Titre : L'Avant-garde lozérienne : organe hebdomadaire du prolétariat de l'arrondissement de Florac ["puis" organe radical-socialiste et socialiste indépendant du département]
Éditeur : [s.n.] (Florac)
Date d'édition : 1909-07-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32707728v
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 juillet 1909 18 juillet 1909
Description : 1909/07/18 (A4,N29). 1909/07/18 (A4,N29).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Description : Collection numérique : BIPFPIG48 Collection numérique : BIPFPIG48
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t536038689
Source : Archives départementales de la Lozère, 1 PER 219
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/12/2023
(Vendée).
M. liedaud, commissaire de police de
4e classe à Aulmsson (Creuse), est nommé
commissaire de police de Su classe à Men
de, en remplacement de M. Denjean-Lnjotio.
CHR )NiOUE DEP ART EM E N TALE
ARRONDISSEMENT DE E LO RAC
La Salle-Prunet
Un coin d histoire locale
La coquette commune de la Salle-Prunet,
autrefois fort isolée de partout, aujourd’hui
desservie par une route nationale et une
ligne de chemin de fer, est étroitement unie,
topographiquement parlant, avec sa sœur,
la commune de St-Julien-d’Arpaon.
Toutes les deux possèdent des gorges pitto
resques, des vallées profondément encaissées,
des hauteurs presque sauvages ou pendant
des mois entiers, pas un être vivant, à l'ex
ception des renards, des oiseaux de proie et
du gibier ne trouble le silence sépulcral et
profonds des bois de hêtres.
Ramponenche, le Sapet, le Bougés élaient
dus solitudes idéales pour la préparation de
la guerre des Camisards, la défense des
huguenots et la tenue des assemblées prps-
que mystiques des protestants fanatiques du
commencement du 18 e siècle.
Fanatiques est un peu forcé peut-être. Il
serait préférable de dire profondément reli
gieux et prêts à tout pour défendre leur foi
robuste. De tout temps les habitants qui ont
vu le jour sur le pourtour de la Chaîne Rouge
ont aimé leur indépendance. L’esprit d’auto
rité n’a jamais pu les pénétrer. Ils se sont
toujours révoltés contre tout dogme qu’il soit
politique ou religieux. Rs ont combattu l’in
tolérance religieuse de Louis XIV, l’oppor
tunisme autoritaire naguère en faveur, et
aujourd’hui on les fera difficilement embras
ser le dogme de l’église unifiée.
La libre-pensce fait de rapides progrès
chez eux et les descendants des farouches
Camisards, qui 11’ont jamais voulu de maître,
sont bien prés de ne pas vouloir de Dieu.
Ils en ont cependant eu des maîtres, ils
doivent en avoir souffert, bien souvent, voilà
sans doute pourquoi, par altavisme ils les
redoutent.
Les nombreux châteaux, quelques-uns
encore debout, d’autres entièrement en rui
nes, attestent l’existence de seigneurs puis
sants dans la région.
La commune de la Salle-Prunet faisait par
tie de l'ancienne paroisse de Prunet assez
populeuse au moyen-âge.
L’église se dressait altière au milieu du
village, et il ne faudrait pas chercher bien
longtemps pour retrouver ses ruines.
La seigneurie qui paraît de date la plus
ancienne était celle de Pierrefort. On trouve
encore les traces d’une ancienne tour qui ap
partenait au monument féodal.j
Pierrefort fut le siège d’une justice sei
gneuriale, probablement bien avant que le
châtelain de Sl-Julien fut le maître de la ré
gion.
Le fief passa à la maison du Roure dont
nous avons parlé dans la chronique relative
au Pont-de-Monlvcrt, au XVII e siècle il devint
la propriété de la maison de Gabriac qui pos
sédait un château dans la commune qui porte
encore aujourd’hui ce nom. A celle époque
elle s’appelail St-Jean-de-Gabriac. Le château
aujourd’hui en ruines, abritait le suzerain
des seigneurs de Ste-Croix et St-Julien-d’Ar-
paon.
Pierrefort commandait la région arrosée
aujourd’hui par le ruisseau de Sistre affluent
de la Mi mente.
Montvaillant exerçait sa souveraineté sur
Prunet, Ventajols, Hugonet, les Astiers et
leurs environs.
