Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-12-27
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 27 décembre 1885 27 décembre 1885
Description : 1885/12/27 (A1,N164)-1885/12/28. 1885/12/27 (A1,N164)-1885/12/28.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543299z
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
Première année. — N* 164.
PREFECTURE D'ALGER
DEPOT . LEGAL
U' fl'/
‘L-.^ mamiro FS o»si41m«s. Dimanche, 27 et Luûdi^28 décembre 1885,
Algérienne
i m
zi fs tarrra ri
hS . ; i M
\r U
QUOTIDIEN
ADMINISTRATION 1
ÉT BÉDAQTKîN :
Rue 4e ta Marine» »* 9,
WïClén hôte] Baru.
& L&t'&IV.
*fc.OfOK..
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
4.5# 9
... <8 18
Un an
18
84.
Toutes Uii. *. ai04.- rfrjUv.i"o;- ■ÿs.j f a ■ : *■-v . ■ >
Algérie,Mrs*drM*&» à !'&;=,->
K* l?T4»M, l«t fcCW«*«*'.*xMwiw rsçwes ****K
St par («tara
La DEPSOHE ALG-ÉRIÏSNÎ'ïS est desiarnee pour l'insertion d.®s iwmergos®# légaii»* j atUeieiré» M » titre» exigée* pour- 1 a -rfcUâité &|># pre**«»àïu?*» ■*■: eo,«tsr*».te-
SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊGFI
O
AU SÉNAT
LES CRÉDITS DE TONKIN
Paris, 26 écomtre, 2 h. 25, soir.
M. Sadi Carnot dépose sur les bureaux
du Sénat le projet de loi relatif aux cré
dits du Tonkin et de Madagascar.
L'urgence est déclarée.
Suspension de séance.
Le Sénat lève la séance et les sénateurs
se retirent dans les bureaux pour nom
mer la Commission des crédits du Tonkin
et de Madagascar.
Après la nomination des commissaires
le Sénat reprendra sa séance.
L’élection de ïa Commission
Paris, 26 décembre, 6 h. 25, soir.
La réunion des bureaux pour la nomi
nation de la Commission des crédits du
Tonkin a duré près d'un quart d'heure.
Il n'y a eu aucune discussion. Seul, M.
Lorgeril a demandé l'évacuation immé
diate du Tonkin.
La droite du Sénat, quoiqu'hostile à
Vévacuation, ne votera pas les crédits,
parce qu’elle n'a pas confiance dans le
gouvernement.
Sont élus commissaires : MM. Yerninac,
John Lemoine, Bérenger, Dauphin, Près-
sensé. Parent, Duclerc, Claude et Jaurès.
M. Duclerc a été nommé président, et
M. Dauphin, rapporteur. M. Dauphin ré
dige immédiatement son rapport, pen
dant que le Sénat écoute une question
posée par M. Buffet au ministre des cul
tes.
La question Buffet
M. Buffet prie M. le ministre des cultes
de vouloir bien donner quelques explica
tions sur les suppressions de traitement
de certains prêtres.
M. Goblet répond qud cette suppression
est justifiée par la nécessité où se trouve
le gouvernement de défendre la société
civile contre les empiètements du clergé.
Après une courte réplique de M. Buffet
l'incident est clos.
La convention monétaire.
Le projet de convention monétaire en
tre la France, la Belgique, l'Italie et la
Suisse est adopté sans discussion.
Paris, 26 décembre, 6 h. 50, soir.
Les crédits du Tonkin.
M. Dauphin vient ensuite lire son rap
port sur les crédits du Tonkin.
Voici ce rapport :
La Commission n'a pas à rechercher
dans le passé, les causes des mécomptes
que nous avons subis au cours de cette
expédition .,
Elle envoie tout d'abord ses remercie
ments aux officiers et aux soldats qui ont
si vaillamment soutenu en Extrême-
Orient l'honneur du drapeau français.
(Vifs applaudissements).
Il parait inadmissible qu'on puisse
abandonner des possessions aujourd'hui
acquises, ne pas exécuter les traités si
gnés, et surtout il paraît impossible de
faire tout cela au moment ou on va re
cueillir le fruit des sacrifices consom
més.
