Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1886-02-06
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 février 1886 06 février 1886
Description : 1886/02/06 (A2,N203). 1886/02/06 (A2,N203).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t546302r
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PREFECTURE
DEPOT
D'Al.üEfi
LEGAL
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
A.LO&RIK.
FlU.NO 2.
ABONNEMENTS
Trois mois
4.5©
©
Six mois
»
12
On an
18
24
ADMINISTRATION ET RÉDACTION : •
Rue de la Marine, n° 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes las «annsBUatioBi! relatif» «sa issu***,s*. *î -foi»
Algérie, lira adbrosséos i VABMiŒ S&YM, tespm»-,-* •**> s*
la Fmaea, Ira ««jass Barattas s@aî tÿfm s*sv»fcr
A Mamsoh, «Mes ». S*s*m AJUUk&D, raa «s
A f asus, du SS, A0DRHJ8* #t fUm 4» là
Kl psw tesiïs
—: -sssssswi
« àte'rW** m
K (. ) ,
La DBPESGH1S ALGBRI3ENN18 «et désignée pour risusortiosK d®» &u&&xa.Msm léfftiei, jttdieieim tntnn pour 1& v&ïîtfü.lié m
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
-— ——
A LA CHAMBRE
Br
Paris, 4 février, 5 h., soir.
M. Floquet est au fauteuil de la prési
dence.
Au début de la séance, la Chambre
adopte les derniers articles et Vensemble
de 1a proposition de M. Nadaud relative
aux associations syndicales.
Sur la demande de M. Ba'ihaut, d J ac
cord avec M. Basly, la discussion de l 'in
terpellation sur les événements de Deca
zeville est fixée à jeudi prochain.
La Chambre aborde ensuite la discus
sion de la pétition relative à la vente des
diamants de la couronne.
Violent incident.
M. Lanjuinais dit que la droite n'atta
che pas une grande importance à cette
question parce que dans un avenir pro
chain la France se débarrassera de la Ré
publique. (Tumulte violent. Le discours
de M. Lanjuinais est interrompu.)
M. le Président rappelle M. Lanjuinais
à l'ordre. (A gauche on crie : la censu
TOI)
M. le Président dit qu'il appliquera le
règlement quand il sera temps. (A gauche
le bruit et les protestations continuent.J
M. Lanjuinais veut continuer son dis
cours, mais le tumulte augmente malgré
M. Floquet qui demande à la Chambre de
respecter la liberté de la tribune.
Ê. Lanjuinais parvient à terminer son
discours.
M. Baîlue demande l'exclusion tempo
raire de M. Lanjuinais parce qu'il a inju
rié le gouvernement du pays.
M. Floquet déclare que la phrase incri
minée ne contenait aucune injure envers
la Chambre. (Protestations à gauche,
laudissements à droite).
'incident est clos.
Paris, 4 février, 6 h. 43, soir
Après quelques observations de MM.
Raspail, Turquet et Delattre, la pétition
demandant la vente des diamants de la
couronne est renvoyée aux ministres des
ûnances et des Beaux Arts, avec invita
tion de hâteHa solution da la question.
La Chambre prend ensuite en considé
ration plusieurs propositions, et fixe à
samedi la discussion de la proposition
d'amnistie.
Paris, 4 février, 7 h. 25, soir.
M. Crozet-Fourneyron a déposé une
proposition tendant à expulser les prin
ces des familles ayant régné sur la
France.
AU SÉNAT
Paris, 4 février, 5 h., soir.
Au Sénat continuation de la discussion
de l'article 12 du drojet de loi sur l'en
seignement primaire.
M. Ferouillat répond au discours pro
noncé par M. Chesnelong dans la précé
dente séance.
Paris, 4 février, 7 h. 5, soir.
M. Goblet prend la parole pour soute
nir l'article 12 : il dit que le vote de cet
article est nécessaire pour établir la neu
tralité de l'enseignement que les congré
ganistes ne sont pas capables de donner.
Le ministre réfute ensuite l'accusation
d'après laquelle l'enseignement de l'Etat
est positiviste. L'Etat enseigne la morale
et la croyance en Dieu, mais n'enseigne
pas les superstitions ; l'Etat enseigne
aussi l'amour de la patrie.
