Titre : Le Roussillon : journal politique... ["puis" journal de défense sociale et religieuse "puis" journal royaliste "puis" hebdomadaire d'Action française]
Auteur : Action française. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Perpignan)
Date d'édition : 1895-09-24
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328630151
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 24 septembre 1895 24 septembre 1895
Description : 1895/09/24 (A26,N223). 1895/09/24 (A26,N223).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53763519p
Source : Médiathèque de Perpignan, Rpm 316
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/09/2024
NOS SOLDATS
On écrit i VExpress du Midi :
Monsieur le Rédacteur,
Je me permets de vous adresser ces
quelques lignes qui ont trait au rapa-
triement des soldats ou des marins.
Le 2 novembre 1892, décédait dans
la traversée de la mer Rouge, à bord
du navire le Cormorin, venant de Sai-
gon, un jeune homme, soldat de l'artil-
lerie de marine. Son corps était immer-
gé bien entendu ; mais le navire arri-
vait à Toulon le 12 du même mois,
quand le 15 suivant le Petit Journal
annonça que le Cormorin était arrivé et
que la traversée avait été assez bonne
quoiqu'il y ait eu treize décès. Il don-
nait les noms des dècèdés.
Le père de ce jeune homme, officier
en retraite à Toulouse, lança une dépê-
che au ministère de la marine, pour
savoir si réellement c'était son fils qui
était mort. Cette dépêche revint au
bout de 17 jours ; il est bien entendu
qu'il avait envoyé réponse payée pour
plus de diligence.
Ce n'est pas tout, ce soldat en mou-
rant avait laissé quelques effets, linge
et autres ainsi qu'une montre ; les effets
après beaucoup de démarches arrivè-
rent à la maison le 10 décembre (coût
fOfr. 40)et la montre au mois de
mai 1893.
Croyez-vous que ce soient-là des
monstruosités et que de tels faits se
passent de commentaires?
Mais ils doivent faire suite à celui
des 39.75 et malheureusement ils ne
sont pas les seuls dans la région que
l'on pourrait signaler.
Un de oos lecteurs.
Moeurs Soudanaises
La concession Verdier
Il nous a été donné d'assister au
Champ-de-Mars, parmi les Soudanais,
à une petite scène de moeurs que des
spectateurs à l'àme tendre ont fort
sagement interrompue, mais qui pro-
mettait de se dénouer d'assez impres-
sionnante façon. Un bon nègre venait
d'être accusé de vol par quelques-uns
de ses compatriotes qui le couvraient
d'injures: Lui se débattait, protestait
en pleurant de son innocence, mais en
vain... Enfin, l'un des accusateurs fut
d'avis qu'on vérifiât ses affirmations...
Or, les Soudanais ont une manière
d'instruire un procès qui n'est assuré-
ment pas ordinaire. Il s'agit tout sim-
plement d'appliquer un charbon des
plus ardents sur les lèvres de l'accusé ;
si celui-ci n'en souffre pas, si ses lèvres
ne gardent la trace d'aucune brûlure,
il est entendu qu'il n'a point menti ; il
est au contraire convaincu de men-
songe si le charbon lui a rongé la chair.
L'expérience, nous l'avons dit, n'a
point été faite hier. La foule s'est
empressée d'étouffer le feu qu'on atti-
sait en plein air. Mais les Soudanais
ont été fort mécontents d'être ainsi con-
trariés dans leur chère coutume, et le
plus furieux fut le pauvre diable d'ac-
cusé qui semblait tenir énormément à
*. son charbon ».
M. Verdier, président de la Compa-
gnie française de Kong, qui, comme
nous l'avons dit, a été déclarée déchue
de la concession des bois à la côte
d'Ivoire, vient d'écrire au ministre des
colonies pour l'informer qu'il vient de
présenter un recours devant le conseil
d'Etat contre l'arrêté ministériel décla-
rant la déchéance de la Compagnie. Il
se fait fort de démontrer que les criti-
ques relevées contre la constitution de
la Compagnie française de Kong sont
aussi contraires au texte du décret de
la concession qu'incompatibles avec la
condition de la formation de la Compa-
gnie, et conclut que le retrait de. la
concession constitue une spoliation
pure et simple.
» Il ne fera pas, ajoute-t-il, de nou-
velles propositions, comme l'y engage
le ministre, car la concession qui lui
est retirée lui permettait seule de lutter
avec avantage contre les maisons
anglaises auxquelles la côte d'Ivoire va
être définitivement livrée » (sic).
PROCÉDÉS DE FORBANS
Le Daily Chronicle d'hier dit qu'un
bateau de pèche et un yacht français
ont été capturés par un garde-côtes
anglais en vue des Ecrehous.
Le yacht a été relâché.
Cette capture est, d'ailleurs, la con-
séquence même de la main-mise par
les Anglais sur ces iles ; du jour où le
pavillon anglais a flotté sur ces iles,
ils s'arrogeaient tacitement et impli-
citement le droit de s'emparer de toute
embarcation péchant sur ce point.
La capture d'un bateau de pèche
peut à la rigueur, s'expliquer ; mais
celle d'un yacht?... Ce yacht aètè relâ-
ché, c'est fort bien ; mais si la prise
n'a pas été maintenue, c'est que ceux-
là môme qui l'avaient opérée l'ont
reconnue irrègulière.
