Presse et revues
4 pages
Titre : La Dépêche algérienne : journal politique quotidien
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1885-11-13
Contributeur : Robe, Eugène (1890-1970). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755912k
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 13 novembre 1885 13 novembre 1885
Description : 1885/11/13 (A1,N120). 1885/11/13 (A1,N120).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t543255b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-10449
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/04/2021
PREFECTURE
DEPOT
D'ALGER
LEGAL
Première année. — N* 120.
L10 numéro 5 o®ntîmos.
Vendredi, 13 novembre 1838,
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
ALGÉRIE 4.50
Fiance...... 6
9
12
Un an
18
24
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, a* 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes le» eomœnnications relatives ans a*aaox*a* et. rMimw ««hwsfl,., t»$
Algérie, être adressées à l’AGRNÇK HAVAS, boulevard de la RApdiWjçw»,
But France, les commcRicatioas «ont reçue» savoir :
A Marsbim,*, ches M. Güstat» ALLARD, me dn Banstet, A ;
A Paris, chez MM. AUBB0U.R6 et G ie , place de la Bourse, &0,
Et par leur» correspondants.
La DEPECHE ALGERIENNE ©et désignée pour l’insertion des annonce» légales judiciaires et antres exigées pour la validité des procédures et contrats.
SERVICE TELEGRAPHIQUE DE LA DEPECHE
i o e m
tai
Paris, 11 novembre, 5 h. 55, matin.
Des députés de la droite se sont réunis
hier et ont décidé de former un groupe
ui s'intitulera : le groupe de l'union des
roiies.
On croit que 160 députés adhéreront à
fie groupe.
Une quarantaine de députés bonapar
tistes ou royalistes manifestent l'inten
tion de conserver leur liberté d'action.
M. Sarrien. ministre des postes et télé
graphes, demandera aux Chambres un
'Crédit supplémentaire de 600,000 francs
pour indemnités aux receveurs des pos
tes et aux facteurs, en raison du supplé
ment de travail que leur a causé la
période électorale.
Paris, 11 novembre, 4 h. 35, soir.
Un certain nombre de curieux, au nom
bre de 800 environ, uni stationné au
jourd'hui pacifiquement aux abords du
Palais-Bourbon.
- Une nouvelle réunion préparatoire
à la réunion plénière des gauches aura
lieu ce soir au Grand-Orient.
On doit y discuter longuement la poli
tique coloniale qui doit être suivie par
le gouvernement.
M. Villeneuve, député de Paris, doit
venir y exposer un projet d'enquête sur
notre situation au Tonkin et à Mada
gascar.
- Les bureaux de la Chambre se sont
réunis aujourd'hui à 2 heures, pour se
constituer et pour recevoir communica
tion des 'dossiers des élections. Le hasard
du tirage au sort a donné aux répu
blicains la majorité dans tous les bu
reaux.
Le bureau où les réactionnaires sont le
plus nombreux, compte 23 réactionnai
res seulement contre 52 républicains.
Ceux-ci seront donc prépondérants dans
tous les bureaux pour tout ce qui concer
ne les questions de validation et d'inva
lidation des élections.
Paris, ïl novembre, 5 b. 15, soir.
M. Forcioli, sénateur de Constantine,
a fait parvenir à la questure une protes
tation contre les élections de MM. Treille
fit Thomson.
-- Les élections des présidents et des
■secrétaires des bureaux de la Chambre
n'ont donné lieu à aucun incident. Tous
les élus sont républicains.
Paris, 11 novembre, 5 h. 45, soir.
Après leur constitution, les bureaux de
la Chambre se sont divisés en sous-com
missions entre lesquelles furent répartis
les dossiers êlectoroux.
t Les seules élections qui paraissent de
voir être contestées sont celles de l'Ain,
4e l'Ardèche, de la Corse, des Côtes-du-
Nord, de l'Eure, du Finistère, de la
Eaute-Garonne, des Landes, de la Manche
et de la Haute-Loire.
Les autres élections ne donneront lieu
à aucun débat.
La plupart des députés pourront être
validés aès demain.
Paais, 11 novembre, 6 b. soir.
Le 3 • bureau de la Chambre a été saisi
■d'une protestation de Jf. De Broglie con
tre l'élection de son concurrent, M. Pa
pou.
