Titre : L'Éclair : journal quotidien du Midi
Éditeur : [s.n.] (Montpellier)
Date d'édition : 1895-09-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32763688q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 20 septembre 1895 20 septembre 1895
Description : 1895/09/20 (A15,N6311). 1895/09/20 (A15,N6311).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG34 Collection numérique : BIPFPIG34
Description : Collection numérique : BIPFPIG12 Collection numérique : BIPFPIG12
Description : Collection numérique : Collections de Montpellier... Collection numérique : Collections de Montpellier Méditerranée Métropole
Description : Collection numérique : Presse locale ancienne Collection numérique : Presse locale ancienne
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t537470543
Source : Montpellier Méditerranée Métropole - Médiathèque centrale Emile Zola, 99036
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2024
NOUVELLES EXTÉRIEURES
Nos correspondants particuliers nou-
têlégraphient:
Au Maroc
Gibraltar, 19 septembre. Le gouvernement
anglais va adresser une réclamation énergique
au sultan du Maroc à la suite du fait suivant
La felouque anglaise Vergen, de Los Angleses,
étant saisie par un calme, a été abordée par
huit bateaux montés par des pirates riffains, qui
se sont emparés de la cargaison, des vêtements
de l'équipage et de six cents dollars contenus
dans une caisse.
Les émeutes tic Chine
Shang-llaï, 19 septembre. Le ministre an-
glais, qui a obtenu l'exécution de sept Chinois
inculpés dans les massacres des missionnaires
de Su-Tcheng n'a pas pu amener les autorités
chinoises à sévir contre le vice-roi et les au-
tres fonctionnaires responsables.
Le gouvernement anglais va insister auprès
du Tsong-Li-Yamen.
♦ 1
Petites .Nouvelles Téiegraphipes
Nos divers correspondants nous télé-
graphie ni:
̃VOTRE M 4 RIXE SUIVIT AIRE
Paris, 19 septembre. Le premier contre-
torpilleur construit selon les nouveaux plans
du génie maritime, le CasnbUmca, sera lancé
demain samedi, aux chantiers de la Gironde.
Ce bâtiment, dont le type est opposé aux Des-
troyer, d'Outre-Manche et d'Amérique, a qua-
tre-vingt-deux mètres de longueur, huit mètres
de largeur et est armé de treize canons de cali-
bres divers, dont un de dix centimètres.
Toulon, 19 septembre. Le croiseur de deu-
xième classe Pascal sera lancé à l'arsenal du
Mourillon, jeudi prochain, eu grande cérémonie.
Le Havre, 19 sejitembre. Ce matin, à 9
heures, a eu lieu avec un plein succès le lan-
cement du croiseur Pothuau, lancement qui
n'avait pas réussi le 22 août. Deux remor-
queurs anglais et deux remorqueurs le Jean-
Bart, de Dunkerque, et le Titan, de la Compa-
gnie transatlantique, prêtaient leur concours
au lancement.
Une foule nombreuse assistait au lancement
du Pothuau. Le croiseur est ensuite rentré
dans les jetées.
U.\E VICTIME DE CASERIO
Paris, 19 septembre. De Y Echo de Paris:
« On se souvieut qu'à la suite de l'assassinat
du président Carnot, M. Crocicchia, commis-
saire central de police à Cette, d'où Caserio
était parti pour commettre son crime, avait été
révoqué. M. Crocicchia vient d'être réintégré
dans la police et nommé commissaire spécial
à la gare de ia Turbie (Alpes-Maritimes)».
TROIS NOTAIRES EN COIJtt
t D'ASSISES
Tours, 19 septembre. Trois notaires, MMës
Fleurian, Charon et Raffaltin, qui se sont suc-
cédé à l'étude de liourgueil,. passent aujour-
d'hui devant la cour d'assises d'Indre-et-Loire.
Ils sont accusés d'avoir commis, de 1875 à 1894,
de nombreux abus de confiance et escroqueries,
et notamment d'avoir pris une commission de
750,000 ir, sur 1,400,000, soit 67 010, à, M. de
Livry, qui réclamait à la ville de Genève l'héri-
tage du duc de Brunswick, et qui, par suite,
ayant besoin d'argent pour soutenir ce procès,-
avait emprunté aux susdits notaires.
Les débats, qui porteront sur 10) chefs d'ac-
cusation, dureront trois ou quatre jours. Le
premier interrogatoire, qui a eu lieu aujourT
d'hui, fait prévoir que les accusés lutteront
pied à pied contre les charges qui pèsent sur
eux.
EXPLOSION D'UN ENGIN
Paris, 19 septembre. Hier soir, vers 8 h.
Il2, une forte explosion se produisait sous la
porte cochère de l'immeuble situé, 00, rue de la
l'olic-Méricourt, et occupé par M. Saussier, en-
trepreneur de travaux publics. La concierge a
trouvé, après l'explosion, un étui de cuivre long
de quinze centimètres, fermé à l'une de ses ex-
trémités par un écrou et à l'autre par un bou-
chon de bois. L'engin a été pot té au laboratoi-
re municipal qui déterminera sa composition.
A la préfecture de police on refuse, sujet de
cette explosion, tout renseignement.
Voici, d'autre part, quelques détails qu'on a
pu recueil ;ir l'engin, un tube de bronze long
de quinze centimètres et d'un diamètre de vingt-
cinq millimètres, fermé à chaque extrémité et:
muni d'un détonateur, n'a pas fait explosion
'1 a déloné et « fusé ». II était vraisemblable-
ment chargé de poudre chio ratée. La détona-
lion a été assez violente. Quant aux dégâts ma-
:ériels, ils sont insignifiants.
Dès que la -préfecture de police a été avertie
Uier soir, le secrétaire général et M. Atthalin,
procureur de la République, se sont rendus rue
ue la Folie-Méricourt, afin de commencer leur
Enquête. On ne sait encore si cet attentat est
une vengeance personnelle ou bien une nou-
velle manifestation des anarchistes.
Fin du service télégraphique spécial de
V ECLAIR
p. -1 e -uI
Clraip Régionale
Pesage «le vins par l'alcoomètre. Résultat
précis. Pharmacie du prof. Figuier, Montpellier.
Ecole Ijacorriaire, rue Philippe-Féral, Tou-
louse. Préparation aux divers baccalauréats.
ïgoless. universitaires. Direct, ecclésiastique.
2s:k( ïÇ.OBeigneincnt classique et enseignement mo-
teruc". Hentrée des classes: le jeudi 3 octobre.
GARD
WESSES. ftîraml théâtre. Comme nous',
l'avons dit, c'est le samedi 28 courant que no-
tre grand théâtre ouvre ses portes par les Hu'-l
yuciiots.
Les débuts par scrutin, qui étaient supprimés
depuis plusieurs années, sont rétablis, mais
seulement pour les artistes de grand opéra, les'
premiers rôles de la troupe de drame et la
maîtresse de ballet. Les conditions du scrutin
seront icglées par un arrêté du maire.
A la Fontaine. Les habitants du quai de
la 1'ontaine, surtout ceux de la partie basse, se
plaignent des mauvaises odeurs provenant de
l'eau en stagnation.
Ne pourrait-on pas vider le canal et procéder
à un nettoyage avant l'arrivée de la saison des
pluies?
Les étrangers qui visitent notre ville et ne
manquent pas d'aller faire une promenade à la
Fontai :e doivent avoir une bien piètre idée de
notre administration communale.
Puisque nous parlons du quatier de
la Fontaine, signalons également le mauvais
état dans lequel se trouve le champ de foire,
où l'on rencontre encore sur le sol les traces
de l'Exposition méridionale, qui date de plu-
sieurs années
Et di.e qu'un adjoint habite sur le boulevard
de la République
Arrestation. Le nommé Jean-Baptiste
Bousgarbier, âgé de 25 ans, cultivateur, origi-
naire de Chalabre (Aude), sans domicile fixe,
a été arrêté et mis à la disposition de M. le
procureur de la République, sous l'inculpation
de vagabondage.
jBoIIcn actions. Par lettre préfectorale, en
date du 7 septembre 1895, un témoignage ofliciel
ne satisfaction a été adressé à M. Michel-Ber- I
nard Delbès, débitant de boissons â Bessèges,
qui, dans le courant du mois d'août 1879 et le
24 août 1894, s'est signalé par son courage et
son dévouement en abattant deux chiens atteints
d'hydrophobie.
•»~ Par lettre préfectorale, en date du mê-
me jour, un témoignage officiel de satisfaction
a été adressé à M. Dominique Fourtanier fac-
teur rural à Salindres, qui, le 10 juillet dernier,
s'est signalé par son courage et son dévouement
en cherchant à sauver un enfant dont les vête-
ments étaient en feu.
Théâtre d'Eté. Deux grandes représenta-
tions seront données, le dimanche 22 septem-
bre, avec le gracieux concours de la troupe
Borde. `
Dans un prochain numéro nous ferons connaî-
tre le titre des deux pièces qui seront jouées en
matinée et en soirée.
Théâtre «allici.– On nous prie d'ann oncer
1 arrivée et l'installation du splendide théâtre-
salon P. GalJici (boulevard de la République,
coté du Jardin de la Fontaine). Ce théâtre
dont la grande réputation est si bien établie
dans toutes les principales grandes villes de
France qu'il parcourt, nous arrive avec toutes
les grandes nouveautés et attractions du mo-
ment. Nul doute que la population nimoise ac-
coure en foule assister aux brillantes représen-
tations de ce coquet théâtre, où tout est de bon
goût, d'une tenue et d'une moralité irréprocha-
bles, et qui se recommande d'une manière toute
particulière aux familles.
8 h. Les ]]2. ̃ spectacles ont lieu tous les soirs, à
Il- 1
Tous les jeudis, dimanches et jours fériés, à
3 heures, grande matinée enfantine, avec pro-
gramme spécial..
Ouverture dimanche 22 septembre.
Consulter pour les détails les programmes et
affiches du jour.
i.es chiens. 27 chiens ont été capturés
dans la journée de mercredi.
Objets trouvés. Pa!- M. Henri Guillaume,
rue Fresque, 10, un bas. Par M. Firmin i'n.la-
zin, rue des Bons-Enïants, 01, une paire de
gants. S'adresser au commis sa-iat central.
Par M. Louis Malle?, rue Ciiarlemagne, 5, un
palan. Le lui réclamer.
Etat ci*il du 19 septembre 1S95. Nais-
sances: Garçons, 0; filles, 0.
De'cès Antonio Antoni, journalier, 25 ans,
de Albertonio (Italie), célibataire.