Il serait bon de savoir si l'Angleterre
compte monopoliser l'empire absolu
des mers et sou pavillon comporte le
droit de visiter sur tous les vaisseaux
étrangers.
De tels procédés d'ècumeurs de mer
commencent à nous lasser, et il faudra
savoir, décidément, si M. Ribot, pré-
sident du conseil, est disposé à faire
demander des explications sur des faits
de ce genre qui se renouvellent pres-
que chaque jour, où s'il persistera, au
mépris de nos intérêts, à se conduire
comme un agent à la solde de l'Angle-
terre.
L'AFFAIRE CHEDEL
Avec le procès-verbal de la séance
du conseil de guerre de Tunis, le géné-
ral Zurlinden a reçu le rapport du
commandant de la division.
En présence des dépositions des
témoins, dit l'Echo de Paris, l'acquit-
tement du lieutenant, du sergent et du
caporal qui ont fait appliquer le^bâillon
ayant entraîné la mort du soldat Che-
del, était inévitable.
Faisant droit aux propositions pré-
sentées par le commandant de la divi-
sion de Tunisie, le ministre de la guerre
communiquera à ses collègues du cabi-
net les mesures de répression qu'il
compte prendre : le commandant Ra-
cine, du 3e bataillon d'Afrique, sera mis
en non-activité par retrait d'emploi ; le
lieutenant et le caporal mêlés à cette
affaire passeront dans un régiment. Une
circulaire sera adressée aux comman-
dants de corps d'armée pour interdire
toute violence vis-à-vis des militaires
punis ou indisciplinés.
Une note sfficieuse dit que les rensei-
gnements publiés par l'Echo de Paris
sont prématurés, car le général Zurlin-
den n'a pu encore s'occuper de la ques-
tion, le dossier de l'affaire n'ayant pas
eu le temps d'arriver de Tunis. On
sait, en effet, que ce procès ne s'est
terminé que jeudi dernier.
Tirages financiers
Crédit foncier. — Obligations
communales 1892. — Le numéro
160.646 gagne 100.000 fr.
Le numéro 454.581 gagne 30.000 fr.
Les numéros 29.204 — 251.709
gagnent chacun 10.000 fr.
Les 30 numéros suivants gagnent
chacun 1.000 fr. : 7.403 — 11.766 —
31.143 — 37.151 — 40.870 — 41.120
— 55.216 — 62.172 - 90.456—125.261
— 127.765 — 157.195 — 163.586 -
164.371 - 167.383 — 188.107 —
188.438 - 207.971-257.906 - 258.905
— 275.858 — 293.375 — 310.028
— 310.764 - 355.410 — 419.611 —
447.842 — 472.167 - 447.650.
Obligations foncières 1895. — Le
numéro 278.129 gagne 100.000 fr.
Le numéro 438.581 gagne 250.000 fr.
Le numéro 115 452 gagne 10.000 fr.
Les numéros 9.503 — 130.249 —
445.051 gagnent chacun 5000.
Les cinquante numéros suivants ga-
gnent chacun 1.000 fr. : 286 — 1.870
— 30.460 — 34.009 - 36.809 - 44.850
— 73.887 — 94.392 — 115.861 —
281.886 - 157.576 — 165.668 -
169.624 — 176.172 — 181.278 —
206.672 — 207.767 — 252 692 —
253 349 — 260.889 — 261.518 —
262.289 — 289.518 — 307.661 —
317.300 — 337.968 — 340.359 - 344.240
— 349.095 — 355.338 — 359.220 —
386.068 — 391.873 - 397.463—398.273
— 441.849 — 416.926 426.095 —
428.929 — 430.537 - 439.366 —441.517
— 462.924 — 463.170 — 468.383 —
479.842 — 482.027 — 485.396 —493.126
— 497.430.
Les zouaves pontificaux
ET LE 2Q SEPTEMBRE
La Gazette de France publie le texte du
discours prononcé à la Basse-Motte par le
général Charette devant les zouaves pontifi-
caux et ses invités :
C'est à l'ombre de notre drapeau
dans lequel nous avons mis toute notre
foi, toutes nos espérances, que nous
adressons à Léon XIII, Pontife-Roi,
l'hommage de notre inaltérable dévoue-
ment. Je plains l'illustre famille de
Savoie, qui a donné tant de saints à
l'Eglise, d'être obligée de (choisir
comme fête nationale la prise de
Rome : l'attentat le plus abominable
des temps modernes. Oubliant le sang
de France répandu dans les plaines de
la Lombardie, profitant des malheurs
de la France, le roi Victor-Emmanuel,
obligé de céder malgré lui, dit-on, à
la pression de la franc-maçonnerie,
dont la devise est: Mort à la Papauté!...
le roi mobilise dix divisions, 70.000
hommes, 8 cuirassés, 2 frégates et
envahit comme en 1860 sans déclara-
tion de guerre, ce qui restait des Etats
Pontificaux.
Nous étions en tout 10.000 pour
défendre Rome et les provinces non
encore usurpées ?
La grande âme de Pie IX se refusait
à l'effusion du sang, et ne voulait que
constater l'agression brutale du roi
catholique.
Mais, au mépris de toutes les lois de
la guerre, à Porta Pia les troupes ita-
liennes passèrent par la brèche, sous
prétexte qu'ils ne voulaient pas le dra-
peau blanc arboré devant eux, malgré
les représentations indignées de nos
officiers.
