Titre : Revue universitaire : éducation, enseignement, hygiène...
Éditeur : A. Colin et Cie (Paris)
Date d'édition : 1900-06-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344376179
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 juin 1900 15 juin 1900
Description : 1900/06/15 (A9,N6,T2)-1900/12/15 (A9,N10,T2). 1900/06/15 (A9,N6,T2)-1900/12/15 (A9,N10,T2).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53984006
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11751
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/02/2023
192
REVUE UNIVERSITAIRE.
p. 176 « elle ne renferme que la vérité, en admettant que Dieu soit la vérité imbécil
je comprends : « elle n’a de vérité que si Dieu est la vérité ». Il serait ai:eceller
de multiplier les exemples, ceux que je cite ayant été recueillis sur un asserveu:
petit nombre de pages. Je me demande si, en cas de nouvelle édition, il nmme
aurait pas lieu de faire un petit effort pour rapprocher cette intéressant moi
traduction de Nietzsche du degré de perfection auquel elle peut atteindre iieauco
de faire une révision sévère portant spécialement sur les dernières œuvriyur 1
de Nietzsche si difficiles à comprendre et à rendre, en demandant, pour léyalher
cas douteux, l’opinion de Nietzsche-Archiv. srtou
de “ S
K. Weltrich. — Christian Wagner der Bauer und Dichte encore
zu Warmbronn. Stuttgart, Strecker u.Moser, 1898. rdicu
Nietzs
Christian Wagner est un curieux exemplaire de paysan-poète. Il a pas:æestr
toute son existence dans le petit village de Warmbronn, en Wurtemberg, oleZo
il a mené et mène encore la rude existence de petit cultivateur, travaillarHoign
aux champs pendant la plus grande partie de l’année et ne consacrant à leomm
poésie que de rares heures de loisir ; il a publié son premier volume dpar s
contes et devers à cinquante ans et a fait son premier voyage à soixante aniusl
en 1895. Vivant à l’écart de notre civilisation urbaine, autodidacte dans tout Wildi
la force du terme, il a puisé ses inspirations, non dans les livres ni mêmieux
dans l’observation des hommes, mais dans le spectacle direct de la naturTous
Et la contemplation de la campagne, des plantes, desforêts, des bêtes a fale j a
de lui un poète et un mystique. Pour lui la nature n’est pas une étrangère 1sen
une inconnue : elle est faite de notre chair et de notre sang, de notrl I
souffle et de notre âme, faite aussi de la substance de ceux que nous aimon:aatt
Les atomes dont se compose notre corps le quittent incessamment et sormais
remplacés par d’autres atomes, si bien qu’en définitive nous renaissons oeil
pour mieux dire nous continuons à vivre sous mille formes diverses. Danirav
le brin d’herbe de la prairie ou la fleur des champs, dans l’insecte quile
bourdonne, dans un rosier qui s’épanouit sur une croix de pierre, dans 1-it
papillon qui vole de fleur en fleur ou dans l’oiseau qui chante dans les boisn
Wagner voit des êtres familiers, retrouve quelque chose de ceux qui son a
morts. Ainsi il nous apparaît, dans le livre un peu long et diffus peut-êtreta
mais attachant malgré tout de M.Weltrich, comme un doux rêveur, ami dera
plantes et des bêtes, pénétré du droit à l’existence et à la joie de toutes lema
créatures, comme un apôtre de miséricorde qui, dans notre dur et prosaïqum
âge de fer, prêche la religion de la pitié et l’amour de tous les êtres, qJ^
exhorte les hommes à vénérer tout ce qui est beau, regarde la destruction Pect
de la beauté comme le péché contre le Saint-Esprit, et qui annonce pou N
l’avenir la venue d’un royaume de paix qui réalisera nos plus belle l
espérances et nous laissera « voirie ciel grand ouvert ». |A
R. Huch.— Mehr Gœthe. Leipzig und Berlin, G.-II. Meyer
1899.
