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CONTROLE CIVIL DE THALA
La région
Le contrôle de Thala comprend des régions
de nature diverse. La plus grande partie, ce
pendant, en est formée par des plaines d’une
très grande fertilité. La colonisation romaine
y fut très florissante : les villes importantes
y étaient en grand nombre à cette époque ; les
ruines dont la région est pour ainsi dire cou
verte presque partout l'attestent encore. Nul
doute qu’il n’y ait là un pays de grand avenir
lorsque les voies de communication dont il a
besoin lui auront été données. La fertilité de
son sol est favorisée presque partout par l’a
bondance d’une eau excellente. En outre, des
gisements considérables de phosphates et de
calamine seraient susceptibles de créer dans
ce contrôle un grand mouvement industriel,
pour peu qu’un chemin de fer en favorisât
l’essor.
La partie montagneuse et occidentale du
contrôle est boisée. Elle est parcourue par
des oueds qui roulent tous un assez gros vo
lume d’eau pendant l’hiver, mais dont la plu
part sont à sec pendant les mois d’été.
Les plus importants sont l’oued Haïdra,
l'oued Sarath, l’oued Er-Rebia et l’oued El-
Hatthob, qui a pour tributaire l’oued Kasse-
r ine, lequel ne tarit jamais.Cet affluent arrose
une plaine peu élevée à laquelle il donne une
humidité suffisante pour assurer des récoltes
quelles que soient les conditions atmosphé
riques de l’année. Malheureusement, l’irriga
tion,pratiquée par les indigènes dans des con
ditions défectueuses, amène une partie des
eaux dans un terrain bas d’où elles ne peu
vent s’écouler vers l’oued El-Hatthob.Le
Gouvernement a décidé de remédier à cet in
convénient par des travaux de canalisation.
Cette région est, en effet, d’une grande ferti
lité et peut être livrée avec grand succès à la
colonisation européenne.
Du temps des Romains, elle produisait une
grande quantité d’huile, ainsi qu’en témoi
gnent les nombreux pressoirs ruinés que
l’on y retrouve. Les oliviers n’y sont plus
cultivés, mais ils poussent à l’état sauvage,
ce qui démontre combien le sol leur est pro
pice. Différents points portent des noms qui
indiquent l’existence passée d’oliviers dont
on ne trouve plus trace.
Les habitants se livrent beaucoup à l’éle
vage. La tribu des Fraichiches est peut-être
celle de la Régence qui possède le plus de
chevaux. On élève aussi des milliers de mou
tons.
Les Fraichiches, ainsi que les Madjeurs,cul
tivent du blé, de l’orge et un peu de maïs ; des
essais satisfaisants de sorghos ont été faits
danslarégion de Sbiba par un colon français;
la vigne dans certains endroits donnerait de
bons résultats ; quant aux arbres fruitiers.ils
produisent abondamment. On trouve des
noyers au nord et au sud du territoire. Mais
la région pourrait produire des quantités
beaucoup plus considérables de céréales, car
il existe de grandes étendues de terrains à
peine cultivées et cependant éminemment
propres à la culture des céréales, notamment
autourd’Afrane, Foussana, Djerda des Oulad-
Ghida, Kasserine, et sur bien d’autres points
encore. Chez les Fraichiches, il y a de vastes
plantations de figuiers dont les fruits sont
vendus séchés.
L’alla pousse aussi surune grande étendue
du territoire du contrôle; les habitants en
cueillent pour leurs besoins locaux et, de
puis quelques années, pour l’exportation sur
Tébessa.
L’industrie est fort rudimentaire chez les
tribus dont nous venons de parler. Elles fa-
briquent tout juste les burnous et les haïks
don t usent leurs membres,ainsi que quelques
couffins et des nattes en alfa.
Le commerce des laines, assez productif il
y a quelques années, s’est considérablement
ralenti.
Quelques Arabes fabriquent du goudron,
du charbon et distillent la résine produite
par les forêts de la région.
Enfin.un petit nombre d’indigènes possè
dent des ruches dont ils récoltent le miel et
la cire.
Les marchés où les habitants de ce contrôle
vont faire des transactions sont ceux de Tha
la, du Kef, de Guemouda et de Tébessa, sur
tout pour les Fraichiches; ceux de Sbiba et
d‘Hadjeb-el-Aïoun pour les Madjeurs.
Population
Le contrôle de Thala a une population ap
proximative de 60.000 individus.
Il parait y avoir beaucoup de sang berbère
dans les tribus établies dans cette région et
dont la plupart sont nomades. Les principales
sont celle des Fraichiches et celle des Ma
djeurs, qui se subdivisent chacune en un
certain nombre de branches.
Le Contrôle
Le siège du Contrôle est maintenant àTha-
la, où un hôtel a été construit pour ses ser
vices depuis peu d’années. Il avait d’abord
été installé provisoirement à Feriana, et il
devait à sa création être établi à Kasserine,
qui est presque situé au centre du territoire.
MM. Masselot, contrôleur suppléant, frons de
contrôleur civil et de vice-consul de
France.
Barué, contrôleur suppléant.
Duperthuys, secrétaire, ffons de greffier-
huissier.
Battistini, expéditionnaire.
Si Mahmoud Snadli, secrétaire-interprète.
Caïdats
Le contrôle de Thala se divise en deux caï
dats :
Les Fraichiches;
Les Madjeurs.
