Titre : Le Courrier de l'Aude : journal politique, administratif, littéraire, commercial et agricole
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1893-04-21
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32750336q
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 21 avril 1893 21 avril 1893
Description : 1893/04/21 (A39,N5830). 1893/04/21 (A39,N5830).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53671714q
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 7150
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/04/2024
LE COURRIER DE L' AUDE
On peut s en procurer :
i° Au secrétariat de la Mairie de Car
CCISSOWIC '
2° A là Société de lecture , rue des
Halles , 1 3 ;
3 » Au café Delpon , Place aux Her
bes .
Les personnes étrangères à la Ville
peuvent s' adresser à M. G. Jourdanne ,
domaine de Poulariès , par Carcassonne ;
les cartes leur seront envoyées franco
par la poste contre un mandat-poste de
5 francs .
Étant données les nombreuses deman
des déjà faites ainsi que la nécessité de
connaitre à l' avance ie nombre de con
vives qui participeront au banquet , la
distribution des cartes sera close le Di
manche 30 avril au soir .
Ligne de Lavelanet à Bram et
ds Quillan à Limoux - Par arrêté
en date du 17 avril courant , M. le minis
tre des travaux publics a ouvert les
crédits suivants applicables aux dépenses
à faire pour les travaux et études des
lignes des chemins de fer ci-dessous :
Ligne de Lavelanet à Bram , 30,000 fr.
Ligne de Pamiers à Limoux , 20,000 fr.
Mouvement de troupes . — Voici
l' itinéraire que suivra le detachement du
16 e escadron du train des équipages ,
composé de 7 hommes et 11 chevaux al
lant relever celui de Perpignan :
Ce détachement partira de Lunel le 27
et fera étape à Narbonne le même jour à
Sigean le 28 , d' où il partira pour se ren
dre à Perpignan .
La détachement qui rentrera à Lunel
partira de Perpignan le 2 mai et fera
etape à Sigean le même jour et à Nar
bonne le 23 d' où il repartira 1 e 4 pour
rentrer à Lunel .
Mort subite . — Hier soir , à H h. ,
le nommé Vecnere Emile , âgé de 58 ans ,
cordonnier ambulant , né â Bourganeuf
( Creuse ) le 28 décembre 1836 , de Léonard
et de Joséphine Moissanrie , sans domicile
à éte trouvé mort dans la chambie de
sûreté où il avait été transporte dans un
état d' 'vresse manifeste . M. le docteur
Peyronnet requis s' est transporté sur ies
lieux et , après avoir procélé aux cons
tatations d' usage , il a déclaré que la
mort du sujet était certaine , qu' elle re
montait a 3 heures environ et qu' elle de
vait être attribuee à une Congestion cé
lébrale , les constatations faites , le corps
de Vechère a été transporte à l' hôpital ,
pour y être inhume en la lorme ordi
naire .
Ivresse . — Le nommé Bourguignon ,
âgé ue 50 ans , trouvé couche sous la
lialle aux grains dans un état complet
d' ivresse , a été conduit à la chambre de
sûrete où il a passé la nuit .
Etat-Civil du 19 au 20 Avril 1893
Naissances : 0 garçon , 1 fille .
Déces ■ Clerc Marie , 69 ans , épouse
Saurines , rue du 4 Septembre 68 ;
Hérende Anne , 63 ans , épouse Pech ,
rue du Pont-Vieux 8 ;
Piquemal Jean , 33 ans , route de Li
moux 39 .
Le propriétaire de l' Épicerie Pari
sienne rue Courtejaire , à titre de grati
tude envers sa nombreuse clientèle ,
oflriia Samedi 22 courant , un sac de
bonbons fins , a tout acheteur de 5 fr de
marchandises ( sucre , sel , chartreu e et
chocolat Meunier excepté ). Il rappelle
qu' éta.it en rapport direct avec les mai
sons de production , il est plate au pre
mier rang pour bien servir les consom
mateurs .
Demandez son catalogue et comparez
« es prix.
A vendre excellent vin naturel de
propriétaire , à 25 francs l' hectolitre , li
vrable quitte de tous frais et droits en
Ville , au domicile des acheteurs , dans la
futaille fournie par eux .
S' adres-er à M. MOUTON , notaire , rue
de la Mairie , 14 .
L' or-kina-sabatier a été couronné
en 1887 par M. Chevreuil , membre de
l' Institut à Paris ; il est prépare avec les
vins naturels des meilleurs crûs du Midi
de la France . Son excellent goût et son
arôme délicat en font une boisson des
plus agréables . Il fortifie l' estomac sans
l' irriter . Pris par verre à Madère , avaut
ou près le repas , l ' or-kina-sabatier
réchaulfe le corps et ouvre l' appétit . Ses
propriétés anti-anémiques puissamment
toniques fébrifuges et tortifante », le font
apprécier par les fins connaisseurs . Après
un travail intellectuel , un travail dur et
pénible , un verre d ' or-kina pur charme
le goût et dégage l' esprit .
En été , avec les fortes chaleur .-, il est
délicieux dans un grand verre étendu
d' eau de seltz ou de limonade gazeuse .
Avec l' or-kina on peut combattre ave
succès L' Influenza .
L , F. DKPARTKMENT
CASTELN AUD ARY . - De notre
correspondant particulier :
Prières publiques pour deman
der la p-iuie . — Des notables et des
gens du peuple ont été en nombre de
mander à MM . les Curés ,, des prières
publiques pour faire cesser la sécheresse
qui désole notre région comme le reste
du département et de la France entière
sans doute .
Leur demande a été exaucée et les
pr ières publiques auront lieu les trois der
niers jours de la semaine , jeudi soir à 6
1[2 , à Saint-Michel , vendredi soir , même
heure , ç St Jean et samedi soir à 8 heures
à St François d' Assise . On est prié de
se rendre en foule dans ces trois églises
chacun de ces trois jours afin de faire
violence au Ciel et obtenir la pluie tant
désirée .
Vent vio;ent . — Depuis deux jours
le vent marin souffle avec violence . D' or
dinaire il amène la pluie à cette époque ,
et cependant il a depuis deux mo:s dé
chaîné 4 ou 5 fois toutes ses fureurs sans
apporter la moindre humidité au sol et
aux plantes altérées .