La sous-commission de ce bureau qui
est chargée de l'élection de l'Eure, étant
composée de 3. réactionnaires et de 2 ré
publicains seulement, concluera probable
ment à l'invalidation de M. Papon.
- Dans le 4’ bureau M. Thomson a été
élu secrétaire.
- M. Ballue a déclaré qu'aussitôt après
la constitution de la Chambre, il dépo
sera une proposition relative à l'impôt
sur le revenu.
M. Ballue ne se montre nullement dis
posé â attendre le mois de janvier, com
me on l'annonçait.
La Presse parisienne et l'estas de Si. Spaller
Paris, 11 novembre, 5 h., soir.
Toute la presse s'occupe 4e l'échec de
M. Spuller.
- L' “Intransigeant" triomphe de la
manœuvre de son rédacteur en chef. L'al-
ïianoti, etveo les droites, lui semble toute
naturelle pour combattre les opportu
nistes. M. Rochefort se propose de pour
suivre la campagne si heureusement com
mencée.
- Les journaux monarchiques et prin
cipalement la ••Gazette de France'^et le
•‘Pays" raillent agréablement la concen
tration des forces républicaines et les
projets de réunion plénière de M. Loc-
kroy.
- Les journaux opportunistes mon
trent une certaine irritation et se plai
gnent d'avoir été joués par les radi
caux.
La “République française" dit que l'on
ne peut faire aucun fonds sur les intran
sigeants incapables de sacrifier leurs hai
nes â l'intérêt supérieur de la Républi
que.
- Les journaux modérés, tels que les
“débats" ne montrent aucune surprise
de cet incident qui n'a rien d'inattendu
pour eux.
Les journaux radicaux partisans de
l'union de tous les républicains et prin
cipalement la “Justice" blâment les ré
publicains qui n'ont pas su faire à la Ré
publique le sacrifice de leurs animosités
personnelles.
- Plusieurs journaux espèrent que la
mauvaise impression causée par l’échec
de M. Spuller sera corrigée par les actes
ultérieurs de la majorité républicaine.
L’Union des Gauches
Paris, 11 novembre, 5 h. 85, soir.
L'Echec do M. Spuller a fait craindre
un instant que toutes négociations rela
tives â la constitution d'une majorité
républicaine, ne fussent brusquement ar
rêtées.
Les journaux opportunistes se mon
trent fort irrités de la manière dont on
en a usé avec leur candidat.
L'attitude correcte de la “Justice" et
de M. Clémenceau, qui n'ont pas hésité à
blâmer l'attitude des intransigeants, a
un peu détendu la situation. Aussi, dans
les couloirs du Palais-Bourbon, on juge
le fait plus froidement que ne le font les
journaux de ce matin. On espère que ce
malencontreux incident n'amènerapas la
rupture d'une union nécessaire. On pense
què lors de la nomination du bureau dé
finitif, la Chambre reparera le mauvais
effet produit.
L'echeo de M. Spuller est attribué aux
manœuvres de M. Rochefort et surtout à
celles de M. Laguerre.
M. Farcy fit le général Cipi
Paris, Il novembre, 6 h. 50,"soir. ~~
M. Faroy, député de la Seine, a écrit
au général Campénon, ministre de la
guerre, pour lui signaler le fait suivant :
Bes lettres écrites par des soldats de
notre armée du Tonkin et surtout celles
des ,militaires des garnisons de Eaï-
Phong et de Saigon auraient été ouvertes
avant le départ des paquebots.
Le général Campénon a répondu en ces
termes :
“ Aucun ordre n'a été donné par mon
“ département comme vous le supposez,
(< pour qu'on ouvrit les lettres des sol-
“ dats de Eaï-Phong.
“ J'ignore absolument ce qui se passe
“ à Saigon qui dépend de la marine
Relativement à cet incident, on fait
remarquer que l’amiral Galibert répon
dait exactemènt comme le général Com-
penon.
Il paraît impossible qu'on ait institué
en Indo-Chine un cabinet noir. On ajoute
qu’il est indispensable dans les pays tro
picaux de fermer les lettres avec le plus
grand soin, car les influences hygromé
triques y sont telles que certaines colles
et les pains à cacheter dont se servent
nos soldats pour fermer leurs lettres ne
résistent pas aux manipulations ordinai
res du service des postes.
AU SOUDAN
Paris, il novembre, 8 h. 55, matin.
