Titre : Journal des Pyrénées-Orientales : politique, littéraire et d'annonces
Éditeur : [s.n.] (Perpignan)
Date d'édition : 1852-06-02
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32800327w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 02 juin 1852 02 juin 1852
Description : 1852/06/02 (N41). 1852/06/02 (N41).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG66 Collection numérique : BIPFPIG66
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53729172f
Source : Médiathèque de Perpignan, JPO
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
nérale des populations européennes à se réfugier dans la
religion à y chercher des consolations contre les décep-
tions, les amertumes qui survivent lrop souvent aux gran-
des crises politiques et un point fixe au milieu des oscil-
lations terribles qui viennent rt'agiler le globe.
Chacun, en sentant la tene trembler sous ses pieds,
a levé, comme instinctivement, les yeux au ciel.
C'est, assurément, quelque chose de providentiel que
ce retour vers les croyances religieuses dans un moment
où la société, ébranlée sur toutes ses bases avait besoin
de se raffermir et de se rasseoir.
Quel ciment plus propre à cette consolidation; que le
lien religieux! Aussi, éprouvons-nous quelque sui prise
en présence de l'attitude d'un gouvernement voisin celui
de la Belgique. b
L'attachement si prononcé, si enraciné des Belges à
la foi de leurs pères nous semble être la plus forte des
garanties pour le maintien de l'ordre moral et matériel
dans ce pays, qui a traversé avec tant de sagesse et de
bonheur, une époque pleine d'incalculables périls.
Eh bien lorsque l'on a celle bonne fortune singulière
de rencontrer un terrain si admirablement préparé, d'avoir
à diriger les destinées dont le trait le plus caractéristique
est (.eut-être cette piété héréditaire dont nous parlions
tout-à-l'heure, est-il bien prudent, est-il bien politique
de se tenir, en quelque sorte, en défiance contre ce sen-
timent. plutôt que de l'encourager et de lui faire produire
ses fruits'? N'esl-ce point se priver bénévolement d'une
force, d'un levier d'une incommensurable puissance!
Ceries nous avons rendu, dans mainte occasion, justice
au ministère belge composé d'hommes éminens qui, de-
puis 18i7 ont réussi à maintenir l'ordre et la paix dans
le petit coin de terre confié à leurs soins et à lui^laisser
à peine ressentir le contre-coup des secousses qui ont
ébranlé tantd'Etats voisins.
Mais peut-être faut-il regretter que ce cabinet, subissant
à son insu l'influence des passions qui se meuvent autour
de lui, montre une disposition à s'isoler, à se séparer de
plus en plus de l'élément religieux.
Nous croyons que cet élément réagira d'autant plus
qu'il aura été plus froissé et plus comprimé dans son be-
soin d'expansion et que les idées que nous ne faisons
qu'indiquer ont déjà pris, en Belgique, une certaine con-
sistance.
Il est même plus que probable qu'à la suite des élec-
tions qui vont avoir lieu pour le renouvellement partiel
des deux chambres, l'opinion catholique sera renforcée
dans le parlement Belge et renforcée de manière à faire
au ministère une nécessité de très grands raénagemens,
sinon d'importantes concessions envers des sympathies
des prédilections qui ont de trop profondes racines pour
que legouvernemeut les écarte complètement de sa sphère
d'action.
En Suisse aussi, un mouvement catholique très marqué
continue à se faire sentir. A Posieux, dans le canton de
Frihourg, les catholiques se sont réunis pour demander,
avec beaucoup d'énergie, la liberté de conscience et pro-
tester contre le régime intolérant et exclusif dont ils au-
raient à souffrir.
Quant à nous, sans nousdéparlir un instant de la stricte
impartialité dont nous nous sommes toujours fait une loi
dans ces questions délicates, nous sommes d'avis qu'il v a,
pourun homme d'Etat de graves inconvéniens à laisser en
dehors ou en arriéré du mouvement poli tique elgouvern rmen-
al les sympathies religieuses bien constatées des populations,
alors surtout qu'il est con-tant que le frein moral résultant
des croyances est le pluspuissant auxiliaire des idées d'or-
dre de paix et de stabilité. Guerard.
