Titre : L'Avenir de l'Aude : organe républicain d'union radicale et socialiste, paraissant les mercredi et samedi de chaque semaine ["puis" organe républicain d'union radicale et socialiste, paraissant tous les samedis]
Éditeur : [s.n.] (Carcassonne)
Date d'édition : 1892-05-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32708224b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 29 mai 1892 29 mai 1892
Description : 1892/05/29 (N38). 1892/05/29 (N38).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG11 Collection numérique : BIPFPIG11
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t536062529
Source : Médiathèque de Carcassonne Agglo, 14527-2
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/12/2023
Réunion
Tous les membres des groupes radicaux
e t socialistes sont invités à se rendre ce
0 j r samedi, "28 courant, à la réunion
• gera tenue dans la salle du Premier
(bureaux de l'Avenir de l'Aude), rue
Tourtel, 4.
ordre du jour
Désignation des candidats radicaux-so
cialistes à l'élection au Conseil général et
aU Conseil d’arrondissement.
De la lumière s. v. p.
Depuis quelques jours, les becs de gaz
de nos boulevards donnent une lumière
réellement insuffisante.
Il nous semble que la ville paie assez
cher la Compagnie du gaz pour exiger
d'elle de la lumière.
Commencement d’incendie
Un feu de cheminée s’est déclaré hier
dans la rue de la Gare, n° 20. Les dégâts
sont sans importance.
Epilepsie
Nous avons signalé ces jours-ci un
épileptique qui dut être porté à l’hospice
dans un moment de crise. Mercredi soir,
à 6 heures, ce malheureux eut une forte
crise sur le pont Marengo. Revenu à lui
après un certain temps, il tomba de
nouveau en face l’hôtel Saint-Pierre ;
transporté dans la remise de l’hôtel, sur
un lit de paille, ce pauvre homme eut
une nouvelle crise épouvantable qui dura
plus de demi heure. Nous croyons qu’il
est du devoir de l’administration de loger
ce malheureux dans une maison de santé.
Procès-verbaux
Des procès-verbaux ont été dresses
contre les nommés Delmas Pierre, 82 ans,
pour avoir jeté le contenu d’un vase de
nuit sur la tête d’un passant; Meynard
Catherine, 24 ans ; Pons Lucie, 20 ans ;
Aleine Justine, 27 ans ; pour avoir con
trevenu à l’arrêté sur la police des mœurs.
Perdu
Un voyageur de commerce, M. Brottier,
a perdu hier au soir en sortant du bureau
de police 150 fr. en billets de banque.
La personne qui les a trouvés est priee
de les rapporter au bureau de police
contre récompense.
Trouvé
M 11 * Dega, rue de la Gare, 56, a trouve
dans la rue Courtejaire un pardessus
d’enfant qu’elle tient à la disposition du
propriétaire.
Contraventions
Procès-verbal a été dressé contre les
nommées :
Pons Lucie, 20 ans, rue Grignan, 1 ;
Alaine Justine, 23 ans ; Pons Lelia, 19
ans ; David Jeanne, 26 ans, filles soumi
ses, pour avoir contrevenu à l’arrêté mu
nicipal sur la police des mœurs.
Chambre de Commerce
La Chambre de Commerce de Carcas
sonne a adressé à M. le Directeur des
Postes et des Télégraphes de l’Aude, la
lettre suivante.
Monsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu nous informer
que vous étiez saisi d’une pétition d’un
grand nombre de négociants de notre
ville, réclamant le rétablissement de la
distribution qui avait lieu à onze heures
du matin et vous nous demandez notre
avis à ce sujet.
La Chambre de commerce que j’ai
consultée a été unanime à reconnaître la
très grande utilité de cette distribution.
Elle insiste donc, avec la plus grande
énergie, pour qu’elle soit rétablie, indé
pendamment des trois autres qui existent
déjà.
La distribution de onze heures s'impose,
elle permet en effet de ne pas laisser
séjourner pendant plus de cinq heures à
la poste les courriers qui arrivent à
Carcassonne par les trains de 7 heures
55, 9 heures 1 et 9 heures 30 du matin.
Ces trains portent en outre des cour
riers de la banlieue, les correspondances
écrites depuis la veille au soir, soit dans
tout le Minervois, desservi par la ligne
de Moux à Caunes, soit dans toute la
egion desservie par la ligne de Limoux
et de Quillan.
Nous vous ferons remarquer en outre,
M. le Directeur, que la distribution de
onze heures permettait d’utiliser les
voitures et courriers qui partent en géné
ral à trois heures, pour exécuter les
ordres reçus dans lo journée, la distri
bution de deux heures est trop tardive
pour qu’il puisse en être de même.
De même que la distribution de deux
heures s’impose, pour ne pas retarder de
trois heures le courrier de Paris et du
centre, de même et avec non moins
de raison, la distribution de onze heures
est indispensable.
La seule solution possible, en l’etat,
est la création d’une quatrième distribu
tion. Un grand nombre de villes, d’une
importance commerciale moindre que la
nôtre, jouissent de ces quatre distributions
et notre ville elle-même, à une époque
ou les intérêts commerciaux étaient moins
importants qu’aujourd’hui, jouissait du
même avantage.
