Titre : Le Rappel de l'Aude : journal quotidien, républicain radical et d'alliance républicaine
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1890-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328479392
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 30 avril 1890 30 avril 1890
Description : 1890/04/30 (A3,N1515). 1890/04/30 (A3,N1515).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t53664497m
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, RA
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/02/2024
LE RAPPEL DE L' AUDE
de tous les bou * Français , un suprême encourage
ment pour aller iiisqu'au bout de la tâche commen
cée , nous lui rappellerions l' exemple et le précepte
du grand patriote qui n' hésitait pas , un jour , à se dire
lui-même « le commis - voyageur de la démocratie ».
X .«
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES DE PARIS
Le 27 avril 1890 ne figurera pas dans les annales
du boulangisme au même titre que le 27 janvier 1889 .
Vaincus aux scrutins du 22 septembre et du 6 octo
bre sur le terrain iégis'atif , les factieux , qui avaient
rêvé de s' emparer du pouvoir et , avec l' aide de la
réaction , de recommencer un empire , un moment at
terrés par leur échec . s' étaient dit qu' ils prendraient
leur revanche à Paris même .
Le renouvellement du Conseil municipal était une
excellente occasion . Ii est si facile de trouver des
mécontents lorsqu' il s' agit des intérêts de quartier !
La campagne a été menée en vue d' obtenir la majo
rité , coûte que coûte . dans la représentation commu
nale . Pour cela , on n' a négligé aucun moyen , ni sur
tout aucune calomnie . Comptant sur l' ancien presti
ge , on a inventé l' investiture . Le général réfugié a
estampillé chacun des combattant se présentant sous
ses auspices .
Le résultat , nos lecteurs peuvent l' étudier à loisir ,
— et les chiffres sont ,. las éloquents que les commen
taires , — renferme une leçon terrible . Cette fois , ce
n' est plus l' échec partiel de tel et tel individu , mais
l' affirmation d' une majorité décidée à envoyer à l' Hô
tel de Ville non des politiciens ambitieux , mais des
républicains mettant 1 . ur dévouement et leur intelli
gence au service de leurs concitoyens .
Nous aurons à examiner à loisir les chiffres de chi
que quartier , a établir les conquêtes que nous avons
faites sur un ennemi naguère très menaçant . Pour
aujourd'hui , nous ne voulons que célébrer la victoire
indiscutable remportée par le parti républicain et no
tamment par les candidats dont nous avions signalé
les noms aux lecteurs du Mot d' Ordre .
Nous sommes heureux surtout parce que Paris avait
une revanche à prendre , qu' il ne pouvait laisser
détruire son antique renommée et qu' il y allait de
son honneur de protester contre ceux qui osent rê
ver le rétablissement d' une dictature .
Eu lisant aujourd'hui le résultat des élections pari
sienne ::, les républicains de la France entière , qui
ont pu douter un moment du bon sens de la ville qui
leur a toujours montré le chemin , seront heureux i'e
constater un revirement aussi caractéristique et do
saluer l' enterrement définitif de ce cauchemar qui
a déjà trop pris de place dans notre histoire : le bou
langisme .
La réhabilitation de Paris sera , grâce à la disci
pline , complète dimanche prochain et la République ,
cette fois encore , recevra du peuple une solennelle
consécration . O . Monprofit .
P. S — la province ne s' est pas démentie . Un des
boulangistes les plus militants , M. Vacher , se repré
sentait après invalidation dans la Corrèze . Il est battu
par le candidat républicain .
La journée est décidément bonne . 0 . M.
L' OPINION DE LA PRESSE
JOURNAUX RÉPUBLICAINS
La République Française . — Paris s' est enfin res
saisi .
L' Estafette . — Les élections ont été un effondre
ment pour le parti boulangiste .
Le Rappel . — Le caractère des élections munici
pales d' hier est l' effondrement des boulangistes . Un
détail amusant , c' est l' échec lamentable de celui
qui avait donné son nom à la liste des investis , M.
Cruchon . L' élection du 27 avril s' appellera la veste
des investis .
La Paix . — Le boulangisme , qui a fait tant de
mal au parti républicain et qui a porté dans nos
rangs de si pernicieux germes de désagrégation , ne
se relèvera pas de la cruelle et dernière défaite qu' il a
subie hier .
La Justice . — Les élections municipales de Paris
ont été une déroule pour le boulangisme . Non seu
lement il n' aura pas le pouvoir de s' ériger en maître
à 1 Hôtel de Ville , mais il n' y figurera même pas à
l' etut de minorité obstructionniste .
Le XIX e Siècle . — On peut dire que c' en est fait
définitivement du boulangisme .
Le Siècle . — Le scrutin d' hier démontre qu' il n' y a
plus de désaccord entre Paris et la France . C' est un
gros événement qui soulagera la conscience natio
nale .
Le Journal des Débats . — On peut conclure de
ces chiffres qu' il n' y aura plus de majorité purement
radicale autonomiste au conseil municipal de Paris .
Les boulangistes ont été battus , on peut même dire
écrasés .
Le Voltaire . — La caractéristique des élections
d' hier est non seulement la défaite du boulangisme ,
mais son anéantissement quartier par quartier , et ,
pour ainsi dire , rue par rue.
La Bataille . — L' espoir de la Boulange , de la gueu
se , est fini . Le fossoyeur Paris fient de creuser son
trou .
Le Paris . — C' est avec une joie profonde que la
France apprend aujourd'hui le résultat des élections
parisiennes , le triomphe de la République , l' écrase
ment de la faction boulangiste . Paris vient de se res
saisir ; il est redevenu lui-même , la ville de la liberté ,
delà République , delà Révolution .
La Nation . — Le scrutin d' hier constitue une nou
velle et vibrante affirmation de la République par la
capitale de la France , et a pour caractéristique la dé
faite piteuse , définitive , irrémédiable , de la faction
boulangiste .
Le Temps . — Le trait caractéristique des élections
municipales qui ont eu lieu à Paris est l' écrasement
du boulangisme . C est l' insuccès à peu près universel
des investis et de ceux qui ne l' étaient pas. Du côté
boulangiste , ce sont de grandes espérances et
de hautes prétentions qui tout d' un coup s' effon
drent .
