Titre : La Gazette du Centre : journal quotidien [du soir] : organe de la défense sociale et des libertés publiques
Éditeur : [s.n.] (Limoges)
Date d'édition : 1898-07-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32781029g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 06 juillet 1898 06 juillet 1898
Description : 1898/07/06 (A18,N182). 1898/07/06 (A18,N182).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5425347m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, NUM LIM 58320
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 20/06/2021
La Gazette du Centre
Tribunal correctionnel de Limoges
Audience du lundi 4 juillet 1898
Président : M. Lepetit
Frère et soeur
Le 10 juin dernier, vers 4 heures et demie du
soir, une femme était surprise emportant nne che
mise d’homme à l’étalage du magasin de M. Mousset,
« au Prophète », 10, rue Neuve de Pars.
On l’appréhenda, pendant qu un individu sus
pect, son complice supposait-on, prenait la fa .
Interrogée par le commissaire de police du 1
arrondissement, cette femme, refasa 8 tinement
de faire connaitre son identité et fl miss dd d
nasition de M le procureur de la nepuniique.
P Deagents,’ charges d’une enquête pour une
.es Se apprirent par hasard qu’une femme,
répondait au signalement de l’inculpée,, s’était fait
servir à manger en compagnie d un individu, son
amant croyait-on, dans un débit de la rue Bor-
neilh 4.
Une dépense de 5 fr. 50 avait été faite par eux,
le 9 dans la soirée, et les deux consommateurs
étaient partis sans solder leur dépense.
Mise en présence de la voleuse du « Prophète »,
Mme Poymoret, la tenancière du débit de la rue
Borneilh, la reconnut parfaitement.
On fit subir alors à l’inculpée récalcitrante, inter
rogatoire sur interrogatoire, elle refusa énergique
ment de répondre et surtout de donner les moin
dres renseignements sur son état-civil et son
adpsSfecherches forent faites aux environs du
Champ de-Juillet, où elle se promenait assez sou
vent ; on se rendit même à ‘hôpital, où l’on cro- -
yait qu’elle était restée une quinzaine de jours à
la suite de couches d’un enfant mort-né.
Les indications recueillies, très vagues et très
incomplètes, ne donnèrent pas un élément suffisant
pour suivre une piste sérieuse.
L’on se perdait en conjectures sur cette affaire,
lorsque l’on apprit que depuis deux jours le nommé
Privé Patrice, 28 ans, journalier, et sa sœur, habi
tant ensemble au no 4 de la rue desGranles-
Pousses, avaient disparu de leur domicile.
Sur le signalement qu’on lui donna de la fille
Privé, le commissaire de police reconnut bien
vite la voleuse à l’étalage de la rue Neuve de
Paris. Celle-ci, pressée de questions, finit enfin !
par avouer le délit, mais sans vouloir dire quoi l
que ce soit au sujet de l’individu qui avait été
avec elle chez Mme Paymoret, rue Borneilh, et
qui avait pris la fuite pendant qu’elle était arrêtée
devant l’étalage du « Prophète ».
On lui parla de son frère, elle prétendit ne pas
savoir ce qu’il était devenu.
Et ce fut tout...
Quelques jours après une plainte était déposée
au commissariat de police du 2 e arrondissement
parle sieur Bonnetaud François, restaurateur, rue
de Paris, 31, qui avait été victime le jour même
d’une grivèlerie de 1 fr. 50. Uoe enquête ouverte
sur cette filouterie d’aliments ne donna aucun ré
sultat.
Sur ces entrefaites, le commissaire de police du
1er arrondissement était averti par l’Hôtel de ville
d’avoir à faire prévenir un certain nombre de
chômeurs, désignés pour travailler aux chantiers
de Locyat.
Sur h liste de ces ouvriers, M. le commissaire
trouva le nom de Privé Patrice, le frère de la vo
leuse, qui avait disparu de son domicile en même
temps qu’elle, ainsi qu3 nous l’avons dit plus
haut.
Il le fit rechercher à Louyat et mander à son
bureau, pour l’interroger. Cet individu reconnut
qu’il avait été le complice de sa sœur dans le vol
de l’étalage de la rue Neuve de Paris et dans la
grivèlerie de la rue Borneilh.
M. le commissaire du 1er arrondissement ayant
eu connaissance de la plainte en filouterie d’ali
ments déposée la veille au 2e arrondissement, fut
frappé de la ressemblance existant entre Privé et
le signalement fourni par M. Bonnetaud sur son
voleur.
Il interrogea sur ce nouveau fait son prisonnier
qui dut s’avouer conpible.
Privé Patrice et sa soeur Privé Julie comparais
sent à l’audience sous l’inculpation de vol et
grivèleries.
Le frère est condamné à 2 mois de prison; la
sœur, à 20 jours de la même peine.
Tentative d’escroquerie
A la date du 9 juin dernier, vers 7 heures du
soir, le nommé Guillaume Bsse, 31 ans, marchand
de primeurs, demeurant 39, ancienne rouie
d’Aixe, déposait à la consigne de la gare des Bé
nédictins un sac de légumes, ajoutant qu'il le re
prendrait le lendemain.
Le lendemain matin, Besse partant pour le Do-
rat, prit sans qu’on s’en aperçut son sac de pri
meurs dont il ne donna pas le bulletin de consi
gne.
Deux jours après, il se présentait au bureau des
bagages et muni de son bulletin demandait, fort
verbeusement, qu’on lui donnât une indemnité
pour perte de colis et qu’on lui payât des domma
ges-intérêts pour lui avoir fait manquer sa vente.
Besse, pour aller plus vite, fit assigner la Cie
d’Orléans en 100 francs de dommages-intérêts.
Entre temps, la Compagnie faisait une enquête
et apprenait qu’à son retour du Dorat, le mar
chand de légumes avait été trouvé porteur d’un
sac supplémentaire parmi les bagages enregistrés.
A l’audience d’aujourd’hui un témoin affirme
formellement avoir vu Besse prendre son sac à la
consigne et déchirer l’étiquette que l’employé avait
Le nommé Varnat, un hercule sans en avoir l’air,
flanquait sous l’ « estatue » une maîtresse volée
à deux de ses confrères.
O. de Vichy abaissant son «pépin»— tel Mercure
avec le caducée — remit la paix dans le groupe
belliqueux.
Il y avait eu déjà, cependant, Quelque nez
écrasé, quelque joue mâchée, ou quelque œil
éborgné, mais..., c’est peu de chose, çà !
Aujourd’hui l’inculpé Varnat s’entend condam
ner à la minime peine de 24 heures d’emprison
nement.
Deux sœurs de Bellone
Le 21 mai dernier,vers 1 heure du matin, deux
femmes se promenaient, rue du Collège, costu
mées en sous-officiers de dragons et faisaient un
tapage infernal... avec leurs éperons et leurs
sabres.
Deux agents, déambulant pour leur ronde de
nuit, furent frappés par les allures suspectes et les
voix suraigües des deux dragonnes.
Ils leurs enjoignirent d’avancer à l’ordre.
Mais l’une des deux prit la fuite.
L’autre fut arrêtée ; elle déclara se nommer
Marchadier Marie, demeurant faubourg Manigne,
16 ; son amie est une nommée Marie Malherbaud,
26 ans, rue de l’Arbre-Peint, 35.
A l’audience d’aujourd’hui les deux inculpées
font défaut.