La Commission croit que ce qu'il faut,
c'est arriver à une organisation intelli-
geante du Tonkin et de l'Annam. Elle
compte sur la fermeté et la sagesse du
gouvernement pour mener l'œuvre à bon
ne Un.
Les Grédits demandés ne constituent
pas d'ailleurs une dépense nouvelle ; il
s'agit d'un simple transfert de crédits
votés pour un exereice sur un exercice
suivant.
Il est difficile de supputer les charges
que l'occupation du Tonkin nous impose
ra, mais une question plus haute que celle
des sacrifices â faire, domine tout le dé
bat : il s'agit de l'honneur national ;
l'évacuation serait une injure pour nos
braves troupes de terre et de mer. (.Ap
plaudissements prolongés sur un grand
nombre de bancs.)
La Commission espère donc qu'une
grande majorité votera les crédits du
Tonkin.
Le rapporteur demande ensuite égale
ment l'adoption des crédits demandés
pour Madagascar.
Le Sénat aura à discuter ultérieure
ment un traité récemment conclu. (Vifs
applaudissements à gauche et au centre.)
Paris, 26 décembre, 7 b. 25, soir.
Le vote des crédits.
Le Sénat, après une courte discussion,
a gdoptéles crédits demandés par le gou
vernement par 225 voix contre 61.
Le Sénat s'ajourne ensuite à mardi.
■L
Paris, 25 décembre 6 h. 18 soir.
M. Floquet a reçu une demande en au
torisation de poursuites contre M. Basly,
député de la Seine.
Cette demande a été formulée par le
rédacteur en chef du « Petit Douaisien »
pour injures publiques proférées contre
lui par h. Basly.
Paris. 26 décembre, 6 h. 20, soir
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
Des députés en assez grand nombre se
promènent dans les couloirs de la Cham
bre, on y parle beaucoup du Congrès et
des derniers incidents de la discussion
des crédits du Tonkin.
Les droites de la Chambre sont réunies
en assemblée plénière pour examiner l’at
titude qu'elles doivent prendre au Con
grès.
L'assemblée a décidé que son bureau se
joindrait au bureau des droites du Sénat
qui se réunira ce soir à neuf heures, pour
arrêter les termes d'une protestation
contre l’absence des députés des départe
ments dont l’élection a été invalidée.
— MM. Versigny et De Sonnier ont pris
l'initiative d'une convocation pour de
main à 3 heures de l'après-midi de tous
les députés qui ont voté les crédits du
Tonkin.
Demain soir à cinq heures aura • lieu
également au Palais Bourbon, une réu
nion plénière des gauches pour délibérer
sur l'élection du président de la Républi
que.
— On annonce l'apparition à l\ Officiel »
d’un mouvement administratif qui com
prendrait un sous-préfet et quelques con
seillers de préfecture.
On annonce également un mouvement
dans l’administration centrale du minis
tère de l'intérieur à la suite de nombreu
ses mises à la retraite.
Paris, 26 décembre, 7 h. soir.
COULOIRS BU LUXEMBOURG. - Une
réunion de la gauche et du centre gauche
du Sénat a eu lieu aujourd’hui, pour s'en
tendre sur l'élection présidentielle.
Après une très courte discussion, ces
deux groupes ont décidé, à l'unanimité,
de voter le renouvellement des pouvoirs
de M. Grèvy.
Le vête les Crédits lu Tonkin
ET SES CONSEQUENCES
Paris, 25 décembre, 10 h. 5, matin
Les journaux opportunistes, commen
tant le vote d'hier, disent que si la vic
toire remportée par le gouvernement
n’est pas brillante, elle n’en est pas
moins très satisfaisante, car la majorité
ne comprend que des républicains.
Les journaux radicaux disent que la
question du Tonkin reste ouverte.
Les journaux conservateurs disent que
ce vote est la mort du cabinet.
^’aris. 25 décembre. 5 h 50. stoir.
La majorité favorable aux crédits du
Tonkin ne comprend que des républicains,
sauf M. Freppel.
La minorité comprend 92 républicains
et 175 monarchistes.