JOURNAUX RÉACTIONNAIRES OU BOULANGISTES
Le Figaro . — De l' avis de tous , le boulangisme
jouait sa dernière partie . Il ne l' a certainement pas
gagnée .
Le Soleil . — Paris revient à des idées de modéra
tion , de tolérance et de libéralisme .
Le Gaulois . — Nous sommes convaincu que les
candidats boulangistes seront , dimanche prochain ,
presque tous victimes de la concentration républicaine
et qu' iln 'en entrera pas une demi-douzaine au conseil .
C' est désormais une affaire liquidée .
La France . — M. Andrieux déclare qu il s' agissait
de savoir si le comité national , comme il s' en flattait ,
« tenait Paris », et s' il avait de par le suffrage uni
versel le droit d' y parler en maître . La réponse de
Paris a été nette .
AU JOUR LE JOUR
Condamnation d' anarchistes . — Avis aux commer
çants . — Enfants en bas âge . — Avis d' un
évêque à son clergé . — Progrès
avec le papier comprimé .
— Mot de la fin.
Aujourd'hui , comparaissent devant la Cour d' assi
ses de la Seine , sous la prévention d' excitation à l' in
subordination , MM . Chaumieu et Chirac , du journal
l ' Egalité , et MM . Gegout et Malato , du journal l' Atta
que.
L' affaire concernant Chaumieu et Chirac a été d' a
bord appelée .
M e Lucien Perrin , défenseur de M. Chaumieu , a
déclaré que M. Chirac , n' ayant pas été cité réguliè
rement , ne se présente pas à l' audience , et que , dans
ces conditions , il ne peut défendre utilement M. Chau
mieu . Il sollicite la remise de l' affaire . La Courayant
refusé , le prévenu , M. Chaumieu , déclare alors faire
défaut et se retire .
La Cour jugeant par défaut , sur l' instance du jury ,
condamne , sur le réquisitoire de l' avocat-général , M
Rira , MM . Chirac et Chaumieu à six mois de prison
et à cent francs d' amende .
La Cour juge ensuite Malato , gérant , et Gegout , du
journal l' Attaque , pour excitation au meurtre , au pil
lage et à l' incendie
L' avocat-général , M. Rau , a requis les peines les
> us sévères , surtout contre Gegout qu' il considère
comme un homme dangereux .
M " Vatine , assistant les deux prévenus , demande
la parole pour Gegout , mais l' ancien sous-préfet pré
sente sa défense lui-même avec une allure tout à fait
révolutionnaire , ce qui n' aidera pas à son acquitte
ment.
La salle des assises est pleine comme aux grands
jours .
L' orateur fait , en parlant des mouvements désor
donnés et fait face continuellement au public ; regar
dant rarement le jury .
Le jury rend un verdict qti condamne MM . Malato
et Gegout , chacun à quinze mois de prison et à 3,000
fr. d' amende . Les condamnés accueillent cette sen
tence par les cris de : « Vive l' anarchie 1 » cris , qui
restent sans écho .
Au sortir de l' audience , au moment où ils allaient
franchir la grille de la cour d' assises , Malato et Ge
gout ont été arrêtés et conduits au bureau de M.
Dheurs , commissaire de police .
clé extérieur ), est en papier . Ce papier d' une qualité
spéciale est collé , « nroulé et comprimé en une seule
opération , sur l' armature de la poulie , puis trempé ,
après séchage , dans un bain d' huile et de résine . Les
poulies ainsi faites ont l' avantage d' être extrême
ment plus légères et beaucoup moins coûteuses que
les autres .
2° Les Allemands en font ( du papier ) des fers de
cheval . Du moins entre -t -il à titre principal dans la
composition des fers nouveaux qui s' expérimentent
en ce moment et auxquels sont attribués tous les mé
rites suivants : ils adhèrent mieux au sabot ( mieux
que les fers en métal ) et , promptement rendus rabo
teux par l' usage , empêchent l' animal de glisser , ce
qui leur constituerait une inévaluable supériorité sur
l' actuelle chaussure équine . Il vasans dire qu' ils sont
insensibles à l' action de l' eau , puisqu' autrement ils ne
seraient bons à rien .
vvwwwv
Dans un certain nombre de départements , des con
traventions à la loi sur le timbre des quittances ont
été relevées contre divers commerçants au sujet de
factures acquittées pour la simple apposition d' une
griffe portant le mot payé sans signature et non
revêtues du timbre à 10 centimes . En conséquence ,
l' administration de l' enregistrement croit devoir rap
peler au public que l' article 18 de la loi du 23 avril
1871 exige ce timbre pour tous reçus au-dessus de
10 fr. , signés ou non signés .
La jurisprudence a d' ailleurs reconnu que ce timbre
était dans tous les cas exigible , que la mention du
traitement fut manuscrite ou imprimée . Il en est de
même des mots « payé comptant » et de toutes autres
formules , estampilles ou signes conventionnels*e
nature à remplacer un acquit régulier . ( Arrêt de la
cour de Cassation du 11 février 1874 ).
Un relevé fait par la direction de l' assistance et de
l' hygiène publique constate , dit l e Progrès médical ,
que la mortalité des enfants en bas âge en France est
inférieure à celle des autres pays , à l' exception de la
Suède et de l' Angleterre . Dans ces deux contrées les
chiffres de la mortalité est de 154 et de 157 pour
mille ; en France , il est de 169 ; en Italie , de 220 ; en
Autriche , de 258 Quant à l' Allemagne , si en Prusse
on trouve 217 décès seulement , en Bavière on en
compte 317 , en Wurtemberg 839 et dans la Souabe
jusqu' à 400 pour mille .
vwvvwv \
M. Trégaro , évêque de Séez ( Orne ), a grand souci
de la santé des membres de son clergé : il paraît tenir
surtout à ce qu' il boivent du bon vin en officiant ,
afin , sans doute , qu' ils prennent plaisir à le faire .
Toujours est -il qu' il a fait publier dans sa Semaine
catholique un avis recommandant à MM . les curés , vu
la fréquence croissante de la falsification des vins , de
« ne s' adresser qu' a des maisons sérieuses , et de pré
férence aux communautés religieuses et viticoles pour
le vin de messe », les priant de faire analyser ce vin
avant de s' en servir .