Le tribunal les condamne chacune à trois jours
d’emprisonnement. Mac-Adam.g
THÉÂTRE DE LIMOGES
Beaucoup de monde, hier, à la représenta
tion de la nouvelle comédie de Henri Lave-
dan, Le Nouveau Jeu, dont le succès a été si
grand au théâtre des Variétés, à Paris, is sai
son dernière.
Avec des artistes comme l’inimitable
Brasseur, Mme F. Samé et leur entourage,
comment ne pas se payer une bonne tran
che de gaîté, quand un rabelaisien fin-de-
siècle et nouveau jeu comme Henri Lavedan
vous l’offre avec la grâce la plus impertinente
et la plus engageante du monde.
De compte-rendu analytique de la pièce,l’on
n’en attend pas de nous assurément ; c’est
vieux jeu d’en donner... et ce serait « trop
nouveau jeu » pour nous de satisfaire certaine
curiosité.
Bref, nos compliments à M. Brasseur, à
Mme Samé, à Mme Delmai, à M. Dubosc et à
toute la troupe. FELIX.
FAITS DIVERS
Un fratricide à Brignoles
Toulon, 3 juillet.
Une jeune fille de seize ans, nommée Angèle
Inaudi, demeurant avec ses parents, rue Saint-Sé
bastien, à Brignoles, a été assassinée par son frère
âgé de vingt-sept ans, dans les circonstances sui
vantes :
La famille Inaudi. d’origine italienne, composée
du père, de la mère et de deux enfants, était
venue s’établir dans cette ville il y a près de six
mois ; le père et la mère travaillaient aux champs,
les fils dans une carrière de pierres et la fille dans
une grainerie.
Vendredi matin, les camarales d’atelier de cette
dernière ne la voyant pas arriver au travail, une
d’elles se rendit au domicile de la famille Inaudi
pour connaître le motif de cette absence; la porte
du logement étant entrouverte, cette ouvrière
entra ; mais elle fat saisie d’une invincible ter
reur en apercevant Angèle étendue à demie vêtue
en travers de son lit, qui était littéralement inon
dé de sang ; la pauvre fille poussait encore quel
ques râles ; un médecin,appelé aussitôt, procéda à
un examen ; la tête de la malheureuse enfant n’é
tait pins qu une masse informe ; le ventre, la
poitrine, les jamb s étaient criblés de trous, faits
avec un manche à balai à bout pointu retrouvé
ensanglanté dans la chambre. s
Bientôt après l’infortunée jeune fille rendait le
dernier soupir.
Les soupçons se portèrent immédiatement sur
le frère de la victime qu’on avait vu sortir de la
maison le matin à six heures, heure à laquelle,
d’après le médecin,remontait le crime.
Le parquet, prévenu, ouvrit aussitôt une en
quête pendant que toute la gendarmerie du can
ton se mettait à la recherche du coupable. On
apprit qu’Inaudi avait fait part de son intention
de se suicider à un paysan de sa connaissance
qu’il avait rencontré aux environs de Brignoles.
En effet, l’assassin, après avoir erré dans la
campagne, s’est fait écraser hier soir, à neuf heu
res, par un train, non loin de Brignoles.
Les causes de cet horrible drame sont ignorées.
Soldat noyé
Troyes, 4 juillet.
Hier soir, le chasseur à pied Godard, originaire
des Daux-Sèvres, et appartenant à la 6° compagnie
du 199 bataillon, s’est noyé à Villepart, dans un
trou creusé dans la Seine par des sables mouvants.
Il devait être libéré en septembre prochain.
que son hostilité marquée vis-à-vis
de la mairie.
LA GUERRE HISPANO-AMÉRICAINE
Les journaux disent unanimement
que la destruction de la flotte de
l’amiral Cervera est un désastre
actuellement irréparable pour l’Es
pagne.
Certains veulent espérer qu’elle
mettra fin à la guerre.
Les uns demandent l’interven
tion de l’Europe en faveur de la
paix.
— Les dépêches de Madrid et do
Santiago racontent que l’escadre
de l’amiral Cervera est sortie de la
baie de Santiago, qu’elle a rencon
tré l’escadre américaine et soutenu
le feu pendant une heure, puis
qu’elle a disparu vers l’ouest pour
suivie par ses ennemis.
Suivant une dépêche de Madrid
l’amiral Cervera aurait l’intention
d’aller à la Havane.
Les Espagnols ignorent donc
encore le nouveau désastre naval
qui vient de les frapper, ce qui s’ex
plique seulement par ce fait que la
destruction de la flotte a eu lieu à
quelques milles seulement de San
tiago.
— De New-York: Une dépêche
datée de 10.000 à l’ouest de San
tiago, 3 juillet, 4 heures du soir,
annonce que l’amiral Cervera est
blessé au bras et qu’il est prison
nier à bore du Glocester,
— D’autre part, une dépêche offi
cielle de Madrid dit que le dernier
bâtiment de l’escadre de l’amiral
Camara a traversé le canal de Suez.
Mais des dépêches de Port-Saïd
disent que l’escadre de l’amiral
Camara est revenue dans le port.
— Le vaisseau-charbonnier St-
Augustin est arrivé.
— Enfin, des dépêches de Gibral- ■
tar disent que des nouvelles reçues :
de Cadix annoncent que le croiseur
auxiliaire Alfonso XIII est en feu
dans les docks.
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PIÈCES DÉTACHÉES
taie, je ne ssis s’il ne trouve pas plus doux
qu’eux-mêmes le souvenir qu’il en évoque de
loin en suivant, armé de sa ligne, les bords de
la petite Creuse dans les gorges du Puyguillon.
A la pêche comme au theâtre il ne recueille
que triomphe... Décidémer t c’est une vocation.
R. L.
”===== *====*m J -==-
BULLETIN FINANCIER
pourrait-on signaler une hausse de 1 à 2 fr sur
quelques unités de choix.
Les bons porcs de i’Ouast se sont vendus de
57 à 59 c. et exceptionnellement 69 c. et ceux
du Centre de 53 à 58 c.
Nous coterons les porcs de l’Allier, de 53 à
06 c. ; des Charentes, de 52 à 56 c. ; de la Creuse
de 53 à 26 c.
Les vieilles coches se raisonnent de 40 à 48 c
le demi-kil.
VEAUX
collée sur le colis la veille au soir.
Le prévenu est un repris de justice
Il a subi trois condamnations, dont
ans de prison, pour vol, devant un
gue rre,
Defenseur : Me Labesse.
L’affaire est mise en délibéré.
Le chemineau
dangereux,
une à trois
conseil de
Un bonhomme, qui est détenu en prévention à
la maison d’arrêt, vient ensuite s’asseoir sur le
bancs des prévenus.
C’est un individu de taille moyenne, âgé d’une
cinquantaine d'années, ligure ronde et impassible.
Malgré un tremblement nerveux qui le secoue
continuellement des pieds à la tête, l’inculpé, du
nom de Laccord Pierre, 52 ans, sans profession
ni domicile, originaire de Château-Chervix, reste
paisible ; il examine tout le monde, sans en avoir
l’air, derrière les verres presque dépolis de ses
lunettes, avec de petits yeux vifs et pétillants.
Il est poursuivi pour de nombreux larcins com
mis dans les communes suburbaines de Limoges
et dans l’arrondissement.