M. Sabatier a voté contre les crédits.
Tous les autres députés de l’Algérie ont
voté pour.
—Le « Petit Journal » dit qu'à la suite
d'un entretien avec M. de Champeaux,
MM. Brisson et de Freycinet firent re
marquer au général Campenon que le
maintien du général de Courcy comme
commandant du corps expéditionnaire du
Tonkin, était inconciliable avec les in
tentions du gouvernement qui veut le
protectorat et non l'annexion.
Le général Campenon acquiesça à l'opi
nion des ministres.
On croit donc que le rappel du général
de Courcy sera prochainement un fait ac
compli.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 26 décembre, 2 b. 40, soir..
Le'conseil des ministres s’est réuni ce
matin à l'Elysée.
M. Brisson, souffrant d'un mal de gor
ge, n'a pu y assister.
M. Grévy a exprimé les regrets que lui
causait son absence, car il eut voulu le
féliciter sur son discours de mercredi. Il
a félicité MM. de Freycinet et Campenon.
Le conseil des ministres a décidé de
démissionner le lendemain du Congrès,
conformément à la tradition constitu
tionnelle.
Il s'occupa ensuite de la situation mi
nistérielle créée par le scrutin de jeudi.
Plusieurs ministres pensent que la ma-
jori:é est trop précaire pour offrir une
garantie de stabilité ; d'autres croient
que le gouvernement pourrait, sur toute
autre question que celle du Tonkin, comp
ter sur une majorité plus forte.
L'amiral Galiber a définitivement don
né sa démission.
On assure que M. Brisson incline à ne
pas reprendre le pouvoir après le Con
grès.
LA CRISE MINISTÉRIELLE
Paris, 25 décembre, 7 h. 50 matin.
Plusieurs journaux annoncent qu’à la
suite du discours de M. Brisson, annon
çant que les colonies seraient détachées
du ministère de la marine et remises à
un ministère spécial, l’amiral Galiber
aurait donné sa démission.
Paris, 25 décembre 4 h. 40, soir.
Outre un décret convoquant le Congrès
pour le 28 décembre, V * Officiel » d'au-
jourd’hi contient un décret par lequel
M. Vacherie, chef de cabinet de M. Bris
son, est nommé maitre des requêtes au
Conseil d'Etat, en remplacement de M.
Richemont. Cette nomination est très
commentée et beaucoup croient y voir un
indice de la retraite prochaine de M. Bris
son.
Paris, 25 décembre, 4 h. 40, soir.
Le « National » dit que M.’Allain Large
eut une longue conférence dàns la mati
née avec M. Brisson. 11 ajoute que si
M. Brisson veut se retirer, il aura une
occasion toute naturelle d'offrir, après la
réélection du président de la République,
la démission collective du cabinet.
M. de Freycinet serait alors certaine
ment charge de former un nouveau ca
binet.
— Le « Télégraphe » dit que toutes les
informations relatives à la prétendue in
tention du cabinet de démissionner sont
fantaisistes, puisqu’en réalité les votes
de la Chambre lui ont donné raison sur
sa politique religieuse et sur sa politique
coloniale.
M. Galiberi est seul démissionnaire.
Paris, 26 décembre, 5 h. 30, matin.
Le « Rappel » assure que plusieur mem
bres du cabinet estiment que la majorité
obtenue par lui, avant-hier, est trop fai
ble pour que le ministère puisse subsis
ter.
Ces ministres auraient même désiré
que le ministère donnât immédiatement
sa démission, mais le Conseil qui va se
réunir dans la matinée, décidera, sans
doute de conserver le pouvoir jusqu'après
le Congrès.
— Il paraît certain que le ministère,
qui se constituera après la réélection de
M. Grévy différera assez sensiblement du
ministère actuel. Plusieurs portefeuilles
changeraient de titulaires.
— Le « Figaro » affirme que M. Grévy,
une fois réélu, insistera pour que M. Bris
son conserve le pouvoir.
— Le « XIX° Siècle » croit savoir que
M. de Freycinet se refuserait à consti
tuer un nouveau cabinet ; il accepterait
seulement dams la combinaison nouvelle
le portefeuille des affaires étrangères.
Paris, 26 décembre, 5 b. 20, soir.