Maison hantie . — On signale une
maison " hantee au haut de la rue des
Moulins . Comme l' immeuble est en vente
et inhabité depuis la mort de ses anciens
proprietaires on supçonne que les bruits
nocturnes sont produits volontairement
par quelques malins qui vont acheter la
maison à bon marché .
Co.lège catholique . - Succès au
baccalauréat . — L' école St-François de
Sales vient de faire recevoir quatre nou
veaux bacheliers .
Ce sont : MM . Joseph Castaing d' Ai
roux , Edmond Lapeyre , de viazamet
( Tarn ) Jean Ouradou , d' Alzonne et
Pierre Fraissé , de Villepinte . Déjà l' éta
blissement avait fait admettre depuis la
derriè ' e distribution des prix vingt au
tres élèves aux divers baccalauréats .
Sur 27 candidats il a eu 24 lauréats de
puis la publication du dernier palmarès .
NARBONNE . — Par suite de la
démission de M. Astre , notaire à Canet ,
le parquet va procéder à la cession de
son étude .
Dans uie de ses dernières audiences ,
le tribunal civil a taxé à 50.000 francs le
prix de la cession .
SAINT-NAZAIRE . — Un suicide
est venu jeter , avant hier , l' émotion dans
cette commune . Un propriétaire nommé
Jean Romieu , âge de 68 ans , s' est donné
volontairement la mort en se tirant un
coup de revolver dans le cô é gauclie .
Dernièrement , ce malheureux vieillard
fut condamné à une peine relativement
legère par le tribunal correctionnel de
Narbmne . L' idée que cette flétrissure
allait marquer sur toute sa vie un large
sillonjdéshonorant , le tourmenta au point
qu' il ne put la chasser de son esprit . C' est
ainsi qu' il a dû accomplir son acte de
désespoir .
LIMOUX . — Tribunal correc
tionnel . — L' audience est ouverte par
la p estation de serment d' un garde fo
re tier .
Une condamnation à 4 fr. 80 d' amende
est prononcée contre le nommé Chaus »
sounet , pour avoir coupé et enlevé un
arbre dans une forêt de l' État .
L. Marcerou et L. Ganet , de St Martin
Lys , sont condamnés à 16 fr. d' amende
pour injures sur la voie publique .
BULLETIN VINICOLE
NARBONNE .— Voici les affaires trai
tées cette semaine :
A Sallèles-d'Aude , M. Mestre , courtier
a acheté pour le compte de diverses mai
sons de Narbonne , 5 0 hect . à M. Louis
Milhau , 16 fr. ; 300 hect . à M. Isidore
Claret , 15 fr.;2 hect . à M. Paul Marty ,
12 fr ; 700 iiect . à M. François Vidal ,
13 fr.
A Cuxac , cave du docteur Cathala ,
4,000 hect . 12 fr.
A Naî bonne , cave de Lacoste , 3,500 h.
13 fr. 25 .
CETTE . — Le marché présente son
aspect accoutumé , toujours peu de tran
sactions en vins exotiques . Les arrivages
continuent cependant d' une façon régu-r
lière , mais ils vont grossir le stock de
l' entrepôt des douanes . Il n' y a que les
qualités tout à fait supérieures qui pré
sentent quelque ihtérèt aux acheteurs .
Ces vins , fort rares cette année , se ren
dront indispensables à mesure que nous
avancerons vers les chaleurs , et il est
probable que nous verrons leurs cours
se rartermir très sensiblement .
Actuellement toute l' attention est con
centrée vers le vignoble .
La végétation se présente excessive
ment bien , malgré la sécheresse persis
tante , on signale bien quelques dégâts
causés dernièrement par les gelées , mais
si tout devait se borner là , nos proprié
taires n' ahraient pas lieu de se montrer
trop mécontents . Ils ont encore un grand
mois de risques à courir , il est à souhai
ter qu' aucun incident fâcheux ne se pro
duise pour la récolte pendante .
La vente aux enchères de 10,000 hec
tolitres de vins d' Espagne avait amené
le nombreux acheteurs sur notre mar
ché .
LA REGION
Assamblée Régionale des Catholiques
PREMIÈRE JOURNÉE
LA MESSE D' OUVERTURE
Toulouse .— Avant de commencer ses
travaux , l' Assemblée régionale a assisté ,
hier matin , à Notre-Dame de la Dal
bade , à la messe celebrée à son inten
tion .
Un grand nombre de personnes parmi
lesquelles que'ques notabilités de Tou
louse et du Sud Ouest assistaient à cette
cérémonie .
A 8 heures , S. Em . le jardinal Desprez
est monte à l' autel .
Aucune allocution n' a été prononcée
au cours de la cérémonie .
A 9 heures , la messe était ttrminée
Les membres de l' Assemblee régionale
se : ont ensuite rendus dans les vastes
ocaux de l' Institut catholique pour les
séances des commissions .
Nous ne pouvons , Ion le comprendra ,
donner un compte rendu du travail des
commissions . ,
Il y avait , du reste , relativement peu
de monde , le matin , bien que de très
intéressants rapports aient été lus devant
les trois premières commissions .
Nous le regrettons d' autant plus que
le rapport de M. de Moly , notamment
sur la question de la liberté de l' ensei
gnement , bourré d' arguments , de faits ,
de preuves , et conçu dans l' esprit le
plus large et le plus libéral , méritait une
plus grande publicité .
Nous serons vraiment trop heureux
d' en reproduire les parties essentielles .
Les ca'noliques y verront en quel état
de basse tutelle ils sont tenus par ceux
qui prétendent incarner la liberte , alors
qu' ils s' appuient sur le plus répugnant
despotisme .
Très bons également les rapports de
MM . Peyrusse et Demante sur les ques
tions sociales et la liberté (?) de l' Eglise
en France .
La quatrième commission — la com
mission politique — avait réuni un plus
grand nombre d' auditeurs que les précé
dentes .
Avant d' adopter la résolution qu' on
lira plus loin , on a beaucoup discuté
dans ce Parlement en miniature .
Il s' y est dit quelques bonnes choses
et d' autres , en plus grand nombre , très
critiquables à notre avis contradictoires
ou inutiles .
De l' ensemble des débats , il ressort la
volonté chez quelques uns de créer un
nouveau parti — acceptant la forme ac
tuelle de gouvernement ' — ou pratiquant
l' indiflereutisme en politique .