Je ne veux pas ici vous faire l'histo-
rique du siège de Rome. C'est trop
triste ! Je vous envoie au très remar-
quable ouvrage de mon cher camarade,
le lieutenant de Beaufort.
Vous souvenez-vous, de ce qui se
passa dans nos coeurs ! lorsque nous
tous, si bien préparés à nous ensevelir
sous les murs de Rome pour défendre
notre Roi, nous fûmes obligés de nous
incliner devant l'ordre donné !
Qu'allait devenir le Pape Pie IX, le
bien-aimè ?...
J'ai éprouvé bien des émotions dans
ma vie, mais je n'oublierai jamais ce
qui se passa en mon âme!
J'avais cependant l'ordre en poche,
depuis la veille. Mais une nouvelle
pensée vint me mettre un peu d'espoir
au coeur. La France avait besoin de
tous ses enfants : i'honneur nous avait
obligés de garder nos engagements
envers Pie IX malheureux, et grande
fut notre joie de pouvoir enfin aller
défendre le sol de la patrie envahie.
Nous sommes revenus en France.
Nous avons eu, comme tant d'autres
le bonheur de faire notre devoir. A la
fin de la guerre, nous avons, pour res-
ter fidèles à Notre-Saint-Père, prison-
nier, cru devoir refuser les honneurs
les plus grands que nous pouvions
ambitionner... et nous sommes aujour-
d'hui libres encore.
Voilà vingt-cinq ans que nous atten-
dons. Catholique et royaliste j'étais
alors, royaliste et catholique je suis
resté.
Bien des camarades, hélas ! man-
quent à l'appel, et nous sommes prêts
à tout ce que Dieu voudra faire de
nous.
Zouaves pontificaux ! nous n'avons
pas le droit de désespérer.
Nous nous appuyons sur un principe
immuable, dont le Saint-Père est le
représentant, tant au point de ue reli-
gieux, porta inferi non preoarebunt,
qu'au point de vue politique,caril est le
représentant de toutes les légitimités.
Nous avons une légende, et comme
signe de ralliement la bannière du
Sacré-Coeur.
Amis et chers camarades, restons
fidèles à l'honneur des engagements
pris avec le Saint-Siège. Selon les paro-
les de Léon XIII, n'ayons crainte, et,
comme nous le disait Pie IX, nous
triompherons, car nous sommes au ser-
vice du droit, de la justice et de la
vérité.
Malgré tous les cris de désespérance
que j'entends de tous côtés, je crois à la
France ! Pour qu'un pays puisse vivre
il faut qu'il s'appuie sur une idée sur-
naturelle, que j'appelle la religion
catholique.
Quel est le pays qui puisse revendi-
quer comme nous Lourdes et Mont-
martre ? Voilà deux faits tangibles, qui
prouvent que la France n'est pas morte.
Et sa charité qui s'exerce, voire même
dans les pays lointains pour la propa-
gation de la Foi !
Et les sacrifices de toutes sortes pour
soutenir les écoles, hôpitaux, etc. Il
suffira d'un homme, d'un panache au-
tour duquel se rallier. Je ne sais qui a
dit : — J'entends le galop du cheval, je
ne vois pas le cavalier !
Moi, je le vois, le cavalier ; il a fière
mine, un grand panache, et les couleurs
du Sacré-Coeur.
Quoiqu'il arrive, il faut bien finir !
Nous avons à transmettre à nos enfants
notre légende, à remercierDieu de nous
avoir choisis pour porter la casaque
grise, et surtout, camarades, nous de-
■ vons monter la garde au drapeau !
Souvenez-vous des paroles de Mar-
guerite-Marie, de celles prononcées par
les deux représentants de la légitimité,
le Comte de Chambord et le Comte de
Paris.
Souvenez-vous du voeu de Louis XII !
Souvenez-vous de notre dernier défilé
sur la place Saint-Pierre,devant Pie IX,
qu'hélas nous ne devions plus revoir !
On dit qu'il s'évanouit lorsque le der-
nier soldat disparut.
Et le cri de inotre colonel Allet, ce
preux sans peur et sans reproche :
« Vive Pie IX ! Nous reviendrons, très-
saint Père ! »
Amis, nous avons deux chances de
combattre, soit pour le Pape, soit pour
la France. Dieu choisira et notre dra-
peau nous conduira.
Répétons, amis, ce cri qui sera le
dernier soit que nous mourions pour la
défense de la France contre ses enne-
mis du dehors et contre ceux du dedans,
soit pour la défense du Pape prison-
nier : « Coeur de Jésus, sauvez Rome et
la France ! »
La force ne primera pas toujours le
droit.
La Grève des Ouvriers
de la ligne de Quillan à Rivesaltes
La journée de dimanche, dit le Petit
Méridional, s'est passée sans incidents.
MM. Allary et Chevalier, entrepre-
neurs, ne sont pas du tout disposés à
augmenter les salaires. Une réunion
d'ouvriers a eu lieu à Saint-Martin-Lys.
Cette réunion avait pour but de secou-
rir les terrassiers besogneux.
Une brigade de gendarmerie surveil-
lait les agissements des grévistes. Une
trentaine de terrassiers, embauchés par
un entrepreneur étranger, sont arrivés
à Limoux par le train de 6 heures. Des
espagnols vont se transporter à Quillan.
