(3)
DESCRIPTION, ONTOGENÈSE ET ÉCOLOGIE DE XYSTROSOMA SANTLLORENCE^. SP.
59
Les méthodes numériques
Les différences dans les valeurs de densité entre les
prélèvements ont été comparées au moyen des tests de
Kruskal-Wallis (KW) et de Student-Newman-Keuls (SNK)
(Sokal & Rohlf 1995).
L’index d’UsHER (1970) a permis une estimation de la
distribution verticale, avec désignation de profondeurs
arbitraires et calcul d’erreurs.
L’index de dispersion de Morisita (Elliott 1977) a été
utilisé pour connaître la distribution horizontale.
Le coefficient de SPEARMAN (1904) a été utilisé pour évaluer
les corrélations entre les paramètres abiotiques (température,
précipitations), les paramètres de densité de population et les
valeurs de l’index de Morisita.
3. Systématique
L’espèce concernée se classe dans le sous-ordre des
Chordeumatida, dans la superfamille des Craspedosomatida
et dans la famille des Chamaesomatidae.
Cette dernière (voir Mauriès 2014) se caractérise par les
gonopodes du mâle dont le bloc principal est constitué par les
parties présumées dérivées des pièces coxales (angiocoxites
et colpocoxites) qui se manifestent par la présence d’au moins
un profond clivage transverse qui détermine au moins deux
parties (une orale, l’autre caudale), chacune étant constituée
d’une paire de pièces soudées ou non sagittalement. Mais
c’est surtout par la réduction en tiges simples ou en épines,
de la paire des présumés télopodites qui se situent de chaque
côté et à la base de la face caudale du bloc gonopodial, que
l’on identifie les membres de cette famille.
Les Chamaesomatidae comprennent deux sous-familles,
Chamaesomatinae et Scutogoninae qui ne s’apparentent
que par leurs caractères gonopodiaux, car leurs caractères
externes sont complètement différents. En effet, les
Chamaesomatinae, qui sont parfois considérés comme
des formes néoténiques, se distinguent non seulement des
Scutogoninae mais de la plupart des Craspedosomatides par
leur nanisme, par la position plus ventrale de leurs paranota
et leurs téguments de la tête et du tronc qui sont couverts de
nombreuses écailles dressées microscopiques.
L’espèce étudiée ici appartient à cette remarquable
sous-famille, dont les membres furent autrefois classés
dans une cohorte des « Trachyzona » créée par Verhoeff
(1913) et adoptée par Attems (1926), qui regroupait
artificiellement plusieurs formes naines et à paranota
latéroventrales de Craspedosomatides. Ce groupement est
aujourd’hui abandonné, depuis BROLEMANN (1932 et 1935),
sur la base des structures gonopodiales. La sous-famille
des Chamaesomatinae ne comprend que deux genres : le
générotype Chamaesoma décrit par Ribaut & Verhoeff in
Verhoeff, 1913, et Xystrosoma Ribaut, 1927. Chamaesoma,
décrit des Pyrénées françaises, connu du Massif Central, et
qui parvient jusque dans le nord de la France (Normandie,
Ardennes et Lorraine), est resté monospécifique. Au
contraire, Xystrosoma, qui fut décrit sur 5 espèces
pyrénéennes (le type tectosagum et beatense, catalonicum,
murinum et pyrenaicum} par Ribaut, 1927, s’est enrichi
d’une autre pyrénéenne (cassagnaui Mauriès, 1965), de deux
du nord de l’Espagne, une catalane (coiffaiti Mauriès, 1964)
et une basque (yasconicum Mauriès & Barraqueta, 1985),
et plus récemment, une du Nord du Portugal, (lusitanicum
Mauriès, 2014).
Avant la découverte de la nouvelle espèce, les deux genres
se distinguaient comme suit (1) :
() La signification des termes utilisés pour les différentes parties du
bloc gonopodial est due à Ribaut (1920), adoptée par BROLEMANN (1932)
et rappelée par Mauriès (2013) (p. 48).