Le ministre nie que l'opinion publique
aille vers la droite comme on le prétend.
Les élections de dimanche prouvent le
contraire et ce n’est pas la passion
exprimée dans votre dernier appel aux
électeurs qui vous ramènera le pays
(vifs aplaudiss j ments.)
Le Sénat décide par 184 voix contre 74
que le discours de M. Goblet sera affiché.
Après une réplique de M. Fresneau la
suite de la discussion est renvoyée à
samedi.
Le Conseil des Ministres
Paris, 4 février, 5 h. 30, soir.
M. Sarrien, quoique encore indisposé,
a assisté au conseil de cabinet tenu ce
matin, fl a communiqué au conseil les
dernières dépêches de SI-Quentin. — La
grève qui s'est déclarée dans cette ville
tend à devenir générale.Les patrons sem
blent devoir — à la suite de la crise ac
tuelle — refuser l'augmentation de sa
laire demandée par les ouvriers.
Le conseil s'occupe ensuite de diverses
questions d'intérêt local qui doivent être
adressées à M. Baïhaut, à la Chambre.
— Les ministres continuent à étudier
le budget de 1887, mais deux ministres
n'ayant pas encore remis leurs proposi
tions, il a été impossible d'arrêter le
budget général.
Paris, 4 février, 6 h. 50, soir
COULOIRS DU PALAIS BOURBON.-Des
amis de M. Paul Bert démentent qu'il ait
accueilli peu favorablement la nomina
tion de MM. Vial et Dillon, ses collabo
rateurs.
L’exlrème-gauche et la grève de
lîecazeville
L'extrême gauche s'est occupé de P inter
pellation de M. Basly. M. Cantagrel a
rendu compte au groupe de l'entrevue
qu'il a eue avec MM. de Freycinet et
Baïhaut au sujet des mesures à prendre
à Decazeville. La délégation de l'extrême-
gauche a été très satisfaite de l’accueil
des ministres qui se sont déclarés prêts à
agir en faveur des ouvriers et à faire
respecter l'engagement pris envers le
Préfet par le directeur de la Compagnie.
Toutefois le gouvernement se demande
quel moyen de coercition il peut em
ployer ; il étudiera la question sans re
tard.
La réunion a alors décidé d'attendre le
résultat des négociations engagées par le
gouvernement avant de l'interpeller.
M. Basly a ensuite lu à la réunion le
discours qu'il devait prononcer à la
Chambre où il qualifie le meurtre de Wa-
train d '« exécution. »
Il demande la fixation d'un minimum
pour les salaires, la mise en liberté des
personnes arrêtées et la mise en accusa
tion des administrateurs de la Compagnie
de Decazeville.
MM. Clémenceau, Eenry Maret et Ro-
chefort protestent vivement contre ces
demandes.
Finalement M. Basly accepte l'ajourne
ment de la discussion de son interpella
tion.
La proposition d’expulsion
des princes.
Paris, 4 février. 7 h, 50, soir.
La proposition d'expulsion des princes
qui a été déposée sur le bureau de la
Chambre par M. Crozet-Fourneyron, est
ainsi conçue :
« Considérant que la modération dont
» a usé jusqu'à présent le gouvernement
» de la République, à l'égard des princes
» des dynasties déchues, n'a fait que pro-
» voquer de leur part et de celle de leurs
» partisans des espérances et des mani-
d festations factieuses, les soussignés
» croient le moment venu de rapporter
» les mesures de clémence prises à leur
» égard, et de remettre en vigueur les
» lois leur interdisant le territoire fran-
» çais et déposent la proposition sui-
» vante :
Article unique ; Sont abrogées les lois
du 8 juin 1871 et du 4 octobre 1848. Sont
remises en vigueur les lois du 10 avril
1832 et du 26 mai 1848, concernant les
familles Bonaparte et les princes de la
maison de Bourbon.
Ont signé : MM. Duché, Crozet-Four,
neyron, Guillaumou, Levet,Ballue, Saint-
Romme. Viette, Bourganel, Rochon-
Lombard, Philippon, Ciguet, Pradon.
A l’Académie française
Paris, 4 février, 5 h. 38, soir.