Notre Chambre, M. le Directeur, insiste
donc, avec la dernière énergie pour qu’il
soit créé une distribution à onze heures,
indépendante de celles qui existent déjà.
Elle a la conviction que l’intérêt que
vous portez au commerce de notre ville,
vous déterminera à lui donner une satis-
factian immédiate.
Veuillez agréer. M. le Directeur, l’assu
rance de ma considération la plus distin
guée.
Le Président de la Chambre de
Commerce de Carcassonne.
A. Borrel.
Société d’Étwtes Scientifiques de l’Aude
9 , Rue de la Grille , 9, Carcassonne.
5 et 6 juin 1892 (Dimanche et Lundi de
la Pentecôte), Excursion au Pays de Sault
et à la Vallée du Rebenty, Forêts de
l’Aigre, de Callong, de Picaussel et des
Ombres, Plaine de Sault, Gorges d’Able ,
Vallée du Rebenty, Gorges de Jocou,
Axât et Gorges de Saint-Georges , la
Pierre-Lisse, Forges et laminoirs de Bel-
vianes.
Première journée, 5 Juin
Rendez-vous à la gare de Carcassonne
à 6 heures du matin. Vivres dans le sac.
Départ à 6 h. 38 m.—Arrivée à Quillan
8 h. 30. — A 8 h. 45 départ en voiture
dans la cour de la Gare.
Côte de Quillan. Route de Perpignan a
Bayonne.
Vue Panoramique du Col de Portel,
(585 m. altitude),sur la vallée de Quillan, ■
Saint-Ferriol , Saint-Just, Saint-Julia,
Crète des Fanges, Trouée de la Pierre-
Lisse, Ginoies. — Vallée de Brenac, Las
serre, Sauzils, Brézilhou. — Plaine de
Nébias, Château de Puivert. — Croix de
Simon. — Picoulet de Quirhaut, altitude
1292 m.
Coudons à 11 h. Ii4.—Col de Coudons,
altitude 902 m. — Entonnoir de Sentiniè-
res. — Route forestière, Forêt de l’Aigre,
Forêt de Callong, altitude 1126 m. —
Halte. — Herborisation, Entomologie,
Malacologie.
A midi déjeûner. — Départ a 3 heures
et demie.
Traversée de la forêt de Callong.
Hameau de la Malaprède , Forêt de
Picaussel, Forêt des Ombres, Plaine de
Sault.
Arrivée à Espezel à 6 h. du soir.
Dîneret coucher hôtel Moulin-Limouzy.
Deuxieme tournée, 6 Juin
Départ d'Espezel à 5 heures du matin.
Route d’Espezel à Lafageolle.Vallee du
Rebenty, Château de Gazelles, Belfort,
Gorges et Rochers d’Able , Gorges de
Jocou.
Jocou, 6 h. matin. — Ruines de l’Ab
baye. Marsa, Cailla.
A 8 heures du matin, Embouchure du
Rebenty, Font d’Alliès, Axât, les Gorges
de Saint-Georges, Pont de l’Aude, Cap
de Bouc.
A 10 heures,Embouchure de l’Ayguette.
Déjeûner fourni par l’hôtel. — Rentres
des voitures à Axât.
A 11 heures 1;2 départ à pied pour
Axât. Arrivée à 12 h. 30. Départ en voi
ture pour Saint-Martin-Lys, Pierre-Lisse,
Belvianes, Les Forges, arrêt, visite. —
Départ à 4 heures pour Quillan.
Départ de Quillan à 5 heures du soir.—
Arrivée à Carcassonne à 6 h. 44.
Cotisation : 20 francs (Transport en
Chemin de fer, Voitures, Dîner et Cou
cher du 5, Déjeûner du 6 juin compris,
ainsi que les pourboires.)
Il est indispensable de se faire inscrire
avant Dimanche soir, 29 Mai, dernier
délai, chez M. Glories, rue du Marché, 8
Le Secrétaire du Comité d'excursions,
H. Donnât.
Etat civil de la ville de Carcassonne
NAISSANCES
0 garçon ; 3 filles
DÉCÈS
Gayraud Jeanne-Françoise, 18 mois, route
de Montréal. — Foulquié Germain, 82
ans, route de Narbonne. — Boussuge
Marie, 78 ans, veuve Esquirol, rue
Mazagran, 11. — Arné Jacques-Pierre,
11 mois, rue des Amidonniers, 14. —
Martine Julie, 66 ans, célibataire, à
Montlegun.
Pour n’être pas trompes ni voles
Certains marchands, voulant gagner davan
tage, introduisent de mauvais savons dans des
boites et en/eloppes ayant renfermé du Congo.
Pour découvrir cette fraude honteuse et n'étre
pas volés, ouvrez les boites : chaque pain de
Congo doit porter le nom de l’inventeur :
Victor Vaissier et le titre : Savon des Princes du
Congo.
