Titre : Le Rappel de l'Aude : journal quotidien, républicain radical et d'alliance républicaine
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1890-08-23
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479392
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 23 août 1890 23 août 1890
Description : 1890/08/23 (A5,N1628). 1890/08/23 (A5,N1628).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53664609q
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, RA
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
LE RAPPEL DE L' AUDE
GRAND CAFÉ GRILHOT
Tenu par Maymou
Tous les Samedis , COXCEItT
Par la Société Lyrique Sainte-Cécile
SUR LA MAGNIFIQUE TERRASSE DE CET ÉTABLISSEMENT
Spécialité de bière brune Salvator ( Suisse )
TOUS LES SOIRS , GLACES VARIÉES
On sert pour la ville
Un glacier spécial est attaché à l établissement .
Les consommations ne changent pas de prix.
PRÊTS D' ARGENT
personnes solvables , sur simple signât ,
commerçants , propriétaires et cultiva
teurs . Seule maison ne faisant rien payer
d' avance . lier . E. ROUX , 6 , rue Houdon ,
Paris . Timbre pour réponse .
LABORATOIRE SPÉCIAL
Pour les Analyses de Vins
Coloration , alcool , extrait sec , acidité totale , sulfate de po
asse , chlorure , etc.
Terres arables . - Analyse physico - chimique . Eaux
Huiles , Farines , Lait , Liqueurs , etc. , etc.
Urines . - Analyse chimique et iriicrosfoj.i'sue dosage du
glucose au polarimètre .
CROS , pharmacien de t r * classe . 64 , Grand'rue , Carcassonne .
LE PECTORAL JOULIÂ 2oK
véritable gourmandise , guérit en peu de jours
Bronchites . Enrouements , Coqueluches , et en général
toutes les Maladies de la Poitrine et du Larynx . — \
tr. S# la boîte . — Pharmacie JOULIA , Carcassonne , Grand'Rue ,
64 , L. GROS , pharmacien de 1 " classe , successeur .
PILULES ANTIN É¥HÂL0!QU ES
Guérissant sûremurt et prompt6m»nt les NÉVRALGIES
les plu » in.ens »*.
CHOCOLAT MENIER
ief user les Imitations .
GRAND CAFÉ DU Ml
TENU PAR
Baptiste MIAILHE
Situation exceptionnelle sur les Boulevards
CONSOMMATIONS SUPÉRIEURES
Spécialité de Bière brune de Manneihm
G1 . ACES & SORBETS TOUS LES JnURS
A. VENDRE
6 LAURIERS-ROSE
Avec Vases
S' adresser à i / le ESCUDIÉ , Route de Montréal , 74
Encore la fraude !
De plusieurs villes différentes on nous écrit :
« A la place de votre excellent Rob Lechaux , dont j' avai
déjà apprécié les bons effets , on m' a livré une bouteille
ronde conrenant un liquide amer , épais , noirâtre , que m on
estomac n' a pas pu supporter et qui m' a très sérieusement
indisposé ... »
Que le public se tienne en garde contre de semblables
fraudes . Ceux qui les commettent s' exposent à de graves
dangers . Le Rob Lechaux , qui est le fruit de nombreuses
observations , de longues et patientes recherches , ne peut
être obtenu qu' au moyen des appareils spéciaux dont l' in
venteur a la propriété . C' est pour cela qu' il est souvent
contrefait , mais qu' il ne peut pas être imité . M. Lechaux
pharmacien , rue Sainte-Catherine , 1 64 , à Bordeaux , ne ga
rantit que les flacons portant sa signature authentique et le
timbre de l' Union des fabricants . A ceux qui le demandent
il envoie gracieusement son intéressante brochure ( 54s
tion ) sur les altérations du sang , et il expédie franco 3 fla
cons de Bob Lechaux pour 12 francs , ou 6 flacons contre
" 21 francs mandat-poste .
Dépôts à Carcassonne , chez MM . Cros , Goudy , Coste
et Olmières , pharmaciens .
Étude de M * Irénée BAICHERE , M l CarCâSMM ,
Rue Barbès , n° 44 ,
Successeur de Me GAYDA .
