Titre : La Voix du peuple : organe de l'Union conservatrice du Gers ["puis" organe de défense sociale et religieuse "puis" organe quotidien de défense sociale et religieuse]
Auteur : Union conservatrice du Gers. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Auch)
Date d'édition : 1895-11-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32891630q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 16 novembre 1895 16 novembre 1895
Description : 1895/11/16 (A5,N1342). 1895/11/16 (A5,N1342).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG32 Collection numérique : BIPFPIG32
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53813779h
Source : Archives départementales du Gers, 124JX
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/06/2023
m.ireli'S-foire du 13 novembre, qui a eu lieu à la
Forîe-ctii-Pin, a été bien fréquenté.
Le foirait aux bestiaux était bien pourvu,, mats
les affaires ont.été calmes pour co qui concerne
les bêtes de labour. On a constaté une légère
baisse sur celles de boucherie qui ont été payées
ainsi:
Bœufs, 33 à 39 francs les .30 kil., sur pied ;
•vaches, 30 à 33 ; veaux et velles, 37 à 40 ; mou-
tons, 30 à 40.
11 s'est tuai té quelques affaires sur les porcs.
Leur prix était en quelque sorte conforme aux
précédents, c'est-à-dire 43 à 45 francs pour les
g-ras de qualité ordinaire et do 47 à 49 pour les
qualités supérieures. Porcs maigres, C0, 80 et 100
francs pièce; porcelets, 25 à 40.
La place aux chevaux était assez assortie. Il
s'y est traité peu do ventes.
'La volaille était largement représentée et les
cours en quelque sorte sans variation apprécia-
ble, c'est-à-dire : poules, de 3 fr. 59 à 5 fr. la
paire; poulets, 2 25 à 2 75 : poulardes, 3'à 4 ;
chapons, 5 à G : dindes, 7 à 10 ; dindons, 10 a 14;
pintades, 4 50 à 5 ; oies pour engraisser, 12 à 14
francs.
Vingt paires de canards gras bordelais et nié-
lis, ont atteint les prix de 0 89 le demi-kilo,
poids mort pour les premiers et 0 90 pour les
derniers.
(Eufs, l fr. 05 et 1 10 la douzaine.
La bourse aux grains regorgeait de monde. Le
blé s'est vendu 14 fr. 50 et 14 75 les 80 kilos. Quel-
ques qualités extra ont été payées 14 85 et 15 ; ;
niais peu à ce dernier prix.
Maïs roux et blanc, 12 fr.; haricots, 20; sei-
gle, 11, les 75 kil.; fèves, 11. les 65 kil.; avoines,
ÎS 25 et 8 50, les 50 kil.; sons gros, 5 "5 et.G50;
sons ordinaires, 5 à 5 25 ; repasses fines, G à6 25;
repasses ordinaires, 5 75 à 5 90.
Des vins de coteau ont été vendus aux prix de
75 fr. les 228 litres ; ceux.de plaine, C5 à 70 fr.,
franco en gare do l'acheteur,
Les marchands forains étaient fort nombreux
!• matin, aux alentours du marché couvert et
place du Commerce dans la matinée et dans l'a-
près-midi, sur la place du 14 Juillet et boulevard
de la République.
GERS
Eau/g.
Voici les cours -pratiqués de notre marché do
ce jeui' :
Blé, 14 et 14 fr. 50; maïs, 11 et 11 fr. 50;
avoine. 8 fr. l'heet.
Dindons, de 9 à II fr.; dindes. 6 à 8 fr.: ca-
nards, 4'a-5 l'r.; oies maigres, 11'à 12 fr.; pinta-
des, 5 à-6'fr.; pigeons, 1 fr. 50 la paire ; gibier.:
lièvres,.! fr. la livré : perdreaux, 1 50 à 2 l'r.;
pies et canards .gras, 85 cent, la livre; œufs, 85
cent, la douzaine.
Vins. 9 fr. le degré; eaux-de-vie d'Armagnac,
620 et 050 fr. les iÔO litres pris à la propriété et
comptant.
Saramon.
Voici les cours pratiqués à notre marché :
Blé, Ire qualité, 13 fr. .25 l'heet.; 2e, 12 fr. 75 ;
avoine, de 7 25 à 8 fr.; maïs, de 12 à 13 fr.
Poules, delà 5 fr. 50 la paire ; poulets, de
2 50 à 4 l'r.; canards, do 3 50 à 6 fr. 50.
Œufs, 85 cent, la douzaine.
Gimont.
Voici les cours de notre dernier marché :
Porcs gras, 90 c.; porcelets, de 22 à 40 fr.;
boeufs,:75;ç.; vaches, 65 c.; génisses, de 220 à 300
francs ; veaux, 80 c.
Blé gros, 13 fr.; orge, 8 fr. 53 ; maïs, 11 fr.;
avoine, 7 fr. 50.
Poulets, de 2 25 à 3 fr. 50; poules, delà
5 fr. 50 ; dindons, do 10 à 14 fr.: canards, de 3 à
3 fr. 50 ; oies grasses, 1 fr. 40 le kilo; œul's,
90 c. la douzaine.
ETAT CIVIL DE TOULOUSE
Décès du 14 novembre. — Etienne Courtade,
19 ans, rue du Canard, 2 ; Baptiste Selme, 58 ans,
rue Darquier, 3 ; Blanchard, épouse Rousseau,
82 ans, rue Pouvillon, 48; Jean Fournil, 4 heu-
res, à Fontaine-Lestang ; Henriette Ferrasse,
1S ans 1/2, rue de l'Etoile, 30 ; Paul Escol.ier,
35. ans, boulevard do. Strasbourg, 55; Biscaye,
veuve Pcursine, 60 ans, rue Saint-Pantaléon, 3;
Aliénés, 2.
"ÛN NOUVEAU fôiRACLE A PARIS"
Une visite au Café du Croissant
Le Journal de Paris écrit :
Qui d'entre nous n'a pas fréquenté cet éta-
bUsseAient si central et si hospitalier aux tra-
veilleurs des journaux de nuit ? Qui de nous
n'est pas allé s'y réconforter d'un souper bien
mérité après une soirée toute entière d'un la-
beur souvent pénible, surtout par co temps do
canicule.
J'y suis passé, hier dans le but de m'y rafraî-
cliir, niais',aussi pour y vérifier 1111 cas m.er'veil-
leux de retour à la santé qui m'avait été signalé.
C'est un dur métier que celui do caissière dans,
un cale, surtout un cale qui reste ouvert toute
là nuit'peut-être, pour le bonheur des jouina-
listes, mais assurément pas
patronne de. rétablissement
-r- : : - J'O
pour la santé do la
qui remplit le rôle
x\ç caissière.
J'avais vu, il y a
quelque 1emps , Mme
Hubert s'installerdans
le café que son mari et
elle venait d'acqué-
ri r et j'avais été frappé
do sa pâleur extrême,
de la fatiguede son vi-
sage, tout tiré, de son
teint pâle et même
•aune, et je l'avais à
■e moment-là énga-
gée vivement à pren-
Ire dos ménagements
«ériéux, d'autant plus
seneu.x quelle relevait n une pleurésie.
Je ne dors plus, me dit-elle, je n'ai plus d'ap-
petit, j'ai les pieds enfiés et j'ai 1111 appauvrisse-
ment général du sang. J'ai des évanouissements
fréquents, j'ai perdit connaissance, il y a quelques
semaines, pendant plus'd'une demi-heure. Mon
mari tac croyait morte.
Je commence un nouveau traitement qu'on
m'a indiqué comme excellent, j'en attends le
résultat.
J'étais allé passer quelques semaines hors de
Paris et je m'arrêtai tout surpris en revoyant
Mine Hubert. Son teint était revenu rose, ses
joues s'étaient remplies, ses yeux étaient vifs,
son.allure alerte, la gaieté était revenue, c'était
un cliangemënt total.
Vous voyez, me dit Mme I-înbort, combien je
suis changée, je . vous l'avoue, je 1113 croyais
presque perdue, j'étais profondément attristée et
je voyais bien que tous les miens étaient in-
quiets. Aujourd'hui tout est changé, un mieux
extraordinaire s'est fait sentir,- et je suis cer-
laine de ma guérison absolue. C'est avec une
confiance entière que je continué mon traite-
mont. Mon sauveur, que jé 11e vous ai pas encore
nommé, c'est le 19- Williams, le Créateur des Pi-
Iules Pink pour personnes pâles.
Co sont ces pilules qui m'ont-remise sur pied
et qui m'ont redonné une nouvelle santé.
M. Hube t. présent à cet entretien, a corro-
bore ies. dites de .sa.femme-. Yves.
Les Pilules Pink ne sont pas seulement effica-
ces pour les cas comme celui mentionné ci-des-
sus, ies Pilules Pink, ne sont pas un purgatif
mais elles sont un grand régénérateur du sang
et un tonique des nerfs ; elles, guérissent : rhu-
mutisme, sciatique, névralgie, paralysie, ataxiel
locomotrice, danse de.Saint-Guy, maux de tète,.
névroses, scrofule, etc. Elles redonnent; dè la
couleur aux teints ■pâles, agissent dans- toutes
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do Montauban, y demeurant rue d'Elie, numéro 19.
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DIVERS IMMEUBLES
Situés commune de CAUSSADE
Canton audit arrondissement de Montaubau (Tarn-et-Garonho).
L'adjudication aura lieu à l'audience des criées du
tribunal civil de Montaubau
Le Mercredi dix-huit décembre mil huit cent quatre-
vingt-quinze à une heure clc l'après-midi
Au Palais de justice de ladite ville sis place de l'Horloge
Cette vente est poursuivie :
À la requête du sieur Ar-
m and Landès, entrepreneur
de travaux publics, demeurant
à Cézac-de-Blaye (Gironde),
pour lequel domicile est élu à
Montaubau, en l'étude de M"
Barthe, avoué, y demeurant,
lequel est constitué pour lui.
Au préjudice : Du sieur Jean
Bernard, entrepreneur de tra-
vaux publics, demeurant à
Caussade et actuellement
Saint-Martin-Lys (Aude), par-
lie saisie n'ayant point d'à-
voué. .
ies IIIHÉIS
A VENDRE
Une terre située au lieu de
Clapas, commune de Caussade,
aujourd'hui partie convertie
en jardin, et sur l'autre partie
il est édifié une maison, grange
remise, buanderie, étables, le
tout formant les nos 6G du plair
des propriétés non bâties, et
tift du plan des propriétés bâ-
ties de la section T de la ma-
triee cadastrale . de la com-
mûrie de Caussade, d'une eon-
tenance environ de sept ares
soixante centiares, classe 1™
et d'un revenu cadastral, la
terre et sol, de quatre francs
cinquante-six centimes, et la
maison, de deux cent vingt-
cinq francs.
La maison est neuve et
construite en pierre et rocou-
verte en tuilc-s creuses, bien
crépie avec mortier, sable et
chaux hydraulique ; elle se
compose d'un rez-de-chaussée,
d'un premier étage et galetas;
sa principale.issuc est au Midi
et confronte,-» du couchant à
route nationale de Caussade à
Caliors, du Midi, et du levant,
à terre, pûtus ou jardin du
saisi.
La grange, remise et buan-
deric, le tout édifié à dix mè-
très environ de ladite maison
et au levant, le tout construit
en pierre et recouvert on lui-
les creuses, est également bien
crépi et on très"bon état.
Les immeubles ci-dessus
saisis no sont jouis ni cultivés
par personne ; ils sont possé-
dés par ledit Bernard comme
en étant propriétaire, mais
qui a disparu do Caussade de-
puis quatre mois environ et
habite d'après les renseigne-
ments recueillis à Quiilan
(Aude).
Ils sont situés sur la com-
mune de Caussade, canton du-
dit, arrondissement de Mon-
tauban, département de Tarn-
et-Garonne.
Tous les immeubles ci-dos-
sus désignés ont été saisis par
procès-verbal du ministère de
Bonhoure, huissier à Caus-
sadô en date du vingt-quatre,
septembre mil huit cent qu'à-
tre-vingt - quinze, enregistré,
avec toutes leurs appartenan-
des et dépendances, servitu-
des actives et passives, droits
d'entrées, issues, passages
accoutumés ou en dépendant
au préjudice dudit sieur Jean
Bernard.
Ledit procès-verbal a été
dénoncé à la partie saisie soi-
vant exploit dudit Bounhoure,
huissier à Caussade en date
du trente septembre dernier,
le tout enregistré et transcrit
au bureau des hypothèques
de Montauban, le" vingt-huit
septembre et le premier oc-
tobre mil huit cent quatre-
vingt-quinze.
Le cahier des charges de-
vant servir de hase a l'adju-
dication a été dressé par ledit
Al" Barthe, avoué et déposé le
douze octobre mil huit cent
quatre-vingt-quinze, au greffe
du tribunal civil de Mon tau-
ban, où toute personne inté-
resséc peut en prendre con-
naissance.
Il a été lu et publié à l'an-
dience des criées dudit tribu-
nal du treize novembre mil
huit cent quatre-vingt-quinze,
et à cette audience le tribu-
nal a fixé l'adjudication des¬
dits .biens au dix-huit décem-
bre prochain.
En conséquence, il est an-
nonce que la vente des biens
dont la désignation précède
aura lieu, à l'audience des
criées du tribunal de première
instance de Montauban, le
mercredi dix-huit décembre
mil huit cent quatre-vingt-
quinze, à une heure de l'après-
midi, au palais de justice,
place de l'Horloge, en un seul
lot, sur la mise à prix de cinq
mille francs, ci. . . . 5,000
Au-dessous de laquelle au-
curie enchère ne sera reçue.
Il est, en outre, déclaré que
tous ceux du chef desquels il
pourrait être pris inscription
pour raison d'hypothèques lé-
gales devront requérir cette
inscription avant la transcrip-
tion du jugement d'adjudica-
tion.
Fait à Montauban, par l'avoué
soussigné, le quatorze novem-
bre mil huit cent quatre vingt-
quinze.
Cir. BARTHE,
avoué signe.
Enregistré à Montauban le
quatorze novembre mil huit
cent quatre-vingt-quinze, fo-
lio 52, easc 24. Reçu un franc
quatre - vingt - huit centimes,
décimes compris.
Bouzinac, receveur signé.
Etude de M* CASTE!, NAU,
avoué, à Toulouse, rue des
Prêtres, numéro 5.
A VENDRE
AUX ENCilËRT& PUBLIQUES SUR
- SURENCHÈRE
Au tribunal civil de Toulouse
Le 28 novembre 1895, à midi
OIE MAISON
Sise à Toulouse, rue de la Pro-
vidence, numéro £9.
Mise à prix. . . . 9G5 fr.
.Etude de G. GHABBAL, avoué à.
Toulouse, rue de Metz, numéro
17, successeur de m* je lia.
A VENDRE
Au tribunal civil de Toulouse
a suite de saisie
Le jeudi 5 décembre 1895
Les immeubles suivants sis à
Bcssières . (Haute-Garonne), on
trois lois sans réunion :
1" lot. —Une pièce de terre au
lieu de Ncmbrèze, de 57 ares.
Mi e à prix 200 fr.
2e lot.— Une pièce de terre au
lieu de Bordo-Blanco d'un hec-
tare.
Mise à prix SCO fr.
3' lot.— Une parcelle do terre
en nature de parc et do jardin
de G0 ares.
Mise à prix 1,000 fr.
Expropriés au préjudice de
Louis Jouet.
Pour renseignements s'adres-
ser à M" G. Chabbal, avoué
poursuivant.
Etude de M* A. MOUEL. avoué
à Toulouse, 6, rue des Arts.
A VENDRE
Le jeudi vingt-huit, novembre
mil huit eent quatre-vingt
quinze.
Au tribunal civil de Toulouse
Une maison dite Hôtel de la
C.oix-Blar.clie, avec dépendait-
ces, sise à Montaigut, canton de
Grenade.
Mise à prix.: "09 fr.
A PP kQléï'V Co il p c 3 j 4 :ï v e n d re,
(IliiiA&III'S prix 1,300 francs.
S'adresser agence Canot, à Tou-
louse.
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bureau des tramways do l'arche-
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DÉPARTS : ARRIVEES :
Matin (expr.) minuit. Malin (omn.) 8 45
Matin (omn.) 4 55 Matin (Vill.) 9 50
Matin fexpr.) 6 55 Malin (l10cl.) 10 57
Matin (Albi) 7 13 Soir (direct) 4 05
Soir (i™ cl.) 1 03 Soir (Paris) 8 32
Sain (omn.) 2 10 Soir (omn.) 10 35
Seir 5-25 Soir (expr.) 11 59
Soir (Villef.) 6 42
TOULOUSE A CAIIORS
Matin 6 »» Malin (espr.) 9 08
Mat (Cabors)) 9 03 Soir 1 15
Soir (expr J 2,43. Soir 7 43
Seir (Gahors} 3 15 Soir (expr.) 10 47
Soir (expr.) 7 05
Malin (rap.)
Matin (exp.)
Malin (omn)
Soir (expr.)
Soir(Agen).
Soir (expr.)
Soir(Agen).
Soir (expr.)
LIGNE DE
départs :
4 31
6 00
9 03
12 56
3 15
4 57
5 45
11 35
BORDEAUX
ARRIVÉES
.Matin (expr.)
Malin (mi.x.)
Soir (e.xpr.)
Soir (omnib.)
Soir (direct).
Soir (Mont.).
Soir (omnib.)
Soir (rapide).
12 39
1 .15
4 50
? 43
9 27
11 07
LIGNE DE CETTE
Matin exp.) 4 1' Matin (rap.
Malin.(omn) 0 55 Matin (Narb)
Matin (exp.) 9 32 Malin (exp.)
^5
8 41
9 33
DEPARTS ARRIVÉES
Malin (omn) 10 00 Malin (omn.) 11 37
Soir (expr.) 12 49 Soir (e.xpr.) 12 36
Soir (mixte). 2 25 Soir (omn.). 3 05
Soir (direct) 5 06 Soir (expr.) 4 37
Soir (Carc.).. 0 25 Soir (CasLel.). 6 53
Soir (rapide). 11 17 Soir (omn.). 9 15
Soir (Castel.). 11 50 Soir (expr.). 11 25
CASTRES ET CARMAUX PAR CASTELNAUDARY
Matin (expr.).
Matin (omn.).
Soir (expr.).
.Soir (direct).
Soir (Narb.).
tl Feuilleton du 15 novembre
4 1' Malin (Narb.). 8 1'
6 55 Soir (expr.\ ' 12 36
12 49 Soir (omn.) 3 C5
5 06 Soir (omn.). 9 15
6 25 Soir (expr.). 11 25
DU MIDI & D'ORLEANS (Service d'Hiver, à partir du 15 Octobre)
PERPIGNAN ET FRONTIÈRE (Espagne)
departs :
Matin (exp.).
Matin
Soir (exp.)...
Soir (direct).
Soir (rap.)...
arrivees :
4 00 Mat. (rap.).
6 55 Matin
12 49 Soir (exp.).
5 06 Soir
11 17 Soir
Soir (exp.). 11
LIGNE D'AUCll
Malin (Mat).
Matin (S-C.).
Matin (Mat),
Matin (S-C>).
Soir (Mat.)..
Soir (S-C.).»
5 57
6 22
9 13
10 20
1 22
1 43
Mat. (S-C.).
Mat. (Mat).
Soir (S-C.).
Soir (Mal.).
Soir (S-C.).
Soir (S-C.).
4
25
11
36
12
36
3
05
9
15
11
25
8
04
8
22
1
13
1
31
7
15
8
29
DEPARTS
Soir (Matab.)
ARRIVEES
15 Soir (Mat). 8 49
Soir (Sl-Cyp.) 6 03
LIGNE DE BAYONNE
Mal. (mixte).
Malin
Matin (omn.).
Soir (expr.)..
Soir (Pau)...
Soir (Mont .).
12 24
6 32
9 58
1 »»
1 50
6 »»
Mat.(Mont)
Mat
Soir (Pau).
Soir.......
Soir (Pau).
Soir (omn.)
LIGNE DE LUC 11 ON
Malin.......
Matin (expr.).,
6 32
9 49
Soir......
Soir (Pau).
8 32
10 22
12 06
3 30
4 45
7 41
12 06
3 30
DEPARTS
Matin
Soir ••»•••%
ARRIVEES
9 58
1 50 Soir 7 41
TOULOUSE SAINT-GIRONS
Matin...... 6 32 Matin S 32
Matin 9 58 Soir (Pau).. 12 01?
Soir (Pau).. 1 50 Soir 4 45
Soir 6 »» Soir 7 41
LIGNE. DE FOIX-AX
Matin 6 20 Matin S 50
Matin 10 13 Matin 1154
Soir....... 156 Soir ....... 426
Soir ....... 6 10 Soir 10 10
L'Affaire Matapan
PAR
FORTUNE DU BOISGOBEY
III
Le dîner, même sans invités, comporte
toujeurs un certain apparat. On s'habille
avant de se mettre à table et on s'observe
lorsqu'on y est assis.
Les domestiques sont là.
Au déjeuner, on peut les renvoyer dès
qitlls e®t servi. C'est l'heure où on échange
des confidences et où on bâtit des projets ;
l'heure où on se raccommode quand un
nuage passager a obscurci le ciel conjugal ;
quelquefois aussi l'heure où on se brouille,
quand un mauvais vent a soufflé sur le mé-
nage-
Chez M. de la Calprenède, le déjeuner
n était plus une fête comme autrefois, au
temps heureux où la comtesse vivait encore
et venait prendre place en face de son mari,
entre sa fille et son fils..
La comtesse était morte, et il semblait
qu'elle eût emporté avec elle îa joie et le
bonheur de sa maison.
Mais c'était encore le moment le plus gai
cle la journée.
Le père aimait à y retrouver ses enfants,
qu'ilne voyait pas aussi souvent qu'il l'au-
laitveulu, car il avait fort peu de temps à
eur donner
Non qu'il remplit aucun emploi public,
-mais la gestion de sa fortune suffisait am-
plemcnt à l'occuper, car cette fortune avait
ete considérable.
Malheureusement, elle se trouvait enga-
gée tout entière dans des affaires inclus-
trielles, qui n'avaient jamais prospéré et
qui périclitaient depuis quelques années.
M. de la Calprenède était né avec deux
défauts, qui paralysaient toutes ses qua-
lités.
Il avait la passion des découvertes et la
faiblesse de croire que la nature l'avait crée
tout exprès pour conduire de grandes en-
treprises.
Il suffisait qu'un inventeur s'adressât à
lui pour qu'il l'aidât de sa bourse et de son
influence. I l suffisait qu'on l'entretint d'un
projet hardi, d'une spéculation hasardeuse,
pour qu'il s'offrît do s'y associer et même
d'en prendre la direction.
Et, invariablement, les projets avortaient,
les spéculations tournaient au pire:
On eût dit que Dieu le punissait cle mé-
connaître cette loi naturelle qui prédestine
les hommes à suivre les instincts que leurs
ancèlres leur ont transmis avec le sang.
Ce descendant fourvoyé d'un race deba-
tailleurs expiait le tort d'avoir déserté la
tradition de ses pères en se lançant dans
des luttes mercantiles, et ce tort il l'expiait
cruellement: le plus clair de son bien y
avait passé.
Il tenait encore son rang, et tout n'était
pas perdu, car parmi les aventures fibin-
cière.s qu'il avait imprudemment courues,
quelques-unes pouvaient finir bien ; mais
de la richesse il ne lui restait plus que les
apparences, et pour la reconquérir, il ne
pouvait guère compter que sur des hasards
improbables.
Ces revers mérités n'avaient ni abattu
son courage, ni abaissé son caractère. Il
mardi lit encore la tète haute, et il en avait
le droit, n'ayant jamais failli à l'bonneur. Il
envisageait l'avenir sans honte et sans
crainte, prêt à subir stoïquement la ruine
comme il avait noblement porté la fortune,
ne reniant rien de son passé et ne redoutant
pas que ses enfants lui reprochassent un
jour de no leur laisser qu'un nom in-
tact.
Sa femme, qu'il avait épousée presque,
pauvre, ne les avait pas enrichis en mou-
rant, et son fils Julien n'était entré en pos-
session, à sa majorité, que d'un avoir assez
maigre. Sa fille Ariette n'avait pas vingt
ans, et l'heure n'était pas venue de lui ren-
dre les comptes de tutelle, qu'elle n'aurait
certes pas demandés alors même qu'elle eût
été d'âge aies exiger.
Elle adorait son père, qui le lui rendait
bien, et ils ne s'étaient jamais quittés ; tan-
dis que Julien, élevé hors do la maison,
avait montré de bonne heure des goûts d'in-
dépendance qui s'accordaient assez mal avec
les idées autoritaires du comte de la Cal-
prenède.
Julien l'aimait pourtant ce hautain gentil-
homme auquel il ressemblait par bien des
côtés, mais il l'aimait sans pouvoir s'acco-
moder de la vie commune, que d'ailleurs
le comte ne tenait point à lui imposer. .
L'intimité naît surtout des contrastes, et
Julien se plaisait beaucoup mieux avec sa
sœur, qui n'avait pas un seul de ses clé-
fauts. C'était à elle, à elle seule, qu'il con-
fiait ses peines, lorsque ses peines n'étaient
pas de celles qu'une jeune fille doit ignorer.
C'était elle qui le consolait, et il acceptait
d'elle des conseils qu'il ne suivait pas sou-
vent. Il était toujours prêt à la défendre,
comme elle était toujours prête à se sacri-
fier pour lui.
_ Il ne lui on avait pas encore fourni l'occa-
sion, mais elle n'avait eu que trop souvent
i excuser ses écarts, qu'elle blâmait au.
fond de son cœur, tout en prenant sa dé-
fense.
Que de fois il lui était arrivé de pleurer
et de cacher ses larmes pour que M. de la
Calprenède ne lui en demandât pas la cause!
Que de fois elle avait plaidé la cause de
l'absent, lorsque le comte irrité se plaignait
de voir qu'à table la place de l'enfant pro-
digue était vide !
Elle l'était ce matin-là, le lendemain do
cette nuit accidentée qui devait marquer
dans la vie d'Albert. Doutrelaise.
Julien, qui courait après un emprunt, n'é-
tait pas venu s'asseoir entre son père et sa
sœur. Il en était déjà au kiimmel du café
de la Paix, quand ils commencèrent à dé-
jeûner sans lui, à midi précis, comme tou-
jours.
Le comte n'avait rien changé à ses liabi-
tudes, et, quels que fussent ses embarras
d'argent, sa maison était tenue, non sur le
même pied, mais avec le même décorum
qu'autrefois.
Il ne recevait plus le soir, il ne donnait
plus de dîners, il n'avait plus ni voiture, ni
chevaux, ni cocher, ni valet de chambre ;
mais le service était toujours digne et l'ap-
parlement avait toujours grand air quoique
depuis un mois le comte eût monté d'un
étage pour réduire sa dépense.
