Titre : Le Démocrate de Seine-et-Marne : journal de l'arrondissement de Coulommiers : politique, administratif, judiciaire, agricole, industriel, commercial, littéraire et d'annonces légales
Éditeur : [s.n.] (La Ferté-Gaucher)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Coulommiers)
Date d'édition : 1936-06-17
Contributeur : Verron, Émile. Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32755272h
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 17 juin 1936 17 juin 1936
Description : 1936/06/17 (A51,N4975). 1936/06/17 (A51,N4975).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Description : Collection numérique : BIPFPIG77 Collection numérique : BIPFPIG77
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53911164m
Source : Archives départementales de Seine-et-Marne, PZ 10
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/01/2025
MERCREDI 17 JUIN 188«
Le N° : 25 CENTIMES
Un A-n.
BUREAUX :
12 fr. »
22 fr.
12 fr. 50
23 fr.
SEINE-ET-MARNE
Téléphone, n” 14
COMPTE CHÈQUES POSJWX, H» 844-01
grèves à Coulommiers
Les
GRANDE FÊTE
VERS L’APAISEMENT
DU CONFLIT?
COULOMMIERS
qui
la
ou-
sstre-jazz. Puis on passa
Des délégués ramenèrent,
comité de g:
matériel del;
merçants, Détaillants
DEMOCRATE
Les projets de loi sociaux du gouvernement
ont été votés par la Chambre et adoptés sans
modifications par les Commissions du Sénat.
16, rue de la Pêcherie
COULOMMIERS
Le Ministre de 1’ Intérieur,
Roger SALENGRO
Seinc-et-Marne
et
Départements
limitrophes.
Autres départ.
Présentation des Appareils du Cercle
Présentation d’avions légers
Concours de Modèles réduits
Baptêmes de l'Air
DIRECTEUR :
Edmond RAYER
A Paris et dans les grands centres, la grève
est presque entièrement terminée.
PARAIT
LE MERCREDI ET LE SAMEDI
La fête
du Front Populaire
Contre la hausse
des prix
PAIN INTÉGRAL
recommandé par le corps médi
cal fabriqué avec de la ■ farine
intégrale contenant le germe du
blé et avec des levures analysées
et recommandées par le Syndicat
National de la Boulangerie Fran
çaise.
LA SITUATION GENERALE
S'AMELIORE
LA SITUATION LUNDI SOIR :
GRÈVES NOUVELLES : Audouard, Fil Franco-Belge, Fabrique
de Jouets de Villeneuve-sur-Bellot.
EN COURS : Argentai, Brodard, Coubertin, Société des Cou
verts de Mouroux.
ONT REPRIS LE TRAVAIL : Drouard, Confiturerie, Sainte-
Marie, Nerson.
D’AVIATION
(21 Juin)
Il va sans dire que des contrôles
aussi iréquents que possible seront
prescrits par mes soins afin de consta
ter si ces recommandations sont
observées par les boulangers et les
meuniers.
Dans le cas où, contre toute attente,
ces mesures se révéleraient ineffi
caces, je me verrais dans l’obligation,
usant des moyens que la loi met à la
disposition des Préfets, de déterminer
par voie d’arrêté un type de farine
dont l’emploi serait obligatoire dans
toute l’étendue du département.
Je suis persuadé cependant que je
n’aurai pas à recourir à cette règle
mentation. Les intérêts des consom
mateurs, des agriculteurs, des meu
niers et des boulangers sont concor
dants. Les uns et les autres ont inté
rêt à ce que le pain soit le meilleur
possible afin qu’il en soit consommé
davantage et qu’ainsi le blé soit plus
facilement écoulé.
Je vous serais reconnaissant, MM.
les Maires, de vouloir bien donner la
plus grande publicité à cette circu
laire et user de votre autorité, tou
jours empressée au service du bien
public, pour persuader les intéressés
d’appliquer ces dispositions, chacun
I en ce qui les concerne.
Le Préfet,
H. TOMASINI
Pour Votre
Comptabilité
adressez-vous à t
André BARROIS
à JOUARRE (S.-et-M.)
13* année.
Nombreuses références,
Renseignements gratuits.
Se rend à domicile sur demande.
Forfait pour tous Corn- < 30 FPS
I merçants, Détaillants < par mois
Meilleures conditions pour Entre-
I prises, Commerces de Gros, etc.
POU DU CIEL
(présenté par Mignet)
Scrutins du jeudi 11 juin
Sur l’ensemble du projet de loi sur les
congés payés.
Pour l’adoption 592
Contre 0
Ont voté pour s Arbeltier, Baudry,
Benenson, Chaussy, Fouchard, de
Tessan.
Sur les contrats collectifs du travail.
Pour l’adoption 571
Contre 5
Ont voté pour s Arbeltier, Baudry,
Benenson, Chaussy, Fouchard, de
Tessan. 1
Scrutin du vendredi 12 juin
Sur l’ensemble du projet de loi instituant
la semaine de 40 heures.
Pour l’adoption 408
Contre 160
Ont voté pour : Arbeltier, Benen
son, Chaussy, Fouchard, de Tessan.
Contre Baudry
Le bon pain
en Seine-et-Marne
ACROBATIES
par
Jérôme CAVALLI
(AS DE LA HAUTE VOLTIGE»
Coulommiers
pendant ia grève
Dans notre précédent numéro, nous
avons décrit la physionomie des rues
de notre ville pendant les premiers
jours de grève.
Le même calme que toute la popula
tion a pu enregistrer dès le début des
grèves, n’a cessé de régner. Pas de
cortèges plus de quêtes sur la voie
publique. Par contre on vit de nom
breux délégués — reconnaissables à
leurs brassards ou leurs insignes rou
ges — circuler à moto, faisant la
navette entre les différentes usines.
Dans les usines, les comités, tout en
poursuivant les pourparlers, organi
sent ou renforcent leurs syndicats.
Des roulements de garde sont établis,
et une partie des grévistes sont auto
risés à rentrer manger ou coucher à
leur domicile.
Samedi, notamment à l’Argental et
à l’imprimerie Brodard, les femmes
ont eu « congé » jusqu’au lundi ma
tin, afin de pouvoir vaquer, à la mai
son, à leurs multiples travaux de mé
nagères.
D’autre part la question du cou
chage et surtout celle de l’alimenta-
tio’n étaient résolues de la manière
que nous dirons plus loin.
Enfin on n’oubliait pas les distrac
tions. La bonne humeur était toujours
de rigueur. Après les chants, les
rondes, les parties de football pour la
jeunesse... et celles de cartes pour les
autres, on organisa des bals. Jeudi et
vendredi on dansa aux sons d’un véri
table orchestre-jazz. Puis on passa
au cinéma. Des délégués ramenèrent,
vendredi, de Paris, un appareil porta
tif avec des films sur les réalisations
soviétiques qui furent projetés tour à
tour à l’Argental, à l’imprimerie Bro
dard et à l’usine de Sainte-Marie où
cette distraction improvisée groupait
I près de 300 ouvriers.
A la Coupe de France 1934, CAVALLI
remporte la deuxième place du clas
sement général et à la coupe mon
diale d’acrobatie qui se déroula à
Vincennes, malgré des ennuis méca
niques, il se classa cinquième. Et
enfin, l’an dernier, lors du tournoi
aérien qui à Biarritz l’opposait à
notre réputé champion MICHEL
DETROYAT, il fut déclaré vainqueur
par la voix du public. Et il faut ajou
ter que depuis quatre ans le petit
monoplan de CAVALLI n’a cessé de
promener ses couleurs « Sang et Or »
dans tous les coins de France sans
compter les démonstrations à l’étran
ger.
Tous, vous viendrez le 21 Juin
admirer.
Jérôme CAVALLI
Nous rappelons qu’un banquet sera
servi à midi sous le hangar par
M. Métry, 'de VHôtel Central (prix 20 fr.)
Le soir, à 22 heures, grand bal.
Voici la première semaine de grève,
terminée. Après le véritable coup de
tonnerre que fut dans l’esprit de
beaucoup le mouvement gréviste dé
clanche à Coulommiers et la région,
au début de la semaine, chacun avait
fait des pronostics : les optimistes
pensaient que la question serait ré
glée dans les 48 heures, et les pessi
mistes envisageaient la cessation du
conflit pour la fin de la semaine.
Pourtant celle-ci devait s’écouler
sans que le travail fût repris nulle
part...