Enfauts au-dessous de 10 ans 1.
Bulletin météorologique «le Ronnarilel
f cune,opticien. Température minima de la
nuit, 1G- au-dessus de zéro. 1 empérature à
S heures du matin, 1!) degrés au-dessus de zéro <
1 empérature maximade la journée, ') dearés
au-dessus de zéro. -Hauteur barométrique, i
761. Vent: Nord-Est; variable. i
AIj AIS. Jeunesse royaliste. Voici le 1 i
compte rendu de la fête de mardi soir, que nous î
n'avons pu donner dans notre numéro d'hier 1
par suite d'un retard de notre courrier 1
̃ La Jeunesse royaliste d'Alais a offert mardi,
-à. 8 h. 112, dans la grande salle du patronnage, i
çdécorée avec un goût exquis, un punch à M. r
Fernand de Ramel, député de la 2e circonscrip- r
tion, conseiller générai du canton Est.
A cette occasion, bon nombre d'invitations r
avaient été adressées par le bureau à M le t
baron de Roux-Larcy, président du comité i
royaliste du département; à M. le baron d'IIom- f
bres, à M. le comte de Bernis, le vaillant dé- P
puté de Nimes; à M. le marquis de Cadole, de s
Montpellier, si justement estimé dans l'Hérault ? r
et dont le dévouement à la cause royaliste est
bien connu à M. Grasset-Morel, délégué le 'i
nlontpellier à la Jeunesse royaliste de Mont- t
pellier, de Nimes, do Bordeaux, de Saint- Am-
,broix, de la Graud'Combe, etc.
Faisaient partie de la délégation de Nimes, ï
M. Barison, récemment élu conseiller d'arron-
dissement de Nimes M. Court, vice-président s
de la Jeunesse royaliste de cette ville M Ber-
nouin, etc. r
Les organisateurs de cette réunion avaient
tenu à associer à cette fête la chorale les Trou-
vères d'Alais, qui a, sous l'habile baguette de
son chef M. Berouillet, crânement enlevé deux
chœurs aux applaudissements de l'assistance
M. Léopold Bertrand, président de la Jeu-
nesse royaliste d'Alais, ouvre la séance et s'ex-
prime en ces termes
"Messieurs,
» La reconnaissance est la vertu des grandes
,âmes. On l'a dit depuis longtemps. La Jeunesse
.Royaliste le sait bien, voilà pourquoi elle a
voulu témoigner sa reconnaissance a M. de Ra-
mel, notre vaillant député, le défenseur des
grandes causes, de la vérité et du droit, le pro-
tecteur des jeunes et des humbles.
« C'est parce que nous apprécions son dé-
vouement, que nous avons voulu lui dire
Merci Merci, au nom des ouvriers; merci au
nom de ceux qui souffrent.
» Nous ajouterons merci à l'intrépide député
de Nimes qui a bien voulu venir au milieu de
nous. Avec de pareils lutteurs, le Gard fait
bonne figure à la Chambre.
» Nous, les jeunes, nous sentons le courage
passer dans nos cœurs, avec l'espérance, en les
voyant toujours sur la brèdlie, debout, malgré
les attaques de la haine et du mensonge, tou-
jours prêts à démasquer les hontes et à frap-
perle premiers coups. Aussi disons-nous avec
fierté: Voilà des braves.
» Honneur à ces braves, acclamons-les de
toutes nos forces. »
Des acclamations frénétiques soulignent les
paroles de l'orateur et des cris de Vive M. de
Ramel Vive M. de Bernis retentissent.
M. Bertrand ajoute
« Mais notre reconnaissance va aussi à M le
baron de Roux-Larcy, président du comité rova.
liste départemental. J
» A lui aussi nous disons merci, pour tout le
bien qu'il fait parmi nous, et nous rendons un
éclatant hommage à son inébranlable fidélité à
son inaltérable dévouement à toutes les nobles
causes de l'honneur et de la justice. J'ai hâte
de lui céder la présidence. »
Les paroles de M. Bertrand sont vigoureuse-
ment applaudies. &
M. de Roux-Larcy prend la parole.
II félicite la Jeunesse Royaliste et son prési-
dent. Puis, avec sa parole chaude et entraînan-
te, il explique que la Jeunesse Royaliste est
entrée dans les vues de Mgr le duc d'Orléans
qui veut s'appuyer sur la jeunesse pour le réta^
Glissement de la Monarchie. Ce but il faut
l'atteindre, si nous ne voulons pas continuer de
patauger dans le bourbier de la République
Faisant allusion à l'Assemblée nationale élue
en 18/1 pour faire la Monarchie, il dit que cette
assemblée était formée de l'élite de la nation
d'hommes murs auxquels il manquait peut-être
la jeunesse qui, elle, eût été moins hésitante
Eh Lien! aujourd'hui il appartient aux jeunes
de/faire entrer dans les masses la nécessité ab-
solue de faire la Monarchie si nous voulons la
France grande et prospère.
M. de Roux-Larcy propose une double accla-
mation pour MM. de Ramel et de Bernis qui
veu:ent aussi la grandeur et la prospérité de la
France.
Une triple salve d'applaudissements accueille
la proposition de -M. de Roux-Larcy
Après M. de Roux-Larcy, M. le comte de Ber-
nis prend la parole. On l'acclame. L'honorable
député de Nimes dit que nous avons le droit
d'être fiers d'avoir un député comme M. de Ra-
mel, dont la France entière reconnait le mérite
et la valeur. « Vous avez le droit d'être fiers,
dit-il, d avoir un député qui non seulement par-
le bien, mais qui agit bien Il a pu voir que
partout dans la France entière il lui a été fait
le plus chaleureux accueil. Comme lui, je suis
convaincu qu'il faut à la France un gouverne-
ment monarchique.
» Les hommes qui nous gouvernent ont man-
que à tous leurs serments, à toutes leurs pro-
messes et ruinent le pays par la dilapidation
des finances et par leur manière de gouverner.
Ce que nous voulons ? Nous voulons un gou-
vernement fort et libéral, respectueux des
droits de tous; nous sommes et voulons rester
monarchistes, parce que la Monarchie seule
peut assurer la jurande. ur_ et la sécurité de. la
france». --»*_̃ i
Les paroles de M. de Berhis sont couvertes
d'applaudissements et de vivats.
M. de Ramel se lève.
Il explique comment il comprend le mandat
ïLr représentant du peuple, d'un représentant
chargé de la défense des intérêts communs du
parti conservateur, c'est-à-dire de tous les con-
servateurs sans distinction de nuances de tous
ceux enfin qui veulent s'affranchir de l'oppres-
sion qui pèse sur nous, qui veulent préserver
le pays de la honte, de la ruine et des concus-
sions qui sont l'apanage de la République ac-
tuelle. Les républicains se sont servis du peu-
ple comme d'un marchepied, en le bernant d'il-
lusions, de promesses, et ils croient que le peu-
ple doit être content et satisfait parce qu'ils
sont au pouvoir, où ils oublient ceux qui les y
ont portes; ils peuvent dejà s'apercevoir que le
peuple n est pas leur dupe. Les républicains
ont créé des légendes contre la Monarchie; il
appartient à la Jeunesse royaliste de les dé-
truire, de faire comprendre à la masse que,
seule, la Monarchie, qui a fait l'unité de la
i-rance, peut lui donner la stabilité, la foice et
la vraie liberté.
Et c'est parce que les populations compren-
nent aujourd'hui, éclairées par leur patriotisme,
queues ne peuvent plus donner leur' confiance
a un système gouvernemental qui' se disloque
de toutes part, qu'elles tomnent leurs espéran-
ces vers ceux qui, restés fidèles aux traditions
de loyauté et aux principes fondamentaux d'un
gouvernement honnête, leur offrent leur dévoue-
ment.
A ce propos, M. de Ramel, faisant allusion à
un discours prononce par lui à Saint- Mandé,
déclare que certains journaux lui ont attribué
malicieusement des paroles qu'il n'a jamais p: o-
noncées. On lui a fait dire qu'il aurait été nom-
mé par 12.000 ouvriers royalistes Il n'a jamais
dit cela qui eût Oté absolument contraire à la vé-
rité, car il sait très bien que nombreux sontles
bonapartistes et même les républicains dOçus
qui lui ont donné leurs suu'ïiigcs et dont il res-
pecte les convictions.
Mais ce qu'il a dit et ce qu'il répète encore
c'est que bonapartistes et républicains, comme
les loyalistes eux-mêmes, ont su apprécier la
franchise et la fermeté de ses convictions et se
sont unis autour de lui dans une même pensée
de patriotisme, de délense sociale et de respect
pour la liberté de conscience.
Il s'honore plus encore d'être leur élu puisque
tous n'appartiennent pas à la même nuance
d'opinion et il ajoute que, d'ailleurs, il est par-
tisan de la consultation nationale et qu'il s'in-
clinera toujours devant la volonté du peuple
librement consulté et qui reste le maitre de ses
destinées.
L'orateur, dans ce langage clair, précis et
net, qui lui est famillier, retrace à grands traits
les gloires et les conquêtes de la Monarchie
il fait une démonstration du régime représen-
tatif, de son fonctionnement dont le régime ac-
tuel n'est que la caricature la parodie, et sous
lequel il n'existe aucune responsabilité devant
le pays.
Le discours de M. de Ramel mériterait d'être
reproduit en entier, malheureusement cela ne
nous est guère permis, eu égard à l'exéguïté du
cadre de notre chronique.
Parlant de la politique intérieure, M. de Ra-
mel trouve qu'elle met le pays dans une situa-
tion grotesque. Il fait un tableau saisissant de
la campagne de Madagascar, qui parait être
faite pour le plus grandprofit des Anglais. Il
est temps, ajoute l'orateur dans un accent de
suprême éloquence, que le peuple se réveille
pour prendre possession de ses droits, et c'est
à la jeunesse royaliste qu'incombe la mission
de faire la démonstration de cette nécessité.
Elle ne faillira pas à ce devoir.
Des salves d'applaudissements soulignent les
paroles de M. de Ramel qui remercie la Jeu-
njsse royaliste de sa gracieuse invitation.
il lit plusieurs lettres des personnes oui se
sont excusées de ne pouvoir assister à la réu-
nion, du splendides bouquets ont été offerts à I
Mv,r .1.. D.t ,1. -1 T)~ r
mm. ae Kamel, ue lierms, de Roux Larcy et à
M. le marquis de Cadole.
On a fait honneur au punch. On a porté la
santé de Mgr le duc d'Orléans et bu à son avè-
nement au trône de France.