CORPS LEGISLATIF.
A deux heures séance publique.
Communication du gouvernement.
Rapport de la commission chargée d'examiner le projet
de loi pour le réglement définitif du budget de l'exercice
1848. (M. Lequien, rapporteur.)
Le marc d'argent pur vaut aujourd'hui 55 francs c'est
la base de tous ces calculs.
1° Le sou barcelonais nouveau, celui que les actes de
Perpignan appellent fréquemment solidus burclnnonensis .s
coronalus le seul qu'il fut permis de stipuler dans les
actes était la G2* partie et demie du marc (1) ce sou
contenait donc d'argent pur, valeur d'aujourd'hui 0,88e
2° L'ancienne monnaie barcelonaise fqualerne)
le 48e d'un marc, 1,15
3° Le sou Melgorien 50e du marc, 1,10
4° Le sou Roussillonais 60e du marc, 0,90
5° Le Morabatin marino d'or (7 sous vieux de
Barcelonne) 8,05
(Le maravedis d'or, le denier d'or sont la même
chose).
6° Le morabatin ajarius (6 sons vieux de Bar-
celonne et demi) 7,47
7e Le morabatin marchand (5 sons Melgoriens
4 nuni) 5,90
N'oublions pas qoe la valeur relative était cinq fois plus
forte qu'on paierait aujourd'hui cinq francs ce qu'on
avait alors pour un.
Revenons au Roi Jacques.
Au mois d'octobre 1272, il restituait à l'hospice des
(1) Dès la fin du XIII- siècle ce sou est falsifié il en faut 65
pour un maie.
Rapport de la commission chargée de l'examen du projet
de loi relatif à la division en deux cantons, du canton de
Rhochefort Charente Inférieure). M. le général baron
Vast-Vimeux.
CHRONIQUE LOCALE.
L'Akliar, journal la nomination de M. de Soubeyran à la préfecture des Py-
lénées- Orientales, ajoute
M. de Soubeyran, ancien préfet de Constanline
a quitté cette ville le 22 mai pour aller à sa nouvelle
destination. Ses adieux à la population ont été tou-
chans. Il est généralement regretté, car son caractère
aimable et empreint de bienveillance t'avait fait aimer
de tous. Les visites d'adieux ont dû le convaincre
qu'il était apprécié et qu'on te voyait partir avec beau-
coup de peine. La population indigène n'a pas voulu
rester élrangère à ces manifestations honorables pour
M. de Soubeyran elle a prié ce fonctionnaire d'ac-
cepter comme souvenir un magnifique fusil, chef-d'œu-
vre de l'art local. Les employés ont de leur côté offert
à leur ancien chef, un tapis de Constantinople et une
belle tabatière. (>'est une chose flatteuse pour un fonc-
tionnaire d'être ainsi accompagné de la sympathie gé-
nérale.
Par décret du Prince-Président de la République
M. de Tassin attaché au cabinet du ministre de la police
générale, est nommé conseiller de préfecture des Pyré-
nées-Orientales, en remplacement de M. de Carrière
nommé conseiller de préfecture de Vaucluse.
Par autre décret, M. Av, membre du conseil d'ar-
rondissement de Ceret, est nommé suppléant du juge de
paix d'Argelès et M. Pacull suppléant du juge de paix
de Vinça. Z)
Le Moniteur annonce que M. Léo Dnpré,qui a laissé
de si bons souvenirs dan s notre pays où il occupait avec
tant de distinction le siège du parquet, vient d'être nommé
1er avocat général près la cour d'appel de Bordeaux.
Cette nouvelle a reçu à Perpignan le meilleur accueil.
Tous ceux qui connaissent le rare mérite de ce magistrat
et qui ont assislé à ses succès d'audience, applaudiront
comme nous le faisons, à l'acte de justice du Prince-Pré-i-
dent, qui n'a pas voulu priver plus longtemps le corps de
la magistrature de l'un de ses membres les plu, éininens.