On ne connaît pas exactement l’origine de
ce château. O11 sait cependant qu’il s’appe
lait autrefois Escamassoiix. Il s’est assez
bien conservé et certaines parties sont encore
habitables.
En 1688, ce fief relevait de revêche de
Mende, était possédé par noble Antoine de
Vignolle, seigneur de Montvaillant, Vebron
et Villeneuve.
Ce de Vignolle tenait la justice haute,
moyenne et basse et tous les autres droits
seigneuriaux.
Fabre de Montvaillant en devint le maître
vers 1700.
Le château était surmonte au commence
ment du 18" siècle de tours crénelées qui
subirent en 1793 le sort de tous les édifices
féodaux. Néanmoins, il dut être épargné
beaucoup plus que d’autres, car quelques
créneaux ont résisté.
La partie nord croula en 1806 et ne fi t
point relevée. On y voit encore des meur
trières et des embrasures du- canons.
Au rez-de-chaussée sont de vastes cuisines
aux immenses potagers de granit, elles ser
vent d’écurie.
Un cachot creuse dans le roc existe encore.
La propriété vendue comme bien national
en 1795 fut acquise par la famille Gardés.
Elle est actuellement la propriété des fa
milles Nogaret de Fayard.
Vers le commencement du XVII e siècle, dit
un vieux papier, les frères de Gabriac, dont
nous avons déjà parlé, possédaient le château
de St-Julien-d’Arpaon, aujourdui en ruines.
Ces nobles seigneurs furent accusés de
plusieurs crimes entre autres, celui d’avoir
enlevé le trésor royal sur Ja Can de l’IIospi-
talet, près du château de Tei re-Rouge. Ils
furent poursuivis, et un arrêt de la Chambre,
créé par l’édit de Castres, les condamna à la
dernière peine ; ils se réfugièrent dans le
château de Sl-Julien pour se soustraire à
l'arrestation dont ils étaient menacés et s’y
fortifièrent.
Un détachement des troupes du roi partit
de Meyrueis avec une pièce de canon ; un
autre détachement vint d’Alais avec une se
conde pièce, et ce ne fut qu’a près avoir fait
des brèches considérables au château qu’on
parvint à livrer ces brigands à la justice.
Le château lut détruit en grande partie en
1618 ; il n’a plus été rétabli. Il existait un
procès-verbal qui constatait ces faits, plu
sieurs personnes prétendent l’avoir lu, mais
la copie qui en était déposée à la mairie de
Sl-Julien fut considérée comme titre féodal
et brûlée en exécution de la loi du 17 juillet
1793 ; l’original qui était clans le château
d’Ayres, entre Gatuzières e Meyrueis, appar
tenant à M. de Montaurent, dont l’un des
ancêtres commeudait l’expédition du siège,
subit le même‘sort, à la même époque.
Un boulet trouvé dans les murailles fut
déposé à la mairie de St-Julien. Il y était
encore il y a une trentaine d’années. Il attes
te que ce château a été dévasté par le carrai).
voila quelques souvenirs sur une des ré
gions les plus ravagées par les troubles féo
daux. Il en existe d’autres qui feront le sujet
d’une nouvelle causerie.
Sous la Révolution, la commune de la
Salle-Prunet portait le nom de Salle-Mont-
vaillant.
Son nom a elé changé au début du 19 e
siècle.
Vialas
C’est avec le plus grand plaisir que nous
apprenons la nouvelle que des distinctions
honorifiques viennent d’èlre attribuées à
deux de nos compatriotes.
M. le Ministre du Commerce et de l’Indus
trie vient en effet d’accorder à MM. Valez
Jean el Paradis Louis-Adolphe une médaille
d'honneur du travail pour reconnaître leurs
longs et dévoués services dans le même
établissement.
Voila des récompenses bien méritées !
Nous adressons à nos deux compatriotes nos
dIus sincères félicitations.
Pont-de-Montvert
Dédié au poêle d'Allefage.
Altefage est un mont doué par la nature :
On y cueille en juillet, la framboise très mûre ;
La fraise et le myrlil y mûrissent aussi ;
Une eau, limpide et fraîche, abondante à merci
Jaillit eu bouillonnant de dessous la brous-
[saille.