- 26 anneaux chez les adultes ; écailles tégumentaires
vaguement triangulaires, à sommet pointu. Cinquième
antennomère aussi long que large. Le bloc gonopodial
(P. 8) est profondément divisé transversalement en 3
parties, de l’avant vers l’arrière : 1) une paire de pièces
séparées allongées (angiocoxites) ; 2) une paire de pièces
plus courtes et robustes coiffées chacune d’un faisceau
de poils (fouets colpocoxaux), qui sont pris en sandwich
et cachés par les deux autres parties et non visibles de
l’extérieur ; 3) une pièce impaire (syncolpocoxite) qui
apparaît en forme de V du fait que sa moitié distale se
divise en deux branches divergentes et qui est encadrée par
les deux présumés télopodites, qui sont ici flagelliformes
Chamaesoma Ribaut & Verhoeff, 1913
- 28 ou 30 anneaux chez les adultes ; écailles tégumentaires en
demi-lune ou en arc de cercle. Cinquième antennomère un
peu plus long que large (1,18/1 à 1,33/1 ). Le bloc gonopodial
apparaît ici aussi profondément divisé transversalement :
La partie antérieure (I) est ici aussi constituée de deux
pièces séparées allongées (angiocoxites) mais la paire
moyenne (2), les fouets colpocoxaux, également porteurs
d’un faisceau de poils, n’apparaissent plus que comme une
paire de tiges allongées, relativement grêles, dissimulées
par les deux autres parties. La partie caudale (3), le
syncolpocoxite est ici aussi impaire, le plus souvent plus
large et échancrée distalement, et aussi encadrée par les
télopodites, qui ne sont pas flagelliformes, mais en tiges
plus ou moins robustes. Chacune de ces parties, antérieure
(1) et postérieure (3), présente des ornementations
et des différences de détails propres à chaque espèce
Xystrosoma Ribaut, 1927
Or, les nombreux exemplaires collectés par A. Serra
& C. Miquel appartiennent à une seule espèce qui est un
évident Chamaesomatinae, mais qui présente un mélange
de caractères externes des deux genres ! notamment : 26
anneaux chez les adultes comme chez Chamaesoma, et
écailles métatergales en demi-lune comme chez Xystrosoma.
DESCRIPTION, ONTOGENÈSE ET ÉCOLOGIE DE XYSTROSOMA SANTLLORENCE^. SP.
59
Les méthodes numériques
Les différences dans les valeurs de densité entre les
prélèvements ont été comparées au moyen des tests de
Kruskal-Wallis (KW) et de Student-Newman-Keuls (SNK)
(Sokal & Rohlf 1995).
L’index d’UsHER (1970) a permis une estimation de la
distribution verticale, avec désignation de profondeurs
arbitraires et calcul d’erreurs.
L’index de dispersion de Morisita (Elliott 1977) a été
utilisé pour connaître la distribution horizontale.
Le coefficient de SPEARMAN (1904) a été utilisé pour évaluer
les corrélations entre les paramètres abiotiques (température,
précipitations), les paramètres de densité de population et les
valeurs de l’index de Morisita.
3. Systématique
L’espèce concernée se classe dans le sous-ordre des
Chordeumatida, dans la superfamille des Craspedosomatida
et dans la famille des Chamaesomatidae.
Cette dernière (voir Mauriès 2014) se caractérise par les
gonopodes du mâle dont le bloc principal est constitué par les
parties présumées dérivées des pièces coxales (angiocoxites
et colpocoxites) qui se manifestent par la présence d’au moins
un profond clivage transverse qui détermine au moins deux
parties (une orale, l’autre caudale), chacune étant constituée
d’une paire de pièces soudées ou non sagittalement. Mais
c’est surtout par la réduction en tiges simples ou en épines,
de la paire des présumés télopodites qui se situent de chaque
côté et à la base de la face caudale du bloc gonopodial, que
l’on identifie les membres de cette famille.
Les Chamaesomatidae comprennent deux sous-familles,
Chamaesomatinae et Scutogoninae qui ne s’apparentent
que par leurs caractères gonopodiaux, car leurs caractères
externes sont complètement différents. En effet, les
Chamaesomatinae, qui sont parfois considérés comme
des formes néoténiques, se distinguent non seulement des
Scutogoninae mais de la plupart des Craspedosomatides par
leur nanisme, par la position plus ventrale de leurs paranota
et leurs téguments de la tête et du tronc qui sont couverts de
nombreuses écailles dressées microscopiques.
L’espèce étudiée ici appartient à cette remarquable
sous-famille, dont les membres furent autrefois classés
dans une cohorte des « Trachyzona » créée par Verhoeff
(1913) et adoptée par Attems (1926), qui regroupait
artificiellement plusieurs formes naines et à paranota
latéroventrales de Craspedosomatides. Ce groupement est
aujourd’hui abandonné, depuis BROLEMANN (1932 et 1935),
sur la base des structures gonopodiales. La sous-famille
des Chamaesomatinae ne comprend que deux genres : le
générotype Chamaesoma décrit par Ribaut & Verhoeff in
Verhoeff, 1913, et Xystrosoma Ribaut, 1927. Chamaesoma,
décrit des Pyrénées françaises, connu du Massif Central, et
qui parvient jusque dans le nord de la France (Normandie,
Ardennes et Lorraine), est resté monospécifique. Au
contraire, Xystrosoma, qui fut décrit sur 5 espèces
pyrénéennes (le type tectosagum et beatense, catalonicum,
murinum et pyrenaicum} par Ribaut, 1927, s’est enrichi
d’une autre pyrénéenne (cassagnaui Mauriès, 1965), de deux
du nord de l’Espagne, une catalane (coiffaiti Mauriès, 1964)
et une basque (yasconicum Mauriès & Barraqueta, 1985),
et plus récemment, une du Nord du Portugal, (lusitanicum
Mauriès, 2014).
Avant la découverte de la nouvelle espèce, les deux genres
se distinguaient comme suit (1) :
() La signification des termes utilisés pour les différentes parties du
bloc gonopodial est due à Ribaut (1920), adoptée par BROLEMANN (1932)
et rappelée par Mauriès (2013) (p. 48).
- 26 anneaux chez les adultes ; écailles tégumentaires
vaguement triangulaires, à sommet pointu. Cinquième
antennomère aussi long que large. Le bloc gonopodial
(P. 8) est profondément divisé transversalement en 3
parties, de l’avant vers l’arrière : 1) une paire de pièces
séparées allongées (angiocoxites) ; 2) une paire de pièces
plus courtes et robustes coiffées chacune d’un faisceau
de poils (fouets colpocoxaux), qui sont pris en sandwich
et cachés par les deux autres parties et non visibles de
l’extérieur ; 3) une pièce impaire (syncolpocoxite) qui
apparaît en forme de V du fait que sa moitié distale se
divise en deux branches divergentes et qui est encadrée par
les deux présumés télopodites, qui sont ici flagelliformes
Chamaesoma Ribaut & Verhoeff, 1913
- 28 ou 30 anneaux chez les adultes ; écailles tégumentaires en
demi-lune ou en arc de cercle. Cinquième antennomère un
peu plus long que large (1,18/1 à 1,33/1 ). Le bloc gonopodial
apparaît ici aussi profondément divisé transversalement :
La partie antérieure (I) est ici aussi constituée de deux
pièces séparées allongées (angiocoxites) mais la paire
moyenne (2), les fouets colpocoxaux, également porteurs
d’un faisceau de poils, n’apparaissent plus que comme une
paire de tiges allongées, relativement grêles, dissimulées
par les deux autres parties. La partie caudale (3), le
syncolpocoxite est ici aussi impaire, le plus souvent plus
large et échancrée distalement, et aussi encadrée par les
télopodites, qui ne sont pas flagelliformes, mais en tiges
plus ou moins robustes. Chacune de ces parties, antérieure
(1) et postérieure (3), présente des ornementations
et des différences de détails propres à chaque espèce
Xystrosoma Ribaut, 1927
Or, les nombreux exemplaires collectés par A. Serra
& C. Miquel appartiennent à une seule espèce qui est un
évident Chamaesomatinae, mais qui présente un mélange
de caractères externes des deux genres ! notamment : 26
anneaux chez les adultes comme chez Chamaesoma, et
écailles métatergales en demi-lune comme chez Xystrosoma.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.85%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.85%.
- Collections numériques similaires Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
- Auteurs similaires Collections de l’École nationale des ponts et chaussées Collections de l’École nationale des ponts et chaussées /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "EnPC000"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 61/246
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bd6t5348651q/f61.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bd6t5348651q/f61.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bd6t5348651q/f61.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bd6t5348651q/f61.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bd6t5348651q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bd6t5348651q
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bd6t5348651q/f61.image × Aide