Sous tous les rapports, l'honorable M. Léo Dupré e-t
bien digne d'occuper les hautes fonctions dont il vient
d'ètre investi.
Les drapeaux du 20e léger et 67e de ligne, que MM.
les colonels de ces régimens ont reçu 4e 10 mai à l'aiis
sont arrivés à Perpignan il y a quelques jours.
Le drapeau du 20' léger porte pour légende Wurlz-
bourg 179C Neuvied 1797; Valeggio. 180Q
Pampelune 1823; Anvers, 1832.
Celui du G7e Hondschoote, 1793 Neuvied, 1797;
Moeskirch, 1800; Wagram, 1809; Lutzen, 1813.
La remise solennelle de ces drapeaux aura lieu très-
prochninement; nous ferons connal're le jour de cette fête
irihtaire, dès qu'elle sera définitivement arrêtée.
En l'honneur de la fête de la Trinité, il sera exécuté
dimanche prochain 6 juin, à l'église paroissiale de la Real,
tes vèpres mises en musique à trois voix avec chœurs et
à grand orchestre, par M. Lomagne, avec le concours de
nombreux arti-tes et amateurs.
Dixil Dominas. Psaume fiO9j de David.
1. Dixit Dominus air de ténor, M. Soignes.
2. Virgam virtutis tua; duo pour lénor et basse M.
Guiraud et Fraisse. M. Lomagne jouera la partie de violon
obligé.
3. Juravit Dominus Chœur.
4. Judicabit nationihus air de basse Ripoll.
5. Amen, Chœur linal.
pauvres de Perpignan les biens qu'il lui avait ravis. Un
acte daté de Montpellier rappelle la ces>ion qu'il avait faite
à l'infant Jacques de son droit de patronage l'abus que
l'infant avait fait de ce droit en vendant les biens des pau-
vres à concurrence de 10 mille sous Melgoriens en répa-
ration, Jacques ordonne que les 10 mille sous seront resti-
tués sur les revenus royaux de Collioure.
Les vieux jours du Roi furent empoisonnés par l'ambition
et les colères de ceux qui l'approchaient de plus près il
avait trop vécu. Au milieu des guerres civiles, l'infant
Pierre assassine son frère Fernand, et déjà éclate par un
fratricide cette ambition fatale à tous et à lui-mème, qui le
tua avant l'heure.
L'exemple des princes profitait: en 1175, le Haut-Vales-
pir fut dévasté par les armes du vicomte de Castelnau et de
ses ennemis.
Le Roi même faisait fortifier ses villes; en 1274 il avait
ordonné sur les remparts de Perpignan; une de ses chartes
de 1275 montre qu'on travaiilait alors à ceux de Thuir,
échantillon encore complet en certains endroits de la
fortification à la fin du XIIIe siècle. En avril de cette
année ^275) Perpignan voyait passer dans ses murs Ai-
fonse, Roi de Camille; en octobre suivant il assistait à une
de ces fêtes, que les peuples paient toujours, mais aux-
quelles ils prenaient, en ces temps-là, plus de part qu'au-
jourd'hui, l'héritier de Maillorque épousait Esclararnonde,
fille du feu comte de Foix et de Brunissende de Cardonne
Beatus vir. Psaume (\ 1 \) de David.
1. Beatus vir, air de ténor, M. Izarn.
2. Gloria et divitiœ air de basse M. Ripoll.
3. Jucundus homo trio pour deux ténors et basse
MM. Izarn, Paraire et lloquelaure.
4. Paratum cor ejus air de ténor, M Saignes.
5. Peccator videbit duo pour ténor et basse, MM. Vi-
gnes et Géronni.
G. Sicut erat chœur final.
Magnificat. Cantique de la Vierge.
1. Magnificat, choeur.
2. Quia respexit air de ténor, M. Saignes. M. Loma-
gnc jouera la partie de violon obligé.
3. Et Misericordia trio pour dessus, ténor et basse
MM. Sicard, Guiraud et Ripoll.
4. Deposuil potentes, air de ba^se, M. Fraisse.
5. Su-cepit 1-raël duo pour dessus et ténor, MM.
Sicard et Guiraud.