Nous n’avons pas à prendre parti
dans un conflit que nous persistons à
croire, en dépit de certains bruits et
même de certaines affirmations, d’or
dre purement corporatif. Il est bien
difficile — contrairement à ce que l’on
fait couramment en parlant parfois un
peu à la légère — de juger sainement
des revendications et des besoins
d’autrui. Dans la grande majorité des
cas, délégués ouvriers et directeurs,
représentants du patronat, sont ani
més du désir sincère d aboutir à un
accord rapide et satisfaisant pour
tous.
Néanmoins, malgré cet esprit de
conciliation, samedi les différentes
entreprises touchées par le mouve
ment étaient toujours en grève et on
n’envisageait pour lundi et mardi
qu’une reprise partielle.
Pourtant, dira-t-on, le travail re
prend à Paris?...
Mais il faut tenir compte du décalage
dans le temps qui existe entre la capi
tale et notre région. L’effervescence
n’a gagné Coulommiers que tardive
ment, elle mettra forcément un cer
tain retard à se calmer par rapport à
la région parisienne.
Toutefois la reprise du travail
lundi dans certaines usines et entre
prises peut être considérée comme un
indice favorable. Et il y a tout lieu
d’espérer que, pour le milieu de la
semaine, les différentes grèves seront
terminées, à de rares exceptions près.
Nous le souhaitons bien vivement, car
nous le disions déjà dans notre pré
cédent numéro : dans l’intérêt bien
compris de tous, une solution rapide
est nécessaire. C’est d’ailleurs 1 opi
nion exprimée par les chefs des diffé
rents groupements politiques de
majorité actuelle.
Une déclaration de M. Jouhaux
Secrétaire Général de la C. G. T.
M. Jouhaux a prononcé dimanche à
13 h. 30 une allocution radiodiffusée
dont le début comporta la lecture de
la communication de la commission
administrative de la C. G. T. et qui
traita du succès remporté par les tra
vailleurs syndiqués.
Puis M. Jouhaux a ajoute :
« La situation nouvelle crée à la classe
ouvrière française, et à la Conlédéra-
tion générale du travail en particulier,
des devoirs qu elle n’entend point élu
der Le déroulement dans le calme et
ia dignité des mouvements de greye
sont une preuve de la maturité poli
tique des milieux ouvriers. Pour re
prendre une expression de Proudhon,
philosophe socialiste français du
XIX« siècle, devenue aujourdhui la
réalité (éconde, « la classe ouvrière
française, guidée, dirigée par la
Confédération générale du travail,
donnera à l’économie sa valeur en y
intégrant la notion de l’intérêt géné
ral et en assurant la continuité de son
développement, pour le mi eux-être de
tous ». , . ... n
Aux inquiets nous déclarons . ce
n’est pas une légère diminution de la
marge des profits individuels qui peut
être une catastrophe.
La renaissance de notre économie résultera
de l’augmentation de la consommation fran
çaise pour la satisfaction des besoins essen
tiels de tous. C’est le but que. nous nous
sommes assigné. Nos exportations en
seront rendues plus faciles du fait qu elles
s’appuieront sur un marché national élargi.
Aux spéculateurs, nous faisons sa
voir que les travailleurs sont capables,
avec quelques mesures appropriées,
prises par le gouvernement, de mettre
un terme aux hausses illicites et de
boycotter tous ceux qui en seraient
les auteurs.
Aux paniquards, reprenant notre
déclaration de Genève, nous procla
mons que notre conscience à défendre
notre économie nationale contre le
dumping étranger aura raison de leurs
fausses nouvelles. Notre pays entre
dans une voie qui, par 1 application
lovale des droits nouveaux du tra
vail lui assure la collaboration sin
cère de la classe ouvrière organisée
dans la Confédération générale du
travail. »
paraîtrait concertée, soit pour raréfier
le marché, soit pour déterminer une
hausse exagérée des prix, devront
faire l’objet de procès-verbaux qui
seront transmis sans délai aux Par
quets, avec lesquels vous devrez éven
tuellement vous mettre en rapports.
Vous voudrez bien donner à cette
circulaire la plus large publicité, de
manière que tous ceux qui seraient
tentés de se livrer à ces agissements,
auquel le Gouvernement veut met
tre fin, soient informés des sanctions
qu’ils seraient susceptibles d’encourir,
et qui sont prévues par les articles
419 et 420 du Code pénal.
Vous aurez soin de me tenir informé
des dispositions que vous aurez prises
pour l’application de ces instructions
et de me signaler toute manœuvre de
hausse qui vous paraîtrait devoir re
tenir l’attention de l’autorité judi
ciaire.
—o—
Trois individus
avaient dévalisé Mlle
Jeannine Arbeltier
sont arrêtés.
Dernièrement la gendarmerie de
Crécy-en-Brie arrêtaiCsur le chemin de
La Chapelle-sur-Crécy, un individu
suspect. Celui-ci, un chemineau, An
dré Deprez, âgé de 29 ans, déclara
n’avoir personnellement rien à se re
procher mais qu’il avait des révéla
tions à faire.
Au mois de mai 1935, un journalier
du village de Bouleurs, Henri Rayer,
âgé de 30 ans, et sa maîtresse Mar
celle 'Court, âgée de 23 ans, qui en
compagnie de Deprez allaient cueillir
du muguet dans la forêt de Malvoisine,
trouvèrent étendue en bordure de la
route, près de l’Obélisque de Mauper-
thuis, une jeune fille inanimée qu’on
sut bientôt être Mlle Jeannnie Arbel
tier, âgée de 16 ans, fille du docteur
i Arbeltier, député de Coulommiers.
I Un autocar venant à passer, le trio
l’y installa pour la faire transporter
chez ses parents. Un mal implacable
devait l’emporter peu après.
Mlle Arbeltier possédait un sac à
I main dont Marcelle Court s’était em
parée. Il contenait, avec des objets de
piété, une croix en or, des gants, un
mouchoir, et une somme de 125 francs
que le trio se partagea.
A la suite de ces révélations, la gen
darmerie de Crécy se rendit à B<
leurs et procéda à l'arrestation de
I Rayer et de la fille Court. Ils ont fait
des aveux et indiqué l’endroit où ils
avaient enterré le sac. Le sol fut
fouillé à coups de bêche pendant près
de- deux heures et finalement on dé
couvrit, dans un terrier, le sac à main,
renfermant encore les chers souvenirs
en possession desquels la famille
Arbeltier vient de rentrer, avec l’émo
tion que l’on peut concevoir.
Marcelle Court et ses complices ont
été déférés au Parquet de Coulom
miers et écroués à la prison.
—o—
I Section des Anciens Combattants
I et Mobilisés de Chailly-en-Brie. —
Organisation d'une, tombola. — Nous rap-
I pelons qu’une tombola de 1.500 billets
à un franc est organisée au profit de
I la caisse de secours de la section.
Le tirage aura lieu à la Mairie le
I dimanche 30 août, à 15 heures.
Nous remercions bien sincèrement
à l’avance les nombreux et généreux
! donateurs qui voudront bien, comme
précédemment, s’intéresser à notre
■ section d’anciens combattants.
■ Ils seront sollicités par notre cama
rade Siry qui peut être assuré de l’ac
cueil bien cordial qui nous a toujours
11 été réservé.
Nous remercions également toutes
’ I les personnes qui voudront bien
11 contribuer à la parfaite réussite de
I cette tombola. Le Bureau
Le vote des projets
sociaux :
Contrat collectif, congés payés,
révision des décrets-loi pour
les A.C. semaine de 40 heures
La Chambre, a commencé jeudi
après-midi la discussion des projets
d urgence concernant le contrat col
lectif, les congés payés, les aménage
ments aux décrets-lois et les anciens
combattants. , . ,
Les parlementaires, répondant a
l’appel du Gouvernement, se sont mis
à la besogne avec autantd ardeur que
de bonne volonté. Ils ont décide de
siéger aussi longtemps qu’il sera né
cessaire pour en finir avec les cinq
projets soumis à leur examen (y com
pris les 40 heures) et pour permettre
ainsi à M. Léon Blumdeles présenter
dès l’après-midi de vendredi au Sénat
ainsi qu’il s’y est engagé. , ,
La majorité parlementaire s est ef
forcée de respecter la consigne déci
dée par la délégation des gauches et
qui invitait les députés du front popu
laire à ne déposer aucun amendemen»
au cours des débats.