CHRONIQUE DEPARTEMENTALE
C-iStemaudary
Conseil municipal. — (suite et fin). —
Ma conviction est que cette baisse du re
venu du travail est la cause première du
bas prix de nos produits agricoles et de
la gêne de notre commerce local.
Il est donc de la plus haute importance
dans l’intérêt de l’agriculteur, du com
merçant, du patron et de l’ouvrier de con
server et d’accroitre ce revenu journalier.
Car vous n’ignorez pas, messieurs, que
c’est ce revenu qui représente la plus
grande partie de notre richesse locale de
circulation.
Pour éviter que par l’adjudication ce
revenu déjà insuffisant ne puisse être en
core réduit, en ce qui concerne le travail
communal, qui peut à certains titres ser
vir de base pour l’exécution des autres
travaux, je propose au Conseil de déter
miner le taux des salaires journaliers qui
devront être payés par les soumissionnai
res aux ouvriers employés à tous les tra
vaux communaux, que ces travaux soient
ou ne soient pas exécutés dans les ateliers
et chantiers des adjudicataires, ces salai
res restant irréductibles.
Je propose donc que dans tous les mar
chés d’adjudication ou de gré à gré passés
par l’administration municipale de Cas-
telnaudary, il soit spécifié que le prix de
la journée à payer et réellement à toucher
par l’ouvrier soit au minimum : de 3 fr. 50
pour les ouvriers de l re classe ; de 3 fr.
pour ceux de 2 He classe ; de 2 fr. 50 pour
ceux de 3 me classe et de 2 fr. 25 pour les
manœuvres ou hommes de peine. Chaque
marché spécifiant les travaux qui devront
être exécutés par les ouvriers des diverses
catégories.
Mais, comme la réduction des salaires
peut être obtenue non seulement par la j
réduction du prix de la journée, mais en- I
core par la durée effective du travail
journalier de l’ouvrier, et qu’il importe
que les Intentions du Conseil ne puissent
être tournées par une durée excessive du
travail journalier, je propose au Conseil
de fixer à huit heures la durée effective
correspondant aux salaires ci-dessus.
Durée que l’adjudicataire ne pourra dé
passer sous aucun prétexte.
Nous avons malheureusement dans
chaque branche de l’industrie locale, de
nombreux ouvriers sans travail, dont les
familles souffrent malgré les secours rela
tivement considérables que votre généro
sité alloue ; ces ouvriers pourront ainsi
trouver une occupation lorsque les délais
d’exécution seront relativement limités.
Par l’adoption de ces diverses propositions,
vous aurez ainsi assuré la répartition du
travail communal entre un plus grand
nombre d’ouvriers et empêché que cer
tains d’entre eux souffrent d'un travail ex
cessif dont d’autres sont privés.
Je me propose de démontrer lors de la
discussion de ma proposition que son ap
plication ne nuira en rien aux intérêts
communaux, c’est-à-dire qu’elle n'accroi-
tra pas les dépenses publiques.
La main d’œuvre entre dans les travaux
pour une part qui vafie entre la moitié et
le quart de la valeur. Si on compare le
résultat de la durée du travail de 8 heures
avec celui actuel de dix heures, qui est la
durée moyenne du travail industriel en
Frapce, on trouve que l’augmentation
résultant est au maximum de 10 0[0 et au
minimum de 5 0i0. Or, les adjudicataires
font parfois des rabais qui couvrent le
double de l’augmentation maximum.
Je demande de plus pour éviter qu’il
puisse y avoir entente entre les entrepre
neurs ou soumissionnaires que les cahiers
des charges comportent un rabais mini
mum égal à l’augmentation prévue ci-
dessus.
Pour rendre cette décision effective, une
clause devra permettre à l’administration
de faire exécuter en régie au compte de
l’adjudicataire tous les travaux ou fraction
de travaux pour lesquels les ouvriers exé
cutants toucheront un salaire journalier
inférieur à celui fixé, ou lorsque la durée
effective du travail sera supérieure à huit
heures.
Je suis persuadé, messieurs et chers
collègues, qu’après examen sérieux, vous
adopterez cette proposition et témoignerez
ainsi de votre volonté de remplir vos en
gagements en encourageant dans la me
sure de votre pouvoir cette population
locale qui vit de privations par suite d’un
travail insuffisant et insuffisamment ré
tribué ; population qui ne peut jouir des
progrès dûs au genre humain que par la
réduction de la tâche journalière néces
saire pour .parer â tous ses besoins et
assurer son existence.
Gouttes François,
Conseiller municipal.
Goursan
• L'election de demain. — Le Maire de
Goursan, M. Abet, est un ami de la Pré
fecture.
On se souvient des incidents qui signa
lèrent l’élection du 1*" mai. Par suite du
manque de fermeté ou de la compli
cité de l’Abet en question, l’election ne
put avoir lieu. Les urnes furent enlevées
et une bagarre se produisit.
Les adversaires de la municipalité ac
tuelle de Goursan ne voulant pas voir se
reproduire demain les mêmes faits ,
firent parvenir à la Préfecture une péti
tion couverte de 410 signatures, deman
dant au Préfet d’envoyer un conseiller de
Préfecture pour présider les opérations
électorales.