C'était la gène, mais la gêne cachée, et
rien ne sentait la misère dans cet intérieur
moins riche, mais assurément moins vul-
gaire que celui des parvenus du troi-
sième.
M. et Mme Bourleroy se consolaient de
cette infériorité en disant à leurs amis que
le mobilier des la Calprenède était saisi et
que l'argenterie prenait, pièce par pièce, le
chemin du Mont-de-Piété.
Leur fils Anatole tenait, on le sait, des
propos plus méchants.
Mais de ces droguistes et de leur lignée,
le comte et sa fille ne prenaient nul souci.
Malheureusement, ils avaient d'autres
préoccupations et de plus graves.
Le comte entra dans la salle à manger,
plus sombre encore que de coutume. Ar-
îette était pâle, et ses yeux rougis par les
larmes trahissaient l'état de son âme.
— Tu es sortie ce matin ? lui demanda
M. do la Calprenède en la baisant au
front.
— Oui, mon père. Je suis allée à l'église,
répondit-elle après avoir un peu hésité. Je
serais entrée chez vous pour vous le dire,
mais vous n'étiez pas seul.
— M. Matapan m'a honoré de sa visite.
Tu ne l'as pas rencontré ?
— Non, mon père.
— Julien n'est pas ici, à ce que je vois,
reprit le comte en fronçant le sourcil.
— Je crois qu'il est allé prendre une le-
con d'armes, dit timidement la jeune fille.
■— Pour se remettre sans doute, ajouta
M. delà Calprenède avec amertume. Je l'ai
entendu aller et venir toute la nuit, et je
pense qu'il no s'est pas couché. Au sur-
plus, je suis fort aise qu'il ne déjeune pas
avec nous, car j'ai à te parler sérieuse-
ment.
Laissez-nous, Julie, dit-il à la femme de
chambre, qui sortit.
Il y eut un silence presque embarras-
sant.
Le comte, en se servant une tasse de
thé, regardait Ariette, qui baissait les
yeux.
Elle avait: un pressentiment d'un malheuu
prochain.
— Sais-tu ce que M. Matapan est venu
faire chez moi ? lui demanda brusquement
M. de la Calprenède.
— Non, mon père, répondit Ariette, tout
étonnée.
Elle no songeait guère à M. Ma'apan, ét.
il ne lui arrivait pas souvent d'entendre M.
do la Calprenède prononcer le nom de ce
personnage.
— Tu ne devines pas ce qu'il est venu me
demander ? reprit lé comte.
— Mais, je suppose qu'il avait à vous
parler d'affaires.
— D'affaires ? oui, c'est bien une affaire
qu'il m'a proposée. Il m'a demandé . t®
main.
Ariette tressaillit; les larmes lui vinrent
aux yeux.
— L'audace do cel homme passe les hoi"
nés, n'est-ce pas ? La proposition qu'il a
osé me faire est injurieuse. C'est bien ton
avis, je pense?
— Cette proposition est si étrange que j®
ne me l'explique pas, murmura Mlle do 'a
Calprenède.
— Je me l'explique fort bien, moi. Il 05
riche.
— Qu'importe ! {.
— Il est riche, et je ne ie suis plus- ,
croît que ses millions suffiront à combler!3
distance sociale qui nous sépare.
•—Il vous connaît bien mai, mon père.
— Et il te connaît plus mal cocoie. Tu n.0
serais pas de mon sang si Lu ne méprisa'9
pas l'argent. ^
Ariette se tut. Onvoyailbien qu'ellesoiu"
frait, et qu'elle aurait souffert encore. d'a*
vantage s'il lui avait fallu exprimer la gelW*
reuse indignation qu'elle ressentait. ^
Les jeunes filles ont do ces pudeurs,
y a des insultes qu'il leur répugne de rcl"
ver, et il lui semblait quo M. Matapan '
vait insultée ca se présentant pour 1 efi':
ser. ., i.,}
— Tu ne me demandes pas ce que te
ai répondu ? reprit le comte. . .
— Je le sais, dit-elle,^car je suis btec j
que nous sentons de même,
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