« D' ailleurs , ajoute la communication épiscopale ,
leur conscience dicteraà MM . les curés les précautions
à prendre et leur rappellera leur responsabilité et
les graves conséquences d' une négligence en pareille
matière . »
Qu' est -ce que la conscience peut bien avoir .à faire
en cette matière ?
L' intérêt de la conservation suffit pour faire pren
dre ces petites précautions , et une négligence de la
part des curés aurait de bien plus graves conséquen
ces si leur vin de table était falsifié , car à la messe on
en boit si peu !
Mais n' admirez -vous pas cette analyse avant de s' en
servir ?
J C ™ ln V , e et reli gi°n mêlées , telle doit être la devise
de M. 1 évêque Trégaro .
Un président de tribunal se trouve à dîner chez un
de ses amis .
En mang . ant du poisson , le magistrat effectue une
quasi-strangulation dans les règles .
Cependant , après d' énergiques efforts , il finit par
le rejet de ce qui lui obstruait le gosier .
— Tiens , murmure un des familiers de la maison ,
la justice qui rend des. . . arêtes !
vwvww .
Pour servir à l' histoire du papier . Une sorte d' en
cyclopédie technologique que cette histoire ! Voici que
maintenant :
1° Un constructeur d' Angoulême en fait des poulies
de transmission 1 La jante seule ( c' est-à-dire le cer
( MONDE BU DÉPARTEIEIT
A CARCASSONNE
LA MANIFESTATION DU I " MAI
A la veille de la manifestation projetée par une
partie de la population ouvrière , nous croyons
qu' il n' est pas sans intérêt de mettre sous les yeux
de nos lecteurs les principales dispositions de la
loi du 7 juin 1848 , sur les attroupements :
L' article 1 er de la dite loi interdit tout attroupe
ment armé ou non armé formé sur la voie publique .
Les articles 4 et 5 punissent d' un emprisonnement
variant suivant les cas , de 15 jours à cinq ans et de
la détention ou de la réclusion ceux qui auront fait
partie de ces rassemblements .
Les coupables punis de peines correctionnelles peu
vent , en outre , être interdits pendant un an au moins
et cinq ans au plus de tout ou partie des droits men
tionnés en l' articles 42 du Code pénal , au nombre
desquels figurent les droits de vote et d' éligibilité .
Enfin toute provocation directe à un attroupement
armé ou non armé par des discours proférés publique
ment ou par des écrits ou des imprimés affichés ou
distribués est puni comme le crime ou le délit , que
la provocation ait été on non suivie d' effet , sans pré
judice des poursuites pour crimes ou délits particuliers
( article 6 et 7 de la loi précitée ).
Inutile d' ajouter que les attroupements peuvent
être dissipés par la force publique .
Conseil de révision . — Aujourd'hui mercredi , 30
avril , les jeunes gens du canton Ouest ( classe 1889 )
sont invités à se présenter devant le conseil de révi
sion qui se réunira à la mairie , à 8 h. 1[2 du matin .
Arrivée du Commissaire Central . — M. Douste ,
notre nouveau Commissaire Central , est arrivé hier
dans notre ville par l' express de 2 heures 36 , pour
prendre définitivement possession de son poste .
M. Douste avait obtenu un congé de quelques jours
pour pouvoir procéder à son déménagement .
Nous espérons que le 1 " Mai ne servira pas de dé
buts aux fonctions de M. Douste .
Liste des Jurés . — Voici la liste de MM . les jurés
appelés à siéger dans la session du 2 E trimestre de la
Cour d' Assises de l' Aude , qui commencera le 27 mai
prochain .
Jurés titulaires
MM . ,
Jalabert Jean , propriétaire à Plaigne ;
Sibra Eugène , négociant à Castelnaudary ;
Amiel Jean , négociant à Carcassonne ;
Degrave Edouard , propriétaire à Davejean .
Cros Louis-Eugène , propriétaire à Narbonne ;
Barrière Paulin , fabricant de chapeaux à Espéraza ;
Jongla Etienne , propriétaire à Tourouzelle ;
Sistat Victor , propriétaire à Ginestas ;
Revel Hippolyte , propriétaire à Armissan ;
Ressier François , propriétaire à Aiguesvives ;
Teisseire Joseph , ancien cons. gén . à Carcassonne ;
Teste Marcel , marchand de nouveautés à Narbonne ;
Sudre-Gaubert , négociant à Carcassonne ;
Gély Léopold , propriétaire à Fitou ;
Amigues Adolphe , notaire à Carcassonne ;
Daudé Jean , rentier et maire à Bages ;
Bouges Oscar-Ludovic , pharmacien à Narbonne ;
Delbord Barthélemy , prop. à Festes-et-Saint-André ;
Berjaud Jacques , propriétaire à Souilhanels ;
Balmigère Paul , propriétaire à Tournissan ;
Frontil Bernard-Camille , maire à Fanjeaux ;
Bouis Eugène Pierre , propriétaire à Narbonne ;
Rolland François , propriétaire à Carlipa ;
Viguier Louis , négociant en vins à Carcassonne ;
Fonters Jean , dit Eugène , négoc . à Castelnaudary ;
Paycheng Zéphirin , propriétaire à Escouloubre ;
Boussenac Jean , négociant à Castelnaudary ;
Béteille Maurice , propriétaire à Brousses ;
Dumont Zéphirin , tabletier à Saint-Martin-Lys ;
Bénézet Emile , propriétaire à Fraissé-des-Corb .;
Affre Pierre-Léon - Alfred , propriétaire à Gruissan ;
Larrieu Aima , propriétaire à Canet ;
Baux Jean , rentier à Carcassonne ;
Lacaze Michel , propriétaire à Arzens ;
Bessière Célestin , prop. et maire à St-Jean-de-Barr .
Labeaute Sylvain , propriétaire à Bize .
Jurés supplémentaires
Sempé Albert , négociant à Carcassonne ;
Raynaud Michel , marc . de papiers-peints à Carcass . ;
Vidal Louis , marchand de bois à Carcassonne ;
Téjero Armand , agent d' assurances à Carcassonne .