Théoriquement , du moins , les monar
chistes semblent devoir être écartés de
ce groupe qui paraît n' avoir qu' une
crainte assez fondée : n' être pas cru sur
parole par les masses électorales .
Mais , peu à peu , ou espère convaincre
ces masses , les rallier autour d' une Ré
publique catholique , honnête et libé
rale .
Comment organisera t -on ce parti ?
Avec quelles ressources î
Telles sont les questions qui ont été
débattues dans les séances de l' après
midi et du soir , sans être résolues .
Nous l' avons dit déjà et nous le répé
tons : nous souhaiterions de grand cœur
que le parti nouveau pùt atteindre le but
qu' il prétend viser .
Nous craignons qu' il ne contribue seu
lement à détruire ce qui reste de ressort ,
d' entrain , de force à ce grand parti con
servateur et catholique , qui mit tant de
fois la République à deux doigts de sa
perte .
Enfin , peut être sortira t -il quelque
bien de cet excès de mal .
C' est là , du moins , ce que nous sou
haitons à notre malheureux pays .
Inutile de dire qu' avec ou sans la per
mission du nouveau parti , les monar
chistes et les conservateurs qui refusent
d' abdiquer leurs opinions politiques con
tinueront à défendre et à soutenir les
œuvres et les libertés catholiques qui
leur sont aussi chères qu' à qui que ce
soit .
LA SEANCE DU SOIR
Moins de monde que dans la journée .
Et moins d' entrain à la commission
politique , la plus animée .
On parait las d' entendre répéter tou
jours les mêm s choses , souvent avec
beaucoup d' esprit .
M. le président a conclu en disant qu' il
faudrait beaucoup de dévouement et
beaucoup d' argent pour mener l' entre
prise à bon port.
Le dévouement ne fera probablement
pas défaut .
Et nous voulons croire que les Œuvres
catholiques , peut-être un peu trop né
gligées dans cettepremière journée n' au
ront pas à fournir , à leur propre détri
ment , la grosse part du budget de la
quatrième commissien .
Aujourd'nui , réunions générales dans
la salle du Jardin Royal .
■ V
DEUXIÈME JOURNEE . -
Après la messe célèbres Moase iguJ j
[ le la Dalbade pa r s - Â ance a e te L >
Rougerie , la troisième sean Jard j
rer.eà9h . H4 , dans Apport d * * *
Royal , par la lecture du ra P P ra
Henri de Moly , au nom
commission . „ vivants , ' u jL '
Ensuite les vœu * à l' unan"®
M. Sabaté , ont ete ad °P IR g
LÉGISLATION fCOLMR
DBLAF î d-ct
L' Assemblée recale v0œ3 .
réunie à Toulouse , émet 1 , llifini a '
1 » Q U9 les catholiques
é„U>e el «
meut ; mais »
en attendant , toutes le peri seia ent
entraîneraient un adouc
situation actuels , pse ignef e01 ïjjl
2° La gratuite de 1 ense . g ^, aU p ,«
maire ue doit etre U6 S leur
des pères de farn.l'ejutxuql u rfe suP p
sources ne permet rétribuion me nt .
ter la charge d' une rdeetriÇ e i gn eifl ,
3 o La neutralité de l '' ut l < r (
c' est-à-dire l , abse °?L écoles . d0 0 r
tion religieuse dans le 0 u ^
repoussee et réprouvée
trage à la foi de I un érii a ucta l
Français et comme un P baS0 d *
4 " La religion doit eu »
enseignement ; nil blics P° u reC ii «
5° Les instituteurs P faf e ^, io
sur la demande des par i danJ le » j ,
le catéchisme aux en
caux scolaires , en deti ^ ____ ___
Cl 0o Se L ; curé le la paarosig ' J
gué , pourra venir dans re ) , gi
laires ionner l enseign »,
eu dehors des heures d * 1()l du y r
7 » Les dispositions de 60 ,,g ra
tobre 1886 , qui ont exclu
nistes de l ' enseignement ,
abrogées ; „, nnnaitf eî ,|/ jV ,
8° Il y a lieu de reco d0 C ' litt
seils municipaux le UI1 in » . aiil4«i
droit de diriger l ec ., aa i9te 0 . ct "'
de leur chjix , congr g | a uiill ô
en appe lan les pere = ae lie /
borer a ce choix ; , intt er "
9 " L' obligation de don
primaire , etaut P ll ' ei t orl ge°® r
doit pas avoir de sanc a
Enseignement se àe ( le rlie
10 . Il convient de de deC° /
à la loi du 15 mars 18 , le d J , M
par une disposition exp ' . te ou
tout Français coagrega.u ^ , p __ ¢
seigner dans les eoo ' es di tio!i » . j | ^
qua réunisse les " ,a l
et de moralité exigees p io
vient même d' aineuor 30 ie - eB éi
sens d' une liberte P'f.J
11 . Il convient qu « l se ig « ;V e
ont reçu des bour=es . bes (
condaire accordées P soie n Liat » 8
tementset l t s com® un ®V de ' .
choisir les collèges , gS f
libres , où ils voudion 1 f { e r# '
Enseignement fox
12 . Ii convient de
à la loi des r2 et 27 ju F cU it de PL
me:it ia restitution g r
de droit et de méJec * j | e ctil 5
ticiper aux examen » jaii '
et de se constituer en ieS .
trois Facultés seront o0 je , >
outre , reconnaître eD ts d ^ cici
caractère d' etablisse j 0f et d ___
que avec droit de p •< ® - t £ titi " | ( it
soit à titre onéreux » ll0à aC e 0 à ue j
13 Les examens de CO c of pt
et ès sciences , doive t de s
jury ofi indepenaa l_e __'
enseignantes ; „„,, dr0 s * Lisait
14 . [> y a lieu de re idr & šlifl '
l' enseignement sup , ïiin é sO 11
ment de la théolog'e ,
trôle direct de l' Eg lls e '
LIBERTÉ DE L' Ë aLlSË
M. Scalla , au nott i e , glià
a lu les vœux suivants apl
i. i e Concordat
Feuilleton du Courrier de I Aude ( 41 )
LA
FAUTE DU PÈRE
PAR
XI . MARY AIN
XVI
— Mais pnpa nous ne sa ' jnons l3
laisser ' amsi . Elle a l' esprit un peu faible ,,
ajouta la jeune li le à demi voix et d un
ton anxieux .