C’est par le projet relatif aux an
ciens combattants que s’ouvrit la dis
cussion. après que M. Léon Blum eut
La « popote » des grévistes
Le ravitaillement des - grévistes a
posé, dès le début du mouvement, un
gros problème. Il a été, fort heureu
sement, grâce à la bonne volonté
générale, résolu au mieux.
Dès jeudi, la municipalité de Cou
lommiers mettait à la disposition du
comité de grève le bâtiment et le
matériel de la cantine scolaire, inuti
lisée pendant la belle saison.
Cinq ouvrières de l’Argental et cinq
de l’imprimerie Brodard ainsi qu’un
Le Préfet de Seine-et-Marne communique I ]
à Messieurs les Maires du Département : 11
Ainsi que vous le savez, dès mon I '
installation à la Préfecture de Seine-1
et-Marne, je me suis préoccupé d’amé-1,
liorer la qualité du pain et d augmen
ter sa consommation. C’est ainsi que :
j’ai constitué une Commission du bon
pain comprenant les représentants
qualifiés des consommateurs, du
corps médical et des différentes pro
fessions intéressées. I
Des résultats ont déjà été obtenus. Ill
convient de les élargir. A cet effet il
m’a paru utile d’adresser les présentes
recommandations qui ont recueilli
l’adhésion de la Commission du bon
pain et de la Commission consultative
du pain. •
1. — Agriculture. — Il importe que
les agriculteurs portent leur choix |
sur des blés susceptibles de fournir la
meilleure farine. A l’heure actuelle,
plus de la moitié du blé produit dans I
le département de Seine-et-Marne pro-1
vient de deux types, Vilmorin 27 et I
Hybride 40.
Des expériences de laboratoire et I
des essais de panification auxquels il I
a été procédé, il résulte que ces deux I
types de blé fournissent une famine I
donnant du pain de bonne qualité. I
11 importe cependant de l’améliorer I
encore. C’est pourquoi la Commission
du bon pain a émis le vœu qu’en I
plus des deux types ci-dessus, les I
agriculteurs fassent des essais avec
d’autres types de qualité supé-|
rieure qui leur seront recommandés!
par la Fédération des Syndicats agri
coles de Seine-et-Marne et les Sociétés I
d’agriculture. On tendra ainsi àl
exclure de plus en plus l’emploi des I
blés exotiques.
11. — Meunerie. — Les meuniers ont
consenti, sur ma demande, à incor
porer le germe du blé dans la farine
et à livrer aux boulangers de Seine-
et-Marne de la farine intégrale.
Les sacs de farine destinés à la bou
langerie Seine-et-Marnaise seront
plombés et porteront l’étiquette :
« Moulin de... Farine intégrale —
Germe du blé incorporé ».
111. — Boulangerie. — Il est expressé
ment recommandé aux boulangers de
n’employer que des farines livrées en
sacs plombés portant l’étiquette
« Moulin de... —Farine intégrale —
Germe du blé incorporé ».
11 leur est également recommandé!
de n’utiliser que des levures analysées
recommandées par le Syndicat natio
nal de la Boulangerie française.
Les boulangers qui emploieront ces
levures pourront apposer dans leurs
boutiques une pancarte qui leur sera
délivrée, sur leur demande et après
justification, par la Préfecture de
Seine-et-Marne et qui portera les
mentions suivantes :
PREFECTURE DE SEINE-ET-MARNE
homme, chargé des gros travaux,
furent désignés pour s’occuper du
fonctionnement de cette « popote ».
Viande et légumes, fournis à prix
réduits par certains commerçants ou
provenant de dons généreux, servirent
à l’alimenter. A partir de vendredi,
elle fournissait, a midi et le soir,
180 repas complets, comprenant
la soupe, la viande et les légumes,
répartis par « plats » de 10 ou 20 que
des équipes venaient chercher des
différentes usines.
L’Argental, l’imprimerie Brodard,
la confiturerie et la petite usine de
Coubertin furent ravitaillées de cette
façon.
La situation
Il est assez difficile parfois, nous
devons l’avouer, d’avoir des rensei
gnements très précis sur la situation
particulière de chaque entreprise. De
nombreux faux bruits, des informa
tions erronnées qui circulent de bou
che en bouche et se déforment au
fur et à mesure, rendent malaisée la
tâche de l’informateur impartial.
D’autre part, les positions varient
rapidement et ne sont pas toujours
très nettes. Dans certaines usines on
continue le travail tout en ouvrant
des pourparlers, dans d’autres la
grève est terminée mais toutes les
revendications ne sont pas satisfaites
et les discussions continuent.
D’une façon générale, il semble que
les revendications déposées dans les
grosses firmes — et en grande partie
satisfaites — gagnent maintenant les
petites entreprises.
Voici, en tenant compte des réserves
énoncées plus haut, la situation
telle qu’elle se présentait lundi soir,
d’après les renseignements que nous
avons pu recueillir ;
A Coulommiers
ARGENTAL. — L’ usine est toujours
en grève et les pourparlers conti
nuent. La direction propose le tarif
syndical moins 20 %. Lundi soir une
nouvelle tentative d’accord doit avoir
lieu, M. Chambard rentrant de Paris
avec de nouvelles propositions du
conseil d’administration.
IMPRIMERIE BRODARD — L ac
cord est à peu près complet entre les
délégués ouvriers et la direction, et
un moment on avait pu espérer une
reprise du travail pour lundi. Mais le
conflit n’étant pas encore solutionné
en ce qui concerne les ateliers Tau-
pin, de Paris — qui appartiennent à
la même firme — le personnel de Cou
lommiers a décidé de poursuivre la
grève par esprit de solidarité, jusqu’à
ce que leurs camarades de Paris aient
obtenu également satisfaction. On
espère qu’une décision favorable.
interviendra mardi ou mercredi.
CONFITURERIE V1TRAC. — Un
accord étant intervenu on nous
annonce que le travail reprend mardi
matin à 8 neures.
ENTREPRISE DROUARD. — Ici,
les nouvelles sont plus favorables. A
la suite d’une entrevue de conciliation
tentée par M. Giudicelli, juge de paix,
lundi matin à 11 heures et à laquelle
assistaient les délégués ouvriers et
M. Didier, représentant du patronat,
les bases d'un accord ont été jetées.
Les ouvriers spécialistes obtiennent
5 francs de l’heure et les manœuvres
4 fr. 50.
L accord ayant été ratifié par les
ouvriers des chantiers, le travail re
prend mardi matin à 7 heures.
SUCRERIE SAY. — Le travail, mal
gré certains bruits qui ont couru, n’a
pas cessé. Un cahier de revendicat ions
a été présenté à la direction qui a
consenti un relèvement des salaires
et appointements sur les bases de
l’accord Matignon. Les délégués se
sont déclarés satisfaits pour le mo
ment.
TANNERIE ET MAROQUINERIE
AUDOUARD. — Les délégués devaient
également présenter leurs revendica
tions. Mais samedi matin les portes de
l’usine — installée ainsi qu'on sait au
Moulin-Trochard —étaient fermées. M.
Audouard aurait été contraint, dit-on,
de prendre cette mesure par suite de
la grève de son usine de la Ferté-
sous-Jouarre qui ne lui permettrait
plus d’alimenter celle de Coulommiers.
Dans la région
A MOUROUX.'—Lagrèvemenace de
se prolonger à l’usine de Coubertin, le
patron n’etant pas d’accord sur les
revendications proposées. A l’ustne des
couverts, toujours en grève, les pour
parlers continuent. 11 semble que le
personnel suivra l’exemple de l’Argen-
tal, si l’on reprend le travail dans
cette firme.
A BO1SSY-LE-CHATEL, — Une
bonne nouvelle à enregistrer : un ac
cord a été conclu à l’usine de Sainte-
Le Ministre de !Intérieur a adressé
à MM. les Préfets la note suivante :
11 m’a été signalé que certains inter
médiaires cherchaient à provoquer des
hausses absolument injustifiables des
cours des denrées de première néces
sité.
Ces manœuvres, qui permettraient
de réaliser des bénéfices anormaux,
auraient également pour effet de créer
de l’inquiétude et seraient suscepti
bles. si elles s’amplifiaient, de troubler
l’ordre public.
Ces agissements ne sauraient être
tolérés davantage.
Fermement attaché à son programme
social et économiqiïe, le Gouverne
ment veut soutenir les intérêts des
producteurs; il n’entend pas que ses
efforts de mise au point et de réajus
tement soient annihilés, dans le même
temps, par une hausse injustifiée du
coût de la vie.