C’était un droit légitimé.
Jamais on ne laisse le scrutin entre les
mains d’un homme qui a eu assez peu
d’autorité pour en empêcher la violation.
Jamais un Préfet républicain ne s’est
opposé à ce que la liberté du vote soit
absolue, complète.
Mais, 1 homme à poigne dont Constans
a fait le premier magistral du départe
ment de l’Aude, a ses amis et ses ennemis.
Ses amis, auxquels il pardonne tout,
lorsqu’il ne leur ordonne pas de commet
tre des illégalités.
Ses ennemis, les républicains avances,
qui réclament la liberté pour tous les ci
toyens, l’égalité absolue dans les droits
comme dans les obligations.
Aussi, à l’étonnement de tout le monde,
a-t-on appris que le même Abet était dé-
. légué pour présider le bureau électoral
du 29 mai.
Qu’attend la préfecture de cette ma
nœuvre? Elle s’imagine probablement
que les électeurs intimidés n’oseront pas
aller librement au scrutin et voter contre
le maire actuel sous l’œil inquisiteur de
l’Abet en question.
C’est de la naïvete pure.
Pense-t-elle encore que la sévérité
incroyable du tribunal de Narbonne
pourra influencer certains électeurs et les
empêcher de se prononcer contre ce pré
sident qui m’a bien l’air de remplir dans
cette affaire le rôle d’un de ces mouchards
politiques existant dans les principaux
villages de notre département et dont
notre journal signalait il y a quelque
temps l’organisation ?
Il faudrait bien peu connaître la vita
lité du parti socialiste et l’énergie de ses
convictions.
Mes renseignements personnels me
permettent d’ajouter qu’une compagnie
de 30 gendarmes a été désignée pour gar
der demain les bureaux de vote de Cour
san et de Sigean.
C’est l intimidation officielle.
Cette phrase que je relève dans l’affiche
signée du même Abet et qu’on me com
munique :
« Je saurai faire appuyer le droit et la
loi parla force. »
ne laisse aucun doute à cet égard.
Abet saura surtout faire respecter
l'écharpe que les électeurs vont lui enle
ver demain.
Demain, les électeurs de Coursan sau
ront montrer qu’ils ne sont point des
brutes qui se courbent, dociles, sous le
talon d’un Corse sans scrupules ou les
caprices d’un maire sans convictions, qui
a su ruiner la caisse municipale pendant
sa dernière gestion.
Us prononceront leur définitif verdict
et chasseront des affaires celui dont ils
ont pu apprécier l’incapacité personnelle
et la nullité administrative.
Et cela, malgré les gendarmes de la
préfecture, malgré les rodomontades de
l’Abet, malgré la pression administrative,
la moins dissimulée et la plus éhontée.
Seulement, que nos amis de Coursan
nous permettent en terminant, da leur
donner un conseil :
Gare aux urnes, surveillez les mains
du maire et ne quittez pas des yeux les
enveloppes. C. G.
Nouveau Cirque de Paris
Nous croyons intéressant de signaler a
nos lecteurs, à ce moment de l’année ’
où ils sont appelés à Paris pour leurs af*
faires ou leurs plaisirs, un des plus cu
rieux spectacles qu’il soit donné de voir :
Une pantomine nautique intitulée Le
Roi Dagobert et qui se joue tous les soirs
au Nouveau Cirque de la rue Saint-
Honoré.
Rien n’est plus surprenant ni plus drôle
que cette délirante fantaisie qui fait fu
reur à Paris. G’est un épisode comique de
l’histoire de France au bon vieux temps.
Le roi Dagobert, accompagné de saint
Eloi, chasse un cerf dans une de ses fo
rêts. A un moment donné, on s’aperçoit
que Sa Majesté a mis sa culotte à l’envers.
Toute la Cour de rire. Le roi se retire à
l’écart et avec l’aide nu bon Eloi se pré
pare à remettre sa culotte à l’endroit.
Mais au moment où le roi se trouve ban
nière au vent, la piste se transforme et
devient un étang de 4 mètres de profon
deur. Le «erf arrive, poursuivi par une
meute de 50 chiens et toute la chasse
royale. Les amazones, les cavaliers, une
quinzaine de chevaux sautent dans l’eau
à la poursuite du cerf. Tout cela aboie,
crie, hennit, nage et barbotte, au son des
trompes et au bruit des applaudissements.
M. Donval, le Directeur du Nouveau
Cirque, a monté cette pantomime avec un
luxe inconnu jusqu’à ce jour dans n'im
porte quel cirque du monde.
Chœurs d’opéra, magnifiques ballets,
riches costumes, rien n’y manque ; nous
comprenons l’engouement des Parisiens
pour ce spectacle vraiment merveilleux.
Lorsque nous faisions la critique d’art
à Paris, nous avons loué comme il con
vient cette admirable fantaisie.