6.Amen, chœur final.
Cet ouvrage est dédié à M. S. B.
Eaux acidulés gazeuses alcalino ferrugineuses du
Boulou et de St. -Martin de Fenollar.
Un vaste établissement vient d'être construit dan, la
vallée de St. -Martin de Fenollar près le Boulou pour fa-
ciliter l'emploi de -es eaux dont les résultats thérapeuti-
ques sont si précieux, et qui, d'après les analyses des
professeurs Carrère, Anglada et Bérard tendent à se con-
fondre avec celles de Spa et de Vichy.
Les malades trouveront dans cet établissement sous le
rapport du confortable, de la table et de l'agrément du
site, tout ce qui petit contribuera à leur prompt rétablisse-
ment. Nous n'eutrerons point dans de longs détails sur les
propriétés de ces eaux presque tous les médecin* de notre
départemeut ont constaté leurs bons effets contre les affec-
tions gastro-intestinales les convalescences prolongées
des Gèvres intermittentes, les affections daitreuses causées
par la répercussion d'un écoulement habituel, les sup-
pressions de men-trues, et les affections de la vessie.
M. le professeur Lallemand, membre de l'institut, qui
pendant sou dernier séjour aux thermes du Vernet a eu
souvent occasion de les conseiller, notamment dans ce
dernier cas, n'a eu qu'à se louer des résultats qu'il en a
obtenus.
Les personnes qui ne pourront pa« se rendre à l'éta-
blissement et qui voudront faire usuge ce ces eaux, en
trouveront chez M. Philippe Massot place Je la Liberté
à Perpignan.
Pour la chronique locale, J.-B. Rodasgk.
AVIS. Le Maire de la ville de Perpignan porte A
la connaissance de ses administrés, que l'adju lication des
danses publique» patronales aura lieu diinmclie prochain
6 juin à dix heures du matin dans une des salles de
l'Hôlel-de- Ville en faveur du plus olfrant et dernier en-
chérisseur.
Le cahier des charges est déposé à la Mairie, bureau du
secrétariat, où les prétendant peuvent en prendre connais-
sance.
Perpignan, le 31 mai 1832.
Le conseiller municipal faisant fonctions de Maire
PONS.
OCk.l
CATALOGAE.
Nons lisons dans la Esperanza. journal de Madrid:
a Le pays est tranquille nous ne pensons pas qu'il
soit maintenant oppo:tun de réunir les cartes l'Espagne
ne se comptait pas dans les émotions dramatiques que
donne la politique, elle se confie au gouveraement qui
maintient ordre. donne une liberté raisonnable. adminis-
tre avec sagesse et fermeté provoque toutes les entre-
prises d'utilité publique. Un petit nombre île mécontens
travaille, il est vrai avec coslance à susciter une agita-
une des premières maisons de Catalogne. Elle lui portait
130 mille sous Melgoriens de 50 au marc de Perpignan.
Les chroniques se plaident à raconter les tournois, les
banquets, compagnons ordinaires de ces fèlos les sei-
gneurs les plus importans d'Aragon, de Catalogne et de
Languedoc vinrent y jouter de luxe et d'adres»e, et les
chants des troubadours promirent aux époux de longues
heures de bonheur. Ces heures passèrent vite, de longues
années de chagrins cuisans suivirent.
Jacques, le grand Roi, ne devait pas se voir renaitre
dans un petit fils de ce mariage. Atteint du mal dont il
allait mourir, après un nouveau testament ou codicile
dans lequel il conlirme au prolit de Jacques le don du
royaume de Maillorque, du comté de Koussillon, etc.
en domaine plénier. nvc les droits et la puissance qu'il
avait lui-même, il abdiqua pour mourir religieux de li-
teaux. Le 21 juillet 127fi il écrivait aux consuls de Per-
pignan j'ai quitté le monde, mon fils est votre maître.
