Titre : La République de Seine-et-Marne : paraissant trois fois par semaine ["puis" paraît deux fois par semaine "puis" journal hebdomadaire, organe du Parti républicain radical]
Auteur : Parti radical (France). Fédération (Seine-et-Marne). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Melun)
Éditeur : Publi HebdosPubli Hebdos (Rennes)
Éditeur : La République de Seine-et-MarneLa République de Seine-et-Marne (Melun)
Date d'édition : 1903-04-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34399836p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 avril 1903 24 avril 1903
Description : 1903/04/24 (A10,N1357). 1903/04/24 (A10,N1357).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t539160672
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-89197
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/01/2025
Dixième année. — N* 1,357
centimes
BE SEINS-ET-1NEAR1ÏB
Vendredi 24 Avril 1903.
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Melun et Département. . .
Hors le Département.
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La " EÉFJBLIQVS DE SÏINZ-&-11ABNE '* paraît trois fois par statuas
BÉDACTE1TE 7=1JX’ CHEF . Semé MOREL ,
Association Républicaine
Les Membres de « VAs-
socùitïon Républicaine des
Cantons Nord et Sud de
Melun » sont 'priés d’as
sister à la réunion qui
a ira lieu le Dimanche 26
Avril 1903, à deux heures,
à THOTEL DU GRAND-
TURC, rue Saint-Liesne,
à Melun.
Campagne antipatriotique
Ils vont bien nos bons nationa
listes. Quels patriotes! Et quel pa
triotisme est le leur ! Il paraît que
la France serait plus grande et plus
lorte si le roi d’Angleterre, qui
doit nous faire visite au commen
cement de mai, était insulté par
las Parisiens.
La Patrie jette feu et flammes.
Edou ard VII est um assassin. IL faut
que les Parisiens le lui crient en
pleine figure. Cela à cause des
Boers. Il conviendra aussi, d’après
le même organe, de hurler sur son
passage: < Fachoc a ». Quant à la
Presse, elle fait exactement de
même. Enfin le 'vieux Rochelort
qui croit avoir toujours de l’esprit,
conseille de clamer: «Vivent les
Boers ! »
Telle est la vilaine besogne, l’abo
minable et antipatriotique besogne
à laquelle se livrent MM. Rochelort
et autres. Ils n’ont pas l’air de se
douter que le voyage du roi d’An
gleterre en France est un gros
événement politique. Ce voyage, en
effet, indique qu’à la tension des
rapports de jadis ont succédé des
relations cordiales, qu’il y a de la
part de la Grande-Bretagne une
tentative de rapprochement, que de
ces circonstances notre commerce
et notre industrie peuvent tirer un
grand profit.
L’Angleterre est la meilleure
cliente de notre pays. Nous ven
dons aux Anglais, chaque année,
pour dix-huit ce nts millions de nos
produits. Si l’on tient compte de ce
que nous exportons dans les colo
nies britanniques, c’est en tout,
pour l’ensemble de l’empire d’E
douard VH, plus de 2 milliards 500
millions do denrées ou de marchan
dises françaises qui sont achetées
oar ces Anglais que détestent
M. Millevoye et le vieux marquis.
Las directeurs de la Presse et de la
Patrie devraient le savoir. Et Ro-
ehefort aussi, auquel les Anglais
rfont pas hésité à accorder l’hospi
talité.
Ils 1® savent, n’en doutez pas, et
justement ce sont ces bons rapports
et ce commerce énorme que les
nationalistes veulent détruire.
Qu’on injurie le roi d’Angleterre,
c’est ^probablement une rupture,
des excuses à faire ou, sinon, peut-
être une' g uerre dans laquelle nous
aurions tout à perdre, nos colonies
d’abord, notre1 prospérité écono
mique ensuite. Si vous vous figu
rez que tout cela inquièteJa Presse
et le journal d u marquis! Périsse
la République^, voilà leur but.
Après quoi, les dictateurs ^es
curés auraient, beau jeu dans notre
malheureux pays.
La population parisienne es 5 bien
trop intelligen te pour écouter ces
conseils crimi nels. Elle sait qu^
tous les ans dos millions d’Anglais
viennent chez; nous et dépensent
beaucoup d’argent; que le com
merce de Paris avec l’Angleterre
est des ’plus importants; que le roi
Edouard sera accompagné ou suivi
d’une foule d© xiches Anglais qui
reviendront si. leur souverain est
bien accueilli. Et il le sera, admi
rablement. Nous avons tout à ga
gner à lui faire une' réception cha
leureuse. (/harles Bos.
REVUE DE LA PRESSE
De M. Gérault-Richard, dans la Petite
République :
Le premier soin de M. Revoil, en pre
nant posseasion du gouvernement géné
ral, avait été d’aeeueillir sur le même
pied et les antisémite» et les républicain» ;
c’est ce qu’il appelait inaugurer l’apaise
ment. Si les seconds l’emportèrent aux
élection» législatives et aux élections mu
nicipales, ils le durent à leurs propres
efforts, secondés par le préfet d’alors.
M. Revoil n’eut qu’à cueillir les fruits de
l’arbre planté par d’autres. Il ne s’en ren
dit pas compte et crut rendre un hommage
mérité à sa valeur personnelle en conser
vant pour sei les bénéfices moraux et
politiques du succès.
Mais quand bien même il eût contribué
à la victoire, serait-il juste de rendre
M. Combes responsable de sa disparition?
M. Revoil a démissionné. Il a attendu
pour ce coup de tête le moment où le pré
sident de la République entreprenait un
voyage dans son gouvernement. C’est à
peu près comme si un général se mettait
soi-même à la retraite la veille d’une
bataille. M. Revoil espérait causer ainsi
de graves embarras au ministère, envers
lequel ses sentiments politiques ne le
portaient point à des sympathies exagé
rées. Il comptait bien aussi lui en im
poser.
Frais inutiles. M. Combes a accepté sa
démission. Il lui donnera un successeur,
et l’Algérie, quoi qu’en pense M. Revoil,
n’y perdra pas grand’chose si elle n’y
gagne rien.
De M. Cornely, dans le Siècle :
Il paraît que ces dispositions bienveil
lantes des Parisiens envers le roi d’An
gleterre ne cadraient pas avec les idées de
quelques membres de la Ligue des pa
triotes. Il parait que ces membres avaient
adressé aux Parisiens des conseils dépla
cés. Je dis il paraît, paree que ces conseils
nous ne les avons connus que par le soin
pris par M. Deroulède de les souligner,
on les désavouant, et en annonçant à la
presse qu’il se séparait momentanément et
pour la circonstance seulement de leurs
auteurs.
M. Déroulède ranpelle combien furent
impoli tiques et grossiers les coups de sifflets
qui accueillirent le jeune roi d’Espagne,
et qui ont germanisé pendant plus de
quinze ans la politique espagnole. Il estime
que le rôle de la « Ligue des patriotes »
n’est pas de montrer le poing à tout le
monde à la fois.