C’élait déjà bien beau; mais uneau Ire trouvaille
Faite loutréceniment sur ce mont enchanteur,
Montre qu’il ne faut pas douter du Créaleur.
Le vingt juin,celte année, un véritableHomère
Est, comme un champignon, sorti de dessous
[terre.
Ce poète en naissant possède les vertus
D'un Hugo, d’un Copée ; il connaît les Hiatus,
Il est en même temps fixé sur la Césure ;
Ses vers fort cadencés, charment par leur
[mesure;
Ils sont harmonieux el flatteurs à la fois :
Ou devine qu’ils ont vu le jour dans les bois.
Ce poète est aussi très fort en politique ;
J’admire ses conseils et surtout sa logique.
C’est un Unifié, parlisan de Roland ;
Il voudrait voir grossir les troupes de Vaillant.
C est en solium 1 i sincère vl pur socialiste,
Qm n’a jam-i ; y.dé pour un opportuniste.
Il veut, à c ■ parti, retirer tout mandat :
Toutefois si. Roland n’élail pas candidat,
U f indrail (■"ani'ès lui, voler connue un seul
humilie
Dont' M. Mon. si ier le Maire de Saint-Rome.
Ce choix honorerait le corps électoral,
El les unifiés du Coiniié central
Nous couvriraient de (leurs de Nice ou de
[\ etnsc.
Ce poète, sans doute, ignore la franchise
De M. Monestier notre ancien Sénateur :
Vouloir de ce grand homme, en faire un
[Saboteur,
C estaller, il mesurable, un peu vile en besogne.
Il faut bien qu’un journal se publie à Langogne
Pour souscrire lui-même à ces énormités ;
Mais lirons le rideau : Respect aux agités !
Rocher de Monial, 14 juillet 1900.
LUISET.
Meyrueis
Touring-Club de France
M. Louis-Ureylus, députe, vient de rece
voir la lettre suivante :
« Monsieur le député,
» J’ai lu très vif plaisir de vous annoncer
que le conseil, auquel j’ai présenté, au
cours de sa dernière séance, une demande
de subvention a cet effet, a voté une som
me de 1,000 fr. en faveur du la construc
tion de parapets dans certains endroits dan
gereux, longeant la rivière de la Jonle, du
chemin de grande communication numéro
57, de .Millau à l’Aigoual, par le Rozîer el
Mevnieis.
t rès heureux de vous faire part d’une
décision relative à une affaire à laquelle
vous vous êtes intéressé, je vous prie
d’agréer, Monsieur le député, l’expression,
etc. — Le président, signé : BAILLIF.
ARRONDISSEMENT DE MENDE
MENDE
exposition à l’Ecole pratique
de Commerce et d’industrie
Notre Ecole de commerce et d’industrie
a procédé, samedi cl dimanche 3 et 4juil
let, à l’exposition annuelle des travaux effec
tués par les élèves. ,
Nombreux ont été les visiteurs qui, dès
la matinée de samedi, se sont rendus dans
le grand local de l’exposition, désireux de
témoigner leur profonde sympathie et leur
vit intérêt à l’Ecole du commerce dont la
prospérité s’acci nlue chaque armée et dent
ils comprennent aussi de plus en plus la
grande utilité. Tous les objets exposés ont
trouvé acheteur dès la première lu me.
Aussi les personnes qui avaient remis leur
visite au dimanche et avaient espéré empor
ter un souvenir de l’exposition, ont-elles
été cruellement désappointées.
Los gens de métier s’arrêtaient long
temps devant des pièces forgées et ajustées
dont ils vantaient le fini de l’exécution.
La section sléréolomique a eu sa Large
part d’éloges. Inaugurée à peine depuis
deux ans, elle donne déjà les plus heureux
résultats.
Nous ne dirons rien des dessins méca
niques el géométriques et du Comptoir com
mercial. Du l’avis des gens compétents, les
dessins sont parfaits el le Comptoir com
mercial dénote chez les professeurs char
gés de c*et enseignement la préoccupation
de donner aux élèves une instruction com
merciale complète et Irappée mi bon coin
d’un esprit pratique.
M. le directeur, assisté de ses collabora
teurs, a fait de la façon la plus cordiale les
honneurs de cette charmante el instructive
exposition du travail. Nous le remercions
en notre nom et au nom de tous les visiteurs
de la bonne grâce parfaite avec laquelle il
fournissait tous les renseignements aux per
sonnes nombreuses que les sollicitaient.