Cette après-midi a eu lieu la réception
de M. Ludovic Ealévy à l'Académie
française.
Cette solennité avait attiré une énorme
affluence du « tout Paris » lettré et mon
dain.
Le discours de M. Ludovic Ealévy a
été entièrement consacré à l'éloge de son
prédécesseur, M. d'Eaussonville. Il a
surtout loué en lui l'unité de sa carrière,
car pendant toute sa longue existence,
M. d'Eaussonville est resté un éloquent
représentant de cette glorieuse tradition
de l'Unité nationale qui, au milieu de
nos divisions, restera le lien indestructi
ble de toutes les âmes vraiment fran
çaises.
M. Pailleron a répondu au récipien
daire avec un très grand succès. Il a ex
posé sa théorie sur le théâtre et a sou
tenu qu'on a grand tort de parler sans
cesse de la vérité au théâtre.Tout y est au
contraire faux, convenu, arrangé. De
puis le jeu de l'acteur jusqu'à l'œuvre,
tout y est convention.
M. Pailleron définit ensuite le « Pari
sianisme » qui est comme le caractéris
tique de toutes les œuvres de Ludovic
Ealévy.
Il en loue le récipiendaire au risque
d'irriter des mânes illustres.
L'orateur , entrant dans le détail de
l'œuvre d'Ealèvy, appelle son beau ro
man, V « Abbé Constantin », un tour de
force, car la vertu n'est plus dans le
mouvement.
M. Pailleron termine en s'étonnant que
Ludovic Ealévy ait pu arriver au succès
avec tant d'esprit et de gaieté, car ces
deux choses sont actuellement, en Fran
ce, deux défauts.
Le discours de M. Pailleron, pailleté de
mots charmants, a été très applaudi .
-o-
Affaire Schmitz
Paris, 4 février, 5 h. 50, soir.
Le général Schmitz a adressé aux trou
pes du 9' corps d'armée un ordre du jour
annonçant qu’il est relevé de son com
mandement. il remercie les troupes
sous ses ordres des témoignages de dé
vouement dont elles l'ont honoré depuis
quatre ans qu'il est à la tête du corps
d'armée.
La Grève de Oecazeie
Paris, 4 février, 8 h. 48, matin.
Cinq nouvelles arrestations ont été
opérées à Decazeville.
Suivant le « Cri du Peuple » quatorze
arrestations auraient eu lieu aujourd'hui*
EN ANGLETERRE
Paris, 4 février, 5 h, 35, matin.
Le nouveau ministère anglais est ainsi
constitué:
MM.
Gladstone, 1 er lord de la trésorerie ;
EerscÏÏêll, lord chancelier ;
Spencer, président du Conseil privé ;
Chiliens, à l'intérieur ;
Rosberry, aux affaires étrangères ;
Granville, aux colonies ;
Kimberley, vice roi des Indes;
Bonnermann, à la guerre ;
Harcourt, aux ûnances ;
Bipon, à la marins ;
Treveylan, secrétaire d'Etat pour l'E
cosse ;
Mundella, au commerce ;
Morelley, secrétaire pour l'Irlande ;
Chamberlain, président du comité du
gouvernement local.
Paris, 4 février, 8 h. 50, matin.
Une dépêche de Londres dit que les
journaux accueillent le cabinet avec ré
serve.
Le « Times » dit qu'il ne constitue pas
un gouvernement fort.
Le « Standard » dit que la combinai
son est aussi avantageuse que possiblô
pour les circonstances.
Le choix de M. Rosberry surtout, est
satisfaisant à cause de ses excellentes,-
relations personnelles avec M. de Bis
marck.
Le « Daily News » dit que, malgré
l'absence regrettable du marquis de Har-
tington, M. Gladstone commence la cam
pagne avec un ministère fort.
La Crise ouvrière en Espagne
Paris, 4 février, 7 h. 5 soir.
SAINT SÉBASTIEN. — Des avis de
Madrid disent que la crise ouvrière cause,
des inquiétudes en Espagne.
Le nombre des ouvriers et employés
sans travail augmente journellement *
I Beaucoup de magasins sont fermés.
DEPOT
D'Al.üEfi
LEGAL
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
A.LO&RIK.