CONTROLE CIVIL DE THALA
La région
Le contrôle de Thala comprend des régions
de nature diverse. La plus grande partie, ce
pendant, en est formée par des plaines d’une
très grande fertilité. La colonisation romaine
y fut très florissante : les villes importantes
y étaient en grand nombre à cette époque ; les
ruines dont la région est pour ainsi dire cou
verte presque partout l'attestent encore. Nul
doute qu’il n’y ait là un pays de grand avenir
lorsque les voies de communication dont il a
besoin lui auront été données. La fertilité de
son sol est favorisée presque partout par l’a
bondance d’une eau excellente. En outre, des
gisements considérables de phosphates et de
calamine seraient susceptibles de créer dans
ce contrôle un grand mouvement industriel,
pour peu qu’un chemin de fer en favorisât
l’essor.
La partie montagneuse et occidentale du
contrôle est boisée. Elle est parcourue par
des oueds qui roulent tous un assez gros vo
lume d’eau pendant l’hiver, mais dont la plu
part sont à sec pendant les mois d’été.
Les plus importants sont l’oued Haïdra,
l'oued Sarath, l’oued Er-Rebia et l’oued El-
Hatthob, qui a pour tributaire l’oued Kasse-
r ine, lequel ne tarit jamais.Cet affluent arrose
une plaine peu élevée à laquelle il donne une
humidité suffisante pour assurer des récoltes
quelles que soient les conditions atmosphé
riques de l’année. Malheureusement, l’irriga
tion,pratiquée par les indigènes dans des con
ditions défectueuses, amène une partie des
eaux dans un terrain bas d’où elles ne peu
vent s’écouler vers l’oued El-Hatthob.Le
Gouvernement a décidé de remédier à cet in
convénient par des travaux de canalisation.
Cette région est, en effet, d’une grande ferti
lité et peut être livrée avec grand succès à la
colonisation européenne.
Du temps des Romains, elle produisait une
grande quantité d’huile, ainsi qu’en témoi
gnent les nombreux pressoirs ruinés que
l’on y retrouve. Les oliviers n’y sont plus
cultivés, mais ils poussent à l’état sauvage,
ce qui démontre combien le sol leur est pro
pice. Différents points portent des noms qui
indiquent l’existence passée d’oliviers dont
on ne trouve plus trace.
Les habitants se livrent beaucoup à l’éle
vage. La tribu des Fraichiches est peut-être
celle de la Régence qui possède le plus de
chevaux. On élève aussi des milliers de mou
tons.
Les Fraichiches, ainsi que les Madjeurs,cul
tivent du blé, de l’orge et un peu de maïs ; des
essais satisfaisants de sorghos ont été faits
danslarégion de Sbiba par un colon français;
la vigne dans certains endroits donnerait de
bons résultats ; quant aux arbres fruitiers.ils
produisent abondamment. On trouve des
noyers au nord et au sud du territoire. Mais
la région pourrait produire des quantités
beaucoup plus considérables de céréales, car
il existe de grandes étendues de terrains à
peine cultivées et cependant éminemment
propres à la culture des céréales, notamment
autourd’Afrane, Foussana, Djerda des Oulad-
Ghida, Kasserine, et sur bien d’autres points
encore. Chez les Fraichiches, il y a de vastes
plantations de figuiers dont les fruits sont
vendus séchés.
L’alla pousse aussi surune grande étendue
du territoire du contrôle; les habitants en
cueillent pour leurs besoins locaux et, de
puis quelques années, pour l’exportation sur
Tébessa.
L’industrie est fort rudimentaire chez les
tribus dont nous venons de parler. Elles fa-
briquent tout juste les burnous et les haïks
don t usent leurs membres,ainsi que quelques
couffins et des nattes en alfa.
Le commerce des laines, assez productif il
y a quelques années, s’est considérablement
ralenti.
Quelques Arabes fabriquent du goudron,
du charbon et distillent la résine produite
par les forêts de la région.
Enfin.un petit nombre d’indigènes possè
dent des ruches dont ils récoltent le miel et
la cire.
Les marchés où les habitants de ce contrôle
vont faire des transactions sont ceux de Tha
la, du Kef, de Guemouda et de Tébessa, sur
tout pour les Fraichiches; ceux de Sbiba et
d‘Hadjeb-el-Aïoun pour les Madjeurs.
Population
Le contrôle de Thala a une population ap
proximative de 60.000 individus.
Il parait y avoir beaucoup de sang berbère
dans les tribus établies dans cette région et
dont la plupart sont nomades. Les principales
sont celle des Fraichiches et celle des Ma
djeurs, qui se subdivisent chacune en un
certain nombre de branches.
Le Contrôle
Le siège du Contrôle est maintenant àTha-
la, où un hôtel a été construit pour ses ser
vices depuis peu d’années. Il avait d’abord
été installé provisoirement à Feriana, et il
devait à sa création être établi à Kasserine,
qui est presque situé au centre du territoire.
MM. Masselot, contrôleur suppléant, frons de
contrôleur civil et de vice-consul de
France.
Barué, contrôleur suppléant.
Duperthuys, secrétaire, ffons de greffier-
huissier.
Battistini, expéditionnaire.
Si Mahmoud Snadli, secrétaire-interprète.
Caïdats
Le contrôle de Thala se divise en deux caï
dats :
Les Fraichiches;
Les Madjeurs.
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