A l'issue du conseil des ministres, MM.
Allain-Targê et Goblet allèrent trans
mettre à M. Brison les félicitations de
M. Grévy sur son attitude au cours des
débats relatifs aux crédits du Tonkin.
M. Brisson a dit à ses deux _ collègues
qu'il considérait que la situation parle
mentaire ne lui permettait pas de diriger
de nouveau le ministère, car la faible
■majorité obtenue jeudi rendrait trop pré
caire l'existence d'un nouveau ministère
présidé par lui.
1
PREFECTURE D'ALGER
DEPOT . LEGAL
U' fl'/
‘L-.^ mamiro FS o»si41m«s. Dimanche, 27 et Luûdi^28 décembre 1885,
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ADMINISTRATION 1
ÉT BÉDAQTKîN :
Rue 4e ta Marine» »* 9,
WïClén hôte] Baru.
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Trois mois Six mois
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Un an
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SERVICE TÉLÉGRAPHIQUE DE LA DÉPÊGFI
O
AU SÉNAT
LES CRÉDITS DE TONKIN
Paris, 26 écomtre, 2 h. 25, soir.
M. Sadi Carnot dépose sur les bureaux
du Sénat le projet de loi relatif aux cré
dits du Tonkin et de Madagascar.
L'urgence est déclarée.
Suspension de séance.
Le Sénat lève la séance et les sénateurs
se retirent dans les bureaux pour nom
mer la Commission des crédits du Tonkin
et de Madagascar.
Après la nomination des commissaires
le Sénat reprendra sa séance.
L’élection de ïa Commission
Paris, 26 décembre, 6 h. 25, soir.
La réunion des bureaux pour la nomi
nation de la Commission des crédits du
Tonkin a duré près d'un quart d'heure.
Il n'y a eu aucune discussion. Seul, M.
Lorgeril a demandé l'évacuation immé
diate du Tonkin.
La droite du Sénat, quoiqu'hostile à
Vévacuation, ne votera pas les crédits,
parce qu’elle n'a pas confiance dans le
gouvernement.
Sont élus commissaires : MM. Yerninac,
John Lemoine, Bérenger, Dauphin, Près-
sensé. Parent, Duclerc, Claude et Jaurès.
M. Duclerc a été nommé président, et
M. Dauphin, rapporteur. M. Dauphin ré
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dant que le Sénat écoute une question
posée par M. Buffet au ministre des cul
tes.
La question Buffet
M. Buffet prie M. le ministre des cultes
de vouloir bien donner quelques explica
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de certains prêtres.
M. Goblet répond qud cette suppression
est justifiée par la nécessité où se trouve
le gouvernement de défendre la société
civile contre les empiètements du clergé.
Après une courte réplique de M. Buffet
l'incident est clos.
La convention monétaire.
Le projet de convention monétaire en
tre la France, la Belgique, l'Italie et la
Suisse est adopté sans discussion.
Paris, 26 décembre, 6 h. 50, soir.
Les crédits du Tonkin.
M. Dauphin vient ensuite lire son rap
port sur les crédits du Tonkin.
Voici ce rapport :
La Commission n'a pas à rechercher
dans le passé, les causes des mécomptes
que nous avons subis au cours de cette
expédition .,
Elle envoie tout d'abord ses remercie
ments aux officiers et aux soldats qui ont
si vaillamment soutenu en Extrême-
Orient l'honneur du drapeau français.
(Vifs applaudissements).
Il parait inadmissible qu'on puisse
abandonner des possessions aujourd'hui
acquises, ne pas exécuter les traités si
gnés, et surtout il paraît impossible de
faire tout cela au moment ou on va re
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més.
La Commission croit que ce qu'il faut,
c'est arriver à une organisation intelli-
geante du Tonkin et de l'Annam. Elle
compte sur la fermeté et la sagesse du
gouvernement pour mener l'œuvre à bon
ne Un.
Les Grédits demandés ne constituent
pas d'ailleurs une dépense nouvelle ; il
s'agit d'un simple transfert de crédits
votés pour un exereice sur un exercice
suivant.