Je compte sur vos interventions
personnelles auprès des représen
tants des divers groupements du com
merce et de l’industrie, afin d’obtenir
d’eux qu’ils joignent leur action à la
vôtre.
Il importe toutefois que, le plus tôt
possible, vous preniez les dispositions
utiles pour qu il soit procédé à des
vérifications de prix. Tout dépasse
ment injustifié des barêmes préfecto
raux ou municipaux, toute action quji
ABONNEMENTS
Six Mois.
Pour fêter sa victoire aux élections
législatives dernières, le Rassemble
ment populaire avait décidé une
grande manifestation dans toute la
France pour le dimanche 14 juin.
Mais, en raison des événements ac
tuels, cette fête fut décommandée
dans beaucoup d’endroits et reportée
au 14 juillet.
Elle a été célébrée néanmoins à Cou
lommiers, dimanche dernier, sous
l’égide du Comité Régional du Ras
semblement populaire.
Un grand défilé, auquel devaient
prendre paît les organisations de
gauche et d’extrême-gauche de tout
rarrondissement, était prévu pour
14 h. 30.
La concentration eut heu sur le
Cours Gambetta où le cortège s’orga
nisa. En tête, dans une voiture décou
verte, décorée de banderoles avec
les insignes des différents groupe-1
meuts politiques, avaient pris place
les officiels : le docteur Arbeltier,
député, du parti S.F.LO.; Lahitte,
Conseiller municipal, du parti radical;
Salmon, de la Ligue des Droits de
l’Homme; Coutereau, du parti commu
niste; Léon Liégeois, membre du I
Rassemblement populaire. Innova
tion : une seconde voiture contenait
l’orchestre avec jazz. Puis venait la
foule des militants, groupés sous
leurs emblèmes, par organisations et
localités. Ils portaient des pancartes,
des banderoles, etc. Le drapeau |
rouge s’unissait symboliquement au i
drapeau tricolore et la Marseillaise al
ternait avec VInternationale.
Il est assez difficile d’évaluer un
pareil cortège dont la formation en
colonne n’était pas toujours rigou-j
reuse et qui comptait des femmes et
des enfants. D’après les chiffres offi
ciels, il y avait, au minimum, 2.500
personnes.
Voici d’ailleurs, à titre d’informa
tion, les principales organisations
qui y participaient : le secteur socia
liste (sections de Coulommiers,]
Rebais, La Ferté-Gaucher, Choisy,
etc); le rayon communiste (Coulom
miers, Fontenay-Trésigny, Villeneuve-
sur-Bellot, Jouy, etc.); une délégation
du Front populaire de La Ferté-sous-
Jouarre; ia Ligue des droits de
! l’homme; le Comité Antifasciste, etc.
Les délégations d’usine : Argentai,
Brodard, Confiturerie, Mouroux,
ICourtalin, Sainte-Marie, Villeneuve-
I sur-Bellot, etc.
Aux sons du jazz et de la fanfare
populaire de Fontenay, le défilé par-
I courut toute la ville et salua au pas-
I sage les grévistes des différentes
usines.
Le service d’ordre était assuré par
I la police municipale sous la direction
de M. Turbié, commissaire de police.
I H n’eut à intervenir à aucun moment.
I Après un grand tour en ville, le
cortège revint à son point de départ
[pour la dislocation qui eut lieu sous
la halle aux fromages. Une petite
I estrade y avait été dressée. Le Comité
y prit place. M. Salmon présidait,
entouré de MM. Lahitte, Waïss et
Coutereau, assesseurs. On remarquait
également MM. Clavier et Thévenot,
conseillers municipaux.
Successivement, MM. Derache, du
Front populaire de La Ferté-sous-
Jouarre, le docteur Arbeltier et Grand-
bastien prirent la parole en présence
1 d’une foule nombreuse.
Puis après les discours on dansa.
ILe jazz remplaça sur l’estrade les
officiels et de nombreux couples s’en
payèrent à cœur joie jusqu’à près de 1
huit heures du soir, fox-trottant avec
entrain sur l’air de l’Internationale.
Mentionnons également que des I
rafraîchissements et des friandises fu-l
] I rent offerts à tous les enfants pré
sents à la manifestation.
—°—
1 Légion d’honneur. — Nous sommes
heureux d’apprendre la nomination
au grade de Chevalier de la Légion
d’honneur de M. Chimot, membre de
I la Chambre syndicale de la publicité,
directeur-propriétaire de l’Agence de
publicité A. Chimot, s’occupant plus
spécialement de l’exploitation de la
publicité extra-régionale des journaux
de Province etde l’Afrique du Nord et
de distribution de budgets.
La fièvre issue du vaste mouvement
de grève qui. durant de longs jour,
tint en émoi le monde des travailleurs,
le patronat et les pouvoirs publics,
est presque complètement apaisée à
Paris et dans les grands centres.
Nous assistons bien encore à quel
ques sursauts, mais ils ne peuvent
troubler les ententes, déjà réalisées,
dans la métallurgie, le textile, le bâti
ment et les mines. _ t
Commencée dès vendredi soir, l’éva
cuation des usines de la région pari
sienne s’est poursuivie samedi. Et on
estimait que la reprise du travail serait
générale lundi ou mardi.
Il ne reste plus guère que deux
grands conflits : celui des grands ma
gasins et des assurances. On pensait
qu’ils seraient solutionnés dans le
courant de la journée, de lundi.
Les satisfactions obtenues par les
travailleurs des différentes corpora
tions. conclut Le Petit Parisien, tout en
leur apportant plus de justice sociale,
doivent désormais assurer aux sala
riés et à leurs familles une meilleure
subsistance.
Le pain est conquis.
La paix ne peut se trouver que
dans la concorde nationale et dans
une activité laborieuse.
Maintenant : au travail'.
Comme suite à cette communication, M.
le Préfet de Seine-et-Marne a rédigé les éner
giques instructions suivantes dont la Gen
darmerie et les Commissaires de Police I
auront à assurer l’exécution :
Je vous remets ci-joint copie d’une
circulaire de M. le Ministre de l’inté
rieur tendant à empêcher la hausse
injustifiée du coût de la vie.
Il ne saurait être toléré qu’à la
faveur des circonstances, des haus
ses absolument inadmissibles soient
pratiquées sur le prix des denrées.
De tels agissements doivent être
arrêtés et réprimés sur le champ.
Vous voudrez bien procéder à de
fréquentes vérifications des prix et
relever les contraventions aux arrêtés
de taxation.
De plus, toute action qui pourrait
paraître concertée soit pour raréfier
le marché, soit pour déterminer une
hausse des prix, devra m’être immé
diatement signalée et faire l’objet de
procès-verbaux qui seront transmis
.„ . n»mnrt. niKis.f ’ au Parquet en vue des poursuites
vote rapide des trois ] prévues aux articles 419 et 420 du Code
r pénal.
■ • ■ • I Je compte sur votre vigilance pour
■ l’application rigoureuse de ces ins-
déclaré d’un mot que le Gouverne
ment considérait les cinq projets
comme solidaires.
M. Rivière, dont c’étaient les débuts
ministériels, intervint pour défendre le
projet.
« Dans ce projet, déclara le Minis
tre des Pensions, le Gouvernement ne
voit qu’une étape dans la voie de
la réparation totale qui est due aux
anciens combattants. »
La Chambre réussit, dès l’après-
midi, à voter, outre ce premier projet,
celui qui comportait les congés payés,
adopté après une ample discussion.
Après quoi on passa au projet vi
sant la situation des fonctionnaires
vis-à-vis des décrets-lois et la sup
pression des cumuls.
La discussion s’est poursuivie ven
dredi par le vote de la loi de 40 h.
D’autre part, le samedi, la com
mission sénatoriale du commerce et
du travail procédait à l’examen du
projet de loi sur les congés payés, les
contrats collectifs du travail et la se
maine de quarante heures.
M. Léon Blum a fait devant la com
mission un long exposé, au cours du
quel il a repris les arguments qu’il
avait fournis à la Chambre et insisté
en faveur du v
projets. . (
La commission a ensuite procédé à ;
l’étude particulière de chacun de ces : • .
projets en présence du président du . irucuons.
Conseil. \ Le Préfet : H. TOMASINI
Chacun des rapporteurs, MM. Thou-
myre, pour les congés payés, Bender,
pour les contrats collectifs, et Jac
quier, pour la semaine de 40 heures, a
présenté au président du Conseil les
observations de détails.