Une adresse a été lue à M. de Ramel par un
délégué de la Jeunesse royaliste de la Grand'
Combe.
AUDE
CABCASSONSIE.– Rentrée des troupes.
Le 15e de ligne, retour des manœuvres, est
arrivé hier matin à 10 heures.
Et pour faire voir que nos soldats supportent
allègrement les fatigues, M. le lieutenant-colo-
nel I3audic a fait déliler ses hommes non par
le boulevard, mais dans la rue de la Gare et
la Grand'-Rue, très fréquentées comme on sait.
De fait, nos braves lignards avaient fort bonne
mine.
Deux compagnies du 143e de ligne
ont passé hier, se rendant par étapes à Mont-
Louis, pour le service de la frontière deux
autres compagnies du même régimen se ren-
dent également, dans les Pyrénées par La-
grasse, Rivesaltes et Perpignan.
Société des employés de commerce de `
Careassonne, MM. les membres de la So-
ciété des employés de commerce sont informés
que la réunion qui devait avoir lieu le 24 sep-
tembre est remise au samedi 28 courant.
Ordre du jour Réception du président d'hon-
neur paiement des cotisations; distribution
des cartes et statuts, punch d'honneur. Le
secrétaire-adjoint, Eugéne Baux.
\,iHBO\.W. Voirie. On a dressé
procès-verbal à un vélocipédiste qui courait
hier soir sur le boulevard Gambetta, sans avoir
à sa bicyclette ni avertisseur, ni lanterne allu-
mée. C'est fort bien, mais que de véhicules
sans lanternes couraient la même heure à
toute vitesse. On ne se décidera à sévir contre
les délinquants de cette sorte que lorsqu'ils
auront écrasé une ou plusieurs personnes.
^www Nous recommandons à l'attention des
égoutiers l'état de malpropreté où se trouve
l'urinoir du quai Vallière. Les passants sont
offusqués par les odeurs qui s'en dégagent.
Qu'on se hâte d'y répandre quelques grammes
'de chlorure de chaux.
A l'hospice. Un pauvre aliéné nommé
Casimir Delmas, natif de Gaillac (Tarn) a été
conduit à l'hôpital par la police qui l'a surpris
mendiant sur la voie publique.
nomination. M. Fontaine, fils de notre
conservateur des hypothèques, a été nommé
receveur de l'enregistrement à Lautrec (Tarn)
Etat ciTii du 17 septembre. Nais-
sances Gaston-Jean Lautard.
Décès: Ma: ie-Rose- Bernadette Sarda, 3 mois.
QUIIiLiAN. Uue grèïe. Les ouvriers
terrassiers, au nombre de 500 environ, qui tra-
vaillent au chemin de fer en construction de
Quillan à Rivesaltes, tronçon de Belviannes à
Saint-Martin-Lys, s'étant mis en grève contre
les entrepreneurs Alary et Chevalier, à propos
d'une question de paiement, le sous-préfet de
Limoux, le capitaine de gendarmerie avec trois
brigades et un peloton de dragons sont sur les
lieux, atin d'éviter toute effervescence.
Une demande en conciliation a été adressée
au juge de paix; on attend la décision de ce
magistrat.
PYRENEiiîÎRIENTALES
PERPIGNAN. Procès de presse.
Ainsi que le disait notre information télégra-
phique d'hier, M. Ponchon, premier adjoint, a
envoyé du papier timbré à MM. Justin Alavaill,
directeur du Républicain, et Jacques Fons
comptable chez un négociant en vins de notre 1
ville.
Dans une lettre publiée par le Républicain,
M. Jacques Fons reprochait très amèrement à i
M. Ponchon d'avoir écrit à son patron pour £
qu'il prit comme comptable un de ses protégés, i
aux lieu et place de lui. Jacques Fous-. i
M. Ponchon, très aigri par les polémiques jâ-
cheuses et, disons-le, fort intempestives, qui <
ont suivi son échec au conseil général, s'est dé. i
cidé a riposter autrement que par la plume, et i
i c est le Républicain qui aura* à.aubitJfi-pre- i
l^ex eiïe-Lde cette -riDostçs,- ^J
s Mais ne pensez-vous pas que, si après l'élec-
tion de M. Bourrât au conseil général, chacun
avait délibérément piis son parti de la chose,
t on en serait réduit à jeter son nom en pâture à
t la curiositié publique ?
i Croyez-vous que M. Ponchon, que nous te-
nous comme incapable d'avoir commis la peti-
3 tesse qu'on lui reproche, aurait encore à subir
les ennuis et les déboires de la polémique élec-
r torale, si la maladresse peut-être froidement
calculée de certains de ses prétendus amis ne
venait remuer les cendres encore brûlantes du
̃ feu qui flambait hier
Allons donc
Prenez cent, deux cents, cinq cents électeurs
i perpignannais, questionnez-les sur leurs senti-
ments à 1 égard de M. Ponchon. «Lui? mais
c'est un brave homme; il est mal conseillé
voilà tout! »
Et d'autres vous disent crûment que si on
voulait couler un homme tout jamais, on n'a-
girait pas autrement que ne le font les conseil-
lers du premier adjoint.
t Alors les rancunes se réveillent, les haines
s'attisent et on en arrive à se servir de toutes
les armes qui vous tombent sous la main les
pîeriffi'0"' la diffamation, les autres le pa-
piertim!J:'
Et tout cela aura son épilogue dans le mo-
™? ent,au f'Ontispice duquel brillent les
mots: Liberté Egalité Fraternité.
Mour d'angayrtsl
nns«>??T?llutl'éûtre- On nous prie de
P à \? le maire les questious suivantes:
“• Michel liordinat. qui vient d'être
nommé é contrôleur du théâtre, est-il le même
qui, il y '"} ,3uol'iues jours, était servant au
cercle républicain (le la Parfaite-Union?
<=p?v-T V~ • vriai qu'il dui donner sa démission de
servant à la suite de viulentes discussions
avec certains membres de ce cercle?
nim-t le.m:e est-'l certain que le caractère
plutôt. vif nouveau contrôleur s'accorde
bien ^u^rs^/r et le calme qu'exi-
gent res fanclious-là'? ))
heurenxnm^OMCOnlpt,e Perso»nel nous serions
heurenx que M. I3ardOll pÙt répondre de lacon
satisfaisante a ces différentes questions: La
enA3"^ (le a'SOn théâtrale y est peut-être
en5agée.
sam^edTg novembre!'0 du tlléà"'e aura lieu Ie
samedi, 9 novembre.
On nous annonce que deux tournées vien-
• d'octobre" sur notre scène dans le courant
d'octobre.
de55s'anSllll",e-r" M- Bonaventure Barate, àsré
cînWrn' aidait un voisin à décharger des
Sn?Pffri 'i r"e.r)uchalmeau, quand il sentit
une m,ï ÎÔViUble?se dans tout le corps. Il
™,m que le temps de reino»'er chez lui et dire
!,oun mort, puis il tomba inanimé.
HV.-ole du Sanctuaire. Elèves irlmiv à
dender)fU Sanctuaire (concours du ^ïjuille?
dernier)
lufxVv^r Ara*\ de Bolquière Jean Po-
FrnnV^ eles-sur-^er André Canal, d'Elne
men François Cassou, «T^elès-sur-Mer Clé-
ment Desplas de e-UaslgllC*res Jean Durieu,
du Soler Louis Llense, de :3t-J\Iichel-de-
1,10te5 Pierl*e de Salces Pidèle llas-
SéUPa1au^Uv!^poIyte Philippe Mat*»°»'
de l'alau-del-Vidre,
Jean Sériât, de Mont-Louis Léon Olive, de
Perpinnan Jlichel 0!ivet, de Perpignan-
Pierre Poncet, de Perpignan Edouard lie-
bardy, de Perpignan Albert Rieu, de Cau-
diès-de-St-Palil Charles Hivi«'e- de Perpi-
gnan Barthélemy Rous, de Formiguiôres
îuanus Vinches, de Cerbère
T ^V-naATee milîta"-e- M- l'intendant de
La Ville, directeur des services administratifs
du iLr'PS' vient de Pro(*dei' à l'inspection
des divers services de notre place.
Il était accompagné de M. le sous-intendant
71n"hae .,u"r .1_
tourne, cnei des services de Perpignan.
S AINT-l, A UKENT »S CES» V*S
Une :i!la.ie mystérieuse vient de mettre en
émoi les communes de Coustougcs et de Saint-
Laurent, ainsi que les villages espagnols de
la frontière. Une famille espagnole habite, de-
puis un an, comme fermier, une propriété du
hameau de Villarojo, annexe de Coustouges
i. aîné de cette famille a épousé, il y a quelque
temps, une jeune espagnole. l i~
Ces derniers jours, paraît-il, le frère de la
jeune femme serait venu pour voir son heall-
•frere et sa sœur et demander, en même temps,
pourquoi cette dernière n'était pas venue aux
funérailles de sa mère. On lui répondit que. le
s'y était rendue depuisdcuxjours.
Comment, dit le jeune homme. Je n'ai ren-
contre ma sœur nulle part
Cependant, elle y est allée
Le jeune homme, qui avait appris que sa
sœur etalt quelquefois maltraitée avisa alurs
la police française, ainsi que la police espa-
gnole. Le commissaire special de la frontiere
s'est rendu iinmedlatemcn sur les lieux pour
faire une enquête. D'autre part, la police espa-
̃fi^'dX1^- P«ar-la milice bourn-eobe sc
ches. depuis 5 à 6 jours Actives rocher-
ches.
Attendons pour avoir le mot de l'énigme.
VAUCLUSE
AVICJWOIV Courses de cheraux Les
courses de chevaux qui auront lieu, après-de-
main, à l'hippodrome de Roberty, au Pontet,
promettent d'être très brillantes. Nous donnons
ci-après la liste complète des chevaux engagés
pour chaque épreuve et les noms de leurs pro-
priétaires
Prix du Gouvernement (trot monté). Ca-
roube, à M..Giroux Miss Helyett, à M. Sauze;
Madère, à Mme la marquise de Vivens; Jaculor
à II' £?four Nicotine, à M. Chave Fauvette
à M. Thomas.
Prix des Veneurs (course de haies). Ma-
riam, à Ai. le vicomte de Drée Daumesnil, à
M. le comte de Montredon Stéphane, à M
Meyer; Estérel, à M. Cavailler Feuille-d'Acan-
the, à M. Smith.