Le recrutement des ouvriers terrassiers
pour remplacer les absents sera très
laborieux.
MM. le sous-préfet, les maires et
adjoints de Quillan et Saint-Martin-Lys
et le capitaine de gendarmerie sont
toujours sur les lieux pour maintenir
l'ordre.
Lundi à 5 heures, 30 ouvriers logés
à Quillan ont repris le travail ; 300 gré-
vistes, venusde Belvianes, Saint-Martin
et Axat, voulaient les en empêcher;
mais, grâce aux conseils de M. Ramo-
net, sous-préfet, et à l'énergie de M.
le capitaine de gendarmerie Eyma et
de M. Combarrieu, lieutenant de dra-
gons,ils se sont dispersés. Quelques-uns
des grévistes ont gagné Quillan, par la
montagne, mais ils sont restés calmes.
Toute la journée le sous-préfet ac-
compagnède l'officierci-dessus nommé
a parcouru les chantiers engageant les
grévistes au calme et à la conciliation,
il a môme amené les grévistes à
accepter les chiffres de 0.28 à 32 cen-
times l'heure au lieu de 0.30 à 0.35
qu'ils demandaient.
Malheureusement, ils n'ont pas réussi
malgré leur effort à fléchir les entre-
preneurs, alors la grève a été décidée
plus catégoriquement et en prévision
de troubles, M. le sous-prèfet a de-
mandé un deuxième peloton de dra-
gons qui est arrivé à Quillan par le
train de 7 h. du soir.
Lorsque le détachement du 143e de
ligne qui allait de Couiza à Axat est
passé à Belvianes, le sous-prèfet a
obtenu du commandant de faire halte
eu cas de besoin.
CHRONIQUE LOCALE
et départementale
Infanterie. — Sont promus au
grade de lieutenant et maintenus à leur
corps, les sous-lieutenants dont les
noms suivent :
MM. Baills, du l'rzouaves; Jacomet,
du 135" d'infanterie; Puig, du 58" ; Vas-
sal, du 11e; Castel, du 61"; Fabre,
du 106°.
Nos compatriotes. — M. Res-
paut, d'Ille sur-Tet, chef de musique
au 139", à Aurillac, passe au 143e, à
Albi.
Médaille d'honneur. — Le mi-
nistre de l'intérieur a décerné une
médaille d'honneur en argent, de 2*
classe, à M. Cot Pierre, cocher à Per-
pignan, qui s'est distingué dans deux
circonstances, notamment le 28 mars
1895 en portant secours à trois per-
sonnes qui se noyaient.
Contributions indirectes. —
Par décision ministérielle, M. Rougé,
surnuméraire à Perpignan est nommé
commis de 2* classe à Nassandres,
sucreries (Eure).
Nouvelles Théâtrales _
Tournées F. Aehard. — M. Fré-
déric Achard, forcé par son itinéraire
à ne nous donner qu'une seule repré-
sentation, jouera le même soir Mon-
sieur le Directeur, le succès de l'ann*e,
et Une Mission délicate, la comèd:«
la plus gaie et comique qu'il soit postù
ble de rêver.
Ces deux pièces, interprétées par sa
troupe d'élite et par lui-même, formel 1
un délicieux spectacle que personne
ne voudra manquer.
Assistance publique. — L'a I-
ministration a plusieurs enfants à pla-
cer d'urgence en nourrice. Les frais de
voyage aller et retour seront rembour-
sés. Les conditions sont de 20 fr.
par mois.
S'adresser à M. l'inspecteur des
Enfants Assistés, à la Préfecture.
Contraventions. — Proces-vnrbat
a été dressé contre :
1° Euphrasie M., pour avoir placé-
une grosse pierre sur le poussoir a
ressort de la borne-fontaine du Pont-
Rouge et fait couler l'eau inutilement,
2° Barthélémy P.,Paul C.,pour avoir
abreuvé leurs chevaux à la borne-fon-
taine de la rue de l'Aloës.
Pertes et trouvailles.—(S'adres-
ser à la police). — Perdu : Une boucle
d'oreille en brillant ;
Trouvé : Un mouchoir avec une paire
de ciseaux et du fil blanc ;
Une bague en métal.
BOURG -MAMaE. — Vol de
poules. — Un vol de poules a été
commis à Bourg-Madame, dans la nuit
de mardi dernier, dans la grange de
M. Olive, boucher.
Les voleurs poursuivis ont passé la
frontière.
CÉRET. — Aceident. — Diman-
che, au moment de l'arrivée du train
de l'après-midi, la voiture Quinta, a
renversé une vieilta femme à quelques
mètres de la gare.
Elle a reçu des blessures assez graves-
SAIVI'-KST!-: v» : — Vol. — Dev
malfaiteurs ont essayé de fracturer U
porte de l'église. La porte a heures
sèment résisté à leurs efforts et ils e;i
ont été pour leurs frais.
PORT-VENURES. — Arrivée
du courrier d'Alger. — Le paque-
bot le Tell, de la compagnie Tuuach"
faisant le courrier d'Alger, est arriva
dimanche matin avec quarante passa-
gers dont vingt militaires.
Arrivée du eourrier d'Orau.—
Le paquebot Emir, de la compagnie
Touache faisant le courrier d'Oran, est
arrivé dimanche matin.