Après une très longue discussion
sur chacun de ces projets, ceux-ci ont
été déposés dans leur intégralité et
les divers amendements présentés ont
été rejetés.
De son côté, la commission des fi
nances chargée d’examiner les projets
de loi relatifs aux fonctionnaires et
aux anciens combattants s’est réunie
dimanche, après-midi sous la prési
dence de M. Joseph Caillaux.
—o—
Vote de nos députés
Le N° : 25 CENTIMES
Un A-n.
BUREAUX :
12 fr. »
22 fr.
12 fr. 50
23 fr.
SEINE-ET-MARNE
Téléphone, n” 14
COMPTE CHÈQUES POSJWX, H» 844-01
grèves à Coulommiers
Les
GRANDE FÊTE
VERS L’APAISEMENT
DU CONFLIT?
COULOMMIERS
qui
la
ou-
sstre-jazz. Puis on passa
Des délégués ramenèrent,
comité de g:
matériel del;
merçants, Détaillants
DEMOCRATE
Les projets de loi sociaux du gouvernement
ont été votés par la Chambre et adoptés sans
modifications par les Commissions du Sénat.
16, rue de la Pêcherie
COULOMMIERS
Le Ministre de 1’ Intérieur,
Roger SALENGRO
Seinc-et-Marne
et
Départements
limitrophes.
Autres départ.
Présentation des Appareils du Cercle
Présentation d’avions légers
Concours de Modèles réduits
Baptêmes de l'Air
DIRECTEUR :
Edmond RAYER
A Paris et dans les grands centres, la grève
est presque entièrement terminée.
PARAIT
LE MERCREDI ET LE SAMEDI
La fête
du Front Populaire
Contre la hausse
des prix
PAIN INTÉGRAL
recommandé par le corps médi
cal fabriqué avec de la ■ farine
intégrale contenant le germe du
blé et avec des levures analysées
et recommandées par le Syndicat
National de la Boulangerie Fran
çaise.
LA SITUATION GENERALE
S'AMELIORE
LA SITUATION LUNDI SOIR :
GRÈVES NOUVELLES : Audouard, Fil Franco-Belge, Fabrique
de Jouets de Villeneuve-sur-Bellot.
EN COURS : Argentai, Brodard, Coubertin, Société des Cou
verts de Mouroux.
ONT REPRIS LE TRAVAIL : Drouard, Confiturerie, Sainte-
Marie, Nerson.
D’AVIATION
(21 Juin)
Il va sans dire que des contrôles
aussi iréquents que possible seront
prescrits par mes soins afin de consta
ter si ces recommandations sont
observées par les boulangers et les
meuniers.
Dans le cas où, contre toute attente,
ces mesures se révéleraient ineffi
caces, je me verrais dans l’obligation,
usant des moyens que la loi met à la
disposition des Préfets, de déterminer
par voie d’arrêté un type de farine
dont l’emploi serait obligatoire dans
toute l’étendue du département.
Je suis persuadé cependant que je
n’aurai pas à recourir à cette règle
mentation. Les intérêts des consom
mateurs, des agriculteurs, des meu
niers et des boulangers sont concor
dants. Les uns et les autres ont inté
rêt à ce que le pain soit le meilleur
possible afin qu’il en soit consommé
davantage et qu’ainsi le blé soit plus
facilement écoulé.
Je vous serais reconnaissant, MM.
les Maires, de vouloir bien donner la
plus grande publicité à cette circu
laire et user de votre autorité, tou
jours empressée au service du bien
public, pour persuader les intéressés
d’appliquer ces dispositions, chacun
I en ce qui les concerne.
Le Préfet,
H. TOMASINI
Pour Votre
Comptabilité
adressez-vous à t
André BARROIS
à JOUARRE (S.-et-M.)
13* année.
Nombreuses références,
Renseignements gratuits.
Se rend à domicile sur demande.
Forfait pour tous Corn- < 30 FPS
I merçants, Détaillants < par mois
Meilleures conditions pour Entre-
I prises, Commerces de Gros, etc.
POU DU CIEL
(présenté par Mignet)
Scrutins du jeudi 11 juin
Sur l’ensemble du projet de loi sur les
congés payés.
Pour l’adoption 592
Contre 0
Ont voté pour s Arbeltier, Baudry,
Benenson, Chaussy, Fouchard, de
Tessan.
Sur les contrats collectifs du travail.
Pour l’adoption 571
Contre 5
Ont voté pour s Arbeltier, Baudry,
Benenson, Chaussy, Fouchard, de
Tessan. 1
Scrutin du vendredi 12 juin
Sur l’ensemble du projet de loi instituant
la semaine de 40 heures.
Pour l’adoption 408
Contre 160
Ont voté pour : Arbeltier, Benen
son, Chaussy, Fouchard, de Tessan.
Contre Baudry
Le bon pain
en Seine-et-Marne
ACROBATIES
par
Jérôme CAVALLI
(AS DE LA HAUTE VOLTIGE»
Coulommiers
pendant ia grève
Dans notre précédent numéro, nous
avons décrit la physionomie des rues
de notre ville pendant les premiers
jours de grève.
Le même calme que toute la popula
tion a pu enregistrer dès le début des
grèves, n’a cessé de régner. Pas de
cortèges plus de quêtes sur la voie
publique. Par contre on vit de nom
breux délégués — reconnaissables à
leurs brassards ou leurs insignes rou
ges — circuler à moto, faisant la
navette entre les différentes usines.
Dans les usines, les comités, tout en
poursuivant les pourparlers, organi
sent ou renforcent leurs syndicats.
Des roulements de garde sont établis,
et une partie des grévistes sont auto
risés à rentrer manger ou coucher à
leur domicile.
Samedi, notamment à l’Argental et
à l’imprimerie Brodard, les femmes
ont eu « congé » jusqu’au lundi ma
tin, afin de pouvoir vaquer, à la mai
son, à leurs multiples travaux de mé
nagères.
D’autre part la question du cou
chage et surtout celle de l’alimenta-
tio’n étaient résolues de la manière
que nous dirons plus loin.
Enfin on n’oubliait pas les distrac
tions. La bonne humeur était toujours
de rigueur. Après les chants, les
rondes, les parties de football pour la
jeunesse... et celles de cartes pour les
autres, on organisa des bals. Jeudi et
vendredi on dansa aux sons d’un véri
table orchestre-jazz. Puis on passa
au cinéma. Des délégués ramenèrent,
vendredi, de Paris, un appareil porta
tif avec des films sur les réalisations
soviétiques qui furent projetés tour à
tour à l’Argental, à l’imprimerie Bro
dard et à l’usine de Sainte-Marie où
cette distraction improvisée groupait
I près de 300 ouvriers.
A la Coupe de France 1934, CAVALLI
remporte la deuxième place du clas
sement général et à la coupe mon
diale d’acrobatie qui se déroula à
Vincennes, malgré des ennuis méca
niques, il se classa cinquième. Et
enfin, l’an dernier, lors du tournoi
aérien qui à Biarritz l’opposait à
notre réputé champion MICHEL
DETROYAT, il fut déclaré vainqueur
par la voix du public. Et il faut ajou
ter que depuis quatre ans le petit
monoplan de CAVALLI n’a cessé de
promener ses couleurs « Sang et Or »
dans tous les coins de France sans
compter les démonstrations à l’étran
ger.
Tous, vous viendrez le 21 Juin
admirer.
Jérôme CAVALLI
Nous rappelons qu’un banquet sera
servi à midi sous le hangar par
M. Métry, 'de VHôtel Central (prix 20 fr.)
Le soir, à 22 heures, grand bal.
Voici la première semaine de grève,
terminée. Après le véritable coup de
tonnerre que fut dans l’esprit de
beaucoup le mouvement gréviste dé
clanche à Coulommiers et la région,
au début de la semaine, chacun avait
fait des pronostics : les optimistes
pensaient que la question serait ré
glée dans les 48 heures, et les pessi
mistes envisageaient la cessation du
conflit pour la fin de la semaine.
Pourtant celle-ci devait s’écouler
sans que le travail fût repris nulle
part...
Nous n’avons pas à prendre parti
dans un conflit que nous persistons à
croire, en dépit de certains bruits et
même de certaines affirmations, d’or
dre purement corporatif. Il est bien
difficile — contrairement à ce que l’on
fait couramment en parlant parfois un
peu à la légère — de juger sainement
des revendications et des besoins
d’autrui. Dans la grande majorité des
cas, délégués ouvriers et directeurs,
représentants du patronat, sont ani
més du désir sincère d aboutir à un
accord rapide et satisfaisant pour
tous.