Il est difficile de supputer les charges
que l'occupation du Tonkin nous impose
ra, mais une question plus haute que celle
des sacrifices â faire, domine tout le dé
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l'évacuation serait une injure pour nos
braves troupes de terre et de mer. (.Ap
plaudissements prolongés sur un grand
nombre de bancs.)
La Commission espère donc qu'une
grande majorité votera les crédits du
Tonkin.
Le rapporteur demande ensuite égale
ment l'adoption des crédits demandés
pour Madagascar.
Le Sénat aura à discuter ultérieure
ment un traité récemment conclu. (Vifs
applaudissements à gauche et au centre.)
Paris, 26 décembre, 7 b. 25, soir.
Le vote des crédits.
Le Sénat, après une courte discussion,
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vernement par 225 voix contre 61.
Le Sénat s'ajourne ensuite à mardi.
■L
Paris, 25 décembre 6 h. 18 soir.
M. Floquet a reçu une demande en au
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député de la Seine.
Cette demande a été formulée par le
rédacteur en chef du « Petit Douaisien »
pour injures publiques proférées contre
lui par h. Basly.
Paris. 26 décembre, 6 h. 20, soir
COULOIRS BU PALAIS BOURBON. —
Des députés en assez grand nombre se
promènent dans les couloirs de la Cham
bre, on y parle beaucoup du Congrès et
des derniers incidents de la discussion
des crédits du Tonkin.
Les droites de la Chambre sont réunies
en assemblée plénière pour examiner l’at
titude qu'elles doivent prendre au Con
grès.
L'assemblée a décidé que son bureau se
joindrait au bureau des droites du Sénat
qui se réunira ce soir à neuf heures, pour
arrêter les termes d'une protestation
contre l’absence des députés des départe
ments dont l’élection a été invalidée.
— MM. Versigny et De Sonnier ont pris
l'initiative d'une convocation pour de
main à 3 heures de l'après-midi de tous
les députés qui ont voté les crédits du
Tonkin.
Demain soir à cinq heures aura • lieu
également au Palais Bourbon, une réu
nion plénière des gauches pour délibérer
sur l'élection du président de la Républi
que.
— On annonce l'apparition à l\ Officiel »
d’un mouvement administratif qui com
prendrait un sous-préfet et quelques con
seillers de préfecture.
On annonce également un mouvement
dans l’administration centrale du minis
tère de l'intérieur à la suite de nombreu
ses mises à la retraite.
Paris, 26 décembre, 7 h. soir.
COULOIRS BU LUXEMBOURG. - Une
réunion de la gauche et du centre gauche
du Sénat a eu lieu aujourd’hui, pour s'en
tendre sur l'élection présidentielle.
Après une très courte discussion, ces
deux groupes ont décidé, à l'unanimité,
de voter le renouvellement des pouvoirs
de M. Grèvy.
Le vête les Crédits lu Tonkin
ET SES CONSEQUENCES
Paris, 25 décembre, 10 h. 5, matin
Les journaux opportunistes, commen
tant le vote d'hier, disent que si la vic
toire remportée par le gouvernement
n’est pas brillante, elle n’en est pas
moins très satisfaisante, car la majorité
ne comprend que des républicains.
Les journaux radicaux disent que la
question du Tonkin reste ouverte.
Les journaux conservateurs disent que
ce vote est la mort du cabinet.
^’aris. 25 décembre. 5 h 50. stoir.
La majorité favorable aux crédits du
Tonkin ne comprend que des républicains,
sauf M. Freppel.
La minorité comprend 92 républicains
et 175 monarchistes.
M. Sabatier a voté contre les crédits.
Tous les autres députés de l’Algérie ont
voté pour.
—Le « Petit Journal » dit qu'à la suite
d'un entretien avec M. de Champeaux,
MM. Brisson et de Freycinet firent re
marquer au général Campenon que le
maintien du général de Courcy comme
commandant du corps expéditionnaire du
Tonkin, était inconciliable avec les in
tentions du gouvernement qui veut le
protectorat et non l'annexion.
Le général Campenon acquiesça à l'opi
nion des ministres.
On croit donc que le rappel du général
de Courcy sera prochainement un fait ac
compli.