Nous sommes convaincus que ceux de
nos lecteurs qui y auront assisté, nous
remercieront de la leur avoir indiquée.
EAU DE TOILETTE DU CONGO
Mélangée à l’eau fraîche, une goutte suffit
Pour composer un baume agréable, efficace,
Précieux pour le teint ; et ce baume surpasse
Les produits de ce genre employés jusqu’ici.
Victor Vaissier, créateur du savon du Congo.
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Tous les membres des groupes radicaux
e t socialistes sont invités à se rendre ce
0 j r samedi, "28 courant, à la réunion
• gera tenue dans la salle du Premier
(bureaux de l'Avenir de l'Aude), rue
Tourtel, 4.
ordre du jour
Désignation des candidats radicaux-so
cialistes à l'élection au Conseil général et
aU Conseil d’arrondissement.
De la lumière s. v. p.
Depuis quelques jours, les becs de gaz
de nos boulevards donnent une lumière
réellement insuffisante.
Il nous semble que la ville paie assez
cher la Compagnie du gaz pour exiger
d'elle de la lumière.
Commencement d’incendie
Un feu de cheminée s’est déclaré hier
dans la rue de la Gare, n° 20. Les dégâts
sont sans importance.
Epilepsie
Nous avons signalé ces jours-ci un
épileptique qui dut être porté à l’hospice
dans un moment de crise. Mercredi soir,
à 6 heures, ce malheureux eut une forte
crise sur le pont Marengo. Revenu à lui
après un certain temps, il tomba de
nouveau en face l’hôtel Saint-Pierre ;
transporté dans la remise de l’hôtel, sur
un lit de paille, ce pauvre homme eut
une nouvelle crise épouvantable qui dura
plus de demi heure. Nous croyons qu’il
est du devoir de l’administration de loger
ce malheureux dans une maison de santé.
Procès-verbaux
Des procès-verbaux ont été dresses
contre les nommés Delmas Pierre, 82 ans,
pour avoir jeté le contenu d’un vase de
nuit sur la tête d’un passant; Meynard
Catherine, 24 ans ; Pons Lucie, 20 ans ;
Aleine Justine, 27 ans ; pour avoir con
trevenu à l’arrêté sur la police des mœurs.
Perdu
Un voyageur de commerce, M. Brottier,
a perdu hier au soir en sortant du bureau
de police 150 fr. en billets de banque.
La personne qui les a trouvés est priee
de les rapporter au bureau de police
contre récompense.
Trouvé
M 11 * Dega, rue de la Gare, 56, a trouve
dans la rue Courtejaire un pardessus
d’enfant qu’elle tient à la disposition du
propriétaire.
Contraventions
Procès-verbal a été dressé contre les
nommées :
Pons Lucie, 20 ans, rue Grignan, 1 ;
Alaine Justine, 23 ans ; Pons Lelia, 19
ans ; David Jeanne, 26 ans, filles soumi
ses, pour avoir contrevenu à l’arrêté mu
nicipal sur la police des mœurs.
Chambre de Commerce
La Chambre de Commerce de Carcas
sonne a adressé à M. le Directeur des
Postes et des Télégraphes de l’Aude, la
lettre suivante.
Monsieur le Directeur,
Vous avez bien voulu nous informer
que vous étiez saisi d’une pétition d’un
grand nombre de négociants de notre
ville, réclamant le rétablissement de la
distribution qui avait lieu à onze heures
du matin et vous nous demandez notre
avis à ce sujet.
La Chambre de commerce que j’ai
consultée a été unanime à reconnaître la
très grande utilité de cette distribution.
Elle insiste donc, avec la plus grande
énergie, pour qu’elle soit rétablie, indé
pendamment des trois autres qui existent
déjà.
La distribution de onze heures s'impose,
elle permet en effet de ne pas laisser
séjourner pendant plus de cinq heures à
la poste les courriers qui arrivent à
Carcassonne par les trains de 7 heures
55, 9 heures 1 et 9 heures 30 du matin.
Ces trains portent en outre des cour
riers de la banlieue, les correspondances
écrites depuis la veille au soir, soit dans
tout le Minervois, desservi par la ligne
de Moux à Caunes, soit dans toute la
egion desservie par la ligne de Limoux
et de Quillan.
Nous vous ferons remarquer en outre,
M. le Directeur, que la distribution de
onze heures permettait d’utiliser les
voitures et courriers qui partent en géné
ral à trois heures, pour exécuter les
ordres reçus dans lo journée, la distri
bution de deux heures est trop tardive
pour qu’il puisse en être de même.
De même que la distribution de deux
heures s’impose, pour ne pas retarder de
trois heures le courrier de Paris et du
centre, de même et avec non moins
de raison, la distribution de onze heures
est indispensable.
La seule solution possible, en l’etat,
est la création d’une quatrième distribu
tion. Un grand nombre de villes, d’une
importance commerciale moindre que la
nôtre, jouissent de ces quatre distributions
et notre ville elle-même, à une époque
ou les intérêts commerciaux étaient moins
importants qu’aujourd’hui, jouissait du
même avantage.
Notre Chambre, M. le Directeur, insiste
donc, avec la dernière énergie pour qu’il
soit créé une distribution à onze heures,
indépendante de celles qui existent déjà.
Elle a la conviction que l’intérêt que
vous portez au commerce de notre ville,
vous déterminera à lui donner une satis-
factian immédiate.
Veuillez agréer. M. le Directeur, l’assu
rance de ma considération la plus distin
guée.
Le Président de la Chambre de
Commerce de Carcassonne.
A. Borrel.
Société d’Étwtes Scientifiques de l’Aude
9 , Rue de la Grille , 9, Carcassonne.
5 et 6 juin 1892 (Dimanche et Lundi de
la Pentecôte), Excursion au Pays de Sault
et à la Vallée du Rebenty, Forêts de
l’Aigre, de Callong, de Picaussel et des
Ombres, Plaine de Sault, Gorges d’Able ,
Vallée du Rebenty, Gorges de Jocou,
Axât et Gorges de Saint-Georges , la
Pierre-Lisse, Forges et laminoirs de Bel-
vianes.
Première journée, 5 Juin
Rendez-vous à la gare de Carcassonne
à 6 heures du matin. Vivres dans le sac.
Départ à 6 h. 38 m.—Arrivée à Quillan
8 h. 30. — A 8 h. 45 départ en voiture
dans la cour de la Gare.
Côte de Quillan. Route de Perpignan a
Bayonne.
Vue Panoramique du Col de Portel,
(585 m. altitude),sur la vallée de Quillan, ■
Saint-Ferriol , Saint-Just, Saint-Julia,
Crète des Fanges, Trouée de la Pierre-
Lisse, Ginoies. — Vallée de Brenac, Las
serre, Sauzils, Brézilhou. — Plaine de
Nébias, Château de Puivert. — Croix de
Simon. — Picoulet de Quirhaut, altitude
1292 m.
Coudons à 11 h. Ii4.—Col de Coudons,
altitude 902 m. — Entonnoir de Sentiniè-
res. — Route forestière, Forêt de l’Aigre,
Forêt de Callong, altitude 1126 m. —
Halte. — Herborisation, Entomologie,
Malacologie.
A midi déjeûner. — Départ a 3 heures
et demie.
Traversée de la forêt de Callong.
Hameau de la Malaprède , Forêt de
Picaussel, Forêt des Ombres, Plaine de
Sault.
Arrivée à Espezel à 6 h. du soir.
Dîneret coucher hôtel Moulin-Limouzy.
Deuxieme tournée, 6 Juin
Départ d'Espezel à 5 heures du matin.
Route d’Espezel à Lafageolle.Vallee du
Rebenty, Château de Gazelles, Belfort,
Gorges et Rochers d’Able , Gorges de
Jocou.
Jocou, 6 h. matin. — Ruines de l’Ab
baye. Marsa, Cailla.
A 8 heures du matin, Embouchure du
Rebenty, Font d’Alliès, Axât, les Gorges
de Saint-Georges, Pont de l’Aude, Cap
de Bouc.
A 10 heures,Embouchure de l’Ayguette.
Déjeûner fourni par l’hôtel. — Rentres
des voitures à Axât.
A 11 heures 1;2 départ à pied pour
Axât. Arrivée à 12 h. 30. Départ en voi
ture pour Saint-Martin-Lys, Pierre-Lisse,
Belvianes, Les Forges, arrêt, visite. —
Départ à 4 heures pour Quillan.
Départ de Quillan à 5 heures du soir.—
Arrivée à Carcassonne à 6 h. 44.
Cotisation : 20 francs (Transport en
Chemin de fer, Voitures, Dîner et Cou
cher du 5, Déjeûner du 6 juin compris,
ainsi que les pourboires.)
Il est indispensable de se faire inscrire
avant Dimanche soir, 29 Mai, dernier
délai, chez M. Glories, rue du Marché, 8
Le Secrétaire du Comité d'excursions,
H. Donnât.
Etat civil de la ville de Carcassonne
NAISSANCES
0 garçon ; 3 filles
DÉCÈS
Gayraud Jeanne-Françoise, 18 mois, route
de Montréal. — Foulquié Germain, 82
ans, route de Narbonne. — Boussuge
Marie, 78 ans, veuve Esquirol, rue
Mazagran, 11. — Arné Jacques-Pierre,
11 mois, rue des Amidonniers, 14. —
Martine Julie, 66 ans, célibataire, à
Montlegun.
Pour n’être pas trompes ni voles
Certains marchands, voulant gagner davan
tage, introduisent de mauvais savons dans des
boites et en/eloppes ayant renfermé du Congo.
Pour découvrir cette fraude honteuse et n'étre
pas volés, ouvrez les boites : chaque pain de
Congo doit porter le nom de l’inventeur :
Victor Vaissier et le titre : Savon des Princes du
Congo.
CHRONIQUE DEPARTEMENTALE
C-iStemaudary
Conseil municipal. — (suite et fin). —
Ma conviction est que cette baisse du re
venu du travail est la cause première du
bas prix de nos produits agricoles et de
la gêne de notre commerce local.