Il a bien raison, et nous déplorons avec
lui un accord essentiellement fugitif, que
les circonstances ne nous aient par per
mis, depuis longtemps, de connaître
d’autre patriotisme que celui qui consiste
à provoquer tout le monde.
De La Lanterne :
C’est 93 qui recommence! s’écrient les
cléricaux.
Vous croyez? Oh ! que non !
Les révolutionnaires de la grande épo
que, lorsqu’ils défendaient la République
par les moyens que l’on sait, avaient à
repousser l’invasion étrangère, à déjouer
les complots des émigrés de l’intérieur, à
réprimer l’insurrection vendéenne. La
Convention luttait à la foie contre l’Eu
rope et contre le» faction». Ses violence»
furent à la hauteur du péril.
Mais nous ? Pourquoi aurions-nous
recours à la répression sanglante ? Pour
quoi dresserions-nous la guillotine sur
les places publiques? Avons-nous besoin
de cette hiueuse machine pour faire pré
valoir la pensée républicaine ?
l’oint. Nous sommes en pleine paix. La
Fran<*e de 'a Révolution est aujourd’hui
respecte'® Par l>i!;ur0P8 monarchique ; les
amivarainC recherchent son alliance et lui
font des visi?es de courtoisie Les factions
cléricale et césarienne se heurtent à la
volonté formelle dtl Pa*8 de Poursuivre,
par la République, 1* conquête d un ave
nir de lumière et de L:b«rté. Les insurges
cléricaux assaillent >'e8 gendarmes a
coups de pierres ; il» manient encore la
calomnie et l’ordure, mais !• fusil leur
fait peur.
Pour les vaincre, pour obliger les intri
gant» en sautanne à se courber sous le»
lois de la République, les armes légales
que nous possédons nous suffisent.
Le Figaro, Editorial (sous le titre: « Ques
tion de propreté »):
A la veille des fêtes qui se préparent
en l’honneur du roi d’Angleterre, et
auxquelles Pa.’is saura donner ce carac
tère do courtoisie souriante qui a laissé à
tous ses hcJtes royau'^ yn souvenir dont il
est fier, il conviendra '1 peut-être que le
gouvernement se préocL*uPat de ^®'re u
toilette des boulevards et a. e^arrassât nos
trottoirs de ce que certains itl'08 lent à leur devanture.
C’est tout une floraison multico.’ore 4U1
s’est épanouie au premier soleil de
temps et qui a résisté à la pluie de ces
derniers jours. Ce qu’est cette littérature,
rose ou bleue, une affaire judiciaire l’ap
prenait récemment à ceux-là mêmes qui
n’ont point le goût de s’y initier. Et l’in
dulgence surprenante qu’écrivains et ma
gistrats témoignent trop souvent à ces
publications spéciales ne saurait excuser
la spéculation qui s’y cache.
Le Rappel, M. Ch. Bos (sou» le titre :
« Il faut agir ») :
Quelques évêques se moquent par trop
de la République. M. Turinaz, évêque d»
Nancy, par exemple. Il y a de même un
archevêque, eelui de Paris, M. Richard.
Nous demandons au gouvernement
d’agir. Ce n’est pas tout que de dissoudre
les congrégations. Il y a à démontrer au
clergé séculier qu’il est un corps de fonc
tionnaires payés par la République, qu’il
doit respecter les institutions, qu’il doit
obéir à la loi. Le Concordat, dans un de ses
articles parle de la fermeture possible d’é
glises où le gouvernement aurait été in
sulté. Le code pénal, plus sévère, parle de
prison. Qu’on applique le traité passé entre
la France et la papauté; qu’on applique les
lois. Et toute cette insurrection à laquelle
nous assistons s’affaissera dans un éclat
de rire. Est-ce trop demander à M.
Combes ? Nous ne le croyons pas.
Le Radical (Henry Maret) :
— Voyez-vous, monsieur, on n’empê
chera jamais les méchants de parler et les
imbéciles de les eroire.
— Vous avez peut-être raison. C’est
pourquoi il ne me reste qu’un conseil à
vous donner.
— Lequel ?
— De mépriser les méchants, de plain
dre les imbéciles, et de boira frais, en
attendant que le monde soit devenu sage;
ce qui, selon notre bonhomme Rabelais,
ne saurait arriver avant l’an 3034 de notre
ère.
Le Matin (H. Harduin) :
Un congrès latin tient en ce moment
ses assises à Rome.
Il médite un coup hardi qui est de faire
accepter le latin comme langue interna
tionale. Enfoncé, le volapuk !
On peut prévoir pourtant que la chose
n’ira pas toute seule. Beaucoup sont cen
sés avoir appris le latin, très peu le sa
vent; il faudrait donc l’apprendre de nou
veau. A cette idée, beaucoup de cheveux
vont se dresser sur beaucoup de têtes,
même sur celles des gens qui n’en ont
plus.
Et puîs on ne voit pas trop comment le
latin s’adapterait aux nécessités modernes.
Nous avons fait quelque chemin depuis
Cicéron. Au moyen-âge le latin pouvait
encore marcher; on n’avait pas encore in
venté les automobiles, les chemins de fer,
le télégraphe, le téléphone et un tas de
choses dont notre vie se trouve mainte
nant encombrée.
Il est facile de disserter en latin »ur la
philosophie, l’art et la théologie ; mais
lorsqu’il s’agira pour deux commerçants,
deux industriels, de causer de leurs
affaires, il’y aura du tirage. Que de solé
cisme, bon Dieu! que de barbarismes !
C’est, du reste, une erreur de s’imagi
ner qu’un Anglais, un Français, un Italien
s’adressant la parole en latin sont capa
bles de se comprendre.
INFORMATIONS
Les vêtements de deuil sont générale
ment de couleur noire en Europe, ou plutôt
chez tous les peuples de race blanche.
Mais il est bleu ou violet en Turquie,
feuille-morte en Egypte, gris en Abyssinie,
blanc au Japon, en Chine et en Annam.
Les Manganyos de l’Afrique centrale —
nous apprend la Revue Scientifique —
se revêtent entièrement de feuilles de
palmier, qu’ils conservent sur eux jusqu’à
ce que, devenues sèches, elles se détachent
et se détruisent d’elles-mêmes.
Les Australiens, affecté» d’un deuil, se
peignent le corps en blanc, les Polynésiens
en rouge, les Nègres de l’Afrique Centrale
en jaune, les Indiens de l’Amérique en
noir.
— M. Combes, président du conseil, est
rentré mardi à Paris par la gare Montpar
nasse, à six heures quarante du soir.
Tous les conseillers généraux républi
cains de la Charente-Inférieure avaient
accompagné le matin M. le président du
conseil à la gare de La Rochelle et lui ont
fait une ovation au moment du départ du
train.
— M. Pelletan, ministre de la marine,
accompagné du mécanicien principal
Purfins, est arrivé dans la nuit de mardi
à mercredi à Tunis, venant d’Alger. Il a
été reçu par M. Pichon.