« Je n' y puis rien ; ses parents ne de
vraient pas la laisser circuler seule sur
la voie publique ..
— Papa , je t' en prie ne l' abandonnons
pas ainsi '1 * M. Ilaags , les souroi's
froncés , haussa les épaules avec impa
tience , et , avisant une femme du peuple
qui portait un panier au bras :
< Ma fiile désire qu' on reconduise cette
personne clv'z elle , dit il d ' un ton brel ,
lui glissant dans la main une pièce de
cinq francs .
Certainement , Monsieur , vous pou
vez être tranquille . . .
Prenez un fiacre ai c' est nécessai
re , » ajouta le banquier , entraînant sa
fine
Celle - ci remûnta en voilure bien à re
gret , et resta quelque temps les yeux
aitachés sur le banc où elle ' distinguait
dans l' ombre croissante , la petite ngure
mince de Mlle Leslay .
« Papa comment te connaît elle ? Et
sous ce nom que tu ne portes pas , enco
re ! »
M Haags haussa les épaules .
« Beaucoup de gens que je ne connais
pas et qui ne m ont jamais vu connais
ient mon nom , ma chère .
— Mais Mlle Leslay t' avait vuDi une
époq'.e plus ou moins éloignée 1 Elle te
rt connaissait , c' était évident .
— Moi , je ne l' avais jamais vue , mon
enfant .
— Vljis . . . Oh ! je me souviens qu' elle
m' a déja demandé chez sa niece si tu n ' as
pas un autre non que Ilaags . . . Comment
cela se fait il ? dit Lia , inquiète sans sa
voir pourquoi .
J' ai porté jadis ce nom de < Meyer
mann . . . J' y ai droit , aussi bien qu' a ce
lt,j tie Ilaags ... Et Jmaintenant , Lia , en
voila a-ai'Z sur ce sujet obsolument dé
nué d' inté'êt , ajouta M - Iliags avec nne
irritation évidente , et aUssi sur cet inci
déni ridicule qui nous 9 Occasionné un
retard considérable ... Mme IJarel doit
s' inquiéter , ou tout au moins s étoaner
d ' un retard qu' elle peut attribuer à un
manque d' égards . . »
Pendant ce temps , pendant que les che
vaux entrainaient rapidement M. Haags
et sa liile à travers les larges avenues
envahies par le crépuscule , ia femme au
panier prenait le bras de Mlle Leslay et
lui demandait son adresse .
« Une de la Pompe 1 Oh ! chère dame
nous sommes toui près , et il r'est pas
besoin de fiacre , n' est -ce pas ? Ça vous
fera du bien de mar.hir ... La , vous
êtes lo ite tremblante , et vous avez mê
me fait confusion , ce Monsieur ne s' ap
pelle pas lt yer . Meyan ... je ne sais
comment vous disiez tout à l' heure ...
C' est 11 tags , le graud banquier juif qui
est entrain de devenir aussi riche que
Rothschild . . . Je le s tis bien , car c' est le
conirôleur du tramway qui me la dit , et
il le connaît , lui , pour l' avoir vn l' année
passée revenir du grand prix. . .
— II ' g * ? ... Ilaags ?... Oui ,
Ilaags-Mey rmann , dit Mile Leslay , secou
ant la lôie . Je me rappelle maintenant . .
Je cherchais son no Il y a longtemps
que je le cherchais . . . Je me disais bien
que je l' avais su ... Oh / cela m' a fut
tnnt de mal 1 Je le cherchais partout ,
partout 1 . . Et il est riche ?
- Comme Crésus , chère dame ...
Tant mieux pour vous , si vous le con
connaissez . . ,
— Haags - Meyermann , » répéta la
vieille fille , se parlant à elle-même , et
cherchant évidemment à graver ce nom
dans sa mémoire . « Et où demeure t -il ?»
demanda -t -elle à sa conductrice ,
« Où ii demeure ! Bien ' sûr , vous
n' habitez pas Paris depuis longtemps ,
pour me demander une chose pareille , Il
reste sur la place Malesherbes , dans un
vrai palais , tout en pierre et en marbre ;
ect quand la porte est ouverte pour lais
ser passer ses voitures , o i voit des sta
tues . . . Oh ! c' est magnifique ! »
Elle continua à parler du banquier qui
devenait décidément légendaire ; Mlle Les
lay , pendant ce temps , répétait d' une
voix basse et monotone :
« Haags-Meyt'rmann , place Malesher
bes ... Haags - Meyermanu , place Males
herbes . .. i
XVII .'
Un incident d aussi mince importance ,
et une personnalité si humble et si elfacée
ne devaient naturellement laisser lauoune
trace dans le souvenir du banquier . Il
n' en fut pas de même de sa fille . En s' é
veillint.le lendemain matin , elle songea
immédiatement à la parente de Valérie ,
et , regrettant de n ' avoir pas inscrit son
adresse , elle écrivit quelques lignes à
Mme Leslay , pour lui faire part de ce qui
c' était passé , et e ' prend 1 " 6 des -,
elle pourrait faire P g||6 . pf
nouvelles de la pauvre vieille réV „ 3 e , ,/
Cela fait ,
chez les sœurs , éta it à
une large aumon , r . qu' el 6 , i 1 '
l' heure du déjeuner . I ' ocoC * \
d , voiwre . Uoe '"' fworo'jV ,
vant dans I allee , ___ or te d° ef
le concierge m0ll j . tJ femi » e . c %riJ ! 1 ,«.
insolent à une p ' . ° oire i|H e 1 «
vêtue d une robe ôejol _ l
Lia reconnut i f »' la vo ",| 6
lay Elle s' élança hor , a yl e
visage pâle et décourag 0 " „ J
me s' annna à sa vu i . jj 0 J Je t ('
. Vous ici . Madeaio . se ' voo9 s oy y
heureuse que vous ( g «o efl
ressentie de ' a invol° n ' a nr ) v r
avons causé hier , bien " z ,^0
Est -ce que vous oie af ((,*.
me demander ?» ébahi d ". p pr « -: |(
Le concierge , to ' iire3S p , ; , 1'ï
tueux de sa j » une à jj ll
aussitôt , et , san3 la '- d < re L >
temps de répondre . dà [0 e .| l#
« C - ue dame aurait
de suite qu elle con»iainsiesr ...