Prix de la. Pelouse. Avant-Garde, à M. le
comte Molmiër Sylvana, à M. le comte de La-
veaucouplet Amiral, à M. Piraino Poudre-
cie-Kiz, a M. Rivière Marmouset, à M. Mas-
sot Cassonade, à M. le comte d'Espous de
Paul My-Queen, à M. Devoux Algérienne, à
M. Bessat Etendard, à M. Granaud Colonel,
à M. Corbon.
Prix de la ville d'Avignon. Steeple-chase-
handicap). Arana, à"M. Blanc Paron Rou-
lotte, à M. Arnavon Charolais, à M. II. Yva-
ren Javelot II et Aga, à M. Smith Cavalla, à
M. Douvreleur Mariette, à M. Arnavon
Avoine, à M. de Mangon Paleneca, à M.
Meyer.
Steeple-chase militaire (Ire série). Coupe,
à M. Moog, lieutenant au 7e cuirassiers Tory,
à M. Picard, lieutenant au 12e hussards Fair-
Morice, à M. de Cordon, lieut» au 12e hussards
Larivaudière, au même; Frise-Poulet, à M. Lan-
ne, lieu*, au 17e dragons Agitation, à M. de
Gombert, lieutenant au 'Je hussards Pioupiou,
à M. de Fournas, lieutenant au 17e dragons
Maringouin, à M. Le llasson, lieutenant au Ue
dragons.
Pour les blessés de Madagascar. Le
comité vauclusien de la Croix-Rouge française
vient de faire un envoi de S4 caisses de via
vieux de Chàteauneuf-du-Pape, au corps expé-
ditionnaire de Madagascar.
Un deuxième envoi de vin de quinquina est
en préparation et partira sous peu.
Agression. Dans la soirée de mercredi le
nommé Lacombe, menuisier, se trouvant en
état d'ivresse a frappé la fille Hermance Val-
lat, agee de '20 ans, d'un coup de poing sur
l'œil. La blessure est assez grave. Plainte a
été déposée.
PERXiiS.– Nécrologie. Mercredi matin,
une triste nouvelle a douloureusement impres-
sionné notre population: Mme Gabriel de Viclrtt
avait été trouvée morte dans son lit par son
uls, notre excellent ami et collaborateur.
Atteinte depuis longtemps d'un mal terrible
qui ne pardonne pas, elle avait dû aux soins
admiiables dont elle était entourée à chaque
instant par les siens, à sa robuste constitution,
à sou angélique piété, de pouvoir dissimuler les
~S~dt~~t~mj~n~jEat~ ~J~ e~-
core elle avait pris ses deux repas en famill»
et elle s'était couchée à son heure habituelle
Mme Gabriel de Vichet, née Marie de La-
combe, avait, en 1851, quitté Montpellier, où
elle s'était mariée en 1843, ].o ir suivre son
mari à Pernes. Depuis cette époque, elle a édi-
lie notre ville par sa vie toute de prière, d'hu-
milité, de résignation, de charité et de man-
suétude chrétiennes.
Le genre de mort que Dieu lui a réservé,
s'il est un châtiment pour les mécréants et les
impies, est une faveur précieuse pour les vrais
fidèles dont la vie a été une préparation quo-
tidienne au grand voyage. Les derniers mo-
ments de Mme de Vichet n'ont pas été troublés
par les déchirements d'une cruelle séparation
et il est permis de supposer qu'elle aura sim-
plement achevé dans le ciel une couronna
dAue Maria commencée sur la terre.
C'est bien Notre-Dame-du-Kosaire, en effet,
qui était sa patronne de piédilection, et ce vo-
cable fut toujours celui que son cœur préféra,
pour invoquer la divine Protectrice dont elle
portait le nom à jamais béni aussi la douce
Reine du Rosaire a-t-elle voulu la faire assis-
ter a ses triomphes célestes pendant le mois
qui lui est particulièrement consacré.
Elle sera venue au devant de sa fidèle ser-
vante, ayant à ses côtés un ange trop tôt ravi
à la terre,, cette Elise bien-aimée dont le déoart
a fait ici-bas tant de vide.
Pour obéir aux prescriptions de l'Eglise nous
̃ élèverons- vers Dieu nos prières en faveur de
cette belle ame une àme d'enfant, toujours
souriant et candide mais nous sommes cer-
tain que Dieu entendra en même temps las
prières de son élue, pour cet époux dont la.
verte vieillesse vient d'être découronnée, pour-
ce fils qui se voua corps et àme au service de
sa sainte mère et prolongea miraculeusement
sa vie, pour ce petit-lits dont elle put voir les
premiers sourires, et pour tous ceux qui la
pleurent.
A tous nous adressons nos condoléances les
plus cordiales, mais plus spécialement à M.
Gabriel de \ichet et à il. Henry de'Vichet, la
dévoué inspecteur vauclusien de l'Eclair.
tMRC^ES OES filS
Cavaillon (Vaucluse). Le marché aux rai-
sins, d'hier jeudi, a été très important. Nom-
breuses marchandises, qualités supérieures. Les
alicantes se sont vendues 14 à 17 fr. les op
les aramonS) 12 à 14 fr. o[o les grenaches, 19
à 21.
A>i?non. Marché aux raisins. Il a été
vendu hier, sur le marché du boulevard St-Mi-
chel, 37,000 k. raisins, vendus dans les p rix
de li à 17 fr. les 100 kil. Un lot de clairette a
été vendu 20 fr. les 100 k.
Montpellier. La cave de Calage, à M. Ed"
mond Hérail, Alicante-Bouschet, a été vendue
2G fr.
-–«'̃•»' Quelques erreurs se sont produites
dans les ventes que nous avons fait connaître,
hier. Elles doivent être ainsi réparées
C'est la cave de Listel qui a été vendue, et
non celle du lilas de Listel; et le prix de vente
est de 17 fr, et non 18 fr.
Quant à la cave de il. François Durand, elle
se nomme la Baiiquièrc et non la Beauquière.
rVai-bounc. Le marché des vins nouveaux
commence, ainsi qu'on pourra s'en convaincre,
par la nomenclature ci-jointe des ventes, à
avoir une grande activité. Comment s'en éton-
ner, quand on songe que la qualité des vins re-
coltés est plus que satisfaisante et pour ainsi
dire irréprochable.
Les cours, sans être trop hauts, sont sensible-
ment plus élevés que l'an dernier à pareille
époque et sûrement ils n'ont pas dit leur der«
nier mot.
Voici les ventes venues à notre connaissance!
elles sont toutes faites sur souche.
Craboulette, à Mme Edouard Coural, La Lé-
cune et Lamothe à la même, ensemble 11,000 h.,
1G fr.
Craboules, à M. Gaston Gauthier, 10,000 h.,
1G fr.
La Barque, à M. Maurice Sabatier, 8,000 k-,
16 fr. 50.
Tournebelle, à M. Rabourdin, 5,000 hect.
16 fr. 75.
La Bourgade, à M. Rosier, 2,500 h. 16 fr. 50.
Langle, à M. Mignard, 2,200 h., 1S fr. Ville-
neuvette, au même, 2,500 h. 21 fr. Cave de Cour.
san, au même. 1,500 h. 15 fr. 50.
St-Julien à M. Daniel Bonis, 2,500 h., 30 fr.
Ste-Marie-des-O'.ieux, à M. de Stadieu, '2,000 h,
20 fr.
A Thézan, 1,800 h. à M. Ferran, t7 fr. 50.
A Sigean, cave Fauran, 10 ff.
Alicante-Bouschet, à M. Jules Castan, 20 fr.
A Vinassan, cave yamarac, 10,000 liect., 17 fr.
A Coursan, cave lierai), 1,200 hect., 15 fr.
A Lézignan, Caumint, à A. Marron-Martin
3,500 hect., 15 fr. 50.
A Ginestas, 30,000 kilos de raisins, Aramon
et Carignan. du domaine Julien Décor, ont été
vendus 15 fr. les 100 kilos.
En vins vieux A Saint-André, 1,500 hect. à
M. Denis Marty (revente), 2.3 fr. Ces vins avaient
été achetés, il y a deux mois, 18 Ir
800 hect., à M. Alfred Marty, 23 fr. Le même
propriétaire a refusé de vendre le solde de sa
cave au même prix.
BEXSEIfiNEME.vr* FIV&iVCIERS
Cours des primes.- 3 oiO dpO 101 30 d[25,
101 45. Extérieure d[2 70 03; dil 70 43 J
Banque ottomane, dj5 763 75; d[50 ,'»»“ »».'
di\°2 »"»»» 25;dl5> i6° ° îlong:ols.
d112, }»)))) nu. °
Apres Bourse.– 3 olo ancien, 100 92. îlik
fio'n?"" ~Jurc' 25 80. Extérieure espagnol?
.bJ U0. Hongrois, »»» »». ri>ypte 5»8 12
Banque ottomane, 760 ».̃>. Rio-Tinîo,~452' 5a
Chèque sur Londres, 25 29 1[2.
BILAN DE- LA BAWtUI? ®E FRANCS
Le bilan hebdomadaire de la Banque de
Francepublié aujourd'hui présente les diffé-
rences suivantes sur celui de la semaine pré-
cédente portefeuille, moins 12 mil.; avances
sur titres, plus 3 lt2; circulation, plus 1; trésor,
plus 4; comptes courants particuliers, moins
5 Ii2; encaisse or, moins 8 1[2; encaisse argent,
moins 2; bénéfices de la semaine, Ili.
FEfï|GlR«l4££aSlâ1'; LA MEILLEURE
̃jClJII «TPbIIï Pl->-IS ÉCONOMIQUE
J4a»y/lS EUS! Pour Voitures et EnaroMoe»
2
'a
gtrnlin (Beun
-»«*jjui*»
.,f\os correspondants partioulieis Sist
tèlesnDhwni:
LES GRANDES MANŒUVRES DE L'ESt
DERNIÈRES NOUVELLES
Mirecourt, 19 septembre.
La dislocation s'effectue dans de bonnes
conditions. C'est surtout par les voies fer-
rées que les régiments vont re^a^net
leurs garnisons respectives. Toutes les
gares dans lesquelles les embarquements
doivent avoir lieu ont reçu un personnel
supplémentaire et les dispositions les plus
minutieuses ont été prises. Neuf trains à
Ghàtenois et douze à Gironcourt emporte-
ront le 6e corps et le 6e bis. Le 7e corps a
à sa disposition les gares de Dompoire et
dHymont. Douze trains partiront de Dora-
poire et dix d'Hymont.