Dimanche, à quatre heures et demi de
l’après-midi, M. Mascuraud, président du
Comité républicain du commerce et de
l’industrie, accompagné de M. le Préfet,
de M. Joly, maire ; de M. 1 Inband, pre
mier adjoint et inspe. I. ur départemental
de l’enseignement technique ; de MM. les
délégués des ministre s du comnur. e ci de
l’agriculture; de M. Dreyfus, député de I ra
me ; de M. Troupel, conseiller géuéicl;
de M. le secrétaire général de la préfecture ;
de MM. les conseillers de préfecture ; de M.
Bienud, président de la Section nu n.loffe
du comité Mascuraud, et d’une loule nom
breuse de notabilités républicaines venues
de tous les points de la Lozère et des dépar
tements voisins, a visité en détail l’exposi
tion de notre Ecole.
A maintes reprises, il a exprimé la satis
faction que lui causaient les travaux des
élèves dont il appréciait en termes très fins
les difficultés qu’ils avaient rencontrées
dans leur lâche et le goût dont ils avaient
lait preuve dans l’exécution de leur travail.
Le m mile en revient, a-t-il dit, aux maîtres
intelligents et expérimentés qui ont n eu de
la République la mission de lui former des
ouvriers instruits et habiles, el qui s’acquit
tent de celle mission avec une compétence
et un zèle auxquels, je le sais, tout le mon
de, à Mende, se plaît à rendre hommage.
On ne pouvait faire un meilleur el plus
mérité éloge du directeur de l’Ecole, le dis
tingué et sympathique M. Jeunot, cl de ses
intelligents et dévoués collaborateurs de
tous ordres. Nous sommes heureux de le
leur transmettre.
Prévenchères
Notie fut e locale, favorisée par un temps
superbe, a été pleinement réussie. Attirés
par un programme des plus alléchants, de
nombreux étrangers nous ont honoré de
leur visite. Ils n’ont pas dû le regretkr.
Iras divers numéros du programme ont été
réalisés à la satisfaction de tous. La jeunes
se s’en est donnée à cœur joie, sinlout au
bal, qui s’est prolongé fort lard dans la
soirée. Iras amateurs se pressaient aux jeux.
Merci aux organisateurs et à l’an pio-
cliain.
Un vaincu de la course nu sac
A R R ON DIS SEME N T
DE MAR VE.10LS
MARVEJOLS
Singulière trouvaille
Samedi dernier, une nouvelle émouvante
se répandait, tout à coup, en ville. Le jardi
nier d’un de nos plus aristocratiques châteaux
venait de taire une découverte bizarre et
grosse de suppositions.
Bros du bassin au jet d’eau de la résidence
estivale des maîtres, n’avait-il pas ramassé,
au petit jour, la défroque élégante d’une
demi-mondaine, selon les uns, d’une hétaïre
de bas étage, selon les autres. Celle singu
lière trouvaille aUeslail, d’après la rumeur
publique, le dénouement tragique d’une
idylle récemment ébauchée ou cruellement
reprise.
LL les langues d’aller bon train. Et l'indis
crétion locale d’agrémenter cet événement
sensationnel de commentaires plus ou moins
saugrenus, de fioritures plus ou moins
croustillantes.
Vers quatre heures de l’après-midi, un
roman à clés assez bien forgées se débitait
par tranches aux quatre coins de Marvejols,
à la grande joie des ménagères, toujours
friandes des ragoûts pimentés qui firent la
célébrité du grand Donson du TerraiI. Au
dire de ton tes, parquet, gendarmerie, gardes-
champèlres étaient en branle et se lançaient
à fond de train sur une piste assez bien sa
blée...
Ou prononçait tout bas les noms du héros
et de l’héroïne du drame, on expliquait les
tenants et aboutissants de la scène drolati
que qui s’était déroulée autour du bassin à
jet d’eau.
Qu y avait-il en réalité au fond de loule
celte histoire ? Une frasque d’Asmodée, pro
bablement suivie de la fuite de quelque
pileuse Messaline.
Oh ! le grand monde I. .