Au lit de mort, le Roi, qui n'avait que trop appris à
connaître l'infant Pierre, lui recommandait chaudement
son frère Jacques béiitier de Maillorque; Pierre baignant
de ses larmes les mains mourantes de son père jura tout,
et peut être il était sincère; on sait comment ce Roi par-
jure garda sa promesse.
fl.a suite au prochain numéro).
P. Tastt.
religion à y chercher des consolations contre les décep-
tions, les amertumes qui survivent lrop souvent aux gran-
des crises politiques et un point fixe au milieu des oscil-
lations terribles qui viennent rt'agiler le globe.
Chacun, en sentant la tene trembler sous ses pieds,
a levé, comme instinctivement, les yeux au ciel.
C'est, assurément, quelque chose de providentiel que
ce retour vers les croyances religieuses dans un moment
où la société, ébranlée sur toutes ses bases avait besoin
de se raffermir et de se rasseoir.
Quel ciment plus propre à cette consolidation; que le
lien religieux! Aussi, éprouvons-nous quelque sui prise
en présence de l'attitude d'un gouvernement voisin celui
de la Belgique. b
L'attachement si prononcé, si enraciné des Belges à
la foi de leurs pères nous semble être la plus forte des
garanties pour le maintien de l'ordre moral et matériel
dans ce pays, qui a traversé avec tant de sagesse et de
bonheur, une époque pleine d'incalculables périls.
Eh bien lorsque l'on a celle bonne fortune singulière
de rencontrer un terrain si admirablement préparé, d'avoir
à diriger les destinées dont le trait le plus caractéristique
est (.eut-être cette piété héréditaire dont nous parlions
tout-à-l'heure, est-il bien prudent, est-il bien politique
de se tenir, en quelque sorte, en défiance contre ce sen-
timent. plutôt que de l'encourager et de lui faire produire
ses fruits'? N'esl-ce point se priver bénévolement d'une
force, d'un levier d'une incommensurable puissance!
Ceries nous avons rendu, dans mainte occasion, justice
au ministère belge composé d'hommes éminens qui, de-
puis 18i7 ont réussi à maintenir l'ordre et la paix dans
le petit coin de terre confié à leurs soins et à lui^laisser
à peine ressentir le contre-coup des secousses qui ont
ébranlé tantd'Etats voisins.
Mais peut-être faut-il regretter que ce cabinet, subissant
à son insu l'influence des passions qui se meuvent autour
de lui, montre une disposition à s'isoler, à se séparer de
plus en plus de l'élément religieux.
Nous croyons que cet élément réagira d'autant plus
qu'il aura été plus froissé et plus comprimé dans son be-
soin d'expansion et que les idées que nous ne faisons
qu'indiquer ont déjà pris, en Belgique, une certaine con-
sistance.
Il est même plus que probable qu'à la suite des élec-
tions qui vont avoir lieu pour le renouvellement partiel
des deux chambres, l'opinion catholique sera renforcée
dans le parlement Belge et renforcée de manière à faire
au ministère une nécessité de très grands raénagemens,
sinon d'importantes concessions envers des sympathies
des prédilections qui ont de trop profondes racines pour
que legouvernemeut les écarte complètement de sa sphère
d'action.
En Suisse aussi, un mouvement catholique très marqué
continue à se faire sentir. A Posieux, dans le canton de
Frihourg, les catholiques se sont réunis pour demander,
avec beaucoup d'énergie, la liberté de conscience et pro-
tester contre le régime intolérant et exclusif dont ils au-
raient à souffrir.
Quant à nous, sans nousdéparlir un instant de la stricte
impartialité dont nous nous sommes toujours fait une loi
dans ces questions délicates, nous sommes d'avis qu'il v a,
pourun homme d'Etat de graves inconvéniens à laisser en
dehors ou en arriéré du mouvement poli tique elgouvern rmen-
al les sympathies religieuses bien constatées des populations,
alors surtout qu'il est con-tant que le frein moral résultant
des croyances est le pluspuissant auxiliaire des idées d'or-
dre de paix et de stabilité. Guerard.
CORPS LEGISLATIF.
A deux heures séance publique.
Communication du gouvernement.