FlU.NO 2.
ABONNEMENTS
Trois mois
4.5©
©
Six mois
»
12
On an
18
24
ADMINISTRATION ET RÉDACTION : •
Rue de la Marine, n° 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes las «annsBUatioBi! relatif» «sa issu***,s*. *î -foi»
Algérie, lira adbrosséos i VABMiŒ S&YM, tespm»-,-* •**> s*
la Fmaea, Ira ««jass Barattas s@aî tÿfm s*sv»fcr
A Mamsoh, «Mes ». S*s*m AJUUk&D, raa «s
A f asus, du SS, A0DRHJ8* #t fUm 4» là
Kl psw tesiïs
—: -sssssswi
« àte'rW** m
K (. ) ,
La DBPESGH1S ALGBRI3ENN18 «et désignée pour risusortiosK d®» &u&&xa.Msm léfftiei, jttdieieim tntnn pour 1& v&ïîtfü.lié m
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊCHE
-— ——
A LA CHAMBRE
Br
Paris, 4 février, 5 h., soir.
M. Floquet est au fauteuil de la prési
dence.
Au début de la séance, la Chambre
adopte les derniers articles et Vensemble
de 1a proposition de M. Nadaud relative
aux associations syndicales.
Sur la demande de M. Ba'ihaut, d J ac
cord avec M. Basly, la discussion de l 'in
terpellation sur les événements de Deca
zeville est fixée à jeudi prochain.
La Chambre aborde ensuite la discus
sion de la pétition relative à la vente des
diamants de la couronne.
Violent incident.
M. Lanjuinais dit que la droite n'atta
che pas une grande importance à cette
question parce que dans un avenir pro
chain la France se débarrassera de la Ré
publique. (Tumulte violent. Le discours
de M. Lanjuinais est interrompu.)
M. le Président rappelle M. Lanjuinais
à l'ordre. (A gauche on crie : la censu
TOI)
M. le Président dit qu'il appliquera le
règlement quand il sera temps. (A gauche
le bruit et les protestations continuent.J
M. Lanjuinais veut continuer son dis
cours, mais le tumulte augmente malgré
M. Floquet qui demande à la Chambre de
respecter la liberté de la tribune.
Ê. Lanjuinais parvient à terminer son
discours.
M. Baîlue demande l'exclusion tempo
raire de M. Lanjuinais parce qu'il a inju
rié le gouvernement du pays.
M. Floquet déclare que la phrase incri
minée ne contenait aucune injure envers
la Chambre. (Protestations à gauche,
laudissements à droite).
'incident est clos.
Paris, 4 février, 6 h. 43, soir
Après quelques observations de MM.
Raspail, Turquet et Delattre, la pétition
demandant la vente des diamants de la
couronne est renvoyée aux ministres des
ûnances et des Beaux Arts, avec invita
tion de hâteHa solution da la question.
La Chambre prend ensuite en considé
ration plusieurs propositions, et fixe à
samedi la discussion de la proposition
d'amnistie.
Paris, 4 février, 7 h. 25, soir.
M. Crozet-Fourneyron a déposé une
proposition tendant à expulser les prin
ces des familles ayant régné sur la
France.
AU SÉNAT
Paris, 4 février, 5 h., soir.
Au Sénat continuation de la discussion
de l'article 12 du drojet de loi sur l'en
seignement primaire.
M. Ferouillat répond au discours pro
noncé par M. Chesnelong dans la précé
dente séance.
Paris, 4 février, 7 h. 5, soir.
M. Goblet prend la parole pour soute
nir l'article 12 : il dit que le vote de cet
article est nécessaire pour établir la neu
tralité de l'enseignement que les congré
ganistes ne sont pas capables de donner.
Le ministre réfute ensuite l'accusation
d'après laquelle l'enseignement de l'Etat
est positiviste. L'Etat enseigne la morale
et la croyance en Dieu, mais n'enseigne
pas les superstitions ; l'Etat enseigne
aussi l'amour de la patrie.
Le ministre nie que l'opinion publique
aille vers la droite comme on le prétend.