U a volé un joug, des pioches, des haches, des
légumes, des poules, des lapins etc., un peu par
tout, chaque fois qu’il en trouvait l’occasion.
Le tribunal condamne Laccord à 4 mois de pri
son.
Vol de peaux
A la date du 17 juin dernier une enquête était
ouverte pour un vol de dix-neuf peaux de che
vreaux commis dans la nuit du 15 au 16, au préju
dice d’une revendeuse aux halles, Mme Marie Du-
doguon, demeurant rue Hyacinthe-Faure.
, Le 17, l’auteur présumé de ce vol se présentait
chez deux marchands de chiffons et écoulait les
peaux de chevreaux en question, disant qu’il les
avait achetées à Ambazac.
Un individu dont les condamnations ne se nom-
brent plus, et que nous avons vu bien souvent,
hélas 1 à la correctionnelle,le nommé Louis Biron,
”0 ans, est inculpé de ce délit.
Biron invoque un alibi.
.Le malheureux est à l’audience dans un état de
santé qui fait peine à voir.
Défenseur Me Beaubrun.
L affaire est mise en délibéré.
Toujours les pompiers
peux pompiers étaient en bisbille...
18 résolurent un soir, de « vider » sur le terrain
leur querelle iis commencèrent par « vider » quel
ques verres de vin. 1
. Puis ils en vinrent aux coups dans la cour de la
odsorlo.
.Duhautdel’Olympeles dieux stupéfaits assis-
■rentd cette lutte inoubliable entre Mars et
blessures sur la personne de son « adversaire » ’
Encore une fois, pauvre mythologie l
Sous l’ « estatue »
L’autre jour, autant qu’il nous souvienne c’était
le 7 juin dernier,à 3 h. du soir, cet excellent X
bien connu sous le nom de O. de Vichy, descen
dait le nez en l’air le boulevard Victor Hugo
lorqu’en traversant la place Denis-Dussoubs, i
assista à une bataille en règle entre habitués du
cercle des commissionnaires.
Dernières Nouvelles
La guerre Hispano-Américaine
Refus de capituler
Washington, 4 juillet.
Le général Shafter a prévenu M. Alger que
le bombardement de Santiago a été ajourné
jusqu’à demain par pitié pour les souffrances
de la ville.
Le général Shafter a télégraphié, à 11 h. 1/4,
que les Espagnols refusent de capituler II leur
a donné jusqu’à demain midi pour le faire
faute de quoi il reprendra le bombardement.
La flotte de l’amiral Cervera
Washington, 4 juillet.
Une dépêche officielle de l’amiral Sampson,
datée de Siboney, 3 juillet, dit :
» La flotte que je commande offre à la na
tion comme cadeau de fête du 4 juillet, la des
truction de toute la flotte de l’amiral Cervera.
Aucun vaisseau n‘a échappé. E le a essayé de
s’échapper à 9 h. 12 du matin et à 2 heures
de l’après-midi, le Cristobal Colon s’était
échoué à soixante milles à l’ouest de Santiago
où il a abaissé son drapeau.
« L’Infante-Marie-Thérèse le Viscaya et
ï’Oquendo ont été forcé» d’échouer. Ls ont
été brûlés et ont sauté à moins de 20 milles de
Santiago. Le Furor et le Pluton ont été dé
truits à environ 4 milles du port.
« Nos pertes ont été d’un homme tué et de
deux blessés. Les pertes de l’ennemi s’élèvent
à plusieurs centaines d'hommes, qui ont péri
par le feu, par les explosions ou dans la mer.
Nous avons fait environ 1,300 prisonniers, y
compris l’amiral Cervera. »
ecmamemmsameneszsany
Dernière (Heure
Paris, 8 h. 1[2 m.
LE MOUVEMENT ADMINISTRATIF
Le Matin assure que M. Brisson
ne prépare pas l’important mouve-
ment administratif annoncé, le gou
vernement ayant annoncé de pro
céder. au contraire, par petits pa
quets et seulement après les élec-
i tions aux conseils généraux et d’ar-
| rondissement.
— Jeudi, les députés radicaux de
| la Haute-Vienne seront reçus en
audience par M. Brisson à qui ils
soumettront leurs griefs contre le
préfet de la Haute-Vienne et le sous-
préfet de St-Yrieix. Le député de
Limoges reprocherait au préfet de
son département moins son atti
tude lors des dernières élections
Maurice Eollinat intime
Il n’est pas sans intérêt de chercher et de
trouver l’homme du jour, en dehors des sphè
res monotones et des sentiers battus de la po
litique.
Cette découverte rare se complète d’une
sensation particulière qui touche au légitime
orgueil de la petite patrie, lorsque nous ren
controns,dans celui qui reçoit l’unanime encens
de la publicité, un presque compatriote.
Maurice Rollinat, l’inimitable auteur des |
Nécroses, nous a procuré cette satisfaction.
Les journaux de Paris ont parlé avec éloges
de la soirée de charité donnée à l’A ‘hénée-
Comique et composée entièrement des œuvres
de l’éminent poète.
Rollinat est un charmeur, qu’il écrive, qu’il
récite ou qu’il chante. Il a le grand mérite de
la note personnelle assez peu commune, à no
tre époque pour faire distinguer ceux qui la ?
possèdent.
Depuis un certain nombre d’année»,Maurice ;
Rollinat a cherché le recueillement, cher aux
poètes, dans une modeste retraite,sur les con
fins des départements de l’Indre et de la
Creuse.
C’est la petite bourgade de Fresselines, dont
les sites variés autant que pittoresques ont été
souvent reproduit» par le pinceau des artistes,
qui fournit à ce solitaire par conviction, un
théâtre en harmonie avec ses rêveries.
Et il faut avouer que l’imagination toujours
déçue quand elle s’éveille dans la réalité, n’é
prouve rien de tel en découvrant les gorges
sauvages qui encaissent la grande et la pente
Creuse, les ponts rustiques des sentiers rapi
des familier» au pâtre et parfois accessibles au
touriste aventureux.
C’est sur les bords de la petite Creuse que,
pour la première fois, j’ai rencontré Maurice
Rollioat. Le favori des muse», comme le plus
simple des mortels, se livrait, comme moi du
reste ce jour-là, à l’innocent exercice de la
pêche à la ligne. Cette similitude de sports fit
naître la brève et inévitable conversation.
« Etes-vous heureux? » Ma réponse se traduisit
par le plus négatif des monosyllabe». Elle est
très commune en pareille circonstance. A la
même interrogation, Rollinat qui, même dans
les plus petites choses, s’écarte de la banalité,
ouvrit pour tout commentaire un panier de
pêche déjà rempli.Nous échangeâmes quelques
théories sur les moyens destructeurs et je con
tinuai ma marche, plein d’admiration pour ce
singulier pêcheur qui, n’en déplaise aux braves
gens de Fresselines que j’aime beaucoup, me
parut ne pas être du crû.
Je croisai le vieux garde-pêche,et affrontant,
avec la conviction de l’homme qui n’a rien à
se reprocher, le regard défiant qu’il lança sur
mon panier vide, je l'interrogeai, au sujet du
pêcheur qui ne laissait pas de m’intriguer,
que je venais de rencontrer. C’est le monsieur
qui fait des livres, me dit l’assermenté.
Comme cette laconique biographie ne pou
vait dans ce joli Fresselines s’appliquer — du
moins je le supposai — qu’à un seul homme,
j’acquis la persuasion que je m’étais trouvé en
présence de Maurice Rollinat; une heure après
elle était devenue certitude.