Il est donc de la plus haute importance
dans l’intérêt de l’agriculteur, du com
merçant, du patron et de l’ouvrier de con
server et d’accroitre ce revenu journalier.
Car vous n’ignorez pas, messieurs, que
c’est ce revenu qui représente la plus
grande partie de notre richesse locale de
circulation.
Pour éviter que par l’adjudication ce
revenu déjà insuffisant ne puisse être en
core réduit, en ce qui concerne le travail
communal, qui peut à certains titres ser
vir de base pour l’exécution des autres
travaux, je propose au Conseil de déter
miner le taux des salaires journaliers qui
devront être payés par les soumissionnai
res aux ouvriers employés à tous les tra
vaux communaux, que ces travaux soient
ou ne soient pas exécutés dans les ateliers
et chantiers des adjudicataires, ces salai
res restant irréductibles.
Je propose donc que dans tous les mar
chés d’adjudication ou de gré à gré passés
par l’administration municipale de Cas-
telnaudary, il soit spécifié que le prix de
la journée à payer et réellement à toucher
par l’ouvrier soit au minimum : de 3 fr. 50
pour les ouvriers de l re classe ; de 3 fr.
pour ceux de 2 He classe ; de 2 fr. 50 pour
ceux de 3 me classe et de 2 fr. 25 pour les
manœuvres ou hommes de peine. Chaque
marché spécifiant les travaux qui devront
être exécutés par les ouvriers des diverses
catégories.
Mais, comme la réduction des salaires
peut être obtenue non seulement par la j
réduction du prix de la journée, mais en- I
core par la durée effective du travail
journalier de l’ouvrier, et qu’il importe
que les Intentions du Conseil ne puissent
être tournées par une durée excessive du
travail journalier, je propose au Conseil
de fixer à huit heures la durée effective
correspondant aux salaires ci-dessus.
Durée que l’adjudicataire ne pourra dé
passer sous aucun prétexte.
Nous avons malheureusement dans
chaque branche de l’industrie locale, de
nombreux ouvriers sans travail, dont les
familles souffrent malgré les secours rela
tivement considérables que votre généro
sité alloue ; ces ouvriers pourront ainsi
trouver une occupation lorsque les délais
d’exécution seront relativement limités.
Par l’adoption de ces diverses propositions,
vous aurez ainsi assuré la répartition du
travail communal entre un plus grand
nombre d’ouvriers et empêché que cer
tains d’entre eux souffrent d'un travail ex
cessif dont d’autres sont privés.
Je me propose de démontrer lors de la
discussion de ma proposition que son ap
plication ne nuira en rien aux intérêts
communaux, c’est-à-dire qu’elle n'accroi-
tra pas les dépenses publiques.
La main d’œuvre entre dans les travaux
pour une part qui vafie entre la moitié et
le quart de la valeur. Si on compare le
résultat de la durée du travail de 8 heures
avec celui actuel de dix heures, qui est la
durée moyenne du travail industriel en
Frapce, on trouve que l’augmentation
résultant est au maximum de 10 0[0 et au
minimum de 5 0i0. Or, les adjudicataires
font parfois des rabais qui couvrent le
double de l’augmentation maximum.
Je demande de plus pour éviter qu’il
puisse y avoir entente entre les entrepre
neurs ou soumissionnaires que les cahiers
des charges comportent un rabais mini
mum égal à l’augmentation prévue ci-
dessus.
Pour rendre cette décision effective, une
clause devra permettre à l’administration
de faire exécuter en régie au compte de
l’adjudicataire tous les travaux ou fraction
de travaux pour lesquels les ouvriers exé
cutants toucheront un salaire journalier
inférieur à celui fixé, ou lorsque la durée
effective du travail sera supérieure à huit
heures.
Je suis persuadé, messieurs et chers
collègues, qu’après examen sérieux, vous
adopterez cette proposition et témoignerez
ainsi de votre volonté de remplir vos en
gagements en encourageant dans la me
sure de votre pouvoir cette population
locale qui vit de privations par suite d’un
travail insuffisant et insuffisamment ré
tribué ; population qui ne peut jouir des
progrès dûs au genre humain que par la
réduction de la tâche journalière néces
saire pour .parer â tous ses besoins et
assurer son existence.
Gouttes François,
Conseiller municipal.
Goursan
• L'election de demain. — Le Maire de
Goursan, M. Abet, est un ami de la Pré
fecture.
On se souvient des incidents qui signa
lèrent l’élection du 1*" mai. Par suite du
manque de fermeté ou de la compli
cité de l’Abet en question, l’election ne
put avoir lieu. Les urnes furent enlevées
et une bagarre se produisit.
Les adversaires de la municipalité ac
tuelle de Goursan ne voulant pas voir se
reproduire demain les mêmes faits ,
firent parvenir à la Préfecture une péti
tion couverte de 410 signatures, deman
dant au Préfet d’envoyer un conseiller de
Préfecture pour présider les opérations
électorales.
C’était un droit légitimé.
Jamais on ne laisse le scrutin entre les
mains d’un homme qui a eu assez peu
d’autorité pour en empêcher la violation.
Jamais un Préfet républicain ne s’est
opposé à ce que la liberté du vote soit
absolue, complète.
Mais, 1 homme à poigne dont Constans
a fait le premier magistral du départe
ment de l’Aude, a ses amis et ses ennemis.
Ses amis, auxquels il pardonne tout,
lorsqu’il ne leur ordonne pas de commet
tre des illégalités.
Ses ennemis, les républicains avances,
qui réclament la liberté pour tous les ci
toyens, l’égalité absolue dans les droits
comme dans les obligations.
Aussi, à l’étonnement de tout le monde,
a-t-on appris que le même Abet était dé-
. légué pour présider le bureau électoral
du 29 mai.
Qu’attend la préfecture de cette ma
nœuvre? Elle s’imagine probablement
que les électeurs intimidés n’oseront pas
aller librement au scrutin et voter contre
le maire actuel sous l’œil inquisiteur de
l’Abet en question.
C’est de la naïvete pure.
Pense-t-elle encore que la sévérité
incroyable du tribunal de Narbonne
pourra influencer certains électeurs et les
empêcher de se prononcer contre ce pré
sident qui m’a bien l’air de remplir dans
cette affaire le rôle d’un de ces mouchards
politiques existant dans les principaux
villages de notre département et dont
notre journal signalait il y a quelque
temps l’organisation ?
Il faudrait bien peu connaître la vita
lité du parti socialiste et l’énergie de ses
convictions.
Mes renseignements personnels me
permettent d’ajouter qu’une compagnie
de 30 gendarmes a été désignée pour gar
der demain les bureaux de vote de Cour
san et de Sigean.
C’est l intimidation officielle.
Cette phrase que je relève dans l’affiche
signée du même Abet et qu’on me com
munique :
« Je saurai faire appuyer le droit et la
loi parla force. »
ne laisse aucun doute à cet égard.
Abet saura surtout faire respecter
l'écharpe que les électeurs vont lui enle
ver demain.
Demain, les électeurs de Coursan sau
ront montrer qu’ils ne sont point des
brutes qui se courbent, dociles, sous le
talon d’un Corse sans scrupules ou les
caprices d’un maire sans convictions, qui
a su ruiner la caisse municipale pendant
sa dernière gestion.
Us prononceront leur définitif verdict
et chasseront des affaires celui dont ils
ont pu apprécier l’incapacité personnelle
et la nullité administrative.
Et cela, malgré les gendarmes de la
préfecture, malgré les rodomontades de
l’Abet, malgré la pression administrative,
la moins dissimulée et la plus éhontée.
Seulement, que nos amis de Coursan
nous permettent en terminant, da leur
donner un conseil :
Gare aux urnes, surveillez les mains
du maire et ne quittez pas des yeux les
enveloppes. C. G.
Nouveau Cirque de Paris
Nous croyons intéressant de signaler a
nos lecteurs, à ce moment de l’année ’
où ils sont appelés à Paris pour leurs af*
faires ou leurs plaisirs, un des plus cu
rieux spectacles qu’il soit donné de voir :
Une pantomine nautique intitulée Le
Roi Dagobert et qui se joue tous les soirs
au Nouveau Cirque de la rue Saint-
Honoré.
Rien n’est plus surprenant ni plus drôle
que cette délirante fantaisie qui fait fu
reur à Paris. G’est un épisode comique de
l’histoire de France au bon vieux temps.
Le roi Dagobert, accompagné de saint
Eloi, chasse un cerf dans une de ses fo
rêts. A un moment donné, on s’aperçoit
que Sa Majesté a mis sa culotte à l’envers.
Toute la Cour de rire. Le roi se retire à
l’écart et avec l’aide nu bon Eloi se pré
pare à remettre sa culotte à l’endroit.
Mais au moment où le roi se trouve ban
nière au vent, la piste se transforme et
devient un étang de 4 mètres de profon
deur. Le «erf arrive, poursuivi par une
meute de 50 chiens et toute la chasse
royale. Les amazones, les cavaliers, une
quinzaine de chevaux sautent dans l’eau
à la poursuite du cerf. Tout cela aboie,
crie, hennit, nage et barbotte, au son des
trompes et au bruit des applaudissements.
M. Donval, le Directeur du Nouveau
Cirque, a monté cette pantomime avec un
luxe inconnu jusqu’à ce jour dans n'im
porte quel cirque du monde.
Chœurs d’opéra, magnifiques ballets,
riches costumes, rien n’y manque ; nous
comprenons l’engouement des Parisiens
pour ce spectacle vraiment merveilleux.
Lorsque nous faisions la critique d’art
à Paris, nous avons loué comme il con
vient cette admirable fantaisie.
Nous sommes convaincus que ceux de
nos lecteurs qui y auront assisté, nous
remercieront de la leur avoir indiquée.
EAU DE TOILETTE DU CONGO
Mélangée à l’eau fraîche, une goutte suffit
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