LONDRES. — Le “Standard" annonce
que des Soudanais auraient surpris et
massacré un poste Egyptien à Koshay.
Le Conflit Anglo-Birman
Paris, Il novembre, 8 b. 55, m.
Le “Gaulois" et le “Matin" publient
tous deux des dépêches de Londres annon
çant que la guerre a été déclarée hier à
la Birmanie par l’Angleterre.
-- Le “Standard" annonce comme cer
taine la création prochaine de dix nou
veaux bataillons de troupe anglaise.
L’AFFAIRE DES CAROLINES
Rome, 11 novembre 9 h. soir.
On affirme que les négociations relati
ves â l'affaire des Carolines sont en très
bonne voie.
Le Pape aurait trouvé un terrain de
conciliation entre l'Espagne et l'Allema
gne.
On dit même que les cabinets de Ma
drid et de Berlin auraient déjà accepté
la transaction proposée par le Pape.
QUESTION D'ORIENT
Paris, 11 novembre, 8 h. 55, matin.
SOFIA : 300 serbes ont cherché, lun
di, à envelopper 25 bulgares. Ceux-ci so
Bont retirés.Les Serbes les ont poursuivis
jusque sur le territoire bulgare <
Le bruit d'après le quel le prince Alex an*
dre aurait l'intention d'abdiquer n'est
pas fondé. Son gouvernement persiste
â vouloir faire prévaloir le fait accom-
pli.
SAINT-PETERSBOURG : Les trois em
pires gardent la volonté immuable de ré
tablir le “statu quo ante". Il est dom
inexact que l'Autriche se soit ralliée aux
vues de l'Angleterre, qui cherche à ef
frayer le sultan sur le danger d'une
action militaire.
On assure que l'Italie est également
décidée à appuyer la politique des trois,
empires.
Gaerre probahie
Paris, 11 novembre. 7 h. 19. soir.
SOFIA. - On croit ici que les hosti
lités ne tarderont pas à s'ouvrir entre la
Serbie et la Bulgarie.
On ne sait pas encore si la compagnie
Serbe qui est entrée lundi sur le territoi
re bulgare a repassé la frontière.
Les- escarmouches qui' se produisent
journellement ne peuvent qu'augmenter
la surexcitation déjà fort grande dans
les deux camps.
On craint beaucoup que la paix ne soit:
compromise avant l'issue de la Confé
rence.
- Bans un entretien relatef â ces in
cidents, M. Tzanoff, qui cumule quatre
ministères en Bulgarie, disait aujour
d’hui :
“ Il est évident que les Serbes cher-
“ chent à mettre les Bulgares dans leur
“ tort, et essaient de les amener à um
“ provocation directe.
“ On s'imagrm, . ajouta-t-il, à Paris t
“ que les Serbes auraient certains droits
“ sur Sandjaks et Widdin, en vertu du
“ principe des nationalités. On y croit
“ que les habitants de ees régions se-
“ raient d'origine serbe ; ees apprécia-
“ tions constituent une grande erreur
“ historique. “
SAINT-PÉTERSBOURG. - On croit que
le prince Alexandre répondra â l'injure
qui lui a été faite par sa radiation des
cadres de l'armée Russe, en renvoyant
au Czar ses décorations russes. Bans es
cas, le gouvernement russe interdirait à
ses officiers de porter des décorations
bulgares.
IHIÏIIS si BITS DIVERS
Paris, il novembre, 8 h. 55, matin.
Le “Matin" dit qu'une lettre de La
Plata affirme que les viandes cuites ache-
tées par le ministère de la guerre fran
çais étaient tellement mal préparées,
qu’une grande partie du chargement &
dû être jetée à la mer.
— Le “Journal officiel" contient un dé
cret convoquant les électeurs de Bjidjeîli
pourle 13 décembre, à l'effet J d'élire un
conseiller général.'
- M. Goppens de Nordland, sous-inten
dant militaire à Oran, est désigné pour
le Tonkin.
Paris, 11 novembre, 5 h. 15, soir.
La commission de VExposition univer
selle de 1889, réunie dans la matinée, a.
décidé de poursuivre rapidement ses tra
vaux, afin de fournir promptement â la
Chambre des éléments de discussion.
- M. Eerbette, directeur de l'admi
nistration pénitentiaire, part ce soit
pour Rome où il va participer aux tra
vaux de la conférence internationale pè-
I nitentiaire.