Q ii aur.iii pu le de
■
On peut s en procurer :
i° Au secrétariat de la Mairie de Car
CCISSOWIC '
2° A là Société de lecture , rue des
Halles , 1 3 ;
3 » Au café Delpon , Place aux Her
bes .
Les personnes étrangères à la Ville
peuvent s' adresser à M. G. Jourdanne ,
domaine de Poulariès , par Carcassonne ;
les cartes leur seront envoyées franco
par la poste contre un mandat-poste de
5 francs .
Étant données les nombreuses deman
des déjà faites ainsi que la nécessité de
connaitre à l' avance ie nombre de con
vives qui participeront au banquet , la
distribution des cartes sera close le Di
manche 30 avril au soir .
Ligne de Lavelanet à Bram et
ds Quillan à Limoux - Par arrêté
en date du 17 avril courant , M. le minis
tre des travaux publics a ouvert les
crédits suivants applicables aux dépenses
à faire pour les travaux et études des
lignes des chemins de fer ci-dessous :
Ligne de Lavelanet à Bram , 30,000 fr.
Ligne de Pamiers à Limoux , 20,000 fr.
Mouvement de troupes . — Voici
l' itinéraire que suivra le detachement du
16 e escadron du train des équipages ,
composé de 7 hommes et 11 chevaux al
lant relever celui de Perpignan :
Ce détachement partira de Lunel le 27
et fera étape à Narbonne le même jour à
Sigean le 28 , d' où il partira pour se ren
dre à Perpignan .
La détachement qui rentrera à Lunel
partira de Perpignan le 2 mai et fera
etape à Sigean le même jour et à Nar
bonne le 23 d' où il repartira 1 e 4 pour
rentrer à Lunel .
Mort subite . — Hier soir , à H h. ,
le nommé Vecnere Emile , âgé de 58 ans ,
cordonnier ambulant , né â Bourganeuf
( Creuse ) le 28 décembre 1836 , de Léonard
et de Joséphine Moissanrie , sans domicile
à éte trouvé mort dans la chambie de
sûreté où il avait été transporte dans un
état d' 'vresse manifeste . M. le docteur
Peyronnet requis s' est transporté sur ies
lieux et , après avoir procélé aux cons
tatations d' usage , il a déclaré que la
mort du sujet était certaine , qu' elle re
montait a 3 heures environ et qu' elle de
vait être attribuee à une Congestion cé
lébrale , les constatations faites , le corps
de Vechère a été transporte à l' hôpital ,
pour y être inhume en la lorme ordi
naire .
Ivresse . — Le nommé Bourguignon ,
âgé ue 50 ans , trouvé couche sous la
lialle aux grains dans un état complet
d' ivresse , a été conduit à la chambre de
sûrete où il a passé la nuit .
Etat-Civil du 19 au 20 Avril 1893
Naissances : 0 garçon , 1 fille .
Déces ■ Clerc Marie , 69 ans , épouse
Saurines , rue du 4 Septembre 68 ;
Hérende Anne , 63 ans , épouse Pech ,
rue du Pont-Vieux 8 ;
Piquemal Jean , 33 ans , route de Li
moux 39 .
Le propriétaire de l' Épicerie Pari
sienne rue Courtejaire , à titre de grati
tude envers sa nombreuse clientèle ,
oflriia Samedi 22 courant , un sac de
bonbons fins , a tout acheteur de 5 fr de
marchandises ( sucre , sel , chartreu e et
chocolat Meunier excepté ). Il rappelle
qu' éta.it en rapport direct avec les mai
sons de production , il est plate au pre
mier rang pour bien servir les consom
mateurs .
Demandez son catalogue et comparez
« es prix.
A vendre excellent vin naturel de
propriétaire , à 25 francs l' hectolitre , li
vrable quitte de tous frais et droits en
Ville , au domicile des acheteurs , dans la
futaille fournie par eux .
S' adres-er à M. MOUTON , notaire , rue
de la Mairie , 14 .
L' or-kina-sabatier a été couronné
en 1887 par M. Chevreuil , membre de
l' Institut à Paris ; il est prépare avec les
vins naturels des meilleurs crûs du Midi
de la France . Son excellent goût et son
arôme délicat en font une boisson des
plus agréables . Il fortifie l' estomac sans
l' irriter . Pris par verre à Madère , avaut
ou près le repas , l ' or-kina-sabatier
réchaulfe le corps et ouvre l' appétit . Ses
propriétés anti-anémiques puissamment
toniques fébrifuges et tortifante », le font
apprécier par les fins connaisseurs . Après
un travail intellectuel , un travail dur et
pénible , un verre d ' or-kina pur charme
le goût et dégage l' esprit .
En été , avec les fortes chaleur .-, il est
délicieux dans un grand verre étendu
d' eau de seltz ou de limonade gazeuse .
Avec l' or-kina on peut combattre ave
succès L' Influenza .
L , F. DKPARTKMENT
CASTELN AUD ARY . - De notre
correspondant particulier :
Prières publiques pour deman
der la p-iuie . — Des notables et des
gens du peuple ont été en nombre de
mander à MM . les Curés ,, des prières
publiques pour faire cesser la sécheresse
qui désole notre région comme le reste
du département et de la France entière
sans doute .
Leur demande a été exaucée et les
pr ières publiques auront lieu les trois der
niers jours de la semaine , jeudi soir à 6
1[2 , à Saint-Michel , vendredi soir , même
heure , ç St Jean et samedi soir à 8 heures
à St François d' Assise . On est prié de
se rendre en foule dans ces trois églises
chacun de ces trois jours afin de faire
violence au Ciel et obtenir la pluie tant
désirée .
Vent vio;ent . — Depuis deux jours
le vent marin souffle avec violence . D' or
dinaire il amène la pluie à cette époque ,
et cependant il a depuis deux mo:s dé
chaîné 4 ou 5 fois toutes ses fureurs sans
apporter la moindre humidité au sol et
aux plantes altérées .
Maison hantie . — On signale une
maison " hantee au haut de la rue des
Moulins . Comme l' immeuble est en vente
et inhabité depuis la mort de ses anciens
proprietaires on supçonne que les bruits
nocturnes sont produits volontairement
par quelques malins qui vont acheter la
maison à bon marché .