J. V.
RliUEAU DE railEGISTRIMT
de Pont-de-Alontvcrt
Le Dimanche 22 août 1909, à 2 heu
res du soir, à Vialas, il sera procédé,
parle Receveur des Domaines de Ponl-
de-Montvert, à la vente, aux enchères et
au comptant, de 68 litres d’eau-de-vie
à 48o, en transit chez Madame Veuvç
Va lès, camioncur à Vialas.
M. liedaud, commissaire de police de
4e classe à Aulmsson (Creuse), est nommé
commissaire de police de Su classe à Men
de, en remplacement de M. Denjean-Lnjotio.
CHR )NiOUE DEP ART EM E N TALE
ARRONDISSEMENT DE E LO RAC
La Salle-Prunet
Un coin d histoire locale
La coquette commune de la Salle-Prunet,
autrefois fort isolée de partout, aujourd’hui
desservie par une route nationale et une
ligne de chemin de fer, est étroitement unie,
topographiquement parlant, avec sa sœur,
la commune de St-Julien-d’Arpaon.
Toutes les deux possèdent des gorges pitto
resques, des vallées profondément encaissées,
des hauteurs presque sauvages ou pendant
des mois entiers, pas un être vivant, à l'ex
ception des renards, des oiseaux de proie et
du gibier ne trouble le silence sépulcral et
profonds des bois de hêtres.
Ramponenche, le Sapet, le Bougés élaient
dus solitudes idéales pour la préparation de
la guerre des Camisards, la défense des
huguenots et la tenue des assemblées prps-
que mystiques des protestants fanatiques du
commencement du 18 e siècle.
Fanatiques est un peu forcé peut-être. Il
serait préférable de dire profondément reli
gieux et prêts à tout pour défendre leur foi
robuste. De tout temps les habitants qui ont
vu le jour sur le pourtour de la Chaîne Rouge
ont aimé leur indépendance. L’esprit d’auto
rité n’a jamais pu les pénétrer. Ils se sont
toujours révoltés contre tout dogme qu’il soit
politique ou religieux. Rs ont combattu l’in
tolérance religieuse de Louis XIV, l’oppor
tunisme autoritaire naguère en faveur, et
aujourd’hui on les fera difficilement embras
ser le dogme de l’église unifiée.
La libre-pensce fait de rapides progrès
chez eux et les descendants des farouches
Camisards, qui 11’ont jamais voulu de maître,
sont bien prés de ne pas vouloir de Dieu.
Ils en ont cependant eu des maîtres, ils
doivent en avoir souffert, bien souvent, voilà
sans doute pourquoi, par altavisme ils les
redoutent.
Les nombreux châteaux, quelques-uns
encore debout, d’autres entièrement en rui
nes, attestent l’existence de seigneurs puis
sants dans la région.
La commune de la Salle-Prunet faisait par
tie de l'ancienne paroisse de Prunet assez
populeuse au moyen-âge.
L’église se dressait altière au milieu du
village, et il ne faudrait pas chercher bien
longtemps pour retrouver ses ruines.
La seigneurie qui paraît de date la plus
ancienne était celle de Pierrefort. On trouve
encore les traces d’une ancienne tour qui ap
partenait au monument féodal.j
Pierrefort fut le siège d’une justice sei
gneuriale, probablement bien avant que le
châtelain de Sl-Julien fut le maître de la ré
gion.
Le fief passa à la maison du Roure dont
nous avons parlé dans la chronique relative
au Pont-de-Monlvcrt, au XVII e siècle il devint
la propriété de la maison de Gabriac qui pos
sédait un château dans la commune qui porte
encore aujourd’hui ce nom. A celle époque
elle s’appelail St-Jean-de-Gabriac. Le château
aujourd’hui en ruines, abritait le suzerain
des seigneurs de Ste-Croix et St-Julien-d’Ar-
paon.
Pierrefort commandait la région arrosée
aujourd’hui par le ruisseau de Sistre affluent
de la Mi mente.
Montvaillant exerçait sa souveraineté sur
Prunet, Ventajols, Hugonet, les Astiers et
leurs environs.
On ne connaît pas exactement l’origine de
ce château. O11 sait cependant qu’il s’appe
lait autrefois Escamassoiix. Il s’est assez
bien conservé et certaines parties sont encore
habitables.
En 1688, ce fief relevait de revêche de
Mende, était possédé par noble Antoine de
Vignolle, seigneur de Montvaillant, Vebron
et Villeneuve.
Ce de Vignolle tenait la justice haute,
moyenne et basse et tous les autres droits
seigneuriaux.
Fabre de Montvaillant en devint le maître
vers 1700.
Le château était surmonte au commence
ment du 18" siècle de tours crénelées qui
subirent en 1793 le sort de tous les édifices
féodaux. Néanmoins, il dut être épargné
beaucoup plus que d’autres, car quelques
créneaux ont résisté.
La partie nord croula en 1806 et ne fi t
point relevée. On y voit encore des meur
trières et des embrasures du- canons.
Au rez-de-chaussée sont de vastes cuisines
aux immenses potagers de granit, elles ser
vent d’écurie.
Un cachot creuse dans le roc existe encore.
La propriété vendue comme bien national
en 1795 fut acquise par la famille Gardés.
Elle est actuellement la propriété des fa
milles Nogaret de Fayard.
Vers le commencement du XVII e siècle, dit
un vieux papier, les frères de Gabriac, dont
nous avons déjà parlé, possédaient le château
de St-Julien-d’Arpaon, aujourdui en ruines.
Ces nobles seigneurs furent accusés de
plusieurs crimes entre autres, celui d’avoir
enlevé le trésor royal sur Ja Can de l’IIospi-
talet, près du château de Tei re-Rouge. Ils
furent poursuivis, et un arrêt de la Chambre,
créé par l’édit de Castres, les condamna à la
dernière peine ; ils se réfugièrent dans le
château de Sl-Julien pour se soustraire à
l'arrestation dont ils étaient menacés et s’y
fortifièrent.
Un détachement des troupes du roi partit
de Meyrueis avec une pièce de canon ; un
autre détachement vint d’Alais avec une se
conde pièce, et ce ne fut qu’a près avoir fait
des brèches considérables au château qu’on
parvint à livrer ces brigands à la justice.
Le château lut détruit en grande partie en
1618 ; il n’a plus été rétabli. Il existait un
procès-verbal qui constatait ces faits, plu
sieurs personnes prétendent l’avoir lu, mais
la copie qui en était déposée à la mairie de
Sl-Julien fut considérée comme titre féodal
et brûlée en exécution de la loi du 17 juillet
1793 ; l’original qui était clans le château
d’Ayres, entre Gatuzières e Meyrueis, appar
tenant à M. de Montaurent, dont l’un des
ancêtres commeudait l’expédition du siège,
subit le même‘sort, à la même époque.
Un boulet trouvé dans les murailles fut
déposé à la mairie de St-Julien. Il y était
encore il y a une trentaine d’années. Il attes
te que ce château a été dévasté par le carrai).
voila quelques souvenirs sur une des ré
gions les plus ravagées par les troubles féo
daux. Il en existe d’autres qui feront le sujet
d’une nouvelle causerie.
Sous la Révolution, la commune de la
Salle-Prunet portait le nom de Salle-Mont-
vaillant.
Son nom a elé changé au début du 19 e
siècle.
Vialas
C’est avec le plus grand plaisir que nous
apprenons la nouvelle que des distinctions
honorifiques viennent d’èlre attribuées à
deux de nos compatriotes.
M. le Ministre du Commerce et de l’Indus
trie vient en effet d’accorder à MM. Valez
Jean el Paradis Louis-Adolphe une médaille
d'honneur du travail pour reconnaître leurs
longs et dévoués services dans le même
établissement.
Voila des récompenses bien méritées !
Nous adressons à nos deux compatriotes nos
dIus sincères félicitations.
Pont-de-Montvert
Dédié au poêle d'Allefage.
Altefage est un mont doué par la nature :
On y cueille en juillet, la framboise très mûre ;
La fraise et le myrlil y mûrissent aussi ;
Une eau, limpide et fraîche, abondante à merci
Jaillit eu bouillonnant de dessous la brous-
[saille.
C’élait déjà bien beau; mais uneau Ire trouvaille
Faite loutréceniment sur ce mont enchanteur,
Montre qu’il ne faut pas douter du Créaleur.
Le vingt juin,celte année, un véritableHomère
Est, comme un champignon, sorti de dessous
[terre.
Ce poète en naissant possède les vertus
D'un Hugo, d’un Copée ; il connaît les Hiatus,
Il est en même temps fixé sur la Césure ;
Ses vers fort cadencés, charment par leur
[mesure;
Ils sont harmonieux el flatteurs à la fois :
Ou devine qu’ils ont vu le jour dans les bois.
Ce poète est aussi très fort en politique ;
J’admire ses conseils et surtout sa logique.
C’est un Unifié, parlisan de Roland ;
Il voudrait voir grossir les troupes de Vaillant.
C est en solium 1 i sincère vl pur socialiste,
Qm n’a jam-i ; y.dé pour un opportuniste.
Il veut, à c ■ parti, retirer tout mandat :
Toutefois si. Roland n’élail pas candidat,
U f indrail (■"ani'ès lui, voler connue un seul
humilie
Dont' M. Mon. si ier le Maire de Saint-Rome.
Ce choix honorerait le corps électoral,
El les unifiés du Coiniié central
Nous couvriraient de (leurs de Nice ou de
[\ etnsc.
Ce poète, sans doute, ignore la franchise
De M. Monestier notre ancien Sénateur :
Vouloir de ce grand homme, en faire un
[Saboteur,
C estaller, il mesurable, un peu vile en besogne.
Il faut bien qu’un journal se publie à Langogne
Pour souscrire lui-même à ces énormités ;
Mais lirons le rideau : Respect aux agités !
Rocher de Monial, 14 juillet 1900.
LUISET.
Meyrueis
Touring-Club de France
M. Louis-Ureylus, députe, vient de rece
voir la lettre suivante :
« Monsieur le député,
» J’ai lu très vif plaisir de vous annoncer
que le conseil, auquel j’ai présenté, au
cours de sa dernière séance, une demande
de subvention a cet effet, a voté une som
me de 1,000 fr. en faveur du la construc
tion de parapets dans certains endroits dan
gereux, longeant la rivière de la Jonle, du
chemin de grande communication numéro
57, de .Millau à l’Aigoual, par le Rozîer el
Mevnieis.
t rès heureux de vous faire part d’une
décision relative à une affaire à laquelle
vous vous êtes intéressé, je vous prie
d’agréer, Monsieur le député, l’expression,
etc. — Le président, signé : BAILLIF.
ARRONDISSEMENT DE MENDE
MENDE
exposition à l’Ecole pratique
de Commerce et d’industrie
Notre Ecole de commerce et d’industrie
a procédé, samedi cl dimanche 3 et 4juil
let, à l’exposition annuelle des travaux effec
tués par les élèves. ,
Nombreux ont été les visiteurs qui, dès
la matinée de samedi, se sont rendus dans
le grand local de l’exposition, désireux de
témoigner leur profonde sympathie et leur
vit intérêt à l’Ecole du commerce dont la
prospérité s’acci nlue chaque armée et dent
ils comprennent aussi de plus en plus la
grande utilité. Tous les objets exposés ont
trouvé acheteur dès la première lu me.
Aussi les personnes qui avaient remis leur
visite au dimanche et avaient espéré empor
ter un souvenir de l’exposition, ont-elles
été cruellement désappointées.
Los gens de métier s’arrêtaient long
temps devant des pièces forgées et ajustées
dont ils vantaient le fini de l’exécution.
La section sléréolomique a eu sa Large
part d’éloges. Inaugurée à peine depuis
deux ans, elle donne déjà les plus heureux
résultats.
Nous ne dirons rien des dessins méca
niques el géométriques et du Comptoir com
mercial. Du l’avis des gens compétents, les
dessins sont parfaits el le Comptoir com
mercial dénote chez les professeurs char
gés de c*et enseignement la préoccupation
de donner aux élèves une instruction com
merciale complète et Irappée mi bon coin
d’un esprit pratique.
M. le directeur, assisté de ses collabora
teurs, a fait de la façon la plus cordiale les
honneurs de cette charmante el instructive
exposition du travail. Nous le remercions
en notre nom et au nom de tous les visiteurs
de la bonne grâce parfaite avec laquelle il
fournissait tous les renseignements aux per
sonnes nombreuses que les sollicitaient.