Sur le quai de la gare, attendaient éga
lement MM. d’Anthouard, délégué de la
résidence générale, le général de la Bégas-
sière, Aubert, commaadant de la marine»
et tous les chefs de service.
M. Pichon a fait les présentations, puis
M. Pelletan s’est rendu à la résidence.
— Un archevêque qui se soumet ! La
chose est assez rare pour qu’on en parle.
Le Bulletin religieux de l’archidiocèsa
de Rouen, qui est l’organe de M. Fuzet,
insère l’ordre donné de fermer toutes les
chapelles non concordataires. Cette inser
tion est suivie d’une note disant que jus
qu’ici :
L’autorisation d’un monastère impli
quait celle du lieu du culte, sans lequel
presque jamais le monastère ne saurait
exister. Les communautés avaient des
chapelles publiques dites tolérées, et cela
avait d’autant moins d’inconvénient que,
dans l’archidiocèse de Rouen,les personnes
qui assistaient aux offices dans ces cha
pelles formaient un bien petit nombre.
L’organe de l’archevêché déclare que
les chapelles seront fermées.
Tout le monde, à Rouen, commente celle
note, qui forme un contraste avec le ton
des lettres adressées par d’autres prélats
au ministre des cultes.
— Le ministre de l’instruction publique
a adressé aux préfets une circulaire rela
tive aux créations et suppressions de
classes.
Le ministre fait observer que la ferme
ture des écoles congréganistes résultant
de l’application de la loi du 1er juillet 1901
rendra indispensable dans bien des com
munes la création de nouvelles classes
destinées à recevoir les enfants qui fré
quentaient jusqu’ici ces écoles.
Il importe de réduire au strict néces
saire les dépenses qui incombent à l’Etat
pour le paiement du traitement des insti
tuteurs et des institutrices qui seront
chargés de la direction de ces classes. Il
prie donc les préfets de bien vouloir
rechercher tout d’abord, de concert avec
les inspecteurs d’académie, les écoles à
plusieurs classes où des suppressions
d’emplois pourraient être réalisées.
Le ministre rappelle aux préfets qu’en
aucun cas il ne doit plus être fait appel,
même provisoirement, au concours d’auxi
liaire ni dans les écoles de garçons, ni
dans les écoles de filles.
— M. et Mme Waldeck-Rousseau ont
quitté Paris dimanche et se sont installés
pour quelques jours dans leur propriété
de Gorbeil.
— Le sculpteur belge Constantin Meu
nier, chargé de faire le monument d’Emile
Zola, est en ce moment à Paris.
Le statuaire Alexandre Charpentier et
lui établissent les esquisses préparatoires
du monument de Zola, qu’ils vont entre
prendre ensemble.
Le monument se composera d’un hémi
cycle surmonté d’une figure de la Vérité.
La statue du célèbre écrivain se détache
au premier plan sur une large frise. En
bas-relief sont représentés les principaux
personnages des Rougon-Macquart.
— A propos de l’affaire Humbert, on
racontait au Palais de Justice que le par
quet de la cour d’appel de Paris venait de
choisir définitivement le président et l’avo
cat général dans l’affaire Humbert, dont
les débats semblent devenir chaque jour
de plus en plus lointains.
Le président de la cour d’assises devant
laquelle comparaîtra Mme Humbert, sera
M. le conseiller Bonnet, et l’organe du
ministère public, M. l’avocat général
Blondel.
Pour l'instant, les débats de l’affaire
Humbert auront lieu, au plus tôt, dans la
première quinzaine d’août.
Le Voyage do Président de la RÉpnbliqoe
EN ALGÉRIE
Le président de la République a passé
mardi, au Kreider, la revue des troupes
de la division d’Oran,la légion étrangère,
les zouaves, les tirailleurs ou turcos, le
bataillon d’Afrique, les chasseurs d’Afri
que, auxquels se sont joints environ 4,000
indigènes, dont quelques-uns venus d»
l’extrême Sud et même du Sahara.
Le Kreider est à une centaine de kilo
mètres de Saïda. Il faut près de trois
heures au petit chemin de fer Sud-Ora-
nais pour couvrir ces 100 kilomètres.
Parti le matin, à six heures, de Saïda,
le train présidentiel est arrivé au Kreider
à neuf heure» seulement.
La revue n’a pu avoir lieu à cause du
sable. Après la remise des décorations, a
eu lieu le défilé, qui a été superbe. Ce
défilé a été suivi d’une fantasia et d’une
fête indigène.
Un festin arabe a été offert au président
par les chefs arabes.
M. Loubet a prononcé un discours qui
a été traduit en arabe. Le bachagha Si
Eddin a répondu en arabe.
Le soir, à Saïda, M. Loubet a assisté
au dîner que lui a offert la Compagnie des
Chemins de fer algériens de l’Etat. Il a
passé la nuit en chemin de fer et est
arrivé hier malin à Affreville.
A remarquer :
Toute société dont les organes î -v.
respondent plus aux fonctions pquels ils ont été créés, et dont le» iTJêin-
brss ne sont point nourris en raison du
travail utile qu’ils produisent, meurt. Des
troubles profond», des désordres intime»
précèdent sa fin et l’annoncent.
La société féodale était fortement cons
tituée. Quand le clergé cessa d’y repré
senter le savoir, et la noblesse d’y dé
fendre par l’épée le laboureur et l’artisan,
quand ces ordres ne furent plus que des
membres gonflés et nuisibles, tout le
corps périt; une révolution imprévue et
nécessaire emporta le malade. Qui sou
tiendrait que, dans la société actuelle, les
organes correspondent aux fonctions et
que tou» les membres sont nourris en
raison du travail utile qu’ils produisent?
Qui soutiendrait que la riehesse est juste
ment répartie? Qui peut croire enfin à la
durée de l’iniquité?
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
La première séance — La question
des congrégations — Félicitations
au gouvernement
La séance d’ouverture de la session de
Pâques des conseils généraux a eu lieu
lundi, sans incidents bien notables.
Ainsi que nous l’avions fait prévoir, il a
été question, dès cette première séance,
des congrégations dans un certain nombre
d’assemblées départementales.
Le conseil général de l’Ain a adopté le
vœu suivant :
« Le conseil général adresse au ministère
Combes l’expression de sa respectueuse
sympathie et de »on entière confiance. Il
compte sur sa fermeté pour appliquer les
lois de la République dans leur intégralité
et sans aucune défaillance, comme aussi
obtenir du Parlement le vote de toute
mesure qui apparaîtra nécessaire pour
briser la résistance cléricale. »
Le conseil général dé la Drôme a voté
une adresse félicitant le gouvernement
d’appliquer avec autant de mesure que de
fermeté la loi sur les associations.