Les élections de dimanche prouvent le
contraire et ce n’est pas la passion
exprimée dans votre dernier appel aux
électeurs qui vous ramènera le pays
(vifs aplaudiss j ments.)
Le Sénat décide par 184 voix contre 74
que le discours de M. Goblet sera affiché.
Après une réplique de M. Fresneau la
suite de la discussion est renvoyée à
samedi.
Le Conseil des Ministres
Paris, 4 février, 5 h. 30, soir.
M. Sarrien, quoique encore indisposé,
a assisté au conseil de cabinet tenu ce
matin, fl a communiqué au conseil les
dernières dépêches de SI-Quentin. — La
grève qui s'est déclarée dans cette ville
tend à devenir générale.Les patrons sem
blent devoir — à la suite de la crise ac
tuelle — refuser l'augmentation de sa
laire demandée par les ouvriers.
Le conseil s'occupe ensuite de diverses
questions d'intérêt local qui doivent être
adressées à M. Baïhaut, à la Chambre.
— Les ministres continuent à étudier
le budget de 1887, mais deux ministres
n'ayant pas encore remis leurs proposi
tions, il a été impossible d'arrêter le
budget général.
Paris, 4 février, 6 h. 50, soir
COULOIRS DU PALAIS BOURBON.-Des
amis de M. Paul Bert démentent qu'il ait
accueilli peu favorablement la nomina
tion de MM. Vial et Dillon, ses collabo
rateurs.
L’exlrème-gauche et la grève de
lîecazeville
L'extrême gauche s'est occupé de P inter
pellation de M. Basly. M. Cantagrel a
rendu compte au groupe de l'entrevue
qu'il a eue avec MM. de Freycinet et
Baïhaut au sujet des mesures à prendre
à Decazeville. La délégation de l'extrême-
gauche a été très satisfaite de l’accueil
des ministres qui se sont déclarés prêts à
agir en faveur des ouvriers et à faire
respecter l'engagement pris envers le
Préfet par le directeur de la Compagnie.
Toutefois le gouvernement se demande
quel moyen de coercition il peut em
ployer ; il étudiera la question sans re
tard.
La réunion a alors décidé d'attendre le
résultat des négociations engagées par le
gouvernement avant de l'interpeller.
M. Basly a ensuite lu à la réunion le
discours qu'il devait prononcer à la
Chambre où il qualifie le meurtre de Wa-
train d '« exécution. »
Il demande la fixation d'un minimum
pour les salaires, la mise en liberté des
personnes arrêtées et la mise en accusa
tion des administrateurs de la Compagnie
de Decazeville.
MM. Clémenceau, Eenry Maret et Ro-
chefort protestent vivement contre ces
demandes.
Finalement M. Basly accepte l'ajourne
ment de la discussion de son interpella
tion.
La proposition d’expulsion
des princes.
Paris, 4 février. 7 h, 50, soir.
La proposition d'expulsion des princes
qui a été déposée sur le bureau de la
Chambre par M. Crozet-Fourneyron, est
ainsi conçue :
« Considérant que la modération dont
» a usé jusqu'à présent le gouvernement
» de la République, à l'égard des princes
» des dynasties déchues, n'a fait que pro-
» voquer de leur part et de celle de leurs
» partisans des espérances et des mani-
d festations factieuses, les soussignés
» croient le moment venu de rapporter
» les mesures de clémence prises à leur
» égard, et de remettre en vigueur les
» lois leur interdisant le territoire fran-
» çais et déposent la proposition sui-
» vante :
Article unique ; Sont abrogées les lois
du 8 juin 1871 et du 4 octobre 1848. Sont
remises en vigueur les lois du 10 avril
1832 et du 26 mai 1848, concernant les
familles Bonaparte et les princes de la
maison de Bourbon.
Ont signé : MM. Duché, Crozet-Four,
neyron, Guillaumou, Levet,Ballue, Saint-
Romme. Viette, Bourganel, Rochon-
Lombard, Philippon, Ciguet, Pradon.
A l’Académie française
Paris, 4 février, 5 h. 38, soir.
Cette après-midi a eu lieu la réception
de M. Ludovic Ealévy à l'Académie
française.
Cette solennité avait attiré une énorme
affluence du « tout Paris » lettré et mon
dain.