LE JEUDI II SEPTEMBRE 1890 ,
à 8 heures du matin ,
A l' audience des criées du Tribunal Civil de Carcassonne ,
au Palais de Justice de ladite ville ,
PREMIER LOT
PIÈCE DE TERRE CHAMP
Située commune de Caunes tènement La Pero
numéro 1317 du cadastre ,
de contenance de 15 ares 45 centiares .
MISE A PRIX IO I U.
DEUXIÈME LOT
MAISON D' HABITATION
Élevée de deux étages sur rez-de-chaussée
Avec CAVE , ÉCURIE & PATUS
Le tout situé à Caunes , tènement la Ville , numéro 299
du cadastre , confrontant au nord une rue , au midi Place de
l' Eglise , au couchant Tallavignes , et au levant Alary .
MISE A PRIX 3,000 Ir .
S' adresser , pour tous renseignements , à M ' Irénée BAICHERE ,
avoué à Carcassonne , rue Barbès , 44 , poursuivant ta vente .
POUR EXTRAIT :
I. I1AICIIÈHE , Avoué , signé .
â$TKlE&CâTâBR!iS .
iGnéris par les CIGARETTES ESPIC,2 f. la Boîte
/ oppressions . Toux , Rhumes » Ifévralgies K '
Dans toutes es Pharmacies de Praoce .-» ARN , Vente en gros , J.ÏSPIC ,
rwât-Uiare,20.£x / £ercetfe$ig nature turohaque Cigarette
A VENDRE
S' adresser au bureau du Journal .
L' EXPOSITION UNIVERSELLE
Grand Ouvrage Illustré Historique , Encyclopédique et Descriptif ,
PUBLIÉ SOUS LE PATRONAGE DE
f M. le Ministre du Commerce de l' Industrie et des Colonies ,
COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L' EXPOSITION de 1889 .
L' ouvrage complet formera 3 splendides volumes , grand in-8
colombier , de « 40 pages chacun , illustrés de plus de gra
vures , et comprendra un magnifique A llium même format , con
tenant 40 grandes compositions gravées hors texte ; le tout avec
riche cartonnage d' amateur , tête dorée , tranches ébarbées
et fers spéciaux .
Prix de l' ouvrage pour les souscripteurs seulement ( album
compris ), francs , payables au gré du souscripteur , soit «S fr. à la
réception de chaque volume soit 5 fr par mois à dater de la réception
du premier volume .
Le premier volume paraîtra courant août , le deuxième courant sep
tembre et le troisième courant octobre . L' album sera délivré avec le
deuxième volume .
On souscrit chez M. E. l' ROTAIS , délégué spécial , rue de la Pré
fecture , 67 à Carcassonne .
Étude de M » FERDINAND SABATIÉ , licencié en droit avoué ,
successeur de Me BARTHÉLEMY CROS
Rue de la Toulzane , n " 31 , s « Limoux .
A VENDRE
A suite de Licitation
LE 25 AOÛT 1 890 ,
Heure de Midi ,
Devant M. Jules de La Sougeole , juge près le tribunal civil de Limoux ,
à ce délégué ,
UNE GRANDE
IÎÏAISON D' HABITATION
Située à Limoux , rue Paussifile , n° 10 ,
DITE MAISON PRATZ ,
Élevée sur cave , d' un rez-de chaussée et de deux étages ,
avec jardin donnant sur la rivière d' Aude , d' un revenu ca
dastral de cent six francs dix centimes .
MISE A PRIX
l.MOO JFlt .
Pour renseignements , s adresser a M " SABATIÉ , avoue pour
suivant , ou à M '" MAURY et FROMENTY , avoués des colicitants
POUR EXTRAIT :
SABATI É .
Étude de M e Eugène MAURY , Avoué à Limoux ( Aude ).
A VENDRE
Sur Expropriation forcée
LE LUNDI 8 SEPTEMBRE 1890 ,
Heure de Midi ,
En audience publique des criées du Tribunal civil de Limoux
. EN UN SEUL LOT ,
et sur la mise à prix de 80,000 fr.
Situé dans la commune de ce nom , à 4 kilomètres
de la gare de Quillan ,
Comprenant : Maison d' habitation à deux étages et 62 ouvertures ,
Parc et Jardin , le tout clos de murs .
Revenu cadastral : 147 fr. 58 c.