Le poète dans sa retraite Creusoise, veut
oublier Paris, et se faire villageois. Il aime
particulièrement le contact des braves paysans.
Aimable et familier avec eux il est fort popu
laire à Fresselines, et le bon laboureur est sou
vent admis dans son petit ermitage. Ses cha
rité» toujours discrètes ne se comptent plus.
Il est l’ami de tou» les corps constitués de la
commune, très fière de compter parmi «es
habitant» un homme dont on applaudit les
œuvre» à Pari».
C’est une bonne fortune pour le vénérable
curé d’avoir aux jours des grande» fêtes caril
lonnées, un organiste doublé d'un chantre de
la puissance de Rollinat.
Jamais le poète ne te fit prier pour rehaus-
ser les cérémonies. « Il connaît tout » disent
les braves femmes émerveillée» ; j’ai entendu
souvent cette appréciation bien spontanée qui
vaut quelquefois mieux qu’un article de jour-
. Les lettrés de Fresselines et environs sont
très fiers s’ils peuvent interviewer le poète
qui s’y pré avec la plus parfaite amabilité.
Il est le commensal obligé des agapes et des
noces cossues du pays. Quelle bonne fortune
lorsque dan» une réunion il débite avec «on
incomparable talent de diction quelqu’une de
ses suggestives pcësies. ,
Après de courts séjours à Paris il revint, g
toujours heureux de trouver sa chère Creuse, t
à son installation rustique. Après avoir goûté 1
les grands triomphes que lui réserve la capi- h
Paris, le 4 février 1898
La plupart des valeurs continuaient le mou
vement de hausse qui a pris avec la liqu da-
tion en même temps qie l’activité revient sur
le marché, la semaine commance donc dans
les meilleures dispositions, et les disponib h-
tés déjà grande» auxquelles vient s’ajouter
l’encaissement des coupons de juillet nous
font croire que ca mouvement pourrait b en
être de quelque durée.
L’animation est générale et Londres nous
montre les mêmes tendances. Après de ssn-
glants combats, lattaque par terre des Amé
ricains à Santiago aurait été repoussée. Mais,
au dernier moment des dépêches, que le peu
de temps noua empêche de contrôler, annon
cent que la passe de la brie aurait été forcée
par l’smiral Ssmpson.
Nos rentes font un nouveau pas en avant et
le 3 0,0 s’avance à 103, 22 1.2 La cherté du
report, en liquidation sur l’Italien a donné a
réfléchir aux acheteurs qui se contentent de
tenir les cours de la rente Italienne à 94,72 1 2
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de hausse que nous avions prévu et s’inscrit
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Haure importante du S nez à 3745 avec un
marché à primes très important.
Animé et très bien disposé lemsr.hé du
groupe Ottoman. Il y a encore une hius-e-pro-
bable à voir sur ces valeurs. La série D est à
2277 112. La Rente extérieure fait presque
seule exception, au milieu de se mouvemnt
de reprise et recule d’un demi point à 33,50.
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que regagné son coupon qui vient d'être dét.
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= — M. NICOT, 72 bis, Avenue Garibaldi,
— — M. DEBERNARD, Place d’Aine.
== — M. HOUSTIN, 2, PL de l’Hôtel-de-Ville.
— — M. ROUGERIE, 4, Boul d Louis Blanc.
= — M. DUCROS, Avenue de la Gare.
— — M. PEYRUSSON, 13. Bould du Collège.
t OBSEQUES. — Le comte de Lavoreille,
ele MM. Maurice et Serge de Lavoreille, M.
i ' Généraud, directeur des contributions di-
• rectes ; M. Généraud Marc, lieutenant au
1 er dragons, ont la douleur de faire part à leurs
amis et connaissances de la perle cruelle qu’ils
viennent d’éprouver en la personne de :
Mmo Blanche -Marie-Marcelle GÉNERAUD
Comtesse de LAVOREILLE
i TTNDDI pour excès de nombre, Caporal
A I LMn chien setter anglais, 18 mois.
S’adresser à M. Jean Sarre,7, avenue de Fieu
rus.
leur épouse, mère, fille et sœur, décédée le 4
juillet, à l’âge de 34 ans et les prient d’assister a
la levée du corps qui aura lieu mardi 5 juillet,
à 5 heures 112 du soir, 8, avenue des Bénédictins.
— Léon Fournier, 21 ans, impasse Jscquart.
— Ob èques : ce soir, mardi, 2 h. à St Pierre.
— J. B. Cheyroux, 43 ans, rue du Clos
ste-Marie, 8 — Obsèques, demain mercredi
3 h. après-midi,à Ste-Valérie.
— Marcel Gaucher, 6 mois, rue du Clos
Londeix, 6. — Obsèques : demain mercredi,
8 h. 1/2 matin, au Sacré Cœur.
— André Guichard, 38 ans, rue de l’Ecole
de Médecine, 13. — Obsèques demain 9 h.
à St-Joseph.
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23 9 44
20 0 31
37 0 62
35 0 10
53 6 61
vendus la
semaine dernière aux Abattoirs, par suite de la
température orageuse, et nos chevillards en foire,
avises que nos herbagers et emboucheurs ayant,
les uns effectués des achats importants, et les
autres des envols abondants, un mouvement sé
rieux de baisse s’est dessiné sur notre marché
Avec ua approvisionnements de près de 5(00
tête de gros bétail, la baisse était fatale, et Us
détenteurs ont dû se résigner à des concessions
d’autant plus grandes que la vente de jeudi der
nier avait déjà é é lente.
Les charentais obtenaient encore 70 et 72,
même 75 c. en bœufs de variété limousine et de
65 à 68 et 70 c. en bœufs rouges du pays.
Nous avions encore aujourd’hui passablement
de bœufs de la Creuse, que l’on offrait de 65 à
70 c., suivant qualité.
Les viandes dites de service se raisonnent de
45 à 52 c. le demi kil.
VEAUX. — Nous avions aujourd’hui des arri
vages toujours assez importants, et c’est à grand
peine qu’on a pu conserver les conditions du
précédent marché.
D’ailleurs, avec une température aussi aléatoire
que celle que nous avons en ce moment, la hausse
ne pourrait pas s’établir, et si les détenteurs
s’obstinaient à majorer les prix leur obstination
se traduirait par une relève assez forte.
Quoi qu’il en soit, les affaires de détail ont été
particulièrement nombreuses dans toutes nos
bonnes provenances.
MOUTONS. — Vente moyenne avec vente plus
ou moins facile suivant les qualités, étant donné,
bien entendu, que les 8,513 moutons africains se
sont placés avec plus ou moins de difficultés,
tandis que nos petites sortes Indigènes très rares
étaient très recherchées.
PORCS. — Les affaires ont été aujourd'hui un
plus calmes que jeudi, mais les cours ont été
cependant facilement maintenus : peut-être même
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Tribunal correctionnel de Limoges
Audience du lundi 4 juillet 1898
Président : M. Lepetit
Frère et soeur
Le 10 juin dernier, vers 4 heures et demie du
soir, une femme était surprise emportant nne che
mise d’homme à l’étalage du magasin de M. Mousset,
« au Prophète », 10, rue Neuve de Pars.
On l’appréhenda, pendant qu un individu sus
pect, son complice supposait-on, prenait la fa .