Le conseil général du Jura, réuni sous
la présidence de M. Trouillot, ministre du
commerce, a voté les deux adresses
suivantes :
1» Adresse au gouvernement :
« Le conseil général du Jura félicite le
gouvernement du courage et de la fermeté
avec lesquels il poursuit, à travers toutes
les attaques, l’œuvre nécessaire qu’il a
entreprise, et dans laquelle il est soutenu
parlesentimentunanimede la démocratie.»
2° Adresse au président de la Répu
blique :
« Le conseil général du Jura, éprouvant
un» fierté patriotique à l’annonce des
démonstrations de courtoisie que prodi
guent à la France, en la personne de son
président, les nations voisines, adresse à
M. Loubet l'expression de ses vives féli
citations et ses souhaits pour l’heureuse
issue de son voyage. »
Le conseil général des Pyrénées-Orien
tales a également voté une adresse de
félicitations au gouvernement pour sa
fermeté dans la lutte contre les congréga
tions.
M. Laissac, président du conseil général
de l’Hérault, se faisant l’interprète de
l’assemblée, a déclaré « qu’au moment où
la lutte est fortement engagée contre la
réaction cléricale, le conseil doit donner
un témoignage de confiance au président
du conseil et le féliciter pour son action
décisive dans l’application do la loi sur les
congrégations. »
La séance d’ouverture du conseil géné
ral de l’Isère, sou» la présidence de M.
Antonin Dubost, n’a duré qu’un quart
d’heure à peine.
Au moment où le président a déclaré la
séance levée, une altercation s’est pr&Iuile
entre M. Chenavaz, député et conseiller
général, et M. Besson, rédacteur en chef
du Petit Dauphinois, qui était assis au
banc de la presse.
Les conseils généraux de Maine-et-
Loire, du Morbihan, de la Vendée, de la
Mayenne, de la Loire-Inférieure, où la
majorité appartient aux réactionnaires,
ont adopté de» vœux protestant contre la
laïcisation et contre la politique du gou
vernement
Au conseil général de la Loire-Infé
rieure, M. de la Ferronnays, député, a pris
vivement à partie le préfet, M. Hélitas, en
l’accusant d’avoir, dans son rapport sur
les congrégations « trompé le Parlement ».
Le préfet a répondu qu’il prenait l’entière
responsabilité de son rapport. Le conseil
ayant voté un ordre du jour de blâme, M.
Hélitas a quitté la salle des séances.
Absinthe LEGLER PERNOD
très recommandée
COISEIl Bill JE SEIEE-ET-11RIE
Session ordinaire d’Avril
Compte Rendu Analytique
de la séance du 20 avril
La séance est ouverte à trois heure».
Tous les membres sont présents, sauf
MM. Bastide, Derveloy, Ouvré, Lefèvre
et Michel, absents excusés.
M. le Préfet assiste à la séance.
MM. Delbet, président, Menier, de
Paris et Financier, secrétaires, prennent
place au bureau.
M le Président, se faisant l'interprète
du Conseil général, adresse à M. Michel,
gravement malade, l’expression de la
sympat hie de l’Assemblée départemental». •
M. le président adresse à M. Nivet sts
félicitations les plus vives pour la haut»
distinction dont il vient d’être l’objet. Il
applaudit au choix qui a été fait de sa per
sonne et qui honore le parti républicain
ainsi que l’Assemblée départementale.
Il est procédé au dépouillement de la
correspondance. Diverses demandes sont
renvoyées aux Commissions compétente»
avec quatorze rapports supplémentaire»
déposés par M. le Préfet.
M. Droz, secrétaire de la Commission
départementale, donne lecture du rapport
prescrit par la loi du 10 août 1871.
Ce rapport est approuvé, après obser
vations de M. Munaut, au sujet du réco
lement de l’inventaire du mobilier, et de
MM. Delbet et Droz, relativement aux
honoraires alloués à MM. les Ingénieurs
pour l’établissement des tramways dépar
tementaux.
Le Conseil général désigne M. Brodard
pour faire partie en 1903-1904 de la Com
mission de» débits de tabac de deuxième
classe.
M. le Préfet demande au Conseil de
fixer la date de la cérémonie de l’inaugu
ration du tramway de SainUSiméon à
Jouy-!e-Châtel.
La date du 3 mai est adoptée.
M. Munaut, au nom de M. Bréndin et
au sien, dépose un projet de vœu concer
nant les sucreries. Renvoyé à la Commis
sion d’agriculture.
M. Thomas présente, avec MM. Bro
dard et Munaut, une proposition relative
à l’attribution des bourses entretenues
par le département dans le» collèges
municipaux.
Après observations de MM. Droz, Tho
mas, de Paris, Farny et Brodard, cette
proposition est renvoyée à la Commission
administrative.
L’ordre du jour étant épuisé, la séance
est levée à quatre heures et d»mie.
La séance de mardi du Conseil général
a été remplie par la lecture de» rapports
des différentes commissions.
Assistaient à la séance : MM. Delbet,
Derveloy, de Paris, de Ségur, Desforges,
Penancier, Chauvin, Dumée, Nivet, For-
gemol, Brodard, Munaut, de Moustier,
Labour, Lioret, Droz, Ouvré, Farny, Pin-
guet, Thomas.
M. de Paris donne lecture du procès-
verbal de la précédente séance, qui est
adopté. M. Penancier lit le compte rendu
de la même séance, également adopté.
Le président donne communication de
diverses propositions qui sont renvoyées
à l’étude des commissions compétente».
La commune de Guignes demande une
subvention pour son prochain concours
de pompes; M. Rain,un arrêt sur la ligne
de Donnemarie à Nangis ; la commune de
Château-Landon, une subvention pour le
monument de ses enfants morts pour la
Patrie; M. Drizune modification d’horaire
sur la ligne de Montmirail à Sézanne.
M. Forgemo), rapporteur de la com
mission des finances, expose la demande
du président du tribunal de commerce de
Melun désirant une subvention de 50 fr.
pour achat de livres da droit, et une de
mande de machine à écrire de 600fr. pour
la préfecture.
M. Derveloy au nom de la commission
administrative, fait savoir que celte com
mission a accordé un quart de bourse à
l’élève Dugué, du collège de Meaux, u«
autre quart à l’élève Gigot, du collège do
Fontainebleau, et une demi bourse à l’é
lève Maignen, du collège de Melun.
M. de Ségur, au sujet du classement 4®$
chemins vicinaux, propose d’exairjîner
hors session le travail très important que
M. l’ingénieur en chef a fait faire,
commission propose l’impression et la
communication du travail. La commission
de la voirie est chargée d’examiner la
question. Le Conseil vote des félicitations
et une gratification de 300 fr. pour ce tr».
vail remarquable.
N. de Ségur propose, au nom de la
Commission une allocation de 200 fr
pour réfection du chemin de Vontainpl
trolley Sam°1S’ æé P" r°mnibus â
O. Lioret, aux nom de la Commission
administrative, lit un rapport concernant
la transformation de la prison de Meaux
en maison d’in.ternement cellulaire. La
dépense s’élèvera à 55,240 fr., l’Etat don
nera 13,810.
centimes
BE SEINS-ET-1NEAR1ÏB
Vendredi 24 Avril 1903.
centimes
PRIX DES ABONNEMENTS s
Melun et Département. . .