Enfin, quatre gares ont été affectées aa
8e corps et à l'ennemi; treize trains par-
tiront de Diarville. treize de Mirecourfc,
deux de Vezelise cinq de Frenle-la.
Grande. Les deux trains de Vezelise sont
réservés à l'artillerie de marine qui re-
joint Lorient. Toute l'inlilOtiàriQ Oô mai'iaa
partie pJâfjiUfi,'
P~~tvillQ,;
Nos correspondants particuliers nou-
têlégraphient:
Au Maroc
Gibraltar, 19 septembre. Le gouvernement
anglais va adresser une réclamation énergique
au sultan du Maroc à la suite du fait suivant
La felouque anglaise Vergen, de Los Angleses,
étant saisie par un calme, a été abordée par
huit bateaux montés par des pirates riffains, qui
se sont emparés de la cargaison, des vêtements
de l'équipage et de six cents dollars contenus
dans une caisse.
Les émeutes tic Chine
Shang-llaï, 19 septembre. Le ministre an-
glais, qui a obtenu l'exécution de sept Chinois
inculpés dans les massacres des missionnaires
de Su-Tcheng n'a pas pu amener les autorités
chinoises à sévir contre le vice-roi et les au-
tres fonctionnaires responsables.
Le gouvernement anglais va insister auprès
du Tsong-Li-Yamen.
♦ 1
Petites .Nouvelles Téiegraphipes
Nos divers correspondants nous télé-
graphie ni:
̃VOTRE M 4 RIXE SUIVIT AIRE
Paris, 19 septembre. Le premier contre-
torpilleur construit selon les nouveaux plans
du génie maritime, le CasnbUmca, sera lancé
demain samedi, aux chantiers de la Gironde.
Ce bâtiment, dont le type est opposé aux Des-
troyer, d'Outre-Manche et d'Amérique, a qua-
tre-vingt-deux mètres de longueur, huit mètres
de largeur et est armé de treize canons de cali-
bres divers, dont un de dix centimètres.
Toulon, 19 septembre. Le croiseur de deu-
xième classe Pascal sera lancé à l'arsenal du
Mourillon, jeudi prochain, eu grande cérémonie.
Le Havre, 19 sejitembre. Ce matin, à 9
heures, a eu lieu avec un plein succès le lan-
cement du croiseur Pothuau, lancement qui
n'avait pas réussi le 22 août. Deux remor-
queurs anglais et deux remorqueurs le Jean-
Bart, de Dunkerque, et le Titan, de la Compa-
gnie transatlantique, prêtaient leur concours
au lancement.
Une foule nombreuse assistait au lancement
du Pothuau. Le croiseur est ensuite rentré
dans les jetées.
U.\E VICTIME DE CASERIO
Paris, 19 septembre. De Y Echo de Paris:
« On se souvieut qu'à la suite de l'assassinat
du président Carnot, M. Crocicchia, commis-
saire central de police à Cette, d'où Caserio
était parti pour commettre son crime, avait été
révoqué. M. Crocicchia vient d'être réintégré
dans la police et nommé commissaire spécial
à la gare de ia Turbie (Alpes-Maritimes)».
TROIS NOTAIRES EN COIJtt
t D'ASSISES
Tours, 19 septembre. Trois notaires, MMës
Fleurian, Charon et Raffaltin, qui se sont suc-
cédé à l'étude de liourgueil,. passent aujour-
d'hui devant la cour d'assises d'Indre-et-Loire.
Ils sont accusés d'avoir commis, de 1875 à 1894,
de nombreux abus de confiance et escroqueries,
et notamment d'avoir pris une commission de
750,000 ir, sur 1,400,000, soit 67 010, à, M. de
Livry, qui réclamait à la ville de Genève l'héri-
tage du duc de Brunswick, et qui, par suite,
ayant besoin d'argent pour soutenir ce procès,-
avait emprunté aux susdits notaires.
Les débats, qui porteront sur 10) chefs d'ac-
cusation, dureront trois ou quatre jours. Le
premier interrogatoire, qui a eu lieu aujourT
d'hui, fait prévoir que les accusés lutteront
pied à pied contre les charges qui pèsent sur
eux.
EXPLOSION D'UN ENGIN
Paris, 19 septembre. Hier soir, vers 8 h.
Il2, une forte explosion se produisait sous la
porte cochère de l'immeuble situé, 00, rue de la
l'olic-Méricourt, et occupé par M. Saussier, en-
trepreneur de travaux publics. La concierge a
trouvé, après l'explosion, un étui de cuivre long
de quinze centimètres, fermé à l'une de ses ex-
trémités par un écrou et à l'autre par un bou-
chon de bois. L'engin a été pot té au laboratoi-
re municipal qui déterminera sa composition.
A la préfecture de police on refuse, sujet de
cette explosion, tout renseignement.
Voici, d'autre part, quelques détails qu'on a
pu recueil ;ir l'engin, un tube de bronze long
de quinze centimètres et d'un diamètre de vingt-
cinq millimètres, fermé à chaque extrémité et:
muni d'un détonateur, n'a pas fait explosion
'1 a déloné et « fusé ». II était vraisemblable-
ment chargé de poudre chio ratée. La détona-
lion a été assez violente. Quant aux dégâts ma-
:ériels, ils sont insignifiants.
Dès que la -préfecture de police a été avertie
Uier soir, le secrétaire général et M. Atthalin,
procureur de la République, se sont rendus rue
ue la Folie-Méricourt, afin de commencer leur
Enquête. On ne sait encore si cet attentat est
une vengeance personnelle ou bien une nou-
velle manifestation des anarchistes.
Fin du service télégraphique spécial de
V ECLAIR
p. -1 e -uI
Clraip Régionale
Pesage «le vins par l'alcoomètre. Résultat
précis. Pharmacie du prof. Figuier, Montpellier.
Ecole Ijacorriaire, rue Philippe-Féral, Tou-
louse. Préparation aux divers baccalauréats.
ïgoless. universitaires. Direct, ecclésiastique.
2s:k( ï
teruc". Hentrée des classes: le jeudi 3 octobre.
GARD
WESSES. ftîraml théâtre. Comme nous',
l'avons dit, c'est le samedi 28 courant que no-
tre grand théâtre ouvre ses portes par les Hu'-l
yuciiots.
Les débuts par scrutin, qui étaient supprimés
depuis plusieurs années, sont rétablis, mais
seulement pour les artistes de grand opéra, les'
premiers rôles de la troupe de drame et la
maîtresse de ballet. Les conditions du scrutin
seront icglées par un arrêté du maire.
A la Fontaine. Les habitants du quai de
la 1'ontaine, surtout ceux de la partie basse, se
plaignent des mauvaises odeurs provenant de
l'eau en stagnation.
Ne pourrait-on pas vider le canal et procéder
à un nettoyage avant l'arrivée de la saison des
pluies?
Les étrangers qui visitent notre ville et ne
manquent pas d'aller faire une promenade à la
Fontai :e doivent avoir une bien piètre idée de
notre administration communale.
Puisque nous parlons du quatier de
la Fontaine, signalons également le mauvais
état dans lequel se trouve le champ de foire,
où l'on rencontre encore sur le sol les traces
de l'Exposition méridionale, qui date de plu-
sieurs années
Et di.e qu'un adjoint habite sur le boulevard
de la République
Arrestation. Le nommé Jean-Baptiste
Bousgarbier, âgé de 25 ans, cultivateur, origi-
naire de Chalabre (Aude), sans domicile fixe,
a été arrêté et mis à la disposition de M. le
procureur de la République, sous l'inculpation
de vagabondage.
jBoIIcn actions. Par lettre préfectorale, en
date du 7 septembre 1895, un témoignage ofliciel
ne satisfaction a été adressé à M. Michel-Ber- I
nard Delbès, débitant de boissons â Bessèges,
qui, dans le courant du mois d'août 1879 et le
24 août 1894, s'est signalé par son courage et
son dévouement en abattant deux chiens atteints
d'hydrophobie.
•»~ Par lettre préfectorale, en date du mê-
me jour, un témoignage officiel de satisfaction
a été adressé à M. Dominique Fourtanier fac-
teur rural à Salindres, qui, le 10 juillet dernier,
s'est signalé par son courage et son dévouement
en cherchant à sauver un enfant dont les vête-
ments étaient en feu.
Théâtre d'Eté. Deux grandes représenta-
tions seront données, le dimanche 22 septem-
bre, avec le gracieux concours de la troupe
Borde. `
Dans un prochain numéro nous ferons connaî-
tre le titre des deux pièces qui seront jouées en
matinée et en soirée.
Théâtre «allici.– On nous prie d'ann oncer
1 arrivée et l'installation du splendide théâtre-
salon P. GalJici (boulevard de la République,
coté du Jardin de la Fontaine). Ce théâtre
dont la grande réputation est si bien établie
dans toutes les principales grandes villes de
France qu'il parcourt, nous arrive avec toutes
les grandes nouveautés et attractions du mo-
ment. Nul doute que la population nimoise ac-
coure en foule assister aux brillantes représen-
tations de ce coquet théâtre, où tout est de bon
goût, d'une tenue et d'une moralité irréprocha-
bles, et qui se recommande d'une manière toute
particulière aux familles.
8 h. Les ]]2. ̃ spectacles ont lieu tous les soirs, à
Il- 1
Tous les jeudis, dimanches et jours fériés, à
3 heures, grande matinée enfantine, avec pro-
gramme spécial..
Ouverture dimanche 22 septembre.
Consulter pour les détails les programmes et
affiches du jour.
i.es chiens. 27 chiens ont été capturés
dans la journée de mercredi.
Objets trouvés. Pa!- M. Henri Guillaume,
rue Fresque, 10, un bas. Par M. Firmin i'n.la-
zin, rue des Bons-Enïants, 01, une paire de
gants. S'adresser au commis sa-iat central.
Par M. Louis Malle?, rue Ciiarlemagne, 5, un
palan. Le lui réclamer.
Etat ci*il du 19 septembre 1S95. Nais-
sances: Garçons, 0; filles, 0.
De'cès Antonio Antoni, journalier, 25 ans,
de Albertonio (Italie), célibataire.
Enfauts au-dessous de 10 ans 1.