Dimanche, à quatre heures et demi de
l’après-midi, M. Mascuraud, président du
Comité républicain du commerce et de
l’industrie, accompagné de M. le Préfet,
de M. Joly, maire ; de M. 1 Inband, pre
mier adjoint et inspe. I. ur départemental
de l’enseignement technique ; de MM. les
délégués des ministre s du comnur. e ci de
l’agriculture; de M. Dreyfus, député de I ra
me ; de M. Troupel, conseiller géuéicl;
de M. le secrétaire général de la préfecture ;
de MM. les conseillers de préfecture ; de M.
Bienud, président de la Section nu n.loffe
du comité Mascuraud, et d’une loule nom
breuse de notabilités républicaines venues
de tous les points de la Lozère et des dépar
tements voisins, a visité en détail l’exposi
tion de notre Ecole.
A maintes reprises, il a exprimé la satis
faction que lui causaient les travaux des
élèves dont il appréciait en termes très fins
les difficultés qu’ils avaient rencontrées
dans leur lâche et le goût dont ils avaient
lait preuve dans l’exécution de leur travail.
Le m mile en revient, a-t-il dit, aux maîtres
intelligents et expérimentés qui ont n eu de
la République la mission de lui former des
ouvriers instruits et habiles, el qui s’acquit
tent de celle mission avec une compétence
et un zèle auxquels, je le sais, tout le mon
de, à Mende, se plaît à rendre hommage.
On ne pouvait faire un meilleur el plus
mérité éloge du directeur de l’Ecole, le dis
tingué et sympathique M. Jeunot, cl de ses
intelligents et dévoués collaborateurs de
tous ordres. Nous sommes heureux de le
leur transmettre.
Prévenchères
Notie fut e locale, favorisée par un temps
superbe, a été pleinement réussie. Attirés
par un programme des plus alléchants, de
nombreux étrangers nous ont honoré de
leur visite. Ils n’ont pas dû le regretkr.
Iras divers numéros du programme ont été
réalisés à la satisfaction de tous. La jeunes
se s’en est donnée à cœur joie, sinlout au
bal, qui s’est prolongé fort lard dans la
soirée. Iras amateurs se pressaient aux jeux.
Merci aux organisateurs et à l’an pio-
cliain.
Un vaincu de la course nu sac
A R R ON DIS SEME N T
DE MAR VE.10LS
MARVEJOLS
Singulière trouvaille
Samedi dernier, une nouvelle émouvante
se répandait, tout à coup, en ville. Le jardi
nier d’un de nos plus aristocratiques châteaux
venait de taire une découverte bizarre et
grosse de suppositions.
Bros du bassin au jet d’eau de la résidence
estivale des maîtres, n’avait-il pas ramassé,
au petit jour, la défroque élégante d’une
demi-mondaine, selon les uns, d’une hétaïre
de bas étage, selon les autres. Celle singu
lière trouvaille aUeslail, d’après la rumeur
publique, le dénouement tragique d’une
idylle récemment ébauchée ou cruellement
reprise.
LL les langues d’aller bon train. Et l'indis
crétion locale d’agrémenter cet événement
sensationnel de commentaires plus ou moins
saugrenus, de fioritures plus ou moins
croustillantes.
Vers quatre heures de l’après-midi, un
roman à clés assez bien forgées se débitait
par tranches aux quatre coins de Marvejols,
à la grande joie des ménagères, toujours
friandes des ragoûts pimentés qui firent la
célébrité du grand Donson du TerraiI. Au
dire de ton tes, parquet, gendarmerie, gardes-
champèlres étaient en branle et se lançaient
à fond de train sur une piste assez bien sa
blée...
Ou prononçait tout bas les noms du héros
et de l’héroïne du drame, on expliquait les
tenants et aboutissants de la scène drolati
que qui s’était déroulée autour du bassin à
jet d’eau.
Qu y avait-il en réalité au fond de loule
celte histoire ? Une frasque d’Asmodée, pro
bablement suivie de la fuite de quelque
pileuse Messaline.
Oh ! le grand monde I. .
J. V.
RliUEAU DE railEGISTRIMT
de Pont-de-Alontvcrt
Le Dimanche 22 août 1909, à 2 heu
res du soir, à Vialas, il sera procédé,
parle Receveur des Domaines de Ponl-
de-Montvert, à la vente, aux enchères et
au comptant, de 68 litres d’eau-de-vie
à 48o, en transit chez Madame Veuvç
Va lès, camioncur à Vialas.
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