Ce petit livre dont le succès a été très vif est un symptôme intéressant de: ’
dispositions qui animent en ce moment une grande partie du public de
allemand. C’est une attaque vigoureuse et mordante contre le « modernisme 1 Ve
dans l’art et dans la vie. M. Huch raille sans pitié les tendances qu’il voi
fleurir dans l’Allemagne d’aujourd’hui, le goût du cabotinage outrancier ,,
la superstition de ^actualité. le mépris des règles et de la tradition. Le:
« grands » hommes du temps présent lui apparaissent comme de pré'
tentieuses nullités ou tout au plus comme d’honnêtes talents moyen: ke
démesurément grossis par une réclame impudente ou par l'engouemenf '
REVUE UNIVERSITAIRE.
p. 176 « elle ne renferme que la vérité, en admettant que Dieu soit la vérité imbécil
je comprends : « elle n’a de vérité que si Dieu est la vérité ». Il serait ai:eceller
de multiplier les exemples, ceux que je cite ayant été recueillis sur un asserveu:
petit nombre de pages. Je me demande si, en cas de nouvelle édition, il nmme
aurait pas lieu de faire un petit effort pour rapprocher cette intéressant moi
traduction de Nietzsche du degré de perfection auquel elle peut atteindre iieauco
de faire une révision sévère portant spécialement sur les dernières œuvriyur 1
de Nietzsche si difficiles à comprendre et à rendre, en demandant, pour léyalher
cas douteux, l’opinion de Nietzsche-Archiv. srtou
de “ S
K. Weltrich. — Christian Wagner der Bauer und Dichte encore
zu Warmbronn. Stuttgart, Strecker u.Moser, 1898. rdicu
Nietzs
Christian Wagner est un curieux exemplaire de paysan-poète. Il a pas:æestr
toute son existence dans le petit village de Warmbronn, en Wurtemberg, oleZo
il a mené et mène encore la rude existence de petit cultivateur, travaillarHoign
aux champs pendant la plus grande partie de l’année et ne consacrant à leomm
poésie que de rares heures de loisir ; il a publié son premier volume dpar s
contes et devers à cinquante ans et a fait son premier voyage à soixante aniusl
en 1895. Vivant à l’écart de notre civilisation urbaine, autodidacte dans tout Wildi
la force du terme, il a puisé ses inspirations, non dans les livres ni mêmieux
dans l’observation des hommes, mais dans le spectacle direct de la naturTous
Et la contemplation de la campagne, des plantes, desforêts, des bêtes a fale j a
de lui un poète et un mystique. Pour lui la nature n’est pas une étrangère 1sen
une inconnue : elle est faite de notre chair et de notre sang, de notrl I
souffle et de notre âme, faite aussi de la substance de ceux que nous aimon:aatt
Les atomes dont se compose notre corps le quittent incessamment et sormais
remplacés par d’autres atomes, si bien qu’en définitive nous renaissons oeil
pour mieux dire nous continuons à vivre sous mille formes diverses. Danirav
le brin d’herbe de la prairie ou la fleur des champs, dans l’insecte quile
bourdonne, dans un rosier qui s’épanouit sur une croix de pierre, dans 1-it
papillon qui vole de fleur en fleur ou dans l’oiseau qui chante dans les boisn
Wagner voit des êtres familiers, retrouve quelque chose de ceux qui son a
morts. Ainsi il nous apparaît, dans le livre un peu long et diffus peut-êtreta
mais attachant malgré tout de M.Weltrich, comme un doux rêveur, ami dera
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âge de fer, prêche la religion de la pitié et l’amour de tous les êtres, qJ^
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de la beauté comme le péché contre le Saint-Esprit, et qui annonce pou N
l’avenir la venue d’un royaume de paix qui réalisera nos plus belle l
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R. Huch.— Mehr Gœthe. Leipzig und Berlin, G.-II. Meyer
1899.
Ce petit livre dont le succès a été très vif est un symptôme intéressant de: ’
dispositions qui animent en ce moment une grande partie du public de
allemand. C’est une attaque vigoureuse et mordante contre le « modernisme 1 Ve
dans l’art et dans la vie. M. Huch raille sans pitié les tendances qu’il voi
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la superstition de ^actualité. le mépris des règles et de la tradition. Le:
« grands » hommes du temps présent lui apparaissent comme de pré'
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