Représentation théâtrale . — On nous prie d' an
noncer pour le Vendredi 9 mai prochain , une repré
sentation extraordinaire , donnée par la troupe dirigée
par M. Albert Chartier , composée des Surprises du
Divorce , vaudeville , et de L' abbé Constantin comédie
en 3 actes .
Nous donnerons ultérieurement le programme de
cette représentation ,
Bulletin Météorologique du 29 avril. _ p res _
sion barométrique 755 . — Température Mini ma ; 7 »
Maxima : 14° .
Afin de pouvoir satisfaire sa nouvelle et déjà nom
breuse clientèle , l' Agence de Location , rue de
la République , 16 , invite MM . les propriétaires ayant
des locaux disponibles , à vouloir bien s' y faire ins
crire . , f >
Il n' en coûte rien ! I !
- ml h Carcassonne , du 28 au 29 Arril
ISéeès .
Péries Pierre , 6 mois , Chemin de la Rivière .
Portes Madeleine , 72 ans , rue du Port , 17 .
Boutane Pierre , 8 mois , rue Tourtel .
Aguado Nathalie , 17 ans , Rive Gauche du Canal , 6 .
Arrondissement de Carcassonne
MOUX . — On nous écrit :
Hier matin , il s' est passé un événement peu ordi
naire dans notre commune .
A la suite d' une ordonnance ministérielle , accor
dant une médaille d' honneur au garde forestier de 1 "
classe , Vincent Baurés , chargé de la surveillance des
reboisements de la montagne d' Alaric , toute la bri
gade de l' arrondissement de Carcassonne ; M. Rouyer
Inspecteur des forêts , et Pillot , garde-général en
téte , s' est assemblée dans Moux afin de procéder à la
remise officielle de cette décoration .
Le digne garde forestier Vincent Saurés qui s' est
acquis parmi nous l' estime générale , a été félicité par
ses chefs , et c' est avec plaisir que notre population a
vu accorder à ce vaillant fonctionnaire , une distinc
tion aussi méritée .
Nos lecteurs se souviennent de l' accident terrible
qui a frappé , il y a quelques années . le brave Bau
rés . Un chasseur surpris par lui , en délit de chasse ,
dans les plantations de Moux , lui a tiré un coup de
fusil à bout portant et a fracassé son bras gauche .
On dut procéder immédiatement à l' amputation du
membre broyé ; l' opération fut exécutée , avec son ha
bileté ordinaire , par feu M. le docteur Espallac , de
regretté mémoire , et l' assassin de Baurés passa en
Cour d' assises à Carcassonne , où il fut condamné à
mort par contumace .
A NARBONNE
Une lettre de M. Douarche . — On nous prie de
reproduire la lettre suivante , que M. Douarrhe , con
seiller général , vient d' adresser au directeur Vigneron
narbonnais :
« Agen , le 27 avril 1890 .
« Monsieur le directeur ,
« Pour apprécier ma conduite , dans la dernière
session du conseil général de l' Aude , sur la question
des raisins secs , vous vous bornez à dire que • j' ai
trouvé que le gouvernement faisait suffisamment pour
les populations viticoles ».
« Si vous n' avez pas de parti pris , veuillez lire le
compte-rendu complet de la séance du 14 avril , et
vous vous apercevrez sans peine que vos appréciations
à mon égard sont au moins inexactes .
« Tout d' abord , le conseil général , sur ma proposi
tion , a décidé d' envoyer une délégation à Montpellier ,
pour saluer M. le président de la République , le prier
d' honorer notre département de sa visite , au cours
d' un de ses prochains voyages dans le Midi , et lui
rappeler , ainsi qu' à ses ministres , les vœux de nos
populations . Parmi ces vœux , j' ai signalé notamment
celui qui est relatif à un impôt de 30 francs par 100
kilogrammes de raisins secs .
« Quelques instants après , sur une proposition
analogue de M. Bourdet , M. Numa Azibert jugea à
propos , par une sorte de surenchère , de demander
un impôt de 36 francs sur les raisins secs et termina
ses observations par des commentaires peu obligeants
pour le gouvernement .
« M. le préfet était intervenu pour dire qu' il ne
convenait pas d' employer un langage acrimonieux
en demandant au gouvernement de prendre certaines
mesures de protection en faveur de nos populations
viticoles , je me joignis à lui pour appuyer cette ma
nière de voir . Je priai le conseil général de ne pas
se déjuger et de voter la proposition Bourdet en s en
tenant au droit de 30 francs unanimement réclamé
jusqu' ici . J' ajoutai que , si le gouvernement ^ sans
combler tous nos vœux , accédait à une partie d' entre
eux , il ne faudrait pas le maudire pour cela , à moins
d' être un adepte de la funeste politique du tout ou
rien .
« C' est dans cette mesure que j' ai exprimé ma con
fiance dans le gouvernement de la République , q ul
est issu des libres suffrages de la nation .
« Je vous prie , etc. « A. DOUARCHE ,
« Conseiller général »'
Les électeurs républicains de Coursan et de Nar
bonne n' avaient pas besoin de ces explications . Ils
savent avec quel dévouement et quelle intelligence
notre conseiller général défend tous leurs intérêts et
les intérêts viticoles en particulier . Ses adversaires
ne le trouveront jamais en défaut .
Comice agricole de Narbonne . — EXPOSITION . 8 *
CONCOURS AGRICOLES du samedi 24 mai au lundi
juin. — I " section : Agriculture : Machines , instru
ments agricoles , viticoles et vinicoles . — II e section .
Horticulture : Produits maraîchers de toute sorte ,
châssis et outils divers de jardinage .
Concours de pulvérisateurs . — Le mercredi 28 m al >
à 9 heures du matin , dans l' enceinte de l' exposition ,
aura lieu un concours d' instruments propres à répan
dre les substances diverses pouvant combattre les
maladies cryptogamiques de la vigne .
1° Instruments servant à répandre les matières
liquides .
1 er prix : une médaille d' or ;
2 me prix : une médaille d' argent ;
3 m ° prix : une médaille de bronze .
Suivant le nombre des concurrents , des prix SU P "
plémentaires pourront être accordés .