2° LA FORET DE SAPINS
Dite de BEL VI ANES ,
Située dans le territoire de Belvianes et par extension dans le
territoire de Saint-Martin-Lys , avec toutes ses dépendances ,
ayant une
Contenance d' environ 198 h. 49 a. 14 c.
et un Revenu cadastral de 4.485 fr.
3 » LE BOIS TAILLIS DE LA S0ULANE
et le BOIS de HÊTRE dit du BAC ,
Situés dans le territoire de Beloianes , ayant ensemble une
Contenance d' environ 126 h. 90 a. 50 c.
et un Revenu cadastral de 437 fr. 75 cent .
Le cahier des charges , clauses et conditions de la vente , est
déposé au greffe du Tribunal civil de Limoux , où tous prétendants
peuvent en prendre connaissance .
S ' adresser , pour visiter le Château et les Forêts , au sieur
Vincent MONTAGNE , Garde particulier et Sequestre , à
Belvianes , et pour tous renseignements à Me MAURY , Avoué
à Limoux , poursuivant la vente .
27 FEUILLETON DU RAPPEL DE L' AUDE
HONNEUR D' ARTISTE
PAR
Octave FEUILLET
XI
« FIN DE SIÈCLE »
Le moment d' après , la porte s' ouvrit , et on vit
entrer le baron Jules Crèbe , autrement dit Fin de
siècle . C' était un surnom , ou plutôt un titre qu' il
aimait à se donner lui-même , et dont ses amis l' ap
pelaient familièrement . Il était fils unique . il avait été
fort gâté par sa more , qui n' avait pas cessé d' être en
extase devant lui depuis le jour où elle l' avait vu bâil
ler pour la première fois . Elle avait souri avec atten
drissement à ses premières débauches de jeunesse ,
et elle avait finalement beaucoup contribué à en faire
l' insupportable petit monsieur qu' il était . Pour con
server dans le monde la prépondérance et la suprématie
auxquelles on l' avait habitué dans sa famille , il avait
cherché une attitude une pose qui le dispensât de
tout autre mérite . Il n avait rien trouvé de mieux que
d' étonner — ou plutôt , comme il le disait , d' épater
ses contemporains par une affectation de cynique
perversité . Quelques bribes de Darwin , recueillies çà
et là , et mêlées à une confuse teinture de Schopen
hauer , lui avaient loii-ra la vague théorie du nihilisme
moral qu' il affichait . En toutes chos "- en littérature ,
en art , en politique , mais surtout en morale , il se dé
clarait profondément sceptique , blasé , désabusé ,
éccevré des vieilles conventions , corrompu et deci
dentjusqu'aux moelles , déliquescent même , à ce point
déliquescent qu' on serait bientôt forcé , comme il le
disait avec orgueil , de le ramasser avec une cuillère .
Telles étaient les prétentions de « Fin de siècle , »
qui , n' ayant plus les croyances du passé , et n' ayant
pas davantage celles de l' avenir , n' en avait naturelle
ment aucune .
Quelques-uns de ses camarades de cercle , éblouis
par son aplomb , par sa grande fortune et son immo
ralité doctrinale le regardaient comme un homme
très fort , et il était lui-même de cet avis.
Cependant les frais de représentation du jeune ba
ron avaient pris , dans ces derniers temps ^ de telles
proportions , que son oncle l' avait menacé non-seule
ment de le déshériter , mais de le pourvoir d' un con
seil judiciaire , s' il ne se rangeait pas. C' est pourquoi
il épousait Marianne de La Treillade , qu' il se propo
sait d' ailleurs d' épater extraordinairement .
Jules Grèbe était de sa personne un garçon de
vingt-six à vingt-sept ans , petit de taille , mais bien
fait et d' une élégance ultra-britannique . Ce qui le dé
parait un peu , c' était une paire de gros yeux d' un
bleu pâle dont l' expression était morne et à demi
éteinte . Il marchait résolument , en faisant sonner ses
pas , et les jambes toujours un peu écartées , comme
si , même à pied , il eût été à cheval .
C' était avec cette allure triomphale qu' il s' avançait
dans le salon de Marianne : il salua d' un petit coup
de tète ironique et remit dans les belles mains do sa
fiancée une énorme boîte de chocolat . Sa manière de
faire sa cour était étrange : elle consista , ce jour-là ,
à manger sous les yeux émerveillés des jeunes filles '
une quantité prodigieuse de chocolats à la crème !