Interrogée par le commissaire de police du 1
arrondissement, cette femme, refasa 8 tinement
de faire connaitre son identité et fl miss dd d
nasition de M le procureur de la nepuniique.
P Deagents,’ charges d’une enquête pour une
.es Se apprirent par hasard qu’une femme,
répondait au signalement de l’inculpée,, s’était fait
servir à manger en compagnie d un individu, son
amant croyait-on, dans un débit de la rue Bor-
neilh 4.
Une dépense de 5 fr. 50 avait été faite par eux,
le 9 dans la soirée, et les deux consommateurs
étaient partis sans solder leur dépense.
Mise en présence de la voleuse du « Prophète »,
Mme Poymoret, la tenancière du débit de la rue
Borneilh, la reconnut parfaitement.
On fit subir alors à l’inculpée récalcitrante, inter
rogatoire sur interrogatoire, elle refusa énergique
ment de répondre et surtout de donner les moin
dres renseignements sur son état-civil et son
adpsSfecherches forent faites aux environs du
Champ de-Juillet, où elle se promenait assez sou
vent ; on se rendit même à ‘hôpital, où l’on cro- -
yait qu’elle était restée une quinzaine de jours à
la suite de couches d’un enfant mort-né.
Les indications recueillies, très vagues et très
incomplètes, ne donnèrent pas un élément suffisant
pour suivre une piste sérieuse.
L’on se perdait en conjectures sur cette affaire,
lorsque l’on apprit que depuis deux jours le nommé
Privé Patrice, 28 ans, journalier, et sa sœur, habi
tant ensemble au no 4 de la rue desGranles-
Pousses, avaient disparu de leur domicile.
Sur le signalement qu’on lui donna de la fille
Privé, le commissaire de police reconnut bien
vite la voleuse à l’étalage de la rue Neuve de
Paris. Celle-ci, pressée de questions, finit enfin !
par avouer le délit, mais sans vouloir dire quoi l
que ce soit au sujet de l’individu qui avait été
avec elle chez Mme Paymoret, rue Borneilh, et
qui avait pris la fuite pendant qu’elle était arrêtée
devant l’étalage du « Prophète ».
On lui parla de son frère, elle prétendit ne pas
savoir ce qu’il était devenu.
Et ce fut tout...
Quelques jours après une plainte était déposée
au commissariat de police du 2 e arrondissement
parle sieur Bonnetaud François, restaurateur, rue
de Paris, 31, qui avait été victime le jour même
d’une grivèlerie de 1 fr. 50. Uoe enquête ouverte
sur cette filouterie d’aliments ne donna aucun ré
sultat.
Sur ces entrefaites, le commissaire de police du
1er arrondissement était averti par l’Hôtel de ville
d’avoir à faire prévenir un certain nombre de
chômeurs, désignés pour travailler aux chantiers
de Locyat.
Sur h liste de ces ouvriers, M. le commissaire
trouva le nom de Privé Patrice, le frère de la vo
leuse, qui avait disparu de son domicile en même
temps qu’elle, ainsi qu3 nous l’avons dit plus
haut.
Il le fit rechercher à Louyat et mander à son
bureau, pour l’interroger. Cet individu reconnut
qu’il avait été le complice de sa sœur dans le vol
de l’étalage de la rue Neuve de Paris et dans la
grivèlerie de la rue Borneilh.
M. le commissaire du 1er arrondissement ayant
eu connaissance de la plainte en filouterie d’ali
ments déposée la veille au 2e arrondissement, fut
frappé de la ressemblance existant entre Privé et
le signalement fourni par M. Bonnetaud sur son
voleur.
Il interrogea sur ce nouveau fait son prisonnier
qui dut s’avouer conpible.
Privé Patrice et sa soeur Privé Julie comparais
sent à l’audience sous l’inculpation de vol et
grivèleries.
Le frère est condamné à 2 mois de prison; la
sœur, à 20 jours de la même peine.
Tentative d’escroquerie
A la date du 9 juin dernier, vers 7 heures du
soir, le nommé Guillaume Bsse, 31 ans, marchand
de primeurs, demeurant 39, ancienne rouie
d’Aixe, déposait à la consigne de la gare des Bé
nédictins un sac de légumes, ajoutant qu'il le re
prendrait le lendemain.
Le lendemain matin, Besse partant pour le Do-
rat, prit sans qu’on s’en aperçut son sac de pri
meurs dont il ne donna pas le bulletin de consi
gne.
Deux jours après, il se présentait au bureau des
bagages et muni de son bulletin demandait, fort
verbeusement, qu’on lui donnât une indemnité
pour perte de colis et qu’on lui payât des domma
ges-intérêts pour lui avoir fait manquer sa vente.
Besse, pour aller plus vite, fit assigner la Cie
d’Orléans en 100 francs de dommages-intérêts.
Entre temps, la Compagnie faisait une enquête
et apprenait qu’à son retour du Dorat, le mar
chand de légumes avait été trouvé porteur d’un
sac supplémentaire parmi les bagages enregistrés.
A l’audience d’aujourd’hui un témoin affirme
formellement avoir vu Besse prendre son sac à la
consigne et déchirer l’étiquette que l’employé avait
Le nommé Varnat, un hercule sans en avoir l’air,
flanquait sous l’ « estatue » une maîtresse volée
à deux de ses confrères.
O. de Vichy abaissant son «pépin»— tel Mercure
avec le caducée — remit la paix dans le groupe
belliqueux.
Il y avait eu déjà, cependant, Quelque nez
écrasé, quelque joue mâchée, ou quelque œil
éborgné, mais..., c’est peu de chose, çà !
Aujourd’hui l’inculpé Varnat s’entend condam
ner à la minime peine de 24 heures d’emprison
nement.
Deux sœurs de Bellone
Le 21 mai dernier,vers 1 heure du matin, deux
femmes se promenaient, rue du Collège, costu
mées en sous-officiers de dragons et faisaient un
tapage infernal... avec leurs éperons et leurs
sabres.
Deux agents, déambulant pour leur ronde de
nuit, furent frappés par les allures suspectes et les
voix suraigües des deux dragonnes.
Ils leurs enjoignirent d’avancer à l’ordre.
Mais l’une des deux prit la fuite.
L’autre fut arrêtée ; elle déclara se nommer
Marchadier Marie, demeurant faubourg Manigne,
16 ; son amie est une nommée Marie Malherbaud,
26 ans, rue de l’Arbre-Peint, 35.
A l’audience d’aujourd’hui les deux inculpées
font défaut.
Le tribunal les condamne chacune à trois jours
d’emprisonnement. Mac-Adam.g
THÉÂTRE DE LIMOGES
Beaucoup de monde, hier, à la représenta
tion de la nouvelle comédie de Henri Lave-
dan, Le Nouveau Jeu, dont le succès a été si
grand au théâtre des Variétés, à Paris, is sai
son dernière.
Avec des artistes comme l’inimitable
Brasseur, Mme F. Samé et leur entourage,
comment ne pas se payer une bonne tran
che de gaîté, quand un rabelaisien fin-de-
siècle et nouveau jeu comme Henri Lavedan
vous l’offre avec la grâce la plus impertinente
et la plus engageante du monde.
De compte-rendu analytique de la pièce,l’on
n’en attend pas de nous assurément ; c’est
vieux jeu d’en donner... et ce serait « trop
nouveau jeu » pour nous de satisfaire certaine
curiosité.