Rapport de la commission chargée d'examiner le projet
de loi pour le réglement définitif du budget de l'exercice
1848. (M. Lequien, rapporteur.)
Le marc d'argent pur vaut aujourd'hui 55 francs c'est
la base de tous ces calculs.
1° Le sou barcelonais nouveau, celui que les actes de
Perpignan appellent fréquemment solidus burclnnonensis .s
coronalus le seul qu'il fut permis de stipuler dans les
actes était la G2* partie et demie du marc (1) ce sou
contenait donc d'argent pur, valeur d'aujourd'hui 0,88e
2° L'ancienne monnaie barcelonaise fqualerne)
le 48e d'un marc, 1,15
3° Le sou Melgorien 50e du marc, 1,10
4° Le sou Roussillonais 60e du marc, 0,90
5° Le Morabatin marino d'or (7 sous vieux de
Barcelonne) 8,05
(Le maravedis d'or, le denier d'or sont la même
chose).
6° Le morabatin ajarius (6 sons vieux de Bar-
celonne et demi) 7,47
7e Le morabatin marchand (5 sons Melgoriens
4 nuni) 5,90
N'oublions pas qoe la valeur relative était cinq fois plus
forte qu'on paierait aujourd'hui cinq francs ce qu'on
avait alors pour un.
Revenons au Roi Jacques.
Au mois d'octobre 1272, il restituait à l'hospice des
(1) Dès la fin du XIII- siècle ce sou est falsifié il en faut 65
pour un maie.
Rapport de la commission chargée de l'examen du projet
de loi relatif à la division en deux cantons, du canton de
Rhochefort Charente Inférieure). M. le général baron
Vast-Vimeux.
CHRONIQUE LOCALE.
L'Akliar, journal la nomination de M. de Soubeyran à la préfecture des Py-
lénées- Orientales, ajoute
M. de Soubeyran, ancien préfet de Constanline
a quitté cette ville le 22 mai pour aller à sa nouvelle
destination. Ses adieux à la population ont été tou-
chans. Il est généralement regretté, car son caractère
aimable et empreint de bienveillance t'avait fait aimer
de tous. Les visites d'adieux ont dû le convaincre
qu'il était apprécié et qu'on te voyait partir avec beau-
coup de peine. La population indigène n'a pas voulu
rester élrangère à ces manifestations honorables pour
M. de Soubeyran elle a prié ce fonctionnaire d'ac-
cepter comme souvenir un magnifique fusil, chef-d'œu-
vre de l'art local. Les employés ont de leur côté offert
à leur ancien chef, un tapis de Constantinople et une
belle tabatière. (>'est une chose flatteuse pour un fonc-
tionnaire d'être ainsi accompagné de la sympathie gé-
nérale.
Par décret du Prince-Président de la République
M. de Tassin attaché au cabinet du ministre de la police
générale, est nommé conseiller de préfecture des Pyré-
nées-Orientales, en remplacement de M. de Carrière
nommé conseiller de préfecture de Vaucluse.
Par autre décret, M. Av, membre du conseil d'ar-
rondissement de Ceret, est nommé suppléant du juge de
paix d'Argelès et M. Pacull suppléant du juge de paix
de Vinça. Z)
Le Moniteur annonce que M. Léo Dnpré,qui a laissé
de si bons souvenirs dan s notre pays où il occupait avec
tant de distinction le siège du parquet, vient d'être nommé
1er avocat général près la cour d'appel de Bordeaux.
Cette nouvelle a reçu à Perpignan le meilleur accueil.
Tous ceux qui connaissent le rare mérite de ce magistrat
et qui ont assislé à ses succès d'audience, applaudiront
comme nous le faisons, à l'acte de justice du Prince-Pré-i-
dent, qui n'a pas voulu priver plus longtemps le corps de
la magistrature de l'un de ses membres les plu, éininens.
Sous tous les rapports, l'honorable M. Léo Dupré e-t
bien digne d'occuper les hautes fonctions dont il vient
d'ètre investi.
Les drapeaux du 20e léger et 67e de ligne, que MM.
les colonels de ces régimens ont reçu 4e 10 mai à l'aiis
sont arrivés à Perpignan il y a quelques jours.