Hors le Département.
U» AN SU MOIS
Sfr. » 5 fr. »
12 » 6 &O
TRO.SMO.S H RÉDACTION S ADmiKISTRATiOM : 3, BOULEVARD VICTOR-HUGO, 3. HIELUH
! Les Abonnements partent du 1" et du 16 de chaque mois et sont continués sauf avis contraire
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■i » 'p Adresser lettres et communications à M. V Administrateur-délégué, 3, boulevard Victor-Hugo
Annonces . . La ligne. 35 Cent. | Réclames . . La ligne. 30 Cent.
La " EÉFJBLIQVS DE SÏINZ-&-11ABNE '* paraît trois fois par statuas
BÉDACTE1TE 7=1JX’ CHEF . Semé MOREL ,
Association Républicaine
Les Membres de « VAs-
socùitïon Républicaine des
Cantons Nord et Sud de
Melun » sont 'priés d’as
sister à la réunion qui
a ira lieu le Dimanche 26
Avril 1903, à deux heures,
à THOTEL DU GRAND-
TURC, rue Saint-Liesne,
à Melun.
Campagne antipatriotique
Ils vont bien nos bons nationa
listes. Quels patriotes! Et quel pa
triotisme est le leur ! Il paraît que
la France serait plus grande et plus
lorte si le roi d’Angleterre, qui
doit nous faire visite au commen
cement de mai, était insulté par
las Parisiens.
La Patrie jette feu et flammes.
Edou ard VII est um assassin. IL faut
que les Parisiens le lui crient en
pleine figure. Cela à cause des
Boers. Il conviendra aussi, d’après
le même organe, de hurler sur son
passage: < Fachoc a ». Quant à la
Presse, elle fait exactement de
même. Enfin le 'vieux Rochelort
qui croit avoir toujours de l’esprit,
conseille de clamer: «Vivent les
Boers ! »
Telle est la vilaine besogne, l’abo
minable et antipatriotique besogne
à laquelle se livrent MM. Rochelort
et autres. Ils n’ont pas l’air de se
douter que le voyage du roi d’An
gleterre en France est un gros
événement politique. Ce voyage, en
effet, indique qu’à la tension des
rapports de jadis ont succédé des
relations cordiales, qu’il y a de la
part de la Grande-Bretagne une
tentative de rapprochement, que de
ces circonstances notre commerce
et notre industrie peuvent tirer un
grand profit.
L’Angleterre est la meilleure
cliente de notre pays. Nous ven
dons aux Anglais, chaque année,
pour dix-huit ce nts millions de nos
produits. Si l’on tient compte de ce
que nous exportons dans les colo
nies britanniques, c’est en tout,
pour l’ensemble de l’empire d’E
douard VH, plus de 2 milliards 500
millions do denrées ou de marchan
dises françaises qui sont achetées
oar ces Anglais que détestent
M. Millevoye et le vieux marquis.
Las directeurs de la Presse et de la
Patrie devraient le savoir. Et Ro-
ehefort aussi, auquel les Anglais
rfont pas hésité à accorder l’hospi
talité.
Ils 1® savent, n’en doutez pas, et
justement ce sont ces bons rapports
et ce commerce énorme que les
nationalistes veulent détruire.
Qu’on injurie le roi d’Angleterre,
c’est ^probablement une rupture,
des excuses à faire ou, sinon, peut-
être une' g uerre dans laquelle nous
aurions tout à perdre, nos colonies
d’abord, notre1 prospérité écono
mique ensuite. Si vous vous figu
rez que tout cela inquièteJa Presse
et le journal d u marquis! Périsse
la République^, voilà leur but.
Après quoi, les dictateurs ^es
curés auraient, beau jeu dans notre
malheureux pays.
La population parisienne es 5 bien
trop intelligen te pour écouter ces
conseils crimi nels. Elle sait qu^
tous les ans dos millions d’Anglais
viennent chez; nous et dépensent
beaucoup d’argent; que le com
merce de Paris avec l’Angleterre
est des ’plus importants; que le roi
Edouard sera accompagné ou suivi
d’une foule d© xiches Anglais qui
reviendront si. leur souverain est
bien accueilli. Et il le sera, admi
rablement. Nous avons tout à ga
gner à lui faire une' réception cha
leureuse. (/harles Bos.
REVUE DE LA PRESSE
De M. Gérault-Richard, dans la Petite
République :
Le premier soin de M. Revoil, en pre
nant posseasion du gouvernement géné
ral, avait été d’aeeueillir sur le même
pied et les antisémite» et les républicain» ;
c’est ce qu’il appelait inaugurer l’apaise
ment. Si les seconds l’emportèrent aux
élection» législatives et aux élections mu
nicipales, ils le durent à leurs propres
efforts, secondés par le préfet d’alors.
M. Revoil n’eut qu’à cueillir les fruits de
l’arbre planté par d’autres. Il ne s’en ren
dit pas compte et crut rendre un hommage
mérité à sa valeur personnelle en conser
vant pour sei les bénéfices moraux et
politiques du succès.
Mais quand bien même il eût contribué
à la victoire, serait-il juste de rendre
M. Combes responsable de sa disparition?
M. Revoil a démissionné. Il a attendu
pour ce coup de tête le moment où le pré
sident de la République entreprenait un
voyage dans son gouvernement. C’est à
peu près comme si un général se mettait
soi-même à la retraite la veille d’une
bataille. M. Revoil espérait causer ainsi
de graves embarras au ministère, envers
lequel ses sentiments politiques ne le
portaient point à des sympathies exagé
rées. Il comptait bien aussi lui en im
poser.
Frais inutiles. M. Combes a accepté sa
démission. Il lui donnera un successeur,
et l’Algérie, quoi qu’en pense M. Revoil,
n’y perdra pas grand’chose si elle n’y
gagne rien.
De M. Cornely, dans le Siècle :
Il paraît que ces dispositions bienveil
lantes des Parisiens envers le roi d’An
gleterre ne cadraient pas avec les idées de
quelques membres de la Ligue des pa
triotes. Il parait que ces membres avaient
adressé aux Parisiens des conseils dépla
cés. Je dis il paraît, paree que ces conseils
nous ne les avons connus que par le soin
pris par M. Deroulède de les souligner,
on les désavouant, et en annonçant à la
presse qu’il se séparait momentanément et
pour la circonstance seulement de leurs
auteurs.
M. Déroulède ranpelle combien furent
impoli tiques et grossiers les coups de sifflets
qui accueillirent le jeune roi d’Espagne,
et qui ont germanisé pendant plus de
quinze ans la politique espagnole. Il estime
que le rôle de la « Ligue des patriotes »
n’est pas de montrer le poing à tout le
monde à la fois.