LE CONSEIL DES MINISTRES
Paris, 26 décembre, 2 b. 40, soir..
Le'conseil des ministres s’est réuni ce
matin à l'Elysée.
M. Brisson, souffrant d'un mal de gor
ge, n'a pu y assister.
M. Grévy a exprimé les regrets que lui
causait son absence, car il eut voulu le
féliciter sur son discours de mercredi. Il
a félicité MM. de Freycinet et Campenon.
Le conseil des ministres a décidé de
démissionner le lendemain du Congrès,
conformément à la tradition constitu
tionnelle.
Il s'occupa ensuite de la situation mi
nistérielle créée par le scrutin de jeudi.
Plusieurs ministres pensent que la ma-
jori:é est trop précaire pour offrir une
garantie de stabilité ; d'autres croient
que le gouvernement pourrait, sur toute
autre question que celle du Tonkin, comp
ter sur une majorité plus forte.
L'amiral Galiber a définitivement don
né sa démission.
On assure que M. Brisson incline à ne
pas reprendre le pouvoir après le Con
grès.
LA CRISE MINISTÉRIELLE
Paris, 25 décembre, 7 h. 50 matin.
Plusieurs journaux annoncent qu’à la
suite du discours de M. Brisson, annon
çant que les colonies seraient détachées
du ministère de la marine et remises à
un ministère spécial, l’amiral Galiber
aurait donné sa démission.
Paris, 25 décembre 4 h. 40, soir.
Outre un décret convoquant le Congrès
pour le 28 décembre, V * Officiel » d'au-
jourd’hi contient un décret par lequel
M. Vacherie, chef de cabinet de M. Bris
son, est nommé maitre des requêtes au
Conseil d'Etat, en remplacement de M.
Richemont. Cette nomination est très
commentée et beaucoup croient y voir un
indice de la retraite prochaine de M. Bris
son.
Paris, 25 décembre, 4 h. 40, soir.
Le « National » dit que M.’Allain Large
eut une longue conférence dàns la mati
née avec M. Brisson. 11 ajoute que si
M. Brisson veut se retirer, il aura une
occasion toute naturelle d'offrir, après la
réélection du président de la République,
la démission collective du cabinet.
M. de Freycinet serait alors certaine
ment charge de former un nouveau ca
binet.
— Le « Télégraphe » dit que toutes les
informations relatives à la prétendue in
tention du cabinet de démissionner sont
fantaisistes, puisqu’en réalité les votes
de la Chambre lui ont donné raison sur
sa politique religieuse et sur sa politique
coloniale.
M. Galiberi est seul démissionnaire.
Paris, 26 décembre, 5 h. 30, matin.
Le « Rappel » assure que plusieur mem
bres du cabinet estiment que la majorité
obtenue par lui, avant-hier, est trop fai
ble pour que le ministère puisse subsis
ter.
Ces ministres auraient même désiré
que le ministère donnât immédiatement
sa démission, mais le Conseil qui va se
réunir dans la matinée, décidera, sans
doute de conserver le pouvoir jusqu'après
le Congrès.
— Il paraît certain que le ministère,
qui se constituera après la réélection de
M. Grévy différera assez sensiblement du
ministère actuel. Plusieurs portefeuilles
changeraient de titulaires.
— Le « Figaro » affirme que M. Grévy,
une fois réélu, insistera pour que M. Bris
son conserve le pouvoir.
— Le « XIX° Siècle » croit savoir que
M. de Freycinet se refuserait à consti
tuer un nouveau cabinet ; il accepterait
seulement dams la combinaison nouvelle
le portefeuille des affaires étrangères.
Paris, 26 décembre, 5 b. 20, soir.
A l'issue du conseil des ministres, MM.
Allain-Targê et Goblet allèrent trans
mettre à M. Brison les félicitations de
M. Grévy sur son attitude au cours des
débats relatifs aux crédits du Tonkin.
M. Brisson a dit à ses deux _ collègues
qu'il considérait que la situation parle
mentaire ne lui permettait pas de diriger
de nouveau le ministère, car la faible
■majorité obtenue jeudi rendrait trop pré
caire l'existence d'un nouveau ministère
présidé par lui.
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