Surexcité par les rires admiratifs de la galerie , il
poursuivit de son air froid et morne cet aimable jeu
jusqu' à ce qu' il eût complètement vidé la boîte . Il
n était pas , au fond , sans inquiétude sur les suites
d un pareil exploit ; mais il avait épaté ces demoisel
les et il était heureux .
Le mariage eut lieu trois semaines plus tard , à
l' église Saint-Augustin . Le jeune couple avait été
d' accord pour ne pas faire le banal voyage de noces .
Il entra donc le soir même , en quittant l' appartement
de madame de La Treillade , dans l' hôtel que Ma
rianne avait fait acheter à son mari rue de Monceau ,
et dont elle avait dirigé elle-même l' aménagement
avec beaucoup de goût , car ce n' était pas le goût qui
lui manquait .
Un boudoir capitonné de soie bouton d' or précédait
la chambre à coucher de la jeune femme . Elle s' y ar
rêta , rejeta le capuchon de sa pelisse , découvrit sa
tête charmante , et , comme lasse * des cérémonies de
la journée , se laissa tomber dans un fauteuil . Son
mari s' était adossé à la cheminée et se chauffait les
pieds . Ils avait paru tout le jour plus froidemement
dédaigneux que jamais ; et , en ce moment même où
il se trouvait seul avec sa jolie femme sur le seuil de
la chambre nuptiale entr'ouverte il n' avait pour
elle qu' un sourire railleur et un mauvais regard sar
castique .
— Ma chère enfant , lui dit -il tout à coup , est -ce
que vous êtes vieux jeu ?
— Vieux jeu ?... Pardon ... je ne comprends
pas.
— Je vous demande , ma chère , reprit le jeune ba
ron , si vous avez la simplicité de prendre au sérieux
les vieilles routines sociales , les conventions démodées
de nos pères . . . et en particulier le nririago
— Où voulez -vous en venir , mon cher Jules ?
— A nous bien entendre tous deux , ma chère en
fant , et pour cela il e -t nécessaire de nous bien con
naître Quant à moi , je vais vous dire nettement
ce que je suis . . On vnus aura conté , peut-être , que
j' étais un terrible iibert n , un dépravé , un don Juan ...
Rien de pareil , ma chère . . . je suis tout uniment un
homme de mou temps , dégagé de toutes traditions ,
de tout préjugé ,, . un homme qui peut se soumettre
à la coutume et à son oncle . . . mais sans aliéner son
indépendance .
— Et ensuite ? dit Marianne avec une indifférence
souriante qui ne laissa pas de décontenancer légère
ment le baron .
— Ensuite ... mon Dieu !... simplement ... j' ai
voulu vous prévenir que. vous pouvez compter sur
mes meilleurs sentiments , mais que vous ne devez
pas attendre de moi les assiduités ... les habitudes
régulières d' un marié de village .
— Ça veut dire ? demanda la jeune femme , tou
jours gracieuse et impassible .
— Ça veut dire ... que pour établir tout de suite
le principe de cette indépendance que je réclame , je
sollicite la permission d' aller ce soir faire un tour de
cercle ... si , bien entendu , cela ne vous contrarie »
pas trop .
— Cela me fait le plus grand plaisir , mon ami .
— J' ajoute que je rentrerai peut-être un peu tard. ..
vers le matin .
— Vous me comblezl répondit -elle .
— Eh bien ! dit le jeune homme en prenant son
chapeau , c' est parfait comme ça . . . vous me per
mettez de vous baiser la main ?
— Avec reconnaissance ! dit Marianne , elle lui
tendit sa main gantée .
Jules Grèbe sortit de son pas vainqueur et gagna
la rue par un escalier particulier de leur apparte
ment ,
C était un coup d' éclat qu' il avait prémédité depuis
plusieurs semaines et dont il espérait retirer quelque
gloire . Al er passer la nuit de noces chez sa maîtresse ,
rien ne pouva't être plus « fin de siècle », — rien ne
pouvait mieux témoigner de son profond mépris pour
la morale bourgeoise .
(A suivre j
Reproduction interdite aux journaux ( pif pn » de
* T»C I Caln>*nn Lévy , éditeur à Pan ».
