Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1928-01-15
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1928 15 janvier 1928
Description : 1928/01/15 (A44,N15498). 1928/01/15 (A44,N15498).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543861x
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
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L JêPÔT AU3e * ;
LE PETIT ALGERIEN
44° ANNEE
N 0 15498
25
üeol.
ABONNEMENTS s 8 mois. 6 mois, i an.
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DIMANCHE 15 JANVIER 1928
Les souverains d’Afghanistan a Rome
Rampant avec, les traditions de son pays, le . roi d'Afghanistan a quitté
son pays 'pour la première fois et effectue actuellement le tour du mon
de. Le voici, en compagnie du roi d’Italie, à Home,
Bulletin du Joui
(De notre rédacteur parisien)
Le dessous des cartes
Paris, U janvier.
Certains journaux allemands, et mê
me dès -journaux anglais, scrutent les
'dessous de la négociation franco-amé
ricaine pour la mise hors la loi. de la
guerre, et voici ce qu'ils aperçoivent :
ta proposition initiale dé M. Briand
remonte au mois dé juin dernier ;
M. K'ellog ne s’est avisé d’y répondre
que le 28 décembre.
Que s’est-ü passé dans cet intervalle
de plus de six mois ? tl y a eu l'échec
de la Conférence navale à trois : Etats-
Unis, Angleterre et Japon. Cet échec
a indisposé Washington contre Lon
dres. Les Américains se sont-..dcrnandé
a Quelle riposte ils pourraient bien se
livrer, ils ont pensé au projet imand,
ils sc sont dit /si nous négocions di
rectement /avec la Frapce, si nous es
sayons de l'entraîner dans notre orbi
te, nous mécontenterons les Anglais cl
nous les obligerons, par crainte de
'demeurer, isolés i à renouer, avec nous
(a négociation navale.
Les mêmes journaux ne manquent
pas d'ajouter, pour renforcer leur dé
monstration, de rappeler l'imposant
programme de constructions navales
soumis récemment au Congrès par le
président Coolidge, ce gui constitue
nn autre moyen ds pression.
Quelques publicistes anglais tirent
parti de cet étal de choses pour expri
mer une fois de plus le regret que
leur pays ait cru devoir, en .1921, dé
noncer l’alliance japonaise, alliance
gui renforçait l'indépendance de la
Grande-Bretagne vis-à-vis des Etats-
Unis. -
C'est une opinion que je me suis
permis d'exprimer moi-même, que
VAngleterre avait plus perdu que ga
gné à la rupture de l’alliance avec le
Japon ; mais c'est un problème com
plexe qui n'est, du reste, pas à l’or
dre du jour. Tenons-nous-en à la con
versation Kellogg-Brîand, qui conti
nue sans qu'aucun des interlocuteurs
modifie son point de vue.
M. Kellogg " se refuse à. signer, d'a
bord avec la France, le pacte envisagé
pour le présenter ensuite à l'agrément
des autres puissances, il opine pour
une adhésion simultanée de toutes les
grandes puissances, puis des autres. Il
s'agit done d'une vaste négociation
gui devrait, par la force des choses,
Régénérer en un véritable congrès.
Et voilà donc une sorte de nouvelle
(Société des Nations sc dressant en fa
ce de l’autre .
Mais, ce que propose M. Kellogg, a
été réalisé, en septembre dernier, à
Genève, non. pas par les six grandes
puissances, mais par quarante-sept
Etats, grands et petits. Une déclara
tion, procri vaut solennellement tonte
guerre d'agression, a été signée par
les représentants de tous ces. Etats.
Que les Etats-Unis complètent c.ette
liste imposante en y faisant figurer
tour précieuse signature, et la paix
du monde s'en trouvera renforcée.
Mais à quoi bon convoquer une fois
de plus les délégués de toutes ces na
tions, si c’est pour les inviter a se
contredire ? La paix de Genève est ba
sée sur raüle mutuelle contre l'agres
seur éventuel ; celle que Washington
persiste à proposer, c'est une paix
théorique, qui n’a d'autre garantie
que le bon vouloir de chacun ; c’est
vouloir demander aux nations adhé
rentes à la S.D.N. de renier l'engage
ment pris à Genève.
L. Marcellin
LÉGION D’HONNEUR
MINISTERE DES FINANCES
Paris, 14 janvier. — Par décret, sont
promus ou nommés • dans la Légion
d’honneur :
A la dignité de grand officier : De-
lornbre, publiciste.
Au grade de~commandeur : Sauwall,
inspecteur général des finances ; Le
clerc, incpecteur des finances, premier
fious-gouvemeur de la, Banque de
France ; Celier, administrateur-délé
gué du Comptoir National d'Escompte.
Au grade d’officier : André, direc
teur des douanes en Algérie.
Au giude de chevalier : Bonhomme,
à. Alger, directeur des., Contributions
Indirectes i Roy, à Constantin©, ban
quier.
L’Aviation
Les TROIS AMBASSADEURS de l’AIR .
LINDBERGH, COSTES ET LE BRIX.
SONT REÇUS TRIOMPHALEMENT
A PANAMA
Paris, 14 janvier. — A l’aérodrome
de Lindbergh (Panama), la réception
triomphale, faite hier par Panama aux
trois ambassadeurs de l’air, Lindbergh,
Costes et Le Brix, sera pour la posté
rité un des jours les plus glorieux dont
pourra s’enorgueillir l’aérodrome de
Lindbergh.
Le colonel Lindbergh se trouvait à
Colon et s’apprêtait à -reprendre son
vol pour Caracas, lorsque le. ministre
français, M. Eugène I.anglais, lui ap
prit la prochaine arrivée des aviateurs
français Costes et Le Brix. Aussitôt,
sautant dans ta carlingue du « Spirit-
of-Saint-Louis », l’aviateur américain
regagna Panama à tire d’ailes et vint
se poser sur l’aérodrome de-Lindbergh.
Quelques minutes après, les milliers
de spectateurs enthousiastes virent ap
paraître à l’horizon le c Nungeser-
Coli ».
En tourés par leurs admirateur*, qui
voulaient les porter en triomphé et
menaçaient à chaque instant de rom-
pré les cordons d’agents,, lés trois
aviateurs eurent sur le terrain une con
versation des plus amicales et des
plus mimées, ils sé contèrent toutes
des péripéties rie leur longue randon
née depuis Paris et: New-York eh réus-
sirent a grand peine à monter dans
une voiture qui les conduisit à la ré
sidence gouvernementale, au milieu
des acclamations frénétiques.
Costes et Le Brix déclarèrent qu’ils
poursuivraient leur voyage jusqu’à
New-York d’où ils tenteraient 'la tra
versée de l’Atlantique, New-York-Pa
ris.
Dimanche, le colonel Lindbergh se
rendra a La Havane pour l'ouverture
du Congrès pan-américain,
LA TENTATIVE DE CHAMBERLAIN
POUR LE RECORD DU MONDE
DE LA DUREE
New-York, 14 janvier. — On mande
de Mitchell-Field que les aviateurs
Chamberlain et Williams, qui tenaient
toujours, ce matin, à 8 heures, c’est-à-
dire après quarante-six heures de vol,
ont laissé tomber un message indi
quant que depuis la nuit dernière leurs
provisions de bouche étaient complète
ment gâtées par des fuites d’essence
et de gaz, et la chaleur .dégagée par le
moteur. Le message signale en outre
que divers instruments de bord fonc
tionnent mal ou se sont Irisés ; que,
notamment, le réservoir de gauche
fuit et qu’un manomètre est cassé.
Malgré ces incidents, Chamberlain
exprime son espoir de s’approprier le
record du monde, qui sera battu au
jourd’hui-, à 15 li. 24, heure locale, si,
à ce moment, les deux aviateurs amé
ricains tiennent encore l’air, ainsi que
leur provision d’essence peut, semble-
t-il, le permettre.
EN CHINE
DECLARATIONS
DU GENERAL FENG YU HSIANG
Londres, 14. janvier. — On mande
de Shanghaï, de source anglaise :
Le général Feng Yu Hsiang a publié
hier une déclaration, dans laquelle il
dit que les maux.dont souffre actuel
lement la Chine sont dus à la poli
tique impérialiste des puissances à
l’égard de ce pays.
Dorénavant, ajoute le général, les
étrangers à mon territoire, sympathi
ques envers la Chine, bénéficieront de
notre coopération, mais.les impéria
listes obstinés rencontreront notre op
position.
—-fr 9 ♦
M. Galfardo a qdtté la France
UN TELEGRAMME DU MINISTRE
ARGENTIN A M. BRIAND
Paris, U janvier. — M. Gallardo,
ministre des affaires étrangères de
la République Argentine, a adressé à
M. Briand le télégramme suivant :
a Au moment de quitter les côtes
de France je m’empresse d’exprimer
à Votre Excellence toute ma gratitude
pour les aimables attentions que j'ai
reçues pendant mon séjour; dans votre
beau et grand pays.
« En même temps je prie Votre Ex
cellence de vouloir bien transmettre
à Son Excellence M. le Président de
la République ma sincèi'e reconnais
sance pour le cordial accueil qu’il m’a
réservé, dont je conserve le'plus pro
fond souvenir.
« Veuillez agréer, Monsieur le mi
nistre. l’assurance de. ma plus féauto
considération. . ,
k Signé ; Ange Gallardo, •
La Situation
pol itiq ue
Le redressement national
Paris, 14 janvier. — Dans la
Jouknee Industrielle (Gignoux) :
Evidemment noü#h’échapperons pas
à la règle traditionnelle qui veut que
les élections se fassent contre quelque
chose ou quelqu’un, plus souvent que
sur des programmes. Demain ce pro
cédé sera de nouveau, utilisé. Le dé
bat financier en fournira l’occasion
bien plutôt, que la recherche concer
tée des moyens d’achever le redresse
ment en cours. Les partis en présen
ce paraissent préoccuper do se rejeter
mutuellement la respo.nsobilité du pas
sé. Il importe d'insister sur les dan
gers de cette recherche du commun
diviseur, qui marqué de façon si ca
ractéristique le débat de jeudi.
Quelles que soient les nécessités
électorale, l’heure n’est pas venue
d’interrompre la collaboration loyale
des partis de gouvernement à l’œu
vre de redressement national, pour
cette seule raison que l’œuvre n’est
pas achevée et qu’elle ne s’achèvera
pas dans des conditions autres que cel
les où elle a f ommencé. Si le travail
accompli depuis 18 mois a posé quel
ques fondements, solides, ceux-ci ne
défient pas tous les excès. La reprise
économique, soutien nécessaire de la
stabilité financière, reste notamment
La fonction de la stabilité politique.
N’importe qui peut dire, qu’en maints
compartiments, on attend aujourd’hui,
pour conclure et entreprendre, les in
dications que donnera, sur notre ave
nir, le prochain scrutin. Cette émoti
vité est peut-être regrettable, mais
l’opinion a été secouée, elle a gardé
encore trop vivant le souvenir de cer
taines aventures politiques pour n'y
ras céder inconsciemment.
Le jeu de M. Léon Blum
Dans Comedia (l'huissier de ser
vice) :
A distance, on voyait clair dans le
jeu ne M. Léon Blum si brillamment
mené. Le leader socialiste avait fait
semblant de soupçonner M. Poincaré,
de n’avoir posé la question de con
fiance que. pour éprouver sa majorité
ou plutôt l’aile gauche de sa majorité»
formée par un certain nombre ra
dicaux dont il aurait voulu mesurer
la solidité. Mais c’était M Blum mi
même qui se livrait à cette epœ ive.
il voulait voir, pour des fins électora
les, si les radicaux resteraient accro
ches au char de M. Poincaré, ou s’ils
rejoindraient les socialistes, reformant
ainsi, dans la Chambre le Cartel ..dey
gauches qui, du coup, se serait trouvé
rétabli pour les élections.
Allez-vous marcher ? leur -cria-t-il.
C’était lui qui voulait- les. faire mar
cher î Le père -.Gazais, président du
groupe parlementaire radical, vieux
ioutrer de la politique, qu’on -ne ma
nœuvre pas facilement,, se contenta de
sourire ; mais M. Daladier, emporté
par l’ardeur de la jeunesse, fier aussi
de se montrer dans son rôle de prési
dent du parti radical, marcha, Il mon
ta à là tribune, et- sous le regard nar
quois de M. Herriot, son ancien, pro
fesseur et son patron, auquel 11 doit
d’avoir été ministre trois fois? il de
manda aux radicaux de voter contre le
gouvernement.
M. Daladier en fut pour ses frais.
Sur 130 membres dont so compose le
groupe radical, 33 seulement votèrent
contre le gouvernement. Pour un chef
de parti ce n’était pas un succès ;
mais M. Léon Blum était- content. M.
Poincaré n’était pas renversé, et il ne
souhaitait pas qu’il le fût, et son parti
avait une arme précieuse contre/ les
radicaux.
Quant à M. Poincaré, il avait le sou
rire. Au début de cette législature,
lorsque M. Daladier avait prononcé un
discours, il allait trouver M. Herriot,
son ancien professeur, et. lui deman
dait • « Mon cher maître, quelle note
me donnez-vous ? » Et, suivant le cas,
M. Herriot répondait à son élève :
« 7, 8 ou 9, sur 10 ».
Si M. Daladier n’était pas aujour
d'hui en froid avec AI. Herriot, et que,
jeudi soir, après son intervention, il
fut allé lui demander sa note, il y a
des chances que M. Herriot aurait ré
pondu : « Zéro 1 »
Le mal électoral
Dans F Avenir ("Emile Buré) :
Iœs radicaux cartellistes. sont tous
atteints dù mal électoral. Ils ne veu
lent plus que ce que veut l’électeur. Ce
lui-ci, en leur estime, faisant toujours
confiance à M. Poincaré, ils n'ont point
répondu à l’appel de M. Léon Blum,
qui les pressait d’abandonner le prési
dent du Conseil.
Un grand nombre d’entre eux se
sont abstenus pour permettre à tous
de recueillir à ia fois Jes bénéfices pro
mis à la majorité • et à P opposition.
Leur ancien chef, M. Edouard Herriot,
fut, pendant toute la séance, dans la
perplexité. Il faisait paraître, sauf le
respect que nous lui devons, xur visage
de faux témoin.
A six heures, M. Archaimbaud, qui
avait reçu ses -confidences, annonçait
qu’il allait démissionner. A 7 heures,
la nouvelle était démentie : ses amis
l’avaient prié de conserver son porte
feuille.
Que M. Poincaré se méfie, pourtant :
son ministre de l'instruction publique
n’a pas dit son dernier mot.
Il y a un mois, une haute personna
lité lyonnaise, en bonnes relations
avec lui, affirmait à une des nôtres,
qu’en janvier eu février, il saurait
trouver un ' prétexte pour résigner sa
fonction ministérielle-. « L’intérêt de
son parti l’exige I •■>, assure-t-il.
La reconnaissance, pour lui, est un
Vain mot.
Le danger est passé, adieu le sau
veur !
Le Péril Communiste
Dans !a presse
Paris, 14 janvier. —- Dans le
Petit Journal (M. de la Palisse):
On peut- très bien imaginer que M.
Cachin soit, un jour, chef du gou
vernement, et M, Barthou chef de
i‘opposition. La f ortune s’amuse par
fois à ces jeux de bascule. Qu’arrive-
rait-il donc si les -rôles étant renver
sés de la sorte, M. Barthou écrivait
un article pour inviter s-es électeurs
des Basses-Pyrénées à se soulever
contre la dictature prolétarienne, aux
cris de : a Vive la Liberté ! Vive la
nation ! » ?
Ce qui se passe à Moscou nous per
met de le : deviner : l’organe de M.
Barthou serait immédiatement sup
primé, son matériel .confisqué ou bri
sé, et M. Barthou, en personne, exé-
eut sur l’heure, car dans le régime
'des soviets toute opposition est un
crime de lèse-majesté qui se juge, par
ordre, dans une cave et en moins de
temps qu’il n’en faut à M. Uhry pour
descendre de la tribune. En Russie
rouge, il n’existe pas d’immunités
parlementaires pour les élus du peu
ple. Que dis-je ? En Russie rouge, il
n’existe pas de Parlement élu par le
peuple ; -mais en Russie rouge, il y a
mie police qu; ne perd pas un instant
de vue les adversaires du gouverne
ment et les fait disparaître à volon
té. Vraiment, mieux vaut être bolche-
vts-te -chez nous que bourgeois là-bas.
Dans le Journal (E. Helsey) :
Oh I en temps de guerre, on ne plai
sante pas ! Il y a la loi martiale, La
moindre peccadille peut s’expier tra
giquement Si vous achetez à l’ennemi
des cartes postales, vous risquez quel
ques années de forteresse ; mais dès
que les hostilités ont cessé, la trahi
son la plus caractérisée devient, peut-
on dire, licite. Il vous est tout à fait
loisible de toucher d’un gouvernement
quelconque ou d’un groupement éta
bli hors- de nos frontières, dés som
mes considérables pour préparer
chez nous la guerre civile ou étran
gère. On peut’ vous prendre sur le
fait, tenir des preuves matérielles de
votre infamie, vous échappez légale
ment à toute répression. Même en
îiiatière d'espionnage, si vous n’éies
-pas militaires, vous ne. risquez que
5 ans de prison pour des actes qui, en
Allemagne, vous vaudraient 16 ans de
forteresse Les seuls textes qui visent
des atteintes à la Sûreté de l’Etat,
« articles 87 et suivants du Code pé
nal », exigent une résolution d’agir
arrêtée ou concertée entre deux ou
plusieurs personnes. Ils sont d’ailleurs
liiep vieux, ces tèxtes Ils punissent
gravement tout complot tendant à
modifier l’ordre de, succession -au trô
ne otf ïé'.i entreprises cikriinelles con
tre la personne rie l’empereur. Mais
ils omettent de prévenir les intrigues
contre la paix ou. contre l’unité natio
nale. En vérité, il est urgent de pré
voir et de rénover cette partie d:r
Gode II est temps que le parlement se
préoccupe de cette grave question.
'C’est tout notre législation de- sûreté
nationale. « espionnage, hanté trahi
son, complot contre la sûreté de l’E
tat ». qui est a reprendre, à rajeunir,
à -compléter. L’avenir de la paix en
dépens.
Dans îe Figaro (André Chai*
meix) :
Pourquoi serionsàious les seuls à li
vrer ia patrie sans défense à l’entre
prise dirigée contre la société fran
çaise au. profit d’on ne sait quelles
oonmhinaisons russo-germanique# ?
Que les socialistes soient dans cette
lutte les allies de Moscou, c’est natu
rel ; mais que les radicaux comme
s’ils étaient prisonniers d’un mot
d’ordre, souscrivent à la domination
bolcheviste et prétendent en même
temps être les maîtres de l’Etat, c’est ce
que la nation n’admettra jamais.Nous
leur renvoyons le mot prononcé par
un des leurs, un ministre radical, qui
a déclaré que le bolchevisme était non
une opinion, mais un délit.
AD PAYS DES SOVIETS
L’EXIL DE TROTSKY, ZINOVIEF,
KAMENEFF ET Oie
Londres, 14 janvier. — Selon des
informations de Moscou, transmises
de Riga aux « Daily News », MM.
Trotsky, Zinovief et Kameneff ont
demandé la faveur, dans le cas où le
décret de bannissement serait main
tenu, d’être autorisés à se retirer à
Suklium, sur la côte d’azur du Cau
case, où M. Trotsky, l’année dernière,
a. passé ses vacances et où il possède
une petite villa, connue sous le nom
de « Maison de Trotsky », sur la li
sière épaisse d’une forêt semi-tro
picale.
On dit que MM. Zinovief et Kame
neff sont déjà en route pour cette ré
sidence. MM. Trotsky et Radek sont
encore à Moscou et jouissent de leur
liberté, ils sont, il est vrai, étroite
ment surveillés par les agasits de la
G.P.E.U. ; mais cela n’einpNie pas
des milliers de leurs partisans de leur
témoigner ouvertement leur svmpa-
thie.
UNE NOUVELLE CLASSE. — LE
BOURGEOIS SOVIETIQUE
Londres, 14 janvier.- — Selon un
correspondant à Moscou du « Daily
Express », la Russie des Soviets ré
véle dans son sein une nouvelle clas
se, une véritable bourgeoisie rouge,
qui gagne de l’argent et le fait fruc
tifier. Le Gouvernement se propose
de supprimer un certain nombre de
décrets et de règlements restictifs et
irritants afin d’encourager le déve
loppement de cette nouvelle classe
sociale qui est composée d’ingénieurs,
de directeurs d’usines et de spécia
listes en général. Le gouvernement
a déjà décidé que ces nouveaux bour
geois auront le droit de retenir la to
talité de leur salaire au lieu d’avoir
à verser à la caisse du parti coiîxmu-
niste, ce qui leur restait en excédent
de leurs 255 roubles par mois, ainsi
que l’avait décrété Lénine.
Cette décision, ajoute le correspon
dant du journal, jette un jour plus
vif sur révolution qui s’accomplit en
Russie que le volume de discours
politiques prononcés l’année dernière.
Les jours du communisme héroïque et
claironnant sont passés, de même
aussi que ses jours de disette.
La question du Missel Anglican
Le livre de prières anglais sera-t-il changé ? Cette question passionne tout
le clergé britannique. In grand meeting a eu lieu. Voici, à gauche, l'ar•
chevêqne d'York, et à droite l'archevêque de Canterbury.
Chez les Victimes
de la guerre
UNE CONFERENCE
INTERNATIONALE A PARIS
UNE EXÉCUTION
à la hache
Berlin, 14 janvier — Ce matin, à
7 h. 42, Bqttcher, l’assassin, de la
comtesse Lambsdorff et de la petite
Santa-Eckart, ta-été exécuté à Ta ha
che. Lorsqu'on.le poussa vors le billot.
Bottcher ne donnait plus dlinpression
d’un „èUe vivant»
La guerre hors la loi
Dans la presse anglaise
Londres, 14 janvier — Analysant la
note de- M. .Kellogg, îe- « Daily Teie*
graph » émet l'avis que la Grande-
Bretagne aurait probablement des ré
serves, non moins nombreuses: et non
moins importantes que la France, à
présenter aux propositions américai
nes. Il souligne, en effet, que les vues
do la Grande-Bretagne ne sont pas né
cessairement. identiques à celles de la
France, sur la question du pacte pro
jeté, contrairement, dit-il, à F opinion
émise par les milieux français
Ce journal rappelle à ce sujet le re
fus des divers gouvernements britan
niques successifs d’-aeoefpteT l'inter
prétation française de l’article 16 du
covenant par lequel, comme on le
sait, toute nation attaquée doit avoir
l’aide des nations appartenant à la
S. D. N. et il ajoute :
« La Grande-Bretagne qui, à l’ex
ception de Locarno, se trouve dégagée
de toute alliance militaire, est, de
plus en plus, disposée à s’abstenir
d’intervenir dans les conflits entre
les -autres nations. »
Paris, 1-4 janvier. — A la bibliothè
que de la Ligue de l’Enseignement s'est
tenue, ce matin, la première séance de
la conférence du Comité directeur de
la Conférence internationale des Asso
ciations des mutilés de la guerre et
des anciens combattants.
A cétte réunion, présidée pat M. Via-
la, président de la section française,
assistaient vingt délégués, représen
tant les sections de vingt nations et
groupaht six millions de membres.
L’Allemagne, l’Autriche, la France, la
Pologne, la Tchêoo-Slovaquie,. la Bul
garie, la Roumanie el le Danemark
étaient notamment représentés'
La Conférence internationale des As
sociations des mutilés de la guerre
s’est fixé deux buts : l û l’étudo inter
nationale de I a . situation des mutilés
-et dés- anciens, combattants ^ 2°. une-
action ven. faveur de la paix et de la
S.D.N,
Cette conférence, qui durera trois
jours, a pour objet l’étude de l’activi
té de l’union depuis le dernier con
grès, qui s’est, tenu à Vienne, en 1927,
et l’organisation du prochain congrès,
qui se tiendra probablement à Berlin
et d’en fixer Tordre du jour.
On s’occupera également de l'orga
nisation du programme d’une journée
internationale de la paix et de la posi
tion actuelle du groupement, par rap
port aux différentes œuvres qui dans le
monde travaillent au rapprochement
des peuples,et on s’efforcera de coordon
ner leurs efforts avec ceux de T Asso
ciation.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
MEDAILLES D'HONNEUR
AUX MARINS DU COMMERCE
Paris, 14 janvier. — Quartier d’Al
ger : Achille, pilote, demeurant à AL
ger ; Borja, matelot à Bou-Haroun ;
Copulati et For net à Bou-Haroun ;
Lauro, à Tipasa ; Lisito, à Alger ; Mi-
rabella, à Alger ; Molina. à Bou-Ha
roun ; Padovani, chef pilote Alger ;
•Sa b ri Harrroud bon Amâr, matelot, à
Delljr's ; Soolto d’Appoioua et Sorren-
tino, matelots à Alger.
Quartier de Bône': Chiaese, à Bône :
Maisto, La Galle : Turino, Bône.
Quartier d’Oran : Scotto di Carlo,
patron à Oran.
Quartier de Phiiippeville : Balistreri,
d’Alger ; Ciceorie. de La Galle ; Donzi,
d’Alger ; Imparato, de Phiiippeville ;
Scardone, à Stora.
L’affaire des faux titres
hongrois
MISE EN LIBERTE PROVISOIRE
DE M. GOLDOWSKY
Paris, 14 janvier. — M 68 Henri-Ro
bert, Gampinchi, Henri Torres, Dar-
mont et Robert Dolmanri avaient de
mandé à M. Glard, juge d’instruction,
la mise en liberté provisoire de leurs
clients, Blumenstem, Lacaze. Jean-
Paul de Fallois, Simon Tovbini et Gol-
dowsky. I accueil défavorable, par le gouverne
ment hongrois, partie civile, à l’ins
truction, par l’organe de R 0 Baugas,
le juge d’instruction, conformément
au réquisitoire du substitut, M. Cour-
régfilongue a signé une ordonnance
accordant la mise en liberté provisoire
de Goldow.sky, mais rejetant les qua
tre autres.
On prête à Blumenstein, Lacaze,
Tovbini et de Fallois, l’intention de
faire appel de cette décision.
L'ACTUALITE
(par Henriot)
— Garçon, mon ami, il y a plus
d'une heure que j'ai commande.
— Qu’est-ce que monsieur a com
mandé ?
— Ma foi, il y a si longtemps que je
ne iné le rappelles pim.
Le Congrès panaméricain
de La Havane
La Havane, 14 janvier. — De nom
breux délégués i&ont- déjà arrivés, en
vue du congrès panaméricain, qui
s’ouvre lundi. Le président Coolidge a
quitté Washington aujourd’hui, pour
s’y rendre en compagnie de M. Kel
logg.
Le bruit court que plusieurs déléga
tions se seraient déjà mises d’accord
pour blâmer, indirectement, la condui
te des Etats-Unis au Nicaragua, en dé
posant une résolution déclarant que
tous les pays représentés à la confé
rence panaméricaine s’engagent à ne
jamais occuper une partie quelconque
lu t ,/ï-T‘i toi ri dhin Etat membre de la
du territoire
conférence.
LA POLICE HAVANAISE PREND
DES MESURES DE PRECAUTIONS
New-York, 14 janvier. — On mande
de la Havane, que al police a. arrêté
deux russes récemment arrivés du
Mexique qui sont 'soupçonnés d’avoir
voulu foïnenter des désordres, diman
che à l’arrivée du président Coolidge,
qui’ vient d’assister au Congrès pan
américain.
Ua police a eu également, vent (T.au-
tres projets destinés à troubler l’ordre
et a pris des mesures de précaution.
Dsiix autos entrent en ciliien
LE PROPRIETAIRE D’UNË DES
VOITURES EST GRIEVEMENT
BLESSE
(De noire correspondant particulier)
Marseille, 14 janvier. — Une grave
collision d’autos s’est produite, ce ma
tin, sur la route nationale, aux en
virons de Saint-Andéol (Bouches-du-
Rhône).
Une forte voiture se dirigeant vers
la Côte-d’Azur et dans laquelle se
trouvaient M. Iiam, propriétaire an
glais, habitant Southampton, sa fem
me, sa fillette et un chauffeur, est
entrée en collision avec la voiture do
M. Maurel, propriétaire à Revestdu-
bion qui débouchait de- la route de
Verq’uières, en compagnie de sa fem
me.
La voiture de M. Maurel a été mise
en piteux état. Il s'en est tiré, ainsi
que sa femme, avec des blessures peu
graves. M. Ham, grièvement blessé,
a dû êtïe transporté à’ l’hôpital d’Avi
gnon. Sa femme, »a flllette et le
chauffeur sont indemnes, — M.
Voyage du prince héritier dlialie
en Egypte
Rome, 14 janvier. — Le prince hé
ritier Humbert de Savoie doit partir
à la fin du mois pour un voyage en
Egypte et en Palestine et le program
mé de ce voyage vient d’être définiti
vement arrêté.
Après son séjour en Egypte, ou le
prince rendra visite au roi Fouad, . le
fils, des souverains' italiens visitera. Ta
Somalie Italienne et de là se dirigera
vers la Palestine où il doit passer là
semaine de Pâques.
LA TERRE TREMBLE
en Belgique
Liège, 14 janvier. — Une secousse
sismique s’est produite, la nuit der
nière, entre minuit 15 et minuit 20,
dans la. région de Liège. Elle a duré
de 5 4 6 minutes. Sa direction venait
du Brabant et allait, vers le Luxem
bourg.
Le phénomène a été constate aux
environs de Bruxelles, à Schaerbeek,
à Haï et à Gerival. On ne signale pas
d'importants dégâts. Il n’a y, jusqu'à
présent aucune victime-.
Dans le ministère
allemand
QUI VA REMPLACER CESSLER 7
Berlin. 14 janvier. — La question est
d’importance. Il y avait près de huit
ans, en effet, que le ministre de la.
Reichswehr .était en fonctions et son
action, difficile il est vrai, avait pro
voqué souvent de violentes critiques
les la part des gauches. Peu de can
didats sont en ligne. Il est d’ailleurs
à peu près certain que M Gessler
u’auira pas de successeur définitif. La
raison en est la prochaine dissolu
tion du Reichstag, que M. stresernana
est, de .plus en plus, décidé à deman
der.
Les nouvelles élections amèneront»
en effet, un personnel nouveau légis
latif et gouvernemental qui permettra,
sans doute, de mettre à la tête de la
Reichswehr un ministre moins favo
rable à la droite.
LES CAUSES DE LA DECISION
DU MINISTRE DE LA REICHSWHE*
Berlin, 14 janvier. — La démission
de M. Gessler, a bien été inspirée, dit-
on dans son entourage, par son état
de santé et par les deuils qui l’ont»
frappé au cours de ces deux dernières
.années Le ministre de la Reichswher
a l’intention d’abandonner la vie po
litique.
11 semble, plutôt, que son poste sera
confié à un intérimaire, afin d’éviter
un remaniement ministériel. Dans
l’éventualité contraire, on parle (le
MM. Scholz, Von Kardorff. de l’amiral
Bruniughaus, qui sont membres du
parti populiste, comme leur collègue
aux affaires étrangères M. Stresemanrn
Boxeur et Escroc
LES EXPLOITS
DE RAYMOND GHAPIRAT
Paris, 14 ianvier. — Le boxeur Ray
mond Chapirat, 26 ans, domicilié 17,
rue Colonel-Moll, a eu mai mes fois
maille à partir avec la police et la jus
tice.
Fin décembre 1927, dans un cercle de
la rue Volney, il entrait en relations
avec l’industriel, M. Bardot. Quelques
semaines plus tard, le boxeur annon
çait qu’il avait trouvé, à Lille, une
bonne affaire d’achat d’autos d’occa
sion, et si M. Bardot voulait y partici
per, jl y avait de l'argent à gagner.
Les deux hommes s’en furent- à Lil
le. Chapirat put voir seul le pseudo-
marchand et revint, dix minutes pl ,JS
tard, dire à l’industriel que le mar
chand voulait 22.000 francs.
M. Bardot remit au boxeur un chè
que de cette somme, mais il suivit
Chapirat, et, presque aussitôt, il le
vit appréhendé, près d'un taxi, par
trois hommes, qui l’emmenèrent rapi
dement.
Ces hommes n’était ,qu une comédie
que le boxeur avait préparée. Six
jours après, à Paris, M. Bardot re
voyait Chapirat, qid lui avouait que
l’affaire d’autos n’é’tait qu’une affaire
de cocaïne et offrait à T industriel dé
lui payer le chèque, afin d’éviter topt
incident. M. Bardot préféra porter
plainte, «fc Chapirat fut arrêté.
AU VATICAN
MISE A L’INDEX DE NOUVEAUX
LIVRES FRANÇAIS
Rome, 14 janvier. — La congréga
tion du Saint-Office a mis à l’index les
livres suivants : « La politique vaii-
cane sous la Terreur » avec préface
de M. léon Daudet et épilogue de M.
Charles Maurras ; le « Ralliement et
l’Action Française », par Mermeix et
Charles Maurras et le « Nationalisme
de l’Action Française », par M. de
Roux.
Le
en
Berlin, 14 janvier. — Les dernières
statistiques font ressortir de fortes aug
mentations du chômage en Allemagne.
Dans la seconde quinzaine de décem
bre, le nombre des chômeurs s’est ac
cru’ de 355.000 unités, s’élevant ainsi à
1.188.000.
Le chômage se manifeste notam
ment dans les industries saisonnières,
comme celle .lu bâtiment, peu actives
m hiver, celles les meubles, des
jouets et de l'alimentation, qui se ra
lentissent généralement après les fêtes
de la Noël et du 1 er de l’An.
♦»»— —
Un cycliste
heurté par une auto
Marseille, 14 janvier, — A Plandor-
gon, cet après-midi, vers 3 heures,
un cycliste venant de Salon et nom
mé Victor Isoard, a été heurté par
une auto arrivant de Marseille. L in
fortuné jeune homme a reçu de gra
ves blessures, dont une fracture du
crâne II a été transporté à l’hôpital
dé Gavai lion dù il se trouve dans le
coma. — M •*
;pfiéF ECTu
L JêPÔT AU3e * ;
LE PETIT ALGERIEN
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N 0 15498
25
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DIMANCHE 15 JANVIER 1928
Les souverains d’Afghanistan a Rome
Rampant avec, les traditions de son pays, le . roi d'Afghanistan a quitté
son pays 'pour la première fois et effectue actuellement le tour du mon
de. Le voici, en compagnie du roi d’Italie, à Home,
Bulletin du Joui
(De notre rédacteur parisien)
Le dessous des cartes
Paris, U janvier.
Certains journaux allemands, et mê
me dès -journaux anglais, scrutent les
'dessous de la négociation franco-amé
ricaine pour la mise hors la loi. de la
guerre, et voici ce qu'ils aperçoivent :
ta proposition initiale dé M. Briand
remonte au mois dé juin dernier ;
M. K'ellog ne s’est avisé d’y répondre
que le 28 décembre.
Que s’est-ü passé dans cet intervalle
de plus de six mois ? tl y a eu l'échec
de la Conférence navale à trois : Etats-
Unis, Angleterre et Japon. Cet échec
a indisposé Washington contre Lon
dres. Les Américains se sont-..dcrnandé
a Quelle riposte ils pourraient bien se
livrer, ils ont pensé au projet imand,
ils sc sont dit /si nous négocions di
rectement /avec la Frapce, si nous es
sayons de l'entraîner dans notre orbi
te, nous mécontenterons les Anglais cl
nous les obligerons, par crainte de
'demeurer, isolés i à renouer, avec nous
(a négociation navale.
Les mêmes journaux ne manquent
pas d'ajouter, pour renforcer leur dé
monstration, de rappeler l'imposant
programme de constructions navales
soumis récemment au Congrès par le
président Coolidge, ce gui constitue
nn autre moyen ds pression.
Quelques publicistes anglais tirent
parti de cet étal de choses pour expri
mer une fois de plus le regret que
leur pays ait cru devoir, en .1921, dé
noncer l’alliance japonaise, alliance
gui renforçait l'indépendance de la
Grande-Bretagne vis-à-vis des Etats-
Unis. -
C'est une opinion que je me suis
permis d'exprimer moi-même, que
VAngleterre avait plus perdu que ga
gné à la rupture de l’alliance avec le
Japon ; mais c'est un problème com
plexe qui n'est, du reste, pas à l’or
dre du jour. Tenons-nous-en à la con
versation Kellogg-Brîand, qui conti
nue sans qu'aucun des interlocuteurs
modifie son point de vue.
M. Kellogg " se refuse à. signer, d'a
bord avec la France, le pacte envisagé
pour le présenter ensuite à l'agrément
des autres puissances, il opine pour
une adhésion simultanée de toutes les
grandes puissances, puis des autres. Il
s'agit done d'une vaste négociation
gui devrait, par la force des choses,
Régénérer en un véritable congrès.
Et voilà donc une sorte de nouvelle
(Société des Nations sc dressant en fa
ce de l’autre .
Mais, ce que propose M. Kellogg, a
été réalisé, en septembre dernier, à
Genève, non. pas par les six grandes
puissances, mais par quarante-sept
Etats, grands et petits. Une déclara
tion, procri vaut solennellement tonte
guerre d'agression, a été signée par
les représentants de tous ces. Etats.
Que les Etats-Unis complètent c.ette
liste imposante en y faisant figurer
tour précieuse signature, et la paix
du monde s'en trouvera renforcée.
Mais à quoi bon convoquer une fois
de plus les délégués de toutes ces na
tions, si c’est pour les inviter a se
contredire ? La paix de Genève est ba
sée sur raüle mutuelle contre l'agres
seur éventuel ; celle que Washington
persiste à proposer, c'est une paix
théorique, qui n’a d'autre garantie
que le bon vouloir de chacun ; c’est
vouloir demander aux nations adhé
rentes à la S.D.N. de renier l'engage
ment pris à Genève.
L. Marcellin
LÉGION D’HONNEUR
MINISTERE DES FINANCES
Paris, 14 janvier. — Par décret, sont
promus ou nommés • dans la Légion
d’honneur :
A la dignité de grand officier : De-
lornbre, publiciste.
Au grade de~commandeur : Sauwall,
inspecteur général des finances ; Le
clerc, incpecteur des finances, premier
fious-gouvemeur de la, Banque de
France ; Celier, administrateur-délé
gué du Comptoir National d'Escompte.
Au grade d’officier : André, direc
teur des douanes en Algérie.
Au giude de chevalier : Bonhomme,
à. Alger, directeur des., Contributions
Indirectes i Roy, à Constantin©, ban
quier.
L’Aviation
Les TROIS AMBASSADEURS de l’AIR .
LINDBERGH, COSTES ET LE BRIX.
SONT REÇUS TRIOMPHALEMENT
A PANAMA
Paris, 14 janvier. — A l’aérodrome
de Lindbergh (Panama), la réception
triomphale, faite hier par Panama aux
trois ambassadeurs de l’air, Lindbergh,
Costes et Le Brix, sera pour la posté
rité un des jours les plus glorieux dont
pourra s’enorgueillir l’aérodrome de
Lindbergh.
Le colonel Lindbergh se trouvait à
Colon et s’apprêtait à -reprendre son
vol pour Caracas, lorsque le. ministre
français, M. Eugène I.anglais, lui ap
prit la prochaine arrivée des aviateurs
français Costes et Le Brix. Aussitôt,
sautant dans ta carlingue du « Spirit-
of-Saint-Louis », l’aviateur américain
regagna Panama à tire d’ailes et vint
se poser sur l’aérodrome de-Lindbergh.
Quelques minutes après, les milliers
de spectateurs enthousiastes virent ap
paraître à l’horizon le c Nungeser-
Coli ».
En tourés par leurs admirateur*, qui
voulaient les porter en triomphé et
menaçaient à chaque instant de rom-
pré les cordons d’agents,, lés trois
aviateurs eurent sur le terrain une con
versation des plus amicales et des
plus mimées, ils sé contèrent toutes
des péripéties rie leur longue randon
née depuis Paris et: New-York eh réus-
sirent a grand peine à monter dans
une voiture qui les conduisit à la ré
sidence gouvernementale, au milieu
des acclamations frénétiques.
Costes et Le Brix déclarèrent qu’ils
poursuivraient leur voyage jusqu’à
New-York d’où ils tenteraient 'la tra
versée de l’Atlantique, New-York-Pa
ris.
Dimanche, le colonel Lindbergh se
rendra a La Havane pour l'ouverture
du Congrès pan-américain,
LA TENTATIVE DE CHAMBERLAIN
POUR LE RECORD DU MONDE
DE LA DUREE
New-York, 14 janvier. — On mande
de Mitchell-Field que les aviateurs
Chamberlain et Williams, qui tenaient
toujours, ce matin, à 8 heures, c’est-à-
dire après quarante-six heures de vol,
ont laissé tomber un message indi
quant que depuis la nuit dernière leurs
provisions de bouche étaient complète
ment gâtées par des fuites d’essence
et de gaz, et la chaleur .dégagée par le
moteur. Le message signale en outre
que divers instruments de bord fonc
tionnent mal ou se sont Irisés ; que,
notamment, le réservoir de gauche
fuit et qu’un manomètre est cassé.
Malgré ces incidents, Chamberlain
exprime son espoir de s’approprier le
record du monde, qui sera battu au
jourd’hui-, à 15 li. 24, heure locale, si,
à ce moment, les deux aviateurs amé
ricains tiennent encore l’air, ainsi que
leur provision d’essence peut, semble-
t-il, le permettre.
EN CHINE
DECLARATIONS
DU GENERAL FENG YU HSIANG
Londres, 14. janvier. — On mande
de Shanghaï, de source anglaise :
Le général Feng Yu Hsiang a publié
hier une déclaration, dans laquelle il
dit que les maux.dont souffre actuel
lement la Chine sont dus à la poli
tique impérialiste des puissances à
l’égard de ce pays.
Dorénavant, ajoute le général, les
étrangers à mon territoire, sympathi
ques envers la Chine, bénéficieront de
notre coopération, mais.les impéria
listes obstinés rencontreront notre op
position.
—-fr 9 ♦
M. Galfardo a qdtté la France
UN TELEGRAMME DU MINISTRE
ARGENTIN A M. BRIAND
Paris, U janvier. — M. Gallardo,
ministre des affaires étrangères de
la République Argentine, a adressé à
M. Briand le télégramme suivant :
a Au moment de quitter les côtes
de France je m’empresse d’exprimer
à Votre Excellence toute ma gratitude
pour les aimables attentions que j'ai
reçues pendant mon séjour; dans votre
beau et grand pays.
« En même temps je prie Votre Ex
cellence de vouloir bien transmettre
à Son Excellence M. le Président de
la République ma sincèi'e reconnais
sance pour le cordial accueil qu’il m’a
réservé, dont je conserve le'plus pro
fond souvenir.
« Veuillez agréer, Monsieur le mi
nistre. l’assurance de. ma plus féauto
considération. . ,
k Signé ; Ange Gallardo, •
La Situation
pol itiq ue
Le redressement national
Paris, 14 janvier. — Dans la
Jouknee Industrielle (Gignoux) :
Evidemment noü#h’échapperons pas
à la règle traditionnelle qui veut que
les élections se fassent contre quelque
chose ou quelqu’un, plus souvent que
sur des programmes. Demain ce pro
cédé sera de nouveau, utilisé. Le dé
bat financier en fournira l’occasion
bien plutôt, que la recherche concer
tée des moyens d’achever le redresse
ment en cours. Les partis en présen
ce paraissent préoccuper do se rejeter
mutuellement la respo.nsobilité du pas
sé. Il importe d'insister sur les dan
gers de cette recherche du commun
diviseur, qui marqué de façon si ca
ractéristique le débat de jeudi.
Quelles que soient les nécessités
électorale, l’heure n’est pas venue
d’interrompre la collaboration loyale
des partis de gouvernement à l’œu
vre de redressement national, pour
cette seule raison que l’œuvre n’est
pas achevée et qu’elle ne s’achèvera
pas dans des conditions autres que cel
les où elle a f ommencé. Si le travail
accompli depuis 18 mois a posé quel
ques fondements, solides, ceux-ci ne
défient pas tous les excès. La reprise
économique, soutien nécessaire de la
stabilité financière, reste notamment
La fonction de la stabilité politique.
N’importe qui peut dire, qu’en maints
compartiments, on attend aujourd’hui,
pour conclure et entreprendre, les in
dications que donnera, sur notre ave
nir, le prochain scrutin. Cette émoti
vité est peut-être regrettable, mais
l’opinion a été secouée, elle a gardé
encore trop vivant le souvenir de cer
taines aventures politiques pour n'y
ras céder inconsciemment.
Le jeu de M. Léon Blum
Dans Comedia (l'huissier de ser
vice) :
A distance, on voyait clair dans le
jeu ne M. Léon Blum si brillamment
mené. Le leader socialiste avait fait
semblant de soupçonner M. Poincaré,
de n’avoir posé la question de con
fiance que. pour éprouver sa majorité
ou plutôt l’aile gauche de sa majorité»
formée par un certain nombre ra
dicaux dont il aurait voulu mesurer
la solidité. Mais c’était M Blum mi
même qui se livrait à cette epœ ive.
il voulait voir, pour des fins électora
les, si les radicaux resteraient accro
ches au char de M. Poincaré, ou s’ils
rejoindraient les socialistes, reformant
ainsi, dans la Chambre le Cartel ..dey
gauches qui, du coup, se serait trouvé
rétabli pour les élections.
Allez-vous marcher ? leur -cria-t-il.
C’était lui qui voulait- les. faire mar
cher î Le père -.Gazais, président du
groupe parlementaire radical, vieux
ioutrer de la politique, qu’on -ne ma
nœuvre pas facilement,, se contenta de
sourire ; mais M. Daladier, emporté
par l’ardeur de la jeunesse, fier aussi
de se montrer dans son rôle de prési
dent du parti radical, marcha, Il mon
ta à là tribune, et- sous le regard nar
quois de M. Herriot, son ancien, pro
fesseur et son patron, auquel 11 doit
d’avoir été ministre trois fois? il de
manda aux radicaux de voter contre le
gouvernement.
M. Daladier en fut pour ses frais.
Sur 130 membres dont so compose le
groupe radical, 33 seulement votèrent
contre le gouvernement. Pour un chef
de parti ce n’était pas un succès ;
mais M. Léon Blum était- content. M.
Poincaré n’était pas renversé, et il ne
souhaitait pas qu’il le fût, et son parti
avait une arme précieuse contre/ les
radicaux.
Quant à M. Poincaré, il avait le sou
rire. Au début de cette législature,
lorsque M. Daladier avait prononcé un
discours, il allait trouver M. Herriot,
son ancien professeur, et. lui deman
dait • « Mon cher maître, quelle note
me donnez-vous ? » Et, suivant le cas,
M. Herriot répondait à son élève :
« 7, 8 ou 9, sur 10 ».
Si M. Daladier n’était pas aujour
d'hui en froid avec AI. Herriot, et que,
jeudi soir, après son intervention, il
fut allé lui demander sa note, il y a
des chances que M. Herriot aurait ré
pondu : « Zéro 1 »
Le mal électoral
Dans F Avenir ("Emile Buré) :
Iœs radicaux cartellistes. sont tous
atteints dù mal électoral. Ils ne veu
lent plus que ce que veut l’électeur. Ce
lui-ci, en leur estime, faisant toujours
confiance à M. Poincaré, ils n'ont point
répondu à l’appel de M. Léon Blum,
qui les pressait d’abandonner le prési
dent du Conseil.
Un grand nombre d’entre eux se
sont abstenus pour permettre à tous
de recueillir à ia fois Jes bénéfices pro
mis à la majorité • et à P opposition.
Leur ancien chef, M. Edouard Herriot,
fut, pendant toute la séance, dans la
perplexité. Il faisait paraître, sauf le
respect que nous lui devons, xur visage
de faux témoin.
A six heures, M. Archaimbaud, qui
avait reçu ses -confidences, annonçait
qu’il allait démissionner. A 7 heures,
la nouvelle était démentie : ses amis
l’avaient prié de conserver son porte
feuille.
Que M. Poincaré se méfie, pourtant :
son ministre de l'instruction publique
n’a pas dit son dernier mot.
Il y a un mois, une haute personna
lité lyonnaise, en bonnes relations
avec lui, affirmait à une des nôtres,
qu’en janvier eu février, il saurait
trouver un ' prétexte pour résigner sa
fonction ministérielle-. « L’intérêt de
son parti l’exige I •■>, assure-t-il.
La reconnaissance, pour lui, est un
Vain mot.
Le danger est passé, adieu le sau
veur !
Le Péril Communiste
Dans !a presse
Paris, 14 janvier. —- Dans le
Petit Journal (M. de la Palisse):
On peut- très bien imaginer que M.
Cachin soit, un jour, chef du gou
vernement, et M, Barthou chef de
i‘opposition. La f ortune s’amuse par
fois à ces jeux de bascule. Qu’arrive-
rait-il donc si les -rôles étant renver
sés de la sorte, M. Barthou écrivait
un article pour inviter s-es électeurs
des Basses-Pyrénées à se soulever
contre la dictature prolétarienne, aux
cris de : a Vive la Liberté ! Vive la
nation ! » ?
Ce qui se passe à Moscou nous per
met de le : deviner : l’organe de M.
Barthou serait immédiatement sup
primé, son matériel .confisqué ou bri
sé, et M. Barthou, en personne, exé-
eut sur l’heure, car dans le régime
'des soviets toute opposition est un
crime de lèse-majesté qui se juge, par
ordre, dans une cave et en moins de
temps qu’il n’en faut à M. Uhry pour
descendre de la tribune. En Russie
rouge, il n’existe pas d’immunités
parlementaires pour les élus du peu
ple. Que dis-je ? En Russie rouge, il
n’existe pas de Parlement élu par le
peuple ; -mais en Russie rouge, il y a
mie police qu; ne perd pas un instant
de vue les adversaires du gouverne
ment et les fait disparaître à volon
té. Vraiment, mieux vaut être bolche-
vts-te -chez nous que bourgeois là-bas.
Dans le Journal (E. Helsey) :
Oh I en temps de guerre, on ne plai
sante pas ! Il y a la loi martiale, La
moindre peccadille peut s’expier tra
giquement Si vous achetez à l’ennemi
des cartes postales, vous risquez quel
ques années de forteresse ; mais dès
que les hostilités ont cessé, la trahi
son la plus caractérisée devient, peut-
on dire, licite. Il vous est tout à fait
loisible de toucher d’un gouvernement
quelconque ou d’un groupement éta
bli hors- de nos frontières, dés som
mes considérables pour préparer
chez nous la guerre civile ou étran
gère. On peut’ vous prendre sur le
fait, tenir des preuves matérielles de
votre infamie, vous échappez légale
ment à toute répression. Même en
îiiatière d'espionnage, si vous n’éies
-pas militaires, vous ne. risquez que
5 ans de prison pour des actes qui, en
Allemagne, vous vaudraient 16 ans de
forteresse Les seuls textes qui visent
des atteintes à la Sûreté de l’Etat,
« articles 87 et suivants du Code pé
nal », exigent une résolution d’agir
arrêtée ou concertée entre deux ou
plusieurs personnes. Ils sont d’ailleurs
liiep vieux, ces tèxtes Ils punissent
gravement tout complot tendant à
modifier l’ordre de, succession -au trô
ne otf ïé'.i entreprises cikriinelles con
tre la personne rie l’empereur. Mais
ils omettent de prévenir les intrigues
contre la paix ou. contre l’unité natio
nale. En vérité, il est urgent de pré
voir et de rénover cette partie d:r
Gode II est temps que le parlement se
préoccupe de cette grave question.
'C’est tout notre législation de- sûreté
nationale. « espionnage, hanté trahi
son, complot contre la sûreté de l’E
tat ». qui est a reprendre, à rajeunir,
à -compléter. L’avenir de la paix en
dépens.
Dans îe Figaro (André Chai*
meix) :
Pourquoi serionsàious les seuls à li
vrer ia patrie sans défense à l’entre
prise dirigée contre la société fran
çaise au. profit d’on ne sait quelles
oonmhinaisons russo-germanique# ?
Que les socialistes soient dans cette
lutte les allies de Moscou, c’est natu
rel ; mais que les radicaux comme
s’ils étaient prisonniers d’un mot
d’ordre, souscrivent à la domination
bolcheviste et prétendent en même
temps être les maîtres de l’Etat, c’est ce
que la nation n’admettra jamais.Nous
leur renvoyons le mot prononcé par
un des leurs, un ministre radical, qui
a déclaré que le bolchevisme était non
une opinion, mais un délit.
AD PAYS DES SOVIETS
L’EXIL DE TROTSKY, ZINOVIEF,
KAMENEFF ET Oie
Londres, 14 janvier. — Selon des
informations de Moscou, transmises
de Riga aux « Daily News », MM.
Trotsky, Zinovief et Kameneff ont
demandé la faveur, dans le cas où le
décret de bannissement serait main
tenu, d’être autorisés à se retirer à
Suklium, sur la côte d’azur du Cau
case, où M. Trotsky, l’année dernière,
a. passé ses vacances et où il possède
une petite villa, connue sous le nom
de « Maison de Trotsky », sur la li
sière épaisse d’une forêt semi-tro
picale.
On dit que MM. Zinovief et Kame
neff sont déjà en route pour cette ré
sidence. MM. Trotsky et Radek sont
encore à Moscou et jouissent de leur
liberté, ils sont, il est vrai, étroite
ment surveillés par les agasits de la
G.P.E.U. ; mais cela n’einpNie pas
des milliers de leurs partisans de leur
témoigner ouvertement leur svmpa-
thie.
UNE NOUVELLE CLASSE. — LE
BOURGEOIS SOVIETIQUE
Londres, 14 janvier.- — Selon un
correspondant à Moscou du « Daily
Express », la Russie des Soviets ré
véle dans son sein une nouvelle clas
se, une véritable bourgeoisie rouge,
qui gagne de l’argent et le fait fruc
tifier. Le Gouvernement se propose
de supprimer un certain nombre de
décrets et de règlements restictifs et
irritants afin d’encourager le déve
loppement de cette nouvelle classe
sociale qui est composée d’ingénieurs,
de directeurs d’usines et de spécia
listes en général. Le gouvernement
a déjà décidé que ces nouveaux bour
geois auront le droit de retenir la to
talité de leur salaire au lieu d’avoir
à verser à la caisse du parti coiîxmu-
niste, ce qui leur restait en excédent
de leurs 255 roubles par mois, ainsi
que l’avait décrété Lénine.
Cette décision, ajoute le correspon
dant du journal, jette un jour plus
vif sur révolution qui s’accomplit en
Russie que le volume de discours
politiques prononcés l’année dernière.
Les jours du communisme héroïque et
claironnant sont passés, de même
aussi que ses jours de disette.
La question du Missel Anglican
Le livre de prières anglais sera-t-il changé ? Cette question passionne tout
le clergé britannique. In grand meeting a eu lieu. Voici, à gauche, l'ar•
chevêqne d'York, et à droite l'archevêque de Canterbury.
Chez les Victimes
de la guerre
UNE CONFERENCE
INTERNATIONALE A PARIS
UNE EXÉCUTION
à la hache
Berlin, 14 janvier — Ce matin, à
7 h. 42, Bqttcher, l’assassin, de la
comtesse Lambsdorff et de la petite
Santa-Eckart, ta-été exécuté à Ta ha
che. Lorsqu'on.le poussa vors le billot.
Bottcher ne donnait plus dlinpression
d’un „èUe vivant»
La guerre hors la loi
Dans la presse anglaise
Londres, 14 janvier — Analysant la
note de- M. .Kellogg, îe- « Daily Teie*
graph » émet l'avis que la Grande-
Bretagne aurait probablement des ré
serves, non moins nombreuses: et non
moins importantes que la France, à
présenter aux propositions américai
nes. Il souligne, en effet, que les vues
do la Grande-Bretagne ne sont pas né
cessairement. identiques à celles de la
France, sur la question du pacte pro
jeté, contrairement, dit-il, à F opinion
émise par les milieux français
Ce journal rappelle à ce sujet le re
fus des divers gouvernements britan
niques successifs d’-aeoefpteT l'inter
prétation française de l’article 16 du
covenant par lequel, comme on le
sait, toute nation attaquée doit avoir
l’aide des nations appartenant à la
S. D. N. et il ajoute :
« La Grande-Bretagne qui, à l’ex
ception de Locarno, se trouve dégagée
de toute alliance militaire, est, de
plus en plus, disposée à s’abstenir
d’intervenir dans les conflits entre
les -autres nations. »
Paris, 1-4 janvier. — A la bibliothè
que de la Ligue de l’Enseignement s'est
tenue, ce matin, la première séance de
la conférence du Comité directeur de
la Conférence internationale des Asso
ciations des mutilés de la guerre et
des anciens combattants.
A cétte réunion, présidée pat M. Via-
la, président de la section française,
assistaient vingt délégués, représen
tant les sections de vingt nations et
groupaht six millions de membres.
L’Allemagne, l’Autriche, la France, la
Pologne, la Tchêoo-Slovaquie,. la Bul
garie, la Roumanie el le Danemark
étaient notamment représentés'
La Conférence internationale des As
sociations des mutilés de la guerre
s’est fixé deux buts : l û l’étudo inter
nationale de I a . situation des mutilés
-et dés- anciens, combattants ^ 2°. une-
action ven. faveur de la paix et de la
S.D.N,
Cette conférence, qui durera trois
jours, a pour objet l’étude de l’activi
té de l’union depuis le dernier con
grès, qui s’est, tenu à Vienne, en 1927,
et l’organisation du prochain congrès,
qui se tiendra probablement à Berlin
et d’en fixer Tordre du jour.
On s’occupera également de l'orga
nisation du programme d’une journée
internationale de la paix et de la posi
tion actuelle du groupement, par rap
port aux différentes œuvres qui dans le
monde travaillent au rapprochement
des peuples,et on s’efforcera de coordon
ner leurs efforts avec ceux de T Asso
ciation.
DISTINCTIONS HONORIFIQUES
MEDAILLES D'HONNEUR
AUX MARINS DU COMMERCE
Paris, 14 janvier. — Quartier d’Al
ger : Achille, pilote, demeurant à AL
ger ; Borja, matelot à Bou-Haroun ;
Copulati et For net à Bou-Haroun ;
Lauro, à Tipasa ; Lisito, à Alger ; Mi-
rabella, à Alger ; Molina. à Bou-Ha
roun ; Padovani, chef pilote Alger ;
•Sa b ri Harrroud bon Amâr, matelot, à
Delljr's ; Soolto d’Appoioua et Sorren-
tino, matelots à Alger.
Quartier de Bône': Chiaese, à Bône :
Maisto, La Galle : Turino, Bône.
Quartier d’Oran : Scotto di Carlo,
patron à Oran.
Quartier de Phiiippeville : Balistreri,
d’Alger ; Ciceorie. de La Galle ; Donzi,
d’Alger ; Imparato, de Phiiippeville ;
Scardone, à Stora.
L’affaire des faux titres
hongrois
MISE EN LIBERTE PROVISOIRE
DE M. GOLDOWSKY
Paris, 14 janvier. — M 68 Henri-Ro
bert, Gampinchi, Henri Torres, Dar-
mont et Robert Dolmanri avaient de
mandé à M. Glard, juge d’instruction,
la mise en liberté provisoire de leurs
clients, Blumenstem, Lacaze. Jean-
Paul de Fallois, Simon Tovbini et Gol-
dowsky. I
ment hongrois, partie civile, à l’ins
truction, par l’organe de R 0 Baugas,
le juge d’instruction, conformément
au réquisitoire du substitut, M. Cour-
régfilongue a signé une ordonnance
accordant la mise en liberté provisoire
de Goldow.sky, mais rejetant les qua
tre autres.
On prête à Blumenstein, Lacaze,
Tovbini et de Fallois, l’intention de
faire appel de cette décision.
L'ACTUALITE
(par Henriot)
— Garçon, mon ami, il y a plus
d'une heure que j'ai commande.
— Qu’est-ce que monsieur a com
mandé ?
— Ma foi, il y a si longtemps que je
ne iné le rappelles pim.
Le Congrès panaméricain
de La Havane
La Havane, 14 janvier. — De nom
breux délégués i&ont- déjà arrivés, en
vue du congrès panaméricain, qui
s’ouvre lundi. Le président Coolidge a
quitté Washington aujourd’hui, pour
s’y rendre en compagnie de M. Kel
logg.
Le bruit court que plusieurs déléga
tions se seraient déjà mises d’accord
pour blâmer, indirectement, la condui
te des Etats-Unis au Nicaragua, en dé
posant une résolution déclarant que
tous les pays représentés à la confé
rence panaméricaine s’engagent à ne
jamais occuper une partie quelconque
lu t ,/ï-T‘i toi ri dhin Etat membre de la
du territoire
conférence.
LA POLICE HAVANAISE PREND
DES MESURES DE PRECAUTIONS
New-York, 14 janvier. — On mande
de la Havane, que al police a. arrêté
deux russes récemment arrivés du
Mexique qui sont 'soupçonnés d’avoir
voulu foïnenter des désordres, diman
che à l’arrivée du président Coolidge,
qui’ vient d’assister au Congrès pan
américain.
Ua police a eu également, vent (T.au-
tres projets destinés à troubler l’ordre
et a pris des mesures de précaution.
Dsiix autos entrent en ciliien
LE PROPRIETAIRE D’UNË DES
VOITURES EST GRIEVEMENT
BLESSE
(De noire correspondant particulier)
Marseille, 14 janvier. — Une grave
collision d’autos s’est produite, ce ma
tin, sur la route nationale, aux en
virons de Saint-Andéol (Bouches-du-
Rhône).
Une forte voiture se dirigeant vers
la Côte-d’Azur et dans laquelle se
trouvaient M. Iiam, propriétaire an
glais, habitant Southampton, sa fem
me, sa fillette et un chauffeur, est
entrée en collision avec la voiture do
M. Maurel, propriétaire à Revestdu-
bion qui débouchait de- la route de
Verq’uières, en compagnie de sa fem
me.
La voiture de M. Maurel a été mise
en piteux état. Il s'en est tiré, ainsi
que sa femme, avec des blessures peu
graves. M. Ham, grièvement blessé,
a dû êtïe transporté à’ l’hôpital d’Avi
gnon. Sa femme, »a flllette et le
chauffeur sont indemnes, — M.
Voyage du prince héritier dlialie
en Egypte
Rome, 14 janvier. — Le prince hé
ritier Humbert de Savoie doit partir
à la fin du mois pour un voyage en
Egypte et en Palestine et le program
mé de ce voyage vient d’être définiti
vement arrêté.
Après son séjour en Egypte, ou le
prince rendra visite au roi Fouad, . le
fils, des souverains' italiens visitera. Ta
Somalie Italienne et de là se dirigera
vers la Palestine où il doit passer là
semaine de Pâques.
LA TERRE TREMBLE
en Belgique
Liège, 14 janvier. — Une secousse
sismique s’est produite, la nuit der
nière, entre minuit 15 et minuit 20,
dans la. région de Liège. Elle a duré
de 5 4 6 minutes. Sa direction venait
du Brabant et allait, vers le Luxem
bourg.
Le phénomène a été constate aux
environs de Bruxelles, à Schaerbeek,
à Haï et à Gerival. On ne signale pas
d'importants dégâts. Il n’a y, jusqu'à
présent aucune victime-.
Dans le ministère
allemand
QUI VA REMPLACER CESSLER 7
Berlin. 14 janvier. — La question est
d’importance. Il y avait près de huit
ans, en effet, que le ministre de la.
Reichswehr .était en fonctions et son
action, difficile il est vrai, avait pro
voqué souvent de violentes critiques
les la part des gauches. Peu de can
didats sont en ligne. Il est d’ailleurs
à peu près certain que M Gessler
u’auira pas de successeur définitif. La
raison en est la prochaine dissolu
tion du Reichstag, que M. stresernana
est, de .plus en plus, décidé à deman
der.
Les nouvelles élections amèneront»
en effet, un personnel nouveau légis
latif et gouvernemental qui permettra,
sans doute, de mettre à la tête de la
Reichswehr un ministre moins favo
rable à la droite.
LES CAUSES DE LA DECISION
DU MINISTRE DE LA REICHSWHE*
Berlin, 14 janvier. — La démission
de M. Gessler, a bien été inspirée, dit-
on dans son entourage, par son état
de santé et par les deuils qui l’ont»
frappé au cours de ces deux dernières
.années Le ministre de la Reichswher
a l’intention d’abandonner la vie po
litique.
11 semble, plutôt, que son poste sera
confié à un intérimaire, afin d’éviter
un remaniement ministériel. Dans
l’éventualité contraire, on parle (le
MM. Scholz, Von Kardorff. de l’amiral
Bruniughaus, qui sont membres du
parti populiste, comme leur collègue
aux affaires étrangères M. Stresemanrn
Boxeur et Escroc
LES EXPLOITS
DE RAYMOND GHAPIRAT
Paris, 14 ianvier. — Le boxeur Ray
mond Chapirat, 26 ans, domicilié 17,
rue Colonel-Moll, a eu mai mes fois
maille à partir avec la police et la jus
tice.
Fin décembre 1927, dans un cercle de
la rue Volney, il entrait en relations
avec l’industriel, M. Bardot. Quelques
semaines plus tard, le boxeur annon
çait qu’il avait trouvé, à Lille, une
bonne affaire d’achat d’autos d’occa
sion, et si M. Bardot voulait y partici
per, jl y avait de l'argent à gagner.
Les deux hommes s’en furent- à Lil
le. Chapirat put voir seul le pseudo-
marchand et revint, dix minutes pl ,JS
tard, dire à l’industriel que le mar
chand voulait 22.000 francs.
M. Bardot remit au boxeur un chè
que de cette somme, mais il suivit
Chapirat, et, presque aussitôt, il le
vit appréhendé, près d'un taxi, par
trois hommes, qui l’emmenèrent rapi
dement.
Ces hommes n’était ,qu une comédie
que le boxeur avait préparée. Six
jours après, à Paris, M. Bardot re
voyait Chapirat, qid lui avouait que
l’affaire d’autos n’é’tait qu’une affaire
de cocaïne et offrait à T industriel dé
lui payer le chèque, afin d’éviter topt
incident. M. Bardot préféra porter
plainte, «fc Chapirat fut arrêté.
AU VATICAN
MISE A L’INDEX DE NOUVEAUX
LIVRES FRANÇAIS
Rome, 14 janvier. — La congréga
tion du Saint-Office a mis à l’index les
livres suivants : « La politique vaii-
cane sous la Terreur » avec préface
de M. léon Daudet et épilogue de M.
Charles Maurras ; le « Ralliement et
l’Action Française », par Mermeix et
Charles Maurras et le « Nationalisme
de l’Action Française », par M. de
Roux.
Le
en
Berlin, 14 janvier. — Les dernières
statistiques font ressortir de fortes aug
mentations du chômage en Allemagne.
Dans la seconde quinzaine de décem
bre, le nombre des chômeurs s’est ac
cru’ de 355.000 unités, s’élevant ainsi à
1.188.000.
Le chômage se manifeste notam
ment dans les industries saisonnières,
comme celle .lu bâtiment, peu actives
m hiver, celles les meubles, des
jouets et de l'alimentation, qui se ra
lentissent généralement après les fêtes
de la Noël et du 1 er de l’An.
♦»»— —
Un cycliste
heurté par une auto
Marseille, 14 janvier, — A Plandor-
gon, cet après-midi, vers 3 heures,
un cycliste venant de Salon et nom
mé Victor Isoard, a été heurté par
une auto arrivant de Marseille. L in
fortuné jeune homme a reçu de gra
ves blessures, dont une fracture du
crâne II a été transporté à l’hôpital
dé Gavai lion dù il se trouve dans le
coma. — M •*
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