Co.lège catholique . - Succès au
baccalauréat . — L' école St-François de
Sales vient de faire recevoir quatre nou
veaux bacheliers .
Ce sont : MM . Joseph Castaing d' Ai
roux , Edmond Lapeyre , de viazamet
( Tarn ) Jean Ouradou , d' Alzonne et
Pierre Fraissé , de Villepinte . Déjà l' éta
blissement avait fait admettre depuis la
derriè ' e distribution des prix vingt au
tres élèves aux divers baccalauréats .
Sur 27 candidats il a eu 24 lauréats de
puis la publication du dernier palmarès .
NARBONNE . — Par suite de la
démission de M. Astre , notaire à Canet ,
le parquet va procéder à la cession de
son étude .
Dans uie de ses dernières audiences ,
le tribunal civil a taxé à 50.000 francs le
prix de la cession .
SAINT-NAZAIRE . — Un suicide
est venu jeter , avant hier , l' émotion dans
cette commune . Un propriétaire nommé
Jean Romieu , âge de 68 ans , s' est donné
volontairement la mort en se tirant un
coup de revolver dans le cô é gauclie .
Dernièrement , ce malheureux vieillard
fut condamné à une peine relativement
legère par le tribunal correctionnel de
Narbmne . L' idée que cette flétrissure
allait marquer sur toute sa vie un large
sillonjdéshonorant , le tourmenta au point
qu' il ne put la chasser de son esprit . C' est
ainsi qu' il a dû accomplir son acte de
désespoir .
LIMOUX . — Tribunal correc
tionnel . — L' audience est ouverte par
la p estation de serment d' un garde fo
re tier .
Une condamnation à 4 fr. 80 d' amende
est prononcée contre le nommé Chaus »
sounet , pour avoir coupé et enlevé un
arbre dans une forêt de l' État .
L. Marcerou et L. Ganet , de St Martin
Lys , sont condamnés à 16 fr. d' amende
pour injures sur la voie publique .
BULLETIN VINICOLE
NARBONNE .— Voici les affaires trai
tées cette semaine :
A Sallèles-d'Aude , M. Mestre , courtier
a acheté pour le compte de diverses mai
sons de Narbonne , 5 0 hect . à M. Louis
Milhau , 16 fr. ; 300 hect . à M. Isidore
Claret , 15 fr.;2 hect . à M. Paul Marty ,
12 fr ; 700 iiect . à M. François Vidal ,
13 fr.
A Cuxac , cave du docteur Cathala ,
4,000 hect . 12 fr.
A Naî bonne , cave de Lacoste , 3,500 h.
13 fr. 25 .
CETTE . — Le marché présente son
aspect accoutumé , toujours peu de tran
sactions en vins exotiques . Les arrivages
continuent cependant d' une façon régu-r
lière , mais ils vont grossir le stock de
l' entrepôt des douanes . Il n' y a que les
qualités tout à fait supérieures qui pré
sentent quelque ihtérèt aux acheteurs .
Ces vins , fort rares cette année , se ren
dront indispensables à mesure que nous
avancerons vers les chaleurs , et il est
probable que nous verrons leurs cours
se rartermir très sensiblement .
Actuellement toute l' attention est con
centrée vers le vignoble .
La végétation se présente excessive
ment bien , malgré la sécheresse persis
tante , on signale bien quelques dégâts
causés dernièrement par les gelées , mais
si tout devait se borner là , nos proprié
taires n' ahraient pas lieu de se montrer
trop mécontents . Ils ont encore un grand
mois de risques à courir , il est à souhai
ter qu' aucun incident fâcheux ne se pro
duise pour la récolte pendante .
La vente aux enchères de 10,000 hec
tolitres de vins d' Espagne avait amené
le nombreux acheteurs sur notre mar
ché .
LA REGION
Assamblée Régionale des Catholiques
PREMIÈRE JOURNÉE
LA MESSE D' OUVERTURE
Toulouse .— Avant de commencer ses
travaux , l' Assemblée régionale a assisté ,
hier matin , à Notre-Dame de la Dal
bade , à la messe celebrée à son inten
tion .
Un grand nombre de personnes parmi
lesquelles que'ques notabilités de Tou
louse et du Sud Ouest assistaient à cette
cérémonie .
A 8 heures , S. Em . le jardinal Desprez
est monte à l' autel .
Aucune allocution n' a été prononcée
au cours de la cérémonie .
A 9 heures , la messe était ttrminée
Les membres de l' Assemblee régionale
se : ont ensuite rendus dans les vastes
ocaux de l' Institut catholique pour les
séances des commissions .
Nous ne pouvons , Ion le comprendra ,
donner un compte rendu du travail des
commissions . ,
Il y avait , du reste , relativement peu
de monde , le matin , bien que de très
intéressants rapports aient été lus devant
les trois premières commissions .
Nous le regrettons d' autant plus que
le rapport de M. de Moly , notamment
sur la question de la liberté de l' ensei
gnement , bourré d' arguments , de faits ,
de preuves , et conçu dans l' esprit le
plus large et le plus libéral , méritait une
plus grande publicité .
Nous serons vraiment trop heureux
d' en reproduire les parties essentielles .
Les ca'noliques y verront en quel état
de basse tutelle ils sont tenus par ceux
qui prétendent incarner la liberte , alors
qu' ils s' appuient sur le plus répugnant
despotisme .
Très bons également les rapports de
MM . Peyrusse et Demante sur les ques
tions sociales et la liberté (?) de l' Eglise
en France .
La quatrième commission — la com
mission politique — avait réuni un plus
grand nombre d' auditeurs que les précé
dentes .
Avant d' adopter la résolution qu' on
lira plus loin , on a beaucoup discuté
dans ce Parlement en miniature .
Il s' y est dit quelques bonnes choses
et d' autres , en plus grand nombre , très
critiquables à notre avis contradictoires
ou inutiles .
De l' ensemble des débats , il ressort la
volonté chez quelques uns de créer un
nouveau parti — acceptant la forme ac
tuelle de gouvernement ' — ou pratiquant
l' indiflereutisme en politique .
Théoriquement , du moins , les monar
chistes semblent devoir être écartés de
ce groupe qui paraît n' avoir qu' une
crainte assez fondée : n' être pas cru sur
parole par les masses électorales .