CHOCOLAT LA FAVEUR
MATTE FILS ,
kMontDelliô ?'
NICOULSAU . V , ï«r la UvBuro * U U « futM «-« on **
GRAND CAFÉ GRILHOT
Tenu par Maymou
Tous les Samedis , COXCEItT
Par la Société Lyrique Sainte-Cécile
SUR LA MAGNIFIQUE TERRASSE DE CET ÉTABLISSEMENT
Spécialité de bière brune Salvator ( Suisse )
TOUS LES SOIRS , GLACES VARIÉES
On sert pour la ville
Un glacier spécial est attaché à l établissement .
Les consommations ne changent pas de prix.
PRÊTS D' ARGENT
personnes solvables , sur simple signât ,
commerçants , propriétaires et cultiva
teurs . Seule maison ne faisant rien payer
d' avance . lier . E. ROUX , 6 , rue Houdon ,
Paris . Timbre pour réponse .
LABORATOIRE SPÉCIAL
Pour les Analyses de Vins
Coloration , alcool , extrait sec , acidité totale , sulfate de po
asse , chlorure , etc.
Terres arables . - Analyse physico - chimique . Eaux
Huiles , Farines , Lait , Liqueurs , etc. , etc.
Urines . - Analyse chimique et iriicrosfoj.i'sue dosage du
glucose au polarimètre .
CROS , pharmacien de t r * classe . 64 , Grand'rue , Carcassonne .
LE PECTORAL JOULIÂ 2oK
véritable gourmandise , guérit en peu de jours
Bronchites . Enrouements , Coqueluches , et en général
toutes les Maladies de la Poitrine et du Larynx . — \
tr. S# la boîte . — Pharmacie JOULIA , Carcassonne , Grand'Rue ,
64 , L. GROS , pharmacien de 1 " classe , successeur .
PILULES ANTIN É¥HÂL0!QU ES
Guérissant sûremurt et prompt6m»nt les NÉVRALGIES
les plu » in.ens »*.
CHOCOLAT MENIER
ief user les Imitations .
GRAND CAFÉ DU Ml
TENU PAR
Baptiste MIAILHE
Situation exceptionnelle sur les Boulevards
CONSOMMATIONS SUPÉRIEURES
Spécialité de Bière brune de Manneihm
G1 . ACES & SORBETS TOUS LES JnURS
A. VENDRE
6 LAURIERS-ROSE
Avec Vases
S' adresser à i / le ESCUDIÉ , Route de Montréal , 74
Encore la fraude !
De plusieurs villes différentes on nous écrit :
« A la place de votre excellent Rob Lechaux , dont j' avai
déjà apprécié les bons effets , on m' a livré une bouteille
ronde conrenant un liquide amer , épais , noirâtre , que m on
estomac n' a pas pu supporter et qui m' a très sérieusement
indisposé ... »
Que le public se tienne en garde contre de semblables
fraudes . Ceux qui les commettent s' exposent à de graves
dangers . Le Rob Lechaux , qui est le fruit de nombreuses
observations , de longues et patientes recherches , ne peut
être obtenu qu' au moyen des appareils spéciaux dont l' in
venteur a la propriété . C' est pour cela qu' il est souvent
contrefait , mais qu' il ne peut pas être imité . M. Lechaux
pharmacien , rue Sainte-Catherine , 1 64 , à Bordeaux , ne ga
rantit que les flacons portant sa signature authentique et le
timbre de l' Union des fabricants . A ceux qui le demandent
il envoie gracieusement son intéressante brochure ( 54s
tion ) sur les altérations du sang , et il expédie franco 3 fla
cons de Bob Lechaux pour 12 francs , ou 6 flacons contre
" 21 francs mandat-poste .
Dépôts à Carcassonne , chez MM . Cros , Goudy , Coste
et Olmières , pharmaciens .
Étude de M * Irénée BAICHERE , M l CarCâSMM ,
Rue Barbès , n° 44 ,
Successeur de Me GAYDA .
LE JEUDI II SEPTEMBRE 1890 ,
à 8 heures du matin ,
A l' audience des criées du Tribunal Civil de Carcassonne ,
au Palais de Justice de ladite ville ,
PREMIER LOT
PIÈCE DE TERRE CHAMP
Située commune de Caunes tènement La Pero
numéro 1317 du cadastre ,
de contenance de 15 ares 45 centiares .