Bref, nos compliments à M. Brasseur, à
Mme Samé, à Mme Delmai, à M. Dubosc et à
toute la troupe. FELIX.
FAITS DIVERS
Un fratricide à Brignoles
Toulon, 3 juillet.
Une jeune fille de seize ans, nommée Angèle
Inaudi, demeurant avec ses parents, rue Saint-Sé
bastien, à Brignoles, a été assassinée par son frère
âgé de vingt-sept ans, dans les circonstances sui
vantes :
La famille Inaudi. d’origine italienne, composée
du père, de la mère et de deux enfants, était
venue s’établir dans cette ville il y a près de six
mois ; le père et la mère travaillaient aux champs,
les fils dans une carrière de pierres et la fille dans
une grainerie.
Vendredi matin, les camarales d’atelier de cette
dernière ne la voyant pas arriver au travail, une
d’elles se rendit au domicile de la famille Inaudi
pour connaître le motif de cette absence; la porte
du logement étant entrouverte, cette ouvrière
entra ; mais elle fat saisie d’une invincible ter
reur en apercevant Angèle étendue à demie vêtue
en travers de son lit, qui était littéralement inon
dé de sang ; la pauvre fille poussait encore quel
ques râles ; un médecin,appelé aussitôt, procéda à
un examen ; la tête de la malheureuse enfant n’é
tait pins qu une masse informe ; le ventre, la
poitrine, les jamb s étaient criblés de trous, faits
avec un manche à balai à bout pointu retrouvé
ensanglanté dans la chambre. s
Bientôt après l’infortunée jeune fille rendait le
dernier soupir.
Les soupçons se portèrent immédiatement sur
le frère de la victime qu’on avait vu sortir de la
maison le matin à six heures, heure à laquelle,
d’après le médecin,remontait le crime.
Le parquet, prévenu, ouvrit aussitôt une en
quête pendant que toute la gendarmerie du can
ton se mettait à la recherche du coupable. On
apprit qu’Inaudi avait fait part de son intention
de se suicider à un paysan de sa connaissance
qu’il avait rencontré aux environs de Brignoles.
En effet, l’assassin, après avoir erré dans la
campagne, s’est fait écraser hier soir, à neuf heu
res, par un train, non loin de Brignoles.
Les causes de cet horrible drame sont ignorées.
Soldat noyé
Troyes, 4 juillet.
Hier soir, le chasseur à pied Godard, originaire
des Daux-Sèvres, et appartenant à la 6° compagnie
du 199 bataillon, s’est noyé à Villepart, dans un
trou creusé dans la Seine par des sables mouvants.
Il devait être libéré en septembre prochain.
que son hostilité marquée vis-à-vis
de la mairie.
LA GUERRE HISPANO-AMÉRICAINE
Les journaux disent unanimement
que la destruction de la flotte de
l’amiral Cervera est un désastre
actuellement irréparable pour l’Es
pagne.
Certains veulent espérer qu’elle
mettra fin à la guerre.
Les uns demandent l’interven
tion de l’Europe en faveur de la
paix.
— Les dépêches de Madrid et do
Santiago racontent que l’escadre
de l’amiral Cervera est sortie de la
baie de Santiago, qu’elle a rencon
tré l’escadre américaine et soutenu
le feu pendant une heure, puis
qu’elle a disparu vers l’ouest pour
suivie par ses ennemis.
Suivant une dépêche de Madrid
l’amiral Cervera aurait l’intention
d’aller à la Havane.
Les Espagnols ignorent donc
encore le nouveau désastre naval
qui vient de les frapper, ce qui s’ex
plique seulement par ce fait que la
destruction de la flotte a eu lieu à
quelques milles seulement de San
tiago.
— De New-York: Une dépêche
datée de 10.000 à l’ouest de San
tiago, 3 juillet, 4 heures du soir,
annonce que l’amiral Cervera est
blessé au bras et qu’il est prison
nier à bore du Glocester,
— D’autre part, une dépêche offi
cielle de Madrid dit que le dernier
bâtiment de l’escadre de l’amiral
Camara a traversé le canal de Suez.
Mais des dépêches de Port-Saïd
disent que l’escadre de l’amiral
Camara est revenue dans le port.
— Le vaisseau-charbonnier St-
Augustin est arrivé.
— Enfin, des dépêches de Gibral- ■
tar disent que des nouvelles reçues :
de Cadix annoncent que le croiseur
auxiliaire Alfonso XIII est en feu
dans les docks.
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CYCLISTES ! ! !
Les premières Marques Françaises sont :
— Peugeot, la Marque Georges Richard, Rochet, Cottereau,
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PIÈCES DÉTACHÉES
taie, je ne ssis s’il ne trouve pas plus doux
qu’eux-mêmes le souvenir qu’il en évoque de
loin en suivant, armé de sa ligne, les bords de
la petite Creuse dans les gorges du Puyguillon.
A la pêche comme au theâtre il ne recueille
que triomphe... Décidémer t c’est une vocation.
R. L.
”===== *====*m J -==-
BULLETIN FINANCIER
pourrait-on signaler une hausse de 1 à 2 fr sur
quelques unités de choix.
Les bons porcs de i’Ouast se sont vendus de
57 à 59 c. et exceptionnellement 69 c. et ceux
du Centre de 53 à 58 c.
Nous coterons les porcs de l’Allier, de 53 à
06 c. ; des Charentes, de 52 à 56 c. ; de la Creuse
de 53 à 26 c.
Les vieilles coches se raisonnent de 40 à 48 c
le demi-kil.
VEAUX
collée sur le colis la veille au soir.
Le prévenu est un repris de justice
Il a subi trois condamnations, dont
ans de prison, pour vol, devant un
gue rre,
Defenseur : Me Labesse.
L’affaire est mise en délibéré.
Le chemineau
dangereux,
une à trois
conseil de
Un bonhomme, qui est détenu en prévention à
la maison d’arrêt, vient ensuite s’asseoir sur le
bancs des prévenus.
C’est un individu de taille moyenne, âgé d’une
cinquantaine d'années, ligure ronde et impassible.
Malgré un tremblement nerveux qui le secoue
continuellement des pieds à la tête, l’inculpé, du
nom de Laccord Pierre, 52 ans, sans profession
ni domicile, originaire de Château-Chervix, reste
paisible ; il examine tout le monde, sans en avoir
l’air, derrière les verres presque dépolis de ses
lunettes, avec de petits yeux vifs et pétillants.
Il est poursuivi pour de nombreux larcins com
mis dans les communes suburbaines de Limoges
et dans l’arrondissement.
U a volé un joug, des pioches, des haches, des
légumes, des poules, des lapins etc., un peu par
tout, chaque fois qu’il en trouvait l’occasion.
Le tribunal condamne Laccord à 4 mois de pri
son.
Vol de peaux
A la date du 17 juin dernier une enquête était
ouverte pour un vol de dix-neuf peaux de che
vreaux commis dans la nuit du 15 au 16, au préju
dice d’une revendeuse aux halles, Mme Marie Du-
doguon, demeurant rue Hyacinthe-Faure.
, Le 17, l’auteur présumé de ce vol se présentait
chez deux marchands de chiffons et écoulait les
peaux de chevreaux en question, disant qu’il les
avait achetées à Ambazac.