Néanmoins, malgré cet esprit de
conciliation, samedi les différentes
entreprises touchées par le mouve
ment étaient toujours en grève et on
n’envisageait pour lundi et mardi
qu’une reprise partielle.
Pourtant, dira-t-on, le travail re
prend à Paris?...
Mais il faut tenir compte du décalage
dans le temps qui existe entre la capi
tale et notre région. L’effervescence
n’a gagné Coulommiers que tardive
ment, elle mettra forcément un cer
tain retard à se calmer par rapport à
la région parisienne.
Toutefois la reprise du travail
lundi dans certaines usines et entre
prises peut être considérée comme un
indice favorable. Et il y a tout lieu
d’espérer que, pour le milieu de la
semaine, les différentes grèves seront
terminées, à de rares exceptions près.
Nous le souhaitons bien vivement, car
nous le disions déjà dans notre pré
cédent numéro : dans l’intérêt bien
compris de tous, une solution rapide
est nécessaire. C’est d’ailleurs 1 opi
nion exprimée par les chefs des diffé
rents groupements politiques de
majorité actuelle.
Une déclaration de M. Jouhaux
Secrétaire Général de la C. G. T.
M. Jouhaux a prononcé dimanche à
13 h. 30 une allocution radiodiffusée
dont le début comporta la lecture de
la communication de la commission
administrative de la C. G. T. et qui
traita du succès remporté par les tra
vailleurs syndiqués.
Puis M. Jouhaux a ajoute :
« La situation nouvelle crée à la classe
ouvrière française, et à la Conlédéra-
tion générale du travail en particulier,
des devoirs qu elle n’entend point élu
der Le déroulement dans le calme et
ia dignité des mouvements de greye
sont une preuve de la maturité poli
tique des milieux ouvriers. Pour re
prendre une expression de Proudhon,
philosophe socialiste français du
XIX« siècle, devenue aujourdhui la
réalité (éconde, « la classe ouvrière
française, guidée, dirigée par la
Confédération générale du travail,
donnera à l’économie sa valeur en y
intégrant la notion de l’intérêt géné
ral et en assurant la continuité de son
développement, pour le mi eux-être de
tous ». , . ... n
Aux inquiets nous déclarons . ce
n’est pas une légère diminution de la
marge des profits individuels qui peut
être une catastrophe.
La renaissance de notre économie résultera
de l’augmentation de la consommation fran
çaise pour la satisfaction des besoins essen
tiels de tous. C’est le but que. nous nous
sommes assigné. Nos exportations en
seront rendues plus faciles du fait qu elles
s’appuieront sur un marché national élargi.
Aux spéculateurs, nous faisons sa
voir que les travailleurs sont capables,
avec quelques mesures appropriées,
prises par le gouvernement, de mettre
un terme aux hausses illicites et de
boycotter tous ceux qui en seraient
les auteurs.
Aux paniquards, reprenant notre
déclaration de Genève, nous procla
mons que notre conscience à défendre
notre économie nationale contre le
dumping étranger aura raison de leurs
fausses nouvelles. Notre pays entre
dans une voie qui, par 1 application
lovale des droits nouveaux du tra
vail lui assure la collaboration sin
cère de la classe ouvrière organisée
dans la Confédération générale du
travail. »
paraîtrait concertée, soit pour raréfier
le marché, soit pour déterminer une
hausse exagérée des prix, devront
faire l’objet de procès-verbaux qui
seront transmis sans délai aux Par
quets, avec lesquels vous devrez éven
tuellement vous mettre en rapports.
Vous voudrez bien donner à cette
circulaire la plus large publicité, de
manière que tous ceux qui seraient
tentés de se livrer à ces agissements,
auquel le Gouvernement veut met
tre fin, soient informés des sanctions
qu’ils seraient susceptibles d’encourir,
et qui sont prévues par les articles
419 et 420 du Code pénal.
Vous aurez soin de me tenir informé
des dispositions que vous aurez prises
pour l’application de ces instructions
et de me signaler toute manœuvre de
hausse qui vous paraîtrait devoir re
tenir l’attention de l’autorité judi
ciaire.
—o—
Trois individus
avaient dévalisé Mlle
Jeannine Arbeltier
sont arrêtés.
Dernièrement la gendarmerie de
Crécy-en-Brie arrêtaiCsur le chemin de
La Chapelle-sur-Crécy, un individu
suspect. Celui-ci, un chemineau, An
dré Deprez, âgé de 29 ans, déclara
n’avoir personnellement rien à se re
procher mais qu’il avait des révéla
tions à faire.
Au mois de mai 1935, un journalier
du village de Bouleurs, Henri Rayer,
âgé de 30 ans, et sa maîtresse Mar
celle 'Court, âgée de 23 ans, qui en
compagnie de Deprez allaient cueillir
du muguet dans la forêt de Malvoisine,
trouvèrent étendue en bordure de la
route, près de l’Obélisque de Mauper-
thuis, une jeune fille inanimée qu’on
sut bientôt être Mlle Jeannnie Arbel
tier, âgée de 16 ans, fille du docteur
i Arbeltier, député de Coulommiers.
I Un autocar venant à passer, le trio
l’y installa pour la faire transporter
chez ses parents. Un mal implacable
devait l’emporter peu après.
Mlle Arbeltier possédait un sac à
I main dont Marcelle Court s’était em
parée. Il contenait, avec des objets de
piété, une croix en or, des gants, un
mouchoir, et une somme de 125 francs
que le trio se partagea.
A la suite de ces révélations, la gen
darmerie de Crécy se rendit à B<
leurs et procéda à l'arrestation de
I Rayer et de la fille Court. Ils ont fait
des aveux et indiqué l’endroit où ils
avaient enterré le sac. Le sol fut
fouillé à coups de bêche pendant près
de- deux heures et finalement on dé
couvrit, dans un terrier, le sac à main,
renfermant encore les chers souvenirs
en possession desquels la famille
Arbeltier vient de rentrer, avec l’émo
tion que l’on peut concevoir.
Marcelle Court et ses complices ont
été déférés au Parquet de Coulom
miers et écroués à la prison.
—o—
I Section des Anciens Combattants
I et Mobilisés de Chailly-en-Brie. —
Organisation d'une, tombola. — Nous rap-
I pelons qu’une tombola de 1.500 billets
à un franc est organisée au profit de
I la caisse de secours de la section.
Le tirage aura lieu à la Mairie le
I dimanche 30 août, à 15 heures.
Nous remercions bien sincèrement
à l’avance les nombreux et généreux
! donateurs qui voudront bien, comme
précédemment, s’intéresser à notre
■ section d’anciens combattants.
■ Ils seront sollicités par notre cama
rade Siry qui peut être assuré de l’ac
cueil bien cordial qui nous a toujours
11 été réservé.
Nous remercions également toutes
’ I les personnes qui voudront bien
11 contribuer à la parfaite réussite de
I cette tombola. Le Bureau
Le vote des projets
sociaux :
Contrat collectif, congés payés,
révision des décrets-loi pour
les A.C. semaine de 40 heures
La Chambre, a commencé jeudi
après-midi la discussion des projets
d urgence concernant le contrat col
lectif, les congés payés, les aménage
ments aux décrets-lois et les anciens
combattants. , . ,
Les parlementaires, répondant a
l’appel du Gouvernement, se sont mis
à la besogne avec autantd ardeur que
de bonne volonté. Ils ont décide de
siéger aussi longtemps qu’il sera né
cessaire pour en finir avec les cinq
projets soumis à leur examen (y com
pris les 40 heures) et pour permettre
ainsi à M. Léon Blumdeles présenter
dès l’après-midi de vendredi au Sénat
ainsi qu’il s’y est engagé. , ,
La majorité parlementaire s est ef
forcée de respecter la consigne déci
dée par la délégation des gauches et
qui invitait les députés du front popu
laire à ne déposer aucun amendemen»
au cours des débats.
C’est par le projet relatif aux an
ciens combattants que s’ouvrit la dis
cussion. après que M. Léon Blum eut
La « popote » des grévistes
Le ravitaillement des - grévistes a
posé, dès le début du mouvement, un
gros problème. Il a été, fort heureu
sement, grâce à la bonne volonté
générale, résolu au mieux.
Dès jeudi, la municipalité de Cou
lommiers mettait à la disposition du
comité de grève le bâtiment et le
matériel de la cantine scolaire, inuti
lisée pendant la belle saison.
