et-
Vilaine a condamné à mort Jean
Breyer, ancien officier aviateur et Jour
naliste sportif à « Paris-Soir », qui
s’étalt engagé dans la Milice.
BOURGES. — Venant de Paris par la
voie des airs, MM. Tilion et Michelet,
ont visité jeudi les établissements mili
taires de Bourges, notamment le Centre
d'expériences techniques, et ont assisté
à des présentations de matériel.
NICE. — A la suite de l'incident de Vin-
timille, les services de la douane et de
la police spéciale se sont solidarisés
avec les cheminots français.
ATHENES. — On affirme dans les mi
lieux gouvernementaux que les négo
ciations pour l’octroi par l’Export Im-
po* Bank d’un crédit de 200 millions
de dollars sont en bonne vole.
LE CAIRE. — Le roi Farouk a convo
qué en conférence les rois et chefs des
Etats arabes. La conférence aura Heu
prochainement.
TOKIO. — Les « B 29 » basés à l'tle
de Guam ont battu 5 records mondiaux.
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