Un individu dont les condamnations ne se nom-
brent plus, et que nous avons vu bien souvent,
hélas 1 à la correctionnelle,le nommé Louis Biron,
”0 ans, est inculpé de ce délit.
Biron invoque un alibi.
.Le malheureux est à l’audience dans un état de
santé qui fait peine à voir.
Défenseur Me Beaubrun.
L affaire est mise en délibéré.
Toujours les pompiers
peux pompiers étaient en bisbille...
18 résolurent un soir, de « vider » sur le terrain
leur querelle iis commencèrent par « vider » quel
ques verres de vin. 1
. Puis ils en vinrent aux coups dans la cour de la
odsorlo.
.Duhautdel’Olympeles dieux stupéfaits assis-
■rentd cette lutte inoubliable entre Mars et
blessures sur la personne de son « adversaire » ’
Encore une fois, pauvre mythologie l
Sous l’ « estatue »
L’autre jour, autant qu’il nous souvienne c’était
le 7 juin dernier,à 3 h. du soir, cet excellent X
bien connu sous le nom de O. de Vichy, descen
dait le nez en l’air le boulevard Victor Hugo
lorqu’en traversant la place Denis-Dussoubs, i
assista à une bataille en règle entre habitués du
cercle des commissionnaires.
Dernières Nouvelles
La guerre Hispano-Américaine
Refus de capituler
Washington, 4 juillet.
Le général Shafter a prévenu M. Alger que
le bombardement de Santiago a été ajourné
jusqu’à demain par pitié pour les souffrances
de la ville.
Le général Shafter a télégraphié, à 11 h. 1/4,
que les Espagnols refusent de capituler II leur
a donné jusqu’à demain midi pour le faire
faute de quoi il reprendra le bombardement.
La flotte de l’amiral Cervera
Washington, 4 juillet.
Une dépêche officielle de l’amiral Sampson,
datée de Siboney, 3 juillet, dit :
» La flotte que je commande offre à la na
tion comme cadeau de fête du 4 juillet, la des
truction de toute la flotte de l’amiral Cervera.
Aucun vaisseau n‘a échappé. E le a essayé de
s’échapper à 9 h. 12 du matin et à 2 heures
de l’après-midi, le Cristobal Colon s’était
échoué à soixante milles à l’ouest de Santiago
où il a abaissé son drapeau.
« L’Infante-Marie-Thérèse le Viscaya et
ï’Oquendo ont été forcé» d’échouer. Ls ont
été brûlés et ont sauté à moins de 20 milles de
Santiago. Le Furor et le Pluton ont été dé
truits à environ 4 milles du port.
« Nos pertes ont été d’un homme tué et de
deux blessés. Les pertes de l’ennemi s’élèvent
à plusieurs centaines d'hommes, qui ont péri
par le feu, par les explosions ou dans la mer.
Nous avons fait environ 1,300 prisonniers, y
compris l’amiral Cervera. »
ecmamemmsameneszsany
Dernière (Heure
Paris, 8 h. 1[2 m.
LE MOUVEMENT ADMINISTRATIF
Le Matin assure que M. Brisson
ne prépare pas l’important mouve-
ment administratif annoncé, le gou
vernement ayant annoncé de pro
céder. au contraire, par petits pa
quets et seulement après les élec-
i tions aux conseils généraux et d’ar-
| rondissement.
— Jeudi, les députés radicaux de
| la Haute-Vienne seront reçus en
audience par M. Brisson à qui ils
soumettront leurs griefs contre le
préfet de la Haute-Vienne et le sous-
préfet de St-Yrieix. Le député de
Limoges reprocherait au préfet de
son département moins son atti
tude lors des dernières élections
Maurice Eollinat intime
Il n’est pas sans intérêt de chercher et de
trouver l’homme du jour, en dehors des sphè
res monotones et des sentiers battus de la po
litique.
Cette découverte rare se complète d’une
sensation particulière qui touche au légitime
orgueil de la petite patrie, lorsque nous ren
controns,dans celui qui reçoit l’unanime encens
de la publicité, un presque compatriote.
Maurice Rollinat, l’inimitable auteur des |
Nécroses, nous a procuré cette satisfaction.
Les journaux de Paris ont parlé avec éloges
de la soirée de charité donnée à l’A ‘hénée-
Comique et composée entièrement des œuvres
de l’éminent poète.
Rollinat est un charmeur, qu’il écrive, qu’il
récite ou qu’il chante. Il a le grand mérite de
la note personnelle assez peu commune, à no
tre époque pour faire distinguer ceux qui la ?
possèdent.
Depuis un certain nombre d’année»,Maurice ;
Rollinat a cherché le recueillement, cher aux
poètes, dans une modeste retraite,sur les con
fins des départements de l’Indre et de la
Creuse.
C’est la petite bourgade de Fresselines, dont
les sites variés autant que pittoresques ont été
souvent reproduit» par le pinceau des artistes,
qui fournit à ce solitaire par conviction, un
théâtre en harmonie avec ses rêveries.
Et il faut avouer que l’imagination toujours
déçue quand elle s’éveille dans la réalité, n’é
prouve rien de tel en découvrant les gorges
sauvages qui encaissent la grande et la pente
Creuse, les ponts rustiques des sentiers rapi
des familier» au pâtre et parfois accessibles au
touriste aventureux.
C’est sur les bords de la petite Creuse que,
pour la première fois, j’ai rencontré Maurice
Rollioat. Le favori des muse», comme le plus
simple des mortels, se livrait, comme moi du
reste ce jour-là, à l’innocent exercice de la
pêche à la ligne. Cette similitude de sports fit
naître la brève et inévitable conversation.
« Etes-vous heureux? » Ma réponse se traduisit
par le plus négatif des monosyllabe». Elle est
très commune en pareille circonstance. A la
même interrogation, Rollinat qui, même dans
les plus petites choses, s’écarte de la banalité,
ouvrit pour tout commentaire un panier de
pêche déjà rempli.Nous échangeâmes quelques
théories sur les moyens destructeurs et je con
tinuai ma marche, plein d’admiration pour ce
singulier pêcheur qui, n’en déplaise aux braves
gens de Fresselines que j’aime beaucoup, me
parut ne pas être du crû.
Je croisai le vieux garde-pêche,et affrontant,
avec la conviction de l’homme qui n’a rien à
se reprocher, le regard défiant qu’il lança sur
mon panier vide, je l'interrogeai, au sujet du
pêcheur qui ne laissait pas de m’intriguer,
que je venais de rencontrer. C’est le monsieur
qui fait des livres, me dit l’assermenté.
Comme cette laconique biographie ne pou
vait dans ce joli Fresselines s’appliquer — du
moins je le supposai — qu’à un seul homme,
j’acquis la persuasion que je m’étais trouvé en
présence de Maurice Rollinat; une heure après
elle était devenue certitude.
Le poète dans sa retraite Creusoise, veut
oublier Paris, et se faire villageois. Il aime
particulièrement le contact des braves paysans.
Aimable et familier avec eux il est fort popu
laire à Fresselines, et le bon laboureur est sou
vent admis dans son petit ermitage. Ses cha
rité» toujours discrètes ne se comptent plus.
Il est l’ami de tou» les corps constitués de la
commune, très fière de compter parmi «es
habitant» un homme dont on applaudit les
œuvre» à Pari».
C’est une bonne fortune pour le vénérable
curé d’avoir aux jours des grande» fêtes caril
lonnées, un organiste doublé d'un chantre de
la puissance de Rollinat.