Il a bien raison, et nous déplorons avec
lui un accord essentiellement fugitif, que
les circonstances ne nous aient par per
mis, depuis longtemps, de connaître
d’autre patriotisme que celui qui consiste
à provoquer tout le monde.
De La Lanterne :
C’est 93 qui recommence! s’écrient les
cléricaux.
Vous croyez? Oh ! que non !
Les révolutionnaires de la grande épo
que, lorsqu’ils défendaient la République
par les moyens que l’on sait, avaient à
repousser l’invasion étrangère, à déjouer
les complots des émigrés de l’intérieur, à
réprimer l’insurrection vendéenne. La
Convention luttait à la foie contre l’Eu
rope et contre le» faction». Ses violence»
furent à la hauteur du péril.
Mais nous ? Pourquoi aurions-nous
recours à la répression sanglante ? Pour
quoi dresserions-nous la guillotine sur
les places publiques? Avons-nous besoin
de cette hiueuse machine pour faire pré
valoir la pensée républicaine ?
l’oint. Nous sommes en pleine paix. La
Fran<*e de 'a Révolution est aujourd’hui
respecte'® Par l>i!;ur0P8 monarchique ; les
amivarainC recherchent son alliance et lui
font des visi?es de courtoisie Les factions
cléricale et césarienne se heurtent à la
volonté formelle dtl Pa*8 de Poursuivre,
par la République, 1* conquête d un ave
nir de lumière et de L:b«rté. Les insurges
cléricaux assaillent >'e8 gendarmes a
coups de pierres ; il» manient encore la
calomnie et l’ordure, mais !• fusil leur
fait peur.
Pour les vaincre, pour obliger les intri
gant» en sautanne à se courber sous le»
lois de la République, les armes légales
que nous possédons nous suffisent.
Le Figaro, Editorial (sous le titre: « Ques
tion de propreté »):
A la veille des fêtes qui se préparent
en l’honneur du roi d’Angleterre, et
auxquelles Pa.’is saura donner ce carac
tère do courtoisie souriante qui a laissé à
tous ses hcJtes royau'^ yn souvenir dont il
est fier, il conviendra '1 peut-être que le
gouvernement se préocL*uPat de ^®'re u
toilette des boulevards et a. e^arrassât nos
trottoirs de ce que certains itl'08
C’est tout une floraison multico.’ore 4U1
s’est épanouie au premier soleil de
temps et qui a résisté à la pluie de ces
derniers jours. Ce qu’est cette littérature,
rose ou bleue, une affaire judiciaire l’ap
prenait récemment à ceux-là mêmes qui
n’ont point le goût de s’y initier. Et l’in
dulgence surprenante qu’écrivains et ma
gistrats témoignent trop souvent à ces
publications spéciales ne saurait excuser
la spéculation qui s’y cache.
Le Rappel, M. Ch. Bos (sou» le titre :
« Il faut agir ») :
Quelques évêques se moquent par trop
de la République. M. Turinaz, évêque d»
Nancy, par exemple. Il y a de même un
archevêque, eelui de Paris, M. Richard.
Nous demandons au gouvernement
d’agir. Ce n’est pas tout que de dissoudre
les congrégations. Il y a à démontrer au
clergé séculier qu’il est un corps de fonc
tionnaires payés par la République, qu’il
doit respecter les institutions, qu’il doit
obéir à la loi. Le Concordat, dans un de ses
articles parle de la fermeture possible d’é
glises où le gouvernement aurait été in
sulté. Le code pénal, plus sévère, parle de
prison. Qu’on applique le traité passé entre
la France et la papauté; qu’on applique les
lois. Et toute cette insurrection à laquelle
nous assistons s’affaissera dans un éclat
de rire. Est-ce trop demander à M.
Combes ? Nous ne le croyons pas.
Le Radical (Henry Maret) :
— Voyez-vous, monsieur, on n’empê
chera jamais les méchants de parler et les
imbéciles de les eroire.
— Vous avez peut-être raison. C’est
pourquoi il ne me reste qu’un conseil à
vous donner.
— Lequel ?
— De mépriser les méchants, de plain
dre les imbéciles, et de boira frais, en
attendant que le monde soit devenu sage;
ce qui, selon notre bonhomme Rabelais,
ne saurait arriver avant l’an 3034 de notre
ère.
Le Matin (H. Harduin) :
Un congrès latin tient en ce moment
ses assises à Rome.
Il médite un coup hardi qui est de faire
accepter le latin comme langue interna
tionale. Enfoncé, le volapuk !
On peut prévoir pourtant que la chose
n’ira pas toute seule. Beaucoup sont cen
sés avoir appris le latin, très peu le sa
vent; il faudrait donc l’apprendre de nou
veau. A cette idée, beaucoup de cheveux
vont se dresser sur beaucoup de têtes,
même sur celles des gens qui n’en ont
plus.
Et puîs on ne voit pas trop comment le
latin s’adapterait aux nécessités modernes.
Nous avons fait quelque chemin depuis
Cicéron. Au moyen-âge le latin pouvait
encore marcher; on n’avait pas encore in
venté les automobiles, les chemins de fer,
le télégraphe, le téléphone et un tas de
choses dont notre vie se trouve mainte
nant encombrée.
Il est facile de disserter en latin »ur la
philosophie, l’art et la théologie ; mais
lorsqu’il s’agira pour deux commerçants,
deux industriels, de causer de leurs
affaires, il’y aura du tirage. Que de solé
cisme, bon Dieu! que de barbarismes !
C’est, du reste, une erreur de s’imagi
ner qu’un Anglais, un Français, un Italien
s’adressant la parole en latin sont capa
bles de se comprendre.
INFORMATIONS
Les vêtements de deuil sont générale
ment de couleur noire en Europe, ou plutôt
chez tous les peuples de race blanche.
Mais il est bleu ou violet en Turquie,
feuille-morte en Egypte, gris en Abyssinie,
blanc au Japon, en Chine et en Annam.
Les Manganyos de l’Afrique centrale —
nous apprend la Revue Scientifique —
se revêtent entièrement de feuilles de
palmier, qu’ils conservent sur eux jusqu’à
ce que, devenues sèches, elles se détachent
et se détruisent d’elles-mêmes.
Les Australiens, affecté» d’un deuil, se
peignent le corps en blanc, les Polynésiens
en rouge, les Nègres de l’Afrique Centrale
en jaune, les Indiens de l’Amérique en
noir.
— M. Combes, président du conseil, est
rentré mardi à Paris par la gare Montpar
nasse, à six heures quarante du soir.
Tous les conseillers généraux républi
cains de la Charente-Inférieure avaient
accompagné le matin M. le président du
conseil à la gare de La Rochelle et lui ont
fait une ovation au moment du départ du
train.
— M. Pelletan, ministre de la marine,
accompagné du mécanicien principal
Purfins, est arrivé dans la nuit de mardi
à mercredi à Tunis, venant d’Alger. Il a
été reçu par M. Pichon.
