Titre : Revue universitaire : éducation, enseignement, hygiène...
Éditeur : A. Colin et Cie (Paris)
Date d'édition : 1899-01-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344376179
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 15 janvier 1899 15 janvier 1899
Description : 1899/01/15 (A8,N1,T1)-1899/05/15 (A8,N5,T1). 1899/01/15 (A8,N1,T1)-1899/05/15 (A8,N5,T1).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53866035
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-R-11751
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/01/2023
292
REVUE UNIVERSITAIRE.
J.-P. Durand de Gros. — Aperçus de taxinomie géné
rale. Paris, Alcan, 1899, 265 p. in-8°.
M. Durand de Gros aborde par une série de vues ingénieuses le problème
de la classification, abandonné jusqu’à présent, selon lui, à l’empirisme. Au
lieu de ramener les classifications à un type unique et indéterminé, il essaie
d’en analyser, pour les mettre bien à part, les différentes espèces. C’est ainsi
qu’il distingue ce qu’il appelle les quatre ordres taxinomiques, l’ordre de
généralité, l’ordre de composition, l’ordre de hiérarchie et l’ordre d’évolu
tion qui sont respectivement fondés sur les rapports du général au particu
lier, du tout à la partie, du supérieur à l’inférieur, de la cause à l’effet. Le
souci de la rigueur incline parfois l’auteur à considérer comme l'idéal de
l’ordre un schématisme artificiel; mais il lui permet aussi de dénoncer dans
un esprit vraiment critique certaines confusions d'idées, comme celles qui
résultent, par exemple, de l’emploi du mot « général » en des sens très
divers.
L. Laber thonière. — Le Dogmatisme moral. Paris, Roger
et Chernovicz, 1898. 78 p. in-8°.
Il y a dans cet opuscule un vigoureux et intéressant effort pour dégager
la foi religieuse d’attaches plus conventionnelles encore que traditionnelles,
une heureuse et salutaire défiance à l’égard de tout dogmatisme qui veut
s’édifier par le dehors. L’auteur ne fait la critique de l’intellectualisme que
pour le ramener à la conscience du principe qui à la fois le justifie partielle
ment et le transforme; la déduction des idées n’échappe à l’inconvénient de
substituer des rapports à des êtres que si elle est la formule d’une liaison plus
intime, de celle qu’établit entre des sujets agissants une commune volonté
de sacrifice et d’amour. L’action seule dans sa plénitude peut nous donner la
certitude d’autres existences que la nôtre, parce que seule elle peut nous
faire entrer en communication immédiate et effective avec elles. Elle révèle
ce qu’il y a de provisoire dans la distinction qu’établit l'intelligence abstraite
entre le, phénomène et l’être, entre ce qui nous est donné et ce qui est en
soi. Le mérite de l’auteur, c’est d’avoir insisté avec une énergie souvent
éloquente sur la nécessité de découvrir en nous par une sorte d’expérience
intime le principe de toute vie spirituelle. Mais il resterait à savoir comment
l’action se lie à la pensée, et à rechercher si les croyances immédiates qui
en accompagnent dans la conscience le développement ne sont pas sujettes à
des illusions plus ou moins analogues à celles que l’on signale dans la
connaissance proprement dite.
Henri Lichtenberger. — La philosophie de Nietzsche.
Paris, Alcan, 1898, 186 p. in-18.
Les idées de Nietzsche n’avaient été encore présentées chez nous que dans
des articles de revues et de journaux. Le livre de M. Henri Lichtenberger
vient à point pour répondre à la curiosité qu'elles ont fait naître. Exprimées
le plus souvent sous forme d’aphorismes,dédaigneuses de ces procédés régu
liers de composition qui sacrifient la qualité d’âme du philosophe aux
exigences d’une prétendue vérité objective, elle se prêtent mal à un exposé
systématique qui ne peut, semble-t-il, les ordonner qu’en les altérant. Par
la précision de son analyse, par le sentiment qu’il a de la personnalité
autant que de la pensée de son auteur, M. Lichtenberger s’est rendu très
heureusement maître de la difficulté. Son livre peut être sans désavantage
rapproché des meilleures études qui ont paru à l’étranger sur Nietzsche,
Peut-être incline-t-il trop dans la conclusion à défendre la théorie du Sur-
REVUE UNIVERSITAIRE.
J.-P. Durand de Gros. — Aperçus de taxinomie géné
rale. Paris, Alcan, 1899, 265 p. in-8°.
M. Durand de Gros aborde par une série de vues ingénieuses le problème
de la classification, abandonné jusqu’à présent, selon lui, à l’empirisme. Au
lieu de ramener les classifications à un type unique et indéterminé, il essaie
d’en analyser, pour les mettre bien à part, les différentes espèces. C’est ainsi
qu’il distingue ce qu’il appelle les quatre ordres taxinomiques, l’ordre de
généralité, l’ordre de composition, l’ordre de hiérarchie et l’ordre d’évolu
tion qui sont respectivement fondés sur les rapports du général au particu
lier, du tout à la partie, du supérieur à l’inférieur, de la cause à l’effet. Le
souci de la rigueur incline parfois l’auteur à considérer comme l'idéal de
l’ordre un schématisme artificiel; mais il lui permet aussi de dénoncer dans
un esprit vraiment critique certaines confusions d'idées, comme celles qui
résultent, par exemple, de l’emploi du mot « général » en des sens très
divers.
L. Laber thonière. — Le Dogmatisme moral. Paris, Roger
et Chernovicz, 1898. 78 p. in-8°.
Il y a dans cet opuscule un vigoureux et intéressant effort pour dégager
la foi religieuse d’attaches plus conventionnelles encore que traditionnelles,
une heureuse et salutaire défiance à l’égard de tout dogmatisme qui veut
s’édifier par le dehors. L’auteur ne fait la critique de l’intellectualisme que
pour le ramener à la conscience du principe qui à la fois le justifie partielle
ment et le transforme; la déduction des idées n’échappe à l’inconvénient de
substituer des rapports à des êtres que si elle est la formule d’une liaison plus
intime, de celle qu’établit entre des sujets agissants une commune volonté
de sacrifice et d’amour. L’action seule dans sa plénitude peut nous donner la
certitude d’autres existences que la nôtre, parce que seule elle peut nous
faire entrer en communication immédiate et effective avec elles. Elle révèle
ce qu’il y a de provisoire dans la distinction qu’établit l'intelligence abstraite
entre le, phénomène et l’être, entre ce qui nous est donné et ce qui est en
soi. Le mérite de l’auteur, c’est d’avoir insisté avec une énergie souvent
éloquente sur la nécessité de découvrir en nous par une sorte d’expérience
intime le principe de toute vie spirituelle. Mais il resterait à savoir comment
l’action se lie à la pensée, et à rechercher si les croyances immédiates qui
en accompagnent dans la conscience le développement ne sont pas sujettes à
des illusions plus ou moins analogues à celles que l’on signale dans la
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Henri Lichtenberger. — La philosophie de Nietzsche.
Paris, Alcan, 1898, 186 p. in-18.
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des articles de revues et de journaux. Le livre de M. Henri Lichtenberger
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