Il a débarqué deux cent soixante
tonnes de marchandises et soixante,
passagers parmi lesquels trois exptu
sès, dirigés sur la frontière espagnol*-,
deux indigents rapatriés aux frais 4m
l'Etat et vingt et un militaires.
Mme L'tMOUROLV professeur
de français, 4, rue du Théâtre, au pre
mier. munie du brevet supérieur, et
professeur de Bordeaux, se recom -
mande aux familles pour donner des
leçons à des prix modérés.
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FONDEE EN 1819
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unan. directeur particulier poui les tien
branches (Vie et Incendie), ou l'on trouva
gratuitement des p ospectuset desTarns con-
cernant chaque comb'naisond'assarance
On écrit i VExpress du Midi :
Monsieur le Rédacteur,
Je me permets de vous adresser ces
quelques lignes qui ont trait au rapa-
triement des soldats ou des marins.
Le 2 novembre 1892, décédait dans
la traversée de la mer Rouge, à bord
du navire le Cormorin, venant de Sai-
gon, un jeune homme, soldat de l'artil-
lerie de marine. Son corps était immer-
gé bien entendu ; mais le navire arri-
vait à Toulon le 12 du même mois,
quand le 15 suivant le Petit Journal
annonça que le Cormorin était arrivé et
que la traversée avait été assez bonne
quoiqu'il y ait eu treize décès. Il don-
nait les noms des dècèdés.
Le père de ce jeune homme, officier
en retraite à Toulouse, lança une dépê-
che au ministère de la marine, pour
savoir si réellement c'était son fils qui
était mort. Cette dépêche revint au
bout de 17 jours ; il est bien entendu
qu'il avait envoyé réponse payée pour
plus de diligence.
Ce n'est pas tout, ce soldat en mou-
rant avait laissé quelques effets, linge
et autres ainsi qu'une montre ; les effets
après beaucoup de démarches arrivè-
rent à la maison le 10 décembre (coût
fOfr. 40)et la montre au mois de
mai 1893.
Croyez-vous que ce soient-là des
monstruosités et que de tels faits se
passent de commentaires?
Mais ils doivent faire suite à celui
des 39.75 et malheureusement ils ne
sont pas les seuls dans la région que
l'on pourrait signaler.
Un de oos lecteurs.
Moeurs Soudanaises
La concession Verdier
Il nous a été donné d'assister au
Champ-de-Mars, parmi les Soudanais,
à une petite scène de moeurs que des
spectateurs à l'àme tendre ont fort
sagement interrompue, mais qui pro-
mettait de se dénouer d'assez impres-
sionnante façon. Un bon nègre venait
d'être accusé de vol par quelques-uns
de ses compatriotes qui le couvraient
d'injures: Lui se débattait, protestait
en pleurant de son innocence, mais en
vain... Enfin, l'un des accusateurs fut
d'avis qu'on vérifiât ses affirmations...
Or, les Soudanais ont une manière
d'instruire un procès qui n'est assuré-
ment pas ordinaire. Il s'agit tout sim-
plement d'appliquer un charbon des
plus ardents sur les lèvres de l'accusé ;
si celui-ci n'en souffre pas, si ses lèvres
ne gardent la trace d'aucune brûlure,
il est entendu qu'il n'a point menti ; il
est au contraire convaincu de men-
songe si le charbon lui a rongé la chair.
L'expérience, nous l'avons dit, n'a
point été faite hier. La foule s'est
empressée d'étouffer le feu qu'on atti-
sait en plein air. Mais les Soudanais
ont été fort mécontents d'être ainsi con-
trariés dans leur chère coutume, et le
plus furieux fut le pauvre diable d'ac-
cusé qui semblait tenir énormément à
*. son charbon ».
M. Verdier, président de la Compa-
gnie française de Kong, qui, comme
nous l'avons dit, a été déclarée déchue
de la concession des bois à la côte
d'Ivoire, vient d'écrire au ministre des
colonies pour l'informer qu'il vient de
présenter un recours devant le conseil
d'Etat contre l'arrêté ministériel décla-
rant la déchéance de la Compagnie. Il
se fait fort de démontrer que les criti-
ques relevées contre la constitution de
la Compagnie française de Kong sont
aussi contraires au texte du décret de
la concession qu'incompatibles avec la
condition de la formation de la Compa-
gnie, et conclut que le retrait de. la
concession constitue une spoliation
pure et simple.
» Il ne fera pas, ajoute-t-il, de nou-
velles propositions, comme l'y engage
le ministre, car la concession qui lui
est retirée lui permettait seule de lutter
avec avantage contre les maisons
anglaises auxquelles la côte d'Ivoire va
être définitivement livrée » (sic).
PROCÉDÉS DE FORBANS
Le Daily Chronicle d'hier dit qu'un
bateau de pèche et un yacht français
ont été capturés par un garde-côtes
anglais en vue des Ecrehous.
Le yacht a été relâché.
Cette capture est, d'ailleurs, la con-
séquence même de la main-mise par
les Anglais sur ces iles ; du jour où le
pavillon anglais a flotté sur ces iles,
ils s'arrogeaient tacitement et impli-
citement le droit de s'emparer de toute
embarcation péchant sur ce point.
La capture d'un bateau de pèche
peut à la rigueur, s'expliquer ; mais
celle d'un yacht?... Ce yacht aètè relâ-
ché, c'est fort bien ; mais si la prise
n'a pas été maintenue, c'est que ceux-
là môme qui l'avaient opérée l'ont
reconnue irrègulière.