DEPOT
D'ALGER
LEGAL
Première année. — N* 120.
L10 numéro 5 o®ntîmos.
Vendredi, 13 novembre 1838,
JOURNAL POLITIQUE QUOTIDIEN
ABONNEMENTS :
Trois mois Six mois
ALGÉRIE 4.50
Fiance...... 6
9
12
Un an
18
24
ADMINISTRATION ET RÉDACTION :
Rue de la Marine, a* 9, ancien hôtel Bazin.
Tontes le» eomœnnications relatives ans a*aaox*a* et. rMimw ««hwsfl,., t»$
Algérie, être adressées à l’AGRNÇK HAVAS, boulevard de la RApdiWjçw»,
But France, les commcRicatioas «ont reçue» savoir :
A Marsbim,*, ches M. Güstat» ALLARD, me dn Banstet, A ;
A Paris, chez MM. AUBB0U.R6 et G ie , place de la Bourse, &0,
Et par leur» correspondants.
La DEPECHE ALGERIENNE ©et désignée pour l’insertion des annonce» légales judiciaires et antres exigées pour la validité des procédures et contrats.
SERVICE TELEGRAPHIQUE DE LA DEPECHE
i o e m
tai
Paris, 11 novembre, 5 h. 55, matin.
Des députés de la droite se sont réunis
hier et ont décidé de former un groupe
ui s'intitulera : le groupe de l'union des
roiies.
On croit que 160 députés adhéreront à
fie groupe.
Une quarantaine de députés bonapar
tistes ou royalistes manifestent l'inten
tion de conserver leur liberté d'action.
M. Sarrien. ministre des postes et télé
graphes, demandera aux Chambres un
'Crédit supplémentaire de 600,000 francs
pour indemnités aux receveurs des pos
tes et aux facteurs, en raison du supplé
ment de travail que leur a causé la
période électorale.
Paris, 11 novembre, 4 h. 35, soir.
Un certain nombre de curieux, au nom
bre de 800 environ, uni stationné au
jourd'hui pacifiquement aux abords du
Palais-Bourbon.
- Une nouvelle réunion préparatoire
à la réunion plénière des gauches aura
lieu ce soir au Grand-Orient.
On doit y discuter longuement la poli
tique coloniale qui doit être suivie par
le gouvernement.
M. Villeneuve, député de Paris, doit
venir y exposer un projet d'enquête sur
notre situation au Tonkin et à Mada
gascar.
- Les bureaux de la Chambre se sont
réunis aujourd'hui à 2 heures, pour se
constituer et pour recevoir communica
tion des 'dossiers des élections. Le hasard
du tirage au sort a donné aux répu
blicains la majorité dans tous les bu
reaux.
Le bureau où les réactionnaires sont le
plus nombreux, compte 23 réactionnai
res seulement contre 52 républicains.
Ceux-ci seront donc prépondérants dans
tous les bureaux pour tout ce qui concer
ne les questions de validation et d'inva
lidation des élections.
Paris, ïl novembre, 5 b. 15, soir.
M. Forcioli, sénateur de Constantine,
a fait parvenir à la questure une protes
tation contre les élections de MM. Treille
fit Thomson.
-- Les élections des présidents et des
■secrétaires des bureaux de la Chambre
n'ont donné lieu à aucun incident. Tous
les élus sont républicains.
Paris, 11 novembre, 5 h. 45, soir.
Après leur constitution, les bureaux de
la Chambre se sont divisés en sous-com
missions entre lesquelles furent répartis
les dossiers êlectoroux.
t Les seules élections qui paraissent de
voir être contestées sont celles de l'Ain,
4e l'Ardèche, de la Corse, des Côtes-du-
Nord, de l'Eure, du Finistère, de la
Eaute-Garonne, des Landes, de la Manche
et de la Haute-Loire.
Les autres élections ne donneront lieu
à aucun débat.
La plupart des députés pourront être
validés aès demain.
Paais, 11 novembre, 6 b. soir.
Le 3 • bureau de la Chambre a été saisi
■d'une protestation de Jf. De Broglie con
tre l'élection de son concurrent, M. Pa
pou.
La sous-commission de ce bureau qui
est chargée de l'élection de l'Eure, étant
composée de 3. réactionnaires et de 2 ré
publicains seulement, concluera probable
ment à l'invalidation de M. Papon.