Bulletin météorologique «le Ronnarilel
f cune,opticien. Température minima de la
nuit, 1G- au-dessus de zéro. 1 empérature à
S heures du matin, 1!) degrés au-dessus de zéro <
1 empérature maximade la journée, ') dearés
au-dessus de zéro. -Hauteur barométrique, i
761. Vent: Nord-Est; variable. i
AIj AIS. Jeunesse royaliste. Voici le 1 i
compte rendu de la fête de mardi soir, que nous î
n'avons pu donner dans notre numéro d'hier 1
par suite d'un retard de notre courrier 1
̃ La Jeunesse royaliste d'Alais a offert mardi,
-à. 8 h. 112, dans la grande salle du patronnage, i
çdécorée avec un goût exquis, un punch à M. r
Fernand de Ramel, député de la 2e circonscrip- r
tion, conseiller générai du canton Est.
A cette occasion, bon nombre d'invitations r
avaient été adressées par le bureau à M le t
baron de Roux-Larcy, président du comité i
royaliste du département; à M. le baron d'IIom- f
bres, à M. le comte de Bernis, le vaillant dé- P
puté de Nimes; à M. le marquis de Cadole, de s
Montpellier, si justement estimé dans l'Hérault ? r
et dont le dévouement à la cause royaliste est
bien connu à M. Grasset-Morel, délégué le 'i
nlontpellier à la Jeunesse royaliste de Mont- t
pellier, de Nimes, do Bordeaux, de Saint- Am-
,broix, de la Graud'Combe, etc.
Faisaient partie de la délégation de Nimes, ï
M. Barison, récemment élu conseiller d'arron-
dissement de Nimes M. Court, vice-président s
de la Jeunesse royaliste de cette ville M Ber-
nouin, etc. r
Les organisateurs de cette réunion avaient
tenu à associer à cette fête la chorale les Trou-
vères d'Alais, qui a, sous l'habile baguette de
son chef M. Berouillet, crânement enlevé deux
chœurs aux applaudissements de l'assistance
M. Léopold Bertrand, président de la Jeu-
nesse royaliste d'Alais, ouvre la séance et s'ex-
prime en ces termes
"Messieurs,
» La reconnaissance est la vertu des grandes
,âmes. On l'a dit depuis longtemps. La Jeunesse
.Royaliste le sait bien, voilà pourquoi elle a
voulu témoigner sa reconnaissance a M. de Ra-
mel, notre vaillant député, le défenseur des
grandes causes, de la vérité et du droit, le pro-
tecteur des jeunes et des humbles.
« C'est parce que nous apprécions son dé-
vouement, que nous avons voulu lui dire
Merci Merci, au nom des ouvriers; merci au
nom de ceux qui souffrent.
» Nous ajouterons merci à l'intrépide député
de Nimes qui a bien voulu venir au milieu de
nous. Avec de pareils lutteurs, le Gard fait
bonne figure à la Chambre.
» Nous, les jeunes, nous sentons le courage
passer dans nos cœurs, avec l'espérance, en les
voyant toujours sur la brèdlie, debout, malgré
les attaques de la haine et du mensonge, tou-
jours prêts à démasquer les hontes et à frap-
perle premiers coups. Aussi disons-nous avec
fierté: Voilà des braves.
» Honneur à ces braves, acclamons-les de
toutes nos forces. »
Des acclamations frénétiques soulignent les
paroles de l'orateur et des cris de Vive M. de
Ramel Vive M. de Bernis retentissent.
M. Bertrand ajoute
« Mais notre reconnaissance va aussi à M le
baron de Roux-Larcy, président du comité rova.
liste départemental. J
» A lui aussi nous disons merci, pour tout le
bien qu'il fait parmi nous, et nous rendons un
éclatant hommage à son inébranlable fidélité à
son inaltérable dévouement à toutes les nobles
causes de l'honneur et de la justice. J'ai hâte
de lui céder la présidence. »
Les paroles de M. Bertrand sont vigoureuse-
ment applaudies. &
M. de Roux-Larcy prend la parole.
II félicite la Jeunesse Royaliste et son prési-
dent. Puis, avec sa parole chaude et entraînan-
te, il explique que la Jeunesse Royaliste est
entrée dans les vues de Mgr le duc d'Orléans
qui veut s'appuyer sur la jeunesse pour le réta^
Glissement de la Monarchie. Ce but il faut
l'atteindre, si nous ne voulons pas continuer de
patauger dans le bourbier de la République
Faisant allusion à l'Assemblée nationale élue
en 18/1 pour faire la Monarchie, il dit que cette
assemblée était formée de l'élite de la nation
d'hommes murs auxquels il manquait peut-être
la jeunesse qui, elle, eût été moins hésitante
Eh Lien! aujourd'hui il appartient aux jeunes
de/faire entrer dans les masses la nécessité ab-
solue de faire la Monarchie si nous voulons la
France grande et prospère.
M. de Roux-Larcy propose une double accla-
mation pour MM. de Ramel et de Bernis qui
veu:ent aussi la grandeur et la prospérité de la
France.
Une triple salve d'applaudissements accueille
la proposition de -M. de Roux-Larcy
Après M. de Roux-Larcy, M. le comte de Ber-
nis prend la parole. On l'acclame. L'honorable
député de Nimes dit que nous avons le droit
d'être fiers d'avoir un député comme M. de Ra-
mel, dont la France entière reconnait le mérite
et la valeur. « Vous avez le droit d'être fiers,
dit-il, d avoir un député qui non seulement par-
le bien, mais qui agit bien Il a pu voir que
partout dans la France entière il lui a été fait
le plus chaleureux accueil. Comme lui, je suis
convaincu qu'il faut à la France un gouverne-
ment monarchique.
» Les hommes qui nous gouvernent ont man-
que à tous leurs serments, à toutes leurs pro-
messes et ruinent le pays par la dilapidation
des finances et par leur manière de gouverner.
Ce que nous voulons ? Nous voulons un gou-
vernement fort et libéral, respectueux des
droits de tous; nous sommes et voulons rester
monarchistes, parce que la Monarchie seule
peut assurer la jurande. ur_ et la sécurité de. la
france». --»*_̃ i
Les paroles de M. de Berhis sont couvertes
d'applaudissements et de vivats.
M. de Ramel se lève.
Il explique comment il comprend le mandat
ïLr représentant du peuple, d'un représentant
chargé de la défense des intérêts communs du
parti conservateur, c'est-à-dire de tous les con-
servateurs sans distinction de nuances de tous
ceux enfin qui veulent s'affranchir de l'oppres-
sion qui pèse sur nous, qui veulent préserver
le pays de la honte, de la ruine et des concus-
sions qui sont l'apanage de la République ac-
tuelle. Les républicains se sont servis du peu-
ple comme d'un marchepied, en le bernant d'il-
lusions, de promesses, et ils croient que le peu-
ple doit être content et satisfait parce qu'ils
sont au pouvoir, où ils oublient ceux qui les y
ont portes; ils peuvent dejà s'apercevoir que le
peuple n est pas leur dupe. Les républicains
ont créé des légendes contre la Monarchie; il
appartient à la Jeunesse royaliste de les dé-
truire, de faire comprendre à la masse que,
seule, la Monarchie, qui a fait l'unité de la
i-rance, peut lui donner la stabilité, la foice et
la vraie liberté.
Et c'est parce que les populations compren-
nent aujourd'hui, éclairées par leur patriotisme,
queues ne peuvent plus donner leur' confiance
a un système gouvernemental qui' se disloque
de toutes part, qu'elles tomnent leurs espéran-
ces vers ceux qui, restés fidèles aux traditions
de loyauté et aux principes fondamentaux d'un
gouvernement honnête, leur offrent leur dévoue-
ment.
A ce propos, M. de Ramel, faisant allusion à
un discours prononce par lui à Saint- Mandé,
déclare que certains journaux lui ont attribué
malicieusement des paroles qu'il n'a jamais p: o-
noncées. On lui a fait dire qu'il aurait été nom-
mé par 12.000 ouvriers royalistes Il n'a jamais
dit cela qui eût Oté absolument contraire à la vé-
rité, car il sait très bien que nombreux sontles
bonapartistes et même les républicains dOçus
qui lui ont donné leurs suu'ïiigcs et dont il res-
pecte les convictions.
Mais ce qu'il a dit et ce qu'il répète encore
c'est que bonapartistes et républicains, comme
les loyalistes eux-mêmes, ont su apprécier la
franchise et la fermeté de ses convictions et se
sont unis autour de lui dans une même pensée
de patriotisme, de délense sociale et de respect
pour la liberté de conscience.
Il s'honore plus encore d'être leur élu puisque
tous n'appartiennent pas à la même nuance
d'opinion et il ajoute que, d'ailleurs, il est par-
tisan de la consultation nationale et qu'il s'in-
clinera toujours devant la volonté du peuple
librement consulté et qui reste le maitre de ses
destinées.
L'orateur, dans ce langage clair, précis et
net, qui lui est famillier, retrace à grands traits
les gloires et les conquêtes de la Monarchie
il fait une démonstration du régime représen-
tatif, de son fonctionnement dont le régime ac-
tuel n'est que la caricature la parodie, et sous
lequel il n'existe aucune responsabilité devant
le pays.
Le discours de M. de Ramel mériterait d'être
reproduit en entier, malheureusement cela ne
nous est guère permis, eu égard à l'exéguïté du
cadre de notre chronique.
Parlant de la politique intérieure, M. de Ra-
mel trouve qu'elle met le pays dans une situa-
tion grotesque. Il fait un tableau saisissant de
la campagne de Madagascar, qui parait être
faite pour le plus grandprofit des Anglais. Il
est temps, ajoute l'orateur dans un accent de
suprême éloquence, que le peuple se réveille
pour prendre possession de ses droits, et c'est
à la jeunesse royaliste qu'incombe la mission
de faire la démonstration de cette nécessité.
Elle ne faillira pas à ce devoir.
Des salves d'applaudissements soulignent les
paroles de M. de Ramel qui remercie la Jeu-
njsse royaliste de sa gracieuse invitation.
il lit plusieurs lettres des personnes oui se
sont excusées de ne pouvoir assister à la réu-
nion, du splendides bouquets ont été offerts à I
Mv,r .1.. D.t ,1. -1 T)~ r
mm. ae Kamel, ue lierms, de Roux Larcy et à
M. le marquis de Cadole.
On a fait honneur au punch. On a porté la
santé de Mgr le duc d'Orléans et bu à son avè-
nement au trône de France.
Une adresse a été lue à M. de Ramel par un
délégué de la Jeunesse royaliste de la Grand'
Combe.
AUDE
CABCASSONSIE.– Rentrée des troupes.
Le 15e de ligne, retour des manœuvres, est
arrivé hier matin à 10 heures.