Il serait bon de savoir si l'Angleterre
compte monopoliser l'empire absolu
des mers et sou pavillon comporte le
droit de visiter sur tous les vaisseaux
étrangers.
De tels procédés d'ècumeurs de mer
commencent à nous lasser, et il faudra
savoir, décidément, si M. Ribot, pré-
sident du conseil, est disposé à faire
demander des explications sur des faits
de ce genre qui se renouvellent pres-
que chaque jour, où s'il persistera, au
mépris de nos intérêts, à se conduire
comme un agent à la solde de l'Angle-
terre.
L'AFFAIRE CHEDEL
Avec le procès-verbal de la séance
du conseil de guerre de Tunis, le géné-
ral Zurlinden a reçu le rapport du
commandant de la division.
En présence des dépositions des
témoins, dit l'Echo de Paris, l'acquit-
tement du lieutenant, du sergent et du
caporal qui ont fait appliquer le^bâillon
ayant entraîné la mort du soldat Che-
del, était inévitable.
Faisant droit aux propositions pré-
sentées par le commandant de la divi-
sion de Tunisie, le ministre de la guerre
communiquera à ses collègues du cabi-
net les mesures de répression qu'il
compte prendre : le commandant Ra-
cine, du 3e bataillon d'Afrique, sera mis
en non-activité par retrait d'emploi ; le
lieutenant et le caporal mêlés à cette
affaire passeront dans un régiment. Une
circulaire sera adressée aux comman-
dants de corps d'armée pour interdire
toute violence vis-à-vis des militaires
punis ou indisciplinés.
Une note sfficieuse dit que les rensei-
gnements publiés par l'Echo de Paris
sont prématurés, car le général Zurlin-
den n'a pu encore s'occuper de la ques-
tion, le dossier de l'affaire n'ayant pas
eu le temps d'arriver de Tunis. On
sait, en effet, que ce procès ne s'est
terminé que jeudi dernier.
Tirages financiers
Crédit foncier. — Obligations
communales 1892. — Le numéro
160.646 gagne 100.000 fr.
Le numéro 454.581 gagne 30.000 fr.
Les numéros 29.204 — 251.709
gagnent chacun 10.000 fr.
Les 30 numéros suivants gagnent
chacun 1.000 fr. : 7.403 — 11.766 —
31.143 — 37.151 — 40.870 — 41.120
— 55.216 — 62.172 - 90.456—125.261
— 127.765 — 157.195 — 163.586 -
164.371 - 167.383 — 188.107 —
188.438 - 207.971-257.906 - 258.905
— 275.858 — 293.375 — 310.028
— 310.764 - 355.410 — 419.611 —
447.842 — 472.167 - 447.650.
Obligations foncières 1895. — Le
numéro 278.129 gagne 100.000 fr.
Le numéro 438.581 gagne 250.000 fr.
Le numéro 115 452 gagne 10.000 fr.
Les numéros 9.503 — 130.249 —
445.051 gagnent chacun 5000.
Les cinquante numéros suivants ga-
gnent chacun 1.000 fr. : 286 — 1.870
— 30.460 — 34.009 - 36.809 - 44.850
— 73.887 — 94.392 — 115.861 —
281.886 - 157.576 — 165.668 -
169.624 — 176.172 — 181.278 —
206.672 — 207.767 — 252 692 —
253 349 — 260.889 — 261.518 —
262.289 — 289.518 — 307.661 —
317.300 — 337.968 — 340.359 - 344.240
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479.842 — 482.027 — 485.396 —493.126
— 497.430.
Les zouaves pontificaux
ET LE 2Q SEPTEMBRE
La Gazette de France publie le texte du
discours prononcé à la Basse-Motte par le
général Charette devant les zouaves pontifi-
caux et ses invités :
C'est à l'ombre de notre drapeau
dans lequel nous avons mis toute notre
foi, toutes nos espérances, que nous
adressons à Léon XIII, Pontife-Roi,
l'hommage de notre inaltérable dévoue-
ment. Je plains l'illustre famille de
Savoie, qui a donné tant de saints à
l'Eglise, d'être obligée de (choisir
comme fête nationale la prise de
Rome : l'attentat le plus abominable
des temps modernes. Oubliant le sang
de France répandu dans les plaines de
la Lombardie, profitant des malheurs
de la France, le roi Victor-Emmanuel,
obligé de céder malgré lui, dit-on, à
la pression de la franc-maçonnerie,
dont la devise est: Mort à la Papauté!...
le roi mobilise dix divisions, 70.000
hommes, 8 cuirassés, 2 frégates et
envahit comme en 1860 sans déclara-
tion de guerre, ce qui restait des Etats
Pontificaux.
Nous étions en tout 10.000 pour
défendre Rome et les provinces non
encore usurpées ?
La grande âme de Pie IX se refusait
à l'effusion du sang, et ne voulait que
constater l'agression brutale du roi
catholique.
Mais, au mépris de toutes les lois de
la guerre, à Porta Pia les troupes ita-
liennes passèrent par la brèche, sous
prétexte qu'ils ne voulaient pas le dra-
peau blanc arboré devant eux, malgré
les représentations indignées de nos
officiers.
Je ne veux pas ici vous faire l'histo-
rique du siège de Rome. C'est trop
triste ! Je vous envoie au très remar-
quable ouvrage de mon cher camarade,
le lieutenant de Beaufort.