Le drapeau du 20' léger porte pour légende Wurlz-
bourg 179C Neuvied 1797; Valeggio. 180Q
Pampelune 1823; Anvers, 1832.
Celui du G7e Hondschoote, 1793 Neuvied, 1797;
Moeskirch, 1800; Wagram, 1809; Lutzen, 1813.
La remise solennelle de ces drapeaux aura lieu très-
prochninement; nous ferons connal're le jour de cette fête
irihtaire, dès qu'elle sera définitivement arrêtée.
En l'honneur de la fête de la Trinité, il sera exécuté
dimanche prochain 6 juin, à l'église paroissiale de la Real,
tes vèpres mises en musique à trois voix avec chœurs et
à grand orchestre, par M. Lomagne, avec le concours de
nombreux arti-tes et amateurs.
Dixil Dominas. Psaume fiO9j de David.
1. Dixit Dominus air de ténor, M. Soignes.
2. Virgam virtutis tua; duo pour lénor et basse M.
Guiraud et Fraisse. M. Lomagne jouera la partie de violon
obligé.
3. Juravit Dominus Chœur.
4. Judicabit nationihus air de basse Ripoll.
5. Amen, Chœur linal.
pauvres de Perpignan les biens qu'il lui avait ravis. Un
acte daté de Montpellier rappelle la ces>ion qu'il avait faite
à l'infant Jacques de son droit de patronage l'abus que
l'infant avait fait de ce droit en vendant les biens des pau-
vres à concurrence de 10 mille sous Melgoriens en répa-
ration, Jacques ordonne que les 10 mille sous seront resti-
tués sur les revenus royaux de Collioure.
Les vieux jours du Roi furent empoisonnés par l'ambition
et les colères de ceux qui l'approchaient de plus près il
avait trop vécu. Au milieu des guerres civiles, l'infant
Pierre assassine son frère Fernand, et déjà éclate par un
fratricide cette ambition fatale à tous et à lui-mème, qui le
tua avant l'heure.
L'exemple des princes profitait: en 1175, le Haut-Vales-
pir fut dévasté par les armes du vicomte de Castelnau et de
ses ennemis.
Le Roi même faisait fortifier ses villes; en 1274 il avait
ordonné sur les remparts de Perpignan; une de ses chartes
de 1275 montre qu'on travaiilait alors à ceux de Thuir,
échantillon encore complet en certains endroits de la
fortification à la fin du XIIIe siècle. En avril de cette
année ^275) Perpignan voyait passer dans ses murs Ai-
fonse, Roi de Camille; en octobre suivant il assistait à une
de ces fêtes, que les peuples paient toujours, mais aux-
quelles ils prenaient, en ces temps-là, plus de part qu'au-
jourd'hui, l'héritier de Maillorque épousait Esclararnonde,
fille du feu comte de Foix et de Brunissende de Cardonne
Beatus vir. Psaume (\ 1 \) de David.
1. Beatus vir, air de ténor, M. Izarn.
2. Gloria et divitiœ air de basse M. Ripoll.
3. Jucundus homo trio pour deux ténors et basse
MM. Izarn, Paraire et lloquelaure.
4. Paratum cor ejus air de ténor, M Saignes.
5. Peccator videbit duo pour ténor et basse, MM. Vi-
gnes et Géronni.
G. Sicut erat chœur final.
Magnificat. Cantique de la Vierge.
1. Magnificat, choeur.
2. Quia respexit air de ténor, M. Saignes. M. Loma-
gnc jouera la partie de violon obligé.
3. Et Misericordia trio pour dessus, ténor et basse
MM. Sicard, Guiraud et Ripoll.
4. Deposuil potentes, air de ba^se, M. Fraisse.
5. Su-cepit 1-raël duo pour dessus et ténor, MM.
Sicard et Guiraud.
6.Amen, chœur final.
Cet ouvrage est dédié à M. S. B.
Eaux acidulés gazeuses alcalino ferrugineuses du
Boulou et de St. -Martin de Fenollar.