2° Instruments servant à répandre les matières
pulvérulentes .
1 " prix : une médaille d' argent grand module
2 ' pris : une jné4aille d' argent ;
de tous les bou * Français , un suprême encourage
ment pour aller iiisqu'au bout de la tâche commen
cée , nous lui rappellerions l' exemple et le précepte
du grand patriote qui n' hésitait pas , un jour , à se dire
lui-même « le commis - voyageur de la démocratie ».
X .«
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES DE PARIS
Le 27 avril 1890 ne figurera pas dans les annales
du boulangisme au même titre que le 27 janvier 1889 .
Vaincus aux scrutins du 22 septembre et du 6 octo
bre sur le terrain iégis'atif , les factieux , qui avaient
rêvé de s' emparer du pouvoir et , avec l' aide de la
réaction , de recommencer un empire , un moment at
terrés par leur échec . s' étaient dit qu' ils prendraient
leur revanche à Paris même .
Le renouvellement du Conseil municipal était une
excellente occasion . Ii est si facile de trouver des
mécontents lorsqu' il s' agit des intérêts de quartier !
La campagne a été menée en vue d' obtenir la majo
rité , coûte que coûte . dans la représentation commu
nale . Pour cela , on n' a négligé aucun moyen , ni sur
tout aucune calomnie . Comptant sur l' ancien presti
ge , on a inventé l' investiture . Le général réfugié a
estampillé chacun des combattant se présentant sous
ses auspices .
Le résultat , nos lecteurs peuvent l' étudier à loisir ,
— et les chiffres sont ,. las éloquents que les commen
taires , — renferme une leçon terrible . Cette fois , ce
n' est plus l' échec partiel de tel et tel individu , mais
l' affirmation d' une majorité décidée à envoyer à l' Hô
tel de Ville non des politiciens ambitieux , mais des
républicains mettant 1 . ur dévouement et leur intelli
gence au service de leurs concitoyens .
Nous aurons à examiner à loisir les chiffres de chi
que quartier , a établir les conquêtes que nous avons
faites sur un ennemi naguère très menaçant . Pour
aujourd'hui , nous ne voulons que célébrer la victoire
indiscutable remportée par le parti républicain et no
tamment par les candidats dont nous avions signalé
les noms aux lecteurs du Mot d' Ordre .
Nous sommes heureux surtout parce que Paris avait
une revanche à prendre , qu' il ne pouvait laisser
détruire son antique renommée et qu' il y allait de
son honneur de protester contre ceux qui osent rê
ver le rétablissement d' une dictature .
Eu lisant aujourd'hui le résultat des élections pari
sienne ::, les républicains de la France entière , qui
ont pu douter un moment du bon sens de la ville qui
leur a toujours montré le chemin , seront heureux i'e
constater un revirement aussi caractéristique et do
saluer l' enterrement définitif de ce cauchemar qui
a déjà trop pris de place dans notre histoire : le bou
langisme .
La réhabilitation de Paris sera , grâce à la disci
pline , complète dimanche prochain et la République ,
cette fois encore , recevra du peuple une solennelle
consécration . O . Monprofit .
P. S — la province ne s' est pas démentie . Un des
boulangistes les plus militants , M. Vacher , se repré
sentait après invalidation dans la Corrèze . Il est battu
par le candidat républicain .
La journée est décidément bonne . 0 . M.
L' OPINION DE LA PRESSE
JOURNAUX RÉPUBLICAINS
La République Française . — Paris s' est enfin res
saisi .
L' Estafette . — Les élections ont été un effondre
ment pour le parti boulangiste .
Le Rappel . — Le caractère des élections munici
pales d' hier est l' effondrement des boulangistes . Un
détail amusant , c' est l' échec lamentable de celui
qui avait donné son nom à la liste des investis , M.
Cruchon . L' élection du 27 avril s' appellera la veste
des investis .
La Paix . — Le boulangisme , qui a fait tant de
mal au parti républicain et qui a porté dans nos
rangs de si pernicieux germes de désagrégation , ne
se relèvera pas de la cruelle et dernière défaite qu' il a
subie hier .
La Justice . — Les élections municipales de Paris
ont été une déroule pour le boulangisme . Non seu
lement il n' aura pas le pouvoir de s' ériger en maître
à 1 Hôtel de Ville , mais il n' y figurera même pas à
l' etut de minorité obstructionniste .
Le XIX e Siècle . — On peut dire que c' en est fait
définitivement du boulangisme .
Le Siècle . — Le scrutin d' hier démontre qu' il n' y a
plus de désaccord entre Paris et la France . C' est un
gros événement qui soulagera la conscience natio
nale .
Le Journal des Débats . — On peut conclure de
ces chiffres qu' il n' y aura plus de majorité purement
radicale autonomiste au conseil municipal de Paris .
Les boulangistes ont été battus , on peut même dire
écrasés .
Le Voltaire . — La caractéristique des élections
d' hier est non seulement la défaite du boulangisme ,
mais son anéantissement quartier par quartier , et ,
pour ainsi dire , rue par rue.
La Bataille . — L' espoir de la Boulange , de la gueu
se , est fini . Le fossoyeur Paris fient de creuser son
trou .
Le Paris . — C' est avec une joie profonde que la
France apprend aujourd'hui le résultat des élections
parisiennes , le triomphe de la République , l' écrase
ment de la faction boulangiste . Paris vient de se res
saisir ; il est redevenu lui-même , la ville de la liberté ,
delà République , delà Révolution .
La Nation . — Le scrutin d' hier constitue une nou
velle et vibrante affirmation de la République par la
capitale de la France , et a pour caractéristique la dé
faite piteuse , définitive , irrémédiable , de la faction
boulangiste .
Le Temps . — Le trait caractéristique des élections
municipales qui ont eu lieu à Paris est l' écrasement
du boulangisme . C est l' insuccès à peu près universel
des investis et de ceux qui ne l' étaient pas. Du côté
boulangiste , ce sont de grandes espérances et
de hautes prétentions qui tout d' un coup s' effon
drent .
JOURNAUX RÉACTIONNAIRES OU BOULANGISTES
Le Figaro . — De l' avis de tous , le boulangisme
jouait sa dernière partie . Il ne l' a certainement pas
gagnée .