Cinq ouvrières de l’Argental et cinq
de l’imprimerie Brodard ainsi qu’un
Le Préfet de Seine-et-Marne communique I ]
à Messieurs les Maires du Département : 11
Ainsi que vous le savez, dès mon I '
installation à la Préfecture de Seine-1
et-Marne, je me suis préoccupé d’amé-1,
liorer la qualité du pain et d augmen
ter sa consommation. C’est ainsi que :
j’ai constitué une Commission du bon
pain comprenant les représentants
qualifiés des consommateurs, du
corps médical et des différentes pro
fessions intéressées. I
Des résultats ont déjà été obtenus. Ill
convient de les élargir. A cet effet il
m’a paru utile d’adresser les présentes
recommandations qui ont recueilli
l’adhésion de la Commission du bon
pain et de la Commission consultative
du pain. •
1. — Agriculture. — Il importe que
les agriculteurs portent leur choix |
sur des blés susceptibles de fournir la
meilleure farine. A l’heure actuelle,
plus de la moitié du blé produit dans I
le département de Seine-et-Marne pro-1
vient de deux types, Vilmorin 27 et I
Hybride 40.
Des expériences de laboratoire et I
des essais de panification auxquels il I
a été procédé, il résulte que ces deux I
types de blé fournissent une famine I
donnant du pain de bonne qualité. I
11 importe cependant de l’améliorer I
encore. C’est pourquoi la Commission
du bon pain a émis le vœu qu’en I
plus des deux types ci-dessus, les I
agriculteurs fassent des essais avec
d’autres types de qualité supé-|
rieure qui leur seront recommandés!
par la Fédération des Syndicats agri
coles de Seine-et-Marne et les Sociétés I
d’agriculture. On tendra ainsi àl
exclure de plus en plus l’emploi des I
blés exotiques.
11. — Meunerie. — Les meuniers ont
consenti, sur ma demande, à incor
porer le germe du blé dans la farine
et à livrer aux boulangers de Seine-
et-Marne de la farine intégrale.
Les sacs de farine destinés à la bou
langerie Seine-et-Marnaise seront
plombés et porteront l’étiquette :
« Moulin de... Farine intégrale —
Germe du blé incorporé ».
111. — Boulangerie. — Il est expressé
ment recommandé aux boulangers de
n’employer que des farines livrées en
sacs plombés portant l’étiquette
« Moulin de... —Farine intégrale —
Germe du blé incorporé ».
11 leur est également recommandé!
de n’utiliser que des levures analysées
recommandées par le Syndicat natio
nal de la Boulangerie française.
Les boulangers qui emploieront ces
levures pourront apposer dans leurs
boutiques une pancarte qui leur sera
délivrée, sur leur demande et après
justification, par la Préfecture de
Seine-et-Marne et qui portera les
mentions suivantes :
PREFECTURE DE SEINE-ET-MARNE
homme, chargé des gros travaux,
furent désignés pour s’occuper du
fonctionnement de cette « popote ».
Viande et légumes, fournis à prix
réduits par certains commerçants ou
provenant de dons généreux, servirent
à l’alimenter. A partir de vendredi,
elle fournissait, a midi et le soir,
180 repas complets, comprenant
la soupe, la viande et les légumes,
répartis par « plats » de 10 ou 20 que
des équipes venaient chercher des
différentes usines.
L’Argental, l’imprimerie Brodard,
la confiturerie et la petite usine de
Coubertin furent ravitaillées de cette
façon.
La situation
Il est assez difficile parfois, nous
devons l’avouer, d’avoir des rensei
gnements très précis sur la situation
particulière de chaque entreprise. De
nombreux faux bruits, des informa
tions erronnées qui circulent de bou
che en bouche et se déforment au
fur et à mesure, rendent malaisée la
tâche de l’informateur impartial.
D’autre part, les positions varient
rapidement et ne sont pas toujours
très nettes. Dans certaines usines on
continue le travail tout en ouvrant
des pourparlers, dans d’autres la
grève est terminée mais toutes les
revendications ne sont pas satisfaites
et les discussions continuent.
D’une façon générale, il semble que
les revendications déposées dans les
grosses firmes — et en grande partie
satisfaites — gagnent maintenant les
petites entreprises.
Voici, en tenant compte des réserves
énoncées plus haut, la situation
telle qu’elle se présentait lundi soir,
d’après les renseignements que nous
avons pu recueillir ;
A Coulommiers
ARGENTAL. — L’ usine est toujours
en grève et les pourparlers conti
nuent. La direction propose le tarif
syndical moins 20 %. Lundi soir une
nouvelle tentative d’accord doit avoir
lieu, M. Chambard rentrant de Paris
avec de nouvelles propositions du
conseil d’administration.
IMPRIMERIE BRODARD — L ac
cord est à peu près complet entre les
délégués ouvriers et la direction, et
un moment on avait pu espérer une
reprise du travail pour lundi. Mais le
conflit n’étant pas encore solutionné
en ce qui concerne les ateliers Tau-
pin, de Paris — qui appartiennent à
la même firme — le personnel de Cou
lommiers a décidé de poursuivre la
grève par esprit de solidarité, jusqu’à
ce que leurs camarades de Paris aient
obtenu également satisfaction. On
espère qu’une décision favorable.
interviendra mardi ou mercredi.
CONFITURERIE V1TRAC. — Un
accord étant intervenu on nous
annonce que le travail reprend mardi
matin à 8 neures.
ENTREPRISE DROUARD. — Ici,
les nouvelles sont plus favorables. A
la suite d’une entrevue de conciliation
tentée par M. Giudicelli, juge de paix,
lundi matin à 11 heures et à laquelle
assistaient les délégués ouvriers et
M. Didier, représentant du patronat,
les bases d'un accord ont été jetées.
Les ouvriers spécialistes obtiennent
5 francs de l’heure et les manœuvres
4 fr. 50.
L accord ayant été ratifié par les
ouvriers des chantiers, le travail re
prend mardi matin à 7 heures.
SUCRERIE SAY. — Le travail, mal
gré certains bruits qui ont couru, n’a
pas cessé. Un cahier de revendicat ions
a été présenté à la direction qui a
consenti un relèvement des salaires
et appointements sur les bases de
l’accord Matignon. Les délégués se
sont déclarés satisfaits pour le mo
ment.
TANNERIE ET MAROQUINERIE
AUDOUARD. — Les délégués devaient
également présenter leurs revendica
tions. Mais samedi matin les portes de
l’usine — installée ainsi qu'on sait au
Moulin-Trochard —étaient fermées. M.
Audouard aurait été contraint, dit-on,
de prendre cette mesure par suite de
la grève de son usine de la Ferté-
sous-Jouarre qui ne lui permettrait
plus d’alimenter celle de Coulommiers.
Dans la région
A MOUROUX.'—Lagrèvemenace de
se prolonger à l’usine de Coubertin, le
patron n’etant pas d’accord sur les
revendications proposées. A l’ustne des
couverts, toujours en grève, les pour
parlers continuent. 11 semble que le
personnel suivra l’exemple de l’Argen-
tal, si l’on reprend le travail dans
cette firme.
A BO1SSY-LE-CHATEL, — Une
bonne nouvelle à enregistrer : un ac
cord a été conclu à l’usine de Sainte-
Le Ministre de !Intérieur a adressé
à MM. les Préfets la note suivante :
11 m’a été signalé que certains inter
médiaires cherchaient à provoquer des
hausses absolument injustifiables des
cours des denrées de première néces
sité.
Ces manœuvres, qui permettraient
de réaliser des bénéfices anormaux,
auraient également pour effet de créer
de l’inquiétude et seraient suscepti
bles. si elles s’amplifiaient, de troubler
l’ordre public.
Ces agissements ne sauraient être
tolérés davantage.
Fermement attaché à son programme
social et économiqiïe, le Gouverne
ment veut soutenir les intérêts des
producteurs; il n’entend pas que ses
efforts de mise au point et de réajus
tement soient annihilés, dans le même
temps, par une hausse injustifiée du
coût de la vie.
Je compte sur vos interventions
personnelles auprès des représen
tants des divers groupements du com
merce et de l’industrie, afin d’obtenir
d’eux qu’ils joignent leur action à la
vôtre.
Il importe toutefois que, le plus tôt
possible, vous preniez les dispositions
utiles pour qu il soit procédé à des
vérifications de prix. Tout dépasse
ment injustifié des barêmes préfecto
raux ou municipaux, toute action quji
ABONNEMENTS
Six Mois.