Jamais le poète ne te fit prier pour rehaus-
ser les cérémonies. « Il connaît tout » disent
les braves femmes émerveillée» ; j’ai entendu
souvent cette appréciation bien spontanée qui
vaut quelquefois mieux qu’un article de jour-
. Les lettrés de Fresselines et environs sont
très fiers s’ils peuvent interviewer le poète
qui s’y pré avec la plus parfaite amabilité.
Il est le commensal obligé des agapes et des
noces cossues du pays. Quelle bonne fortune
lorsque dan» une réunion il débite avec «on
incomparable talent de diction quelqu’une de
ses suggestives pcësies. ,
Après de courts séjours à Paris il revint, g
toujours heureux de trouver sa chère Creuse, t
à son installation rustique. Après avoir goûté 1
les grands triomphes que lui réserve la capi- h
Paris, le 4 février 1898
La plupart des valeurs continuaient le mou
vement de hausse qui a pris avec la liqu da-
tion en même temps qie l’activité revient sur
le marché, la semaine commance donc dans
les meilleures dispositions, et les disponib h-
tés déjà grande» auxquelles vient s’ajouter
l’encaissement des coupons de juillet nous
font croire que ca mouvement pourrait b en
être de quelque durée.
L’animation est générale et Londres nous
montre les mêmes tendances. Après de ssn-
glants combats, lattaque par terre des Amé
ricains à Santiago aurait été repoussée. Mais,
au dernier moment des dépêches, que le peu
de temps noua empêche de contrôler, annon
cent que la passe de la brie aurait été forcée
par l’smiral Ssmpson.
Nos rentes font un nouveau pas en avant et
le 3 0,0 s’avance à 103, 22 1.2 La cherté du
report, en liquidation sur l’Italien a donné a
réfléchir aux acheteurs qui se contentent de
tenir les cours de la rente Italienne à 94,72 1 2
Excellents achats sur nos Sociétés de crédit,
qui après avoir été longtemps délaissée», vo er t
de nombreuses demandes sur leur® actions Le
Crédit Foncier dépasse rapidement le cours de
700 pour clôturer à 704.
Le Crédit Lyonnais dessine le mouvement
de hausse que nous avions prévu et s’inscrit
à 850.
Haure importante du S nez à 3745 avec un
marché à primes très important.
Animé et très bien disposé lemsr.hé du
groupe Ottoman. Il y a encore une hius-e-pro-
bable à voir sur ces valeurs. La série D est à
2277 112. La Rente extérieure fait presque
seule exception, au milieu de se mouvemnt
de reprise et recule d’un demi point à 33,50.
La Banque des Valeurs industrielles à pres
que regagné son coupon qui vient d'être dét.
ché on la recherche à 182.
Pour provoquer un bel élevage, «ans diar
rhée, un engraissement rapide et une chair
plus ferme et plus blanche pour les veaux, il
ne faut employer pour leur élevage et engrais
sage que la Créméine, laitage remplaçant
le lait maternel et permettant aux éleveurs
d’économiser leur lait, de le vendre ou de l’uü-
liser en beurre ou fromage.
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des agneaux, porcs et poulains, cette farine est
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= — M. NICOT, 72 bis, Avenue Garibaldi,
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— — M. PEYRUSSON, 13. Bould du Collège.
t OBSEQUES. — Le comte de Lavoreille,
ele MM. Maurice et Serge de Lavoreille, M.
i ' Généraud, directeur des contributions di-
• rectes ; M. Généraud Marc, lieutenant au
1 er dragons, ont la douleur de faire part à leurs
amis et connaissances de la perle cruelle qu’ils
viennent d’éprouver en la personne de :
Mmo Blanche -Marie-Marcelle GÉNERAUD
Comtesse de LAVOREILLE
i TTNDDI pour excès de nombre, Caporal
A I LMn chien setter anglais, 18 mois.
S’adresser à M. Jean Sarre,7, avenue de Fieu
rus.
leur épouse, mère, fille et sœur, décédée le 4
juillet, à l’âge de 34 ans et les prient d’assister a
la levée du corps qui aura lieu mardi 5 juillet,
à 5 heures 112 du soir, 8, avenue des Bénédictins.
— Léon Fournier, 21 ans, impasse Jscquart.
— Ob èques : ce soir, mardi, 2 h. à St Pierre.
— J. B. Cheyroux, 43 ans, rue du Clos
ste-Marie, 8 — Obsèques, demain mercredi
3 h. après-midi,à Ste-Valérie.
— Marcel Gaucher, 6 mois, rue du Clos
Londeix, 6. — Obsèques : demain mercredi,
8 h. 1/2 matin, au Sacré Cœur.
— André Guichard, 38 ans, rue de l’Ecole
de Médecine, 13. — Obsèques demain 9 h.
à St-Joseph.
Marché de la Villette
BSSTIAUX. — LA Villette, 30 juin
BESTIAUX Amenés
Bœufs ...
Vaches...
Taureaux
Veaux ...
Moutons .
Porcs....
BOEUFS
Vendus
3.553
805
384
1.561
20.73:
3 504
. — Les
PRIX DU 1/2 KILO
Viande nette
oids vifa
1" q. î* q.
» 0 48 à 0 75 0
> 0 6 0 73 0
» 0 40 0 57 0
» 0 65 t 00 0
» 0 70 1(00
> 0 75 0 87 0
bœufs s’étant mal
24 à 0 45
23 9 44
20 0 31
37 0 62
35 0 10
53 6 61
vendus la
semaine dernière aux Abattoirs, par suite de la
température orageuse, et nos chevillards en foire,
avises que nos herbagers et emboucheurs ayant,
les uns effectués des achats importants, et les
autres des envols abondants, un mouvement sé
rieux de baisse s’est dessiné sur notre marché
Avec ua approvisionnements de près de 5(00
tête de gros bétail, la baisse était fatale, et Us
détenteurs ont dû se résigner à des concessions
d’autant plus grandes que la vente de jeudi der
nier avait déjà é é lente.
Les charentais obtenaient encore 70 et 72,
même 75 c. en bœufs de variété limousine et de
65 à 68 et 70 c. en bœufs rouges du pays.
Nous avions encore aujourd’hui passablement
de bœufs de la Creuse, que l’on offrait de 65 à
70 c., suivant qualité.
Les viandes dites de service se raisonnent de
45 à 52 c. le demi kil.
VEAUX. — Nous avions aujourd’hui des arri
vages toujours assez importants, et c’est à grand
peine qu’on a pu conserver les conditions du
précédent marché.
D’ailleurs, avec une température aussi aléatoire
que celle que nous avons en ce moment, la hausse
ne pourrait pas s’établir, et si les détenteurs
s’obstinaient à majorer les prix leur obstination
se traduirait par une relève assez forte.
Quoi qu’il en soit, les affaires de détail ont été
particulièrement nombreuses dans toutes nos
bonnes provenances.
MOUTONS. — Vente moyenne avec vente plus
ou moins facile suivant les qualités, étant donné,
bien entendu, que les 8,513 moutons africains se
sont placés avec plus ou moins de difficultés,
tandis que nos petites sortes Indigènes très rares
étaient très recherchées.
PORCS. — Les affaires ont été aujourd'hui un
plus calmes que jeudi, mais les cours ont été
cependant facilement maintenus : peut-être même
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De plus, grâce à la présence des sulfates
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