Le Soleil . — Paris revient à des idées de modéra
tion , de tolérance et de libéralisme .
Le Gaulois . — Nous sommes convaincu que les
candidats boulangistes seront , dimanche prochain ,
presque tous victimes de la concentration républicaine
et qu' iln 'en entrera pas une demi-douzaine au conseil .
C' est désormais une affaire liquidée .
La France . — M. Andrieux déclare qu il s' agissait
de savoir si le comité national , comme il s' en flattait ,
« tenait Paris », et s' il avait de par le suffrage uni
versel le droit d' y parler en maître . La réponse de
Paris a été nette .
AU JOUR LE JOUR
Condamnation d' anarchistes . — Avis aux commer
çants . — Enfants en bas âge . — Avis d' un
évêque à son clergé . — Progrès
avec le papier comprimé .
— Mot de la fin.
Aujourd'hui , comparaissent devant la Cour d' assi
ses de la Seine , sous la prévention d' excitation à l' in
subordination , MM . Chaumieu et Chirac , du journal
l ' Egalité , et MM . Gegout et Malato , du journal l' Atta
que.
L' affaire concernant Chaumieu et Chirac a été d' a
bord appelée .
M e Lucien Perrin , défenseur de M. Chaumieu , a
déclaré que M. Chirac , n' ayant pas été cité réguliè
rement , ne se présente pas à l' audience , et que , dans
ces conditions , il ne peut défendre utilement M. Chau
mieu . Il sollicite la remise de l' affaire . La Courayant
refusé , le prévenu , M. Chaumieu , déclare alors faire
défaut et se retire .
La Cour jugeant par défaut , sur l' instance du jury ,
condamne , sur le réquisitoire de l' avocat-général , M
Rira , MM . Chirac et Chaumieu à six mois de prison
et à cent francs d' amende .
La Cour juge ensuite Malato , gérant , et Gegout , du
journal l' Attaque , pour excitation au meurtre , au pil
lage et à l' incendie
L' avocat-général , M. Rau , a requis les peines les
> us sévères , surtout contre Gegout qu' il considère
comme un homme dangereux .
M " Vatine , assistant les deux prévenus , demande
la parole pour Gegout , mais l' ancien sous-préfet pré
sente sa défense lui-même avec une allure tout à fait
révolutionnaire , ce qui n' aidera pas à son acquitte
ment.
La salle des assises est pleine comme aux grands
jours .
L' orateur fait , en parlant des mouvements désor
donnés et fait face continuellement au public ; regar
dant rarement le jury .
Le jury rend un verdict qti condamne MM . Malato
et Gegout , chacun à quinze mois de prison et à 3,000
fr. d' amende . Les condamnés accueillent cette sen
tence par les cris de : « Vive l' anarchie 1 » cris , qui
restent sans écho .
Au sortir de l' audience , au moment où ils allaient
franchir la grille de la cour d' assises , Malato et Ge
gout ont été arrêtés et conduits au bureau de M.
Dheurs , commissaire de police .
clé extérieur ), est en papier . Ce papier d' une qualité
spéciale est collé , « nroulé et comprimé en une seule
opération , sur l' armature de la poulie , puis trempé ,
après séchage , dans un bain d' huile et de résine . Les
poulies ainsi faites ont l' avantage d' être extrême
ment plus légères et beaucoup moins coûteuses que
les autres .
2° Les Allemands en font ( du papier ) des fers de
cheval . Du moins entre -t -il à titre principal dans la
composition des fers nouveaux qui s' expérimentent
en ce moment et auxquels sont attribués tous les mé
rites suivants : ils adhèrent mieux au sabot ( mieux
que les fers en métal ) et , promptement rendus rabo
teux par l' usage , empêchent l' animal de glisser , ce
qui leur constituerait une inévaluable supériorité sur
l' actuelle chaussure équine . Il vasans dire qu' ils sont
insensibles à l' action de l' eau , puisqu' autrement ils ne
seraient bons à rien .
vvwwwv
Dans un certain nombre de départements , des con
traventions à la loi sur le timbre des quittances ont
été relevées contre divers commerçants au sujet de
factures acquittées pour la simple apposition d' une
griffe portant le mot payé sans signature et non
revêtues du timbre à 10 centimes . En conséquence ,
l' administration de l' enregistrement croit devoir rap
peler au public que l' article 18 de la loi du 23 avril
1871 exige ce timbre pour tous reçus au-dessus de
10 fr. , signés ou non signés .
La jurisprudence a d' ailleurs reconnu que ce timbre
était dans tous les cas exigible , que la mention du
traitement fut manuscrite ou imprimée . Il en est de
même des mots « payé comptant » et de toutes autres
formules , estampilles ou signes conventionnels*e
nature à remplacer un acquit régulier . ( Arrêt de la
cour de Cassation du 11 février 1874 ).
Un relevé fait par la direction de l' assistance et de
l' hygiène publique constate , dit l e Progrès médical ,
que la mortalité des enfants en bas âge en France est
inférieure à celle des autres pays , à l' exception de la
Suède et de l' Angleterre . Dans ces deux contrées les
chiffres de la mortalité est de 154 et de 157 pour
mille ; en France , il est de 169 ; en Italie , de 220 ; en
Autriche , de 258 Quant à l' Allemagne , si en Prusse
on trouve 217 décès seulement , en Bavière on en
compte 317 , en Wurtemberg 839 et dans la Souabe
jusqu' à 400 pour mille .
vwvvwv \
M. Trégaro , évêque de Séez ( Orne ), a grand souci
de la santé des membres de son clergé : il paraît tenir
surtout à ce qu' il boivent du bon vin en officiant ,
afin , sans doute , qu' ils prennent plaisir à le faire .
Toujours est -il qu' il a fait publier dans sa Semaine
catholique un avis recommandant à MM . les curés , vu
la fréquence croissante de la falsification des vins , de
« ne s' adresser qu' a des maisons sérieuses , et de pré
férence aux communautés religieuses et viticoles pour
le vin de messe », les priant de faire analyser ce vin
avant de s' en servir .