MISE A PRIX IO I U.
DEUXIÈME LOT
MAISON D' HABITATION
Élevée de deux étages sur rez-de-chaussée
Avec CAVE , ÉCURIE & PATUS
Le tout situé à Caunes , tènement la Ville , numéro 299
du cadastre , confrontant au nord une rue , au midi Place de
l' Eglise , au couchant Tallavignes , et au levant Alary .
MISE A PRIX 3,000 Ir .
S' adresser , pour tous renseignements , à M ' Irénée BAICHERE ,
avoué à Carcassonne , rue Barbès , 44 , poursuivant ta vente .
POUR EXTRAIT :
I. I1AICIIÈHE , Avoué , signé .
â$TKlE&CâTâBR!iS .
iGnéris par les CIGARETTES ESPIC,2 f. la Boîte
/ oppressions . Toux , Rhumes » Ifévralgies K '
Dans toutes es Pharmacies de Praoce .-» ARN , Vente en gros , J.ÏSPIC ,
rwât-Uiare,20.£x / £ercetfe$ig nature turohaque Cigarette
A VENDRE
S' adresser au bureau du Journal .
L' EXPOSITION UNIVERSELLE
Grand Ouvrage Illustré Historique , Encyclopédique et Descriptif ,
PUBLIÉ SOUS LE PATRONAGE DE
f M. le Ministre du Commerce de l' Industrie et des Colonies ,
COMMISSAIRE GÉNÉRAL DE L' EXPOSITION de 1889 .
L' ouvrage complet formera 3 splendides volumes , grand in-8
colombier , de « 40 pages chacun , illustrés de plus de gra
vures , et comprendra un magnifique A llium même format , con
tenant 40 grandes compositions gravées hors texte ; le tout avec
riche cartonnage d' amateur , tête dorée , tranches ébarbées
et fers spéciaux .
Prix de l' ouvrage pour les souscripteurs seulement ( album
compris ), francs , payables au gré du souscripteur , soit «S fr. à la
réception de chaque volume soit 5 fr par mois à dater de la réception
du premier volume .
Le premier volume paraîtra courant août , le deuxième courant sep
tembre et le troisième courant octobre . L' album sera délivré avec le
deuxième volume .
On souscrit chez M. E. l' ROTAIS , délégué spécial , rue de la Pré
fecture , 67 à Carcassonne .
Étude de M » FERDINAND SABATIÉ , licencié en droit avoué ,
successeur de Me BARTHÉLEMY CROS
Rue de la Toulzane , n " 31 , s « Limoux .
A VENDRE
A suite de Licitation
LE 25 AOÛT 1 890 ,
Heure de Midi ,
Devant M. Jules de La Sougeole , juge près le tribunal civil de Limoux ,
à ce délégué ,
UNE GRANDE
IÎÏAISON D' HABITATION
Située à Limoux , rue Paussifile , n° 10 ,
DITE MAISON PRATZ ,
Élevée sur cave , d' un rez-de chaussée et de deux étages ,
avec jardin donnant sur la rivière d' Aude , d' un revenu ca
dastral de cent six francs dix centimes .
MISE A PRIX
l.MOO JFlt .
Pour renseignements , s adresser a M " SABATIÉ , avoue pour
suivant , ou à M '" MAURY et FROMENTY , avoués des colicitants
POUR EXTRAIT :
SABATI É .
Étude de M e Eugène MAURY , Avoué à Limoux ( Aude ).
A VENDRE
Sur Expropriation forcée
LE LUNDI 8 SEPTEMBRE 1890 ,
Heure de Midi ,
En audience publique des criées du Tribunal civil de Limoux
. EN UN SEUL LOT ,
et sur la mise à prix de 80,000 fr.
Situé dans la commune de ce nom , à 4 kilomètres
de la gare de Quillan ,
Comprenant : Maison d' habitation à deux étages et 62 ouvertures ,
Parc et Jardin , le tout clos de murs .
Revenu cadastral : 147 fr. 58 c.
2° LA FORET DE SAPINS
Dite de BEL VI ANES ,
Située dans le territoire de Belvianes et par extension dans le
territoire de Saint-Martin-Lys , avec toutes ses dépendances ,
ayant une
Contenance d' environ 198 h. 49 a. 14 c.
et un Revenu cadastral de 4.485 fr.