- Dans le 4’ bureau M. Thomson a été
élu secrétaire.
- M. Ballue a déclaré qu'aussitôt après
la constitution de la Chambre, il dépo
sera une proposition relative à l'impôt
sur le revenu.
M. Ballue ne se montre nullement dis
posé â attendre le mois de janvier, com
me on l'annonçait.
La Presse parisienne et l'estas de Si. Spaller
Paris, 11 novembre, 5 h., soir.
Toute la presse s'occupe 4e l'échec de
M. Spuller.
- L' “Intransigeant" triomphe de la
manœuvre de son rédacteur en chef. L'al-
ïianoti, etveo les droites, lui semble toute
naturelle pour combattre les opportu
nistes. M. Rochefort se propose de pour
suivre la campagne si heureusement com
mencée.
- Les journaux monarchiques et prin
cipalement la ••Gazette de France'^et le
•‘Pays" raillent agréablement la concen
tration des forces républicaines et les
projets de réunion plénière de M. Loc-
kroy.
- Les journaux opportunistes mon
trent une certaine irritation et se plai
gnent d'avoir été joués par les radi
caux.
La “République française" dit que l'on
ne peut faire aucun fonds sur les intran
sigeants incapables de sacrifier leurs hai
nes â l'intérêt supérieur de la Républi
que.
- Les journaux modérés, tels que les
“débats" ne montrent aucune surprise
de cet incident qui n'a rien d'inattendu
pour eux.
Les journaux radicaux partisans de
l'union de tous les républicains et prin
cipalement la “Justice" blâment les ré
publicains qui n'ont pas su faire à la Ré
publique le sacrifice de leurs animosités
personnelles.
- Plusieurs journaux espèrent que la
mauvaise impression causée par l’échec
de M. Spuller sera corrigée par les actes
ultérieurs de la majorité républicaine.
L’Union des Gauches
Paris, 11 novembre, 5 h. 85, soir.
L'Echec do M. Spuller a fait craindre
un instant que toutes négociations rela
tives â la constitution d'une majorité
républicaine, ne fussent brusquement ar
rêtées.
Les journaux opportunistes se mon
trent fort irrités de la manière dont on
en a usé avec leur candidat.
L'attitude correcte de la “Justice" et
de M. Clémenceau, qui n'ont pas hésité à
blâmer l'attitude des intransigeants, a
un peu détendu la situation. Aussi, dans
les couloirs du Palais-Bourbon, on juge
le fait plus froidement que ne le font les
journaux de ce matin. On espère que ce
malencontreux incident n'amènerapas la
rupture d'une union nécessaire. On pense
què lors de la nomination du bureau dé
finitif, la Chambre reparera le mauvais
effet produit.
L'echeo de M. Spuller est attribué aux
manœuvres de M. Rochefort et surtout à
celles de M. Laguerre.
M. Farcy fit le général Cipi
Paris, Il novembre, 6 h. 50,"soir. ~~
M. Faroy, député de la Seine, a écrit
au général Campénon, ministre de la
guerre, pour lui signaler le fait suivant :
Bes lettres écrites par des soldats de
notre armée du Tonkin et surtout celles
des ,militaires des garnisons de Eaï-
Phong et de Saigon auraient été ouvertes
avant le départ des paquebots.
Le général Campénon a répondu en ces
termes :
“ Aucun ordre n'a été donné par mon
“ département comme vous le supposez,
(< pour qu'on ouvrit les lettres des sol-
“ dats de Eaï-Phong.
“ J'ignore absolument ce qui se passe
“ à Saigon qui dépend de la marine
Relativement à cet incident, on fait
remarquer que l’amiral Galibert répon
dait exactemènt comme le général Com-
penon.
Il paraît impossible qu'on ait institué
en Indo-Chine un cabinet noir. On ajoute
qu’il est indispensable dans les pays tro
picaux de fermer les lettres avec le plus
grand soin, car les influences hygromé
triques y sont telles que certaines colles
et les pains à cacheter dont se servent
nos soldats pour fermer leurs lettres ne
résistent pas aux manipulations ordinai
res du service des postes.
AU SOUDAN
Paris, il novembre, 8 h. 55, matin.
LONDRES. — Le “Standard" annonce
que des Soudanais auraient surpris et
massacré un poste Egyptien à Koshay.
