Titre : Compte-rendu des travaux de la Société des artistes français
Auteur : Société des artistes français. Auteur du texte
Éditeur : Société des artistes français (Paris)
Date d'édition : 1907-05-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32746304b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 mai 1907 01 mai 1907
Description : 1907/05/01 (N177)-1911/12/01 (N197). 1907/05/01 (N177)-1911/12/01 (N197).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t54300481b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Sciences et techniques, 8-V-8383
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/11/2024
— .386 —
« l’incapacité où plusieurs sont de se faire recevoir maîtres ;
« qu'il importe de réformer promptement de tels abus et de
« raffermir l’autorité chancelante de la maîtrise. »
Nous sentons ici le mouvement de la Renaissance. Mais,
malgré un luxe de défenses et de précautions contre ceux qui
cherchaient à se soustraire à ses lois, la maîtrise devait bientôt
recevoir un coup funeste dont elle ne pouvait se relever.
En effet, jusqu'au milieu du XVII e siècle, les arts libéraux
étaient confondus avec l’industrie et les maîtrises. Des réformes
importantes s’étant introduites dans l’ordre social modifièrent
cet état de choses. A force de sollicitations, de requêtes et de
protections, une société de peintres et de sculpteurs, à la tête
de laquelle se trouvaient Lebrun, Eustache Lesueur, Sébastien
Bourdon, obtint, en 1648, d’établir une école ou académie
royale, dans le but de relever les arts, mais sous la condition
expresse de ne préjudicier nullement au corps de la maîtrise,
ainsi qu’on peut le voir par les statuts de la jonction des
maîtres et des académistes.
Une pareille jonction ne pouvait satisfaire les deux partis
qu’elle devait concilier, aussi le combat ne fut pas de longue
durée ; en 1654, le Roi ordonne que vingt et un nouveaux
artistes soient ajoutés aux anciens règlements ; fixe à trente
le nombre des académiciens dignitaires, assimilés, pour les
privilèges, aux quarante de l’Académie Française ; arrête
l’ordre des assemblées, le mode des élections et la forme des
délibérations ; ainsi fut constituée l’Académie des Beaux-Arts
qui créa les Salons.
L’admission des objets d’art décoratif au Salon actuel n’est
pas une innovation de la Société des Artistes Français, c’est
simplement la reprise d’un usage qui a été naguère longtemps
pratiqué. Oui, depuis la fondation des Salons par l’Académie
Royale, en 1673, jusqu’à la fin du premier Empire, les objets
d’art appliqué ont été admis dans les expositions. A l’appui
de cette assertion, il est facile d’apporter des preuves fournies
par les livrets officiels. Il est à remarquer même que les
produits des Gobelins et des autres manufactures de l’Etat
figuraient à ces expositions, mais sans numéros d’inscription
aux livrets. C’est dans ces mêmes conditions que, depuis
quelque temps, ils ont été admis à figurer au Salon actuel.
Les livrets nous indiquent de quels genres étaient les objets
d’art décoratif admis aux Salons d’autrefois. Les exemples que
nous citons ne sont que des indications :
Au Salon de 1699, Girardon expose deux vases en bronze.
« l’incapacité où plusieurs sont de se faire recevoir maîtres ;
« qu'il importe de réformer promptement de tels abus et de
« raffermir l’autorité chancelante de la maîtrise. »
Nous sentons ici le mouvement de la Renaissance. Mais,
malgré un luxe de défenses et de précautions contre ceux qui
cherchaient à se soustraire à ses lois, la maîtrise devait bientôt
recevoir un coup funeste dont elle ne pouvait se relever.
En effet, jusqu'au milieu du XVII e siècle, les arts libéraux
étaient confondus avec l’industrie et les maîtrises. Des réformes
importantes s’étant introduites dans l’ordre social modifièrent
cet état de choses. A force de sollicitations, de requêtes et de
protections, une société de peintres et de sculpteurs, à la tête
de laquelle se trouvaient Lebrun, Eustache Lesueur, Sébastien
Bourdon, obtint, en 1648, d’établir une école ou académie
royale, dans le but de relever les arts, mais sous la condition
expresse de ne préjudicier nullement au corps de la maîtrise,
ainsi qu’on peut le voir par les statuts de la jonction des
maîtres et des académistes.
Une pareille jonction ne pouvait satisfaire les deux partis
qu’elle devait concilier, aussi le combat ne fut pas de longue
durée ; en 1654, le Roi ordonne que vingt et un nouveaux
artistes soient ajoutés aux anciens règlements ; fixe à trente
le nombre des académiciens dignitaires, assimilés, pour les
privilèges, aux quarante de l’Académie Française ; arrête
l’ordre des assemblées, le mode des élections et la forme des
délibérations ; ainsi fut constituée l’Académie des Beaux-Arts
qui créa les Salons.
L’admission des objets d’art décoratif au Salon actuel n’est
pas une innovation de la Société des Artistes Français, c’est
simplement la reprise d’un usage qui a été naguère longtemps
pratiqué. Oui, depuis la fondation des Salons par l’Académie
Royale, en 1673, jusqu’à la fin du premier Empire, les objets
d’art appliqué ont été admis dans les expositions. A l’appui
de cette assertion, il est facile d’apporter des preuves fournies
par les livrets officiels. Il est à remarquer même que les
produits des Gobelins et des autres manufactures de l’Etat
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d’art décoratif admis aux Salons d’autrefois. Les exemples que
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Au Salon de 1699, Girardon expose deux vases en bronze.
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