Mais , peu à peu , ou espère convaincre
ces masses , les rallier autour d' une Ré
publique catholique , honnête et libé
rale .
Comment organisera t -on ce parti ?
Avec quelles ressources î
Telles sont les questions qui ont été
débattues dans les séances de l' après
midi et du soir , sans être résolues .
Nous l' avons dit déjà et nous le répé
tons : nous souhaiterions de grand cœur
que le parti nouveau pùt atteindre le but
qu' il prétend viser .
Nous craignons qu' il ne contribue seu
lement à détruire ce qui reste de ressort ,
d' entrain , de force à ce grand parti con
servateur et catholique , qui mit tant de
fois la République à deux doigts de sa
perte .
Enfin , peut être sortira t -il quelque
bien de cet excès de mal .
C' est là , du moins , ce que nous sou
haitons à notre malheureux pays .
Inutile de dire qu' avec ou sans la per
mission du nouveau parti , les monar
chistes et les conservateurs qui refusent
d' abdiquer leurs opinions politiques con
tinueront à défendre et à soutenir les
œuvres et les libertés catholiques qui
leur sont aussi chères qu' à qui que ce
soit .
LA SEANCE DU SOIR
Moins de monde que dans la journée .
Et moins d' entrain à la commission
politique , la plus animée .
On parait las d' entendre répéter tou
jours les mêm s choses , souvent avec
beaucoup d' esprit .
M. le président a conclu en disant qu' il
faudrait beaucoup de dévouement et
beaucoup d' argent pour mener l' entre
prise à bon port.
Le dévouement ne fera probablement
pas défaut .
Et nous voulons croire que les Œuvres
catholiques , peut-être un peu trop né
gligées dans cettepremière journée n' au
ront pas à fournir , à leur propre détri
ment , la grosse part du budget de la
quatrième commissien .
Aujourd'nui , réunions générales dans
la salle du Jardin Royal .
■ V
DEUXIÈME JOURNEE . -
Après la messe célèbres Moase iguJ j
[ le la Dalbade pa r s - Â ance a e te L >
Rougerie , la troisième sean Jard j
rer.eà9h . H4 , dans Apport d * * *
Royal , par la lecture du ra P P ra
Henri de Moly , au nom
commission . „ vivants , ' u jL '
Ensuite les vœu * à l' unan"®
M. Sabaté , ont ete ad °P IR g
LÉGISLATION fCOLMR
DBLAF î d-ct
L' Assemblée recale v0œ3 .
réunie à Toulouse , émet 1 , llifini a '
1 » Q U9 les catholiques
é„U>e el «
meut ; mais »
en attendant , toutes le peri seia ent
entraîneraient un adouc
situation actuels , pse ignef e01 ïjjl
2° La gratuite de 1 ense . g ^, aU p ,«
maire ue doit etre U6 S leur
des pères de farn.l'ejutxuql u rfe suP p
sources ne permet rétribuion me nt .
ter la charge d' une rdeetriÇ e i gn eifl ,
3 o La neutralité de l '' ut l < r (
c' est-à-dire l , abse °?L écoles . d0 0 r
tion religieuse dans le 0 u ^
repoussee et réprouvée
trage à la foi de I un érii a ucta l
Français et comme un P baS0 d *
4 " La religion doit eu »
enseignement ; nil blics P° u reC ii «
5° Les instituteurs P faf e ^, io
sur la demande des par i danJ le » j ,
le catéchisme aux en
caux scolaires , en deti ^ ____ ___
Cl 0o Se L ; curé le la paarosig ' J
gué , pourra venir dans re ) , gi
laires ionner l enseign »,
eu dehors des heures d * 1()l du y r
7 » Les dispositions de 60 ,,g ra
tobre 1886 , qui ont exclu
nistes de l ' enseignement ,
abrogées ; „, nnnaitf eî ,|/ jV ,
8° Il y a lieu de reco d0 C ' litt
seils municipaux le UI1 in » . aiil4«i
droit de diriger l ec ., aa i9te 0 . ct "'
de leur chjix , congr g | a uiill ô
en appe lan les pere = ae lie /
borer a ce choix ; , intt er "
9 " L' obligation de don
primaire , etaut P ll ' ei t orl ge°® r
doit pas avoir de sanc a
Enseignement se àe ( le rlie
10 . Il convient de de deC° /
à la loi du 15 mars 18 , le d J , M
par une disposition exp ' . te ou
tout Français coagrega.u ^ , p __ ¢
seigner dans les eoo ' es di tio!i » . j | ^
qua réunisse les " ,a l
et de moralité exigees p io
vient même d' aineuor 30 ie - eB éi
sens d' une liberte P'f.J
11 . Il convient qu « l se ig « ;V e
ont reçu des bour=es . bes (
condaire accordées P soie n Liat » 8
tementset l t s com® un ®V de ' .
choisir les collèges , gS f
libres , où ils voudion 1 f { e r# '
Enseignement fox
12 . Ii convient de
à la loi des r2 et 27 ju F cU it de PL
me:it ia restitution g r
de droit et de méJec * j | e ctil 5
ticiper aux examen » jaii '
et de se constituer en ieS .
trois Facultés seront o0 je , >
outre , reconnaître eD ts d ^ cici
caractère d' etablisse j 0f et d ___
que avec droit de p •< ® - t £ titi " | ( it
soit à titre onéreux » ll0à aC e 0 à ue j
13 Les examens de CO c of pt
et ès sciences , doive t de s
jury ofi indepenaa l_e __'
enseignantes ; „„,, dr0 s * Lisait
14 . [> y a lieu de re idr & šlifl '
l' enseignement sup , ïiin é sO 11
ment de la théolog'e ,
trôle direct de l' Eg lls e '
LIBERTÉ DE L' Ë aLlSË
M. Scalla , au nott i e , glià
a lu les vœux suivants apl
i. i e Concordat
Feuilleton du Courrier de I Aude ( 41 )
LA
FAUTE DU PÈRE
PAR
XI . MARY AIN
XVI
— Mais pnpa nous ne sa ' jnons l3
laisser ' amsi . Elle a l' esprit un peu faible ,,
ajouta la jeune li le à demi voix et d un
ton anxieux .