Vous souvenez-vous, de ce qui se
passa dans nos coeurs ! lorsque nous
tous, si bien préparés à nous ensevelir
sous les murs de Rome pour défendre
notre Roi, nous fûmes obligés de nous
incliner devant l'ordre donné !
Qu'allait devenir le Pape Pie IX, le
bien-aimè ?...
J'ai éprouvé bien des émotions dans
ma vie, mais je n'oublierai jamais ce
qui se passa en mon âme!
J'avais cependant l'ordre en poche,
depuis la veille. Mais une nouvelle
pensée vint me mettre un peu d'espoir
au coeur. La France avait besoin de
tous ses enfants : i'honneur nous avait
obligés de garder nos engagements
envers Pie IX malheureux, et grande
fut notre joie de pouvoir enfin aller
défendre le sol de la patrie envahie.
Nous sommes revenus en France.
Nous avons eu, comme tant d'autres
le bonheur de faire notre devoir. A la
fin de la guerre, nous avons, pour res-
ter fidèles à Notre-Saint-Père, prison-
nier, cru devoir refuser les honneurs
les plus grands que nous pouvions
ambitionner... et nous sommes aujour-
d'hui libres encore.
Voilà vingt-cinq ans que nous atten-
dons. Catholique et royaliste j'étais
alors, royaliste et catholique je suis
resté.
Bien des camarades, hélas ! man-
quent à l'appel, et nous sommes prêts
à tout ce que Dieu voudra faire de
nous.
Zouaves pontificaux ! nous n'avons
pas le droit de désespérer.
Nous nous appuyons sur un principe
immuable, dont le Saint-Père est le
représentant, tant au point de ue reli-
gieux, porta inferi non preoarebunt,
qu'au point de vue politique,caril est le
représentant de toutes les légitimités.
Nous avons une légende, et comme
signe de ralliement la bannière du
Sacré-Coeur.
Amis et chers camarades, restons
fidèles à l'honneur des engagements
pris avec le Saint-Siège. Selon les paro-
les de Léon XIII, n'ayons crainte, et,
comme nous le disait Pie IX, nous
triompherons, car nous sommes au ser-
vice du droit, de la justice et de la
vérité.
Malgré tous les cris de désespérance
que j'entends de tous côtés, je crois à la
France ! Pour qu'un pays puisse vivre
il faut qu'il s'appuie sur une idée sur-
naturelle, que j'appelle la religion
catholique.
Quel est le pays qui puisse revendi-
quer comme nous Lourdes et Mont-
martre ? Voilà deux faits tangibles, qui
prouvent que la France n'est pas morte.
Et sa charité qui s'exerce, voire même
dans les pays lointains pour la propa-
gation de la Foi !
Et les sacrifices de toutes sortes pour
soutenir les écoles, hôpitaux, etc. Il
suffira d'un homme, d'un panache au-
tour duquel se rallier. Je ne sais qui a
dit : — J'entends le galop du cheval, je
ne vois pas le cavalier !
Moi, je le vois, le cavalier ; il a fière
mine, un grand panache, et les couleurs
du Sacré-Coeur.
Quoiqu'il arrive, il faut bien finir !
Nous avons à transmettre à nos enfants
notre légende, à remercierDieu de nous
avoir choisis pour porter la casaque
grise, et surtout, camarades, nous de-
■ vons monter la garde au drapeau !
Souvenez-vous des paroles de Mar-
guerite-Marie, de celles prononcées par
les deux représentants de la légitimité,
le Comte de Chambord et le Comte de
Paris.
Souvenez-vous du voeu de Louis XII !
Souvenez-vous de notre dernier défilé
sur la place Saint-Pierre,devant Pie IX,
qu'hélas nous ne devions plus revoir !
On dit qu'il s'évanouit lorsque le der-
nier soldat disparut.
Et le cri de inotre colonel Allet, ce
preux sans peur et sans reproche :
« Vive Pie IX ! Nous reviendrons, très-
saint Père ! »
Amis, nous avons deux chances de
combattre, soit pour le Pape, soit pour
la France. Dieu choisira et notre dra-
peau nous conduira.
Répétons, amis, ce cri qui sera le
dernier soit que nous mourions pour la
défense de la France contre ses enne-
mis du dehors et contre ceux du dedans,
soit pour la défense du Pape prison-
nier : « Coeur de Jésus, sauvez Rome et
la France ! »
La force ne primera pas toujours le
droit.
La Grève des Ouvriers
de la ligne de Quillan à Rivesaltes
La journée de dimanche, dit le Petit
Méridional, s'est passée sans incidents.
MM. Allary et Chevalier, entrepre-
neurs, ne sont pas du tout disposés à
augmenter les salaires. Une réunion
d'ouvriers a eu lieu à Saint-Martin-Lys.
Cette réunion avait pour but de secou-
rir les terrassiers besogneux.
Une brigade de gendarmerie surveil-
lait les agissements des grévistes. Une
trentaine de terrassiers, embauchés par
un entrepreneur étranger, sont arrivés
à Limoux par le train de 6 heures. Des
espagnols vont se transporter à Quillan.
Le recrutement des ouvriers terrassiers
pour remplacer les absents sera très
laborieux.