Et pour faire voir que nos soldats supportent
allègrement les fatigues, M. le lieutenant-colo-
nel I3audic a fait déliler ses hommes non par
le boulevard, mais dans la rue de la Gare et
la Grand'-Rue, très fréquentées comme on sait.
De fait, nos braves lignards avaient fort bonne
mine.
Deux compagnies du 143e de ligne
ont passé hier, se rendant par étapes à Mont-
Louis, pour le service de la frontière deux
autres compagnies du même régimen se ren-
dent également, dans les Pyrénées par La-
grasse, Rivesaltes et Perpignan.
Société des employés de commerce de `
Careassonne, MM. les membres de la So-
ciété des employés de commerce sont informés
que la réunion qui devait avoir lieu le 24 sep-
tembre est remise au samedi 28 courant.
Ordre du jour Réception du président d'hon-
neur paiement des cotisations; distribution
des cartes et statuts, punch d'honneur. Le
secrétaire-adjoint, Eugéne Baux.
\,iHBO\.W. Voirie. On a dressé
procès-verbal à un vélocipédiste qui courait
hier soir sur le boulevard Gambetta, sans avoir
à sa bicyclette ni avertisseur, ni lanterne allu-
mée. C'est fort bien, mais que de véhicules
sans lanternes couraient la même heure à
toute vitesse. On ne se décidera à sévir contre
les délinquants de cette sorte que lorsqu'ils
auront écrasé une ou plusieurs personnes.
^www Nous recommandons à l'attention des
égoutiers l'état de malpropreté où se trouve
l'urinoir du quai Vallière. Les passants sont
offusqués par les odeurs qui s'en dégagent.
Qu'on se hâte d'y répandre quelques grammes
'de chlorure de chaux.
A l'hospice. Un pauvre aliéné nommé
Casimir Delmas, natif de Gaillac (Tarn) a été
conduit à l'hôpital par la police qui l'a surpris
mendiant sur la voie publique.
nomination. M. Fontaine, fils de notre
conservateur des hypothèques, a été nommé
receveur de l'enregistrement à Lautrec (Tarn)
Etat ciTii du 17 septembre. Nais-
sances Gaston-Jean Lautard.
Décès: Ma: ie-Rose- Bernadette Sarda, 3 mois.
QUIIiLiAN. Uue grèïe. Les ouvriers
terrassiers, au nombre de 500 environ, qui tra-
vaillent au chemin de fer en construction de
Quillan à Rivesaltes, tronçon de Belviannes à
Saint-Martin-Lys, s'étant mis en grève contre
les entrepreneurs Alary et Chevalier, à propos
d'une question de paiement, le sous-préfet de
Limoux, le capitaine de gendarmerie avec trois
brigades et un peloton de dragons sont sur les
lieux, atin d'éviter toute effervescence.
Une demande en conciliation a été adressée
au juge de paix; on attend la décision de ce
magistrat.
PYRENEiiîÎRIENTALES
PERPIGNAN. Procès de presse.
Ainsi que le disait notre information télégra-
phique d'hier, M. Ponchon, premier adjoint, a
envoyé du papier timbré à MM. Justin Alavaill,
directeur du Républicain, et Jacques Fons
comptable chez un négociant en vins de notre 1
ville.
Dans une lettre publiée par le Républicain,
M. Jacques Fons reprochait très amèrement à i
M. Ponchon d'avoir écrit à son patron pour £
qu'il prit comme comptable un de ses protégés, i
aux lieu et place de lui. Jacques Fous-. i
M. Ponchon, très aigri par les polémiques jâ-
cheuses et, disons-le, fort intempestives, qui <
ont suivi son échec au conseil général, s'est dé. i
cidé a riposter autrement que par la plume, et i
i c est le Républicain qui aura* à.aubitJfi-pre- i
l^ex eiïe-Lde cette -riDostçs,- ^J
s Mais ne pensez-vous pas que, si après l'élec-
tion de M. Bourrât au conseil général, chacun
avait délibérément piis son parti de la chose,
t on en serait réduit à jeter son nom en pâture à
t la curiositié publique ?
i Croyez-vous que M. Ponchon, que nous te-
nous comme incapable d'avoir commis la peti-
3 tesse qu'on lui reproche, aurait encore à subir
les ennuis et les déboires de la polémique élec-
r torale, si la maladresse peut-être froidement
calculée de certains de ses prétendus amis ne
venait remuer les cendres encore brûlantes du
̃ feu qui flambait hier
Allons donc
Prenez cent, deux cents, cinq cents électeurs
i perpignannais, questionnez-les sur leurs senti-
ments à 1 égard de M. Ponchon. «Lui? mais
c'est un brave homme; il est mal conseillé
voilà tout! »
Et d'autres vous disent crûment que si on
voulait couler un homme tout jamais, on n'a-
girait pas autrement que ne le font les conseil-
lers du premier adjoint.
t Alors les rancunes se réveillent, les haines
s'attisent et on en arrive à se servir de toutes
les armes qui vous tombent sous la main les
pîeriffi'0"' la diffamation, les autres le pa-
piertim!J:'
Et tout cela aura son épilogue dans le mo-
™? ent,au f'Ontispice duquel brillent les
mots: Liberté Egalité Fraternité.
Mour d'angayrtsl
nns«>??T?llutl'éûtre- On nous prie de
P à \? le maire les questious suivantes:
“• Michel liordinat. qui vient d'être
nommé é contrôleur du théâtre, est-il le même
qui, il y '"} ,3uol'iues jours, était servant au
cercle républicain (le la Parfaite-Union?
<=p?v-T V~ • vriai qu'il dui donner sa démission de
servant à la suite de viulentes discussions
avec certains membres de ce cercle?
nim-t le.m:e est-'l certain que le caractère
plutôt. vif nouveau contrôleur s'accorde
bien ^u^rs^/r et le calme qu'exi-
gent res fanclious-là'? ))
heurenxnm^OMCOnlpt,e Perso»nel nous serions
heurenx que M. I3ardOll pÙt répondre de lacon
satisfaisante a ces différentes questions: La
enA3"^ (le a'SOn théâtrale y est peut-être
en5agée.
sam^edTg novembre!'0 du tlléà"'e aura lieu Ie
samedi, 9 novembre.
On nous annonce que deux tournées vien-
• d'octobre" sur notre scène dans le courant
d'octobre.
de55s'anSllll",e-r" M- Bonaventure Barate, àsré
cînWrn' aidait un voisin à décharger des
Sn?Pffri 'i r"e.r)uchalmeau, quand il sentit
une m,ï ÎÔViUble?se dans tout le corps. Il
™,m que le temps de reino»'er chez lui et dire
!,oun mort, puis il tomba inanimé.
HV.-ole du Sanctuaire. Elèves irlmiv à
dender)fU Sanctuaire (concours du ^ïjuille?
dernier)
lufxVv^r Ara*\ de Bolquière Jean Po-
FrnnV^ eles-sur-^er André Canal, d'Elne
men François Cassou, «T^elès-sur-Mer Clé-
ment Desplas de e-UaslgllC*res Jean Durieu,
du Soler Louis Llense, de :3t-J\Iichel-de-
1,10te5 Pierl*e de Salces Pidèle llas-
SéUPa1au^Uv!^poIyte Philippe Mat*»°»'
de l'alau-del-Vidre,
Jean Sériât, de Mont-Louis Léon Olive, de
Perpinnan Jlichel 0!ivet, de Perpignan-
Pierre Poncet, de Perpignan Edouard lie-
bardy, de Perpignan Albert Rieu, de Cau-
diès-de-St-Palil Charles Hivi«'e- de Perpi-
gnan Barthélemy Rous, de Formiguiôres
îuanus Vinches, de Cerbère
T ^V-naATee milîta"-e- M- l'intendant de
La Ville, directeur des services administratifs
du iLr'PS' vient de Pro(*dei' à l'inspection
des divers services de notre place.
Il était accompagné de M. le sous-intendant
71n"hae .,u"r .1_
tourne, cnei des services de Perpignan.
S AINT-l, A UKENT »S CES» V*S
Une :i!la.ie mystérieuse vient de mettre en
émoi les communes de Coustougcs et de Saint-
Laurent, ainsi que les villages espagnols de
la frontière. Une famille espagnole habite, de-
puis un an, comme fermier, une propriété du
hameau de Villarojo, annexe de Coustouges
i. aîné de cette famille a épousé, il y a quelque
temps, une jeune espagnole. l i~
Ces derniers jours, paraît-il, le frère de la
jeune femme serait venu pour voir son heall-
•frere et sa sœur et demander, en même temps,
pourquoi cette dernière n'était pas venue aux
funérailles de sa mère. On lui répondit que. le
s'y était rendue depuisdcuxjours.
Comment, dit le jeune homme. Je n'ai ren-
contre ma sœur nulle part
Cependant, elle y est allée
Le jeune homme, qui avait appris que sa
sœur etalt quelquefois maltraitée avisa alurs
la police française, ainsi que la police espa-
gnole. Le commissaire special de la frontiere
s'est rendu iinmedlatemcn sur les lieux pour
faire une enquête. D'autre part, la police espa-
̃fi^'dX1^- P«ar-la milice bourn-eobe sc
ches. depuis 5 à 6 jours Actives rocher-
ches.
Attendons pour avoir le mot de l'énigme.
VAUCLUSE
AVICJWOIV Courses de cheraux Les
courses de chevaux qui auront lieu, après-de-
main, à l'hippodrome de Roberty, au Pontet,
promettent d'être très brillantes. Nous donnons
ci-après la liste complète des chevaux engagés
pour chaque épreuve et les noms de leurs pro-
priétaires
Prix du Gouvernement (trot monté). Ca-
roube, à M..Giroux Miss Helyett, à M. Sauze;
Madère, à Mme la marquise de Vivens; Jaculor
à II' £?four Nicotine, à M. Chave Fauvette
à M. Thomas.
Prix des Veneurs (course de haies). Ma-
riam, à Ai. le vicomte de Drée Daumesnil, à
M. le comte de Montredon Stéphane, à M
Meyer; Estérel, à M. Cavailler Feuille-d'Acan-
the, à M. Smith.
Prix de la. Pelouse. Avant-Garde, à M. le
comte Molmiër Sylvana, à M. le comte de La-
veaucouplet Amiral, à M. Piraino Poudre-
cie-Kiz, a M. Rivière Marmouset, à M. Mas-
sot Cassonade, à M. le comte d'Espous de
Paul My-Queen, à M. Devoux Algérienne, à
M. Bessat Etendard, à M. Granaud Colonel,
à M. Corbon.