« Je n' y puis rien ; ses parents ne de
vraient pas la laisser circuler seule sur
la voie publique ..
— Papa , je t' en prie ne l' abandonnons
pas ainsi '1 * M. Ilaags , les souroi's
froncés , haussa les épaules avec impa
tience , et , avisant une femme du peuple
qui portait un panier au bras :
< Ma fiile désire qu' on reconduise cette
personne clv'z elle , dit il d ' un ton brel ,
lui glissant dans la main une pièce de
cinq francs .
Certainement , Monsieur , vous pou
vez être tranquille . . .
Prenez un fiacre ai c' est nécessai
re , » ajouta le banquier , entraînant sa
fine
Celle - ci remûnta en voilure bien à re
gret , et resta quelque temps les yeux
aitachés sur le banc où elle ' distinguait
dans l' ombre croissante , la petite ngure
mince de Mlle Leslay .
« Papa comment te connaît elle ? Et
sous ce nom que tu ne portes pas , enco
re ! »
M Haags haussa les épaules .
« Beaucoup de gens que je ne connais
pas et qui ne m ont jamais vu connais
ient mon nom , ma chère .
— Mais Mlle Leslay t' avait vuDi une
époq'.e plus ou moins éloignée 1 Elle te
rt connaissait , c' était évident .
— Moi , je ne l' avais jamais vue , mon
enfant .
— Vljis . . . Oh ! je me souviens qu' elle
m' a déja demandé chez sa niece si tu n ' as
pas un autre non que Ilaags . . . Comment
cela se fait il ? dit Lia , inquiète sans sa
voir pourquoi .
J' ai porté jadis ce nom de < Meyer
mann . . . J' y ai droit , aussi bien qu' a ce
lt,j tie Ilaags ... Et Jmaintenant , Lia , en
voila a-ai'Z sur ce sujet obsolument dé
nué d' inté'êt , ajouta M - Iliags avec nne
irritation évidente , et aUssi sur cet inci
déni ridicule qui nous 9 Occasionné un
retard considérable ... Mme IJarel doit
s' inquiéter , ou tout au moins s étoaner
d ' un retard qu' elle peut attribuer à un
manque d' égards . . »
Pendant ce temps , pendant que les che
vaux entrainaient rapidement M. Haags
et sa liile à travers les larges avenues
envahies par le crépuscule , ia femme au
panier prenait le bras de Mlle Leslay et
lui demandait son adresse .
« Une de la Pompe 1 Oh ! chère dame
nous sommes toui près , et il r'est pas
besoin de fiacre , n' est -ce pas ? Ça vous
fera du bien de mar.hir ... La , vous
êtes lo ite tremblante , et vous avez mê
me fait confusion , ce Monsieur ne s' ap
pelle pas lt yer . Meyan ... je ne sais
comment vous disiez tout à l' heure ...
C' est 11 tags , le graud banquier juif qui
est entrain de devenir aussi riche que
Rothschild . . . Je le s tis bien , car c' est le
conirôleur du tramway qui me la dit , et
il le connaît , lui , pour l' avoir vn l' année
passée revenir du grand prix. . .
— II ' g * ? ... Ilaags ?... Oui ,
Ilaags-Mey rmann , dit Mile Leslay , secou
ant la lôie . Je me rappelle maintenant . .
Je cherchais son no Il y a longtemps
que je le cherchais . . . Je me disais bien
que je l' avais su ... Oh / cela m' a fut
tnnt de mal 1 Je le cherchais partout ,
partout 1 . . Et il est riche ?
- Comme Crésus , chère dame ...
Tant mieux pour vous , si vous le con
connaissez . . ,
— Haags - Meyermann , » répéta la
vieille fille , se parlant à elle-même , et
cherchant évidemment à graver ce nom
dans sa mémoire . « Et où demeure t -il ?»
demanda -t -elle à sa conductrice ,
« Où ii demeure ! Bien ' sûr , vous
n' habitez pas Paris depuis longtemps ,
pour me demander une chose pareille , Il
reste sur la place Malesherbes , dans un
vrai palais , tout en pierre et en marbre ;
ect quand la porte est ouverte pour lais
ser passer ses voitures , o i voit des sta
tues . . . Oh ! c' est magnifique ! »
Elle continua à parler du banquier qui
devenait décidément légendaire ; Mlle Les
lay , pendant ce temps , répétait d' une
voix basse et monotone :
« Haags-Meyt'rmann , place Malesher
bes ... Haags - Meyermanu , place Males
herbes . .. i
XVII .'
Un incident d aussi mince importance ,
et une personnalité si humble et si elfacée
ne devaient naturellement laisser lauoune
trace dans le souvenir du banquier . Il
n' en fut pas de même de sa fille . En s' é
veillint.le lendemain matin , elle songea
immédiatement à la parente de Valérie ,
et , regrettant de n ' avoir pas inscrit son
adresse , elle écrivit quelques lignes à
Mme Leslay , pour lui faire part de ce qui
c' était passé , et e ' prend 1 " 6 des -,
elle pourrait faire P g||6 . pf
nouvelles de la pauvre vieille réV „ 3 e , ,/
Cela fait ,
chez les sœurs , éta it à
une large aumon , r . qu' el 6 , i 1 '
l' heure du déjeuner . I ' ocoC * \
d , voiwre . Uoe '"' fworo'jV ,
vant dans I allee , ___ or te d° ef
le concierge m0ll j . tJ femi » e . c %riJ ! 1 ,«.
insolent à une p ' . ° oire i|H e 1 «
vêtue d une robe ôejol _ l
Lia reconnut i f »' la vo ",| 6
lay Elle s' élança hor , a yl e
visage pâle et décourag 0 " „ J
me s' annna à sa vu i . jj 0 J Je t ('
. Vous ici . Madeaio . se ' voo9 s oy y
heureuse que vous ( g «o efl
ressentie de ' a invol° n ' a nr ) v r
avons causé hier , bien " z ,^0
Est -ce que vous oie af ((,*.
me demander ?» ébahi d ". p pr « -: |(
Le concierge , to ' iire3S p , ; , 1'ï
tueux de sa j » une à jj ll
aussitôt , et , san3 la '- d < re L >
temps de répondre . dà [0 e .| l#
« C - ue dame aurait
de suite qu elle con»iainsiesr ...
Q ii aur.iii pu le de
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