Un vaste établissement vient d'être construit dan, la
vallée de St. -Martin de Fenollar près le Boulou pour fa-
ciliter l'emploi de -es eaux dont les résultats thérapeuti-
ques sont si précieux, et qui, d'après les analyses des
professeurs Carrère, Anglada et Bérard tendent à se con-
fondre avec celles de Spa et de Vichy.
Les malades trouveront dans cet établissement sous le
rapport du confortable, de la table et de l'agrément du
site, tout ce qui petit contribuera à leur prompt rétablisse-
ment. Nous n'eutrerons point dans de longs détails sur les
propriétés de ces eaux presque tous les médecin* de notre
départemeut ont constaté leurs bons effets contre les affec-
tions gastro-intestinales les convalescences prolongées
des Gèvres intermittentes, les affections daitreuses causées
par la répercussion d'un écoulement habituel, les sup-
pressions de men-trues, et les affections de la vessie.
M. le professeur Lallemand, membre de l'institut, qui
pendant sou dernier séjour aux thermes du Vernet a eu
souvent occasion de les conseiller, notamment dans ce
dernier cas, n'a eu qu'à se louer des résultats qu'il en a
obtenus.
Les personnes qui ne pourront pa« se rendre à l'éta-
blissement et qui voudront faire usuge ce ces eaux, en
trouveront chez M. Philippe Massot place Je la Liberté
à Perpignan.
Pour la chronique locale, J.-B. Rodasgk.
AVIS. Le Maire de la ville de Perpignan porte A
la connaissance de ses administrés, que l'adju lication des
danses publique» patronales aura lieu diinmclie prochain
6 juin à dix heures du matin dans une des salles de
l'Hôlel-de- Ville en faveur du plus olfrant et dernier en-
chérisseur.
Le cahier des charges est déposé à la Mairie, bureau du
secrétariat, où les prétendant peuvent en prendre connais-
sance.
Perpignan, le 31 mai 1832.
Le conseiller municipal faisant fonctions de Maire
PONS.
OCk.l
CATALOGAE.
Nons lisons dans la Esperanza. journal de Madrid:
a Le pays est tranquille nous ne pensons pas qu'il
soit maintenant oppo:tun de réunir les cartes l'Espagne
ne se comptait pas dans les émotions dramatiques que
donne la politique, elle se confie au gouveraement qui
maintient ordre. donne une liberté raisonnable. adminis-
tre avec sagesse et fermeté provoque toutes les entre-
prises d'utilité publique. Un petit nombre île mécontens
travaille, il est vrai avec coslance à susciter une agita-
une des premières maisons de Catalogne. Elle lui portait
130 mille sous Melgoriens de 50 au marc de Perpignan.
Les chroniques se plaident à raconter les tournois, les
banquets, compagnons ordinaires de ces fèlos les sei-
gneurs les plus importans d'Aragon, de Catalogne et de
Languedoc vinrent y jouter de luxe et d'adres»e, et les
chants des troubadours promirent aux époux de longues
heures de bonheur. Ces heures passèrent vite, de longues
années de chagrins cuisans suivirent.
Jacques, le grand Roi, ne devait pas se voir renaitre
dans un petit fils de ce mariage. Atteint du mal dont il
allait mourir, après un nouveau testament ou codicile
dans lequel il conlirme au prolit de Jacques le don du
royaume de Maillorque, du comté de Koussillon, etc.
en domaine plénier. nvc les droits et la puissance qu'il
avait lui-même, il abdiqua pour mourir religieux de li-
teaux. Le 21 juillet 127fi il écrivait aux consuls de Per-
pignan j'ai quitté le monde, mon fils est votre maître.
Au lit de mort, le Roi, qui n'avait que trop appris à
connaître l'infant Pierre, lui recommandait chaudement
son frère Jacques béiitier de Maillorque; Pierre baignant
de ses larmes les mains mourantes de son père jura tout,
et peut être il était sincère; on sait comment ce Roi par-
jure garda sa promesse.
fl.a suite au prochain numéro).
P. Tastt.
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