MM. le sous-préfet, les maires et
adjoints de Quillan et Saint-Martin-Lys
et le capitaine de gendarmerie sont
toujours sur les lieux pour maintenir
l'ordre.
Lundi à 5 heures, 30 ouvriers logés
à Quillan ont repris le travail ; 300 gré-
vistes, venusde Belvianes, Saint-Martin
et Axat, voulaient les en empêcher;
mais, grâce aux conseils de M. Ramo-
net, sous-préfet, et à l'énergie de M.
le capitaine de gendarmerie Eyma et
de M. Combarrieu, lieutenant de dra-
gons,ils se sont dispersés. Quelques-uns
des grévistes ont gagné Quillan, par la
montagne, mais ils sont restés calmes.
Toute la journée le sous-préfet ac-
compagnède l'officierci-dessus nommé
a parcouru les chantiers engageant les
grévistes au calme et à la conciliation,
il a môme amené les grévistes à
accepter les chiffres de 0.28 à 32 cen-
times l'heure au lieu de 0.30 à 0.35
qu'ils demandaient.
Malheureusement, ils n'ont pas réussi
malgré leur effort à fléchir les entre-
preneurs, alors la grève a été décidée
plus catégoriquement et en prévision
de troubles, M. le sous-prèfet a de-
mandé un deuxième peloton de dra-
gons qui est arrivé à Quillan par le
train de 7 h. du soir.
Lorsque le détachement du 143e de
ligne qui allait de Couiza à Axat est
passé à Belvianes, le sous-prèfet a
obtenu du commandant de faire halte
eu cas de besoin.
CHRONIQUE LOCALE
et départementale
Infanterie. — Sont promus au
grade de lieutenant et maintenus à leur
corps, les sous-lieutenants dont les
noms suivent :
MM. Baills, du l'rzouaves; Jacomet,
du 135" d'infanterie; Puig, du 58" ; Vas-
sal, du 11e; Castel, du 61"; Fabre,
du 106°.
Nos compatriotes. — M. Res-
paut, d'Ille sur-Tet, chef de musique
au 139", à Aurillac, passe au 143e, à
Albi.
Médaille d'honneur. — Le mi-
nistre de l'intérieur a décerné une
médaille d'honneur en argent, de 2*
classe, à M. Cot Pierre, cocher à Per-
pignan, qui s'est distingué dans deux
circonstances, notamment le 28 mars
1895 en portant secours à trois per-
sonnes qui se noyaient.
Contributions indirectes. —
Par décision ministérielle, M. Rougé,
surnuméraire à Perpignan est nommé
commis de 2* classe à Nassandres,
sucreries (Eure).
Nouvelles Théâtrales _
Tournées F. Aehard. — M. Fré-
déric Achard, forcé par son itinéraire
à ne nous donner qu'une seule repré-
sentation, jouera le même soir Mon-
sieur le Directeur, le succès de l'ann*e,
et Une Mission délicate, la comèd:«
la plus gaie et comique qu'il soit postù
ble de rêver.
Ces deux pièces, interprétées par sa
troupe d'élite et par lui-même, formel 1
un délicieux spectacle que personne
ne voudra manquer.
Assistance publique. — L'a I-
ministration a plusieurs enfants à pla-
cer d'urgence en nourrice. Les frais de
voyage aller et retour seront rembour-
sés. Les conditions sont de 20 fr.
par mois.
S'adresser à M. l'inspecteur des
Enfants Assistés, à la Préfecture.
Contraventions. — Proces-vnrbat
a été dressé contre :
1° Euphrasie M., pour avoir placé-
une grosse pierre sur le poussoir a
ressort de la borne-fontaine du Pont-
Rouge et fait couler l'eau inutilement,
2° Barthélémy P.,Paul C.,pour avoir
abreuvé leurs chevaux à la borne-fon-
taine de la rue de l'Aloës.
Pertes et trouvailles.—(S'adres-
ser à la police). — Perdu : Une boucle
d'oreille en brillant ;
Trouvé : Un mouchoir avec une paire
de ciseaux et du fil blanc ;
Une bague en métal.
BOURG -MAMaE. — Vol de
poules. — Un vol de poules a été
commis à Bourg-Madame, dans la nuit
de mardi dernier, dans la grange de
M. Olive, boucher.
Les voleurs poursuivis ont passé la
frontière.
CÉRET. — Aceident. — Diman-
che, au moment de l'arrivée du train
de l'après-midi, la voiture Quinta, a
renversé une vieilta femme à quelques
mètres de la gare.
Elle a reçu des blessures assez graves-
SAIVI'-KST!-: v» : — Vol. — Dev
malfaiteurs ont essayé de fracturer U
porte de l'église. La porte a heures
sèment résisté à leurs efforts et ils e;i
ont été pour leurs frais.
PORT-VENURES. — Arrivée
du courrier d'Alger. — Le paque-
bot le Tell, de la compagnie Tuuach"
faisant le courrier d'Alger, est arriva
dimanche matin avec quarante passa-
gers dont vingt militaires.
Arrivée du eourrier d'Orau.—
Le paquebot Emir, de la compagnie
Touache faisant le courrier d'Oran, est
arrivé dimanche matin.
Il a débarqué deux cent soixante
tonnes de marchandises et soixante,
passagers parmi lesquels trois exptu
sès, dirigés sur la frontière espagnol*-,
deux indigents rapatriés aux frais 4m
l'Etat et vingt et un militaires.
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