Sur le quai de la gare, attendaient éga
lement MM. d’Anthouard, délégué de la
résidence générale, le général de la Bégas-
sière, Aubert, commaadant de la marine»
et tous les chefs de service.
M. Pichon a fait les présentations, puis
M. Pelletan s’est rendu à la résidence.
— Un archevêque qui se soumet ! La
chose est assez rare pour qu’on en parle.
Le Bulletin religieux de l’archidiocèsa
de Rouen, qui est l’organe de M. Fuzet,
insère l’ordre donné de fermer toutes les
chapelles non concordataires. Cette inser
tion est suivie d’une note disant que jus
qu’ici :
L’autorisation d’un monastère impli
quait celle du lieu du culte, sans lequel
presque jamais le monastère ne saurait
exister. Les communautés avaient des
chapelles publiques dites tolérées, et cela
avait d’autant moins d’inconvénient que,
dans l’archidiocèse de Rouen,les personnes
qui assistaient aux offices dans ces cha
pelles formaient un bien petit nombre.
L’organe de l’archevêché déclare que
les chapelles seront fermées.
Tout le monde, à Rouen, commente celle
note, qui forme un contraste avec le ton
des lettres adressées par d’autres prélats
au ministre des cultes.
— Le ministre de l’instruction publique
a adressé aux préfets une circulaire rela
tive aux créations et suppressions de
classes.
Le ministre fait observer que la ferme
ture des écoles congréganistes résultant
de l’application de la loi du 1er juillet 1901
rendra indispensable dans bien des com
munes la création de nouvelles classes
destinées à recevoir les enfants qui fré
quentaient jusqu’ici ces écoles.
Il importe de réduire au strict néces
saire les dépenses qui incombent à l’Etat
pour le paiement du traitement des insti
tuteurs et des institutrices qui seront
chargés de la direction de ces classes. Il
prie donc les préfets de bien vouloir
rechercher tout d’abord, de concert avec
les inspecteurs d’académie, les écoles à
plusieurs classes où des suppressions
d’emplois pourraient être réalisées.
Le ministre rappelle aux préfets qu’en
aucun cas il ne doit plus être fait appel,
même provisoirement, au concours d’auxi
liaire ni dans les écoles de garçons, ni
dans les écoles de filles.
— M. et Mme Waldeck-Rousseau ont
quitté Paris dimanche et se sont installés
pour quelques jours dans leur propriété
de Gorbeil.
— Le sculpteur belge Constantin Meu
nier, chargé de faire le monument d’Emile
Zola, est en ce moment à Paris.
Le statuaire Alexandre Charpentier et
lui établissent les esquisses préparatoires
du monument de Zola, qu’ils vont entre
prendre ensemble.
Le monument se composera d’un hémi
cycle surmonté d’une figure de la Vérité.
La statue du célèbre écrivain se détache
au premier plan sur une large frise. En
bas-relief sont représentés les principaux
personnages des Rougon-Macquart.
— A propos de l’affaire Humbert, on
racontait au Palais de Justice que le par
quet de la cour d’appel de Paris venait de
choisir définitivement le président et l’avo
cat général dans l’affaire Humbert, dont
les débats semblent devenir chaque jour
de plus en plus lointains.
Le président de la cour d’assises devant
laquelle comparaîtra Mme Humbert, sera
M. le conseiller Bonnet, et l’organe du
ministère public, M. l’avocat général
Blondel.
Pour l'instant, les débats de l’affaire
Humbert auront lieu, au plus tôt, dans la
première quinzaine d’août.
Le Voyage do Président de la RÉpnbliqoe
EN ALGÉRIE
Le président de la République a passé
mardi, au Kreider, la revue des troupes
de la division d’Oran,la légion étrangère,
les zouaves, les tirailleurs ou turcos, le
bataillon d’Afrique, les chasseurs d’Afri
que, auxquels se sont joints environ 4,000
indigènes, dont quelques-uns venus d»
l’extrême Sud et même du Sahara.
Le Kreider est à une centaine de kilo
mètres de Saïda. Il faut près de trois
heures au petit chemin de fer Sud-Ora-
nais pour couvrir ces 100 kilomètres.
Parti le matin, à six heures, de Saïda,
le train présidentiel est arrivé au Kreider
à neuf heure» seulement.
La revue n’a pu avoir lieu à cause du
sable. Après la remise des décorations, a
eu lieu le défilé, qui a été superbe. Ce
défilé a été suivi d’une fantasia et d’une
fête indigène.
Un festin arabe a été offert au président
par les chefs arabes.
M. Loubet a prononcé un discours qui
a été traduit en arabe. Le bachagha Si
Eddin a répondu en arabe.
Le soir, à Saïda, M. Loubet a assisté
au dîner que lui a offert la Compagnie des
Chemins de fer algériens de l’Etat. Il a
passé la nuit en chemin de fer et est
arrivé hier malin à Affreville.
A remarquer :
Toute société dont les organes î -v.
respondent plus aux fonctions pquels ils ont été créés, et dont le» iTJêin-
brss ne sont point nourris en raison du
travail utile qu’ils produisent, meurt. Des
troubles profond», des désordres intime»
précèdent sa fin et l’annoncent.
La société féodale était fortement cons
tituée. Quand le clergé cessa d’y repré
senter le savoir, et la noblesse d’y dé
fendre par l’épée le laboureur et l’artisan,
quand ces ordres ne furent plus que des
membres gonflés et nuisibles, tout le
corps périt; une révolution imprévue et
nécessaire emporta le malade. Qui sou
tiendrait que, dans la société actuelle, les
organes correspondent aux fonctions et
que tou» les membres sont nourris en
raison du travail utile qu’ils produisent?
Qui soutiendrait que la riehesse est juste
ment répartie? Qui peut croire enfin à la
durée de l’iniquité?
LES CONSEILS GÉNÉRAUX
La première séance — La question
des congrégations — Félicitations
au gouvernement
La séance d’ouverture de la session de
Pâques des conseils généraux a eu lieu
lundi, sans incidents bien notables.
Ainsi que nous l’avions fait prévoir, il a
été question, dès cette première séance,
des congrégations dans un certain nombre
d’assemblées départementales.
Le conseil général de l’Ain a adopté le
vœu suivant :
« Le conseil général adresse au ministère
Combes l’expression de sa respectueuse
sympathie et de »on entière confiance. Il
compte sur sa fermeté pour appliquer les
lois de la République dans leur intégralité
et sans aucune défaillance, comme aussi
obtenir du Parlement le vote de toute
mesure qui apparaîtra nécessaire pour
briser la résistance cléricale. »
Le conseil général dé la Drôme a voté
une adresse félicitant le gouvernement
d’appliquer avec autant de mesure que de
fermeté la loi sur les associations.