Prix de la ville d'Avignon. Steeple-chase-
handicap). Arana, à"M. Blanc Paron Rou-
lotte, à M. Arnavon Charolais, à M. II. Yva-
ren Javelot II et Aga, à M. Smith Cavalla, à
M. Douvreleur Mariette, à M. Arnavon
Avoine, à M. de Mangon Paleneca, à M.
Meyer.
Steeple-chase militaire (Ire série). Coupe,
à M. Moog, lieutenant au 7e cuirassiers Tory,
à M. Picard, lieutenant au 12e hussards Fair-
Morice, à M. de Cordon, lieut» au 12e hussards
Larivaudière, au même; Frise-Poulet, à M. Lan-
ne, lieu*, au 17e dragons Agitation, à M. de
Gombert, lieutenant au 'Je hussards Pioupiou,
à M. de Fournas, lieutenant au 17e dragons
Maringouin, à M. Le llasson, lieutenant au Ue
dragons.
Pour les blessés de Madagascar. Le
comité vauclusien de la Croix-Rouge française
vient de faire un envoi de S4 caisses de via
vieux de Chàteauneuf-du-Pape, au corps expé-
ditionnaire de Madagascar.
Un deuxième envoi de vin de quinquina est
en préparation et partira sous peu.
Agression. Dans la soirée de mercredi le
nommé Lacombe, menuisier, se trouvant en
état d'ivresse a frappé la fille Hermance Val-
lat, agee de '20 ans, d'un coup de poing sur
l'œil. La blessure est assez grave. Plainte a
été déposée.
PERXiiS.– Nécrologie. Mercredi matin,
une triste nouvelle a douloureusement impres-
sionné notre population: Mme Gabriel de Viclrtt
avait été trouvée morte dans son lit par son
uls, notre excellent ami et collaborateur.
Atteinte depuis longtemps d'un mal terrible
qui ne pardonne pas, elle avait dû aux soins
admiiables dont elle était entourée à chaque
instant par les siens, à sa robuste constitution,
à sou angélique piété, de pouvoir dissimuler les
~S~dt~~t~mj~n~jEat~ ~J~ e~-
core elle avait pris ses deux repas en famill»
et elle s'était couchée à son heure habituelle
Mme Gabriel de Vichet, née Marie de La-
combe, avait, en 1851, quitté Montpellier, où
elle s'était mariée en 1843, ].o ir suivre son
mari à Pernes. Depuis cette époque, elle a édi-
lie notre ville par sa vie toute de prière, d'hu-
milité, de résignation, de charité et de man-
suétude chrétiennes.
Le genre de mort que Dieu lui a réservé,
s'il est un châtiment pour les mécréants et les
impies, est une faveur précieuse pour les vrais
fidèles dont la vie a été une préparation quo-
tidienne au grand voyage. Les derniers mo-
ments de Mme de Vichet n'ont pas été troublés
par les déchirements d'une cruelle séparation
et il est permis de supposer qu'elle aura sim-
plement achevé dans le ciel une couronna
dAue Maria commencée sur la terre.
C'est bien Notre-Dame-du-Kosaire, en effet,
qui était sa patronne de piédilection, et ce vo-
cable fut toujours celui que son cœur préféra,
pour invoquer la divine Protectrice dont elle
portait le nom à jamais béni aussi la douce
Reine du Rosaire a-t-elle voulu la faire assis-
ter a ses triomphes célestes pendant le mois
qui lui est particulièrement consacré.
Elle sera venue au devant de sa fidèle ser-
vante, ayant à ses côtés un ange trop tôt ravi
à la terre,, cette Elise bien-aimée dont le déoart
a fait ici-bas tant de vide.
Pour obéir aux prescriptions de l'Eglise nous
̃ élèverons- vers Dieu nos prières en faveur de
cette belle ame une àme d'enfant, toujours
souriant et candide mais nous sommes cer-
tain que Dieu entendra en même temps las
prières de son élue, pour cet époux dont la.
verte vieillesse vient d'être découronnée, pour-
ce fils qui se voua corps et àme au service de
sa sainte mère et prolongea miraculeusement
sa vie, pour ce petit-lits dont elle put voir les
premiers sourires, et pour tous ceux qui la
pleurent.
A tous nous adressons nos condoléances les
plus cordiales, mais plus spécialement à M.
Gabriel de \ichet et à il. Henry de'Vichet, la
dévoué inspecteur vauclusien de l'Eclair.
tMRC^ES OES filS
Cavaillon (Vaucluse). Le marché aux rai-
sins, d'hier jeudi, a été très important. Nom-
breuses marchandises, qualités supérieures. Les
alicantes se sont vendues 14 à 17 fr. les op
les aramonS) 12 à 14 fr. o[o les grenaches, 19
à 21.
A>i?non. Marché aux raisins. Il a été
vendu hier, sur le marché du boulevard St-Mi-
chel, 37,000 k. raisins, vendus dans les p rix
de li à 17 fr. les 100 kil. Un lot de clairette a
été vendu 20 fr. les 100 k.
Montpellier. La cave de Calage, à M. Ed"
mond Hérail, Alicante-Bouschet, a été vendue
2G fr.
-–«'̃•»' Quelques erreurs se sont produites
dans les ventes que nous avons fait connaître,
hier. Elles doivent être ainsi réparées
C'est la cave de Listel qui a été vendue, et
non celle du lilas de Listel; et le prix de vente
est de 17 fr, et non 18 fr.
Quant à la cave de il. François Durand, elle
se nomme la Baiiquièrc et non la Beauquière.
rVai-bounc. Le marché des vins nouveaux
commence, ainsi qu'on pourra s'en convaincre,
par la nomenclature ci-jointe des ventes, à
avoir une grande activité. Comment s'en éton-
ner, quand on songe que la qualité des vins re-
coltés est plus que satisfaisante et pour ainsi
dire irréprochable.
Les cours, sans être trop hauts, sont sensible-
ment plus élevés que l'an dernier à pareille
époque et sûrement ils n'ont pas dit leur der«
nier mot.
Voici les ventes venues à notre connaissance!
elles sont toutes faites sur souche.
Craboulette, à Mme Edouard Coural, La Lé-
cune et Lamothe à la même, ensemble 11,000 h.,
1G fr.
Craboules, à M. Gaston Gauthier, 10,000 h.,
1G fr.
La Barque, à M. Maurice Sabatier, 8,000 k-,
16 fr. 50.
Tournebelle, à M. Rabourdin, 5,000 hect.
16 fr. 75.
La Bourgade, à M. Rosier, 2,500 h. 16 fr. 50.
Langle, à M. Mignard, 2,200 h., 1S fr. Ville-
neuvette, au même, 2,500 h. 21 fr. Cave de Cour.
san, au même. 1,500 h. 15 fr. 50.
St-Julien à M. Daniel Bonis, 2,500 h., 30 fr.
Ste-Marie-des-O'.ieux, à M. de Stadieu, '2,000 h,
20 fr.
A Thézan, 1,800 h. à M. Ferran, t7 fr. 50.
A Sigean, cave Fauran, 10 ff.
Alicante-Bouschet, à M. Jules Castan, 20 fr.
A Vinassan, cave yamarac, 10,000 liect., 17 fr.
A Coursan, cave lierai), 1,200 hect., 15 fr.
A Lézignan, Caumint, à A. Marron-Martin
3,500 hect., 15 fr. 50.
A Ginestas, 30,000 kilos de raisins, Aramon
et Carignan. du domaine Julien Décor, ont été
vendus 15 fr. les 100 kilos.
En vins vieux A Saint-André, 1,500 hect. à
M. Denis Marty (revente), 2.3 fr. Ces vins avaient
été achetés, il y a deux mois, 18 Ir
800 hect., à M. Alfred Marty, 23 fr. Le même
propriétaire a refusé de vendre le solde de sa
cave au même prix.
BEXSEIfiNEME.vr* FIV&iVCIERS
Cours des primes.- 3 oiO dpO 101 30 d[25,
101 45. Extérieure d[2 70 03; dil 70 43 J
Banque ottomane, dj5 763 75; d[50 ,'»»“ »».'
di\°2 »"»»» 25;dl5> i6° ° îlong:ols.
d112, }»)))) nu. °
Apres Bourse.– 3 olo ancien, 100 92. îlik
fio'n?"" ~Jurc' 25 80. Extérieure espagnol?
.bJ U0. Hongrois, »»» »». ri>ypte 5»8 12
Banque ottomane, 760 ».̃>. Rio-Tinîo,~452' 5a
Chèque sur Londres, 25 29 1[2.
BILAN DE- LA BAWtUI? ®E FRANCS
Le bilan hebdomadaire de la Banque de
Francepublié aujourd'hui présente les diffé-
rences suivantes sur celui de la semaine pré-
cédente portefeuille, moins 12 mil.; avances
sur titres, plus 3 lt2; circulation, plus 1; trésor,
plus 4; comptes courants particuliers, moins
5 Ii2; encaisse or, moins 8 1[2; encaisse argent,
moins 2; bénéfices de la semaine, Ili.
FEfï|GlR«l4££aSlâ1'; LA MEILLEURE
̃jClJII «TPbIIï Pl->-IS ÉCONOMIQUE
J4a»y/lS EUS! Pour Voitures et EnaroMoe»
2
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gtrnlin (Beun
-»«*jjui*»
.,f\os correspondants partioulieis Sist
tèlesnDhwni:
LES GRANDES MANŒUVRES DE L'ESt
DERNIÈRES NOUVELLES
Mirecourt, 19 septembre.
La dislocation s'effectue dans de bonnes
conditions. C'est surtout par les voies fer-
rées que les régiments vont re^a^net
leurs garnisons respectives. Toutes les
gares dans lesquelles les embarquements
doivent avoir lieu ont reçu un personnel
supplémentaire et les dispositions les plus
minutieuses ont été prises. Neuf trains à
Ghàtenois et douze à Gironcourt emporte-
ront le 6e corps et le 6e bis. Le 7e corps a
à sa disposition les gares de Dompoire et
dHymont. Douze trains partiront de Dora-
poire et dix d'Hymont.
Enfin, quatre gares ont été affectées aa
8e corps et à l'ennemi; treize trains par-
tiront de Diarville. treize de Mirecourfc,
deux de Vezelise cinq de Frenle-la.
Grande. Les deux trains de Vezelise sont
réservés à l'artillerie de marine qui re-
joint Lorient. Toute l'inlilOtiàriQ Oô mai'iaa
partie pJâfjiUfi,'
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