Titre : Aviation magazine international : les ailes, l'air et l'espace
Éditeur : Union de presse européenne (Paris)
Date d'édition : 1973-07-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34348260m
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 01 juillet 1973 01 juillet 1973
Description : 1973/07/01 (N613)-1973/07/14. 1973/07/01 (N613)-1973/07/14.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bd6t5333163n
Source : Musée Air France, 2022-158608
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/03/2022
Le Groupement in
dustriel des arme
ments terrestres
(GIAT) propose le
montage en sabord
sur affût mobile
d'un canon mitrail
leur M 621 de
20 mm. Poids total
de l'installation
308 kg, plus les
munitions. Cet ar
mement est des
tiné à appuyer
les unités légères.
Un régime de croisière
Une nouvelle ver
sion du système
« Exocet » prend for
me. Les éléments
d'une défense cô
tière mobile sont
en cours de déve
loppement, com
me en témoigne ce
camion porteur de
deux rampes de
lancement et cette
maquette montrant
le déploiement d'un
ensemble complet :
un véhicule radar et
deux pour le tir.
S UCCEDANT désormais traditionnellement au
Salon du Bourget, l'exposition de matériels
d'armements terrestres de Satory s'est tenue
du 4 au 8 juin. Comme le veut une périodicité de
deux ans dans un domaine où l'étude et la mise au
point des matériels demandent en moyenne de cinq
à huit ans, les nouveautés y étaient rares. Satory IV a
semblé n'être sur ce plan, que le simple prolongement
de Satory III, comme si vingt-quatre mois ne s'étaient
pas écoulés entre les deux.
Sur ce fond de décor un peu terne où, faute de nou
veautés criantes, il fallait se pencher sur le détail de
l'évolution des matériels et de leurs composants, les
déclarations de l'ingénieur général Hugues de l'Estoile
lors de la présentation à la presse de l'exposition, ont
pris du relief.
Le directeur de la direction des Affaires interna
tionales est optimiste de nature, il ne s'en cache pas.
« Les prises de commandes à l'exportation suffisent
et sont satisfaisantes», a-t-il dit, cependant force lui
a été d'admettre implicitement que la France a perdu
le troisième rang d'exportateur d'armements qu elle
détenait ces dernières années, derrière les Etats-Unis
et l'URSS ; la Grande-Bretagne l'a dépassée. Qu'à
cela ne tienne, la France ne cherche pas une médaille
de bronze dans ces douteux concours. « Notre objectif
n'est pas d'exporter, mais de maintenir une industrie
d'armements non dépendante. Ceci n'empêche pas
la coopération, la France est le pays qui a le plus de
programmes en coopération. »
Exporter pour se maintenir, faire l'Europe, oui mais
en dépit d'une compétition internationale très vive,
notamment de la part des Etats-Unis, pas dans n'im
porte quelles conditions. « Nous ne poussons pas
certains de nos pays clients à se suréquiper grâce à des
Deux années capitales pour l'avenir : 1973 et 1974.
L'ingénieur général de l'Estoile, ici au centre lors de la
conférence de presse, reste raisonnablement optimiste
crédits à longs termes, hors du commun... Plus d'un
tiers des contrats, en valeur, ont été traités au
comptant. »
Chacun peut apprécier selon ses critères cette ligne
moyenne, volontairement rassurante, définie par M. de
l'Estoile ; il reste que dans l'optique où la France désire
conserver une armée et une industrie capable de l'ali
menter en matériels techniquement compétitifs, il lui
faut exporter pour pouvoir le faire à un’ prix’que son
budget puisse supporter. Aussi lorsque M. de l'Estoile
dit : « L'année 73 et l'année 74 seront importantes pour
nos exportations, c'est-à-dire pour le maintien d'une
industrie d'armement non dépendante», c'est aussi
de l'indépendance militaire de la France dont il s'agit.
C'est entre autres ce qui explique l'importance grandis
sante attribuée à Satory et aux autres expositions de
même nature telle que l'exposition de matériels navals
au Bourget.
La majorité des matériels ayant un quelconque lien
29
dustriel des arme
ments terrestres
(GIAT) propose le
montage en sabord
sur affût mobile
d'un canon mitrail
leur M 621 de
20 mm. Poids total
de l'installation
308 kg, plus les
munitions. Cet ar
mement est des
tiné à appuyer
les unités légères.
Un régime de croisière
Une nouvelle ver
sion du système
« Exocet » prend for
me. Les éléments
d'une défense cô
tière mobile sont
en cours de déve
loppement, com
me en témoigne ce
camion porteur de
deux rampes de
lancement et cette
maquette montrant
le déploiement d'un
ensemble complet :
un véhicule radar et
deux pour le tir.
S UCCEDANT désormais traditionnellement au
Salon du Bourget, l'exposition de matériels
d'armements terrestres de Satory s'est tenue
du 4 au 8 juin. Comme le veut une périodicité de
deux ans dans un domaine où l'étude et la mise au
point des matériels demandent en moyenne de cinq
à huit ans, les nouveautés y étaient rares. Satory IV a
semblé n'être sur ce plan, que le simple prolongement
de Satory III, comme si vingt-quatre mois ne s'étaient
pas écoulés entre les deux.
Sur ce fond de décor un peu terne où, faute de nou
veautés criantes, il fallait se pencher sur le détail de
l'évolution des matériels et de leurs composants, les
déclarations de l'ingénieur général Hugues de l'Estoile
lors de la présentation à la presse de l'exposition, ont
pris du relief.
Le directeur de la direction des Affaires interna
tionales est optimiste de nature, il ne s'en cache pas.
« Les prises de commandes à l'exportation suffisent
et sont satisfaisantes», a-t-il dit, cependant force lui
a été d'admettre implicitement que la France a perdu
le troisième rang d'exportateur d'armements qu elle
détenait ces dernières années, derrière les Etats-Unis
et l'URSS ; la Grande-Bretagne l'a dépassée. Qu'à
cela ne tienne, la France ne cherche pas une médaille
de bronze dans ces douteux concours. « Notre objectif
n'est pas d'exporter, mais de maintenir une industrie
d'armements non dépendante. Ceci n'empêche pas
la coopération, la France est le pays qui a le plus de
programmes en coopération. »
Exporter pour se maintenir, faire l'Europe, oui mais
en dépit d'une compétition internationale très vive,
notamment de la part des Etats-Unis, pas dans n'im
porte quelles conditions. « Nous ne poussons pas
certains de nos pays clients à se suréquiper grâce à des
Deux années capitales pour l'avenir : 1973 et 1974.
L'ingénieur général de l'Estoile, ici au centre lors de la
conférence de presse, reste raisonnablement optimiste
crédits à longs termes, hors du commun... Plus d'un
tiers des contrats, en valeur, ont été traités au
comptant. »
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l'Estoile ; il reste que dans l'optique où la France désire
conserver une armée et une industrie capable de l'ali
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faut exporter pour pouvoir le faire à un’ prix’que son
budget puisse supporter. Aussi lorsque M. de l'Estoile
dit : « L'année 73 et l'année 74 seront importantes pour
nos exportations, c'est-à-dire pour le maintien d'une
industrie d'armement non dépendante», c'est aussi
de l'indépendance militaire de la France dont il s'agit.
C'est entre autres ce qui explique l'importance grandis
sante attribuée à Satory et aux autres expositions de
même nature telle que l'exposition de matériels navals
au Bourget.
La majorité des matériels ayant un quelconque lien
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