3 » LE BOIS TAILLIS DE LA S0ULANE
et le BOIS de HÊTRE dit du BAC ,
Situés dans le territoire de Beloianes , ayant ensemble une
Contenance d' environ 126 h. 90 a. 50 c.
et un Revenu cadastral de 437 fr. 75 cent .
Le cahier des charges , clauses et conditions de la vente , est
déposé au greffe du Tribunal civil de Limoux , où tous prétendants
peuvent en prendre connaissance .
S ' adresser , pour visiter le Château et les Forêts , au sieur
Vincent MONTAGNE , Garde particulier et Sequestre , à
Belvianes , et pour tous renseignements à Me MAURY , Avoué
à Limoux , poursuivant la vente .
27 FEUILLETON DU RAPPEL DE L' AUDE
HONNEUR D' ARTISTE
PAR
Octave FEUILLET
XI
« FIN DE SIÈCLE »
Le moment d' après , la porte s' ouvrit , et on vit
entrer le baron Jules Crèbe , autrement dit Fin de
siècle . C' était un surnom , ou plutôt un titre qu' il
aimait à se donner lui-même , et dont ses amis l' ap
pelaient familièrement . Il était fils unique . il avait été
fort gâté par sa more , qui n' avait pas cessé d' être en
extase devant lui depuis le jour où elle l' avait vu bâil
ler pour la première fois . Elle avait souri avec atten
drissement à ses premières débauches de jeunesse ,
et elle avait finalement beaucoup contribué à en faire
l' insupportable petit monsieur qu' il était . Pour con
server dans le monde la prépondérance et la suprématie
auxquelles on l' avait habitué dans sa famille , il avait
cherché une attitude une pose qui le dispensât de
tout autre mérite . Il n avait rien trouvé de mieux que
d' étonner — ou plutôt , comme il le disait , d' épater
ses contemporains par une affectation de cynique
perversité . Quelques bribes de Darwin , recueillies çà
et là , et mêlées à une confuse teinture de Schopen
hauer , lui avaient loii-ra la vague théorie du nihilisme
moral qu' il affichait . En toutes chos "- en littérature ,
en art , en politique , mais surtout en morale , il se dé
clarait profondément sceptique , blasé , désabusé ,
éccevré des vieilles conventions , corrompu et deci
dentjusqu'aux moelles , déliquescent même , à ce point
déliquescent qu' on serait bientôt forcé , comme il le
disait avec orgueil , de le ramasser avec une cuillère .
Telles étaient les prétentions de « Fin de siècle , »
qui , n' ayant plus les croyances du passé , et n' ayant
pas davantage celles de l' avenir , n' en avait naturelle
ment aucune .
Quelques-uns de ses camarades de cercle , éblouis
par son aplomb , par sa grande fortune et son immo
ralité doctrinale le regardaient comme un homme
très fort , et il était lui-même de cet avis.
Cependant les frais de représentation du jeune ba
ron avaient pris , dans ces derniers temps ^ de telles
proportions , que son oncle l' avait menacé non-seule
ment de le déshériter , mais de le pourvoir d' un con
seil judiciaire , s' il ne se rangeait pas. C' est pourquoi
il épousait Marianne de La Treillade , qu' il se propo
sait d' ailleurs d' épater extraordinairement .
Jules Grèbe était de sa personne un garçon de
vingt-six à vingt-sept ans , petit de taille , mais bien
fait et d' une élégance ultra-britannique . Ce qui le dé
parait un peu , c' était une paire de gros yeux d' un
bleu pâle dont l' expression était morne et à demi
éteinte . Il marchait résolument , en faisant sonner ses
pas , et les jambes toujours un peu écartées , comme
si , même à pied , il eût été à cheval .
C' était avec cette allure triomphale qu' il s' avançait
dans le salon de Marianne : il salua d' un petit coup
de tète ironique et remit dans les belles mains do sa
fiancée une énorme boîte de chocolat . Sa manière de
faire sa cour était étrange : elle consista , ce jour-là ,
à manger sous les yeux émerveillés des jeunes filles '
une quantité prodigieuse de chocolats à la crème !