Le Conflit Anglo-Birman
Paris, Il novembre, 8 b. 55, m.
Le “Gaulois" et le “Matin" publient
tous deux des dépêches de Londres annon
çant que la guerre a été déclarée hier à
la Birmanie par l’Angleterre.
-- Le “Standard" annonce comme cer
taine la création prochaine de dix nou
veaux bataillons de troupe anglaise.
L’AFFAIRE DES CAROLINES
Rome, 11 novembre 9 h. soir.
On affirme que les négociations relati
ves â l'affaire des Carolines sont en très
bonne voie.
Le Pape aurait trouvé un terrain de
conciliation entre l'Espagne et l'Allema
gne.
On dit même que les cabinets de Ma
drid et de Berlin auraient déjà accepté
la transaction proposée par le Pape.
QUESTION D'ORIENT
Paris, 11 novembre, 8 h. 55, matin.
SOFIA : 300 serbes ont cherché, lun
di, à envelopper 25 bulgares. Ceux-ci so
Bont retirés.Les Serbes les ont poursuivis
jusque sur le territoire bulgare <
Le bruit d'après le quel le prince Alex an*
dre aurait l'intention d'abdiquer n'est
pas fondé. Son gouvernement persiste
â vouloir faire prévaloir le fait accom-
pli.
SAINT-PETERSBOURG : Les trois em
pires gardent la volonté immuable de ré
tablir le “statu quo ante". Il est dom
inexact que l'Autriche se soit ralliée aux
vues de l'Angleterre, qui cherche à ef
frayer le sultan sur le danger d'une
action militaire.
On assure que l'Italie est également
décidée à appuyer la politique des trois,
empires.
Gaerre probahie
Paris, 11 novembre. 7 h. 19. soir.
SOFIA. - On croit ici que les hosti
lités ne tarderont pas à s'ouvrir entre la
Serbie et la Bulgarie.
On ne sait pas encore si la compagnie
Serbe qui est entrée lundi sur le territoi
re bulgare a repassé la frontière.
Les- escarmouches qui' se produisent
journellement ne peuvent qu'augmenter
la surexcitation déjà fort grande dans
les deux camps.
On craint beaucoup que la paix ne soit:
compromise avant l'issue de la Confé
rence.
- Bans un entretien relatef â ces in
cidents, M. Tzanoff, qui cumule quatre
ministères en Bulgarie, disait aujour
d’hui :
“ Il est évident que les Serbes cher-
“ chent à mettre les Bulgares dans leur
“ tort, et essaient de les amener à um
“ provocation directe.
“ On s'imagrm, . ajouta-t-il, à Paris t
“ que les Serbes auraient certains droits
“ sur Sandjaks et Widdin, en vertu du
“ principe des nationalités. On y croit
“ que les habitants de ees régions se-
“ raient d'origine serbe ; ees apprécia-
“ tions constituent une grande erreur
“ historique. “
SAINT-PÉTERSBOURG. - On croit que
le prince Alexandre répondra â l'injure
qui lui a été faite par sa radiation des
cadres de l'armée Russe, en renvoyant
au Czar ses décorations russes. Bans es
cas, le gouvernement russe interdirait à
ses officiers de porter des décorations
bulgares.
IHIÏIIS si BITS DIVERS
Paris, il novembre, 8 h. 55, matin.
Le “Matin" dit qu'une lettre de La
Plata affirme que les viandes cuites ache-
tées par le ministère de la guerre fran
çais étaient tellement mal préparées,
qu’une grande partie du chargement &
dû être jetée à la mer.
— Le “Journal officiel" contient un dé
cret convoquant les électeurs de Bjidjeîli
pourle 13 décembre, à l'effet J d'élire un
conseiller général.'
- M. Goppens de Nordland, sous-inten
dant militaire à Oran, est désigné pour
le Tonkin.
Paris, 11 novembre, 5 h. 15, soir.
La commission de VExposition univer
selle de 1889, réunie dans la matinée, a.
décidé de poursuivre rapidement ses tra
vaux, afin de fournir promptement â la
Chambre des éléments de discussion.
- M. Eerbette, directeur de l'admi
nistration pénitentiaire, part ce soit
pour Rome où il va participer aux tra
vaux de la conférence internationale pè-
I nitentiaire.
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