« D' ailleurs , ajoute la communication épiscopale ,
leur conscience dicteraà MM . les curés les précautions
à prendre et leur rappellera leur responsabilité et
les graves conséquences d' une négligence en pareille
matière . »
Qu' est -ce que la conscience peut bien avoir .à faire
en cette matière ?
L' intérêt de la conservation suffit pour faire pren
dre ces petites précautions , et une négligence de la
part des curés aurait de bien plus graves conséquen
ces si leur vin de table était falsifié , car à la messe on
en boit si peu !
Mais n' admirez -vous pas cette analyse avant de s' en
servir ?
J C ™ ln V , e et reli gi°n mêlées , telle doit être la devise
de M. 1 évêque Trégaro .
Un président de tribunal se trouve à dîner chez un
de ses amis .
En mang . ant du poisson , le magistrat effectue une
quasi-strangulation dans les règles .
Cependant , après d' énergiques efforts , il finit par
le rejet de ce qui lui obstruait le gosier .
— Tiens , murmure un des familiers de la maison ,
la justice qui rend des. . . arêtes !
vwvww .
Pour servir à l' histoire du papier . Une sorte d' en
cyclopédie technologique que cette histoire ! Voici que
maintenant :
1° Un constructeur d' Angoulême en fait des poulies
de transmission 1 La jante seule ( c' est-à-dire le cer
( MONDE BU DÉPARTEIEIT
A CARCASSONNE
LA MANIFESTATION DU I " MAI
A la veille de la manifestation projetée par une
partie de la population ouvrière , nous croyons
qu' il n' est pas sans intérêt de mettre sous les yeux
de nos lecteurs les principales dispositions de la
loi du 7 juin 1848 , sur les attroupements :
L' article 1 er de la dite loi interdit tout attroupe
ment armé ou non armé formé sur la voie publique .
Les articles 4 et 5 punissent d' un emprisonnement
variant suivant les cas , de 15 jours à cinq ans et de
la détention ou de la réclusion ceux qui auront fait
partie de ces rassemblements .
Les coupables punis de peines correctionnelles peu
vent , en outre , être interdits pendant un an au moins
et cinq ans au plus de tout ou partie des droits men
tionnés en l' articles 42 du Code pénal , au nombre
desquels figurent les droits de vote et d' éligibilité .
Enfin toute provocation directe à un attroupement
armé ou non armé par des discours proférés publique
ment ou par des écrits ou des imprimés affichés ou
distribués est puni comme le crime ou le délit , que
la provocation ait été on non suivie d' effet , sans pré
judice des poursuites pour crimes ou délits particuliers
( article 6 et 7 de la loi précitée ).
Inutile d' ajouter que les attroupements peuvent
être dissipés par la force publique .
Conseil de révision . — Aujourd'hui mercredi , 30
avril , les jeunes gens du canton Ouest ( classe 1889 )
sont invités à se présenter devant le conseil de révi
sion qui se réunira à la mairie , à 8 h. 1[2 du matin .
Arrivée du Commissaire Central . — M. Douste ,
notre nouveau Commissaire Central , est arrivé hier
dans notre ville par l' express de 2 heures 36 , pour
prendre définitivement possession de son poste .
M. Douste avait obtenu un congé de quelques jours
pour pouvoir procéder à son déménagement .
Nous espérons que le 1 " Mai ne servira pas de dé
buts aux fonctions de M. Douste .
Liste des Jurés . — Voici la liste de MM . les jurés
appelés à siéger dans la session du 2 E trimestre de la
Cour d' Assises de l' Aude , qui commencera le 27 mai
prochain .
Jurés titulaires
MM . ,
Jalabert Jean , propriétaire à Plaigne ;
Sibra Eugène , négociant à Castelnaudary ;
Amiel Jean , négociant à Carcassonne ;
Degrave Edouard , propriétaire à Davejean .
Cros Louis-Eugène , propriétaire à Narbonne ;
Barrière Paulin , fabricant de chapeaux à Espéraza ;
Jongla Etienne , propriétaire à Tourouzelle ;
Sistat Victor , propriétaire à Ginestas ;
Revel Hippolyte , propriétaire à Armissan ;
Ressier François , propriétaire à Aiguesvives ;
Teisseire Joseph , ancien cons. gén . à Carcassonne ;
Teste Marcel , marchand de nouveautés à Narbonne ;
Sudre-Gaubert , négociant à Carcassonne ;
Gély Léopold , propriétaire à Fitou ;
Amigues Adolphe , notaire à Carcassonne ;
Daudé Jean , rentier et maire à Bages ;
Bouges Oscar-Ludovic , pharmacien à Narbonne ;
Delbord Barthélemy , prop. à Festes-et-Saint-André ;
Berjaud Jacques , propriétaire à Souilhanels ;
Balmigère Paul , propriétaire à Tournissan ;
Frontil Bernard-Camille , maire à Fanjeaux ;
Bouis Eugène Pierre , propriétaire à Narbonne ;
Rolland François , propriétaire à Carlipa ;
Viguier Louis , négociant en vins à Carcassonne ;
Fonters Jean , dit Eugène , négoc . à Castelnaudary ;
Paycheng Zéphirin , propriétaire à Escouloubre ;
Boussenac Jean , négociant à Castelnaudary ;
Béteille Maurice , propriétaire à Brousses ;
Dumont Zéphirin , tabletier à Saint-Martin-Lys ;
Bénézet Emile , propriétaire à Fraissé-des-Corb .;
Affre Pierre-Léon - Alfred , propriétaire à Gruissan ;
Larrieu Aima , propriétaire à Canet ;
Baux Jean , rentier à Carcassonne ;
Lacaze Michel , propriétaire à Arzens ;
Bessière Célestin , prop. et maire à St-Jean-de-Barr .
Labeaute Sylvain , propriétaire à Bize .
Jurés supplémentaires
Sempé Albert , négociant à Carcassonne ;
Raynaud Michel , marc . de papiers-peints à Carcass . ;
Vidal Louis , marchand de bois à Carcassonne ;
Téjero Armand , agent d' assurances à Carcassonne .