Surexcité par les rires admiratifs de la galerie , il
poursuivit de son air froid et morne cet aimable jeu
jusqu' à ce qu' il eût complètement vidé la boîte . Il
n était pas , au fond , sans inquiétude sur les suites
d un pareil exploit ; mais il avait épaté ces demoisel
les et il était heureux .
Le mariage eut lieu trois semaines plus tard , à
l' église Saint-Augustin . Le jeune couple avait été
d' accord pour ne pas faire le banal voyage de noces .
Il entra donc le soir même , en quittant l' appartement
de madame de La Treillade , dans l' hôtel que Ma
rianne avait fait acheter à son mari rue de Monceau ,
et dont elle avait dirigé elle-même l' aménagement
avec beaucoup de goût , car ce n' était pas le goût qui
lui manquait .
Un boudoir capitonné de soie bouton d' or précédait
la chambre à coucher de la jeune femme . Elle s' y ar
rêta , rejeta le capuchon de sa pelisse , découvrit sa
tête charmante , et , comme lasse * des cérémonies de
la journée , se laissa tomber dans un fauteuil . Son
mari s' était adossé à la cheminée et se chauffait les
pieds . Ils avait paru tout le jour plus froidemement
dédaigneux que jamais ; et , en ce moment même où
il se trouvait seul avec sa jolie femme sur le seuil de
la chambre nuptiale entr'ouverte il n' avait pour
elle qu' un sourire railleur et un mauvais regard sar
castique .
— Ma chère enfant , lui dit -il tout à coup , est -ce
que vous êtes vieux jeu ?
— Vieux jeu ?... Pardon ... je ne comprends
pas.
— Je vous demande , ma chère , reprit le jeune ba
ron , si vous avez la simplicité de prendre au sérieux
les vieilles routines sociales , les conventions démodées
de nos pères . . . et en particulier le nririago
— Où voulez -vous en venir , mon cher Jules ?
— A nous bien entendre tous deux , ma chère en
fant , et pour cela il e -t nécessaire de nous bien con
naître Quant à moi , je vais vous dire nettement
ce que je suis . . On vnus aura conté , peut-être , que
j' étais un terrible iibert n , un dépravé , un don Juan ...
Rien de pareil , ma chère . . . je suis tout uniment un
homme de mou temps , dégagé de toutes traditions ,
de tout préjugé ,, . un homme qui peut se soumettre
à la coutume et à son oncle . . . mais sans aliéner son
indépendance .
— Et ensuite ? dit Marianne avec une indifférence
souriante qui ne laissa pas de décontenancer légère
ment le baron .
— Ensuite ... mon Dieu !... simplement ... j' ai
voulu vous prévenir que. vous pouvez compter sur
mes meilleurs sentiments , mais que vous ne devez
pas attendre de moi les assiduités ... les habitudes
régulières d' un marié de village .
— Ça veut dire ? demanda la jeune femme , tou
jours gracieuse et impassible .
— Ça veut dire ... que pour établir tout de suite
le principe de cette indépendance que je réclame , je
sollicite la permission d' aller ce soir faire un tour de
cercle ... si , bien entendu , cela ne vous contrarie »
pas trop .
— Cela me fait le plus grand plaisir , mon ami .
— J' ajoute que je rentrerai peut-être un peu tard. ..
vers le matin .
— Vous me comblezl répondit -elle .
— Eh bien ! dit le jeune homme en prenant son
chapeau , c' est parfait comme ça . . . vous me per
mettez de vous baiser la main ?
— Avec reconnaissance ! dit Marianne , elle lui
tendit sa main gantée .
Jules Grèbe sortit de son pas vainqueur et gagna
la rue par un escalier particulier de leur apparte
ment ,
C était un coup d' éclat qu' il avait prémédité depuis
plusieurs semaines et dont il espérait retirer quelque
gloire . Al er passer la nuit de noces chez sa maîtresse ,
rien ne pouva't être plus « fin de siècle », — rien ne
pouvait mieux témoigner de son profond mépris pour
la morale bourgeoise .
(A suivre j
Reproduction interdite aux journaux ( pif pn » de
* T»C I Caln>*nn Lévy , éditeur à Pan ».
CHOCOLAT LA FAVEUR
MATTE FILS ,
kMontDelliô ?'
NICOULSAU . V , ï«r la UvBuro * U U « futM «-« on **
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