Le discours de M. Ludovic Ealévy a
été entièrement consacré à l'éloge de son
prédécesseur, M. d'Eaussonville. Il a
surtout loué en lui l'unité de sa carrière,
car pendant toute sa longue existence,
M. d'Eaussonville est resté un éloquent
représentant de cette glorieuse tradition
de l'Unité nationale qui, au milieu de
nos divisions, restera le lien indestructi
ble de toutes les âmes vraiment fran
çaises.
M. Pailleron a répondu au récipien
daire avec un très grand succès. Il a ex
posé sa théorie sur le théâtre et a sou
tenu qu'on a grand tort de parler sans
cesse de la vérité au théâtre.Tout y est au
contraire faux, convenu, arrangé. De
puis le jeu de l'acteur jusqu'à l'œuvre,
tout y est convention.
M. Pailleron définit ensuite le « Pari
sianisme » qui est comme le caractéris
tique de toutes les œuvres de Ludovic
Ealévy.
Il en loue le récipiendaire au risque
d'irriter des mânes illustres.
L'orateur , entrant dans le détail de
l'œuvre d'Ealèvy, appelle son beau ro
man, V « Abbé Constantin », un tour de
force, car la vertu n'est plus dans le
mouvement.
M. Pailleron termine en s'étonnant que
Ludovic Ealévy ait pu arriver au succès
avec tant d'esprit et de gaieté, car ces
deux choses sont actuellement, en Fran
ce, deux défauts.
Le discours de M. Pailleron, pailleté de
mots charmants, a été très applaudi .
-o-
Affaire Schmitz
Paris, 4 février, 5 h. 50, soir.
Le général Schmitz a adressé aux trou
pes du 9' corps d'armée un ordre du jour
annonçant qu’il est relevé de son com
mandement. il remercie les troupes
sous ses ordres des témoignages de dé
vouement dont elles l'ont honoré depuis
quatre ans qu'il est à la tête du corps
d'armée.
La Grève de Oecazeie
Paris, 4 février, 8 h. 48, matin.
Cinq nouvelles arrestations ont été
opérées à Decazeville.
Suivant le « Cri du Peuple » quatorze
arrestations auraient eu lieu aujourd'hui*
EN ANGLETERRE
Paris, 4 février, 5 h, 35, matin.
Le nouveau ministère anglais est ainsi
constitué:
MM.
Gladstone, 1 er lord de la trésorerie ;
EerscÏÏêll, lord chancelier ;
Spencer, président du Conseil privé ;
Chiliens, à l'intérieur ;
Rosberry, aux affaires étrangères ;
Granville, aux colonies ;
Kimberley, vice roi des Indes;
Bonnermann, à la guerre ;
Harcourt, aux ûnances ;
Bipon, à la marins ;
Treveylan, secrétaire d'Etat pour l'E
cosse ;
Mundella, au commerce ;
Morelley, secrétaire pour l'Irlande ;
Chamberlain, président du comité du
gouvernement local.
Paris, 4 février, 8 h. 50, matin.
Une dépêche de Londres dit que les
journaux accueillent le cabinet avec ré
serve.
Le « Times » dit qu'il ne constitue pas
un gouvernement fort.
Le « Standard » dit que la combinai
son est aussi avantageuse que possiblô
pour les circonstances.
Le choix de M. Rosberry surtout, est
satisfaisant à cause de ses excellentes,-
relations personnelles avec M. de Bis
marck.
Le « Daily News » dit que, malgré
l'absence regrettable du marquis de Har-
tington, M. Gladstone commence la cam
pagne avec un ministère fort.
La Crise ouvrière en Espagne
Paris, 4 février, 7 h. 5 soir.
SAINT SÉBASTIEN. — Des avis de
Madrid disent que la crise ouvrière cause,
des inquiétudes en Espagne.
Le nombre des ouvriers et employés
sans travail augmente journellement *
I Beaucoup de magasins sont fermés.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.66%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 86.66%.
- Auteurs similaires Fonds régional : Pays de la Loire Fonds régional : Pays de la Loire /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "PaysLoir1"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t546302r/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t546302r/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t546302r/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t546302r/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t546302r
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t546302r
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t546302r/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest