Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1929-01-07
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 07 janvier 1929 07 janvier 1929
Description : 1929/01/07 (A45,N15856). 1929/01/07 (A45,N15856).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543703g
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
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LE PETIT ALGÉRIEN
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«5 e ANNEE
N° j.5850
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fient
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LUNDI 7 JANVIER 1923
Nouvelles du Jour
M. Pierre Bisses, gouverneur général
banquet de l’Association des secrétaires
de rédaction des journaux.
Le grand-duc Nicolas Nicoîaievich est
mort hier à Nice.
Le « Question-Mark » tient l’air depuis
107 heures et s’apprête à battre le record
du monde de la durée.
lllilI!!!!S;!!Ii!üiü!lii!iiiIill!i!niIll!lilli[lSSIIî
BULLETIN
Un Cabinet militaire
à Belgrade
Le Grand-Duc Nicolas
(De noire rédacteur parisien)
Paris, 6 janvier.
Le roi Alexandre de Yougoslavie vient
kie franchir son Rubicon en constituant
un Cabinet extra-parlementaire, présidé
par un général lequel n’est autre que le
commandant de la garde royale. Voilà
un Etat européen de plus placé sous le
régime de la dictature.
J’ai exposé, dans un précédent article,
la situation difficile dans laquelle se
trouvait le royaume des Serbes, Croates
et Slovènes par suite de l’état de rébel
lion ouverte- qui règne en Croatie. D’a
près les Serbes, cette rébellion a été fo
mentée et est entretenue par la Hongrie,
qui ne peut se consoler d’avoir été dé
membrée de cette riche province, et aus
si par l’Italie, qui chercherait par tou*
les moyens à causer des embarras au
gouvernement de Belgrade.
C’est le parti militaire serbe qui u
exigé la constitution unitaire dont se
plaignent les Croates. C’est donc non
sans raison que le souverain a chargé les
chefs de l’armée d’empêcher, s’il se
peut, leur œuvre d’être mise en échec.
Leur premier soin va être, sans doute,
de décréter l’état de siège en Croatie et
d’y faire régner la terreur. C’est un ris
que à courir assez sérieux, mais puisque
tous les moyens de conciliation ont été.
mis en œuvre sans succès, force est donc
d’en venir aux remèdes héroïques. Je
persiste à penser que mieux aurait valu
accorder aux Croates une certaine au
tonomie administrative, mais au point
d’exaspération où ils sont arrivés, leur
intransigeance ne se contenterait proba
blement pas d’une demi-concession.
A l'heure actuelle, la Croatie est le
point névralgique de l’Europe. C’est de
là que peut jaillir l'étincelle qui mettra
le feu aux poudres.
La Yougoslavie est un Etat fragile ,
parce que démesurément agrandi par Ta
victoire de 1918. Les trois tronçons qui
la composent devraient, au dire des au
gures, s’amalgamer rapidement pour
zette raison que leurs populations sont
de même race et de langue sensiblement
identique. Il paraît que cela ne suffit pas
et que, pour cohabiter ensemble, d'au
1res conditions sont nécessaires.
Il y a, notamment, les conditions éco
nomiques. La Croatie, à cet égard, a plus
perdu que gagné au chantre, mais la rai
son dominante des difficultés rencontrées
par la Serbie peur assimiler ses conquê
tes a résidé dans Vhostilité agissante de
ses voisins, qui lui ont suscité des em
barras sans nombre,
*
* *
Le grand-duc Nicolas, qui vient de
mourir à Antibes, était le type le plus
représentatif de l’ancienne Russie. Les
partisans du régime tsariste avaient mis
en lui leurs espérances, qu’il n’a pu réa
liser. S’il n’avait pas perdu l’influence
dont il jouissait au début de la guerre, et
s’il n’avait pas été dépossédé du com
mandement en chef, les événements au
raient pris sans doute un autre tour. La
camarillu toute puissante auprès du tsar
Nicolas le fit exiler au commandement
de l’armée du Caucase. Ce fut le com
mencement de la fin.
L. MARCELLIN.
Le prince Sixte de Bourbon est arrivé
hier à Alger.
M. Baldwin a prononcé hier un grand
discours politique.
La Turquie va adopter le système mé
trique.
Un froid rigoureux persiste en Euro
pe et d’abondantes chutes de neige ont
signalées un peu partout»
nu
EN GRANDE-BRETAGNE
11 Balte,
ai aie, a prononoB, Mer,
iraail flwra piti-
i Worosslar
ll!ii!lllllll!!!!!!!!!l!l!!ll!l!!!l!!lllfl!llllll!!l!ill!illli!!lill!ll!l
LA « FIANCÉE DU MONDE »
FAIT COUPER SES CHEVEUX
La célèbre vedette de cinéma, Mary
TiCKFORD . appelée par les Améri
cains « La Fiancée du Monde », a fait
couper ses cheveux qui, on le sait,
contribuèrent, pour une large part . à
la rendre célèbre de par le monde.
Très affectée, la vedette versa des
pleurs en subissant l’operation.
M. BALDWIN
Londres, 6 janvier. — Un grand dis
cours politique a été prononcé aujour
d’hui, au Guild-Hall, de Worcester, par
le premier ministre, qui a passé en re
vue la situation intérieure du pays pen
dant les dernières quatre années.
« Pendant cette période grosse d’évé
nements, a-t-il dit, il s’est produit beau
coup de changements intéressants dans
l’esprit des Anglais.
« Depuis deux ans, nous assistons à
un spectade que nous n’avions jamais
vu auparavant. Je fais allusion au rap
prochement étroit de tous les partis sur
les questions industrielles, et dans l’in
dustrie elle-même se produit un mou
vement semblable.
« Il y a certainement, aujourd’hui, un
courant qui se fait sentir et qui, à la
longue, aura (pour le pays les meilleurs
effets.
« En ce qui concerne l’agriculture, je
tiens à dire aux fermiers qu’il ne faut
pas qu’ils placent toute leur confiance
dans la politique. Il ne faut pas qu’ils
oublient que c’est du jour où la Fédéra
tion des mineurs a commencé à se mê
ler de politique qu’ont commencé les
troubles, sans précédents, qu’a traversés
cette grande industrie. »
Puis le premier ministre a fait allu
sion aux prochaines élections généra
les :
« Rien ne pourrait plus tendre à
créer des conditions instables, en Gran
de-Bretagne, qu’une élection qui aurait
pour résultat soit une majorité travail
liste-socialiste, soit une sorte de « dead
lock » dont on ne pourrait sortir qu’en
acceptant un gouvernement minoritaire
ou une forme quelconque de coalition
qui nuirait à la stabilité nationale.
« Une administration socialiste est
une menace. Il ne faut donc pas oublier
que le Labour Parti est toujours la base
du socialisme.
« Un des grands dangers que j’aper
çois, c’est qu’une tentative soit faite
pour imposer au public la nationalisa
tion ou le contrôle des banques. Rien
ne pourrait faire plus de mal au crédit
de la Grande-Bretagne que cela, et
cette mesure, en tout cas, retarderait
considérablement le relèvement com
mercial.
« Les troubles industriels de 192G ont
été la conséquence logique de ce qui
avait été enseigné par les socialistes de
puis un quart de siècle, »
llllllllll IIIIIIIIII Ni lllll II! IHIIIlillIllIMilIlilIlilil! 111111)111 III
Le codeur Kari Higsr
dsef cPuise secte allemande
est abattu de efnq coups
de revolver
Berlin, 6 janvier. — Le docteur
Karl Unger, chef des anthroposophes
allemands, a été hier soir frappé de
cinq balles de revolver au moment
où il pénétrait dans une salle de con
férences, à Nuremberg,
Le doGteur Unger est mort quelques
instants après.
Son agresseur, un mécanicien, a
été immédiatement arrêté.
Ce crime a produit une profonde
émotion dans les cercles anthroposo
phes où le docteur Unger jouissait
d’une autorité incontestable, étant un
des premiers disciples de Rudolph
Peteiner, qui vulgarisa cette nouvelle
science.
L’agresseur, un certain Wilhelm
Krieger, atteint .d’aliénation mentale,
a déclaré, au cours de son interroga
toire, qu’il avait été autrefois mem
bre de la Société anthroposophique
de Nuremberg, « ressentant, a-t-il
ajouté, que le docteur Unger exerçait
un empire despotique sur ses sens, il
a voulu, poussé par une force magi
que, paralyser une puissance occulte
en abattant son ennemi »,
Le Pacte Brlaeâ-Kellogg
les Etats-Unis
UN DES PLUS INFLUENTS S ENA*
TEURS DU PARTI DEMOCRATE
PARLE EN SA FAVEUR
Washington, 6 janvier. — Le parti
démocrate paraît devoir entrer en li
gne en faveur de la ratification du
pacte de Paris. En effet, aujourd’hui,
le sénateur Claude à Swanson (Vir
ginie), a prononcé un vigoureux (plai
doyer en laveur de la ratification sans
réserves du traite Briand-Kellogg.
L’action de ce-sénateur, un des plus
influents parmi les démocrates et qui
parlait au nom des Etats du Sud, pa
raît assurer le vote sans inclusion
d’aucune réserve. C’est au surplus un
coup terrible porté à la campagne
d’obstruction du sénateur James Reed
qui est le chef des adversaires dé la
ratification. Ôn s’attend, en consé
quence à la ratification par le Sénat
dans la semaine qui vient.
« Le traité, déclare M. Swanson,
parla pour lui-même. C’est la voix
de la paix et je suis incapable de le
combattre et d’imposer silence à cette
voix de la paix, si faible soit-elle, qui
s’élève dans ie monde et crie dans la
solitude où plane le fantôme de la
guerre ».
AU SENAT, M. BORAH PRONONCE
EGALEMENT UN PLAIDOYER
EN FAVEUR DE LA PAIX
Washington, 6 janvier. — Dans son
discours au Sénat, où il a parié pen
dant plus de trois, heures en faveur
du pacte Kellogg, le sénateur Borah
a dît notamment :
« Si nous ne trouvons pas un moyen
de préserver la paix, la civilisation
est en danger comme elle ne l’a ja
mais été depuis les époques les pius
sombres. La doctrine de Monroë fait
partie, de la politique du « self
defënse ». L’Amérique adhère au trai
té par droit inaliénable qu’a t.aute
nation de s.è défendre. La correspon
dance échangée entre les nations au
sujet du pacte ne fait pas partie du
pacte ; elle ne peut donc avoir d’ef
fet sur lui. Enfin, l.e traité ne com
prend aucune sanction, soit stipujrée,
soit indiquée, qui engage les Etats-
Unis à coopérer au châtiment d’une
nation offensante.
(llllllillilIlilllllllilllIllIlillllMllllilülllIliillIlIllllIllllllllll
Lasser blée générale
de F Association des secrétaires
de rédaction des journaux
M. BORDES, GOUVERNEUR GENERAL
DE L’ALGERIE, ASSISTE AU BAN
QUET PRESIDE PAR M. HENRY
SIMOND, DIRECTEUR DE L’ « ECHO
DE PARIS »
Paris, 6 janvier. — L’Association
des Secrétaires de Rédaction des jour
naux et des revues françaises a tenu,
aujourd'hui, son assemblée générale,
à l’issue de laquelle, après approba
tion du rapport moral de M. Henri
Nicolle, secrétaire général, et du rap
port financier de M. Raoul Hacauit,
trésorier, un déjeuner a été donn%,
que présidait M. Henry Simond, di
recte ur de i’ « Echo de Paris », pré
sident de la Fédération Nationale des
Journaux français ci auquel assis
taient, avec M. Bordés, gouverneur
général de l’Algérie, de nombreuses
notabilités de la presse,
QUELQUES MOTS
DE M. A. SCHILLER
M. Armand Schiller, secrétaire gé
néral honoraire du « Temps » et pré
sident dq l’Association, dans son sa
lut aux invités, souligne la largeur
d esprit et le soin vigilant avec les
quels M. Henry Simond préside le
conseil d’administration de la Caisse
des retraites de la Presse.
DISCOURS DE M. HENRY SIMOND
Dans sa réponse, M. Henry Simond
remercie tout d’abord M. Armand
Schiller. « Que tous, di^ll, dans notre
profession, notus estimons et nous ai
mons », de l’avoir convié au banquet
des secrétaires de rédaction, ce qui
es.t pour lui un plaisir et un honneur.
« La camaraderie entre directeurs
et collaborateurs est non seulement la
plus agréable, mais aussi la plus uti
le des méthodes pour faire un bon
journal ».
Puis, il donne quelques renseigne
ments sur la Caisse dés retraites des
journalistes français :
« Cette caisse compte déjà 3.000
adhérents et ses cotisations normales
s’élèvent chaque mois, à un total de
380 000 francs.
« Aux cotisations, il convient d’a
jouter' le montant des ressources ex
ceptionnelles provenant de fêtes qui
seront organisées à son profit. Le
Parlement, au cours de la discussion
du budget,, vient de faciliter la tâche
des administrateurs de la Caisse en
assimilant celle-ci afix ' Associations
reconnues d’utilité publique, ce qui
lui permettra de recevoir des dons et
des legs et d’acquitter au tarif réduit
les impôts pour les fêtes.
i II apparaît donc, maintenant, qüe
la Caisse serq, eu mesure de servir à
ses affiliés et aussi aux vieux collabo
rateurs, des pensions propres à leur
assurer la sécurité de leurs vieux
jours ».
En terminant, M. Henry Simond a
levé son verre à la santé de tous ses
confrères.
ALLOCUTION
DE M. PIERRE BORDES
Invité à prendre la parole, M. Pierre
Bordes a prononcé ensuite un toast,
qui fut chaleureusement applaudi.
« Partout, dit,-il, de Nemours à* La
Calle, de nos rivages tourmentés où
meurt la vague qui vient de France,
jusqu’aux immensités lointaines du
Sahara, partout apparaît éclatante Ja
douceur de notre oeuvre civilisatrice,
faite de justice, de liberté, d’éléva
tion morale pour les indigènes ; par
tout apparaît, radieuse, l’union affec
tueuse et confiante des races diver
ses, confondues dans un même amour
pour la mère-patrie »,
LE CONGRÈS NATIONAL
HINDOU
LE KRACH
ÉMazettei Franc»
La të 6 sessiùif du Grand Cohseü Na
tional des Indes s’est ouverte le 29
décembre, et FQn sait que M. MOTI-
LAL HERRU^ président du Congrès
hindou, a 'réclamé V indépendance
complété des Indes.
i::illli!IIIIIIIIIIIililllii!!lllllllliil!lllilll!lllllllllllllllll!llill
AU MAROC
La Émission île M.Stee§
UN TELEGRAMME
DE L’EX-RESIDENT A M. SAINT
Rabat, 6 janvier. —- M. Steeg a en
voyé le télégramme suivant à M. Saint :
Au moment où je quitte la résidence
générale de Rabat, je vous adresse
mes félicitations cordiales. Nul choix
ne pouvait mieux répondre à mes dé
sirs.. J’ai suivi les étapes de votre
carrière préfectorale. Depuis près de
huit années, au cours desquelles nous
avons été associés à la grande œuvre
française en Afrique du Nord, nas
relations ont toujours été aussi con
fiantes qu’anticaies. Vos brillantes
qualités d’élégante courtoisie, de la
beur et de patriotisme assurent au
protectorat un, chef éminent, et je
m’en réjouis,
Mme Steeg se joint à moi pour
adresser à Mme Saint son souvenir
le meilleur. Croyez que je, serais heu
reux de seconder au Parlement vos
efforts en faveur du Maroc. — Steeg
LA REPONSE DE M- SAINT
Rabat, G janvier. — M. Saint a en
voyé a M. Ste.eg le télégramme sui
vant :
« Au moment où vous quittez le Ma
roc, après quatre années d’un la
beur fécond, pour les intérêts maté
riels et moraux de la Fiance et la
mise en valeur du pays confié à votre
vigilante activité, je .suis appelé par
un décret qui vient de m’être notifié
à occuper un poste auquel le maré
chal Lyautey e.t vous-même avez don
né un éclat tout particulier. Je ne
me dissimule pas les difficultés de ma
nouvelle: mission,, et je m’inspirerai,
pour la remplir, de l’exemple que
vous avez laissé au Maroc et des! ré
sultats heureux que vous avez obte
nus.
n Je mettrai tout «mon effort et toute
mon énergie à poursuivre l’œuvre que
vous avez entreprise pour la grandeur
de la France et la prospérité du Ma
roc »-
QUI L’EMPORTERA ?
UNE COURSE
entre deux paquebots, l\m
américain et Fautre anglais
New-York, 6 janvier. — Des paris, at
teignant un total de plusieurs milliers
de dollars, ont été faits ici sur la course
entre le transatlantique américain
« Président-Roosévëlt » et le paquebot
britannique « Car.onia » qui'," pour la
première fois, assure le service New-
York-La Havane. Les deux navires ont
quitté New-York aujourd’hui.
La présente course marque le point
culminant de la concurrence acharnée
que se font, dans cette partie du mon
de, les Compagnies de navigation amé
ricaines e*t britanniques. Le « Caronia »
a levé l’ancre à 10 heures et le « Prési
dent-Roosevelt » à 13 heures, mais mal
gré l’avance du paquebot anglais, les
paris sont en faveur de son rival amé
ricain.
** * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
L'ACTUALITE
(par Henriot)
— Ce sont des bonbons pour tes
nièces., il y en a beaucoup.
— Ils dureront plus longtemps que
des ordinaires ; elles risquent tout au
plus de se casser les dents dessus :
Us sont en ciment armé «
AUTOUR DES AFFIRMATIONS
DE Mme HANAU
Paris, 6 janvier. -— Dans Paris-Midi :
Les victimes de la « Gazette du
Franc » n’auront «pas appris sans
quelque satisfaction, les. promesses
laites, hier «par Mme Hanau au juge
d’instruction : « L’actif dq la « Gazet
te du Franc ». a-t-elle dit, est suffi
sant pour faire face à son passif. En
tous cas, si mes prévisions ne se réa
lisaient pas sur ce point, je comble
rais la différence avec mes ressour
ces personnelles ».
Il convient, bien entendu, d’accueil
lir ses déclarations avec toute réser
ve. L’e.xpérience nous a appris à nous
méfier. Il semble évident toutefois,
que le krach n’atteindra pas. lés chiï-
ires impressionnants qu’on citait
quand ie scandale éclata.
Il a «été dit, ces jours-ci. que les
souscripteurs toucheraient environ
60 %.des sommes confiées aux affaires
de Mme Hanau, ce qui dans l’état ac
tuel de l’enquête ne paraît pas. invrai
semblable.
D’autre part, la promesse faite, par
Mme la .présidente do désintéresser
ses victimes de ses propres deniers est
à retenir ; car elle aurait des ressour
ces personnelles importantes. Sa mère
qui habite rue Custine, un immeuble
lui appartenant, possède dans Paris
quatre ou cinq propriétés, valant
dans l’ensemble de 5 â 6 millions, il
est probable qu’à la mort de son père,
Marthe Hanau a sûrement fait des
dépôts de titres ou d’espèces en ban
que sur lesquels, elle n.’a pas cru de
voir attirer jusqu’à présent F atten
tion de la justice.
Comme la comptabilité de la « Ga
zette du Franc » était à peu près
inexistante, il n’a pas été possible
non plus aux experts, de retrouver la
trace de ces dépôts. Selon une confi
dence que nous avons reçue et à la
quelle nous croyons pouvoir accor-
oetr crédit, Marthe Hanau aurait re
mis au mois de mars dernier dans
une banque de l’avenue de l’Opéra,
une énorme masse de titres en garan
tie d’un prêt de 2*millions qu’elle au
rait demandé qu’on lui consentit. Ce
prêt lui fut-il accordé ? Toujours, est-
il que cfes titres ont été reçus par la
banque. Us devaient représenter 5 à
6 millions pour justifier la deinande
formulée par la directrice de la « Ga
zette du. Franc ». Ces titres ont-ils
par la suite été retirés Ce i t’est pas
à nous de le vérifier.
LE JUGE D’INSTRUCTION ATTEND,
MAIS EN VAIN. M. CAMILLE
AYMARD. — DECLARATIONS
DE CELUl-Cî
Paris, 6 janvier. — M. Glard, juge
d’instruction, est venu, ce matin, à
son cabinet, où il s’e.st, occupé de
classer certaines pièces de son dos
sier. Il attendait la visite de M. Ca
mille Aymard, qui la lui avait laissé
espérer, au cas où les informateurs
qui l'avaient renseigné au sujet du
carnet de Mme Hanau, l’auraient dé
lié du secret : mais M. .Camille Ay-
mai'd n’est pas venu. Le magistrat lé-
léphuna chez lui et n.’a pu obtenir de
réponse.
Cet après-midi, M. Glard ne revien
dra «pas au palais.
D’autre part, on communique de
la « Liberté » de la part de M. Ca
mille Aymard :
« Jamais il n’avait été question en
tre M. Glard et moi que je me rende,
aujourd’hui au palais de justice., sous
aucun prétexte. M. Glard m’avait dit :
a Voici mon numéro de téléphone,
« vous pourriez me téléphoner de.-
« main mutin, au cas «où votre infor-
« rnateur couseutirait à déposer de-
« vant moi ».
M, Camille Aymard fait d.e.s démar
ches aujourd’hui auprès de cet infor
mateur.' Nous croyons savoir que ce
lui-ci consentira à délier M. Camille
Aymard de son. secret professionnel.
Mme AUDIBERT EST INGULPEE
Mme Raymonde Audibert «avait été
Convoquée, hier après-midi, par M.
Glard. Le juge voulait, sans doute con
fronter Tex-secrétaire générait! de
1’ « Interpresse » avec rex-dire.ctrice
de la « Gazette du Franc ». Devinant
le danger, la jeune femme prit les
devants.
Si vous devez m’inculper, mon
sieur le juge, je préférerais ne. pas
vous répondre.
— Je ne puis vous faire pareille pro
messe avant de vous entendre.
— Alors, inculpez-moi tout «de suite ?
Le- juge aussitôt de répliquer :
— Soyez satisfaite. Je vous inculpe
de complicité, d’abus de confiance et
d’escroquerie..
Mme Audibert déclara alors qu’elle
choisissait M eB Campinclii, Asselineau
et «Guyonnet, défenseurs,., et -qu’elle
s’expliquerait en - présence de ses
avocats.
En fait, M Glard n’a. pas inculpé
Mme Audibert de complicité pour la
punir de son silence ; mais, depuis
le premier jour, comme nous avons
eu l'occasion de le signaler, les agis
sements de la jeune femme avaient
inquiété le magistrat instructeur et
son inculpation était inévitable.
Me ANDRE BERTHON REFUSE
DE DEFENDRE M. AMARD
Paris, 6 janvier. — L’ « Humanité »
communique à la presse la note sui
vante :
« M e André Berthon, ayant été sol
licité par M. Amard de prendre sa
«défense, M 10 Jacques Abou, son colla
borateur au Palais, s’est rendu, dès
ce matin, à la prison dé là Santé. M®
Jacques Abou, tout en acceptant pro
visoirement, s’est mis aussitôt en rap
port avec M® André Berthon. Celui-ci,
en fin de soirée, a-fait connaître à son
collaborateur qu’il ne pourrait accep
ter ».
Le grand-duc Nicolas
Nicoîaievitch est mort
C’^ST QJN GRAND AMI
DE LA FRANCE QUI DISPARAIT
Nice, 6 janvier. — Le Grand-Duc Ni
colas de Russie vient de mourir dans
sa villa du Cap d’Antibes.
Le Grand-Duc Nicolas Nicoîaievitch
était né à Saint-Pétersbourg, le 6 no
vembre 1858.
Général de cavalerie et aide de
camp général, il avait été, à rentrée
en guerre de la Russie, en 1914, nommé
commandant en chef des troupes.
Il resta à ce poste jusqu’au mois de
septembre 1915, où certaines intrigues
jointes au désastre du Dnieper où les
armçes austro-allemandes avaient en
foncé le centre russe amenèrent sa dis
grâce.
îl fut nommé vice-roi du Caucase. Il
y remporta alors, contre les Turcs, de
grands succès qu’il couronna par la
prise d’Erzsroum.
Après la révolution de 1917, il s’était
réfugié en France où il menait une vie
paisible dans la campagne parisienne.
Il était à la fois un tacticien éméri-
té et un stratège de haute valeur.
C’est un homme de cœur, un grand
ami de la France qui disparait, en mê
me temps qu’une des grandes figures
militaires de ce siècle.
Mlle Eilda Mussolini
dans i’Hindoüstan
UN ACCUEIL ENTHOUSIASTE A ETE
RESERVE A LA FILLE DU « DUCE »
ET D’INNOMBRABLES CADEAUX
LUI ONT ETE OFFERTS PAR LES
INDIGENES
Rome, 6 janvier. — La fille du « Du
ce », Mlle Edda Mussolini, une gracieu
se jeune fille de 16 ans, qui s’est embar
quée voici un mois, à Brindisi, pour ac
complir une longue croisière autour du
monde, vient d’arriver aux Indes.
Selon une dépêche reçue à Milan, elle
a été reçue dans l’Etat indien de Tra
vancore, comme une vraie souveraine.
Le prince de Galles ou le prince hé
ritier d’Italie, n’eurent pas un accueil
plus chaleureux.
Quand le paquebot accosta dans le
port- de Travancore (Etat indépendant
dont la population est de 4 millions
üTiabitants), quatre somptueuses autos
vinrent la chercher, ainsi que le séna
teur Conti, sa femme et le colonel Cac-
cia, qui accompagnaient la jeune fille.
Sur tout le parcours, jusqu’à la capi
tale, distante de 200 milles, dans les
pius petits villages indiens prévenus du
passage de la jeune fille de M. Musso
lini, se déroulèrent des manifestations
de sympathie.
Les indigènes remirent d’innombra
bles cadeaux à Mlle Edda Mussolini et
chantèrent des hymnes en l’honneur de
son père.
En pleine nuit, dans certaines loca
lités, elle assista à de véritables retrai
tes aux flambeaux.
Quand elle arriva à Courtallum, où
elle passa la nuit, sa voiture était rem
plie de fleurs, de bananes, d’oranges et
de plumes d’oiseaux rares.
Le lendemain, à Trivandrum, capitale
de l’Etat, la jeune fille et sa suite fu
rent reçus au palais royal, où de ma
gnifiques appartements leur avaient été
préparés, sur ordre de la Rahnée, qui
règne sur l’Etat de Travancore.
nilllilillllllllllllll!illlllilllilllllllillllllllll!lllllHIHIIII|[|(
\AAAAAAA*AA&A*At\AfiAAAAAAA
Les deux derniers discours
du président Coolidge
Paris, 6 janvier. — Le «président, M.
Coolidge, a déclaré qu’il ne ferait
plus que deux discours avant de re
mettre la présidence à M. Hoover, un
le 10 janvier à Washington, et l’autre,
Ja lor février en Floride.
Le grand-duc
NICOLAS NICOLAIKVJTCH
iitl!!liili!llliilll!!lii;!!l!ni!!ili:illlllll!lllllllltimtlli!liiim
L’AVIATION
Le Record du Monde
de durée
VOILA DEJA OENT HEURES QUE LE
« QUESTION-MARK » TIENT L’AIR...
Los Angelès, 6 janvier. — Le mono
plan de l’armée américaine « Ques
tion-Mark » continue à voler.
Ce soir, à 23 h. 25, heure du «Pacifi
que, il y avait cent heures que l’avion
était dans les airs.
Les moteurs fonctionnent à mer
veille et l’équipage, de cinq hommes,
semble parfaitement à son aise.
On évalue que l’avion a couvert
10.000 kilométrés, pendant lesquels 20
contacts (5 par jour) ont été effectues
par F avion ravitailleur .eq aliments
et en essence..
... ET IL POURSUIT AVEC SUCCES
SON INLASSABLE ROUTE
Los Angelès, 6 janvier. — Ce matin,
à 2 heures, heure de Greenvich, le
fokker trimoteur « Question-Mark »
poursuivait son inlassable ronde au-
dessus de la ville.
Après la 107 e heure de vol, les avia
teurs ont lancé un message signalant
que les trois moteurs de 225 CV de
l'avion tournaient «aussi régulièrement
qu’au décollage
Le moral de l’équipage est excel
lent, et à moins d’une panne bien
improbable, les aviateurs américains,
d'ici quelques heures, «auront large
ment «dépassé Jes 118 heures de vol du
« Dixmude ».
Comme ils l’ont déclaré au départ,
les aviateurs ne veulent atterrir qué
lorsque, les moteurs s’arrêteront, et
les spécialistes du « Wright Whirl-
wind » affirment que la mécanique
peut « tenir bon », au moins 300 heu
res.
L’héroïsme d’une fillette
de treize ans
AVEC LE PLUS GRAND MEPRIS DU
DANGER ELLE SAUVE DES FLAM
MES, LUN APRES L’AUTRE, SD?
PETITS ENFANTS
Londres, 6 janvier. — Urï message
de l'agence Reuter, dé Thepas (Mardi
loba). signale que toute la province
a été profondément émue par l'act*
d’héroïsme d’une fillette de 13 ans,
qui vient de sauver des flammes six
enfants en bas âge.
La jeune héroïne, qui habite SpliL
Lex, dans Jâ baie d’Hudson, surpris^
par l’incenclie lorsqu’elle se trouvait
seule dans la maison avec six petite
enfants, ne songea qu’au salut de ce$
derniers.
Lorsqu’elle se vit cernée par leC
flammes, gravissant à plusieurs repri*
ses divers étages, elle les redescendit.
chaque fois, avec un ou deux pètitl.
dans ses bras.
Après les avoir déposés dans la rue
el les avoir enveloppés de couvertu-'
res pour les protéger contre le froid,
elle rentra une dernière fois dans la
fournaise pour tenter de sauver un
septième enfant qui s’était réfugié
dans uns mansarde.
La violence des flammes l'obligea
toutefois, à battre en retraite et, en.
langer elle-même de périr, elle duj
sq résigner à regagner l’extérieur en
abandonnant ie petit maiheurëtux, ù
son triste sort.
^ *4 »*•*++"♦ *♦ * :
LÂ MALADIE
du roi d’Angleterre
Londres, 6 janvier. — Le « Sunday
Times » apprend qu’hier après-midi
on a pu transporter le roi de, sa
chambre à coucher où il se trouvait
depuis le début, de sa maladif dans
une pièce voisine.
LE COMPLOT
contre le roi d’Italie
est démenti
MAIS DES BOMBES AURAIENT ETtf
TROUVEES A L ARCHEVECHE
DE MILAN
Rome, G janvier. — Le « Giornalü
d’Italia » dément, de façon catégori
que, la nouvelle répandue par la
« Gazettq Suisse-Italienne » concer
nant un «prétendu complot contre la
roi d’Italie.
On suppose que c’est la découverte
de bombés, à l’archevêché de Milan,
lors du séjour dans cette ville du roi
ex de la reine, qui a donné lieu à cet
confirmations.
LA CRISE MONÉGASQUE
illlllIllillllilillllilililllliliillllllilllllilllüllItlIUlIlUHIIIIIII
Les corps du général Clavery
et du capitaine Pasquet
sont arrivés à Port-Vendres
Port-Vemlres, 6 janvier. — Les
corps du général Clavery et du capi
taine «Pasquet, tués dans le «guet-
apens de Col'omb-Béchar, sonf arrivés
à Port-Vendres, par le courrier
ci’Oran.
La sœur et le fils du général ont as
sisté au débarquement.
Le corps du général a été dirigé sur
Ustaritz (Basses-Pyrénées), et celui
Le prince PIERRE DE MONACO
qui est allé dernièrement à Paris rem
dre compte, au Prince Régent, de ses
efforts pour calmer les troubles poli
tiques dans La Principauté de Mo •
Là
LE PETIT ALGÉRIEN
i
enenne
«5 e ANNEE
N° j.5850
25
fient
abonnements i s mois, o mou. 1 en,
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LUNDI 7 JANVIER 1923
Nouvelles du Jour
M. Pierre Bisses, gouverneur général
de rédaction des journaux.
Le grand-duc Nicolas Nicoîaievich est
mort hier à Nice.
Le « Question-Mark » tient l’air depuis
107 heures et s’apprête à battre le record
du monde de la durée.
lllilI!!!!S;!!Ii!üiü!lii!iiiIill!i!niIll!lilli[lSSIIî
BULLETIN
Un Cabinet militaire
à Belgrade
Le Grand-Duc Nicolas
(De noire rédacteur parisien)
Paris, 6 janvier.
Le roi Alexandre de Yougoslavie vient
kie franchir son Rubicon en constituant
un Cabinet extra-parlementaire, présidé
par un général lequel n’est autre que le
commandant de la garde royale. Voilà
un Etat européen de plus placé sous le
régime de la dictature.
J’ai exposé, dans un précédent article,
la situation difficile dans laquelle se
trouvait le royaume des Serbes, Croates
et Slovènes par suite de l’état de rébel
lion ouverte- qui règne en Croatie. D’a
près les Serbes, cette rébellion a été fo
mentée et est entretenue par la Hongrie,
qui ne peut se consoler d’avoir été dé
membrée de cette riche province, et aus
si par l’Italie, qui chercherait par tou*
les moyens à causer des embarras au
gouvernement de Belgrade.
C’est le parti militaire serbe qui u
exigé la constitution unitaire dont se
plaignent les Croates. C’est donc non
sans raison que le souverain a chargé les
chefs de l’armée d’empêcher, s’il se
peut, leur œuvre d’être mise en échec.
Leur premier soin va être, sans doute,
de décréter l’état de siège en Croatie et
d’y faire régner la terreur. C’est un ris
que à courir assez sérieux, mais puisque
tous les moyens de conciliation ont été.
mis en œuvre sans succès, force est donc
d’en venir aux remèdes héroïques. Je
persiste à penser que mieux aurait valu
accorder aux Croates une certaine au
tonomie administrative, mais au point
d’exaspération où ils sont arrivés, leur
intransigeance ne se contenterait proba
blement pas d’une demi-concession.
A l'heure actuelle, la Croatie est le
point névralgique de l’Europe. C’est de
là que peut jaillir l'étincelle qui mettra
le feu aux poudres.
La Yougoslavie est un Etat fragile ,
parce que démesurément agrandi par Ta
victoire de 1918. Les trois tronçons qui
la composent devraient, au dire des au
gures, s’amalgamer rapidement pour
zette raison que leurs populations sont
de même race et de langue sensiblement
identique. Il paraît que cela ne suffit pas
et que, pour cohabiter ensemble, d'au
1res conditions sont nécessaires.
Il y a, notamment, les conditions éco
nomiques. La Croatie, à cet égard, a plus
perdu que gagné au chantre, mais la rai
son dominante des difficultés rencontrées
par la Serbie peur assimiler ses conquê
tes a résidé dans Vhostilité agissante de
ses voisins, qui lui ont suscité des em
barras sans nombre,
*
* *
Le grand-duc Nicolas, qui vient de
mourir à Antibes, était le type le plus
représentatif de l’ancienne Russie. Les
partisans du régime tsariste avaient mis
en lui leurs espérances, qu’il n’a pu réa
liser. S’il n’avait pas perdu l’influence
dont il jouissait au début de la guerre, et
s’il n’avait pas été dépossédé du com
mandement en chef, les événements au
raient pris sans doute un autre tour. La
camarillu toute puissante auprès du tsar
Nicolas le fit exiler au commandement
de l’armée du Caucase. Ce fut le com
mencement de la fin.
L. MARCELLIN.
Le prince Sixte de Bourbon est arrivé
hier à Alger.
M. Baldwin a prononcé hier un grand
discours politique.
La Turquie va adopter le système mé
trique.
Un froid rigoureux persiste en Euro
pe et d’abondantes chutes de neige ont
signalées un peu partout»
nu
EN GRANDE-BRETAGNE
11 Balte,
ai aie, a prononoB, Mer,
iraail flwra piti-
i Worosslar
ll!ii!lllllll!!!!!!!!!l!l!!ll!l!!!l!!lllfl!llllll!!l!ill!illli!!lill!ll!l
LA « FIANCÉE DU MONDE »
FAIT COUPER SES CHEVEUX
La célèbre vedette de cinéma, Mary
TiCKFORD . appelée par les Améri
cains « La Fiancée du Monde », a fait
couper ses cheveux qui, on le sait,
contribuèrent, pour une large part . à
la rendre célèbre de par le monde.
Très affectée, la vedette versa des
pleurs en subissant l’operation.
M. BALDWIN
Londres, 6 janvier. — Un grand dis
cours politique a été prononcé aujour
d’hui, au Guild-Hall, de Worcester, par
le premier ministre, qui a passé en re
vue la situation intérieure du pays pen
dant les dernières quatre années.
« Pendant cette période grosse d’évé
nements, a-t-il dit, il s’est produit beau
coup de changements intéressants dans
l’esprit des Anglais.
« Depuis deux ans, nous assistons à
un spectade que nous n’avions jamais
vu auparavant. Je fais allusion au rap
prochement étroit de tous les partis sur
les questions industrielles, et dans l’in
dustrie elle-même se produit un mou
vement semblable.
« Il y a certainement, aujourd’hui, un
courant qui se fait sentir et qui, à la
longue, aura (pour le pays les meilleurs
effets.
« En ce qui concerne l’agriculture, je
tiens à dire aux fermiers qu’il ne faut
pas qu’ils placent toute leur confiance
dans la politique. Il ne faut pas qu’ils
oublient que c’est du jour où la Fédéra
tion des mineurs a commencé à se mê
ler de politique qu’ont commencé les
troubles, sans précédents, qu’a traversés
cette grande industrie. »
Puis le premier ministre a fait allu
sion aux prochaines élections généra
les :
« Rien ne pourrait plus tendre à
créer des conditions instables, en Gran
de-Bretagne, qu’une élection qui aurait
pour résultat soit une majorité travail
liste-socialiste, soit une sorte de « dead
lock » dont on ne pourrait sortir qu’en
acceptant un gouvernement minoritaire
ou une forme quelconque de coalition
qui nuirait à la stabilité nationale.
« Une administration socialiste est
une menace. Il ne faut donc pas oublier
que le Labour Parti est toujours la base
du socialisme.
« Un des grands dangers que j’aper
çois, c’est qu’une tentative soit faite
pour imposer au public la nationalisa
tion ou le contrôle des banques. Rien
ne pourrait faire plus de mal au crédit
de la Grande-Bretagne que cela, et
cette mesure, en tout cas, retarderait
considérablement le relèvement com
mercial.
« Les troubles industriels de 192G ont
été la conséquence logique de ce qui
avait été enseigné par les socialistes de
puis un quart de siècle, »
llllllllll IIIIIIIIII Ni lllll II! IHIIIlillIllIMilIlilIlilil! 111111)111 III
Le codeur Kari Higsr
dsef cPuise secte allemande
est abattu de efnq coups
de revolver
Berlin, 6 janvier. — Le docteur
Karl Unger, chef des anthroposophes
allemands, a été hier soir frappé de
cinq balles de revolver au moment
où il pénétrait dans une salle de con
férences, à Nuremberg,
Le doGteur Unger est mort quelques
instants après.
Son agresseur, un mécanicien, a
été immédiatement arrêté.
Ce crime a produit une profonde
émotion dans les cercles anthroposo
phes où le docteur Unger jouissait
d’une autorité incontestable, étant un
des premiers disciples de Rudolph
Peteiner, qui vulgarisa cette nouvelle
science.
L’agresseur, un certain Wilhelm
Krieger, atteint .d’aliénation mentale,
a déclaré, au cours de son interroga
toire, qu’il avait été autrefois mem
bre de la Société anthroposophique
de Nuremberg, « ressentant, a-t-il
ajouté, que le docteur Unger exerçait
un empire despotique sur ses sens, il
a voulu, poussé par une force magi
que, paralyser une puissance occulte
en abattant son ennemi »,
Le Pacte Brlaeâ-Kellogg
les Etats-Unis
UN DES PLUS INFLUENTS S ENA*
TEURS DU PARTI DEMOCRATE
PARLE EN SA FAVEUR
Washington, 6 janvier. — Le parti
démocrate paraît devoir entrer en li
gne en faveur de la ratification du
pacte de Paris. En effet, aujourd’hui,
le sénateur Claude à Swanson (Vir
ginie), a prononcé un vigoureux (plai
doyer en laveur de la ratification sans
réserves du traite Briand-Kellogg.
L’action de ce-sénateur, un des plus
influents parmi les démocrates et qui
parlait au nom des Etats du Sud, pa
raît assurer le vote sans inclusion
d’aucune réserve. C’est au surplus un
coup terrible porté à la campagne
d’obstruction du sénateur James Reed
qui est le chef des adversaires dé la
ratification. Ôn s’attend, en consé
quence à la ratification par le Sénat
dans la semaine qui vient.
« Le traité, déclare M. Swanson,
parla pour lui-même. C’est la voix
de la paix et je suis incapable de le
combattre et d’imposer silence à cette
voix de la paix, si faible soit-elle, qui
s’élève dans ie monde et crie dans la
solitude où plane le fantôme de la
guerre ».
AU SENAT, M. BORAH PRONONCE
EGALEMENT UN PLAIDOYER
EN FAVEUR DE LA PAIX
Washington, 6 janvier. — Dans son
discours au Sénat, où il a parié pen
dant plus de trois, heures en faveur
du pacte Kellogg, le sénateur Borah
a dît notamment :
« Si nous ne trouvons pas un moyen
de préserver la paix, la civilisation
est en danger comme elle ne l’a ja
mais été depuis les époques les pius
sombres. La doctrine de Monroë fait
partie, de la politique du « self
defënse ». L’Amérique adhère au trai
té par droit inaliénable qu’a t.aute
nation de s.è défendre. La correspon
dance échangée entre les nations au
sujet du pacte ne fait pas partie du
pacte ; elle ne peut donc avoir d’ef
fet sur lui. Enfin, l.e traité ne com
prend aucune sanction, soit stipujrée,
soit indiquée, qui engage les Etats-
Unis à coopérer au châtiment d’une
nation offensante.
(llllllillilIlilllllllilllIllIlillllMllllilülllIliillIlIllllIllllllllll
Lasser blée générale
de F Association des secrétaires
de rédaction des journaux
M. BORDES, GOUVERNEUR GENERAL
DE L’ALGERIE, ASSISTE AU BAN
QUET PRESIDE PAR M. HENRY
SIMOND, DIRECTEUR DE L’ « ECHO
DE PARIS »
Paris, 6 janvier. — L’Association
des Secrétaires de Rédaction des jour
naux et des revues françaises a tenu,
aujourd'hui, son assemblée générale,
à l’issue de laquelle, après approba
tion du rapport moral de M. Henri
Nicolle, secrétaire général, et du rap
port financier de M. Raoul Hacauit,
trésorier, un déjeuner a été donn%,
que présidait M. Henry Simond, di
recte ur de i’ « Echo de Paris », pré
sident de la Fédération Nationale des
Journaux français ci auquel assis
taient, avec M. Bordés, gouverneur
général de l’Algérie, de nombreuses
notabilités de la presse,
QUELQUES MOTS
DE M. A. SCHILLER
M. Armand Schiller, secrétaire gé
néral honoraire du « Temps » et pré
sident dq l’Association, dans son sa
lut aux invités, souligne la largeur
d esprit et le soin vigilant avec les
quels M. Henry Simond préside le
conseil d’administration de la Caisse
des retraites de la Presse.
DISCOURS DE M. HENRY SIMOND
Dans sa réponse, M. Henry Simond
remercie tout d’abord M. Armand
Schiller. « Que tous, di^ll, dans notre
profession, notus estimons et nous ai
mons », de l’avoir convié au banquet
des secrétaires de rédaction, ce qui
es.t pour lui un plaisir et un honneur.
« La camaraderie entre directeurs
et collaborateurs est non seulement la
plus agréable, mais aussi la plus uti
le des méthodes pour faire un bon
journal ».
Puis, il donne quelques renseigne
ments sur la Caisse dés retraites des
journalistes français :
« Cette caisse compte déjà 3.000
adhérents et ses cotisations normales
s’élèvent chaque mois, à un total de
380 000 francs.
« Aux cotisations, il convient d’a
jouter' le montant des ressources ex
ceptionnelles provenant de fêtes qui
seront organisées à son profit. Le
Parlement, au cours de la discussion
du budget,, vient de faciliter la tâche
des administrateurs de la Caisse en
assimilant celle-ci afix ' Associations
reconnues d’utilité publique, ce qui
lui permettra de recevoir des dons et
des legs et d’acquitter au tarif réduit
les impôts pour les fêtes.
i II apparaît donc, maintenant, qüe
la Caisse serq, eu mesure de servir à
ses affiliés et aussi aux vieux collabo
rateurs, des pensions propres à leur
assurer la sécurité de leurs vieux
jours ».
En terminant, M. Henry Simond a
levé son verre à la santé de tous ses
confrères.
ALLOCUTION
DE M. PIERRE BORDES
Invité à prendre la parole, M. Pierre
Bordes a prononcé ensuite un toast,
qui fut chaleureusement applaudi.
« Partout, dit,-il, de Nemours à* La
Calle, de nos rivages tourmentés où
meurt la vague qui vient de France,
jusqu’aux immensités lointaines du
Sahara, partout apparaît éclatante Ja
douceur de notre oeuvre civilisatrice,
faite de justice, de liberté, d’éléva
tion morale pour les indigènes ; par
tout apparaît, radieuse, l’union affec
tueuse et confiante des races diver
ses, confondues dans un même amour
pour la mère-patrie »,
LE CONGRÈS NATIONAL
HINDOU
LE KRACH
ÉMazettei Franc»
La të 6 sessiùif du Grand Cohseü Na
tional des Indes s’est ouverte le 29
décembre, et FQn sait que M. MOTI-
LAL HERRU^ président du Congrès
hindou, a 'réclamé V indépendance
complété des Indes.
i::illli!IIIIIIIIIIIililllii!!lllllllliil!lllilll!lllllllllllllllll!llill
AU MAROC
La Émission île M.Stee§
UN TELEGRAMME
DE L’EX-RESIDENT A M. SAINT
Rabat, 6 janvier. —- M. Steeg a en
voyé le télégramme suivant à M. Saint :
Au moment où je quitte la résidence
générale de Rabat, je vous adresse
mes félicitations cordiales. Nul choix
ne pouvait mieux répondre à mes dé
sirs.. J’ai suivi les étapes de votre
carrière préfectorale. Depuis près de
huit années, au cours desquelles nous
avons été associés à la grande œuvre
française en Afrique du Nord, nas
relations ont toujours été aussi con
fiantes qu’anticaies. Vos brillantes
qualités d’élégante courtoisie, de la
beur et de patriotisme assurent au
protectorat un, chef éminent, et je
m’en réjouis,
Mme Steeg se joint à moi pour
adresser à Mme Saint son souvenir
le meilleur. Croyez que je, serais heu
reux de seconder au Parlement vos
efforts en faveur du Maroc. — Steeg
LA REPONSE DE M- SAINT
Rabat, G janvier. — M. Saint a en
voyé a M. Ste.eg le télégramme sui
vant :
« Au moment où vous quittez le Ma
roc, après quatre années d’un la
beur fécond, pour les intérêts maté
riels et moraux de la Fiance et la
mise en valeur du pays confié à votre
vigilante activité, je .suis appelé par
un décret qui vient de m’être notifié
à occuper un poste auquel le maré
chal Lyautey e.t vous-même avez don
né un éclat tout particulier. Je ne
me dissimule pas les difficultés de ma
nouvelle: mission,, et je m’inspirerai,
pour la remplir, de l’exemple que
vous avez laissé au Maroc et des! ré
sultats heureux que vous avez obte
nus.
n Je mettrai tout «mon effort et toute
mon énergie à poursuivre l’œuvre que
vous avez entreprise pour la grandeur
de la France et la prospérité du Ma
roc »-
QUI L’EMPORTERA ?
UNE COURSE
entre deux paquebots, l\m
américain et Fautre anglais
New-York, 6 janvier. — Des paris, at
teignant un total de plusieurs milliers
de dollars, ont été faits ici sur la course
entre le transatlantique américain
« Président-Roosévëlt » et le paquebot
britannique « Car.onia » qui'," pour la
première fois, assure le service New-
York-La Havane. Les deux navires ont
quitté New-York aujourd’hui.
La présente course marque le point
culminant de la concurrence acharnée
que se font, dans cette partie du mon
de, les Compagnies de navigation amé
ricaines e*t britanniques. Le « Caronia »
a levé l’ancre à 10 heures et le « Prési
dent-Roosevelt » à 13 heures, mais mal
gré l’avance du paquebot anglais, les
paris sont en faveur de son rival amé
ricain.
** * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * *
L'ACTUALITE
(par Henriot)
— Ce sont des bonbons pour tes
nièces., il y en a beaucoup.
— Ils dureront plus longtemps que
des ordinaires ; elles risquent tout au
plus de se casser les dents dessus :
Us sont en ciment armé «
AUTOUR DES AFFIRMATIONS
DE Mme HANAU
Paris, 6 janvier. -— Dans Paris-Midi :
Les victimes de la « Gazette du
Franc » n’auront «pas appris sans
quelque satisfaction, les. promesses
laites, hier «par Mme Hanau au juge
d’instruction : « L’actif dq la « Gazet
te du Franc ». a-t-elle dit, est suffi
sant pour faire face à son passif. En
tous cas, si mes prévisions ne se réa
lisaient pas sur ce point, je comble
rais la différence avec mes ressour
ces personnelles ».
Il convient, bien entendu, d’accueil
lir ses déclarations avec toute réser
ve. L’e.xpérience nous a appris à nous
méfier. Il semble évident toutefois,
que le krach n’atteindra pas. lés chiï-
ires impressionnants qu’on citait
quand ie scandale éclata.
Il a «été dit, ces jours-ci. que les
souscripteurs toucheraient environ
60 %.des sommes confiées aux affaires
de Mme Hanau, ce qui dans l’état ac
tuel de l’enquête ne paraît pas. invrai
semblable.
D’autre part, la promesse faite, par
Mme la .présidente do désintéresser
ses victimes de ses propres deniers est
à retenir ; car elle aurait des ressour
ces personnelles importantes. Sa mère
qui habite rue Custine, un immeuble
lui appartenant, possède dans Paris
quatre ou cinq propriétés, valant
dans l’ensemble de 5 â 6 millions, il
est probable qu’à la mort de son père,
Marthe Hanau a sûrement fait des
dépôts de titres ou d’espèces en ban
que sur lesquels, elle n.’a pas cru de
voir attirer jusqu’à présent F atten
tion de la justice.
Comme la comptabilité de la « Ga
zette du Franc » était à peu près
inexistante, il n’a pas été possible
non plus aux experts, de retrouver la
trace de ces dépôts. Selon une confi
dence que nous avons reçue et à la
quelle nous croyons pouvoir accor-
oetr crédit, Marthe Hanau aurait re
mis au mois de mars dernier dans
une banque de l’avenue de l’Opéra,
une énorme masse de titres en garan
tie d’un prêt de 2*millions qu’elle au
rait demandé qu’on lui consentit. Ce
prêt lui fut-il accordé ? Toujours, est-
il que cfes titres ont été reçus par la
banque. Us devaient représenter 5 à
6 millions pour justifier la deinande
formulée par la directrice de la « Ga
zette du. Franc ». Ces titres ont-ils
par la suite été retirés Ce i t’est pas
à nous de le vérifier.
LE JUGE D’INSTRUCTION ATTEND,
MAIS EN VAIN. M. CAMILLE
AYMARD. — DECLARATIONS
DE CELUl-Cî
Paris, 6 janvier. — M. Glard, juge
d’instruction, est venu, ce matin, à
son cabinet, où il s’e.st, occupé de
classer certaines pièces de son dos
sier. Il attendait la visite de M. Ca
mille Aymard, qui la lui avait laissé
espérer, au cas où les informateurs
qui l'avaient renseigné au sujet du
carnet de Mme Hanau, l’auraient dé
lié du secret : mais M. .Camille Ay-
mai'd n’est pas venu. Le magistrat lé-
léphuna chez lui et n.’a pu obtenir de
réponse.
Cet après-midi, M. Glard ne revien
dra «pas au palais.
D’autre part, on communique de
la « Liberté » de la part de M. Ca
mille Aymard :
« Jamais il n’avait été question en
tre M. Glard et moi que je me rende,
aujourd’hui au palais de justice., sous
aucun prétexte. M. Glard m’avait dit :
a Voici mon numéro de téléphone,
« vous pourriez me téléphoner de.-
« main mutin, au cas «où votre infor-
« rnateur couseutirait à déposer de-
« vant moi ».
M, Camille Aymard fait d.e.s démar
ches aujourd’hui auprès de cet infor
mateur.' Nous croyons savoir que ce
lui-ci consentira à délier M. Camille
Aymard de son. secret professionnel.
Mme AUDIBERT EST INGULPEE
Mme Raymonde Audibert «avait été
Convoquée, hier après-midi, par M.
Glard. Le juge voulait, sans doute con
fronter Tex-secrétaire générait! de
1’ « Interpresse » avec rex-dire.ctrice
de la « Gazette du Franc ». Devinant
le danger, la jeune femme prit les
devants.
Si vous devez m’inculper, mon
sieur le juge, je préférerais ne. pas
vous répondre.
— Je ne puis vous faire pareille pro
messe avant de vous entendre.
— Alors, inculpez-moi tout «de suite ?
Le- juge aussitôt de répliquer :
— Soyez satisfaite. Je vous inculpe
de complicité, d’abus de confiance et
d’escroquerie..
Mme Audibert déclara alors qu’elle
choisissait M eB Campinclii, Asselineau
et «Guyonnet, défenseurs,., et -qu’elle
s’expliquerait en - présence de ses
avocats.
En fait, M Glard n’a. pas inculpé
Mme Audibert de complicité pour la
punir de son silence ; mais, depuis
le premier jour, comme nous avons
eu l'occasion de le signaler, les agis
sements de la jeune femme avaient
inquiété le magistrat instructeur et
son inculpation était inévitable.
Me ANDRE BERTHON REFUSE
DE DEFENDRE M. AMARD
Paris, 6 janvier. — L’ « Humanité »
communique à la presse la note sui
vante :
« M e André Berthon, ayant été sol
licité par M. Amard de prendre sa
«défense, M 10 Jacques Abou, son colla
borateur au Palais, s’est rendu, dès
ce matin, à la prison dé là Santé. M®
Jacques Abou, tout en acceptant pro
visoirement, s’est mis aussitôt en rap
port avec M® André Berthon. Celui-ci,
en fin de soirée, a-fait connaître à son
collaborateur qu’il ne pourrait accep
ter ».
Le grand-duc Nicolas
Nicoîaievitch est mort
C’^ST QJN GRAND AMI
DE LA FRANCE QUI DISPARAIT
Nice, 6 janvier. — Le Grand-Duc Ni
colas de Russie vient de mourir dans
sa villa du Cap d’Antibes.
Le Grand-Duc Nicolas Nicoîaievitch
était né à Saint-Pétersbourg, le 6 no
vembre 1858.
Général de cavalerie et aide de
camp général, il avait été, à rentrée
en guerre de la Russie, en 1914, nommé
commandant en chef des troupes.
Il resta à ce poste jusqu’au mois de
septembre 1915, où certaines intrigues
jointes au désastre du Dnieper où les
armçes austro-allemandes avaient en
foncé le centre russe amenèrent sa dis
grâce.
îl fut nommé vice-roi du Caucase. Il
y remporta alors, contre les Turcs, de
grands succès qu’il couronna par la
prise d’Erzsroum.
Après la révolution de 1917, il s’était
réfugié en France où il menait une vie
paisible dans la campagne parisienne.
Il était à la fois un tacticien éméri-
té et un stratège de haute valeur.
C’est un homme de cœur, un grand
ami de la France qui disparait, en mê
me temps qu’une des grandes figures
militaires de ce siècle.
Mlle Eilda Mussolini
dans i’Hindoüstan
UN ACCUEIL ENTHOUSIASTE A ETE
RESERVE A LA FILLE DU « DUCE »
ET D’INNOMBRABLES CADEAUX
LUI ONT ETE OFFERTS PAR LES
INDIGENES
Rome, 6 janvier. — La fille du « Du
ce », Mlle Edda Mussolini, une gracieu
se jeune fille de 16 ans, qui s’est embar
quée voici un mois, à Brindisi, pour ac
complir une longue croisière autour du
monde, vient d’arriver aux Indes.
Selon une dépêche reçue à Milan, elle
a été reçue dans l’Etat indien de Tra
vancore, comme une vraie souveraine.
Le prince de Galles ou le prince hé
ritier d’Italie, n’eurent pas un accueil
plus chaleureux.
Quand le paquebot accosta dans le
port- de Travancore (Etat indépendant
dont la population est de 4 millions
üTiabitants), quatre somptueuses autos
vinrent la chercher, ainsi que le séna
teur Conti, sa femme et le colonel Cac-
cia, qui accompagnaient la jeune fille.
Sur tout le parcours, jusqu’à la capi
tale, distante de 200 milles, dans les
pius petits villages indiens prévenus du
passage de la jeune fille de M. Musso
lini, se déroulèrent des manifestations
de sympathie.
Les indigènes remirent d’innombra
bles cadeaux à Mlle Edda Mussolini et
chantèrent des hymnes en l’honneur de
son père.
En pleine nuit, dans certaines loca
lités, elle assista à de véritables retrai
tes aux flambeaux.
Quand elle arriva à Courtallum, où
elle passa la nuit, sa voiture était rem
plie de fleurs, de bananes, d’oranges et
de plumes d’oiseaux rares.
Le lendemain, à Trivandrum, capitale
de l’Etat, la jeune fille et sa suite fu
rent reçus au palais royal, où de ma
gnifiques appartements leur avaient été
préparés, sur ordre de la Rahnée, qui
règne sur l’Etat de Travancore.
nilllilillllllllllllll!illlllilllilllllllillllllllll!lllllHIHIIII|[|(
\AAAAAAA*AA&A*At\AfiAAAAAAA
Les deux derniers discours
du président Coolidge
Paris, 6 janvier. — Le «président, M.
Coolidge, a déclaré qu’il ne ferait
plus que deux discours avant de re
mettre la présidence à M. Hoover, un
le 10 janvier à Washington, et l’autre,
Ja lor février en Floride.
Le grand-duc
NICOLAS NICOLAIKVJTCH
iitl!!liili!llliilll!!lii;!!l!ni!!ili:illlllll!lllllllltimtlli!liiim
L’AVIATION
Le Record du Monde
de durée
VOILA DEJA OENT HEURES QUE LE
« QUESTION-MARK » TIENT L’AIR...
Los Angelès, 6 janvier. — Le mono
plan de l’armée américaine « Ques
tion-Mark » continue à voler.
Ce soir, à 23 h. 25, heure du «Pacifi
que, il y avait cent heures que l’avion
était dans les airs.
Les moteurs fonctionnent à mer
veille et l’équipage, de cinq hommes,
semble parfaitement à son aise.
On évalue que l’avion a couvert
10.000 kilométrés, pendant lesquels 20
contacts (5 par jour) ont été effectues
par F avion ravitailleur .eq aliments
et en essence..
... ET IL POURSUIT AVEC SUCCES
SON INLASSABLE ROUTE
Los Angelès, 6 janvier. — Ce matin,
à 2 heures, heure de Greenvich, le
fokker trimoteur « Question-Mark »
poursuivait son inlassable ronde au-
dessus de la ville.
Après la 107 e heure de vol, les avia
teurs ont lancé un message signalant
que les trois moteurs de 225 CV de
l'avion tournaient «aussi régulièrement
qu’au décollage
Le moral de l’équipage est excel
lent, et à moins d’une panne bien
improbable, les aviateurs américains,
d'ici quelques heures, «auront large
ment «dépassé Jes 118 heures de vol du
« Dixmude ».
Comme ils l’ont déclaré au départ,
les aviateurs ne veulent atterrir qué
lorsque, les moteurs s’arrêteront, et
les spécialistes du « Wright Whirl-
wind » affirment que la mécanique
peut « tenir bon », au moins 300 heu
res.
L’héroïsme d’une fillette
de treize ans
AVEC LE PLUS GRAND MEPRIS DU
DANGER ELLE SAUVE DES FLAM
MES, LUN APRES L’AUTRE, SD?
PETITS ENFANTS
Londres, 6 janvier. — Urï message
de l'agence Reuter, dé Thepas (Mardi
loba). signale que toute la province
a été profondément émue par l'act*
d’héroïsme d’une fillette de 13 ans,
qui vient de sauver des flammes six
enfants en bas âge.
La jeune héroïne, qui habite SpliL
Lex, dans Jâ baie d’Hudson, surpris^
par l’incenclie lorsqu’elle se trouvait
seule dans la maison avec six petite
enfants, ne songea qu’au salut de ce$
derniers.
Lorsqu’elle se vit cernée par leC
flammes, gravissant à plusieurs repri*
ses divers étages, elle les redescendit.
chaque fois, avec un ou deux pètitl.
dans ses bras.
Après les avoir déposés dans la rue
el les avoir enveloppés de couvertu-'
res pour les protéger contre le froid,
elle rentra une dernière fois dans la
fournaise pour tenter de sauver un
septième enfant qui s’était réfugié
dans uns mansarde.
La violence des flammes l'obligea
toutefois, à battre en retraite et, en.
langer elle-même de périr, elle duj
sq résigner à regagner l’extérieur en
abandonnant ie petit maiheurëtux, ù
son triste sort.
^ *4 »*•*++"♦ *♦ * :
LÂ MALADIE
du roi d’Angleterre
Londres, 6 janvier. — Le « Sunday
Times » apprend qu’hier après-midi
on a pu transporter le roi de, sa
chambre à coucher où il se trouvait
depuis le début, de sa maladif dans
une pièce voisine.
LE COMPLOT
contre le roi d’Italie
est démenti
MAIS DES BOMBES AURAIENT ETtf
TROUVEES A L ARCHEVECHE
DE MILAN
Rome, G janvier. — Le « Giornalü
d’Italia » dément, de façon catégori
que, la nouvelle répandue par la
« Gazettq Suisse-Italienne » concer
nant un «prétendu complot contre la
roi d’Italie.
On suppose que c’est la découverte
de bombés, à l’archevêché de Milan,
lors du séjour dans cette ville du roi
ex de la reine, qui a donné lieu à cet
confirmations.
LA CRISE MONÉGASQUE
illlllIllillllilillllilililllliliillllllilllllilllüllItlIUlIlUHIIIIIII
Les corps du général Clavery
et du capitaine Pasquet
sont arrivés à Port-Vendres
Port-Vemlres, 6 janvier. — Les
corps du général Clavery et du capi
taine «Pasquet, tués dans le «guet-
apens de Col'omb-Béchar, sonf arrivés
à Port-Vendres, par le courrier
ci’Oran.
La sœur et le fils du général ont as
sisté au débarquement.
Le corps du général a été dirigé sur
Ustaritz (Basses-Pyrénées), et celui
Le prince PIERRE DE MONACO
qui est allé dernièrement à Paris rem
dre compte, au Prince Régent, de ses
efforts pour calmer les troubles poli
tiques dans La Principauté de Mo •
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