Le conseil général du Jura, réuni sous
la présidence de M. Trouillot, ministre du
commerce, a voté les deux adresses
suivantes :
1» Adresse au gouvernement :
« Le conseil général du Jura félicite le
gouvernement du courage et de la fermeté
avec lesquels il poursuit, à travers toutes
les attaques, l’œuvre nécessaire qu’il a
entreprise, et dans laquelle il est soutenu
parlesentimentunanimede la démocratie.»
2° Adresse au président de la Répu
blique :
« Le conseil général du Jura, éprouvant
un» fierté patriotique à l’annonce des
démonstrations de courtoisie que prodi
guent à la France, en la personne de son
président, les nations voisines, adresse à
M. Loubet l'expression de ses vives féli
citations et ses souhaits pour l’heureuse
issue de son voyage. »
Le conseil général des Pyrénées-Orien
tales a également voté une adresse de
félicitations au gouvernement pour sa
fermeté dans la lutte contre les congréga
tions.
M. Laissac, président du conseil général
de l’Hérault, se faisant l’interprète de
l’assemblée, a déclaré « qu’au moment où
la lutte est fortement engagée contre la
réaction cléricale, le conseil doit donner
un témoignage de confiance au président
du conseil et le féliciter pour son action
décisive dans l’application do la loi sur les
congrégations. »
La séance d’ouverture du conseil géné
ral de l’Isère, sou» la présidence de M.
Antonin Dubost, n’a duré qu’un quart
d’heure à peine.
Au moment où le président a déclaré la
séance levée, une altercation s’est pr&Iuile
entre M. Chenavaz, député et conseiller
général, et M. Besson, rédacteur en chef
du Petit Dauphinois, qui était assis au
banc de la presse.
Les conseils généraux de Maine-et-
Loire, du Morbihan, de la Vendée, de la
Mayenne, de la Loire-Inférieure, où la
majorité appartient aux réactionnaires,
ont adopté de» vœux protestant contre la
laïcisation et contre la politique du gou
vernement
Au conseil général de la Loire-Infé
rieure, M. de la Ferronnays, député, a pris
vivement à partie le préfet, M. Hélitas, en
l’accusant d’avoir, dans son rapport sur
les congrégations « trompé le Parlement ».
Le préfet a répondu qu’il prenait l’entière
responsabilité de son rapport. Le conseil
ayant voté un ordre du jour de blâme, M.
Hélitas a quitté la salle des séances.
Absinthe LEGLER PERNOD
très recommandée
COISEIl Bill JE SEIEE-ET-11RIE
Session ordinaire d’Avril
Compte Rendu Analytique
de la séance du 20 avril
La séance est ouverte à trois heure».
Tous les membres sont présents, sauf
MM. Bastide, Derveloy, Ouvré, Lefèvre
et Michel, absents excusés.
M. le Préfet assiste à la séance.
MM. Delbet, président, Menier, de
Paris et Financier, secrétaires, prennent
place au bureau.
M le Président, se faisant l'interprète
du Conseil général, adresse à M. Michel,
gravement malade, l’expression de la
sympat hie de l’Assemblée départemental». •
M. le président adresse à M. Nivet sts
félicitations les plus vives pour la haut»
distinction dont il vient d’être l’objet. Il
applaudit au choix qui a été fait de sa per
sonne et qui honore le parti républicain
ainsi que l’Assemblée départementale.
Il est procédé au dépouillement de la
correspondance. Diverses demandes sont
renvoyées aux Commissions compétente»
avec quatorze rapports supplémentaire»
déposés par M. le Préfet.
M. Droz, secrétaire de la Commission
départementale, donne lecture du rapport
prescrit par la loi du 10 août 1871.
Ce rapport est approuvé, après obser
vations de M. Munaut, au sujet du réco
lement de l’inventaire du mobilier, et de
MM. Delbet et Droz, relativement aux
honoraires alloués à MM. les Ingénieurs
pour l’établissement des tramways dépar
tementaux.
Le Conseil général désigne M. Brodard
pour faire partie en 1903-1904 de la Com
mission de» débits de tabac de deuxième
classe.
M. le Préfet demande au Conseil de
fixer la date de la cérémonie de l’inaugu
ration du tramway de SainUSiméon à
Jouy-!e-Châtel.
La date du 3 mai est adoptée.
M. Munaut, au nom de M. Bréndin et
au sien, dépose un projet de vœu concer
nant les sucreries. Renvoyé à la Commis
sion d’agriculture.
M. Thomas présente, avec MM. Bro
dard et Munaut, une proposition relative
à l’attribution des bourses entretenues
par le département dans le» collèges
municipaux.
Après observations de MM. Droz, Tho
mas, de Paris, Farny et Brodard, cette
proposition est renvoyée à la Commission
administrative.
L’ordre du jour étant épuisé, la séance
est levée à quatre heures et d»mie.
La séance de mardi du Conseil général
a été remplie par la lecture de» rapports
des différentes commissions.
Assistaient à la séance : MM. Delbet,
Derveloy, de Paris, de Ségur, Desforges,
Penancier, Chauvin, Dumée, Nivet, For-
gemol, Brodard, Munaut, de Moustier,
Labour, Lioret, Droz, Ouvré, Farny, Pin-
guet, Thomas.
M. de Paris donne lecture du procès-
verbal de la précédente séance, qui est
adopté. M. Penancier lit le compte rendu
de la même séance, également adopté.
Le président donne communication de
diverses propositions qui sont renvoyées
à l’étude des commissions compétente».
La commune de Guignes demande une
subvention pour son prochain concours
de pompes; M. Rain,un arrêt sur la ligne
de Donnemarie à Nangis ; la commune de
Château-Landon, une subvention pour le
monument de ses enfants morts pour la
Patrie; M. Drizune modification d’horaire
sur la ligne de Montmirail à Sézanne.
M. Forgemo), rapporteur de la com
mission des finances, expose la demande
du président du tribunal de commerce de
Melun désirant une subvention de 50 fr.
pour achat de livres da droit, et une de
mande de machine à écrire de 600fr. pour
la préfecture.
M. Derveloy au nom de la commission
administrative, fait savoir que celte com
mission a accordé un quart de bourse à
l’élève Dugué, du collège de Meaux, u«
autre quart à l’élève Gigot, du collège do
Fontainebleau, et une demi bourse à l’é
lève Maignen, du collège de Melun.
M. de Ségur, au sujet du classement 4®$
chemins vicinaux, propose d’exairjîner
hors session le travail très important que
M. l’ingénieur en chef a fait faire,
commission propose l’impression et la
communication du travail. La commission
de la voirie est chargée d’examiner la
question. Le Conseil vote des félicitations
et une gratification de 300 fr. pour ce tr».
vail remarquable.
N. de Ségur propose, au nom de la
Commission une allocation de 200 fr
pour réfection du chemin de Vontainpl
trolley Sam°1S’ æé P" r°mnibus â
O. Lioret, aux nom de la Commission
administrative, lit un rapport concernant
la transformation de la prison de Meaux
en maison d’in.ternement cellulaire. La
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