Pour fêter sa victoire aux élections
législatives dernières, le Rassemble
ment populaire avait décidé une
grande manifestation dans toute la
France pour le dimanche 14 juin.
Mais, en raison des événements ac
tuels, cette fête fut décommandée
dans beaucoup d’endroits et reportée
au 14 juillet.
Elle a été célébrée néanmoins à Cou
lommiers, dimanche dernier, sous
l’égide du Comité Régional du Ras
semblement populaire.
Un grand défilé, auquel devaient
prendre paît les organisations de
gauche et d’extrême-gauche de tout
rarrondissement, était prévu pour
14 h. 30.
La concentration eut heu sur le
Cours Gambetta où le cortège s’orga
nisa. En tête, dans une voiture décou
verte, décorée de banderoles avec
les insignes des différents groupe-1
meuts politiques, avaient pris place
les officiels : le docteur Arbeltier,
député, du parti S.F.LO.; Lahitte,
Conseiller municipal, du parti radical;
Salmon, de la Ligue des Droits de
l’Homme; Coutereau, du parti commu
niste; Léon Liégeois, membre du I
Rassemblement populaire. Innova
tion : une seconde voiture contenait
l’orchestre avec jazz. Puis venait la
foule des militants, groupés sous
leurs emblèmes, par organisations et
localités. Ils portaient des pancartes,
des banderoles, etc. Le drapeau |
rouge s’unissait symboliquement au i
drapeau tricolore et la Marseillaise al
ternait avec VInternationale.
Il est assez difficile d’évaluer un
pareil cortège dont la formation en
colonne n’était pas toujours rigou-j
reuse et qui comptait des femmes et
des enfants. D’après les chiffres offi
ciels, il y avait, au minimum, 2.500
personnes.
Voici d’ailleurs, à titre d’informa
tion, les principales organisations
qui y participaient : le secteur socia
liste (sections de Coulommiers,]
Rebais, La Ferté-Gaucher, Choisy,
etc); le rayon communiste (Coulom
miers, Fontenay-Trésigny, Villeneuve-
sur-Bellot, Jouy, etc.); une délégation
du Front populaire de La Ferté-sous-
Jouarre; ia Ligue des droits de
! l’homme; le Comité Antifasciste, etc.
Les délégations d’usine : Argentai,
Brodard, Confiturerie, Mouroux,
ICourtalin, Sainte-Marie, Villeneuve-
I sur-Bellot, etc.
Aux sons du jazz et de la fanfare
populaire de Fontenay, le défilé par-
I courut toute la ville et salua au pas-
I sage les grévistes des différentes
usines.
Le service d’ordre était assuré par
I la police municipale sous la direction
de M. Turbié, commissaire de police.
I H n’eut à intervenir à aucun moment.
I Après un grand tour en ville, le
cortège revint à son point de départ
[pour la dislocation qui eut lieu sous
la halle aux fromages. Une petite
I estrade y avait été dressée. Le Comité
y prit place. M. Salmon présidait,
entouré de MM. Lahitte, Waïss et
Coutereau, assesseurs. On remarquait
également MM. Clavier et Thévenot,
conseillers municipaux.
Successivement, MM. Derache, du
Front populaire de La Ferté-sous-
Jouarre, le docteur Arbeltier et Grand-
bastien prirent la parole en présence
1 d’une foule nombreuse.
Puis après les discours on dansa.
ILe jazz remplaça sur l’estrade les
officiels et de nombreux couples s’en
payèrent à cœur joie jusqu’à près de 1
huit heures du soir, fox-trottant avec
entrain sur l’air de l’Internationale.
Mentionnons également que des I
rafraîchissements et des friandises fu-l
] I rent offerts à tous les enfants pré
sents à la manifestation.
—°—
1 Légion d’honneur. — Nous sommes
heureux d’apprendre la nomination
au grade de Chevalier de la Légion
d’honneur de M. Chimot, membre de
I la Chambre syndicale de la publicité,
directeur-propriétaire de l’Agence de
publicité A. Chimot, s’occupant plus
spécialement de l’exploitation de la
publicité extra-régionale des journaux
de Province etde l’Afrique du Nord et
de distribution de budgets.
La fièvre issue du vaste mouvement
de grève qui. durant de longs jour,
tint en émoi le monde des travailleurs,
le patronat et les pouvoirs publics,
est presque complètement apaisée à
Paris et dans les grands centres.
Nous assistons bien encore à quel
ques sursauts, mais ils ne peuvent
troubler les ententes, déjà réalisées,
dans la métallurgie, le textile, le bâti
ment et les mines. _ t
Commencée dès vendredi soir, l’éva
cuation des usines de la région pari
sienne s’est poursuivie samedi. Et on
estimait que la reprise du travail serait
générale lundi ou mardi.
Il ne reste plus guère que deux
grands conflits : celui des grands ma
gasins et des assurances. On pensait
qu’ils seraient solutionnés dans le
courant de la journée, de lundi.
Les satisfactions obtenues par les
travailleurs des différentes corpora
tions. conclut Le Petit Parisien, tout en
leur apportant plus de justice sociale,
doivent désormais assurer aux sala
riés et à leurs familles une meilleure
subsistance.
Le pain est conquis.
La paix ne peut se trouver que
dans la concorde nationale et dans
une activité laborieuse.
Maintenant : au travail'.
Comme suite à cette communication, M.
le Préfet de Seine-et-Marne a rédigé les éner
giques instructions suivantes dont la Gen
darmerie et les Commissaires de Police I
auront à assurer l’exécution :
Je vous remets ci-joint copie d’une
circulaire de M. le Ministre de l’inté
rieur tendant à empêcher la hausse
injustifiée du coût de la vie.
Il ne saurait être toléré qu’à la
faveur des circonstances, des haus
ses absolument inadmissibles soient
pratiquées sur le prix des denrées.
De tels agissements doivent être
arrêtés et réprimés sur le champ.
Vous voudrez bien procéder à de
fréquentes vérifications des prix et
relever les contraventions aux arrêtés
de taxation.
De plus, toute action qui pourrait
paraître concertée soit pour raréfier
le marché, soit pour déterminer une
hausse des prix, devra m’être immé
diatement signalée et faire l’objet de
procès-verbaux qui seront transmis
.„ . n»mnrt. niKis.f ’ au Parquet en vue des poursuites
vote rapide des trois ] prévues aux articles 419 et 420 du Code
r pénal.
■ • ■ • I Je compte sur votre vigilance pour
■ l’application rigoureuse de ces ins-
déclaré d’un mot que le Gouverne
ment considérait les cinq projets
comme solidaires.
M. Rivière, dont c’étaient les débuts
ministériels, intervint pour défendre le
projet.
« Dans ce projet, déclara le Minis
tre des Pensions, le Gouvernement ne
voit qu’une étape dans la voie de
la réparation totale qui est due aux
anciens combattants. »
La Chambre réussit, dès l’après-
midi, à voter, outre ce premier projet,
celui qui comportait les congés payés,
adopté après une ample discussion.
Après quoi on passa au projet vi
sant la situation des fonctionnaires
vis-à-vis des décrets-lois et la sup
pression des cumuls.
La discussion s’est poursuivie ven
dredi par le vote de la loi de 40 h.
D’autre part, le samedi, la com
mission sénatoriale du commerce et
du travail procédait à l’examen du
projet de loi sur les congés payés, les
contrats collectifs du travail et la se
maine de quarante heures.
M. Léon Blum a fait devant la com
mission un long exposé, au cours du
quel il a repris les arguments qu’il
avait fournis à la Chambre et insisté
en faveur du v
projets. . (
La commission a ensuite procédé à ;
l’étude particulière de chacun de ces : • .
projets en présence du président du . irucuons.
Conseil. \ Le Préfet : H. TOMASINI
Chacun des rapporteurs, MM. Thou-
myre, pour les congés payés, Bender,
pour les contrats collectifs, et Jac
quier, pour la semaine de 40 heures, a
présenté au président du Conseil les
observations de détails.
Après une très longue discussion
sur chacun de ces projets, ceux-ci ont
été déposés dans leur intégralité et
les divers amendements présentés ont
été rejetés.
De son côté, la commission des fi
nances chargée d’examiner les projets
de loi relatifs aux fonctionnaires et
aux anciens combattants s’est réunie
dimanche, après-midi sous la prési
dence de M. Joseph Caillaux.
—o—
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