Représentation théâtrale . — On nous prie d' an
noncer pour le Vendredi 9 mai prochain , une repré
sentation extraordinaire , donnée par la troupe dirigée
par M. Albert Chartier , composée des Surprises du
Divorce , vaudeville , et de L' abbé Constantin comédie
en 3 actes .
Nous donnerons ultérieurement le programme de
cette représentation ,
Bulletin Météorologique du 29 avril. _ p res _
sion barométrique 755 . — Température Mini ma ; 7 »
Maxima : 14° .
Afin de pouvoir satisfaire sa nouvelle et déjà nom
breuse clientèle , l' Agence de Location , rue de
la République , 16 , invite MM . les propriétaires ayant
des locaux disponibles , à vouloir bien s' y faire ins
crire . , f >
Il n' en coûte rien ! I !
- ml h Carcassonne , du 28 au 29 Arril
ISéeès .
Péries Pierre , 6 mois , Chemin de la Rivière .
Portes Madeleine , 72 ans , rue du Port , 17 .
Boutane Pierre , 8 mois , rue Tourtel .
Aguado Nathalie , 17 ans , Rive Gauche du Canal , 6 .
Arrondissement de Carcassonne
MOUX . — On nous écrit :
Hier matin , il s' est passé un événement peu ordi
naire dans notre commune .
A la suite d' une ordonnance ministérielle , accor
dant une médaille d' honneur au garde forestier de 1 "
classe , Vincent Baurés , chargé de la surveillance des
reboisements de la montagne d' Alaric , toute la bri
gade de l' arrondissement de Carcassonne ; M. Rouyer
Inspecteur des forêts , et Pillot , garde-général en
téte , s' est assemblée dans Moux afin de procéder à la
remise officielle de cette décoration .
Le digne garde forestier Vincent Saurés qui s' est
acquis parmi nous l' estime générale , a été félicité par
ses chefs , et c' est avec plaisir que notre population a
vu accorder à ce vaillant fonctionnaire , une distinc
tion aussi méritée .
Nos lecteurs se souviennent de l' accident terrible
qui a frappé , il y a quelques années . le brave Bau
rés . Un chasseur surpris par lui , en délit de chasse ,
dans les plantations de Moux , lui a tiré un coup de
fusil à bout portant et a fracassé son bras gauche .
On dut procéder immédiatement à l' amputation du
membre broyé ; l' opération fut exécutée , avec son ha
bileté ordinaire , par feu M. le docteur Espallac , de
regretté mémoire , et l' assassin de Baurés passa en
Cour d' assises à Carcassonne , où il fut condamné à
mort par contumace .
A NARBONNE
Une lettre de M. Douarche . — On nous prie de
reproduire la lettre suivante , que M. Douarrhe , con
seiller général , vient d' adresser au directeur Vigneron
narbonnais :
« Agen , le 27 avril 1890 .
« Monsieur le directeur ,
« Pour apprécier ma conduite , dans la dernière
session du conseil général de l' Aude , sur la question
des raisins secs , vous vous bornez à dire que • j' ai
trouvé que le gouvernement faisait suffisamment pour
les populations viticoles ».
« Si vous n' avez pas de parti pris , veuillez lire le
compte-rendu complet de la séance du 14 avril , et
vous vous apercevrez sans peine que vos appréciations
à mon égard sont au moins inexactes .
« Tout d' abord , le conseil général , sur ma proposi
tion , a décidé d' envoyer une délégation à Montpellier ,
pour saluer M. le président de la République , le prier
d' honorer notre département de sa visite , au cours
d' un de ses prochains voyages dans le Midi , et lui
rappeler , ainsi qu' à ses ministres , les vœux de nos
populations . Parmi ces vœux , j' ai signalé notamment
celui qui est relatif à un impôt de 30 francs par 100
kilogrammes de raisins secs .
« Quelques instants après , sur une proposition
analogue de M. Bourdet , M. Numa Azibert jugea à
propos , par une sorte de surenchère , de demander
un impôt de 36 francs sur les raisins secs et termina
ses observations par des commentaires peu obligeants
pour le gouvernement .
« M. le préfet était intervenu pour dire qu' il ne
convenait pas d' employer un langage acrimonieux
en demandant au gouvernement de prendre certaines
mesures de protection en faveur de nos populations
viticoles , je me joignis à lui pour appuyer cette ma
nière de voir . Je priai le conseil général de ne pas
se déjuger et de voter la proposition Bourdet en s en
tenant au droit de 30 francs unanimement réclamé
jusqu' ici . J' ajoutai que , si le gouvernement ^ sans
combler tous nos vœux , accédait à une partie d' entre
eux , il ne faudrait pas le maudire pour cela , à moins
d' être un adepte de la funeste politique du tout ou
rien .
« C' est dans cette mesure que j' ai exprimé ma con
fiance dans le gouvernement de la République , q ul
est issu des libres suffrages de la nation .
« Je vous prie , etc. « A. DOUARCHE ,
« Conseiller général »'
Les électeurs républicains de Coursan et de Nar
bonne n' avaient pas besoin de ces explications . Ils
savent avec quel dévouement et quelle intelligence
notre conseiller général défend tous leurs intérêts et
les intérêts viticoles en particulier . Ses adversaires
ne le trouveront jamais en défaut .
Comice agricole de Narbonne . — EXPOSITION . 8 *
CONCOURS AGRICOLES du samedi 24 mai au lundi
juin. — I " section : Agriculture : Machines , instru
ments agricoles , viticoles et vinicoles . — II e section .
Horticulture : Produits maraîchers de toute sorte ,
châssis et outils divers de jardinage .
Concours de pulvérisateurs . — Le mercredi 28 m al >
à 9 heures du matin , dans l' enceinte de l' exposition ,
aura lieu un concours d' instruments propres à répan
dre les substances diverses pouvant combattre les
maladies cryptogamiques de la vigne .
1° Instruments servant à répandre les matières
liquides .
1 er prix : une médaille d' or ;
2 me prix : une médaille d' argent ;
3 m ° prix : une médaille de bronze .
Suivant le nombre des concurrents , des prix SU P "
plémentaires pourront être accordés .
2° Instruments servant à répandre les matières
pulvérulentes .
1 " prix : une médaille d' argent grand module
2 ' pris : une jné4aille d' argent ;
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